SENEGAL-BURUNDI - DEFENSE DES «LIONS : Lamine Sané-Kara Mbodj : objectif 12
Il lui faudra du temps, comme ses prédécesseurs, avant d’asseoir une équipe immuable. Aliou Cissé a beau hériter d’un groupe presque complet, il a besoin de la concurrence pour mettre en place une équipe compétitive. Et les nombreux absents notés sur sa liste pour le match du 13 juin ne feront qu’installer davantage de la rivalité dans certains secteurs de l’équipe. Waa Sports fait le point secteur par secteur
LES LATERAUX : On se bat à droite comme à gauche
Le problème était dépassé. Il y a un an, le verdict au niveau des couloirs défensifs gauche et droite a été rendu par Alain Giresse. Mais c’est aussi ce dernier… qui a remis tout en cause dans ces secteurs avant de quitter le banc des «Lions
LIGUE 1 ORANGE : Les raisons du report de la 23e journée
Le ballon ne roulera pas ce weekend en Ligue 1 Orange. La 23e journée, qui devait démarrer demain vendredi, a été annulée. La cause ? Le calendrier international chargé. L’équipe nationale locale, dont tous les joueurs proviennent des clubs de Ligue 1 Orange, doit voyager sur la Mauritanie pour y disputer un match amical le 7 juin contre les «Mourabitounes».
Tang Xol : Mbëru gale ak mbëru tugël…
C’est vrai que ce sera très difficile pour Dr Alioune Sarr et son équipe de trouver des lutteurs binationaux pour les équipes nationales de lutte libre et lutte olympique. Du ma ne amul de, waye du yomb daal.
IBRAHIMA NDIAYE – CNBS : «Ce sera à la future Fédé de terminer la saison»
Un véritable dispositif sécuritaire à la Mac
En dehors comme à l’intérieur de la Mac de Thiès, rien n’a été laissé au hasard pour assurer la sécurité lors du face-à-face Siteu / Zarco. Si les éléments du GMI ont assuré et mis de l’ordre devant le seuil de la Mac, trois sentinelles armées avec des guetteurs veillaient au grain en plus d’une trentaine de gardes pénitentiaires à l’intérieur. Pour les journalistes et autres invités, un bracelet de sécurité qui sert d’accréditation a été fixé au poignet jusqu’à à la fin de la cérémonie
Des détenus assurent l’organisation
Dans ce milieu carcéral, tout est en ordre et chacun obéit à des ordres. Lors de ce face-à-face entre Siteu et Zarco, certains détenus, habillés de Tee-shirt à l’effigie des sponsors, s’occupaient de certains travaux de l’organisation. Certains rangeaient les chaises des invités, d’autres les nettoyaient.
Diekh Diam anime la Mac
En compagnie de certains détenus, Diekh Diam, le lutteur thiessois, a fait une chorégraphie qui a ébloui le public. Entouré des «détenus lutteurs», il n’a pas perdu son talent de danseur-né.
Coumba Gawlo soutient la Mac
Marraine de ce combat, Coumba Gawo Seck, la diva de la musique sénégalaise, a soutenu les détenus de la Mac de Thiès. Avec un discours très émouvant, elle a offert à la Mac des matelas, des draps, des pots de beurre, du lait, des seaux, entre autres.
Talla Sylla, un maire pas comme les autres
En plein discours, Talla Sylla, le maire de la ville de Thiès, a montré qu’il a des astuces et prend bien au sérieux la culture du pays. Si certains attendaient des paroles de remerciement ou autres, le maire a ravi la vedette aux chanteurs avec des séances de bakk qui rappellent un certain Ndiouga Tine, ancienne gloire de la lutte. Sacré maire
PAF en discussion avec Bécaye Mbaye
Le promoteur Pape Abdou Fall, qui a réussi sa journée du dimanche 31 mai, tant sur le plan de l’organisation que de la mobilisation des lutteurs engagés, était aux anges. Aux abords du stade Demba Diop, on l’a vu longuement s’entretenir avec Bécaye Mbaye, le présentateur vedette de l’émission Bantamba.
Le corps arbitral débarque à 17h00
Pour le comb at du dimanche 31 mai entre Lac Rose et Sa Thiès remporté par le dernier nommé, le corps arbitral a fait son apparition très tôt dans l’enceinte du stade Demba Diop. Déjà à dix sept heures, ils étaient là pour officier les premiers combats préliminaires.
