Dans l’épreuve de la garde-à-vue depuis jeudi dernier, les réactions d’autorités et responsables sur l’affaire Thione Ballago Seck continuent de plus belle. Alors que patron du «Ram Dan» qui a bénéficié d’un retour de parquet, attend d’être édifié sur son sort, par le Procureur de la République, à qui il sera présenté dans les heures à venir, Abdoulaye Daouda Diallo, rassure que «toute la vérité sera dite» dans cette affaire.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique qui prenait part ce week-end aux journées de concertations de Boki Dialoubé, commune dont il est le maire, dans le département de Podor déclare que notre pays ne va pas accepter des réseaux de faussaires. «(…) Nous n’accepterons en aucune façon que des faux billets puissent circuler dans ce pays là. A chaque fois que des bandits seront pris dans cette situation, ils seront sanctionnés», met en garde Abdoulaye Daouda Diallo s’exprimant en marge de la rencontre.
Le RDS s’en remet à Dieu…
Cependant, en attendant d’être édifié, le musicien peut compter sur le soutien et la sympathie de Sénégalais qui continuent de croire fermement que le leader du «Ram Dan» est une parfaite victime dans cette histoire de fabrication et possession de faux billets à l’origine de son arrestation. Parmi ces soutiens, Mame Mactar Guèye, le Secrétaire général RDS, par ailleurs Vice-président de «Jamra» qui prie Dieu de couvrir Thione de Son Manteau de «Sutura». Dans un communique parvenu à notre rédaction, Mame Mactar Guèye prie «qu’Allah couvre Thione de Son Manteau de «Sutura», pour l’amour de celui que Ballago n’avait de cesse de glorifier: Seydouna Mouhamed !»
On savait que cela serait difficile. Cette équipe nationale du Sénégal qui s'engageait pour son premier Mondial junior devant le Portugal, avait la fragilité du néophyte et cela pardonne rarement. De posséder le ballon du coup d'envoi n'a rien arrangé. Une vingtaine de secondes plus tard, les on le perdait pour encaisser le premier but. Ce n'est pas le plus rapide de l'histoire de cette Coupe du monde, ni le plus beau. Mais on l'a bien encaissé. Pressés, acculés, les "Lionceaux" ont cafouillé pour donner le ballon de leur mise à mort.
Les Portugais eux ne se sont pas trompés sur les données de ce match. Ils l'ont attaqué en prenant les Sénégalais à la gorge, pour assurer la différence. Ils ont certes subi par la suite, mais n'ont pas lâché prise et ont fini par un 3-0 sec. Une leçon en sort : l'histoire ne sert pas toujours les mêmes plats.
Ce 31 mai de Portugal-Sénégal faisait un bel anniversaire pour France-Sénégal (0-1) de 2002. Le match s'est terminé au moment où finissait la prière du matin, mais les ombres qui se faufilaient dans les rues n'avaient pas le chant joyeux d'il y a treize ans.
On maugrée d'avoir une équipe qui a du mal à apprendre du passé et à grandir. La défaite d'hier rappelle, par son scénario brutal, la débâcle subie face au Nigéria en Championnat d'Afrique (3-1). Le premier match, un but qui vient trop tôt, une équipe qui refuse l'affront et tout finit par l'humiliation. On devrait connaît les défauts de l'impatience, de vouloir continuer à attaquer alors que les circonstances imposent la prudence, le retour à la sérénité, le contrôle de soi avant de se lancer sur les barricades.
Les "Lions" ont bien tenu le match contre le Portugal. Mais posséder le ballon, installer dans un jeu alerte, mettre les Portugais en difficulté n'a pas trop de signification quand le gardien adverse regarde tout cela de loin. C'était une domination platonique, sur un terrain qui paraissait trop grand tant les lignes étaient distendues, avec deux équipes qui étaient constamment au bord de la rupture.
Koto a raison, le score n'a pas reflété la physionomie du match (voir page 5). Mais un tableau d'affichage trahit rarement la réalité. S'il y a eu égalité dans ce match, c'est dans les intentions. Les "Lionceaux" n'ont pas été ridicules, n'ont pas triché ou fuit le match. Ils se sont lancés dans la recherche de l'égalisation avec foi, mais ce n'était pas toujours dans l'application qui permet de trouver le chemin du bonheur. Ils en voulaient, ils l'ont démontré. Ils n'ont cependant pas toujours su asseoir un jeu de déstabilisation à même de bouleverser l'arrière-garde portugaise. On y allait à fond l'accélérateur, sans trop réfléchir et chercher les faiblesses de cette équipe. Savoir si c'était sur les côtés ou dans la charnière centrale.
Les 3-0 sont lourds. Ce n'est pas le tarif qui colle à l'Afrique dans cette compétition. Dans les Coupes du monde de la Fifa, plus l'âge baisse mieux les sélections africaines affichent une identité de conquête. Jusqu'à 20 ans, avant que l'encadrement professionnel ne fasse la différence, les enfants du monde entier ont les mêmes facilités de tenue du ballon et d'expression du jeu. Le processus d'apprentissage, de maturation et d'intelligence dans les actions n'est pas encore parfaitement assis pour autant faire la différence. Mais il fallait la lucidité pour une lecture positive des débats.
Les "Lionceaux" ont le désavantage d'une préparation inadéquate. Leur apprentissage de la haute compétition s'est fait de manière douloureuse et un 3-0 vous laisse le moral dans les chaussettes. Il faut cependant les relever. Regarder droit devant, plonger les yeux dans ceux des Colombiens pour le deuxième match et chercher le résultat à fructifier face aux Qataris pour le dernier match. Et surtout continuer d'avoir son destin en mains.
Tout cela est possible. Il y a du talent dans cette équipe nationale. Il s'agit de l'équilibrer et de la faire jouer juste. Dans ce qu'elle a montré face au Portugal, il est possible de construire un ensemble plus efficace dans la conquête et dans le résultat.
LE RELÈVEMENT DU NIVEAU DE RECRUTEMENT ET LA FORMATION CONTINUE COMME SOLUTION
FAIBLESSE DE NIVEAU ET ÉCHECS MASSIFS DANS LES ÉCOLES SÉNÉGALAISES
Parmi les solutions préconisées pour redresser la situation de la baisse du niveau des élèves, M. Gassama, instituteur, soutient qu’elles doivent se faire dans la durée. «Il faut dans un premier temps, asseoir certaines notions au niveau des petites classes, qui est la base. Tant que dans ces petites classes, on ne mettra pas des enseignants consciencieux qui ont un certain sens de responsabilité, on continuera à avoir des problèmes». Pour lui, l’Etat doit insister sur la formation continue des enseignants. «Quand il y a des innovations, il faut des mesures d’accompagnements. Le curriculum est là, il n’y a aucune mesure d’accompagnement. Par rapport aux innovations, il faut toujours faire l’accompagnement. Un enseignant doit être continuellement formé». Il invite l’Etat à se pencher plus sérieusement sur la réalité du terrain. « Il faut que les autorités puissent descendre dans les écoles afin de voir dans quelles conditions les enseignants travaillent, parce que ce n’est pas facile», dit-il.
