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21 avril 2025
PAR MADIAMBAL DIAGNE
CE QU'ON NE VOUS DIT PAS
Affaire Aïda Ndiongue : Manipulations, rebondissements, relaxe - "Elle était si assurée de son impunité qu’elle avait poussé le bouchon en giflant à l’enquête préliminaire, un témoin, et avait insulté les gendarmes-enquêteurs"
On ne le dira jamais assez, Aïda Ndiongue a le don de mettre le Palais de Justice sans dessus-dessous. La dame trouve suffisamment de ressources pour mettre la Justice à ses pieds. Jugez-en par ces nombreux faits qui parlent d’eux-mêmes.
Dans la foulée du verdict, rendu la semaine dernière par le Tribunal correctionnel de Dakar, relaxant la dame Aïda Ndiongue et ses acolytes dans le dossier sulfureux des marchés de produits phytosanitaires passés dans le cadre de l’exécution du Plan Jaxaay, un communiqué avait été publié au nom du Parquet de Dakar. Ledit communiqué de presse exprimait une vive émotion quant à la décision rendue.
En réaction, l’Union des Magistrats Sénégalais (Ums) a sorti un communiqué pour ruer dans les brancards de Serigne Bassirou Guèye, procureur de Dakar. Le pauvre Serigne Bassirou Guèye s’est vu remonter les bretelles par le président de l’Ums, Abdoul Aziz Seck. Le procureur de Dakar a véritablement bon dos.
La double peine infligée au procureur
Le président de l’Ums et tous les membres du bureau de cette organisation corporatiste savent parfaitement les circonstances de la publication du communiqué controversé. Il s’avère que Serigne Bassirou Guèye apparaît plutôt comme une victime dans cette affaire.
En effet, le texte publié dans les médias a été substitué au véritable communiqué élaboré par le Parquet de Dakar, qui était assez laconique car se limitant simplement à dire que : «Le Tribunal de Grande Instance de Dakar a rendu le 28 mai 2015, une décision de relaxe de tous les prévenus dans le dossier communément appelé 'affaire Aïda Ndiongue'. Le Parquet de Dakar, au vu des éléments en sa possession, a décidé d’interjeter appel de cette décision.»
Par contre, ce qui a tenu lieu de communiqué de presse a été bel et bien une «note interne» du Parquet qui a été adressée au ministre de la Justice et qui avait été présentée au cours d’une réunion de coordination tenue à la chancellerie.
Le procureur Guèye semble d’ailleurs avoir eu une certaine prémonition, car il avait tenu à préciser, à l’endroit des participants à la réunion de coordination, que la note du Parquet n’était pas destinée à une publication.
N’empêche, la chancellerie fera diffuser la note après y avoir opéré des manipulations comme en changeant l’intitulé «note interne» pour y mettre «communiqué de presse», et surtout en changeant le nom du signataire. A la place du signataire originel a figuré le nom de Serigne Bassirou Guèye dans le document rendu public.
Le bureau de l’Ums n’ignore pas ces péripéties et l’Ums compte de nombreux membres qui avaient assisté à cette rencontre, pour pouvoir en témoigner. Seulement, l’Ums semble n’avoir cure de cette vérité et au nom de la défense de ses membres, elle jette en pâture un autre de ses membres. Ce n’est pas une première.
On se rappelle que, toujours dans cette affaire Aïda Ndiongue, au lendemain d’un point de presse tenu par Serigne Bassirou Guèye pour présenter les valeurs appartenant à Aïda Ndiongue et qui faisaient l’objet de saisies judiciaires, l’Ums était montée au créneau pour dire que «la déclaration du procureur de Dakar était excessive», alors que ce dernier n’avait nullement mis en cause un magistrat.
Le courroux de l’Ums avait étonné car ce n’était point la première fois que les services du Parquet ont eu à tenir un point de presse et jamais on n’avait entendu l’Ums s’en émouvoir. Dans ces conditions, il sera difficile de ne pas croire que le fauteuil de procureur de Dakar est particulièrement dans la ligne de mire de responsables de l’Ums.
C’est d’ailleurs un poste si attrayant qu’aucun membre du bureau de l’Ums ne le refuserait.
Aïda Ndiongue envoûte le Palais de Justice
Aïda Ndiongue s’est vue réserver un traitement particulièrement indulgent de la part des magistrats en charge de son dossier et ceci à toutes les étapes de la procédure. La dame, forte d’on ne sait quelle assurance, n’a eu de cesse de narguer les médias qui avaient l’outrecuidance de l’évoquer. Certains médias avaient fait leurs choux gras d’un rapport de l’Inspection générale d’Etat sur ce scandale.
