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21 avril 2025
PAR MADIAMBAL DIAGNE
ON VA VITE OUBLIER...
Il se trouve des juges pour nous dire que les milliards saisis des comptes d’Aïda Ndiongue lui appartiennent licitement, bien que des acteurs de cette forfaiture aient avoué le caractère fictif des marchés et leur non-exécution
Qui changera ce pays ? On savait que le Sénégal est le pays où tout est permis. On savait également que dans ce pays tout se pardonne et qu’au nom d‘une certaine sutura, on s’oblige à l’amnésie, à effacer de nos mémoires tous les travers des gens. Ainsi, il est loisible à n’importe qui de commettre toutes les forfaitures et de se pavaner dans la rue comme si de rien n’était.
Mieux, l’auteur des actes les plus ignobles est réhabilité par la société au point de le transformer en victime. Les déboires de la personne ne sont pas le fait de ses turpitudes mais sont toujours le fait de la jalousie, de la malveillance de personnes envieuses.
Quand on a une certaine réussite sociale au Sénégal, par quelque moyen ou procédé que ce soit, on s’assure l’impunité et l’excuse de tous. Cela est d’autant plus vrai que dans le langage populaire, on assène ce qui devient une «vérité» selon laquelle «au Sénégal on ne regarde pas le tort, c’est plutôt la vengeance qui est stigmatisée».
Dans ce pays, vos arrières petits-fils auront tous les droits, tous les privilèges et seront chantés, non pas pour leurs valeurs intrinsèques, mais pour l’aura, même surfaite, de bravoure, de largesses ou de quelque autre générosité de leur ascendant.
Thione Balago Seck est une icône de la musique sénégalaise. Il nous enchante par ses productions. L’homme sait aussi être très attachant. Et pour sa grande célébrité, notre société considère qu’il ne devrait pas faire la prison pour une sordide affaire de trafic de devises internationales.
Les gendarmes-enquêteurs et les magistrats sont assaillis de toutes formes de pression pour étouffer cette affaire.
Chacun s’autorise à aller dans les locaux des enquêteurs pour demander clémence. Des membres du gouvernement et des membres du cabinet du président de la République, sans aucun égard pour la sacralité de leurs fonctions ou pour le respect des principes de la République, ont été jusqu’à la gendarmerie pour essayer d’extirper Thione Seck de l’enfermement.
Dans un pays normal, ces personnes seraient immédiatement relevées de leurs fonctions. Et quels torts n’ont-elles pas ainsi causés au Sénégal par ce geste ! Thione Seck et sa bande sont poursuivis pour faux monnayage portant sur des sommes folles estimées à des dizaines de millions d’euros et de dollars américains.
Un magistrat disait sa stupéfaction devant toutes ces liasses de faux billets de banque contrefaits, avec un niveau si élevé de ressemblance avec de vrais billets. Sur cette affaire, qui ne serait d’ailleurs pas une première, les gendarmes enquêtaient depuis de nombreux mois.
On peut se demander combien de sommes d’argent frauduleux ont pu être injectées dans le circuit monétaire ? Quels torts ont pu être commis à l’Economie nationale, à notre système bancaire et monétaire ?
Quels regards le monde de la finance internationale et les douanes du monde jetteront-ils désormais sur des dollars ou des euros en provenance du Sénégal ?
N’empêche, dans quelques semaines ou mois, les personnes mises en cause se retrouveront libres comme l’air et se pavaneront dans les soirées anniversaires de Thione Seck qui refuseront du monde.
Chacun voudra venir l’acclamer, lui dire qu’il a été victime d’une injustice, d’un coup bas de rivaux ou on ne sait de quel maraboutage. Thione Seck et ses acolytes pourront même trouver un magistrat pour les absoudre de tous délits.
Les magistrats ? J‘en parle encore en me giflant, car à chaque fois qu‘on relève, dans ces colonnes, des travers de notre système judiciaire, la réaction des magistrats est systématiquement de nous le faire payer dans des procédures judiciaires.
C’est donc à nos risques et périls, mais comment ne pas parler de nos juges avec la dernière absolution de Aïda Ndiongue ?
Ah oui, il se trouve des juges pour nous dire que les milliards saisis des comptes de Aïda Ndiongue lui appartiennent licitement, bien que tous les circuits de cet argent soient dûment consignés dans le dossier ; bien que des acteurs de cette forfaiture aient avoué le caractère fictif des marchés et leur non-exécution.
Aïda Ndiongue ne s’en était jamais cachée, elle narguait son monde, forte de sa prise réelle sur de nombreux hauts magistrats. Il suffit de regarder tous les rebondissements, les plus rocambolesques les uns les autres, dans le traitement judiciaire de cette affaire. Aïda Ndiongue peut dire et redire qu’elle «pardonne à tout le monde».
C‘est à l’instar de ces juges constitutionnels, réhabilités eux aussi, après la tragédie de la validation de la candidature de Abdoulaye Wade en 2012, qui avait causé la mort de nombreux jeunes citoyens. Maintenant, ces juges se sont également mis dans la peau de victimes. Ces juges ont pardonné à leurs détracteurs et peuvent jouir des largesses qui leur avaient été consenties.