C’est un point de vue partagé par l’inspecteur de l’éducation Mame Séllé Ndiaye, et qui est destiné aux maîtres qui sont sur le terrain et qui manquent d’expériences. «Nous avons eu une formation continue, ça veut dire qu’ils s’organisent à suivre les formations pédagogiques et sont encadrés par des inspecteurs de l’enseignement, par des directeurs d’écoles. Mais aussi la formation diplômante des enseignants, c’est-à-dire que les enseignants qui n’avaient pas encore la qualification, le diplôme professionnel, le Cap, sont repris au niveau des Centres régionaux de formation de professionnels de l’éducation (Crfpe), pour être recyclés, reformés encore afin d’obtenir une meilleure qualification».
Au niveau administratif, on souligne déjà les mesures qui ont été prises dans le cadre du Partenariat pour l’amélioration de la lecture et des mathématiques à l’école élémentaire (Palme). Mais, selon M. Ndiaye, il y a d’autres solutions qu’il urge d’appliquer comme entre autres «la révision du mode de recrutement des enseignants et d’ailleurs, l’Etat s’est engagé dans cette voie par l’organisation d’un concours beaucoup plus transparent, beaucoup plus rigoureux, le recrutement des élèves- maîtres. Cette année, nous qui étions dans ce processus, nous avons constaté que, plus de 80% de ces élèves-maîtres qui ont réussi au concours, ont, un niveau académique supérieur au Baccalauréat. Nous avons eu à faire des entretiens avec des étudiants qui étaient en Master II, d’autres qui étaient en licence. Nous avons vraiment de très bons profils». «Pour dire que le concours a été beaucoup plus sélectif, beaucoup plus sérieux dans le mode de recrutement. C’est dire que, c’est un aspect que l’Etat est en train de réussir», a justifié l’inspecteur Mame Sellé Ndiaye.
Les inspecteurs et autres directeurs à la retraite sont mis à contribution dans le cadre de la recherche de solution note M. Ndiaye, «l’intervention des personnes ressources tels que les directeurs et les inspecteurs à la retraite dans le cadre du Palme qui intervient pour renforcer les enseignants. Mais également, d’autres personnes ressources, les étudiants qui sont dans les quartiers pour appuyer davantage les élèves pendant les week-ends et les après-midis où il n’y a pas cours».
En plus de cela, et selon l’inspecteur Mame Sellé Ndiaye, l’Etat s’est engagé également à mettre à la disposition de tous les élèves, des manuels de lecture, de mathématiques et d’éveils. «En ce qui concerne les matériels didactiques, il existe des formations qui sont déroulées pour aider les enseignants à mieux pouvoir utiliser les matériels didactiques. Je pense même aux matériels d’activités géométriques, comment utiliser par exemple dans des activités de construction, les outils dont on dispose». Pour ce qui est du manque de matériels, «il faudrait davantage que les collectivités locales qui ont la charge d’accompagner les élèves avec la loi portant sur la décentralisation, s’orientent plus vers l’accompagnement au niveau de la qualité», a-t-il suggéré.
MAMADOU LAMINE DIANTÉ, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA SAEMS-CUSEMS : «On a de plus en plus tendance à aller vers une pédagogie de l’échec»
Les enseignants refusent d’endosser la responsabilité de ces échecs massifs et de la baisse de niveau. Ils dénoncent plutôt la désorganisation du secteur et les conditions matérielles d’enseignement qui seraient à l’origine de ces mauvaises performances. Le secrétaire général du Sames-Cusems et coordonnateur du Grand Cadre, Mamadou Lamine Dinaté, reconnait les mauvais résultats mais les met sur le compte du déficit d’enseignants et de salles de cours qui obligent les chefs d’établissement à réduire de fait des horaires hebdomadaires prévus pour chaque matière. « Globalement, on est autour de 33-34% de réussite au Baccalauréat et du Cfee, c’est-à-dire, qu’il y a 66% d’échecs. Ces résultats qui ont baissé, c’est moins le fait des élèves ou le fait des enseignants, mais le fait qu’on n’a pas mis en place un système de pédagogie de la réussite », a souligné M. Dianté. Avant de renseigner : « en revanche, on a de plus en plus tendance à aller vers une pédagogie de l’échec. Parce qu’aujourd’hui, quand vous regardez les conditions d’apprentissage des élèves, avec des effectifs partout pléthoriques, cela impacte sur le taux d’encadrement des élèves ».
« Dans le moyen secondaire, dans certaines disciplines comme par exemple, les mathématiques où les élèves doivent faire cinq heures de mathématiques hebdomadaires, mais à cause des déficits des salles de classe ou des enseignants de mathématiques, ils se contentent de deux heures ou trois heures hebdomadaires. Il est clair qu’ils ne peuvent pas terminer un programme », précisé-t-il.
Dans son explication M. Dianté revient également sur les conditions et le niveau de recrutement des enseignants pour souligner un faisceau de faits qui altère la qualité de l’enseignement et diminue les conditions de performances, «depuis les années 90, les enseignants sont recrutés de plus en plus par la voie de la vacation et de la contractualisation pour l’essentiel au moins les 2/3 des enseignants. Ils rentrent dans le système éducatif sans formation initiale. Ce sont des gens qui se forment sur le tas. Ils parviennent, tant bien que mal, à travers une formation à distance dont la qualité est peut être discutable d’ailleurs, à arriver à obtenir leur diplôme » explique-t-il.
Le syndicaliste pointe du doigt, une méthode pédagogique dite des grands groupes, préconisée pour faire face à la question des effectifs pléthoriques et du manque de matériels didactiques. Or, il se trouve que cette méthode n’est pas prise en compte dans la formation initiale dans la plupart des enseignants et il s’y ajoute que la logistique nécessaire à sa mise en œuvre (ordinateurs, rétroprojecteurs, tableaux mobiles entre autres) fait défaut dans la plupart des écoles.
«L’autre élément, ce sont les conditions de travail puisque depuis une quinzaine voire une vingtaine d’années, la Fastef développe ce qu’on appelle la «pédagogie des grands groupes». Mais pour cette pédagogie des grands groupes, il faut en avoir fait la formation, l’assimiler pour pouvoir travailler dans les conditions des classes à effectifs pléthoriques. Et pour les enseignants qui ont ces effectifs et qui n’ont pas la formation initiale, ils seront incapables de gérer ces classes», dit Mamadou Lamine Dianté. Pour lui, l’autre élément imputable à tort ou à raison aux enseignants, ce sont les grèves, mais cela relève plus de la responsabilité de l’Etat qui, depuis une dizaine d’années, a cette propension à ne pas respecter les accords signés avec les syndicats d’enseignants.
ABDOU FATY, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU SYNDICAT DES ENSEIGNANTS LIBRES DU SÉNÉGAL (SELS) : «Les enseignants pour la plupart ne sont pas bien formés avec le curriculum»
Au niveau de l’élémentaire, c’est le même problème qui se pose avec l’introduction d’une nouvelle méthode basée sur le curriculum et pour laquelle la plupart des acteurs n’a été formée. Pour Abdou Faty, « le système a été rattrapé par la généralisation du curriculum, c’est-à-dire de l’enseignement de l’approche par les compétences ».
