Daaray SEMBÈNE remercie les journalistes de Thiès fort assidus au restaurant-hôtel le Petit Panama où ils écoutent constamment ses réflexions sur les programmes des télévisions sénégalaises. Daaray SEMBÈNE remercie et salue vivement la forte délégation du Conseil national de régulation de l'audiovisuel (Cnra) venue de Dakar pour assister à ce point de presse. Cette présence, fort importante, prouve que le Cnra est ouverte aux réflexions externes.
Le résumé des leçons que nous avons reçu de notre père spirituel, Sembène Ousmane, est le suivant : "On ne naît pas avec le savoir, on grandit en allant en sa recherche". A raison, nous les populations ; de surcroît, nous qui sommes appelés enseignant-chercheur, notre mission serait instructive et constructive si l'axe principal de celle-ci s'engageait à servir la société Daaray SEMBÈNE, sis à Thiès, est une Maison de la pédagogie de l'image (Mpi), une école populaire pour les citoyens âgés de 7 à 77 ans.
Depuis sa création en 2008 à SaintLouis, cette école est doublée d'un service de réflexion sur les programmes radio-télévisuels. Elle est récemment dotée d'un Bureau de révision et de conception de programmes audiovisuels (Brcpa). Daaray SEMBÈNE se penche sur le rapport annuel du Cnra (Conseil national de régulation de l'audiovisuel) publié le 13 mai 2015 et remis au Chef de l'Etat, le président Macky SALL.
C'est en 2005 que nous, au nom de l'intérêt populaire que l'audiovisuel doit apporter aux récepteurs, avons signalé, par Lettre ouverte adressée aux Africains, une alerte titrée "Notre télévision nous leurre" cf. www.lefaso.net.
Depuis ce cri de cœur sur les échos de l'audiovisuel conçu et vu en Afrique, l'historique de Daaray SEMBÈNE et la pédagogie de l'image se compose d'une quinzaine de sujets audiovisuels des télévisions sénégalaises.
En ce moment, que dire du rapport annuel du Cnra qui fait écho au dernier avis trimestriel du même Cnra publié le 02 avril 2015, lequel avis est titré "l'audiovisuel doit éviter de contribuer à l'exacerbation des vices et nuisances dans la société".
En rapport à ces propos, Daaray SEMBÈNE qui déclarait haut et fort que tout laissait croire que le Cnra ne régulait que la politique, en temps de campagne électorale, au détriment de la régulation audiovisuelle au service de la société, reconnaît maintenant que cet organe a posé un acte mental, autrement dit, un acte qui dépasse les mots pour marquer les esprits.
Que faut-il attendre du rapport annuel 2014 du Cnra ? Que l'acte mental évoqué ci-dessus devient palpable. Que le peuple sénégalais se réveille et puisqu'une chaîne de télé parle de "YewouLèèn", il doit exiger un téléviseur qui ne nous leurre pas.
Justement, Daaray SEMBÈNE, Maison de la pédagogie de l'image, dans sa mission principale d'orienter le téléspectateur sénégalais vers des programmes de télévisions agréablement utiles, ponctués de valeurs sociales constructives, livre suivant au préalable un travail à la fois populaire et heuristique, autrement dit, un travail basé sur l'enquête et la recherche scientifique, un extrait d'une série de programmes qui seraient une chaîne de nuisances à la société sénégalaise.
1. "Happyness", présenté visiblement comme une série télévisée, expose l'image de trois filles et un garçon sénégalais dans une maison sans famille classique reconnue selon le schéma social sénégalais. Les images non verbales parlent dès le générique du début où les filles se présentent en tenue "PrettyWoman", cliché hollywoodien en traduction littéraire "Prostituée de luxe". Les propos émis par les filles classent la série dans une crudité d'expression qui frôle la pornographie en verbe.
A raison de la protection de l'enfance, Daaray SEMBÈNE évite de renvoyer les lecteurs aux numéros en question. Au point d'en étendre presque dans tous les numéros, nous vous orientons vers tout le répertoire.
