Son apparence est trompeuse. A le voir, on ne croirait jamais qu'il use d'un mic. Daddy Bostin, de son vrai Souleymane Jammeh est un nain (Ndrl : sa taille est inférieure à 1 mètre) ne se considère par comme un handicapé et ne fait pas de la mendicité sa profession. Son handicap ne constitue pas un frein à son amour pou la réussite. Sa passion pour la musique n'a pas de limite. Il a le verbe facile. Ainsi, il préfère devenir un artiste-rappeur pour gagner sa vie. Cet homme de 26 ans a fait du rap son métier. Avec l'album "Ruff days" sorti depuis le 4 avril dernier, il compte se frayer un chemin dans le milieu show-bizz qu'il a intégré depuis 2009. Ici, on découvre un Souleymane Jammeh qui a comme slogan "Hapyness et mokk podj" dans un style unique qui en dit plus sur sa personnalité. Mieux, il avance que son épouse doit avoir ses deux caractéristiques. Daddy Bostin casse tout.
Qui est Daddy Bostin ?
Je m'appelle Souleymane Jammeh. Je suis originaire de la Gambie. Je suis artiste musicien et 26 ans. J'ai choisi Daddy Bostin comme étant mon nom d'artiste. Daddy, c'est le père et Bostin veut dire que je suis un homme qui laisse des traces partout où il passe. Votre passion pour la musique remonte à quand ? Je suis entré dans le monde du Show-biz depuis 2009. A ce moment, j'ai commencé à participer à des concerts. J'étais souvent invité par des artistes et je faisais de belle prestation. Donc, je me suis dit que je peux me frayer un chemin dans le monde du rap car les gens apprécient beaucoup ce que je fais. Du coup, beaucoup de personnes disaient que ma musique est différente de celle que l'on entendait tous les jours. Elles soutenaient que ma voix a une touche particulière et je suis bien à l'aise sur la scène. Je suis une "bête de scène". J'assure le Show. Et les admirateurs ne manquent. Donc, je me suis dit pourquoi pas ? Aujourd'hui, je me forge pour ne pas les décevoir. Pourquoi votre musique est différente de celle des autres ? Je suis unique. Cela est dû à mon physique d'abord. Mon apparence reflète tant de mystères et intrigue de nombreuses personnes. En plus, j'ai une vision différente des personnes à mobilité réduite. Moi c'est mon talent qui me fait vivre contrairement à d'autres personnes comme moi qui vivent grâce à la mendicité ou à l'aide octroyée par l'Etat. Je ne mendie pas. Je suis là en tant que porteur de voix de ces personnes. Je suis la voix des sans voix. Je milite pour leur insertion dans la société. Cela va leur permettre de s'offrir une belle image et de lutter pour réussir leurs projets comme toute autre personne normale. La mendicité est à bannir. De plus, moi j'ambitionne d'atteindre le sommet de mon art.
Quels sont les difficultés que vous avez eues à rencontrer à vos débuts ?
Je rends grâce à Dieu, j'ai eu des débuts difficiles certes, mais maintenant tout va bien. Et tout est derrière moi. C'est le passé. Aujourd'hui, les gens sont ébahis quand ils me voient faire le Show et ont un grand respect à mon égard. Il y a des artistes qui ne peuvent même pas sortir un single. Là où, j'ai fait un album de 11 titres en un mois. Parfois, certains ignorent que je suis artiste, mais avec mon expérience et mes shows, je casse tout lors de mes passages dans les spectacles. Actuellement, les gens font tout pour me voir surtout à Ziguinchor, me saluer, discuter avec moi ou même se faire prendre en moi en ma compagnie, sans compter le fait de me voir jouer sur scène. Dans la rue, les caméras sont là. Les gens m'apostrophent tout le temps. C'est énorme.
Récemment, vous avez sorti un opus intitulé "Ruff days". Pourquoi, ce titre ?
Oui ! L'album "Ruff days" est dans les bacs depuis le 4 avril 2015. Le lancement officiel s'est déroulé en Gambie. Cela, dans le but montrer que le Sénégal et la Gambie ne font qu'un. C'est un seul pays. Même si, je n'ai pas de famille au Sénégal, je considère tous les Sénégalais comme des frères. Alors, j'ai choisi ce titre car il parle de la réalité. En effet, nous sommes dans une phase de notre vie où rien n'est facile. Les temps sont durs. Les gens s'entretuent partout en l'Afrique. Alors que cela n'a aucun sens. On est entre nous et on se fait la guerre entre nous. On devrait constituer qu'un seul bloc. De nos jours, les jeunes trouvent la mort en Méditerranée suivant leur quête de la réussite. L'émigration clandestine est là. Ils n'ont aucun espoir. Tout ceci renvoie à l'intitulé de mon album qui parle des jours sombres de l'humanité.
Quels sont les thèmes développés dans l'album ?