«Parce qu’on a mis la charrue avant les bœufs. C’est-à-dire, qu’il n’y a pas assez de documents, du CI au Cm2 qui accompagnent l’approche par les compétences du curriculum. Dans beaucoup d’écoles au Sénégal, les documents de la 3ème étape, ne sont pas disponibles. Cette réforme majeure qui doit s’accompagner du matériel didactique, dans beaucoup d’écoles, il n’y a pas d’électricité. Les enseignants pour la plupart ne sont pas bien formés avec le curriculum. Parce que l’Etat n’a pas mis les moyens pour que les enseignants soient formés sur l’échelle du territoire national. Donc, contrairement à ce qui est prévu, ils enseignent les anciennes méthodes, c’est-à-dire les approches globales. Or, les enfants sont évalués avec la nouvelle méthode qui est l’approche par les compétences, le curriculum. Conséquences : les enfants n’ont pas le niveau. Et même temps, les enfants qui sont dans les écoles, sont perturbés. Parce qu’il y’a des enseignants qui ont un peu de capacité par les nouvelles approches du curriculum… D’où une baisse de niveau extraordinaire. De telle sorte que les enfants quand ils vont au moyen secondaire, ils trainent beaucoup de lacunes. Au moyen secondaire, on se retrouve même avec des enfants qui ne savent pas lire en 6ème. L’Etat n’a pas mis les moyens pour qu’effectivement les enseignants soient formés. C’est sa responsabilité...», s’indigne M. Faty. Pour lui, « l’Etat doit financer la formation entière sur ce curriculum au lieu de s’arrêter à l’organisation de séminaire où formateurs et stagiaires émargent juste pour encaisser des perdiems et retourner à leurs vieilles pratiques ».
«Aujourd’hui, ce qu’on doit faire, c’est, de manière régalienne, que l’Etat mette les moyens pour la formation totale au niveau du Sénégal et évalue la formation. Ce n’est pas seulement donné de l’argent pour des séminaires et les gens touchent les perdiems, sans évaluation, ni suivi. Qu’on donne toutes les classes du Ci au Cm2 des livres adaptés, pour toutes les matières. Et, en ce moment, on pourrait, si les enseignants ne font pas correctement leur travail, les sanctionner» a-t-il préconisé.
Toutefois, le syndicaliste n’absout pas ses camarades de tout pêché dans cette situation tragique que traverse l’école sénégalaise. Pour lui, l’enseignant doit opposer aux défaillances de l’Etat, sa volonté et son abnégation. «Même si l’Etat est laxiste en ce qui concerne le matériel didactique, les enseignants doivent également s’ouvrir aux outils informatiques. Nous sommes dans un village planétaire. Il y’a des plateformes pédagogiques qui sont partagés, ils doivent avoir également cette capacité de s’auto former pour pallier aux défaillances de l’Etat.
Tout en reconnaissant la pertinence de la réforme, le responsable syndical n’en dénonce pas moins le pilotage à vue et le tâtonnement de ceux qui sont chargés de la mettre en œuvre. «La réforme majeure est mal utilisée par certains inspecteurs, par les enseignants. Mais qu’est-ce qu’on va administrer aux enfants ? On tâtonne ! Et au finish, les enfants ne sauront absolument rien faire, ni lire, ni avoir un esprit scientifique. C’est ça la réalité. La réforme en soi, est une réforme majeure, notamment l’approche par les compétences. Parce qu’on pousse les enfants à un savoir-faire et un savoir être. Donc, puisse que cette réforme est bonne, il faudrait l’encadrer. En quoi faisant ? En mettant les moyens et ne pas dépendre de l’aide extérieure. C’est une réforme majeure, d’autorité, républicaine, il faudrait que l’Etat mette les moyens, mette de l’argent pour acheter assez de matériels didactiques, former les formateurs, former les formés que sont les enseignants et mettre un dispositif d’évaluation, et évaluer les enseignements apprentissages que les maîtres dispensent tous les jours», a suggéré M. Faty
LES RAISONS D’UNE DECADENCE
FAIBLESSE DE NIVEAU ET ECHECS MASSIFS DANS LES ECOLES SENEGALAISES
Daouda GUEYE et Aminata CASSET |
Publication 01/06/2015
Jadis, considéré comme une référence en Afrique de l’Ouest, le système éducatif sénégalais traverse, depuis plus d’une décennie, une profonde crise dont les répercussions se font sentir sur le niveau des élèves et sur les résultats aux différents examens nationaux. Dans ce dossier, les acteurs reviennent sur les raisons du mal profond qui gangrène notre école et esquissent des solutions pour remettre le système dans la bonne voie.
Le système éducatif sénégalais est mal en point. Ce constat, largement partagé par des acteurs du milieu se traduit aujourd’hui par la faiblesse du niveau de la langue française de ses pensionnaires et la faiblesse des résultats au niveau des différents examens. Depuis plus d’une décennie, la courbe des résultats est en baisse en fonction de chaque cycle scolaire. Et on n’est plus loin de l’abîme avec des taux de réussite moyenne aux différents examens qui sont en deçà des 30%. De l’élémentaire au secondaire, en passant par le moyen, les résultats sont d’une faiblesse criarde. Et, tous les acteurs en conviennent, chefs d’établissements, professeurs, instituteurs et même au niveau central, dans les différentes inspections et autres directions du ministère de l’éducation.
Les résultats de l’enquête «Jangandoo 2014» du Laboratoire de Recherche sur les Transformations Economiques et Sociales (Lartes) confirme cette thèse.
Avec des chiffres à l’appui, cette évaluation indépendante sur la qualité des apprentissages au Sénégal, révèle l’ampleur du mal. Plusieurs facteurs sont convoqués pour expliquer cette baisse de niveau et de performance des élèves. Selon certains acteurs interrogés, le fait que les élèves peinent à manier correctement la langue française est l’une des premières causes de cette baisse de niveau des élèves.
La lecture ne fait plus partie de leurs hobbies.
Brigitte Aho, professeur de français au Cours Sainte Bernadette, en 6ème et 4ème reconnait que les élèves ne lisent plus et l’internet est venu aggraver les choses.
«Le français n’a pas de secret. Il faut beaucoup lire et faire beaucoup de dictées pour s’en sortir. C’est dans la lecture et la recherche qu’on se familiarise avec le Français et c’est valable pour toutes les matières», a-t-elle fait remarquer. Et le comble du malheur, estime l’enseignante, est l’open source que constitue l’internet qui est un couteau à double tranchant, car les élèves y vont sans avoir les outils critiques nécessaires pour valider un savoir ou une information. «Pour tout travail qu’on leur demande de faire, ils vont directement sur l’internet sans faire un travail de sélection. Ils copient tout ce qu’ils trouvent alors que ce n’est pas vérifié», se désole-t-elle.
Ce faible niveau de la langue d’apprentissage influe beaucoup sur les performances des élèves dans les autres disciplines. S’y ajoute un manque d’intérêt pour les études.