"Ecoutez" le numéro dans lequel l'une des filles est courtisée par un homme d'âge mûr, tout un champ lexical de l'acte sexuel y est dessiné par les quatre "acteurs" en feignant la description pour passer les propos : "les boules d'en bas" de l'homme, "baver" ... no comment ! toutefois, l'on se demande : "on est dans quel pays?"
ON EST DANS QUEL PAYS pour qu'une chaîne de télévision audiovisualise une famille composée de quatre jeunes dévergondés et popularise le laisser-parler, le laisser-faire et le laisser-vivre comme je le sens à l'état brut.
"Happyness" est une version "XXL"de"Dinama Néékh",à la juste différence que ce dernier comporte une forte dose pédagogique en ce qu'il expose le vice de la femme et de l'homme volage et en déduit les conséquences.
Cependant, les deux séries exposent l'argent facile et massif qui peut dérouter plus d'une personne non avertie en manque social. Suivez les liasses d'argent que les deux filles de "Dinama Nèèkh" reçoivent dans leur salon.
Plus d'une fille en proie à la tentation peut se dire "à quoi bon de travailler "véritablement" ? ... Le téléspectateur risque d'être affecté d'homéostasie : en image audiovisuelle, la relation entre les émotions et la réflexion qui, dans ce cas, peut développer le fan fou qui copie machinalement l'objet qui a déclenché l'envie.
2. "RAACC" : que de jeunes filles souvent en congrès dans les plages à baignade de Dakar entourées de batteurs de tam-tam. De jeunes filles habillées souvent en culotte sous-fesse, dansent dans un élan digne de striptease. C'est quelle culture ?
3."Dakar ne dort pas"
Comme Raacc, Dakar ne dort pas est une véritable débauche audiovisuelle. Cependant, Dakar ne dort pas pousse plus sur la télécommande avec des images indignes qui exposent devant l'écran des déficits mentaux en les tournant à la moquerie. On est dans quel type d'état de droit ?
De surcroît, quand Dakar ne dort pas met en image un homme en état d'érection sous l'excitation en rire sauvage de l'animatrice de "Rich MondDiz", l'on se demande "On est dans et à quelle civilisation" ?
4. "KaayBegué"
Comme les deux précédents programmes, Kaay Begué se sert du schéma de la séance de tam-tam populaire sénégalaise pour se permettre d'une série d'écarts en vue de satisfaire le sensationnel au profit du commercial.
Sur le plan instructif et pédagogique, ces programmes leurrent la société. Vu, par extension, sous un angle socio-économique, le Sénégal n'émergera pas avec ces "télé-bidons" qui nous servent "Kaay Begué", "Raacc", "Dakar ne dort pas", parce que "Dakar danse et chante". Telle est l'image du Sénégal que nos télévisions émettent à l'étranger par le satellite-relais.
En guise d'avertissement, nous allons parodier Jean Epstein, en mettant la télévision à la phase de cinéma. En effet, selon Epstein, le cinéma donne vie à l'inerte, il fabrique des vies et pense comme le psychisme humain : (...) par ce pouvoir qui est l'une des caractéristiques fondamentales de toute activité intellectuelle chez les êtres vivants, le cinématographe apparaît comme un succédané, une annexe de l'organe où généralement on situe la faculté qui coordonne les perceptions, c'est-àdire le cerveau (...) . Jean EPSTEIN, L'intelligence d'une machine. 1946, page 122.⌡
A la suite d'Epstein, nous disons que la Télévision est une machine intelligente : quand même à grandes exceptions, par rapport à l'homme, la Télévision développe des schémas sociaux, des références sociales, des émotions, des sentiments, du pouvoir, etc.
Après une quarantaine d'années d'existence au Sénégal, les programmes de télévision conçus et vus dans ce pays et ailleurs ont droit à une maturité concrète.