Issa Pouye 2 s’excuse auprès de ses supporters
Battu par Bébé Diouldé de l’école de lutte Cheikh Mbaba, dimanche dernier au stade Demba Diop, Issa Pouye 2 de l’écurie Thiaroye Ndigueul a tenu à s’excuser auprès de ses fans : «C’est une défaite très difficile à digérer. J’ai tout donné mais le Bon Dieu en a décidé autrement. Je présente mes excuses à tous mes fans.»
Fall Yarakh n’est plus à Ndakaru
Selon le président de l’école de lutte Mbita Ndiaye, Beau Gars, Fall Yarakh n’est plus à l’école de lutte Ndakaru : «Il évolue sous nos couleurs depuis quelque temps. Pour son combat contre Reug Reug du 6 juin à Bargny, il va défendre les couleurs de l’école de lutte Mbita Ndiaye.»
Affaire…
L’affaire Thione Seck continue toujours de défrayer la chronique, surtout quant au sort qui pourrait être le sien. Parce que, dans la presse, il a été dit que Thione pourrait atterrir devant la Cour d’assises et qu’il risque la perpétuité. Ce que le coordonnateur du pool des avocats du chanteur, Me Ousmane Sèye dément. «J’ai lu que Thione Seck filait directement vers la Cour d’assises. Je tiens à préciser qu’il y a une confusion manifeste sur les articles qui ont été visés concernant Thione Seck. Il y a une confusion entre les articles 119 et les articles 121 du Code pénal. En matière de fausse monnaie, c’est un trouble à la paix publique et il y a l’article 119 qui punit des travaux forcés à perpétuité tout individu qui s’adonne à la falsification et à l’altération de faux billets», a-t-il précisé, hier, sur la Tfm.
…Thione…
Selon Me Sèye, le procureur de République qui a hérité de ce dossier a visé des articles concernant Thione Seck et son acolyte malien, Alaye Djiteh. «En ce qui concerne Djiteh, c’est l’article 119 qui est visé. Car cet article concerne la falsification, la fabrication, l’altération des signes monétaires. Ce délit est un crime, parce que c’est puni des travaux forcés à perpétuité. Mais en ce qui concerne Thione Seck, c’est l’article 121 du Code pénal qui est visé. Et cet article concerne la détention des signes monétaires altérés ou fabriqués. Et c’est un délit qui est puni d’un emprisonnement de six mois à un an. C’est cet article qui est visé contre Thione. Je tenais à faire cette précision, parce qu’au (Sunugaal), les gens parlent de choses qu’ils ne maîtrisent pas», a-t-il asséné.
Les manœuvres…
S’agissant de l’organisation de la défense, l’avocat a fait savoir, après avoir parcouru le procès-verbal d’enquête préliminaire de la Section de recherches de la gendarmerie qu’il est «très à l’aise dans ce dossier». Cela, du fait de la constance des déclarations de Thione Seck depuis le début. «Il n’a pas varié. Il a fait l’objet de manœuvres frauduleuses et a été victime d’escroquerie. On lui a proposé un contrat des prestations, il a fixé ses honoraires et on lui a fait miroiter un acompte. Or c’est du toc qu’on lui a donné», a souligné Me Sèye qui, pour ce qui est des chiffres avancés ça et là, notamment le fait que c’est l’équivalent de 41 milliards de Cfa en faux euros, s’est voulu clair. «C’est absolument faux. Le chiffre exact à la lumière du Pv que j’ai entièrement parcouru, les gendarmes ont dit qu’ils ont trouvé chez Thione Seck un sac contenant 43 paquets de papier vert estimé à un million d’euros. Ce qui équivaut à 655 millions de francs Cfa. Ça ne fait même pas un milliard», a-t-il tonné.
…Et les milliards
Ensuite, a relevé le défenseur du père de Waly Ballago, «les gendarmes ont dit, quand ils ont interrogé Djiteh, qu’il a indiqué que ces papiers, ce sont ses fabrications et il a même ajouté que c’est du papier qu’on appelle A4. Je ne vois pas comment on peut évaluer le papier A4 comme étant des signes monétaires». Et Me Sèye de dire qu’il y a eu juste une comparution, c'est-à-dire l’inculpation sur la base du réquisitoire du procureur de la République. «C’est après que Thione Seck sera convoqué, avec ses avocats, et que le débat de fond sera engagé. Je m’attends déjà à un non-lieu total dans cette affaire-là. Car l’association de malfaiteurs, ce n’est pas prouvé que Thione Seck appartenait à une organisation de malfaiteurs. Et quand on a entendu Djiteh, il a dit qu’il est seul dans cette affaire (…) Il a dit je me suis transformé en trafiquant de signes monétaires pour manger et j’étais à la recherche de victime et Thione faisait partie de mes victimes», a conclu le défenseur de l’artiste qui séjourne depuis avant-hier à la prison de Rebeuss.