Le professeur de Mathématiques et de Physique-Chimie au Cours Sainte Bernadette, Philibert Djibane Ngom donne deux raisons pour expliquer le constat en ces termes : «en mathématiques, les sujets sont libellés en français et quand l’élève ne comprend pas, ça peut jouer dans le traitement». A cela vient se greffer un second facteur non moins important et imputable aux apprenants. «Les élèves n’apprennent pas le cours de Maths, ni les règles, ni les théorèmes, ni les définitions. Or, pour travailler, pour pouvoir faire ses exercices, il faut connaitre ses théorèmes, surtout en géométrie. Il faut aussi connaître les formules en activité numérique. Mais en géométrie pour démontrer, il faut que les élèves se servent d’outils et les outils mathématiques sont les théorèmes, les propriétés et les définitions. Or, ils ne les apprennent pas. Donc, ils n’arrivent pas à démontrer, ils n’arrivent pas à travailler».
La qualité de la ressource humaine et des séances d’enseignement-apprentissage est un autre élément d’explication de cette baisse. Certains se demandent si ceux qui sont chargés de dispenser les cours sont suffisamment outillés pour la tâche. De l’avis de Mme Cissé Adama Diba, directrice de l’école Amadou Diagne Woré, si le niveau des enfants est trop bas, c’est parce que les enseignements-apprentissages ne se déroulent pas comme il le faut. «Si l’enseignant n’est pas bien formé, il transmet une connaissance qui laisse à désirer. Et il y’a d’autres qui n’ont même pas été formés, surtout ceux du quota sécuritaire. Et ce sont ces éléments qui sont dans les écoles. En général, ils occupent les grandes classes». Pour elle, c’est le cycle fondamental ou la formation initiale des enfants est importante. Or, cette étape est souvent escamotée. «Un enfant, avant d’aller en cour élémentaire première année (CE1), doit savoir lire et écrire correctement, sinon il ne pourra pas apprendre et écrire ses leçons.»
Elle relève également un certain nombre de qualités qui font aujourd’hui défaut aux enseignants. «Il faut l’assiduité, la ponctualité. L’enseignant doit faire des recherches, lire son guide sans pour autant être esclave du guide, avoir beaucoup de bagages intellectuels pour pouvoir piloter le programme», laisse-t-elle entendre.
Un autre goulot d’étranglement dans le cycle fondamental, c’est le refus pour la plupart des enseignants à s’adapter au nouveau curriculum des apprentissages, qui du reste n’a pas été pris en compte dans leur formation initiale. Malgré quelques séminaires d’imprégnation sur le curriculum, la plupart des instituteurs ont encore du mal à faire les ruptures nécessaires pour introduire cette nouvelle démarche dans leurs pratiques de classe. «Il y a des anciens enseignants qui ont leurs anciennes fiches et ne suivent pas le programme. Or, avec le curriculum il y a un grand changement. On évalue un cycle. Raison pour laquelle, nos enseignants ont des problèmes et nos enfants aussi», explique-t-elle. Dans la même vaine, la directrice d’école élémentaire explique que tout le problème est lié au français. «Le français est mal enseigné. Les enfants ne fouillent plus, ne se documentent plus, ne cherchent plus des outils. C’est l’enseignant qui doit aller vers la recherche et la collecte des outils. Parce que sans les outils, ils ne peuvent pas avancer», a- t-elle-conseillé.
Ibrahima Barry Gassama, instituteur dans cet établissement, indexe pour sa part le principe de la scolarisation universelle et la notion de « Zéro redoublement » qui n’incitent plus au surpassement des maitres dans leur classe.
«Avant au Cm2, le maître faisait tout pour avoir un bon pourcentage. Actuellement, avec le système «Goana», tous les élèves de Cm2 passent au collège. Les maîtres peuvent, s’ils le souhaitent, ne pas fournir d’efforts par rapport à cela», dit-il.
Des enseignants par effraction et non par vocation
Certains «doyens» indexent également le système de recrutement initié à partir de 1995 et qui a fait entrer dans le système des gens qui n’avaient pas l’amour du métier, mais voulaient juste en faire un tremplin pour aller vers d’autres carrières.
«Les enseignants sont entrés dans l’enseignement pour un gagne-pain, mais non par passion», relève Mme Cissé. La directrice d’école révèle que l’école sénégalaise a perdu tout ce qui faisait son charme et son essence. «A notre époque, enseigner était un honneur, une course vers le transfert du savoir. Moi mon honneur, c’était d’avoir plus d’admis dans la circonscription», a-t-elle expliqué. Avant d’ajouter : «si vraiment c’étaient encore les enseignants d’antan, le niveau n’allait pas baisser. Une bonne formation, les intrants dans les écoles, et aussi le dévouement de l’enseignant, l’esprit de recherche, la volonté, l’assiduité et l’amour du métier sont des qualités qui manquent à cette génération d’enseignants», a-t-elle fustigé.
Classes pléthoriques et déficit de matériels didactiques indexes
Un autre facteur conduisant à la mauvaise performance des élèves est lié aux effectifs pléthoriques dans les salles de classes. Ce qui influe négativement sur les résultats d’une classe.
Dans les établissements publics, on se retrouve dans certaines classes avec des effectifs qui dépassent 120 élèves. Dans ces conditions, les enseignants avouent leur impuissance pour gérer la discipline et l’espace pédagogique. Ils évoquent la difficulté qu’il y a, à contrôler le travail individuel de chaque élève, mais aussi à circuler entre les rangées de table-bancs.
«On a des difficultés pour enseigner correctement. Avec un effectif aussi pléthorique, c’est difficile d’enseigner. Dès fois, quand les élèves terminent, tu es obligé de regarder ce qu’ils ont fait, parce que nous évaluons. Ça nous prend du temps. Et on nous demande d’installer la discipline. Ce n’est pas possible», peste Ibrahima Barry Gassama. Et de poursuivre : «tous les table-bancs sont défectueux. On n’a pas les matériels adéquats. Et les élèves n’ont pas de livres. Sans occulter la caducité du livre de géographie».
Embouchant la même trompette, le professeur de mathématiques au Cours Sainte Bernadette, Philibert Djibane Ngom, a aussi déploré les effectifs pléthoriques. «Pour suivre 50 élèves, ce n’est pas du tout difficile. Or, l’effectif normal serait peut être de 30 à 40 élèves. Là, on a davantage la possibilité de répondre à toutes les questions des élèves», dit-il.
Se basant sur les résultats 2013 et 2014 de l’enquête «Jangandoo», l’inspecteur de l’éducation et de formation(Ief) de Grand Dakar, Mame Sellé Ndiaye affirme que « le ce niveau très faible des élèves se reflète dans la performance des élèves en lecture et en mathématiques. Selon ce rapport «Jangandoo», les résultats de 2014 sur l’ensemble des enfants de 6 à 14 ans testés montrent que la qualité des apprentissages est à améliorer. Selon la comparaison des taux de réussite de 2013 et 2014, on peut noter que «la lecture tourne autour de 22,2% en 2013 et 22,7% en 2014, le calcul était de 16, 1% en 2013 et 22, 2% en 2014».
«Dans l’ensemble, le taux de réussite en lecture est estimé à 27,7%. Les enfants issus de la région de Dakar enregistrent un taux de 44, 5% largement supérieur à la moyenne nationale. Ils sont suivis par les enfants de Diourbel (30,7%) et ceux de Ziguinchor (28,3%). A Kolda, les contreperformances des enfants au test sont encore plus marquées avec un taux de réussite de 11%. Le constat majeur est que la compréhension reste un défi pour les enfants», a notée l’enquête «Jangandoo 2014».