Aujourd’hui, on en connaît de ces «victimes» qui sont en train de revendre, à coups de plusieurs centaines de millions de francs, des domaines fonciers qui leur avaient été octroyés par Abdoulaye Wade. Il est difficile de ne pas croire que ces terrains des Mamelles et de la Corniche ne feraient pas partie d’un butin ?
Encore une fois, on peut tout se permettre dans ce pays, jusqu’à ce qu’un Karim Wade, condamné pour des actes de prévarication de ressources publiques portant sur des dizaines de milliards, puisse avoir le toupet de haranguer ses militants à partir de la prison de Rebeuss pour leur demander de se mobiliser pour la prochaine Présidentielle et de ne pas se faire de souci quant à la fourniture de moyens financiers nécessaires.
Karim Wade leur promet qu’il a assez d’argent pour financer leurs activités politiques. Ils étaient nombreux à espérer en vain, un démenti de Karim Wade de cette confidence relayée par la presse. Assurément, le Sénégal est le pays de tous les possibles.
THIONE N’ÉTAIT PAS À SEC
FOLLES DÉPENSES DE BALLAGO ET SON ENTOURAGE EN DEVISES ÉTRANGÈRES
C’est par les sommes qu’ils dépensaient régulièrement, en devises étrangères, que l’artiste Thione Ballago Seck et son entourage ont mis la puce à l’oreille des enquêteurs, qui ont entamé un travail de filature des suspects. Un travail de longue haleine, qui a duré plusieurs mois, et abouti à la chute de l’auteur de Mathiou, et de son complice étranger. Ils passeront aujourd’hui devant le procureur avant d’être probablement inculpés et incarcérés.
Ce n’est pas au détour d’une perquisition que les liasses de fausses devises étrangères qui ont fait tomber Thione Seck ont été découvertes. En fait, les limiers de la gendarmerie ont attendu d’avoir des éléments de preuve probants pour entrer en action. Car, on l’avait déjà dit par ailleurs, l’enquête a commencé depuis de longs mois, et rien n’indique que l’on n’aille au-devant d’autres surprises.
Des sources proches de l’enquête soutiennent que les limiers ont eu leur attention attirée depuis longtemps, par la fréquence à laquelle Thione Seck et des membres de son entourage, aussi bien familial que professionnel, faisaient des achats en devises étrangères. Les montants introduits dans le circuit étaient tellement importants que des enquêteurs déclarent avoir au départ, pensé à une affaire de drogue.
Car les sommes étaient tellement importantes et les transactions si rapprochées, que les gens ont écarté que les montants en question puissent avoir des implications licites. C’est ainsi qu’il a été mis en place, avec l’accord des autorités judiciaires, un système de filature de Thione Seck, ainsi que de toutes les personnes qui fréquentaient régulièrement son domicile.
C’est ainsi qu’ont été notés les mouvements suspects de son présumé complice ivoirien, qui a été arrêté en même temps que lui. D’ailleurs, au domicile de ce dernier, qui se révèle comme l’un des cerveaux de l’opération, à Hann Maristes, c’est, disent les gendarmes, toute une industrie de fabrication de la fausse monnaie qui a été mise à jour.
Il y avait, en plus de la presse, tous les éléments nécessaires à la fabrication de fausse monnaie. D’ailleurs, pour bien montrer que la machine fonctionnait normalement, le suspect n’a pas hésité à faire une démonstration devant les enquêteurs, pour produire quelques billets.
Les enquêteurs ont également mis à jour, des produits de lavage de billets, et qui viennent alourdir le cas des prévenus.
Il va sans dire que toutes les pièces à conviction, aussi bien les ballots de fausses devises étrangères découverts chez Thione Seck à Ouest Foire et chez son complice à Hann Maristes, ainsi que la presse et tous les constituants de la fabrication des faux billets, ont été saisis et mis sous scellés au greffe du Tribunal de Dakar.
Quant à l’artiste Thione Ballago Seck et à son complice, ils seront présentés aujourd’hui au Procureur qui, dit-on, va certainement les inculper aussi bien pour fabrication de fausse monnaie que pour escroquerie de multiplication de faux billets. Le mandat de dépôt sera également requis à leur encontre.
On peut croire qu’avec cette affaire, Ballago n’a pas encore fini de ramper sur la scène judiciaire.
Entre Me Abdoulaye Wade et son ancien ministre Aliou Sow, il y a une complicité réelle. samedi dernier, l'ancien président de la république s'est rendu au domicile du leader du mpd pour lui présenter ses condoléances suite au rappel à dieu de la mère de ce dernier. accompagné d'une forte délégation composée essentiellement de dignitaires de l'ancien régime, Me Abdoulaye Wade n'a pas tari d'éloges à l'endroit de Aliou Sow. il ne s'est pas non plus privé de commentaires sur l'actualité à travers des révélations ponctuées d'anecdotes. à propos du retour des délestages, me Wade déclare d'un ton ironique : "si c'était de mon temps, les imams auraient marché…"
Me Abdoulaye Wade s'est rendu, avant-hier, au domicile de son ancien ministre de la Décentralisation pour lui présenter ses condoléances. Malgré son âge assez avancé, le chantre du Sopi garde encore la plénitude de ses souvenirs. En atteste son rappel de l'honneur que lui a fait l'artiste Ismaël Lô par ailleurs beau-père de Aliou Sow aux Etats Unis. Échanges d'accolades et de salamalecs sous le cliquetis d'une pléthore de photographes accourus pour immortaliser l'avènement, Me Wade s'installe dans le salon entouré de sa suite.