Les thèmes sont diversifiés. Dans le titre "Black girls", je chante les éloges de la femme noire qui constitue l'identité de la femme africaine. J'ai aussi expliqué la crise économique qui gangrène le monde dans "In this life". En ce moment, tout un chacun essaye de survivre à sa manière et c'est une occasion pour moi de les encourager à croire à un monde meilleur. J'ai dit aussi que je fais la musique pour pouvoir subvenir à mes besoins et réaliser mes projets L'éducation également n'est pas laissée en rade. Je me suis prononcé sur la vie des homosexuels et des lesbiennes.
Et quelle est votre position sur le phénomène de l'homosexualité ?
Je suis contre. C'est une pratique bannie par la religion musulmane et chrétienne. Dieu a créé l'homme et la femme pour qu'il élargisse l'humanité. Mais de nos jours la tendance en est autre car les hommes se mettent en couple avec des hommes et les femmes font pareil. Je pense que les africains doivent mener la lutte contre l'homosexualité main dans la main. On ne doit pas copier l'Europe. Ce n'est pas les blancs qui viendront le faire à notre place. Eux, leur souhait est de voir toujours les africains dans la misère. Alors que nous les africains, on a tous les ressources nécessaires pour émerger. On a des richesses que l'Occident n'a pas.
Dans l'album il y a les titres "Black girl" et "Gambian girls", pourquoi cette différenciation ?
Il n'y a pas de différence entre la femme noire et celle gambienne. Seuls les titres sont différents mais le contenu fait l'éloge de toutes les femmes africaines Quelles relations entretenez-vous avec les artistes sénégalais ? Pour l'instant, je ne fréquente pas beaucoup d'artistes sénégalais à part King El Hadji qui évolue à Ziguinchor. Ce qui fait que je me produis en Gambie. C'est là-bas que se trouve mon studio. Mais je me projette à faire une production ici au Sénégal pour nouer des liens avec les artistes sénégalais. J'aimerai bien les connaître tous. Et avec le président Yaya Djameh ? J'entretiens des bonnes relations avec lui. Je le rencontre souvent. Mais, moi je ne veux pas qu'on me donne de l'argent et que cela s'arrête ainsi. Moi, je veux qu'on m'aide et qu'on m'accompagne dans mes projets.
Depuis quand êtes-vous au Sénégal ?
Je suis venu dans ce pays en 2011 lors d'un festival à Ziguinchor pour la paix en Casamance. Depuis, j'active pour le retour d'une paix définitive dans cette partie du Sud et je remercie le Porte-parole des Indépendantistes du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), Abdou Elinkine Diatta ainsi que le Président de la République, Macky Sall. J'appelle tous les Sénégalais à œuvrer pour la stabilité dans cette zone. Actuellement, je compte beaucoup d'amis au Sénégal.
Vous n'êtes pas encore marié. Avez-vous une petite amie ?
Oui, j'ai une copine. Et toutes les filles sont mes amies. Auparavant, j'avais avec une copine qui était une européenne. On envisageait de nous marier pour le meilleur et pour le pire. Malheureusement, cela n'a pas aboutit. La vie est ainsi faite et je me dis que le meilleur reste à venir. En tout cas, je suis l'ami des femmes et mon slogan est "Happiness, moka podj". C'est mon idéal. Cela démontre également ma personnalité ainsi que la relation qui me lie avec les fans. Pour autant, je me consacre sur ma carrière en attendant.
MACKY SERRE LA VIS
Lutte contre la corruption : Reprise de service de l'IGE
Macky Sall a donné des instructions à l’Inspection générale d’Etat pour auditer les différentes structures étatiques. Le Président, qui parle de retour des mauvaises habitudes, a réaffirmé son intransigeance pour combattre les pratiques corruptives en vigueur au Sénégal. Selon lui, la pratique de l’audit va être désormais régulière, systématique et permanente.
Le chef de l’Etat a réaffirmé, hier, sa volonté de poursuivre le combat contre la corruption au Sénégal. Macky Sall, qui présidait la conférence ministérielle sur le renforcement de l’Etat de droit et la lutte contre la corruption en Afrique, a même déclaré que l’Inspection générale d’Etat va prochainement reprendre du service.
«Je vais donner des instructions à l’inspection générale d’Etat. Car l’audit doit être une pratique courante. Il faut que nos structures puissent être auditées régulièrement, systématiquement et de façon permanente. Les gens ont pensé à un moment donné qu’il y avait un ralenti et ont repris les mauvaises habitudes. Mais, c’est une illusion», tempête Macky Sall.
Poursuivant son argumentaire, le chef de l’Etat se veut clair à propos de la lutte contre la corruption. «Ce ne sont pas les sirènes et les chimères qui vont arrêter ce combat. Je veux que cela soit très clair», menace-t-il.
Estimant que la corruption est un cancer, qui gangrène la société, le Président Sall indique que la lutte contre de telles pratiques ne sera point facile. Conscient de la complexité, des connexions multiples et des résistances à tous les niveaux, le Président Sall soutient que cela n’entamera pas sa volonté de poursuivre cette politique de rigueur, de transparence, de bonne gouvernance pour le bien des populations.