L’équation de l’atteinte du quantum horaire
Les grèves récurrentes des enseignants impactent négativement sur les résultats scolaires des élèves. En effet, elles provoquent des pertes énormes dans le temps normal d’apprentissage, ce qui fait que les programmes ne sont jamais achevés.
Selon l’inspecteur, «quand on considère les guides pédagogiques qui doivent être enseignés au niveau de chaque classe avec ses grèves récurrentes, on n’a pas la possibilité d’achever le programme. Et ça contribue à affaiblir le niveau des élèves».
D’où l’urgence pour «les autorités à travailler pour que les grèves puissent être beaucoup plus réduites ou ne puissent plus exister dans le système éducatif».
L’absentéisme des élèves est également relevé par Mame Sellé Ndiaye qui plaide pour une synergie entre l’école, les familles des enfants et l’environnement scolaire afin de garantir les performances.
«Un élève qui s’absente, perd une bonne partie du quantum horaire et ça pose un problème. Au niveau des foyers et au niveau des écoles, il faut qu’il y ait une synergie pour qu’on puisse accompagner les élèves pour qu’ils aient la possibilité d’être à l’école tout le temps. Il s’y ajoute aussi, un autre élément qui est l’environnement scolaire, la salubrité, l’hygiène, et qui font partie du package de qualité», indispensable à la performance.
Rareté des manuels didactiques
Dans cette enquête approfondie, sur les raisons de cette plongée abyssale du système éducatif sénégalais, les acteurs ont également souligné le manque de matériel didactique. «Dans les écoles, il n’y a rien. Il n’y a pas de livres. On parle de français alors qu’il n’y a pas de livres de français. L’année dernière, on a reçu un seul livre de français au CI. Cette année, on a donné des livres de français à la classe du cours initial (Ci) et du Cours préparatoire (Cp). Mais, pour le Ce1, le Ce2, le Cm1 et le Cm2, cela pose problème. Parce que la base n’a pas été fournie, bien pilotée. Ces enfants qui sont déjà dans la classe de Cours moyen (Cm2) n’avaient pas de livre de lecture et ils sont dans le curriculum», a fustigé la directrice Mme Cissé Adama Diba.
Un fait confirmé par l’enquête «Jangaandoo 2014» et qui touche presque toutes les régions du pays. Au niveau national, la majorité des lieux d’apprentissages visités (59, 9%) ont rarement des manuels disponibles. Au niveau régional, Louga enregistre la plus faible disponibilité de manuels, soit 89, 4% de déficit. A l’opposé, la région de Dakar enregistre la plus forte disponibilité de manuels. Il faut également noter que dans les régions de Kédougou, Matam et Kolda, il n’existe aucun lieu d’apprentissage parmi ceux visités où la disponibilité des manuels est forte».
Inadéquation de la politique d’éducation à la politique de développement
Sortir l’école de l’encyclopédisme pour la mettre sur les rails de l’efficacité. C’est ce que suggèrent beaucoup d’enseignants professeurs et instituteurs qui déplorent la lourdeur des programmes à enseigner et souvent peu conformes aux besoins du pays. C’est l’avis de ce professeur de Physique et chimie au lycée John Fitzgerald Kennedy. Assane Samb, fait comprendre «qu’il y a des parties qu’il faut élaguer. Comme ces chapitres de certaines disciplines qui n’apportent rien. Les enfants sont brouillés de matières inutiles et dépassées». Pour lui, «il faut cibler, car il y a certains pays qui le font. A partir de la seconde, pratiquement, il y a une spécialisation». Il indique par ailleurs que l’enseignement général est dépassé et contribue beaucoup à cette baisse du niveau des élèves. «S’il nous arrive parfois de faire des travaux pratiques, on remarque combien les enfants y sont intéressés. Les enfants, ce qui les intéressent c’est la pratique et la théorie».
M. Samb estime qu’il faut éliminer l’enseignement général qui, comme dans la plupart des pays, n’apporte pas aux élèves des compétences pratiques, au contraire pour lui avec ce système «un élève peut avoir sa maitrise en Sciences Physiques, et parfois, il ne peut même pas réparer une ampoule grillée parce que tout simplement, ils n’ont fait que la théorie». «Nous sommes dans un pays de pratique, il faut pratiquer», lance-t-il avant de préconiser la refondation de notre système éducatif. «Je pense qu’il faut tout refaire parce que c’est le même système depuis les années 1800, depuis que nos pères étaient à l’école rien a changé. Notre politique d’éducation n’est pas tellement adéquate à notre politique de développement. On ne fait que recopier et on recopie mal. On recopie la France et on n’a pas les mêmes réalités», laisse-t-il entendre.
Le Parti socialiste a tenu, ce samedi 30 mai, la deuxième réunion de son comité central, une réunion marquée par la grande mobilisation des «Verts». S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre qui a réuni d’ailleurs tous les responsables de coordinations socialistes du pays, Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général du Ps a prodigué à ses camarades quelques conseils pratiques devant favoriser le retour du parti aux affaires.
Nonobstant les critiques de ses alliés au pouvoir, le Parti socialiste semble se déterminer d plus en plus vers la matérialisation de son souhait de reconquérir le pouvoir, à la prochaine élection présidentielle. Pour autant, le patron du Ps Ousmane Tanor Dieng qui s’exprimait avant-hier, samedi 30 mai, à l’ouverture d’une réunion du comité central, a prodigué à ses camarades quelques conseils pratiques devant favoriser le retour de son parti aux affaires. Se mettant dans la posture d’un pédagogue, le secrétaire général du Parti socialiste a ainsi exhorté non seulement au travail spécifique sur le terrain. Mais aussi à solidifier les relations intra-personnelles au sein du parti. «Si nous voulons atteindre notre objectif de reconquête du pouvoir, il ne suffit pas de le proclamer, il faut le mettre en œuvre sur le terrain par un travail spécial. Il nous faut et, je le réaffirme, travailler à la consolidation de l’unité dans nos rangs et au raffermissement des liens de camaraderie».
Dans sa communication, le secrétaire général des socialistes a également informé que le Parti socialiste est en train d’engager des initiatives et des contacts avec des partis de la gauche sénégalaise en vue du rassemblement des forces de gauche et des organisations progressistes. Selon lui, l’objectif visé est, d’une part, d’élaborer un nouveau projet alternatif, adossé aux conclusions des Assises nationales mais également de créer les conditions de l’émergence d’un rassemblement des forces progressistes capable de porter un tel projet.
Dans la même veine, le maire de Nguéniène a annoncé la fin du processus de renouvellement, suite à la mission de la commission nationale de pilotage des renouvellements présidée par le secrétaire national à la vie politique Kkalifa Sall. Selon lui, le maire de Dakar s’est attelé à parachever le processus de renouvellement de la 11ème coordination C de Dakar, des coordinations communales de Kaolack et Diourbel, ainsi qu’à la mise en place des Unions régionales de Saint-Louis et Kaolack.