Aux publications circonstanciées sur la gabegie du Plan Jaxaay et la valse de milliards de francs encaissés par Aïda Ndiongue, cette dernière opposait un mépris et un aplomb sidérants. Elle était si assurée de son impunité qu’elle avait poussé le bouchon en giflant à l’enquête préliminaire, un témoin, et avait insulté les gendarmes-enquêteurs.
Dans ces colonnes, nous avions relevé en son temps que pour bien moins que cela, des justiciables avaient été jetés en prison. Hélas, il ne se trouvait pas un magistrat qui pouvait s’en être ému jusqu’à relever l’affront fait par Aïda Ndiongue.
Au Tribunal, de nombreuses personnes ont été témoins de coups de gueule de Aïda Ndiongue à l’endroit de magistrats en charge de son affaire. Aïda Ndiongue pouvait toiser son monde et insulter à travers des sorties dans la presse, la ministre de la Justice, Mme Aminata Touré, qui avait osé donner des instructions aux magistrats d’ouvrir une information judiciaire. Le dossier traînera en longueur dans la phase d’enquête préliminaire.
Tous les prétextes et alibis ont été employés pour retarder l’ouverture d’une information judiciaire. Les réunions de coordination du Parquet au ministère de la Justice, étaient toujours l’occasion pour l’obstinée Aminata Touré de demander l’ouverture de poursuites. Elle ajoutait le geste à la parole en relançant à chaque fois le Parquet de lettre de rappel.
De guerre lasse, une information judiciaire était ouverte auprès du cabinet du Doyen des juges Mahawa Sémou Diouf. Coup de théâtre, Aïda Ndiongue sera inculpée et laissée en liberté provisoire tandis que certains de ses co-inculpés avaient été placés sous mandat de dépôt. Ce qui apparaissait aux yeux de l’opinion publique comme une forfaiture n’avait cependant pas ému grand monde au Palais de Justice.
Sidiki Kaba manipulé à partir de la présidence de la République
Quelques mois plus tard, après que le parquet de Dakar eut changé de patron avec le remplacement de Ousmane Diagne par Serigne Bassirou Guèye, les co-inculpés comme l’ancien Directeur de cabinet du ministre Oumar Sarr, Abdoul Aziz Diop, bénéficieront d’une mise en liberté provisoire on ne peut plus rocambolesque. En effet, cette mise en liberté provisoire n’avait été possible qu’à la faveur d’une manipulation orchestrée au plus haut niveau de l’Etat.
En effet, le Parquet avait reçu des instructions du nouveau ministre de la Justice, à peine nommé, Me Sidiki Kaba, de donner une suite favorable à la demande de liberté provisoire introduite par les inculpés. Telle serait la volonté du président Macky Sall, avait cru le ministre de la Justice, sur la foi d’une confidence d’un membre du cabinet présidentiel qui le lui aurait indiqué comme une instruction présidentielle.
Quelle légèreté et quel laxisme à ce niveau de l’Etat ! Le Président Macky Sall ne pourra que faire le constat que son ministre de la Justice avait été abusé. Entre-temps, Abdoul Aziz Diop et consorts avaient humé l’air de la liberté et la décision n’était plus révocable.
Après cette mise en liberté provisoire, le dossier dort encore dans les tiroirs du Doyen des juges. Plus aucun autre acte de procédure ne sera réalisé. Pour enterrer un dossier, on ne s’y prendrait pas mieux.
Le Parquet envoie Aïda Ndiongue en prison
La pilule a été amère pour les plus hautes autorités de l’Etat. Il fallait trouver les voies et moyens pour relancer la machine judiciaire contre Aïda Ndiongue et sa bande. Le procureur de Dakar tomba sur une aubaine. Il dénichera quatre transferts de fonds en faveur de Aïda Ndiongue et qui étaient jusque-là inconnus des enquêteurs.
C’était suffisant pour ouvrir une nouvelle information judiciaire contre les personnes mises en cause. Le procureur Guèye prendra le soin d’éviter de confier le nouveau dossier au même juge d’instruction. Il saisira cette fois-ci, le juge Samba Sall en charge du deuxième Cabinet.
Toutes les diligences ont été prises et les inculpés ont été placés sous mandat de dépôt. Aïda Ndiongue se retrouva ainsi en prison. Le magistrat instructeur fera des réquisitions à personnes qualifiées pour asseoir les montants du préjudicie et surtout opérer à la saisie de plus de 41 milliards de francs Cfa amassés par Aïda Ndiongue entre les années 2000 à 2011.