Le directeur de cabinet de Me Wade, a pris le premier la parole, après le discours de bienvenu de Ismaël Lô, pour présenter les condoléances de Me Wade. Amadou Tidiane Wone a ainsi rappelé les relations "filiales" entre Aliou Sow et le président Wade. Puis Doudou Wade lui a emboîté le pas. Mais l'ex-chef de l'Etat a toujours un mot à dire surtout dans ce contexte marqué par le retour des coupures de courant.
Comme par coïncidence, une coupure d'électricité s'invite, plongeant la salle dans la pénombre. Me Wade était déjà de plain-pied dans son discours au cours duquel il a rappelé les circonstances dans lesquelles il a construit le Grand Théâtre et le Musée de la Civilisation Noire que Senghor lui a confié. "Vous avez vu ces coupures, si c'était de mon temps, les imams auraient marché. Je ne comprends pas, j'ai l'impression qu'on pardonne tout à Macky Sall", a-t-il dit le sourire en coin.
Un think tank pour l'Afrique
Dans son intervention, Me Wade a annoncé son intention de redynamiser "l'école de Dakar" qu'il envisage de ressusciter. Rappelant son attachement au libéralisme social, il soutient que ce qu'il a fait au plan social, ses prédécesseurs ne l'ont jamais fait. À titre d'exemple, il cite le Plan Jaxaay qui offre des logements payables sur 15 ans à hauteur de six millions.
"Je ne suis pas socialiste, mais j'ai fait beaucoup mieux que les régimes socialistes de Diouf et Senghor réunis en faveur des pauvres", dit Me Wade. Panafricaniste, il reste encore convaincu que le contient n'est pas sorti de l'auberge. Ainsi, il se propose de mettre en place un think tank chargé de réfléchir sur le devenir de l'Afrique.
Ce projet qu'il dit avoir confié à Mamadou Ndiaye et Baba Wone a pour mission de relever les défis à travers des réflexions intellectuelles prospectives. Dans son discours, l'ancien chef de l'État est revenu sur sa vision économique et culturelle notamment la construction du Grand Théâtre et du Musée des civilisations. "Senghor avait voulu construire le Musée des civilisations, mais son ministre des Finances, Ousmane Seck, lui avait dit que le pays ne disposait pas de 9 milliards pour ce projet. Il me l'a confié. J'ai donc réalisé le rêve de Senghor", affirme Me Wade.
Wade à Aliou Sow : "vous avez été un bon ministre"
Me Abdoulaye Wade n'a pas tari d'éloges à l'endroit d'Aliou Sow. "Vous avez été un bon ministre, sinon vous n'aurez pas fait deux jours avec moi", souligne Abdoulaye Wade avant d'ajouter : "Je suis fier de vous, je vois que vous êtes en train de faire un bon travail". En tant qu'enseignant, le chef de file des libéraux se glorifie d'avoir formé des cadres qui vont perpétuer sa pensée.
"Je n'ai pas enrichi ma famille"
Me Wade a, par ailleurs, indiqué qu'il n'a pas enrichi sa famille et ses proches durant son passage à la tête du pays. "Je n'ai pas pris un membre de ma famille dans le gouvernement. Je sais comment enrichir des gens, mon métier c'est d'enrichir, je peux vous enrichir en six mois. Si vous me demandez comment, je vous le dirais. Mais je n'ai enrichi personne dans mon entourage.
Vous savez, l'ambassadeur Nicolas Norman avait dit : "Me Wade ne s'est pas enrichi et il n'a pas enrichi sa famille". Moi, ma vocation c'est enrichir les gens. Or, l'État a pour mission d'enrichir ses sujets et non s'enrichir. Je ne me suis pas enrichi", sérine l'ancien président de la République.
"Wade 100, macky 0",
Très passionné et admirateur du "pape du Sopi", Aliou Sow y est allé à fond avec des révélations qui démontrent toutes les faveurs de Me Wade envers lui. Lui exprimant toute sa gratitude, Aliou Sow a indiqué que le pays ne pourra pas se construire sans les "wadistes", les jeunes formés à son école à l'image de l'actuel Président. "Mais lui Macky Sall n'a pas assimilé la leçon", rétorque Abdoulaye Wade, l'air taquin suscitant ainsi l'hilarité.
Ce qui n'interrompt pas pour autant le discours élogieux que Aliou Sow a eu à son endroit. D'après l'ancien ministre de la Jeunesse, Wade lui a tout donné. Quand le pape du Sopi prenait congé, le soleil était déjà au zénith, mais des gens massés spontanément à l'entrée du domicile de Aliou Sow se sont mis à scander : "Wade 100, Macky 0". Un sourire illumine le visage du patriarche libéral.
"ON CHERCHE À ÉLIMINER LES FORTUNÉS, MAIS LE TRIBUNAL DE DIEU EST JUSTE"
Lors de la visite de courtoisie qu'il a rendue hier à Aïda Ndiongue après sa sortie de prison, l'ancien président me Abdoulaye Wade a accusé les tenants de l'actuel régime d'avoir remis en cause les libertés, fait reculer la démocratique et de chercher à liquider les libéraux fortunés. le pape du sopi a juré qu'il va ramener le pds au pouvoir.