A la suite du secrétaire général du Ps, la vice-présidente du Mouvement national des femmes socialistes, présidente de séance et porte-parole du jour de cette réunion du comité central, Aida Sow Diawara, a réaffirmé l’ancrage du Ps dans Bennoo Bokk Yaakaar tout en précisant que la décision de se retirer ou pas de cette coalition sera prise le moment venu. «Nous sommes dans la coalition Bennoo Bokk Yaakaar. Le moment venu, nous saurons s’il faut continuer ou s’il faut se retirer. Il est normal que nous ayons un candidat. Ce candidat peut être Aida Sow Diawara, Macky Sall lui-même, Ousmane Tanor Dieng, Khalifa Sall… Mais pour le moment, nous sommes dans Bennoo Bokk Yaakaar», a-t-elle informé.
A noter enfin que cette rencontre du comité central du Ps est la deuxième du genre après celle tenue le 20 décembre dernier et consacrée à la session inaugurale. Elle était présidée par la vice-présidente du Mouvement national des femmes socialistes, la députée mairesse de la commune de Golf Sud, Aïda Sow Diawara. Cette rencontre a vu la participation de tous les responsables de coordinations socialistes du pays. Le grand amphithéâtre Léopold Sédar Senghor, sis à la «maison du Parti» de Colobane, s’était même révélé trop étroit pour contenir les militants venus d’horizons divers.
«UNE LIBÉRATION... ÉTONNANTE»
MAMADOU NDOYE DE LA LD SUR LA RELAXE D’AIDA NDIONGUE ET CIE
«La libération d’Aida Ndiongue est étonnante, dans la mesure où les chefs d’accusation qui pèsent sur elle sont énormes ». C’est l’avis de Mamadou Ndoye, secrétaire général de la Ld/Mpt, invité de Baye Omar Guèye, dans l’émission politique Objection de la radio Sud Fm du dimanche 31 mai. Par ailleurs, M. Ndoye a indiqué que le différend entre la Ld et le Président MAcky Sall, né du limogeage de son porte-parole Moussa Sarr, est à ranger dans le registre du passé.
Décidemment, la relaxe d’Aïda Ndiongue n’a pas surpris que le parquet, qui a d’ailleurs interjeté appel. Il en est de même au niveau du secrétaire général de la Ligue démocratique (Ld), Mamadou Ndoye. Invité de l’émission politique de la radio Sud Fm hier, dimanche 31 mai, le patron des Jallarbistes a affirmé sans ambages : «les chefs d’accusation sont tellement énormes qu’on est étonné du verdict rendu par le tribunal». Pour le Sg de la Ld, non seulement l’ex-sénatrice libérale est une institutrice, ce qui ne lui permet pas d’avoir des entreprises, mais aussi, elle ne peut pas gagner autant d’argent avec ce métier. A l’en croire, «en tant que institutrice, pour gagner 1 milliard, il aurait fallu 500 ans. Et pour gagner 20 milliards, il aurait fallu 10.000 ans de travail. Ce qui veut dire que ce n’est pas son métier qui lui a donné cet argent». Toutefois, M. Ndoye a estimé que l’issue du procès, au niveau de la chambre correctionnelle, «peut déclencher la procédure au niveau de la Crei», car selon lui, Aida Ndiongue a un dossier en instance au niveau de la Crei.
Quid du limogeage du porte-parole de la Ld, Moussa Sarr, pour avoir exprimé une position du parti ? Sur ce point, le Sg de la Ld n’a pas voulu épiloguer, estimant que c’est un entretien privé qu’il a eu avec le chef de l’Etat, à son retour de voyage. Cependant, il a fait savoir qu’ils (lui et Macky Sall) se sont bien compris, à l’issue dudit entretien. A l’en croire, «cette histoire est derrière nous». Sans dire clairement si le porte-parole du parti aura un autre point de chute : «On verra ce que l’avenir donnera», a-t-il répondu à Baye Omar Guèye.
Par ailleurs, Mamadou Ndoye a déploré la mauvaise communication de l’Etat sur certaines questions, notamment les coupures d’électricité et d’eau, enregistrées à Dakar durant le week-end dernier. Pour M. Ndoye, «lorsque de telles situations se produisent et qui ont un impact très négatif sur la vie quotidienne des gens, il est du devoir de l’Etat d’expliquer ce qui s’est passé en toute transparence et de prendre des engagements pour que cela ne se reproduise». Pour lui, si la question de l’énergie n’est pas résolue, «il ne peut pas y avoir d’accélération de la croissance», tel que voulu avec le Pse.
500 TONNES DE POISSON PÊCHÉES DANS UNE FERME PISCICOLE À DIAMA MARAYE
Une forte délégation de l’Agence nationale d’insertion et de développement agricole (Anida), conduite par son directeur général, Malick Sarr, a assisté, samedi, à l’opération de la première pêche de carpes et de tilapias. Des espèces de poisson d’eau douce élevées dans la ferme piscicole de Diama Maraye (commune de Diama, département de Dagana).
Les agents de la ferme piscicole de Diama Maraye ont pêché, à l'issue de leur première campagne de production de six mois, près de 500 tonnes de poisson qu’ils ont pu vendre, séance tenante, à 1500 FCfa le kilogramme.
Le Dg de l’Anida, Malick Sarr, s’est réjoui des résultats obtenus dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet du gouvernement qui a permis de contribuer efficacement à la lutte contre la pauvreté, à la réalisation du Plan Sénégal émergent (Pse), etc. Cette ferme est aménagée sur une superficie de 25 hectares par l’Anida et peut produire plus de 800 tonnes de poisson par an, soit 400 tonnes tous les six mois.
L’Anida, selon M. Sarr, a aménagé cette ferme piscicole dans la commune de Diama, plus précisément à Maraye, pour contribuer à la transformation structurelle de l’économie nationale dans le sens de soutenir une croissance forte et génératrice de richesse et d’emplois.
Cette ferme permet en même temps aux populations de Maraye et des villages environnants d’acheter régulièrement des carpes à des prix très abordables.
En période hivernale, avec la rareté des ressources halieutiques, notamment la sardinelle (yaboye), les populations de Diama Maraye pourraient trouver dans cette ferme piscicole la quantité de poisson d’eau douce dont elles ont besoin pour préparer le fameux « riz au poisson » (plat national sénégalais).
Une écloserie d’une capacité de 20 millions d’alevins
Après avoir rendu hommage à la coopération espagnole, qui a contribué à hauteur de deux millions d’euros (1,3 milliard de FCfa) à la mise en œuvre de ce programme global de réalisation des fermes piscicoles dans notre pays, Malick Sarr a réitéré l’engagement indéfectible de l’Etat à aménager, d’ici à 2017, par l’entremise de l’Anida et de ses partenaires, plus de 350 unités de fermes « Naatangué » sur l’ensemble du territoire.
Un tour effectué dans cette partie de Diama a permis à la délégation de l’Anida de constater que cette ferme comprend, outre le bloc technique administratif, les infrastructures et équipements, une écloserie d’une capacité de cinq millions d’alevins, 20 étangs d’un demi-hectare pour le pré-grossissement et 20 étangs d’un hectare pour le grossissement.