Le magot était stupéfiant, avec des «bons anonymes et des bijoux de valeur». Les sommes saisies sont confiées à la Caisse des dépôts et consignations (Cdc).
L’instruction judiciaire se poursuivra non sans encombre. Le juge Samba Sall refusera une demande de liberté provisoire formulée par les inculpés. Leurs conseils relèveront appel de la décision du juge. Le coup de théâtre interviendra au niveau de la Cour d’appel.
Le Premier président Demba Kandji, ayant eu vent d’un coup de Jarnac qui se préparait, avait estimé devoir monter au créneau. Il fera valoir ses prérogatives de chef de juridiction qui l’autorisent à présider toute formation de la cour.
Ainsi prendra-t-il le dossier en main. Il présidera l’audience de la Chambre d’accusation qui rendra alors un arrêt conforme à la décision du premier juge. Aïda Ndiongue et ses co-inculpés resteront en prison.
Le dossier pourra alors revenir au Cabinet d’instruction pour que le juge Samba Sall puisse rendre une ordonnance de saisine du Tribunal correctionnel. Les personnes mises en cause qui gardaient encore prison seront jugées le 28 mai 2015 pour être relaxées. Aïda Ndiongue a gagné cette nouvelle manche.
Le Parquet a interjeté appel et ce sont encore les soubresauts de cette décision de faire appel qui provoquent l’ire de certains magistrats. Dites si Aïda Ndiongue n’est pas puissante ?
La gêne de nombreux hauts magistrats
Dans les travées du Palais de Justice, ils sont nombreux les avocats, magistrats et autres membres de la famille judiciaire à se dire troublés par la dernière sortie de l’Ums. D’aucuns se demandent pourquoi l’Ums n’avait pas estimé devoir voler au secours des magistrats de la Cour suprême quand ils étaient pris à partie par l’opinion publique après l’arrêt controversé de la chambre criminelle sur l’affaire Karim Wade.
L’émotion était si vive que le Procureur général de l’époque, Mamadou Badio Camara, avait décidé de prendre sur lui, contrairement à la volonté exprimée par le ministre Kaba, de demander un rabat d’arrêt. On ne voudrait pas non plus croire que l’Ums a décidé de réagir du fait qu’un de ses membres aurait remis en cause la probité de ses pairs magistrats.
En effet, qui ne se rappelle pas les adieux du magistrat Ousmane Diagne quand il cédait son fauteuil de procureur de Dakar ?
Le très crédible journal américain Washington Post a apporté ce lundi davantage de lumière sur les circonstances ayant permis au dictateur gambien Yahya Jammeh d'échapper à une énième tentative de coup d'État, le 30 décembre 2014, à Banjul. Le Washington Post révèle en effet que les autorités américaines ont contribué à sauver le régime du maître de la State House de Banjul en le tenant au courant de l'imminence de l'entreprise de déstabilisation qu'il a pu déjouer, au prix de quatre morts chez les putschistes dont il garde jusqu'ici les corps comme des trophées de guerre.
Les révélations du Washington Post tombent alors que certains des putschistes répondent encore de leur implication supposée ou réelle dans cette histoire devant des tribunaux américains. Or, révèle le journal, il est temps de faire la lumière sur certaines zones obscures de cette histoire puisque le gouvernement américain n'a pas tout dit sur le rôle qu'il a joué pour sauver Yahya Jammeh.
Le journal affirme que les services secrets américains du FBI surveillaient les conspirateurs anti Jammeh durant toute leur phase de préparation sur le sol des États-Unis. Au finish, l'administration Obama avait secrètement averti certaines autorités, en Afrique de l'Ouest, de l'imminence de ce qui se tramait contre le régime de Banjul.
Les Services américains avaient interrogé un putschiste
Mieux, révèle le Washington Post qui cite trois agents anonymes du FBI, les services de contre-espionnage des États-Unis ont interrogé en début décembre 2014 le cerveau des putschistes, le lieutenant Lamin Sanneh, à son domicile dans le Maryland, alors même que les détails du coup d'État étaient restés secrets. Le Washington Post indique que lors de cet interrogatoire, le FBI voulait savoir à quelles fins Lamin Sanneh avait acheté un billet d'avion en partance pour le Sénégal et la Gambie.
Selon le journal américain, au moment même où Lamin Sanneh était interrogé dans le Maryland, un second putschiste qui était déjà arrivé en Gambie pour préparer le coup d'État avait confié à certains des conspirateurs qu'il avait également été contacté par un agent fédéral américain. Peu de temps après, plusieurs indices suggéraient déjà que les autorités gambiennes avaient reçu une information selon laquelle un complot se tramait.