Sembène Ousmane déclarait à raison dans les années 60 que "Le cinéma est une école du soir", et au même Sembène de faire dire en 1999 à la mère de Faat Kiné à ses petitsenfants "vous avez reçu l'éducation de la télé" ( Faat Kiné, film de SEMBÈNE Ousmane, 1999. Prod. FilmiDoomireew.
La télévision a donc le pouvoir d'éduquer et de construire un modèle social. A cette réflexion, tout Sénégalais peut émettre son avis à propos des programmes de nos télévisions. Allez savoir ! Le peuple vous en dira long, puisque la télévision est d'office populaire.
5. "Parlons Santé"
Justement, "Parlons Santé". Est-ce que le langage en santé dans une de nos télévisions comprend que "la télévision est d'office populaire". L'on se demande comment une télévision qui se dit chaîne nationale se permet de parler Santé en français dans un pays où au moins ou au plus 70 % de la population ne comprend point cette langue.
C'est là où se trouve le quiproquo que développe, au fil des ans, cette émission fort intéressante qui gagnerait à être dite dans une langue majoritairement comprise par la société au service de la communauté.
6. Quatre publicités Télé
Comment le binôme télévision et cognition qui doit faire œuvre d'images et de réflexions pointues sert au peuple sénégalais ce genre de pub. Je les cite en descriptif et analyse succincte.
1. Un homme en boubou vert et une sorte de casquette rouge consomme dans un élan barbare du lait caillé au point de susciter une image sauvage que le Sénégalais averti aurait honte d'endosser. Que dire de cette image propre à la civilisation de l'homme de la pierre taillée ?
2. Une pub qui construit l'image d'un enfant qui subtilise un bonbon sur le dos de sa maman. Voilà une bonne image qui fabrique le schéma social de l'enfant-voleur.
3. "Clairement plus belle" ! Les défenseurs de la race noire longtemps bafouée auraient mal au cœur et à l'esprit de voir au troisième millénaire des Publicités émises au Sénégal, conçues et dites par des Sénégalais qui font l'apologie de la "clarté" de la peau, en filigrane, au détriment de la "noirceur" dont la teneur anatomique est célébrée au niveau international par le penseur sénégalais Cheikh Anta Diop.
7. Sen P'Tit GALLE
Nous l'avons dit depuis 2011, précisément le 05 octobre en ces titres "Lettre Ouverte à Monsieur Youssou NDOUR, PDG de la Télévision Futurs Médias : "Veuillez" faire censurer l'émission SEN P'.TIT GALLE, ensuite le 27 décembre 2012, Sen Ptit Gallé : DU MARKETING MALSAIN SUR LE DOS DE NOS ENFANTS, puis d'autres réflexions sur le même programme. Cf. Google avec les références précitées.
En un mot, sauvez les enfants de ces images et ces activités qui leur volent leur enfance au profit de la bonne vente audiovisuel.
En outrance, "Le charlatanisme radio-télévisuel ! On est dans quel pays, dans quelle culture et pour quel genre d'éthique audiovisuelle, qui permet à tout Sénégalais de se proclamer urbi orbi, de connivence avec les radios et télévisions sénégalaise, Guérisseur en tout.
Après la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) et le tribunal correctionnel, l'affaire des 47 milliards de Singapour va atterrir à la Cour d'appel. Pape Alboury Ndao a décidé d'interjeter appel, bien qu'il soit relaxé dans la procédure initiée contre lui par Karim Wade.
Bien que relaxé dans la procédure initiée contre lui par Karim Wade, Pape Alboury Ndao n'est pas très satisfait de la décision. Il a décidé de faire appel. L'un de ses avocats, Me El Hadj Diouf, l'a annoncé hier au cours d'un point de presse organisé, en présence de Pape Alboury Ndao et de ses deux autres conseils Mes Ndéné Ndiaye et Samba Ametti. Sur les raisons qui ont poussé leur client à faire appel, Me Diouf a expliqué que Pape Alboury Ndao a subi un préjudice, à cause de la procédure intentée contre lui par le fils de l'ex-président Wade.