«J’ai demandé au gouvernement de rester ferme sur cette question. De toute façon, moi je ne reculerai pas sur cette question quels que soient les écueils et les résistances en face», s’engage M. Sall.
Il est «conscient» que pour gagner ce combat, il faut s’armer de beaucoup de «courage et d’une volonté inébranlable».
Au-delà du cadre législatif et institutionnel mis en place depuis son accession au pouvoir, à travers l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), il estime qu’il faut viser un changement des comportements à travers des mécanismes sous-régionaux.
D’où le sens de cette conférence organisée par le Sénégal, en partenariat avec le Qatar et le Programme des Nations-Unies pour le développement (Pnud).
Le Procureur général du Qatar et par ailleurs avocat des Nations-Unies pour le recouvrement des biens mal acquis, Ali Ben Fetais Al Marri, venu assister à la conférence, a annoncé la création à Dakar d’un Centre judiciaire à vocation sous-régionale, à l’image du Centre de Qatar, «l’un des meilleurs centre au monde», selon Abdoulaye Mar Dièye, du (Pnud).
C’est à Ziguinchor que Idrissa Seck, le Président de REWMI a inauguré la deuxième phase de sa tournée de proximité à l’intérieur du pays. Même si une grande opacité plane sur l’agenda de cette visite de l’ex Premier ministre dans le sud du pays, son chargé de communication Thierno Bocoum invité de l’émission « Heure de Vérité » sur SUDFM Ziguinchor a tenu à lever un coin du voile sur le déploiement « silencieux » du parti Rewmi dans le sud du pays.
Pour Thierno Bocoum « le but n’est pas de médiatiser notre tournée, mais l’essentiel c’est d’aller auprès des populations pour s’enquérir de leurs préoccupations… » Toute chose qui conforte l’attitude des « rewmistes » qui ont choisi la proximité pour marquer leur tournée dans la région. « Apres avoir passé tout son temps à résister à l’oppression du parti au pouvoir , Idrissa Seck tient enfin une occasion pour se déployer et tâter le pouls des populations .D’ou le lancement du concept « An zéro de la politique de Idrissa Seck » qui traduit, selon Thierno Bocoum, énormément de choses .
« Pas grand changement dans le quotidien des populations du sud toujours en difficultés » lance le responsable de Rewmi qui estime qu’ils sont en plein recensement des nombreuses difficultés que rencontrent les populations du sud. Occasion saisie aussi pour égratigner la politique du Président Macky Sall qui, selon Thierno Bocoum, continue de tâtonner sur la mise en œuvre de ses programmes de développement, passant du «YOONOU YOKUTE » à la stratégie nationale économique et sociale, pour ensuite les abandonner au profit du Plan Sénégal Emergent PSE .
Sur le silence dans lequel le Président du parti REWMI Idrissa Seck s’est emmuré , le porte-parole du Rewmi estime que son mentor est en ce moment préoccupé à écouter les populations, à échanger avec elles pour essayer de trouver des remèdes à leurs difficultés.
Abordant plusieurs questions parmi lesquelles la traque des biens supposés mal acquis, l’honorable député, patron de la communication du Rewmi, déclare que Idrissa seck fustige la discrimination qui est faite sur les dossiers ouverts. « La réduction du mandat présidentiel est une promesse du président de la République qu’il doit respecter…», lance Thierno Bocoum qui tient à préciser ceci : «les populations ont voté pour le Président Macky Sall en connaissance de cause en sachant que le président Macky Sall avait décidé de faire un mandat de cinq ans , aujourd’hui on lui demande de respecter sa promesse au nom des valeurs, de l’éthique c’est aussi simple que cela … » laisse entendre Thierno Bocoum qui reste convaincu qu’il n’y a aucune difficulté du point de vue constitutionnel car, ajoute t-il « quand on passe par la voie parlementaire, on utilise les 3/5 des suffrages.
Mais si c’est par la voie référendaire, le texte est entériné par le parlement ensuite on passe par référendum. Donc, il n’y a aucun souci sur ça… ,d’ailleurs la question de rétroactivité évoquée est un faux problème, parce qu’il y a possibilité pour que cette loi soit expressément rétroactive », renchérit le responsable « rewmiste » qui pendant une heure, s’est prêté et aux questions de l’animateur de l’émission et parfois aux foudres de certains auditeurs qui n’ont pas manqué de flinguer le président du parti « rewmi » qui poursuit, sans tambours ni trompette, sa tournée dans le sud du pays.