Me Abdoulaye Wade se dit convaincu qu'Aida Ndiongue est victime de sa proximité avec lui, des relations privilégiées qu'ils entretiennent et de sa fortune.
En effet, selon le pape du Sopi, les tenants de l'actuel régime se sont fondés sur ces deux aspects pour envoyer l'ex-sénatrice libérale en prison. Il a fait cette déclaration hier lors de la visite qu'il a rendue à Aïda Ndiongue à son domicile à Hann Marinas, accompagné de nombreux responsables libéraux parmi lesquels Oumar Sarr, Abdoulaye Faye, Samuel Sarr etc.
C'est après l'introduction d'Abdoulaye Faye sur les raisons du déplacement de Me Wade et de sa délégation que l'ancien chef de l'Etat a pris la parole pour expliquer les véritables causes de l'incarcération d'Aïda Ndiongue.
"Je salue ma fille et ma petite-fille Aïda Ndiongue. Je suis à l'origine de ce qui t'est arrivé. Tu ne leur as rien fait. Ce sont nos relations qui t'ont valu tes déboires. Nous vivons dans une époque extraordinaire puisqu'on travaille à éliminer tous ceux à qui Dieu à prêter fortune", a déclaré l'ancien président de la République devant de nombreux militants et sympathisants qui ont pris d'assaut la demeure de l'ancienne mairesse des Hlm.
Mais cette volonté du régime ne sera pas réalisée, d'après Me Wade, parce que la justice divine est juste et se trouve au-dessus de tous les tribunaux. A en croire le leader des libéraux, lorsque qu'Aïda Ndiongue venait le voir au Palais avec un sac rempli d'argent pour l'aider à financer sa campagne électorale, les "espions étaient au courant". Il répète encore : "c'est à cause de nos relations, de ton courage et de ta loyauté envers moi qu'on t'a créé des problèmes".
Aussi, se félicite-t-il du verdict rendu par la justice qui regorge de magistrats courageux et épris de justice. "Heureusement, tous (Ndlr, magistrats) ne sont pas mauvais, même nos adversaires de l'autre côté ne sont pas tous pareils. Dieu est grand parce qu'il y a des magistrats qui n'ont pas peur d'être renvoyés de leur poste. Ils prononcent des décisions justes", a soutenu Me Wade en faisant ainsi allusion à la Cour de répression de l'enrichissement illicite (Crei).
Rappelant par ailleurs ses "combats pour la liberté et la démocratie", Me Wade ne manque pas déplorer : "maintenant, on assiste au recul de la démocratie. Lorsque je créais un parti politique, c'était pour un objectif bien précis: être toujours aux côtés du peuple, défendre les libertés et lutter contre l'injustice. Et personne ne me fera détourner de cet objectif".
Me Wade a exprimé ainsi à son hôte toute sa fierté avant de formuler pour elle des prières. "Tu m'as aidé à conquérir le pouvoir pour que je puisse résoudre les problèmes du pays, par conséquent les Sénégalais doivent te manifester leur reconnaissance. Ta libération relève d'une décision de justice, et non d'une grâce. Je prie Dieu qu'un autre bonheur plus grand que celui-ci se produise très bientôt", soutient-il en faisant référence à une éventuelle libération de Karim Wade dont le dossier sera bientôt vidé par la Cour Suprême.
"Je Jure de vous ramener au pouvoir…"
Selon Me Wade, les valeurs de courage et de dignité dont a fait montre l'ancienne sénatrice libérale lors de son incarcération doivent être montrées aux jeunes générations. "Tu as donné l'exemple. Si tu avais flanché, on t'aurait libérée le même jour. Mais tu n'as pas fait ce à quoi ils s'attendaient", affirme le pape du Sopi qui est convaincu d'une troisième alternance en 2017.
"Dieu a déjà décidé qu'il y aura changement. Je jure de vous ramener au pouvoir parce qu'au Sénégal il n'y a qu'un seul parti et c'est le Pds. Ce sont les Sénégalais qui ont besoin du Pds. Aujourd'hui, les Sénégalais sont fatigués et ils sont conscients que seul le Pds peut les conduire vers le développement qu'ils espèrent", clame-t-il sous les applaudissements et hourras de l'assistance.
Pour ce faire, il invite les libéraux à s'organiser et à renforcer les rangs du Pds en vue des prochaines échéances électorales. Ainsi, il demande aux responsables libéraux de travailler à régler à l'interne tous les problèmes qui peuvent agiter leur parti. Car, d'après lui, dans un regroupement de personnes, il ne peut manquer de problèmes.
"Je n'accepterai pas qu'on détruise ce parti"
Seulement, faisant allusion à l'ambition de Modou Diagne Fada de le remplacer à la tête du parti, il estime que le linge sale se lave en famille. "Réglons les problèmes à l'interne. Personne ne dénie à personne le droit de vouloir être secrétaire général du parti ou président de la République, mais il y a des règlements à respecter, sinon ce sera l'anarchie", a souligne Me Wade qui dit à qui veut l'entendre :
"Je n'accepterai pas qu'on détruise ce parti pour lequel j'ai enduré toutes les difficultés". Il répète sa mise en garde, tout en rejetant l'idée d'être un dictateur. Un qualificatif qu'on lui a toujours collé, se désole-t-il, lorsqu'il était au pouvoir. "On disant qu'Abdoulaye veut se faire succéder par son fils. Mais ceux qui l'ont fait, notamment Georges Bush, Oumar Bongo, Gnassingbé Eyadema ne sont pas plus intelligents que moi. Ce n'était pas dans mes intentions de me faire succéder par mon fils", regrette le père de Karim Wade.