"Pape Alboury a perdu beaucoup de temps et de marchés, car il était obligé de se présenter tout le temps au tribunal. En tant que prévenu, il risquait le mandat d'arrêt s'il sortait du territoire national", a justifié l'avocat. Me Diouf estime que le juge aurait dû lui accorder des dommages et intérêts, au lieu de le débouter de sa demande de 500 millions de francs CFA pour citation abusive. Me Diouf de marteler : "Karim Wade doit réparer le préjudice subi". Toutefois, il a précisé que leur intention n'est pas de s'enrichir sur le dos de Karim Wade.
Ce dernier a traîné Pape Alboury Ndao en justice à cause d'un rapport que l'expert-comptable avait transmis à la commission d'instruction de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI). L'ex-ministre d'Etat, condamné à six ans pour enrichissement illicite, estime que le rapport qui lui impute un compte logé à Singapour et crédité à hauteur de 47 milliards de francs CFA, est faux. C'est pourquoi il avait servi une citation directe à Pape Alboury Ndao qu'il accuse de tentative d'escroquerie en jugement et faux et usage de faux, et lui réclamait des dommages et intérêts estimés à 47 milliards.
"Manœuvres puériles et infantiles"
Dans son délibéré rendu le 28 mai dernier, le tribunal correctionnel a relaxé purement et simplement l'expert-comptable. Il a débouté Karim Wade qui réclamait 47 milliards au titre de dommages et intérêts. Pape Alboury Ndao, qui réclamait également des dommages et intérêts pour citation abusive, a été de même débouté.
C'est pourquoi il a décidé de faire appel. Du côté de la partie civile, on n'a pas encore évoqué un recours. Mais à la veille du délibéré du tribunal correctionnel, les avocats de Karim Wade avaient annoncé leur décision de servir une nouvelle citation à l'expert. Pour Me El Hadj Diouf, il s'agit encore de "manœuvres puériles et infantiles". "C'est encore du toc. Sachant que le verdict leur sera défavorable, la panique s'est emparée d'eux. Mais ils ne respectent pas l'intelligence des Sénégalais", a asséné l'avocat.
Pape Alboury Ndao : "Je vais continuer à traquer les délinquants à col blanc"
En conférence de presse hier, Pape Alboury Ndao a réaffirmé l'existence du compte de Singapour. L'expert-comptable se dit toujours disponible à travailler avec la justice pour traquer les délinquants à col blanc.
"La vérité judiciaire a éclaté au grand jour pour nous donner raison et mettre à nu le jeu crapuleux de ceux qui voulaient jeter le discrédit sur notre personne et sur RMA", a soutenu hier Pape Alboury Ndao, pour se réjouir de sa relaxe par le tribunal correctionnel dans le procès qui l'a opposé à Karim Wade.
Face à la presse, en compagnie de ses avocats (Mes El Hadj Diouf, Samba Ametti et Ndéné Ndiaye), l'expert-comptable a déclaré avoir le sentiment du devoir accompli et a réaffirmé que le compte de Singapour existe bel et bien. "Je persiste et je signe : le compte de Singapour existe, c'est une réalité. Et j'assume la responsabilité du contenu de mon rapport", a-t-il clamé.
Aujourd'hui, Pape Alboury Ndao ne comprend pas pourquoi Karim Wade avait initié une citation directe contre lui. "J'ai du mal à comprendre cela ! Ayant fait mon travail et rendu compte à mon mandant, je ne vois pas comment il est impossible que je fasse une allitération sur mon rapport", s'est-il interrogé.
Pour lui, l'action en justice initiée contre lui "était une façon d'amuser la galerie". Il en veut pour preuve le fait qu'il n'ait pas été poursuivi lorsqu'il a produit un rapport favorable, alors qu'il administrait DPW. Il reste persuadé que le fils de l'ex-président Wade et ses conseils n'étaient animés que d'une volonté de jeter le discrédit sur sa personne. Mais au-delà de sa personne, il estime que "tous les experts qui font leur travail dans le but d'aider les juges pour une meilleure administration de la justice" sont ciblés.