Un État voisin du Sénégal a été informé du projet de coup d'État…
Malheureusement pour eux, les putschistes ont décidé de continuer malgré tout, après qu'un indicateur gambien leur a assuré qu'il n'y avait pas de danger à la poursuite de leur opération. Ce qui était une erreur de calcul fatale, selon le Washington Post. Car, révèle le journal, ce que les putschistes ignoraient alors, c'est que le FBI avait déjà informé le Département d'État que ses agents avaient des préoccupations sérieuses au sujet des activités suspectes de Sanneh et qu'il avait quitté les États-Unis.
À son tour, révèle le Washington Post, le Département d'État a alerté les autorités d'un pays proche du Sénégal et de la Gambie que le lieutenant Lamin Sanneh était sur le point d'entrer dans la région. Selon le Washington Post, le Département d'État espérait que les autorités du pays en question allaient alors intercepter Lamin Sanneh et neutraliser son projet. Mais là aussi, souligne le Washington Post, Sanneh a réussi à passer à travers les mailles du filet. Et comme les autres conspirateurs, il s'est introduit au Sénégal et a effectué sans anicroche le voyage en Gambie voisine où il a été tué lors de son opération.
Le Washington Post qui dit ignorer comment les autorités gambiennes ont su avec précision les derniers détails du coup, affirme que les éléments du régime de Jammeh étaient suffisamment bien au courant au point de préparer le guet-apens qui a été fatal à quatre des putschistes dont les corps sont toujours à la morgue de l'hôpital de Banjul. Rodney Ford, un porte-parole du Bureau du Département d'État pour les affaires africaines, a refusé de commenter l'article du Washington Post tout comme le porte-parole du FBI Kyle Loven, selon le journal.
Montrer une Afrique heureuse loin des clichés violents et malheureux qui hantent le quotidien de notre continent. C’est l’ambition que se propose l’artiste Shoula Ndiaye pour la troisième édition du Shoula accoustic tour.
A travers le concept Shoula accoustic tour, l’artiste Shoula Ndiaye se fait le pari de montrer, par le canal de la culture, une Afrique qui assume son rôle dans la géopolitique mondiale et affiche la fierté culturelle. «Il faut valoriser une Afrique fière de sa culture et du rôle qu’elle a joué dans l’histoire politique et la géopolitique mondiale. Il n’est pas normal quand on parle de l’Afrique, qu’on en parle sous l’angle des conflits. Il est temps qu’on valorise une Afrique fière de sa culture, de son histoire politique et de son rôle dans la géopolitique mondiale», a fait comprendre l’artiste rufisquoise.
La promotrice du Shula acoustic tour a fait face à la presse dans le cadre du lancement des préparatifs de l’événement. Pour cette édition, le thème choisi est «Afrique ça Kanam, (Ndlr-Afrique en avant), conformément à l’ambition de l’initiatrice d’exposer les réussites culturelles du continent. L’évènement sera lancé à Gorée avant de visiter d’autres localités du pays dont la Casamance avec un accent particulier sur la question de la paix dans cette partie méridionale du pays en proie à une situation d’instabilité politique. «Nous avons fait le choix de procéder au lancement de la 3e édition de ‘’Shula acoustic tour’’ au théâtre de verdure Joseph Ndiaye de Gorée, parce que l’ile renvoie à un symbole. Après Gorée, nous irons à Ziguinchor qui est une zone sensible de ni guerre ni paix. Et concernant cette région, nous y irons avec le projet Casa Diam, afin d’y promouvoir la paix», a expliqué l’artiste musicienne Shoula Ndiaye.
La rencontre avec la presse a vu la participation des autorités municipales et d’autres artistes de renom comme le percussionniste Doudou Ndiaye Rose et le peintre Kalidou Kassé. Avec ce dernier, la chanteuse guitariste a annoncé des actions en faveurs des talibés. Le concept «un lit une moustiquaire», initié l’année dernière par le gouvernement en faveur de la lutte contre le paludisme et les inondations sera également poursuivi, en partenariat avec le ministère de la Santé, a annoncé la musicienne.
AU LIEU DE METTRE PARTOUT DU BETON, FAITES DU VERT
Pour sensibiliser sur l’importance des forêts dans la vie humaine, la direction des eaux et forêts a profité de sa randonnée pédestre de dimanche dernier à Mbao pour inciter les populations à préserver l’environnement. Une occasion saisie par le directeur des eaux et forêts pour lancer un appel aux collectivités locales.