Le président Macky Sall a-t-il manqué de reconnaissance à l'endroit de Karim Wade ? la réponse est oui, si on en croit le plus célèbre détenu du sénégal, fils de l'ancien président de la république. recevant il y a quelques semaines un illustre patron de presse, Karim Wade lui a raconté que l'actuel chef de l'état qui lui doit beaucoup dans la fulgurance de son ascension gouvernementale aurait dû être la dernière personne à l'envoyer en prison.
Du fond de sa cellule "VIP" de Rebeuss, Karim Wade est en train de ruminer ses pensées et de cogiter sur les comportements des Sénégalais, surtout ceux de ses compagnons des vaches grasses. Et d'après des confidences faites à un de nos confrères, il n'en revient toujours pas d'avoir été embastillé depuis le 17 avril 2013 par son ex ami Macky Sall qui, pour la circonstance, a dû réactiver la Cour de répression de l'enrichissement illicite(Crei).
"Macky Sall me doit énormément dans son ascension à la tête de l'État", a-t-il confié à cet illustre interlocuteur avant de révéler : "Mon père, qui le trouvait amorphe, ne voulait même pas en faire un ministre de l'Intérieur, a fortiori un Premier ministre. Chaque fois, j'ai dû en discuter longuement avec lui pour le convaincre de le nommer. Pour le poste de Premier ministre, après plusieurs rencontres, j'ai pu le convaincre autour d'un dîner qui a duré au moins une heure".
Comme pour en témoigner, les images de la passation de témoin entre Idrissa Seck et Macky Sall à la Primature montrent un Karim Wade en bonne place à côté du sortant et de l'entrant. Parmi les favoris d'alors de Me Abdoulaye Wade pour le poste de Premier ministre, figuraient Cheikh Tidiane Sy et Habib Sy.
Ce n'est pas d'ailleurs le seul appui décisif que le prisonnier le plus célèbre du Sénégal a rendu à Macky Sall, clame un des contempteurs de l'actuel président de la République. "Idrissa Seck et Djibril Ngom avaient manœuvré pour que Macky Sall ne devienne pas directeur général adjoint de Djibril Ngom aux Industries chimiques du Sénégal (Ics)", révèle notre interlocuteur qui poursuit :
"Finalement, Karim Wade et Pape Samba Mboup, ses deux défenseurs auprès du Président Wade, ont soutenu que son profil d'ingénieur diplômé de l'Ist (Institut des sciences de la terre) et de l'École nationale supérieure du pétrole et des moteurs et de responsable des cadres du Parti démocratique sénégalais (Pds) militaient en faveur de sa nomination en qualité de directeur général de Petrosen en remplacement de son ancien patron Ousmane Ndiaye, un de ses actuels conseillers".
Ce qui fut fait en décembre 2000, au moment où, gagné par le découragement, Macky Sall voulait émigrer aux États-Unis d'Amérique. Petrosen allait être la première planque de Macky Sall sous le régime du "pape du Sopi".
Plus tard, poursuit notre interlocuteur, "quand, en 2001, le Pr Abdoulaye Bathily a quitté le ministère des Mines et de l'Énergie, c'est tout naturellement que l'actuel président de la République a pris sa place. Les coups de pouce décisifs de Karim Wade à l'endroit de Macky Sall, c'est véritablement pour le ministère de l'Intérieur en 2003 et la Primature en 2004. C'est cet homme donc, à qui Wade et son fils ont tout donné et qui n'était pourtant ni le plus loyal, ni le plus engagé d'entre nous, qui a mis le fils de Wade en prison".
Notre interlocuteur croit d'ailleurs savoir que l'actuel chef de l'État et l'ancien tout puissant ministre d'État étaient si proches qu'il se demande "s'ils n'étaient pas ensemble en affaires, dans la plus discrétion".
Depuis le 17 avril 2013, date de l'embastillement du fils de l'ancien président de la République, à qui Macky Sall reproche en privé d'avoir "trop pris", cette amitié s'est muée en ressentiment et en haine. Et le rêve le plus ardent du Pds qui veut présenter Karim Wade comme candidat à la présidentielle de 2017 ou 2019 est de prendre sa revanche sur l'ex-frère de parti.
Le projet se compose d’un court-métrage en italien produit par une équipe multi-ethnique pour faire ressortir la réalité dans laquelle ils vivent les immigrés en Italie.
Les acteurs ont été choisis en fonction de leur expérience de vie qui est proche des événements du film d’interpréter cela avec passion et talent l’histoire racontée.
Le film est divisé en 13 épisodes, dont chacune a une durée de 26 minutes.
Terrain
Amour, haine et la criminalité sont les mots clés de ce film.
“Nous allons faire” est l’histoire de deux personnages: Sara, une université d’une bonne famille et Master P, un migrant avec un passé difficile. Leur amour sera entravée par les préjugés de la famille de la jeune fille contre les jeunes Sénégalais.