Pour l'expert-comptable, "cette démarche de stigmatisation doit cesser", même si par ailleurs, il a soutenu qu'il n'a pas peur de ses détracteurs. "Les menaces et autres tentatives de discrédit ne me font pas peur. Leur démarche me renforce dans ma volonté d'apporter mon concours à la justice pour traquer les délinquants à col blanc", a mis en garde l'expert-comptable.
Affaire Aïda Ndiongue
La relaxe prononcée par le juge El Hadj Amadou Diouf en faveur de Aïda Ndiongue et Cie n’en finit pas de susciter des commentaires. Chaque jour avec son lot de supputations. En réalité, le dossier Aïda Ndiongue et Cie met en scène trois magistrats de la même promotion. En effet, le procureur de la République de Dakar Serigne Bassirou Guèye, le juge d’instruction du deuxième cabinet Samba Sall qui a instruit le dossier et placé sous mandat de dépôt l’ancienne mairesse des Hlm et ses co-prévenus et le juge El Hadj Amadou Diouf qui a siégé lors du procès sont tous de la même promotion au Centre de formation judiciaire (Cfj). En effet, ils sont issus de la promo 1997-1998 composée de 48 magistrats.
Samba Sall cousin du juge Diouf
Mais la grosse information livrée par nos radars, c’est que El Hadji Amadou Diouf et Samba Sall ont des liens de parenté. Selon des sources dignes de fois, les deux magistrats, originaires de Sokone, sont cousins. Le juge Diouf, dit-on, a fait l’essentiel de sa carrière dans les régions. Il a été président du Tribunal départemental de Ziguinchor, juge à Tambacounda et à Kaolack alors que son cousin, un grand bosseur, dit-on, a été juge d’instruction à Matam, à Ziguinchor avant de venir à Dakar. El Hadj Amadou Diouf que l’on présente comme «un guerrier» n’est revenu à Dakar que lors dernier mouvement décidé lors du Conseil supérieur de la magistrature. Dans le milieu judicaire, El Hadj Amadou Diouf a bonne presse. Toutefois, il traîne la réputation d’un dur à cuire. Il serait le neveu de l’ancien commandant du Groupement mobile d’intervention (Gmi), le célèbre Cheikh Tidiane Diouf.
Cinq milliards en jeu
L’affaire relative à la destruction des panneaux publicitaires perpétrée par le maire de Sacré Coeur réserve de nombreuses surprises. Selon nos radars, c’est une affaire de gros sous qui oppose les régies à Barthélemy Dias qui fera face à la presse, aujourd’hui. Le pactole en jeu s’élèverait actuellement à 5 milliards Fcfa. D’où la levée de boucliers et la mutualisation des forces des acteurs des régies publicitaires contre le maire socialiste de Sacré- oeur/Mermoz. D’après les échos captés par nos oreilles prolongées, Barthélémy Dias qui a osé démolir des panneaux publicitaires appartenant à des sociétés de la place, fera des révélations qui risquent de braquer les maires des autres communes.
Cinq milliards en jeu (bis)
En effet, tous les documents administratifs envoyés aux acteurs des régies publicitaires ainsi que les accusés de réception et autres décharges qui prouvent que les acteurs des régies publicitaires ont été invités à se rapprocher des services de la mairie avant démolition de leurs outils de travail, mais également les preuves qui montrent que Barth n’a pas agi sur un simple coup de tête seront présentés durant la conférence de presse. D’ailleurs, le maire socialiste s’est concerté, hier, avec son avocat Demba Ciré Bathily pour voir comment s’y prendre. Pour résumer, il fera de fracassantes révélations contre les régies publicitaires, la Sicap et la Dgid. Parce «nak», la question foncière fera également partie des points à l’ordre du jour de la conférence de presse.