«LE SÉNÉGAL EST UN ETAT SOUVERAIN…»
AFFAIRE KARIM WADE : SIDIKI KABA REPOND AU GROUPE DE TRAVAIL DE L’ONU SUR LA DETENTION ARBITRAIRE
Répondant au Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire qui exige la libération de Karim Wade, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Sidiki Kaba a estimé que l’Onu n’est pas une juridiction pour demander au Sénégal de sursoir au verdict de la Crei. «L’Onu n’est pas un tribunal. L’Onu ne juge pas. Le Sénégal est un Etat souverain. Ce sont les institutions judiciaires du Sénégal qui prennent les décisions. Une décision a été prise par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) le 23 mars, elle a fait l’objet d’un pourvoi en cassation. Et c’est la décision qui sera rendue par le juge de cassation qui sera définitive… Toute décision prise par le juge de cassation est irrévocable et nul ne peut y intervenir», a-t-il dit, hier mardi 2 juin lors de la conférence de presse qui a suivi l’ouverture de la conférence ministérielle sur le renforcement de l’Etat de droit et de la lutte contre la corruption en Afrique.
Pour rappel, le Groupe de travail de l’Onu sur la détention arbitraire, relevant des incongruités dans le dossier de Karim Wade, a demandé la libération de l’ancien ministre d’Etat. Il a même requis son dédommagement. Le groupe de travail trouve, qu’étant entendu que les faits qui sont reprochés à Karim Wade se sont déroulés alors que ce dernier exerçait des fonctions officielles de ministre de la République, il devait bénéficier d’un privilège de juridiction.
Ainsi il devait être jugé par la Haute Cour de Justice comme précédemment souligné par le Cour de justice de la Communauté économique des états de l’afrique de l’ouest (Cedeao) dans son arrêt du 22 février 2013.
Pour rappel, Karim Wade, poursuivi dans le cadre de la traque des biens mal acquis, a été jugé par la Cour de répression de l’enrichissement illicite qui l’a reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés. L’ancien ministre d’Etat devrait ainsi purger une peine de six années à la maison d’arrêt et de correction de Rebeuss si la Cour de Cassation venait à confirmer le verdict de la Crei.
PAR BOCAR SAKHO
L'"ÉSECK" D'UN SYSTÈME
L'affaire Thione Seck est le reflet d'une société happée par la course à l'argent. Dans ce pays, la réussite se mesure à travers le pouvoir d'achat, la beauté de la bagnole ou d'une villa
L'affaire Thione Seck, placé hier sous mandat de dépôt, dévoile les faiblesses d'une société qui ne s'interroge jamais sur l'origine de la fortune de certains concitoyens acquise de façon exponentielle. Et sans justificatifs de revenus licites.
Elles seraient bénies par Crésus qui ne leur refuse rien. Depuis quelques années, le Sénégal enfante de nouvelles fortunes sorties presque des cuisses de Jupiter.
Guidées sans doute par une main invisible, elles s'élèvent au-dessus de leurs conditions sociales sans transition ou sans support professionnel et deviennent des millionnaires ou des milliardaires célébrés lors des grands rendez-vous musicaux ou culturels.
Aujourd'hui, ils sont nombreux à tomber dans les travers du destin, à se retrouver à gauche de la belle destinée qui leur a tout offert. L'affaire Thione Seck est un miroir de la société sénégalaise. Quelles leçons peut-on tirer de ce dossier ?
Elle est le reflet d'une société happée par la course à l'argent. Dans ce pays, la réussite se mesure à travers le pouvoir d'achat, la beauté de la bagnole ou d'une villa. Au finish, ils construisent souvent leur destin sur des fragilités avant que leur réputation ne s'écroule comme un château de cartes.
On est jamais froid dans nos analyses. Alors que l'évidence crève les yeux : en réalité, la plupart des millionnaires célébrés pendant les soirées mondaines n'ont pas de revenus connus qui justifient ou expliquent la conduite de leur train de vie dispendieux.
Au Nigeria, les milliardaires ont des activités publiques qui peuvent expliquer la licité de leur fortune. A la tête des empires industriels, ils peuvent se permettre le luxe de voyager en jet privé ou payer 100 milliards F Cfa pour régler à l'amiable un contentieux avec une puissante confrérie maraboutique au Sénégal.
A l'opposé de notre pays, on a une race de richards auto-proclamés sans aucune assise entrepreneuriale. Mais, une clique qui a construit sa fortune avec des "cadeaux" ou à travers des activités délictuels.
Les revenus de ces millionnaires naissants sont facilement "traçables" : l'industrie musicale, qui n'a jamais été florissante, est en crise, les places musicales sénégalaises n'offrent pas suffisamment d'espace pour offrir une épaisseur financière à ces étoiles qui brillent dans l'obscurité.
A l'exception de Baba Maal ou Youssou Ndour, quel artiste peut revendiquer le parrainage d'une mission de production de renommée internationale ?
Personne sans doute ! Dans nos salons, on préfère saluer la providence de leur destin. Sans jamais oser pousser la réflexion jusqu'au bout de sa logique funeste.
Ceux qui sont lucides, osant utiliser leur bon sens, sont traités d'aigris ou de ratés qui perdent la tête devant le succès des autres, sont rabroués.