En toile de fond à l’histoire tourmentée des deux développer différents épisodes qui mettent en évidence différentes façons de migration en direct: les gangs de illégalité métropolitaine et difficile chemin de l’intégration.
Un film
Le film, en italien avec sous-titres en wolof (la langue la plus parlée au Sénégal), est divisé en 13 épisodes, chacun d’une durée de 26 minutes.
Réalisateur: Dvisionpro
ÉCRITE PAR MC DOKHA un ex membre du groupe les ambassadeurs..
Produit par Dvisionpro en collaboration avec Visionpluspro
En conférence de presse, hier, à Ziguinchor, le mouvement «Tout va mal », en visite dans cette partie du pays, invite les autorités étatiques à respecter ses engagements relatifs aux revendications des étudiants de l’université Assane de Ziguinchor (Uasz) et pour le retour d’une paix définitive en Casamance.
En tournée dans le Sud du Sénégal depuis quelques jours, le mouvement «Tout va mal» a fait face à la presse, hier, pour attirer l’attention des autorités étatiques sur la situation qui sévit dans cette partie du pays. Ceci, à savoir la crise universitaire ainsi que celle casamançaise.
Ainsi, après avoir rencontré les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz), «Tout va mal» fait le constat. «Nous avons trouvé l’université qui est un temple du savoir dans un état de délabrement avancé. Sans compter les problèmes liés aux volets pédagogiques et sociaux comme les surcharges dans les amphithéâtres et le retard des paiements des bourses», déplore-t-il.
Avant de soutenir : « Au-delà même de ces problèmes auxquels sont confrontés les étudiants, c’est une jeunesse qui crie son désarroi face au manque de considération et de respect de nos autorités». Selon le coordonnateur dudit mouvement, Blaise Pascal Cissé, la liste des difficultés constatées au sein de l’Uasz est loin d’être exhaustive.
Face à cette situation, le mouvement appelle l’Etat à respecter ses engagements tout en invitant les étudiants à reprendre les cours. «Les universitaires nous ont donnés leur accord de principe et nous pensons qu’ils vont les tenir. D’ici, ils vont reprendre le chemin de amphis. Donc, nous demandons aux autorités de respecter leurs promesses.
Après trois ans à la tête du pays, elles n’arrivent toujours pas à respecter leurs promesses», indique Blaise Pascal Cissé et Cie. Dans un autre registre, « Tout va mal » a rencontré des autorités locales en Casamance pour parler de la crise qui perdure dans cette zone.
« Il y a un problème d’intégration qui se pose ici. Nous avons constaté que les gens qui vivent au Sud, on tendance à dire qu’ils vont au Sénégal en venant à Dakar. Nous sommes en train de faire de la Casamance, un pays sans nous en rendre compte », soutiennent les membres de cette organisation.
«Ainsi, nous interpellons le Président de la République, Macky Sall et les intellectuels du pays pour qu’ils donnent le bon exemple en n’utilisant plus «en » ou «la » devant Casamance. Parce qu’on les utilise souvent quand on veut nommer un pays», expliquent-ils.
LE WEEK-END SEC ET SOMBRE DES DAKAROIS
ARRÊT USINE DE KEUR MOMAR SARR, SÉRIE DE DÉLESTAGES…
Les robinets n'ont pas coulé dans certains quartiers de la capitale depuis vendredi dernier. Des perturbations dans la distribution en eau qui font rejaillir le spectre de la pénurie d'il y a moins de deux ans. Pour la Sénégalaise des Eaux (Sde), la maintenance de la Senelec, à Sakal, est à l'origine de ce dysfonctionnement. Dans les cités nouvelles (Nord-foire, Diamalaye, cité Bceao, Djily Mbaye…), les résidents trinquent.
Le pic croissant de consommation énergétique en cet été débutant fait-il déjà détraquer les machines de nos sociétés nationales, d'eau et d'électricité (Sde et Senelec) ? Ce week-end sec et sombre est-il l'avant-première d'un sketch qui a tendance à se jouer en période de forte canicule ? Certainement pas, si l'on en croit au communiqué de la Sde sur le manque d'eau.
"Les perturbations seront dues aux travaux de maintenance annuelle de la Senelec sur le poste haute tension de Sakal qui assure l'alimentation électrique des principaux centres de production d'eau. A cause de ces travaux, les unités de Dakar, l'usine de Keur Momar Sarr, les forages de Kelle-Kébémer et du littoral nord seront à l'arrêt", indique le communiqué passé en boucle toute la semaine durant.
Le message est clair, mais rien qu'à l'évocation de Keur Momar Sarr, les gens se montrent moins confiants voire totalement méfiants par rapport à cet avertissement. "Rappelez-vous la pénurie d'eau d'il y a deux ans. Ils (les gens de la Sde) avaient dit que le liquide allait revenir au bout de deux ou trois jours. Finalement nous étions restés plus d'un mois, les robinets à sec", déplore Abdou Diop.
Le visage en sueur, le débardeur blanc tout aussi trempé, il actionne la pompe manuelle qui se trouve à la cité Djily Mbaye. Une dizaine de bidons jaunes déjà remplies sont rangées dans la benne de son pick-up blanc. Ce jeune fonctionnaire locataire s'insurge déjà contre le premier manquement dans la communication de la Sde.