Chambre 42
Pour en finir avec l’affaire Thione Ballago Seck actuellement à la prison de Rebeuss après son inculpation et son placement sous mandat de dépôt avant-hier, il faut noter que le leader du Raam-daan loge à la chambre 42. Faut dire que le père de Waly Seck ne va pas s’ennuyer puisqu’il partage chambre avec le responsable de la «Jeunesse wadiste» Mamadou Lamine Massaly et Johnny Ba, selon ce que rapporte Senego.
Affaire Habré
Reparlons des péripéties de la première audition, hier, de l’ancien Président tchadien par le président de la Chambre africaine extraordinaire d’assises chargée de le juger. Les Chambres africaines extraordinaires soulignant que pour cette «interrogation préalable en application de l’article 244 du Code de procédure pénale (sunugaalien) devant le Président Gberdao Gustave Kam, Habré «a gardé le silence durant toute la séance, choisissant de ne répondre à aucune question». Les Cae tiennent toutefois à préciser que l’ancien Président tchadien «n’a pas été contraint à comparaître. L’ordre d’extraction délivré par le Parquet a été exécuté par les éléments de l’administration pénitentiaire sans heurts ni violences»
Tournée
Dans le cadre de la seconde étape de sa tournée qui se déroule au Sud du Sunugaal, le président de Rewmi est arrivé hier dans le département d’Oussouye. Il a visité les localités de Cagnout, Elinkine, Mlomp. Auparavant il avait terminé le département de Ziguinchor avec les localités de Niassya, Kaguitt et Enampor, Brin, Etafoune et Essyl
Les apéristes de Zig…
L’opération de charme que Ngorsi Seck déploie à Ziguinchor n’est pas du goût des apéristes locaux qui montent au créneau pour tirer sur le président de Rewmi. Selon eux, Ngorsi est en panne d’idées et de programme. «Il peut continuer à dormir, parce qu’il est entre l’Europe et les Usa. Il est en panne d’idées et de programme. On attendait des excuses publiques pour le préjudice qu’il a causé à cette région, au lieu de critiques mensongères», a réagi Dr Ibrahima Mendy, porte-parole de l’Apr à Ziguinchor. Selon lui, «si (Ngorsi) dit que (SMS) n’a rien fait pour la Casamance, nous pensons, qu’il manque de respect aux Casamançais. N’est-ce pas lui qui avait dit que le (Sunugaal) se résume entre deux régions Ndakaaru et Thiès ?»
…Tirent sur Ngorsi
Parce que, poursuit-il, «selon ses mauvaises idées, en termes de populations, ces deux localités sont les plus représentées et il faut les développer, et laisser en rade d’autres régions. Ce qui était dangereux. Pour (SMS), le développement du (Sunugaal) se fera avec toutes les régions du (Sunugaal)». La voix du parti au pouvoir dans le sud du pays de défendre le bilan du régime de SMS en Casamance. «Le président de la République, contrairement à (Ngorsi), pense qu’il y a une corrélation entre le développement de la Casamance et le retour de la paix» a indiqué, Dr Ibrahima Mendy qui rappelle la baisse de prix des billets des bateaux desservant Ziguinchor, l’arrivée des cars de transport, le bitumage des pistes de production rurales avec Ziguinchor 100 km, Kolda 95 km et Sédhiou 105 km.
«Lions»
Ils étaient huit absents lors de la première séance d’entraînement en vue de la préparation du match contre le Burundi prévu le 13 juin à Ndakaaru. Ce match entre dans le cadre des éliminatoires de la Can 2017 au Gabon. Mais depuis hier, la Tanière a enregistré de nouvelles arrivées. Il s’agit du néo-Lion Amara Baby, d’Alfred Ndiaye et de Stéphane Badji. Sur les 23 joueurs convoqués, Moussa Konaté, Demba Ba, Lys Gomis, Victor Bindia et Pape Alioune Ndiaye tardent à compléter le groupe. Les «Lions» ont tenu hier deux séances d’entraînements à huis clos. Attendus à Ndakaaru pour communier avec le public, les «Lions» vont effectuer leur 4e séance d’entraînement au stade Léopold Sédar Senghor à 17 heures. Ce galop est ouvert à la presse et sera l’occasion pour Oumar Daf de parler avec les journalistes. D’ailleurs, la Fsf a démenti l’information selon laquelle l’entraîneur adjoint de Sochaux fait partie des adjoints d’Aliou Cissé.