Tanor a pris les airs
Restons avec les socialistes pour parler du leader des verts de Colobane. Ousmane Tanor Dieng a quitté Ndakaru, hier, en direction de la France plus précisément à Poitiers où il est invité par les socialistes au congrès extraordinaire du Parti socialiste (Ps) français. Ce congrès va introniser le tout nouveau Premier secrétaire général du Ps, Jean Christophe Cambadelis qui prend la place de Harlem Désir qui est entré dans le gouvernement de Manuel Valls. Et comme en France, on démissionne de son poste exécutif politique lorsqu’on intègre le gouvernement, Harlem Désir qui a été élu Premier secrétaire en 2012 a préféré rendre le tablier.
L’ancien maire de Matam frole l’exclusion
L’ancien maire de Matam, Abdoulaye Dramé, a failli être exclu, mercredi dernier, du Conseil départemental de Matam. Ce sont des conseillers «apérsites» qui ont fait la proposition. Le cas échant, la loi lui interdirait d’être éligible pendant dix ans. Ancien maire de Matam et ancien Président du défunt Conseil régional de la même localité, Abdoulaye Dramé a sans doute flairé ce coup et a déposé sa lettre de démission du Conseil départemental bien avant la réunion de mercredi. Élu conseiller départemental Apr, il n’a pas pu passer le cap de président de Conseil départemental occupé par Amadou Djibril Diallo, l’ancien président du Conseil d’administration (Pca) du Port autonome de Dakar (Pad). Heureusement que la majorité des conseillers a rejeté la proposition de son exclusion pour absentéisme, sinon c’en aurait été fini pour sa carrière politique. Le Conseil a finalement accepté sa démission et procédé à son remplacement.
Mame Balla LO reçu par Macky
En voilà un qui doit être aux anges. Le maire de Tambacounda, qui est en bisbilles avec le ministre de la Justice (Me Sidiki Kaba) au plan politique et mis en cause dans un dossier de détournement de fonds à forte dose de manipulation de la justice, a été longuement reçu le mardi 26 avril dernier, par le chef de l’État. Condamné en première instance dans une affaire d’escroquerie, Mame Balla Lô continue de clamer son innocence et même de soupçonner son adversaire politique qui n’est autre que le garde des Sceaux de vouloir l’éliminer politiquement. Mardi dernier, il a déjeuné pendant de longues heures avec le chef de l’État dans sa suite au King Fahd Palace. De quoi ont-ils parlé? Rien n’a encore filtré de cette audience.
L’élection du maire de Cherif reportée au 11 juin
Initialement prévue ce jeudi 4 juin, l’élection du maire de Chérif Lô a été reportée au jeudi 11 juin 2015. C’est l’autorité administrative, en l’occurrence le sous-préfet de Pambal qui en a décidé ainsi et il a appelé les différentes parties pour les informer. Pour rappel, depuis l’installation de l’équipe municipale issue des élections locales de juin 2014, une bataille juridique acharnée oppose les deux camps de l’Alliance pour la République (Apr), avec les deux candidats de départ au poste de maire, Ousmane Sarr et Bamba Kounta. C’est Ousmane Sarr qui avait étrenné l’écharpe de maire, mais le recours déposé par son rival Bamba Kounta a porté ses fruits devant la Cour d’appel avant d’être confirmé par la Cour suprême suite à la saisine d’Ousmane Sarr.