"Ils avaient dit que la coupure surviendrait samedi, alors que les robinets ont été fermés la veille, le vendredi", déplore-t-il essayant de contrôler une pointe de colère qui pointait dans sa voix rauque. Ce week-end n'aura pas été incommode que pour lui. Il rappelle à bien des égards les mauvais souvenirs de juillet à septembre 2013 où bidons, bouteilles plastiques, seaux étaient les accessoires-surprises d'un été finissant.
Avant-hier, Samedi passé, la capitale offrait par endroits des scènes dignes d'une carte postale rurale. De longues files de personnes patientaient devant les pompes, à la quête du liquide précieux. A la cité Diamalaye, le grincement aigu des rouages d'une pompe à eau se fait entendre dès que l'on franchit le portail vert de la mosquée qui l'abrite. Derrière la bâtisse des toilettes, hommes, femmes, enfants, de tous âges, attendent leur tour pour puiser l'eau. Ce point de ravitaillement n'est pas le seul, mais est toujours pris d'assaut par les habitants à chaque pénurie.
Certains se sont levés très tôt pour se procurer de l'eau. "Je suis là depuis la prière du matin, c'est-à-dire aux environs de 6 heures. Nous sommes prises de court car la coupure était supposée avoir lieu samedi et non vendredi", déclare Abibatou Sané, accompagnée de ses enfants pour transporter seaux et bidons. Pour parer au plus pressé, certains proposent une limite de trois seaux maximum par personne pour le remplissage. Ils se sont toutefois heurtés au refus des premiers venus qui ne veulent même pas en entendre parler. Et ils ont obtenu gain de cause, sans plus d'opposition.
Ces eaux de 'pompage' utilisées pour des besoins domestiques ; les boutiquiers se frottent les mains en écoulant des stocks d'eau en sachet, ainsi que de l'eau minérale, qui avaient pris poussière dans leurs magasins. Le dispositif de camions-citernes promis par la Sde pour "soulager les populations des quartiers les plus impactés par ces travaux" ne sont pas parvenus dans cette zone.
Les résidents des cités nouvelles n'ont pas d'autres choix pour la boisson que de se tourner vers les boutiquiers. "Je viens de faire une nouvelle commande car mon stock est épuisé. Les gens se bousculent pour avoir l'eau", déclare Yoro Diallo qui tient son négoce en face du dancing 'Yengoulène'. Dans cette zone où l'eau est un luxe, même en temps normal, le pack qui naguère coûtait entre 800 et 900 FCfa est miraculeusement passé à 1000 francs dans les boutiques en l'espace de deux jours.
Une situation que déplorent des clients, qui ne se sentent toutefois pas d'humeur à ergoter sur une hausse de 100 ou 200 francs, "pourvu que cette 'sécheresse' ne dure pas", concède Ibnou Sy, un résident. Une situation, justement qui devait revenir à la normale depuis hier, selon le communiqué de la Sde.
Des coupures d'électricité de plus de 5 heures de temps
Ces perturbations de la distribution d'eau auraient pu passer si l'électricité ne s'en était pas mêlée. D'ailleurs, elle est à l'origine de ce 'dysfonctionnement' hydraulique, selon la Sde. Des coupures par roulement qui ne sont pas sans rappeler les longues séries d'obscurité de 2012-2013. Le jus qui était disponible de 13 à 19 heures passées, s'est fait désirer jusqu'aux environs de minuit, où il est revenu pour disparaître moins d'une heure plus tard.
La soirée du samedi a été cauchemardesque surtout pour les amateurs de foot qui se délectaient déjà des affiches finales de leurs clubs préférés. "La Senelec a bien choisi son moment pour nous mettre dans les ténèbres", ironise Toldo, un jeune supporter du FC Barcelone qui regrette ne pas avoir suivi la finale de la Coupe d'Espagne. Mor Fall, quant à lui, à des préoccupations plus pratiques. "Si on doit être dans l'obscurité, qu'on ne nous laisse pas mourir de soif et vice-versa. A ce siècle, on aurait déjà dû dépasser ce stade ", déplore-t-il.
La fondation Konrad Adenauer a abrité, jeudi dernier, une projection gratuite d'un monument du cinéma sénégalais : le film "Hyènes" de Djibril Diop Mambéty.
"Hyènes" est un long-métrage du réalisateur sénégalais Djibril Diop Mambéty. Sorti en 1992, le film raconte le retour mouvementé au pays de Linguère Ramatou, incarnée par l'actrice Ami Diakhaté : revenue immensément riche après des années d'exil, la protagoniste est une femme consommée par la soif de vengeance à l'encontre de celui qui l'a jadis trahie, l'épicier Draman Drameh (Mansour Diouf).
Bannie alors qu'elle était enceinte, il y a des décennies de cela, forcée à s'adonner à la prostitution du fait de son statut de "femme marquée", Linguère Ramatou va ainsi dès son retour faire une proposition aux allures de pacte avec le diable à sa communauté d'origine. En effet, elle demande qu'on lui livre le cadavre de son ancien amant en contrepartie de la somme de 100 milliards de CFA nécessaire à la résurrection de la petite ville.