Blondy/Rimka
Alpha Blondy lance un appel à SMS pour la libération de Rimka. «Je voudrai dire une phrase d'Houphouët Boigny à mon frère (SMS) : ‘Je préfère l'injustice au désordre’. Donc, je souhaite que le Président (sunugaalien) fasse libérer (Rimka). En tant qu'amoureux du (Sunugaal), je n'aime pas des malaises comme ça. C'est triste de voir le vieux (3W) vouloir devenir candidat (à la prochaine Présidentielle) parce que son fils est en prison. Ce n'est pas par rapport aux conneries que (RImka) a pu faire, mais par rapport à son père», a dit l'ambassadeur pour la Paix de la Cedeao dans un entretien avec Rfm, repris par «leeral». Selon le rastaman «(Rimka) a compris. Pour (SMS), le seul fait qu'il a arrêté (RImka) est déjà un acte très fort. Cela signifie que nul n'est au-dessus de la loi. Mais, pour la cohésion sociale et la paix au (Sunugaal), il serait bien que ce problème se règle en famille». Blondy n’en démord pas : «Le (Sunugaal) qui est un modèle démocratique en Afrique, enverrait ainsi un signal aux pays d'Afrique et que le pardon est l'une des matières premières du continent. Il faut désamorcer la bombe».
Le «Cas» Fada…
Elle est fortement attendue, la réunion du Comité directeur du Parti (ex) «dolécratique» sunugaalien (Pds), convoquée par «Wax waxeet Wade», cet après-midi, pour statuer, entre autres, sur les cas Diagne Fada & Cie. Seulement cette rencontre va se tenir malheureusement sans la présence de l’enfant de Darou Mousty. Depuis son fief où il se trouve pour les besoins du Magal de Darou Mousty, Fada, le président du Conseil départemental de Kébémer, a annoncé son absence à la réunion du Comité directeur de ce jeudi à la permanence du Pds, bien qu’il soit convoqué par qui de droit. Une absence qui se justifie par l’événement religieux qui se tient depuis hier dans son fief. «Je suis au Magal de Darou Mousty, je ne pourrai pas être au comité directeur de demain (ce jeudi). Modou Diagne Fada sera absent, mais tous les autres membres seront de la partie » nous a-t-il confié hier après-midi par téléphone.
…Sans Fada
Toutefois ajoute le président du groupe parlementaire libéral : «Le président (3W) a bien accueilli notre mémorandum, nous allons le rencontrer bientôt pour en discuter avec lui». Le chef de file des frondeurs ne donne pas trop d’importance aux récentes attaques dans la presse de certains libéraux qui se réclament de loyalistes. «Nous, on ne parle pas avec les faucons, nous c’est Maître (3W) qui nous intéresse. On a eu échos qu’il a bien pris note du mémorandum et qu’il va nous recevoir bientôt. Encore une fois, on ne veut pas éliminer (3W)», dit Fada, leader de la fronde née des rangs du Pds pour exiger entre autres la modernisation du parti et le retrait de 3W de la direction du Pds. Modou Diagne Fada, Aïda Mbodj, Mamadou Lamine Keïta, Habib Sy, Abdou Kafor Touré, Fatou Thiam…veulent donner du sang neuf au Pds et faire face au régime de SMS.
Feinte
A malin, malin et demi. 3W qui avait convoqué la réunion du Comité directeur de ce jeudi pour certainement avoir une explication musclée avec les frondeurs de son parti, a revu sa stratégie. Après l’absence annoncée de Diagne Fada, le meneur de la troupe, le pape du Sopi a décidé de renvoyer la tenue de la rencontre qualifiée de tous les dangers. Selon nos capteurs, 3W ne veut pas donner aux principaux animateurs de cette fronde le prétexte de ne pas être présent quand il va solder ses comptes.
BOURSES DE SÉCURITÉ FAMILALE : LE PM LANCE LA TROISIÈME PHASE, VENDREDI
Dakar, 3 juin (APS) - Le Premier ministre Mahammed Dionne va lancer la troisième phase du Programme national de bourses de sécurité familiale, vendredi, à 15h, au stade Alassane Djigo, à Pikine, annonce un communiqué.
Selon le texte, 100 mille nouveaux bénéficiaires de bourses de sécurité familiale seront recrutés en 2015.
Trois mille personnes vivant avec un handicap et titulaires de la carte d’égalité des chances seront également bénéficiaires des bourses, indique le communiqué.
"Cette carte d’égalité des chances est un mécanisme de protection sociale dont l’obtention permet à la personne vivant avec un handicap de bénéficier de soins de santé, de réadaptation, d’appareillage, d’un accès aux services financiers, à l’éducation, à la formation, à l’emploi, au transport, etc." explique la même source.