Anniversaires ou rendez-vous de blanchiment d'argent
Que peut-on faire ? En apparence, nada ! Car, ce sont les hautes autorités de ce pays qui sponsorisent le "lembeul" des gros billets pendant les soirées anniversaires des musiciens sénégalais. Ils ont raison de multiplier les anniversaires : car ce sont des instants de blanchiment d'argent grâce à la complicité de l'Etat gouverné sur la base de projections électoralistes...
Dès l'éclatement de l'affaire Thione, ce sont les plus hautes personnalités de l'Etat, qui sont les premières à se précipiter dans les locaux de la Section de recherches pour essayer de trouver des compromis.
Sans s'en rendre compte, elles préfèrent faire passer à pertes et profits les intérêts supérieurs de ce pays pour la sauvegarde d'une amitié fondée sur la défense d'intérêts crypto-personnels.
Que faire face à cette situation ? A chaque fois, le problème se pose dans les mêmes termes. Hier, le chef de l'Etat, en marge d'une conférence interministérielle sur le "Renforcement de l'Etat de droit et lutte contre la corruption en Afrique", réaffirmait son engagement à lutter contre l'impunité.
Malgré les pressions. Il dit : "J'ai la volonté ferme de poursuivre le combat contre l'impunité et la corruption au Sénégal. Ce ne sont pas les sirènes et les bruits que cela va provoquer qui me feront arrêter."
Il devra s'armer de courage et être imperméable aux pressions des lobbys qui ont infesté l'Economie nationale. Hier, Tahibou Ndiaye, ex-directeur du Cadastre, a fait une révélation qui fait lever le cœur, devant le prétoire de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (Crei) :
"Ceux qui ont occupé ce poste de directeur général du Cadastre sont devenus milliardaires."
On peut s'étrangler de rage devant cet aveu d'un fonctionnaire qui confirme que l'Etat est un moyen d'enrichissement unique. A cause de l'impunité.
Que sont devenus Cheikh Bethio et Luc Nicolaï ?
Ils ont été recyclés dans la vie publique grâce à la complicité des médias. Comme si de rien n'était. En vérité, l'affaire Thione Seck montre la profondeur des efforts à consentir pour retrouver le chemin de la vertu.
«TOUS LES ANCIENS DG DU CADASTRE SONT DEVENUS DES MILLIARDAIRES»
«Tous les anciens directeurs généraux du Cadastre sont devenus des milliardaires». Telle est la révélation de taille faite par l’ex-directeur du Cadastre, Tahibou Ndiaye, poursuivi par la Crei pour enrichissement illicite. Devant la barre du tribunal hier, mardi 2 juin, pour le deuxième jour de l’audience, M. Ndiaye a indiqué qu’en dehors de leur salaire, les directeurs généraux de ladite boîte recevaient des indemnités trimestrielles de 25 millions de Fcfa, ainsi que des indemnités d’environ 600.000 Fcfa.
Le Cadastre serait une boîte qui «fabrique» des milliardaires. C’est en tout cas la révélation faite par Tahibou Ndiaye, ex-directeur général du Cadastre, poursuivi par la Crei pour enrichissement illicite pour un montant estimé par le Parquet spécial à 7 milliards 934 millions 327 mille 617 francs Cfa. En effet, devant la barre de la Crei hier, mardi 2 juin, pour son deuxième jour d’audition, Tahibou Ndiaye a déclaré sans ambages que «tous les anciens directeurs généraux du Cadastre sont devenus des milliardaires». Donnant les explications d’une telle affirmation aux avocats de la partie civile, qui l’ont interpellé là-dessus, M. Ndiaye a expliqué «qu’en dehors de mon salaire, je recevais des indemnités de 25 millions par trimestre». Mieux, l’ex-directeur du Cadastre a fait savoir qu’il «recevait également des primes d’indemnité au recouvrement qui étaient plafonnés à 600.000 francs». Cela, non sans préciser qu’il a été directeur général du Cadastre de 2002 à 2012. Ce qui aurait expliqué, selon lui l’origine licite de la fortune dont il dispose, sans compter les dons qu’il a bénéficié.
Hadjibou Soumaré et Diop Sy mouillés par la femme de Tahibou
Par ailleurs, Ndèye Aby Ndiongue, femme de Tahibou Ndiaye a été appelée à la barre pour une première fois, hier. Poursuivie pour aide et assistance à son mari, la dame a déclaré à la barre qu’elle a été surprise d’être attraite à la barre, dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis. A l’en croire, elle a démarré ses activités économiques avec 500 milles Fcfa, issu d’une ‘’Tontine’’ (cotisation). Pour elle, c’est avec ce fonds que les portes de la Chine, de Dubaï, de la Turquie, etc, lui sont ouvertes pour faire du commerce. En outre, Ndèye Aby Ndiongue a expliqué l’acquisition de ses terrains par des dons d’anciens dignitaires du régime libéral, membre de la Commission de contrôle des opérations domaniales (Ccod). A l’en croire, le lot qui se trouve à Mermoz, lui a été offert par Hadjibou Soumaré, ancien premier ministre de Wade, de 2007 à 2009. Le terrain se trouvant au Batrain de 200m², lui a été remis par Demba Diop Sy (dit Diop Sy), selon ses dires. Pour ce qui est du terrain d’Almadies (500m²), la dame a fait savoir qu’il lui a été octroyé par son oncle, Fallou Gueye. Cependant, Tahibou Ndiaye a expliqué au juge, Henry Grégoire Diop, qu’en dehors du terrain que Diop Sy a offert à sa femme, c’est lui même qui orientait sur le choix des lieux pour l’acquisition des lots.