Dans le cadre de la sensibilisation pour une meilleure protection de ce qui reste comme forêt au Sénégal, la direction des eaux et forêts, par le biais de la direction de la forêt classée de Mbao, a organisé une randonnée pédestre le dimanche dernier à travers les artères de Petit Mbao.
Le directeur des eaux et forêts, chasses et conservation des sols, en a profité pour lancer un appel aux élus locaux quant à l’importance de l’aménagement d’espaces paysagers. «J’en appelle aux collectivités locales, aux maires, de prévoir dans leurs plans d’urbanisation, des espaces verts. Au lieu de mettre partout du béton, de faire vraiment du vert, de faire des aménagements paysagers; ce qui ira vers des villes durables», a suggéré le colonel Baïdy Bâ.
Avant de d’indiquer qu’il y a encore «des portions de forêt au niveau des villes, on doit les sauvegarder. Nous devons encore une fois aller dans les forêts pé- riurbaines, nous devons aller vers les axes routiers et créer des espaces vers». Car, fait-il noter, les forêts, comme celle de Mbao, ont une importance capitale dans la vie des citoyens.
«La forêt classée de Mbao joue un rôle extrêmement important dans la vie des populations. Quand je parle de la vie des populations, je parle des activités économiques durables qui sont menées au niveau de ces forêts. Il y a aussi un aspect socio-récréatif», souligne-t-il. Mieux, précise-t-il, les forêts «jouent un rôle important dans les changements climatiques».
Cela, parce que, poursuit le directeur des eaux et forêts, «aujourd’hui, le monde est confronté à ce fléau et les forêts jouent un rôle extrêmement important pour atténuer ce phénomène en captant le carbone. 700 hectares de forêt jouent naturellement ce rôle-là surtout quand on est en zone urbaine». D’où l’importance de la forêt de Mbao. Car, avance-t-il:
«C’est l’un des derniers poumons verts de la région de Dakar. A part Mbao, nous avons le parc zoologique de Hann. Ces deux forêts aujourd’hui nous devons les proté- ger pour les générations futures. Nous tous nous les avons trouvées ici. Le parc zoologique de Hann a été créé en 1903. Donc, ce sont les anciens qui nous l’ont légué. Nous devons laisser aux jeunes enfants pour que dans quelques années qu’ils viennent eux aussi marcher au niveau de la forêt de Mbao ou dans le parc zoologique de Hann».
UN SÉNÉGALAIS PARMI LES DEMI-FINALISTES D'UN CONCOURS AMÉRICAIN POUR L'INNOVATION
Dakar, 1er juin (APS) - Moctar Cissé, un jeune Sénégalais de 26 ans, a annoncé à l'APS avoir été retenu parmi les demi-finalistes d'un concours dédié à l’innovation par le département d'Etat américain.
Se présentant comme un entrepreneur, Moctar Cissé a déclaré être le seul représentant de l'Afrique de l'Ouest francophone parmi les candidats retenus pour l'avant-dernière étape de cette compétition internationale dénommée Global Innovation Through Science and Technologie (GIST Tech-I).
L'Afrique subsaharienne compte 21 candidats parmi les 76 demi-finalistes de cette compétition à laquelle 800 personnes de 74 pays différents avaient postulé à son lancement par le département d'Etat américain, a-t-il renseigné.
Le jeune Sénégalais dit avoir soumis au jury une application appelée "Jotaliko" - du wolof transmettre - qui permet de créer "un lien communicationnel" entre gouvernements, acteurs de développement et les citoyens vivant "dans des endroits reculés".
À partir de cette application, le citoyen muni d'un "téléphone classique" peut recevoir des messages vocaux ou des Sms dans la langue locale qu'il aura choisie sans que cela nécessite une connexion internet, a indiqué son auteur.
Selon lui, lorsque le gouvernement voudra délivrer des messages d'hygiène par exemple, il lui suffira d'entrer dans cette application et y enregistrer le message qu'il veut transmettre pour que celui-ci parvienne aux destinataires via cette technologie.
Trente des "meilleures innovations" retenues seront sélectionnées par le jury pour recevoir plusieurs prix de différentes catégories, a annoncé Moctar Cissé, originaire de Vélingara, dans le sud du Sénégal.
"La finale aura lieu du 22 au 26 juillet à Nairobi au Kenya et va coïncider avec le Sommet mondial de entrepreneuriat (GES) qui sera présidé par le président américain Barack Obama", a fait savoir Moctar Cissé, diplomé de la faculté de Science de l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.