"Trois ans après le lancement de la première opération, à Taïba Ndiaye (département de Thiès), en présence du président de la République, la troisième [permettra de porter] à 300 mille le nombre de bénéficiaires des bourses de sécurité familiale, d’ici à 2017", ajoute-t-elle.
Ces bourses sont "désormais élargies aux détenteurs de la carte d’égalité des chances".
LA CENTRAFRIQUE VEUT S'INSPIRER DE L’EXPÉRIENCE IVOIRIENNE DE SORTIE DE CRISE
Abidjan, 3 juin 2015 (AFP) - La Centrafrique, engagée dans un laborieux processus de réconciliation après des mois de violences et de chaos, veut s'inspirer du modèle ivoirien de sortie de crise, a affirmé mercredi le ministre centrafricain des Affaires étrangères, Toussaint Kongo-Doudou, dans un entretien accordé à l'AFP à Abidjan.
Q. Que vous inspire cette première visite en Côte d'Ivoire au moment où votre pays est engagé dans un processus de réconciliation?
R. La présidente de la transition en Centrafrique, Catherine Samba Panza, m'a envoyé rencontrer son frère Alassane Ouattara pour réchauffer les relations diplomatiques avec la Côte d'Ivoire. Ces relations s'étaient grandement refroidies au cours de ces dernières années à cause de certains écarts de nos prédécesseurs. La Côte d'Ivoire est un pays incontournable qui a connu la même histoire que la République centrafricaine, notamment des menaces de partition, et qui a pu se relever avec des bons résultats économiques. C'est pourquoi il était essentiel que nous partagions l'expérience du Président Ouattara.
Q. Quelle est la situation actuelle de la Centrafrique à quelques mois des élections?
R. "Il y a à peine un an, nous avions des tirs partout à l'arme lourde dans Bangui et dans plusieurs régions du pays. Maintenant les armes se sont tues, hormis quelques actions de grands bandits. Mais les grandes confrontations sont terminées. Donc il y a une nette évolution sur le plan sécuritaire. Sur le plan humanitaire, nous avions, il y a un an, plus d'un million de déplacés internes qu'il fallait gérer, et maintenant avec l'évolution positive de la question sécuritaire nous en avons moins de 400.000. Et les efforts sont en train d'être déployés pour aboutir à zéro déplacé interne. Sur le plan économique, au plus fort de la crise en 2013, nous avions un taux de croissance négatif, de - 37 %. C'était le chaos total. Maintenant à la fin 2014, on a fait des efforts, on est remonté à +1,6% et les projections pour 2015 sont de +5%. C'est pour vous dire que tous les voyants sont au vert. Mais nous avons quand même des défis sévères à relever. En premier lieu le défi électoral : sur un budget de 44 millions de dollars qui a été proposé pour les élections, il nous reste à combler 18 millions de dollars.
Q. Existe-il un défi militaire, notamment la mise en place d'une nouvelle armée?
R. Notre souhait majeur est la refonte des forces de sécurité pour aboutir à une armée hautement républicaine et inclusive qui puisse au moins regrouper toutes les grandes ethnies du pays. Nous avons fait un recensement au niveau des forces armées centrafricaines (FACA). Sur 6.000 soldats répertoriés, à peu près 4.500 venaient d'une même tribu donc cela pose un problème. Le bataillon d'intervention territorial, un embryon de la future armée comprenant entre 150 et 400 hommes et regroupant toutes les sensibilités du pays avec de nouvelles recrues, a été mis en place. L'armée centrafricaine est essentielle, car la menace n'est pas seulement d'ordre sécuritaire interne, nous avons la menace du terrorisme avec Boko Haram, et sans une armée la République Centrafricaine serait le ventre mou de la sous-région dans la lutte contre le terrorisme.
VIDEO
MULTIPLE PHOTOS
MENSONGE ORGANISÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - L'ESCLAVAGE EN MAURITANIE N'APPARTIENT PAS AU PASSÉ
(Seneplus, Dakar) - Malgré son abolition officielle et la loi le condamnant, l’esclavage est toujours pratiqué en Mauritanie. Il concerne actuellement 4% des 3,8 millions d’habitants du pays. Des hommes et des femmes au service de leurs maîtres, qui décident de leur sort comme on disposerait de son turban ou de son chameau. La preuve par les deux vidéos de l’association "SOS esclaves Mauritanie" tournées loin de la capitale, Nouakchott. Dans la confidentialité de la brousse. Les extraits proposés ici par "Gorée Cinéma" racontent le sort, aussi triste que choquant, réservé aux populations noires.