Sur le point de devenir maire et d'être couvert de tous les honneurs au moment de l'arrivée en ville de son ancienne dulcinée, Dramaan Drameh déchante très vite malgré son titre de "l'homme le plus populaire de Colobane" et sa relativement confortable vie de commerçant car, si les riverains refusent de prime abord de le livrer, ils vont le soumettre à une pression sociale intense, le poussant ultimement à accueillir la mort à bras ouvert.
Magnifiquement tournée, majestueusement coupé, le long métrage nous replonge comme à travers la lorgnette teintée de nostalgie d'une longue-vue dans le Sénégal des vastes étendues intemporelles. La palette des couleurs, les costumes, accessoires et décors sont méticuleusement choisi pour leurrer la capacité du spectateur à se situer dans le temps, le tout donnant l'impression que les scènes auraient pu être tournées hier comme il y a vingt ans de cela.
Appuyé, de plus sur un fort symbolisme, le film est une satire à peine voilée de la société dans ce qu'elle a de plus tabou : sa relation avec l'honneur. De femme marquée, bannie, huée, Linguère Ramatou est très vite porté aux nues dès qu'il est généralement compris qu'elle possède les moyens de sortir les habitants de la misère.
De la même manière, Draman Drameh, à qui tout le monde témoigne régulièrement son amitié, est poussé au désespoir : volé, bousculé et tourné en ridicule. Mais là où le comique tourne au tragique, c'est quand on apprend que c'est Linguère Ramatou elle-même qui a plongé la localité dans la misère en achetant secrètement les usines des environs pour les faire fermer…
Dans la même logique paralléliste, on voit Draman Drameh utiliser ses derniers moments de liberté pour venir s'asseoir près d'elle, allumer en ami sa longue pipe et lui demander après l'enfant décédé qui, il y a de cela d'innombrables années, a été la source de leur discorde. Telle une tragédie grecque, on ne peut néanmoins dans les deux cas qu'observer les destins qui se croisent et s'entrechoquent jusqu'à la démise finale de l'ancien amant. Car, comme l'annonce funestement Linguère Ramatou à l'intention de l'instituteur et du docteur de la ville : "pour partager le festin du lion, il faut être lion soi-même".
Un film magistral !
OUSMANE TANOR DIENG APPELLE À L’UNITÉ ET AU TRAVAIL
La reconquête du pouvoir ! L’expression est en passe de devenir un refrain au Parti socialiste (Ps). Samedi, son secrétaire général Ousmane Tanor Dieng a réitéré les ambitions de sa formation politique d’accéder à nouveau à la magistrature suprême. Pour atteindre cet objectif, il a appelé à l’unité et au travail.
Le Parti socialiste semble dépasser le débat sur sa candidature à la prochaine présidentielle. En effet, Ousmane Tanor Dieng et ses camarades parlent plutôt de « reconquête du pouvoir ».
Lors de la première session du Comité central, samedi dernier, son secrétaire général a, sans ambages, réitéré la détermination du Ps à revenir au pouvoir.
Vœu qu’Ousmane Tanor Dieng avait déjà émis publiquement à l’occasion de la session inaugurale du Comité central en décembre 2014. « Notre objectif est la reconquête du pouvoir. C’est notre objectif permanent.
Il ne suffit pas de le dire, il faut le mettre en œuvre par le travail sur le terrain », a-t-il affirmé sous les applaudissements nourris d’une salle comble, en saluant « le dynamisme » du mouvement des jeunesses socialistes dans l’animation du parti.
L’ancien candidat malheureux aux élections présidentielles de 2007 et 2012 a annoncé une tournée nationale et internationale dans le cadre de la massification de sa formation politique.
Il a appelé les responsables du parti à multiplier les meetings et les visites de proximité. Le Secrétaire général du Ps a aussi révélé qu’une rencontre sera prochainement tenue avec l’ensemble des maires et des présidents de conseils départementaux du Parti socialiste pour échanger sur la décentralisation et les difficultés auxquelles ces derniers sont confrontés dans l’exercice de leur fonction.
Le maire de Nguéniène a insisté sur la nécessité de consolider l’unité au sein du parti et de raffermir davantage les liens entre camarades.
« ...Restons des camarades et entretenons la solidarité militante. C’est ce qui fait la force des grands partis », a-t-il lancé à l’assistance.
Pôle de gauche en gestation
L’autre objectif qui tient à cœur le Ps et son secrétaire général, c’est la mise en place d’un « projet alternatif adossé aux conclusions des assises nationales ».
Pour ce faire, M. Dieng appelle à la mise sur pied d’un vaste rassemblement des forces de gauche, soulignant que le Ps a rencontré dans ce sens, la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du Travail (Ld/Mpt) et le Forum social mondial sénégalais.
« L’ère est aux vastes rassemblements des forces de gauche », a-til expliqué, précisant que ce pôle en gestation va au-delà des prochaines échéances électorales.
Il a réitéré « l’ancrage de sa formation aux valeurs de gauche et son attachement à l’identité socialiste », quoique celle-ci soit membre de la coalition au pouvoir « Benno Bokk Yaakaar ».
Ousmane Tanor Dieng pense que tant que ce principe est accepté par son principal allié, l’Alliance pour la République, son parti « continuera à être solidaire de l’action gouvernementale ».
Il a vivement félicité les ministres Serigne Mbaye Thiam et Aminata Mbengue Ndiaye, respectivement en charge de l’Education nationale et de l’Elevage, pour leur travail à la tête de leurs départements respectifs.