Les internautes auront par ailleurs la possibilité de voter pour le candidat de leur choix à partir du site de la compétition, a-t-il conclu.
Dans sa stratégie de réduire le taux des nouvelles infections et d’augmenter le nombre de personnes infecté mis sous traitement antirétroviral, le Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls) plaide pour le dépistage de toutes les personnes infectées au Vih. Aujourd’hui, il existe un grand gap à combler dans l’objectif de tester 90 % des personnes séropositives, une situation qui présente plus de danger que les séropositifs sous traitement et perdus de vue.
Le taux de dépistage au Vih/Sida dans la population générale est de moins de 13%. Dans ce grand pourcentage de personnes qui ignorent leur statut, les personnes infectées y occupent une grande part.
Aujourd’hui dans la stratégie adoptée dans la réponse au Vih, l’un des objectifs est d’arriver à atteindre un taux de 90% de dépistage des personnes qui vivent avec le Sida. «L’ignorance de son statut sérologique constitue un facteur qui favorise les nouvelles infections car on continue à avoir des comportements à risques et on expose d’autres personnes à la maladie», a soutenu Dr Safiétou Thiam.
La secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls), qui s’est exprimée au cours de l’atelier de partage entre la structure qu’elle dirige et l’association des journalistes en santé, population et développement, invite la population générale à se dépister du Vih.
Mais, elle interpelle particulièrement les personnes à risques et qui sont dans une situation de vulnérabilité «si on se dépiste séropositif, on freine la chaîne de transmission et on peut bénéficier d’un traitement gratuit aux Arv et on est obligé de se protéger pour ne pas transmettre le virus».
Ce plaidoyer, pour relever le taux de dépistage chez les personnes infectées, interpelle aussi les associations de personnes vivant avec le Vih/Sida qui se sont engagés dans la même lutte. Toutefois, le président du RNP+ regrette la discrimination et la stigmatisation dont sont victimes les personnes vivant avec le Vih Sida.
Convaincu que «la stigmatisation n’encourage pas la volonté de connaitre son statut», Amadou Moustapha Dia a, surtout, plaidé pour un changement de l’image collée à la maladie du Sida. Et c’est dans ce sens qu’il déploré le traitement fait dans la presse de l’affaire des 200 séropositives perdues de vue. «Il faut que la population aille se faire dépister dans les structures sanitaires.
Au lieu de stigmatiser les personnes infectées, alors qu’on est un séro-ignorant. La séroignorance est encore plus dangereuse que l’infection au virus du Sida». Afin d’inverser la tendance, il va falloir «tester 90 % des personnes, mettre sous traitement 90 % des personnes, et réduire la charge virale de 90 % des personnes sous traitement».
DR SAFIETOU THIAM, SECRETAIRE EXECUTIF CNLS
«UN MALADE PERDU DE VUE PENDANT UN MOIS NE RISQUE PAS DE TRANSMETTRE LE VIRUS»
L’ignorance de son statut sérologique peut être lourde de conséquences, d’après le secrétaire exécutif du Cnls. «Le fait de ne pas savoir son statut et d’en être pas conscient c’est encore plus grave. Parce que si on n’avait des comportements aréiques, on les continue.
Et plus grave, si on n’est séropositif et qu’on ignore qu’on vit avec le virus et on entretient des relations non protégées, on propage le virus dans la population et on n’est pas sous traitement», a expliqué le docteur Safiétou Thiam.
Qui poursuit: «Si on connait son statut, qu’on est séronégatif, on peut décider de ne pas avoir le Sida surtout en se protégeant lors des relations sexuelles occasionnelles. Et si on n’est séropositif on n’est sous traitement et on freine la chaîne de transmission. On est obligé de se protéger pour ne pas transmettre le virus».
Ce qu’il faut retenir, à en croire la patronne du Cnls, «c’est qu’un malade perdu de vue pendant un mois ne risque pas de transmettre le virus parce que sa charge virale ne permet pas de transmettre le virus. Alors que celui qui est séropositif et qui ignore sont statut transmet facilement le virus de au sein de la population générale, 90% des personnes qui vivent avec le Vih connaissent leur statu».
"JE VOUS AI DIT, M. LE PREMIER MINISTRE…"
Les mises en garde de Macky Sall face aux coupures d'eau et d'électricité
Le président de la République, a fermement condamné les coupures d'eau et d'électricité notées le week-end dernier sur certaines localités du pays. Selon Macky Sall, qui s'exprimait hier, lundi 1er juin lors de la 12e session du conseil présidentiel de l'investissent (Cpi), ce "black out" de la Senelec n'est acceptable.