Dans l’une, Habbi, une jeune femme portant négligemment son enfant dans les bras, s’oppose farouchement à la volonté de son frère de la délivrer des chaînes de l’esclavage. Au gendarme lui demandant si elle est bien une esclave, histoire d’avoir la preuve pouvant fonder son intervention, elle répond par la négative et qu’elle n’ira nulle part. Syndrome de Stockholm ? Peur de représailles ?
Habbi n’est pas la seule dans cette situation de "docilité". Dans l’autre vidéo, une femme d’âge avancé, exhibe avec fierté son acte de libération. Une simple feuille de papier sur laquelle son "maître" matérialise la décision de l’affranchir par quelques mots et une signature. Elle est persuadée de la légalité de ce traitement. Aux bourreaux, les victimes reconnaissantes.
Ces deux femmes ont visiblement rendu les armes devant l’inacceptable, mais elles ne sont pas responsables de leur situation. Elles sont les victimes innocentes d’un mensonge selon lequel les Mauritaniens ne naissent pas égaux. Mensonge orchestré et entretenu par un État hypocrite, qui fait croire au monde que l’esclavage appartient au passé. La réalité est tout autre.
Cette problématique sera au centre du débat du "Diisoo Cinéma", une plateforme d’échanges et de discussions qui réunira, samedi prochain à partir de 15 heures à Gorée, cinéastes, écrivains, experts et journalistes, dans le cadre de la deuxième journée du festival Gorée Cinéma.
Ce "sera l’occasion de faire la lumière sur les origines du combat contre l'esclavagisme, la ségrégation et l’oppression, que doit mener- en première ligne- le peuple mauritanien. À travers cette discussion et grâce aux invités, (les organisateurs du festival espèrent) à la fois se faire l’écho du travail de mémoire accompli par le film de Pierre-Yves Vandeweerd (Le Cercle des noyés) tout en ouvrant le débat vers une généalogie des conflits qui ravagent toute une région de l’Afrique subsaharienne".
En clôture de la journée du samedi, Le Cercle des noyés sera projeté dans la soirée sur la plage de Gorée à partir de 20h30.
(AFP) - Joseph Blatter, qui a annoncé sa démission de la présidence de la Fifa, est désormais directement visé par la justice américaine dans le cadre du scandale de corruption qui secoue l'instance mondiale du football, ont révélé mardi des médias américains.
Le New York Times affirme que M. Blatter, 79 ans et en poste depuis 1998, "a tenté depuis des jours de prendre ses distances vis-à-vis du scandale", mais que les autorités "espèrent obtenir la coopération de certains des responsables de la Fifa inculpés" pour corruption pour resserrer l'étau autour de lui.
Selon la chaîne ABC News, Sepp Blatter se trouve dans le collimateur du FBI et de procureurs américains pour les faits de corruptions et de pots-de-vin qui ont mené aux arrestations de mercredi dernier.
"Au moment où tout le monde est en train d'essayer de sauver sa peau, il y a sûrement une course à celui qui retournera sa veste le premier", a déclaré une source à la chaîne ABC.
Réélu vendredi pour un cinquième mandat à la tête de l'instance dirigeante du football mondial, Joseph Blatter a démissionné mardi à la surprise générale, déclarant que "ce mandat n'avait pas le soutien de l'intégralité du monde du football".
"C'est pourquoi je remettrai mon mandat à disposition lors d'un Congrès électif extraordinaire", avait-t-il ajouté. Ce congrès devrait se tenir entre décembre 2015 et mars 2016.
Mercredi matin au siège de la Fifa à Zurich, des dizaines de journalistes espéraient d'éventuelles réactions. "C'est dur", a simplement lâché un employé alors que ses collègues gardaient le plus grand mutisme.
Réactions positives
Ce départ a été accueilli positivement par le monde du football. A commencer par Michel Platini, président de l'UEFA et ennemi déclaré de Blatter: "C?était une décision difficile, une décision courageuse, et la bonne décision", a dit le Français, dont le nom va inévitablement resurgir comme possible futur président.
"C'est une excellente nouvelle", a jugé le président de la fédération anglaise (FA) Greg Dyke alors que la presse de son pays se déchaînait mercredi matin.
"Bonne nouvelle" aussi pour le Néerlandais Michael Van Praag, un temps candidat pour le scrutin de vendredi dernier, lors duquel Blatter avait obtenu un cinquième mandat face au prince jordanien Ali Bin Hussein. L'équipe de ce dernier a d'ailleurs assuré qu'il était "prêt à prendre la tête de la Fifa à tout moment, si on lui demande".