La Crei «entretient» la famille de Tahibou
En outre, à la question de savoir de quoi vit la famille dans la mesure où le compte trouvé au nom de la femme de Tahibou était à zéro franc, la dame a répondu que c’est la Crei qui leur donnait chaque mois 1,5 millions. A l’en croire, cet argent provient du compte séquestré, dans la mesure où tous les avoirs de Tahibou et de sa famille sont saisis.
Par ailleurs, Mme Ndiaye a fait savoir qu’elle a ouvert des comptes au nom de ses filles, pour leur permettre d’avoir des visas. Une information confirmée par sa fille adoptive, Mame Fatou Thiam, attrait aussi à la barre pour complicité avec son oncle, Tahibou Ndiaye. De son côté, Mame Fatou Thiam a aussi exprimé son étonnement d’être associer à cette affaire. Pour elle, la maison à son nom, à Sotrac Mermoz (R+2) appartient à toute la famille. Poursuivant, la supposée complice de Tahibou, a expliqué que c’était elle qui gérait la location de la maison familiale sise aux Almadies.
Selon ses affirmations, l’argent du loyer a permis de financer la construction de la maison familiale à son nom. Cela, sans pour autant être à mesure de donner à la cour le montant de la construction de la villa, entièrement gérée par son oncle. Toutefois, elle a informé qu’elle a acquis un terrain par l’aide de son «papa» Tahibou, sur sa simple demande. A noter, par ailleurs, que l’audience d’hier a été suspendue jusqu’aujourd’hui à 10h, à cause d’un malaise qu’à ressenti le prévenu Tahibou Ndiaye. Après une brève suspension de 10mn, M. Ndiaye a indiqué à Henry Grégoire qu’il serait préférable que l’audience soit suspendue. Le procès se poursuit aujourd’hui, avec l’audition des témoins.
Dakar, 3 juin (APS) – Le placement sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Rebeuss, mardi à Dakar, du célèbre musicien Thione Seck, pour une affaire de faux billets d’un montant estimé à des dizaines de milliards de francs CFA, est au cœur des sujets évoqués par les journaux reçus mercredi à l’APS.
‘’Thione sur scène à Rebeuss’’, indique Le Témoin au quotidien. ‘’Thione entre en scène à Rebeuss’’, souligne Le Populaire qui relève que le juge d’instruction retient cinq chefs d’accusation contre lui : ‘’association de malfaiteurs, détention de signes monétaires ayant cours légal au Sénégal et à l’étranger, tentative d’escroquerie et blanchiment de capitaux’’.
Selon le journal, ‘’ses avocats demandent l’annulation de la procédure pour cause d’irrégularité’’.
Walfadjri évoque ‘’la chute’’ de Ballago qui, relève le journal, ‘’file droit vers la Cour d’assises’’ et encourt la perpétuité.
‘’Les chefs d’inculpation pour lesquels Thione Seck et ses présumés complices sont placés sous mandat de dépôt sont classés au rang de crimes par le code pénal sénégalais, donc justiciables devant la Cour d’assises. L’article 119 alinéa 1 prévoit la perpétuité en de pareils cas’’, écrit Walf.
L’As rapporte les échanges entre Thione Seck et le magistrat instructeur, Samba Sall. Le musicien aurait déclaré : ‘’Ce n’est pas vous qui m’avez mis en prison, c’est Dieu. J’ai 60 ans, 10 enfants dont un très connu, je ne vais pas raconter des mensonges …’’.
‘’Ballago au penc de Rebeuss’’, affiche à sa Une Le Quotidien qui parle de ‘’tragédie’’. ‘’Quelle tragédie ! En se réveillant ce matin (mercredi) en prison, Thione Seck, placé sous mandat de dépôt pour association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, a sans doute peser et sous peser (….) les décisions qu’il aurait du prendre pour éviter et épisode funeste dans sa longue et riche carrière’’, souligne le journal.
‘’Aujourd’hui, Ballago est au cœur d’une affaire qui tourmente le Sénégal qui a longtemps salué la rigueur et l’intégrité d’un homme qui n’a pas hésité à se mettre à dos certains membres de sa famille pour des questions de principe’’, ajoute Le Quotidien.
Mais, selon le journal, ‘’l’affaire Thione Seck (…) dévoile les faiblesses d’une société qui ne s’interroge jamais sur l’origine de la fortune de certains concitoyens acquises de façon exponentielle. Et sans justificatifs de revenus licites’’.