Les coupures d'électricité et d'eau notées la semaine dernière dans Dakar et sa banlieue, ont mis le président de la République Macky Sall dans tous ses états. Selon le chef de l'État, "ce black out" de la Senelec est inacceptable. Il s'exprimait hier, lundi 1er juin lors de la 12ème session du conseil présidentiel de l'investissement (Cpi) qui s'est tenue à Dakar.
"Les incidents notés la semaine dernière avec la Senelec et la SDE ont été très regrettables. Ce black out de la Senelec n'est pas acceptable. La Météo, le brouillard, oui, c'est trop facile. En même temps, l'eau n'a pas pu être disponible", a regretté le chef de l'État.
Selon lui, il est nécessaire que la Sones et la SDE prennent leurs responsabilités pour assurer une autonomie énergétique.
"Pourquoi pour approvisionner le pays en eau du pays, on doit dépendre d'une autre société ? Il faut que la Sones et la SDE développent une politique d'autonomie en énergie pour qu'au moins, s'il n'y a pas d'électricité, qu'il ait de l'eau. On ne peut pas dépendre comme cela du bon vouloir du fonctionnement des centrales", martèle-t-il.
Macky Sall pense que les contrats de performances doivent mettre l'accent sur la qualité du service public. "Et je serai extrêmement intransigeant sur cette question parce que je ne crois pas au fatalisme. Il faut que les gens soient rigoureux. C'est vrai qu'il y a des accidents qui peuvent arriver mais, il faut prendre des mesures alternatives", prévient-il.
S'adressant à son Premier ministre Mohammed Boun Abdallah Dionne, Macky Sall soutient : "je vous ai dit monsieur le Premier ministre que ce sont des explications qui ne rentrent pas dans la tête. Il faut que des mesures fermes soient prises pour que cela ne se reproduise plus".
Modou Diagne Fada n'est plus seul dans son combat pour une transition générationnelle dans le Parti démocratique sénégalais (Pds). Face à la presse, hier, il a révélé les noms de ses nouveaux souteneurs qui ont pour noms Aïda Mbodj, Fatou Thiam Habib Sy Abdou Khafor Touré Mamadou Lamine Keïta…
La guéguerre de positionnement qui mine le Parti démocratique sénégalais (Pds) n'a pas encore révélé son secret. Dans ce combat dit des réformateurs, Modou Diagne Fada n'est plus seul. D'anciennes pontes de la République et actuels responsables influents du parti de Wade et d'autres formations politiques l'ont rejoint.
C'est notamment Aïda Mbodj, présidente du Conseil départemental de Bambey, Mamadou Lamine Keïta, ancien ministre de la jeunesse sous Wade, l'ancien ministre de la fonction publique Habib Sy, l'honorable député Fatou Thiam, Abdou Khafor Touré, ex directeur général du Fond national pour l'emploi des jeunes et responsable de la Fédération nationale des cadres, Madiop Bitèye, Bassirou Kébé, président départemental des cadres libéraux de Nioro, le maire de Darou Mousty, de Kédougou, des membres de l'Union des jeunes travaillistes et libérales (Ujtl), de la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl).
S'y ajoute la forte mobilisation des militants à la base. Ces derniers venus de différentes zones de l'intérieur du pays, ont rallié le lieu de la rencontre avec la presse par des "Ndiaga Ndiaye". L'ancien maire de Darou Mousty s'est voulu on ne peut plus clair en revenant sur les vraies motivations de son combat.
"Je me suis entendu avec ma sœur Aïda Mbodj. Nous avons décidé, ensemble, de mener le combat à l'intérieur du Parti démocratique sénégalais(Pds). C'est un combat pour la vérité, un combat pour l'intérêt du parti. Abdoulaye Wade nous a formé, nous a éduqués. Si nous avions eu l'intention de créer un parti, nous l'aurions fait depuis 2012. Nous sommes du Pds, nous restons au Pds", a d'emblée indiqué Modou Diagne face à la presse, hier.
L'ancien secrétaire général de l'Ujtl de recadrer tous ceux qui faussent le débat:
"La seule personne que je ne peux pas affronter à l'occasion d'une élection interne c'est bien entendu Me Abdoulaye Wade. Nous n'avons pas de problèmes avec le président Abdoulaye Wade. Il a tout fait pour le pays. De l'autoroute à péage en passant par les universités, les écoles et dispensaires, hôpitaux, il a bâti le Sénégal. Il laissera une vision éternelle, avec le plan Jaxaay. Nous lui en sont reconnaissants".