Le Portugais Luis Figo, lui aussi un temps prétendant à la succession de Blatter, a salué "un bon jour pour la Fifa et le football. Le changement arrive enfin".
Le "roi" Pelé a demandé aux "honnêtes gens" de nettoyer le football mondial.
La Concacaf, Confédération d'Amérique du nord, centrale et Caraïbes, s'est dite prête à aider à la "reconstruction" de la Fifa et la Confédération sud-américaine de football (Conmebol) a appelé à "l'unité" pour oeuvrer à sa rénovation.
La Confédération asiatique (AFC), qui a soutenu la réélection de Blatter, se borne à assurer qu'elle s'efforcera de trouver "la meilleure façon d'avancer".
La presse européenne est très dure avec le futur ex-président. "GOT HIM (On l'a eu)" lance le quotidien britannique The Sun dans son cahier sportif, une expression qui rappelle celle du président américain Georges W. Bush annonçant la capture de Saddam Hussein. "La chute: Blatter s'en va", titre en Une le Guardian. "Bon débarras", affirme le Daily Telegraph.
En France: "Acculé", titre L'Equipe, qui parle de la "chute de l'empire" Blatter. "Sacré Blatter, il nous aura fait rigoler jusqu'au bout", ironise Libération, sous le titre "Fifa Nostra"
M. Blatter est déjà mis au ban. Les organisateurs du Mondial des moins de 20 ans en Nouvelle-Zélande ont indiqué qu'ils ne souhaitaient pas sa présence alors qu'il avait prévu d'assister à la finale le 20 juin.
Plusieurs sponsors de la Fifa --Coca-Cola, Adidas, Visa, McDonald's et Hyundai-- ont salué "un pas dans la bonne direction" pour restaurer une confiance ébranlée, tandis que le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach a dit "respecter" la décision et s'est félicité des "réformes nécessaires" que le Suisse dit vouloir lancer d'ici à son départ.
Car en attendant ce congrès extraordinaire, M. Blatter se dit "libre des contraintes qu'impose inévitablement une élection" et "en mesure de se concentrer sur la mise en ?uvre des ambitieuses et profondes réformes qui transcenderont nos premiers efforts en la matière".
Valcke accusé
La démission du Suisse est intervenue quelques heures que le New York Times a accusé le Français Jérôme Valcke, secrétaire général de la Fifa d'avoir fait verser 10 millions de dollars sur des comptes gérés par l'ancien vice-président de l'organisation Jack Warner, mis en cause par la justice américaine dans un scandale de corruption.
Mercredi dernier des policiers suisses opérant à la demande des autorités américaines ont interpellé à leur hôtel de Zurich sept des principaux dirigeants de la Fifa.
Ces interpellations, à deux jours du scrutin présidentiel, ont été orchestrées par la justice américaine enquêtant sur des faits de corruption remontant à près de 25 ans. Au final, neuf élus de la Fifa et cinq partenaires de l'instance mondiale du football ont été inculpés.
Le même jour, les locaux de la Fifa avaient été perquisitionnés, cette fois dans le cadre d'une procédure pénale suisse distincte pour soupçon "de blanchiment d'argent et gestion déloyale" entourant les attributions des Coupes du monde 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar. Si l'ère Blatter s'achève, les procédures pénales, elles, continuent. Les autorités suisses ont indiqué que sa démission n'avait "pas d'incidence" sur l'enquête en cours.
En marge de la conférence ministérielle sur le renforcement de l'Etat de droit, une conférence de presse a eu lieu regroupant le ministre de la Justice, le représentant du PNUD Abdoulaye Mar Dièye, et le procureur Qatari Ali bin Fetais Al-Marri. Me Sidiki Kaba s'est prononcé sur les récents développements des affaires judiciaires.
L'avis du groupe de travail des Nations unies sur les détentions arbitraires, réclamant la libération de Karim, n'est pas du goût du ministre de la Justice. Le Garde des Sceaux a réaffirmé l'indépendance du Sénégal en la matière.
"L'ONU n'est pas un tribunal, elle ne juge pas. Le Sénégal est un Etat souverain. Ce sont des institutions judiciaires du pays qui prennent les décisions. La Crei en a pris une, le 23 mars dernier. Elle fait l'objet d'un pourvoi en cassation. C'est la décision qui sera prise par le juge de cassation qui sera définitive, celle qui va s'imposer au Sénégal car la justice est rendue au nom du peuple sénégalais. Le Sénégal a jugé, et c'est un Etat qui a la souveraineté judiciaire. C'est un principe régalien qui appartient à tous les Etats", a-t-il lancé, précisant que ceux qui sont en attente de jugement bénéficient de la présomption d'innocence, mais que les décisions des juridictions sont définitives.