En matière de bonne gouvernance, Le Soleil rapporte ces propos du chef de l’Etat, affirmant que ‘’la corruption sera combattue sans relâche’’. Macky Sall s’exprimait à Dakar, à l’occasion d’une rencontre sur le renforcement de l’Etat de droit et la lutte contre la corruption en Afrique.
Pour Sud Quotidien, ‘’Macky Sall est en croisade contre les délinquants’’. Il a déclaré que ''ce ne sont pas les sirènes et les chimères qui vont arrêter ce combat. Je veux que ça soit très clair’’.
Sur le même sujet, Le Populaire écrit : ‘’Macky Sall lâche l’IGE (l’Inspection générale d’Etat) aux trousses des +corrompus’’
La crise s’intensifie au sein du Parti démocratique sénégalais (Pds). Après la conférence de presse du président du groupe parlementaire libéral, Modou Diagne Fada et sa bande, les loyalistes répliquent en attendant la solution du «Maitre» ce jeudi en comité directeur.
MAYORO FAYE, CHARGE DE COMMUNICATION DU PDS : «Le moment venu, Wade va décider»
«J’ai tout suivi du début à la fin. Je pense qu’ils ont fait ce qu’ils pensent être juste. Et sur les motifs de leur demande, ils ont soumis un mémorandum au secrétaire général national .Et le président Wade a reçu le document mais il ne l’a pas encore consulté. Dés qu’il termine de lire le document, il va donner sa position, c’est sure. Cependant, le parti n’a pas encore réagi sur ça, on attend Me Wade, le secrétaire général national».
LAMINE BA, FEDERATION NATIONAL DES CADRES LIBERAUX : «Fada a posé des actes politiques qu’il a toujours préparé»
«L’histoire m’a encore donné raison. J’avais dit qu’ils préparent un holdup rampant dirigé par Modou Diagne Fada. Vous savez Fada a profité de son poste de président de la commission nationale électorale du parti démocratique pour mettre ses hommes dans toutes les localités stratégiques du parti.
Mais ce qu’il a oublié, c’est que le poste de secrétaire général a été validé et approuvé par l’ensemble des membres du comité directeur qui étaient présents. Ces mêmes membres du comité directeur ont pris la décision de laisser le poste au frère Me Abdoulaye Wade. Je trouve qu’il voulait indirectement affronté Abdoulaye Wade.
En plus, eux, ils revendiquent plus de fonctionnement alors que si on sait que Fada occupe déjà 4 postes à savoir le président du groupe parlementaire libéral, député Bcao, plus le poste qu’il occupe à l’intérieur du parti qui est le président de la commission électorale nationale du parti.
Quid de Bassirou Kébé. Encore une fois, il est simple membre au niveau de la Fédération national des cadres libéraux. Il n’est rien d’autre. Mais sur le cas Fada, lui, c’est la candidature de Karim Wade qui lui fait mal. Et il triche lorsqu’il dit qu’il est d’accord sur ça mais nous savons bien ses souhaits et on verra bien».
WALY ALBERT NDONG, MEMBRE DU COMITE DIRECTEUR : «Ils risquent d’être exclus du parti»
«Vous savait Modou Diagne Fada, Mamadou Lamine Keita, Aida Mbodj sont en train de travailler comme le souhaite Macky Sall. Car ils posent des actes qui perturbent le Parti démocratique sénégalais et c’est ce que souhaite Macky Sall.
Il faut rappeler que tous les deux ont été reçus par Macky Sall. D’abord Fada, tout le monde le sait, et récemment pour Mamadou Lamine Keita lors de la tournée politique du président Macky Sall dans la zone Sud du pays.
Cependant, les actes qu’ils ont posés sont contraires au statut et règlements intérieur du parti et ils risquent l’exclusion de toute façon. Car ils sont des instigateurs de tous les maux que le parti est en train de vivre.
Nul membre n’a le droit de défier les décisions du comité directeur. Et les dispositions du règlement intérieur condamnent tout acte allant dans ce sens».
DES SUBVENTIONS PROMISES AUX "ASSOCIATIONS CULTURELLES DE CORPORATION"
Dakar, 2 juin (APS) - Les différentes "associations de corporation de la communauté culturelle sénégalaise'' recevront des subventions de leur tutelle dans ''une quinzaine de jours'', a annoncé, mardi à Dakar, le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye.
M. Ndiaye en a fait l'annonce à l'occasion d'une cérémonie de remise d'un chèque d'une valeur de 10 millions de francs CFA au collectif des anciennes divas du Théâtre national Daniel Sorano.
"Ce geste symbolique à l'intention des anciennes pensionnaires de Sorano, nous allons le faire dans une quinzaine de jours pour l'ensemble des grandes associations de corporation de la communauté culturelle sénégalaise", a-t-il dit.
Parmi les prochains bénéficiaires, il a cité l'Association des métiers de la musique au Sénégal (AMS), l'Association des artistes comédiens du théâtre sénégalais (ARCOTS), mais également les associations du secteur de l'édition.