Toutefois, précise le précurseur de ce qu'on pourrait qualifier de fronde au sein de la formation politique des libéraux:
"Notre ambition n'est pas de déstabiliser le Parti démocratique sénégalais(Pds). Mais plutôt de le mettre sur les bons rails. Nous voulons renouveler et redynamiser le parti". Aussi, Modou Diagne Fada de laisser entendre qu'"il y a deux fils: un fils digne et un fils indigne".
Et d'expliquer: "Le premier susnommé, si un père qui a 90 ans et que lui en a 50, propose à son patère de se reposer et de le laisser aller chercher la dépense quotidienne, laisse je vais le faire à ta place. Parce qu'il a tout fait pour toi et qu'il est donc temps de prendre la relève. Mais, le fils indigne dira tout simplement père vas-y je te suis. Nous sommes des fils d'Abdoulaye Wade, personne ne peut prendre la place de Wade. Il a tout fait pour le parti. Mais, il ne restera pas là éternellement, il faut donc favoriser la transition générationnelle".
La tristesse était à son comble, hier, devant la cave du Palais de justice de Dakar.
Déféré au parquet durant la matinée pour être auditionné par le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, l'artiste chanteur, Thione Seck a séjourné, conformément à la procédure, dans la cave du tribunal.
C'est dans ce lieu d'inquiétude, de doute, de regret et d'incertitude que son fils, le phénoménal Waly Seck l'a retrouvé, après avoir décroché une autorisation spéciale du procureur de la République.
Après des échanges, qui resteront sans doute secrets, la coqueluche des adolescents est ressortie, presque les larmes aux yeux.
Malgré ses lunettes de soleil camouflant mal sa peine, le jeune chanteur reste profondément bouleversé par l'épreuve que traverse son père, Thione Seck, piégé dans l'engrenage d'une affaire de faux billets de banque.
LES ÉLÉMENTS QUI CORSENT LE DOSSIER THIONE SECK
APPELS TELEPHONIQUES DU CHANTEUR RETRACES - TENTATIVE DE CORRUPTION DE L’IVOIRIEN
Une semaine après l’arrestation du chanteur Thione Seck dans une nébuleuse affaire de faux billets de banque, de nouvelles révélations qui corsent le dossier sont balancées par des sources concordantes.
L’affaire Thione Seck, qui est depuis mercredi dernier le sujet de débat favori des Sénégalais, connaît de nouveaux rebondissements. En effet, le chanteur arrêté pour détention de faux billets de banque par les pandores de la section de recherches de la gendarmerie de Colobane, et déféré depuis le vendredi dernier, a vu son face-à-face avec le procureur de la République différé pour la deuxième fois hier.
Une prudence observée par le parquet à cause de la complexité de l’affaire et de nouveaux éléments qui se sont greffés au dossier. Les secrets du téléphone. Des éléments susceptibles de corser le dossier du lead vocal du Groupe Ram-Daan, sont révélés par des sources très au faite de cette affaire.
Des infos qui ne présagent rien de bon pour Thione Seck, dont le dossier sera confié dans les prochaines heures à un juge d’instruction chevronné, pour une enquête complémentaire. Il nous revient que les services d’opérateurs de téléphonie ont été requis pour que l’enquête puisse remonter un peu plus loin dans le temps.
Selon toujours cette source, les appels téléphoniques du chanteur Thione Seck ont été retracés depuis le 15 janvier passé. Une vérification et des recoupements portant sur les communications téléphoniques de Ballago, depuis presque six mois. La question restée entière !
En ce qui concerne les réponses que le père de Waly Seck a tenté d’apporter aux questions des enquêteurs de la section recherches de la gendarmerie – maraboutage, victime d’arnaque, avance pour des concerts sur six mois - n’auraient malheureusement pas convaincu ses interlocuteurs. Et la principale question restée sans réponse concerne l’origine des millions de d’euro trouvés dans le salon du chanteur, Thione Seck.
Pis, d’autres révélations renversantes font état d’une tentative de corruption des gendarmes enquêteurs qui vient couronner le tout. Au moment de l’audition, l’Ivoirien qui a été arrêté peu de temps avant l’artiste Thione Seck, n’aurait pas hésité à jouer sa dernière carte en proposant une forte somme d’argent aux enquêteurs qui l’interrogeaient dans une autre pièce, isolé du chanteur.
Une corruption établie, parce qu’étant formelle. Mais c’était sans compter avec la probité des éléments de la section recherches. Relevons juste, à ce niveau, que la tentative de corruption est retenue, et sera sanctionnée comme une infraction commise dans le cadre de cette nébuleuse affaire de faux billets de banque.