Ceci étant dit, il réaffirme le principe de lutte contre l'enrichissement illicite. "Qui que vous soyez, si vous êtes convaincus de corruption, vous devez rendre compte devant la justice. Lorsque vous avez 1 000 francs dans votre compte et que vous sortez avec 1 milliard, vous devez le justifier. Si ces fonds ne sont pas licites, un procès peut avoir lieu", déclare-t-il.
Quant à l'immixtion supposée de la chancellerie dans le verdict de l'affaire Aïda Ndiongue, Me Sidiki Kaba estime qu'il n'est pas grave de commenter un jugement puisque c'est une audience publique. "Le peuple peut commenter une décision de justice. Ce qu'il faut éviter, c'est d'incriminer les juges car nous avons un Etat de droit. Le système judiciaire doit pouvoir fonctionner continuellement sur la base de principes fondamentaux observés dans les Etats de droit. Il ne faudrait pas donner des bons points ou des mauvais points à la justice selon les contingences", lance-t-il avant de poursuivre :
"De toute façon, en cette matière, il n'y aura jamais d'unanimité. Deux personnes vont devant le juge car elles ne s'entendent pas. Quand ce dernier tranche, l'individu qui perd dira que c'est injuste et celui qui gagne dira qu'il y a la justice. C'est le lieu de la passion, de la contestation. La justice est toujours soupçonnée", déclare-t-il.
Pour le ministre de la Justice, l'indépendance des juges sénégalais ne fait l'ombre d'aucun doute bien qu'ils soient nommés au lieu d'être élus. "Que le juge juge car il est libre de décider. Il délivre ses jugements sans contraintes et sans peur au Sénégal. Le droit et la loi doivent être sa boussole", conclut-il.
HISSENE HABRÉ PRÉSENTÉ AVANT SON PROCÈS AU TRIBUNAL SPÉCIAL QU'IL "NE RECONNAIT PAS"
Dakar, 3 juin 2015 (AFP) - L'ex-président tchadien Hissène Habré a été présenté mercredi à Dakar au tribunal spécial devant le juger, pour un "interrogatoire d'identité", mais, selon son avocat, il a refusé de parler devant cette juridiction qu'il ne "reconnaît pas".
M. Habré, poursuivi pour "crimes contre l'humanité, crimes de guerre et crimes de torture", a été convoqué par les Chambres africaines extraordinaires (CAE, tribunal spécial) pour cet "interrogatoire, une formalité administrative", avant son procès devant démarrer le 20 juillet à Dakar, a affirmé à l'AFP un responsable de cette juridiction.
L'ex-président tchadien, vêtu d'un boubou blanc et coiffé d'un turban, n'a pas fait de déclaration à sa sortie du tribunal, a constaté un journaliste de l'AFP. Il a salué de la main une dizaine de proches et sympathisants, qui l'ont acclamé, puis il est monté dans une voiture banalisée qui a pris la direction de la prison, en bordure de mer, dans le centre-ville de Dakar.
L'interrogatoire "a duré vingt minutes", M. Habré "est resté silencieux. Il n'a répondu à aucune des cinq questions qui lui ont été posées", a affirmé Me Ibrahima Diawara, un de ses avocats. "Il n'y a pas lieu de participer à ce qui n'est pas un procès.
M. Habré ne reconnaît ni la légalité ni la légitimité des Chambres africaines extraordinaires", a-t-il poursuivi. Le tribunal spécial a été créé par l'Union africaine (UA) à la suite d'un accord avec le Sénégal signé en décembre 2012.
Il est présidé par le Burkinabè Gberdao Gustave Kam, assisté de trois juges sénégalais: Amady Diouf et Moustapha Ba, assesseurs titulaires, ainsi que Pape Ousmane Diallo, assesseur suppléant.
Hissène Habré a dirigé le Tchad de 1982 à 1990, date à laquelle il a été renversé par l'actuel président Idriss Deby Itno. Depuis sa chute, il vit en exil au Sénégal. Il a été arrêté le 30 juin 2013 à Dakar puis inculpé le 2 juillet 2013 par le tribunal spécial et placé en détention préventive.
En février, à l'issue de 19 mois d'instruction, il a été renvoyé devant la cour d'assises des CAE, les magistrats instructeurs concluant qu'il y avait suffisamment de preuves pour le juger pour les chefs d'inculpation retenu à son encontre.