Ces subventions visent à assister ces structures partenaires "pour un bon fonctionnement administratif'' qui contribuerait "à leur plan d'action et d'évolution", a expliqué le ministre de la Culture et de la Communication.
"Nous avons, au niveau du ministère (de la Culture et de la Communication), beaucoup d'associations dans différents secteur de la culture (…) qui recevront une subvention d'appoint qui leur permettra de mettre en œuvre leur programme de développement", a ajouté Mbagnick Ndiaye.
Le collectif des anciennes divas du Théâtre national Daniel Sorano, par la voix de la chanteuse Soda Mama Fall, a exprimé la satisfaction de ses membres après cet appui de leur tutelle, qui s'inscrit dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de Daniel Sorano, parrain de cette institution culturelle.
Soda Mama Fall a promis que cet appui sera utilisé pour développer des projets et venir en aides à ses membres, en présence de Ndèye Mbaye Djinma Djinma, Kiné Laam ou encore Fanta Sakho, toutes d'anciennes pensionnaires de Sorano
"LE DÉPARTEMENT DE THIÈS N’APPARTIENT PAS À IDRISSA SECK"
C’est en grandes pompes que le journaliste, devenu ministre conseiller auprès du président de la République, a effectué sa rentrée politique à Diender, son bled natal. Lors de la manifestation, il en profité pour affirmer qu’Idrissa Seck ne fait plus l’unanimité à Thiès.
C’est en présence de l’ancien Premier ministre, Aminata Touré, du ministre des forces armées Augustin Tine, du ministre Mor Ngom, d’Anta Sarr et du député Hélène Tine, que le journaliste, souteneur du président Macky Sall, a effectué sa rentrée politique dans son Diender natal, une localité du département de Thiès.
Lors de son intervention, il a lancé des flèches contre le président du Conseil département de Thiès qui, selon lui, est passé dans la localité dans sa pêche aux voix pour promettre monts et merveilles.
«Si vous ne vous unissez pas pour soutenir votre fils et frère à qui le président Macky Sall a fait confiance, ces aventuriers comme ce grand monsieur de Thiès, passera et repassera ici pour vous promettre des choses qu’il ne fera pas.
Car, depuis 2004, il est en disgrâce», a déclaré Ibrahima Ndoye aux militants du Diender. Avant de tonner: «Le maire de Khombole, Pape Mboup, est ici présent. Il a gagné les élections, mais Idrissa Seck ne l’a même pas appelé pour lui dire félicitations. S’il vient à Diender pour vous promettre des choses alors que là où il a gagné, il ne fait rien pour eux, ce n’est que pure tromperie».
La perte de vitesse d’Idrissa Seck est manifeste, selon Ibrahima Ndoye pour qui, «le département de Thiès n’appartient pas à Idrissa Seck. C’est un leurre. Sur les 15 collectivités, il n’a gagné que la commune de Khombole alors qu’il a perdu cette ville».
Le ministre conseiller en a profité pour étaler les besoins de sa communauté qui semble, à ses yeux, desservie par les pouvoirs qui se sont succédés à la tête du pays.
Très en verve, le fils du terroir signale que la localité est une zone par excellence de culture maraichère. Mais, a fait savoir l’apériste, «il nous manque de pistes de production, presque 60% des produits maraichers viennent d’ici». Le plus grave parmi les problèmes de la zone, continue Ibrahima Ndoye, c’est que «Diender à 50 kilomètres de Dakar, manque terriblement d’eau.
Les femmes portent des bassines à la tête et même sur des charrettes parfois jusqu’à deux heures du matin. Dans tous les villages. C’est ce qui se passe à Keur Matar, à Mbissaw, à Diender, à Thor. Le problème numéro de la commune de Diender, c’est l’accès à l’eau potable. Nous n’avons pas d’eau.
Alors qu’à 15 mètres de forage, on a de l’eau» . Cela, malgré l’existence d’un forage à Thieudème Sarr pouvant prendre en charge toute la commune de Diender. Mais, révèle, le journaliste, «ça manque du matériel.
Depuis trente ans le forage est là. Pas un seul gouvernement n’est passé pour y mettre la main. Je souhaite que cela commence par le gouvernement de Macky Sall» .
En outre, il a fait noter que si l’Apr a perdu les élections dans la commune, c’est parce que, «les transporteurs qui sont fortement présents dans la localité, se sont dits que le gouvernement leur ont tourné le dos. C’est ça qui a fait la différence pendant l’élection» .
Dans le domaine du sport, Diender est mal loti en infrastructures. Même pas un terrain de football digne de ce nom, ré- vèle le journaliste souteneur du président Macky Sall. Selon lui, «si nous avion aujourd’hui un gazon comme celui de Fatick, je peux vous jurer qu’avant l’année prochaine, vous entendrez que des internationaux sont sortis d’ici parce que nous aimons le football» .