Après la ferme laitière de Mbilor, située dans la commune de Mbane, et le démarrage des activités piscicoles à Diama, l’Anida renforce et réalise l’une de ses options stratégiques : la diversification des spéculations agricoles par l’introduction de l’élevage de carpe et de bovins dans la vallée du fleuve Sénégal où la principale activité est la production de riz.
Ainsi, les sources de revenus des producteurs sont diversifiées et davantage sécurisée selon le DG Malick Sarr, 30 bénéficiaires ont été sélectionnés et installés progressivement dans la ferme de Maraye pour l’exploitation de 50 % des étangs, soit 20 étangs, de manière à atteindre le niveau de revenus standard visé dans les fermes de l’agence, soit 800.000 à un million de FCfa par an.
Les trois étangs mis en valeur ont une production de trois tonnes à l’hectare, donc neuf tonnes pour un chiffre d’affaires gion de Saint-Louis, la convention de partenariat signée entre l’Anida et l’Université Gaston Berger permet aux étudiants de faire des stages et des travaux pratiques, de soutenir des thèses et mémoires en pisciculture, mais aussi, elle offre des opportunités d’insertion de jeunes diplômés dans les fermes réalisées.
Une partie de la production exportée
Parmi une vingtaine d’opérateurs privés qui ont manifesté leur intérêt à intégrer la ferme, trois d’entre eux ont été sélectionnés sur la base d’un cahier de charges et installés actuellement dans les 10 étangs réservés à des promoteurs. Une partie de la production de ces étangs est destinée à l’export.
Tenant compte de la vocation scientifique et académique de la région de Saint-Louis, la convention de partenariat signée entre l’Anida et l’Université Gaston Berger permet aux étudiants de faire des stages et des travaux pratiques, de soutenir des thèses et mémoires en pisciculture, mais aussi, elle offre des opportunités d’insertion de jeunes diplômés dans les fermes réalisées.
L’agence, a précisé M. Sarr, compte maintenir cette stratégie de diversification dans le Nord du Sénégal par la poursuite de la réalisation de fermes orientées vers les espèces à cycle court, comme l’aviculture et l’élevage de chèvres, en ciblant les grandes agglomérations et les villes secondaires pour améliorer, par ricochet, le profil alimentaire des populations.
La tournée du Dg de l’Anida s’est déroulée en présence de l’adjoint au gouverneur chargé des affaires administratives, Babacar Bâ, et du directeur général de l’Agence nationale d’aquaculture (Ana), Dr Magatte Bâ,
LA SENELEC INDEXE L’HUMIDITÉ DE L’AIR ET LA POUSSIÈRE
Les coupures d’électricité durant le week-end à Dakar et à l’intérieur du pays ne sont pas dues à un déficit de production mais plutôt à l’effet néfaste de l’humidité de l’air et de la poussière sur le réseau haute tension, explique la Senelec.
Les nombreuses coupures d’électricité notées à Dakar et à l’intérieur du pays, à partir de la nuit du vendredi au samedi, sont dues à l’humidité de l’air et à la poussière, explique la Senelec dans un communiqué en date du 30 mai 2015.
« Cette perturbation est consécutive à la forte humidité de l'air constatée à Dakar, combinée probablement avec la poussière soulevée par les travaux au niveau du nouveau pont de la Patte d'Oie. Cette humidité a causé le déclenchement des lignes haute tension reliant les centrales de production aux postes de transport distribution, particulièrement de Bel Air, Hann et Mbao », lit-on dans le communiqué.
Selon Barthélémy Sène, chef du service communication externe et relations publiques de la Senelec, les lignes haute tension sont « très sensibles » à l’humidité, ce qui a conduit à des baisses de tension.
« Nous avons préféré attendre le lever du soleil pour nettoyer à grande eau des postes. Habituellement, cela se fait deux fois dans l’année, en janvier et à pareil moment. Le reste (de la poussière), l’hivernage s’en charge », explique-t-il. M. Ngom assure que les coupures du week-end ne sont nullement dues à un déficit de production électrique.
La coupure de deux conducteurs près du poste de Hann a été aussi notée, indique l’entreprise publique d’électricité. « Par la suite, après la séparation à Sakal, avec le réseau de Manantali pour les travaux d'entretien de la ligne Omvs, une nouvelle perturbation a créé une chute brutale de fréquence et une tension élevée après la remise des départs, ce qui nous a valu une nouvelle interruption de service », ajoute le document.
Pour venir à bout de ces perturbations et remettre le courant électrique, les techniciens de la Senelec se sont mobilisés « toute la nuit ». Le réapprovisionnement des clients en électricité a repris progressivement à partir de la centrale de Kahone avant que la tension ne soit remise aux postes de Bel-Air, de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor, de Hann et de l’Université Cheikh Anta Diop.
Pour faire face à ce genre de situation, poursuit le communiqué, la « Senelec a entrepris de mettre en place des postes de transformation blindés qui ne seront plus impactés par l'humidité de l'air et la poussière
"S’ILS NE LE FONT PAS, NOUS LES FERONS TAIRE"
LES PARTISANS DU MINISTRE OUMAR GUEYE FLINGUENT LE PS
Après les deux grandes mobilisations de l’Union des coordinations socialistes de Dakar à Rufisque et à Yène. C’est au tour des lieutenants du ministre Oumar Gueye d’apporter la riposte. Ces derniers ont profité du lancement de ce qu’ils appellent la grande offensive pour la réélection du président Macky Sall pour tirer à boulets rouges sur les socialistes.
La «grande offensive pour la réélection du président Macky Sall» est lancée ce samedi à Kounoune Ngalap. Mais, elle a été l’occasion pour les lieutenants du ministre Oumar Gueye d’apporter une riposte cinglante au discours actuel des responsables du Parti socialiste.
Selon le maire de Bambilor, ce que les responsables du Ps pourraient faire de mieux, c’est de se taire, comme doit le faire le Pds. «Le Parti socialiste et le Parti démocratique sénégalais ont tous échoué.
Tous les plans, qu’ils ont mis en branle, sont tous tombés à l’eau. Les douze ans du président Abdoulaye Wade sont un échec», a tonné Ndiagne Diop. Ainsi, insiste le bras droit du ministre Oumar Gueye, «nous demandons au Parti socialiste de se taire et ils doivent savoir que nous les respectons. Ils doivent le savoir; sinon, nous dirons la vérité sur eux».
Pis continue-t-il, «ce qui est une réalité, c’est que le Ps ne peut plus faire un rassemblement dans la commune de Bambilor. D’ailleurs, ils ne peuvent plus tenir nulle part un rassemblement de vingt personnes, c’est impossible». Par conséquent répète le maire de Bambilor avec insistance:
«Le Parti socialiste doit se taire. C’est ce qui s’impose à eux. Et s’ils ne le font pas, nous les ferons taire». Ce qui, selon toujours le maire de Bambilor, fait agiter les responsables du parti socialiste, c’est un grand désir de se voir chasser du gouvernement.
«Ce qu’ils veulent, c’est pousser le pré- sident Macky Sall à les chasser du gouvernement», indique-t-il. Ce qui selon lui, ne se fera pas car, explique-t-il, «ils ne seront pas chassés du gouvernement. Nous sommes contre leur exclusion. Ce qu’ils devraient faire, c’est de prendre désormais leurs responsabilités. S’ils sont sûrs qu’ils ne sont pas comptables des trois ans de gestion de l’Etat, ce qui leur reste à faire, c’est dire aux sénégalais qu’ils se décident à sortir du gouvernement».
Prenant au défi les responsables socialistes rufisquois, le premier magistrat de Bambilor brandit: «Quels que soient les responsables du Ps dans le département de Rufisque, nous sommes prêts à faire face à eux dans un débat pour parler du bilan des trois ans du président Macky Sall, comparées aux 40 ans du Ps. S’ils ne taisent pas, nous leur ferons taire».
En outre, Ndiagne Diop fera savoir que «la grande offensive pour la réélection du président Macky Sall», est la recette dans la commune de Bambilor pour réélire le président Macky Sall au premier tour, car a-t-il fait savoir, tous les 28 villages de la commune seront visités afin d’inscrire les militants sur les listes électorales.
Selon lui, toutes les procédures seront gratuites parce que les responsables ont déjà tout pris en charge. D’où la conclusion: «Nous allons les battre tous dès le 1er tour en 2017. Ils en auront la preuve à l’occasion».
"QU’ILS PENSENT CE QU’ILS VEULENT, C’EST LEUR PROBLÈME"
LE PS RANGE LE LANGAGE DIPLOMATIQUE FACE AUX "APERISTES "
Les camarades d’Ousmane Tanor ont tenu, ce samedi, une réunion du Comité central comme indiqué dans les recommandations du dernier congrès. Cette rencontre entre dans le cadre de la massification du parti avec des actions phares telle que : la vente des cartes, la modernisation des structures et d’autres orientations liée à l’harmonisation des positions des militants. A cet occasion, le porte-parole du jour, Mme Aïda Sow Diawara, vice-présidente du mouvement national des femmes socialistes a encore abordé les questions qui fâchent dans la Coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar.
Elections de 2017
La vice-présidente du mouvement national des femmes socialistes, Aïda Sow Diawara, maintient la position de son parti et avertit la formation politique du président, Macky Sall. « Nous sommes un parti discipliné et une seule personne ne peut pas se lever et décider, sur cette questions de la candidature à la prochaine présidentielle. Nous n’avons pas encore discuté, nous n’allons pas mettre la charrue avant les bœufs. Ce qui est clair, c’est que le Ps aura bien son candidat.
Maintenant que les responsables de l’Alliance pour la République (Apr), pensent ce qu’ils veulent. C’est leur problème», déclare Mme Diawara. Pour les activités menées par le Ps, dans le cadre de l’animation du parti, Aïda Sow Diawara se veut également très claire :
«Nous allons étaler notre feuille de route comme nous vouons, maintenant que nous ayons un candidat, il est normal que nous le disons. Il peut s’agir de Khalifa Sall, d’Aïda Sow Diawara ou bien d’Ousmane Tanor Dieng. Nous ne savons pas ce qui va se passer mais, nous travaillons en tout cas parce que nous sommes un parti politique sérieux et organisé. Nous aspirons à reconquérir le pouvoir. Il n’y a pas l’ombre d’un doute à ce sujet.
Maintenant comment y aller ? C’est d’abord dérouler ce que nous sommes en train de faire. Que les autres pensent à d’autres explications, ça ne lient que ceux qui pensent. Nous sommes dans notre dynamique, dans notre optique et nous travaillons en se sens.»
La préparation
Le député maire de Golf-Sud ajoute que les ambitions passent par la nécessaire reconquête du pouvoir en 2017 ou 2019. « Nous, nous avons toujours vécu comme ça, peut être ce n’était pas diffusé à travers les médias. Le Parti socialiste est un grand parti.
Dans chaque village, dans chaque département, dans chaque région vous trouverez des membres du Ps. Les gens venaient en réunion parce que le bureau politique s’est régulièrement réuni, le comité central et les autres, les grandes instances.
Et ça va se traduire aussi au niveau de la base qui doit organiser des réunions de restitution», relève Mme Diawara qui décline les objectifs que les socialistes veulent atteindre. «Evidement, nous nous réunissons pour être un parti plus fort encore. Parce que nous avons perdu les élections en 2000. Nous avons eu de grandes saignées qu’il faut rattraper.
Ça rentre dans l’ordre normal des choses, préparer les élections. Surtout que nous ne savons pas si, c’est en 2017 ou 2019, nous n’allons pas attendre que ce soit demain.»
Benno Bokk Yakaar
Relativement au compagnonnage avec les alliés dans la Coalition Benno Bokk Yakaar, le Ps, tout en réaffirmant son ancrage dans cette mouvance, promet de prendre ses positions le moment venu pour savoir s’il va rester ou pas, parce qu’aujourd’hui, rien n’est exclu en politique.
« Nous sommes dans la Coalition Benno Bokk Yakaar et le moment venu, nous saurons s’il faut continuer ou se retirer de cette coalition. Mais pour le moment, nous sommes dans Benno Bokk Yakaar, nous ne pouvons pas dire que demain nous serons ou pas dans cette coalition.
La politique reste comme telle. Vous ne verrez jamais la politique enceinte, vous vous réveillez toujours et vous constatez qu’elle a accouché d’un bébé. Donc attendons pour voir si ce bébé sera un garçon ou une fille.»
Référendum et bilan
Revenant sur la posture prise par le Ps face à la problé- matique du référendum portant réduction du mandat du président, Macky Sall, le Comité central reste constant. « Le référendum est une décision qui appartient au Président de la République. Nous pensons qu’il faudra le faire durant cette année 2015.
Maintenant, on ne peut pas le bousculer pour lui dire de le faire. Nous avons émis une proposition. Donc, c’est à lui de voir s’il va le faire en 2015 ou 2016, la décision finale lui appartient », selon Aïda Sow Diawara.
Sur le bilan du président de la République, Macky Sall, le Ps partage partiellement les responsabilités du gouvernement avec les secteurs de l’éducation et de l’élevage, respectivement dirigés par leurs camarades Sergine Mbaye Thiam et Aminata Mbengue Ndiaye.
«Sur le bilan de Macky Sall, vous savez quand vous êtes dans une barque, vous êtes comptable dans cette barque. Mais nous, nous n’avons que deux ministres et on peut parler de nos deux ministres maintenant, les autres partis vont parler de leurs ministres.
Il s’agit, de Serigne Mbaye qui a un département très compliqué avec une multitude de syndicats qui sont tout le temps sur la brèche et ce n’est pas facile de les mélanger», explique-t-elle. « Donc, c’est le lieu de féliciter Sergine Mbaye Thiam pour le calme et la lucidité avec laquelle il traite ses problèmes. Car, les enseignants ne sont pas faciles à gérer.
Le fait de les réunir autour d’une table, pendant des mois et avoir un résultat quand même. C’est le lieu de le féliciter. Quant à Aminata Mbengue Ndiaye, vous voyez vous-mêmes tout le travail qu’elle est en train de faire au niveau de l’élevage. Elle est tout le temps plébiscitée par le président, car on a vu sur le terrain tout ce qu’elle fait. C’est le lieu de la féliciter elle aussi», estime Mme Diawara.