Idy se déploie
À la recherche de voix en direction de la prochaine élection présidentielle, Idrissa Seck a été aperçu, hier, à la tête d’une forte délégation dans le Sud. Nos radars qui le suivent partout, disent qu’il est arrivé à la tête d’une forte délégation à Oussouye, dans le cadre de la deuxième phase de la tournée nationale qu’il a débutée par le Fouta et le Sénégal oriental. Mais avant l’étape d’Oussouye où il a fait des coins comme : Mlomp, Cagnout, Élinkine, Idrissa Seck le président de Rewmi s’est rendu dans les localités de Nyassia, Kaguit, Étafoune, Énampore, Essyl, Brin chez Robert Sagna…
Me Aissata Tall Sall continue la réflexion loin du Ps
Me Aïssata Tall Sall n’a pas encore fini le temps de latence qu’elle s’est accordée depuis le dernier congrès du Parti socialiste (Ps). Pour faire plus simple, disons qu’elle n’a pas fini la réflexion qu’elle a engagée pour trouver sa voie dans un système socialiste où elle ne se retrouve plus. Des gens qui l’ont approchée renseignent en effet qu’elle est toujours dans une profonde réflexion. Mais d’ores et déjà, les mêmes sources signalent que ce n’est pas Tanor son problème. Elle a déjà discuté avec ce dernier, grâce à une médiation menée par les sages du parti. C’est peut-être ce qu’elle doit faire de son avenir politique après l’échange qu’elle a eu avec Tanor qui la retient.
Matar BA
Le ministre des Sports, Matar Bâ, va présider à Boghal dans la région de Sédhiou une finale dont il est le parrain. Selon nos sources, le maire de Fatick a déjà remis un trophée et des jeux de maillots à Mamadou Diallo, président de l’Association des volontaires de la protection de l’environnement et promis de se rendre à Boghal le 10 juin prochain. La finale opposera la commune de Ndamacouta et celle de Boghal qui ont éliminé les autres équipes issues d’un tournant qui a mis aux prises cinq communes du département de Bounkiling, région de Sédhiou.
Aly Ngouille Ndiaye et Serigne Bass Abdou Khoudouss
Les nuages entre le ministre des Mines, Aly Ngouille Ndiaye et le porte-parole du Khalife de Darou Mousty se sont dissipés, hier, lors de la cérémonie officielle du Magal de la ville. La brouille s’est estompée. Le marabout a reconnu qu’il a accusé à tort l’ancien ministre de l’Énergie d’être à l’origine des coupures d’électricité. Aujourd’hui que ce dernier n’est plus à la tête de ce département ministériel, reconnait-il, les coupures d’électricité demeurent. Le marabout en conclut que le maire de Linguère n’y était pour rien. Le ministre des Mines qui a conduit la délégation du gouvernement a esquivé le sujet pour seulement demander au Khalife de Darou Mame Thierno Birahim Mbacké de prier pour un bon hivernage parce que le chef de l’État tient beaucoup à l’agriculture qui est le moteur de tout développement. La délégation gouvernementale était composée d’Aly Ngouille Ndiaye, Me Oumar Youm, Diène Farba Sarr, Arona Ndoffène Diouf. Du coté de l’opposition, on note la présence de Modou Diagne Fada, Aida Mbodj et Me Madické Niang. Malick Gackou, Idrissa Seck et Ibrahima Sall, ont envoyé des délégations.
Magal de Darou Mousty
Le Khalife de Darou Mousty, dans son discours, a remercié le gouvernement d’avoir pris toutes les dispositions pour la bonne organisation du Magal. La seule fausse notée a été le retard dans la gestion de l’eau, mais il s’est réjoui du rattrapage. À l’avenir, le guide religieux demande aux autorités de prendre toutes les dispositions car l’eau reste toujours un problème à Darou Mousty surtout pendant des événements comme le Magal. En ce sens, le khalife a informé que le président Macky Sall a dépêché une équipe pour la construction d’un quatrième forage.
Initialement prévu aujourd'hui à la permanence Oumar Lamine Badji, la réunion du Comité directeur du Parti démocratique sénégalais (Pds) a été reportée jusqu'à mardi prochain. Pour cause, l'absence de Modou Diagne Fada qui était hier encore à Darou Mouhty.
Le Comité directeur du Parti démocratique sénégalais convoqué aujourd'hui jeudi 4 juin 2015 n'aura pas finalement lieu. Il a été tout simplement reporté jusqu'à mardi prochain. Mais les raisons de ce renvoi font polémique au sein du Pds. Dans certaines sphères de ce parti d'ailleurs, l'on nie même la convocation du comité directeur le jeudi pour statuer sur la fronde dirigée par Modou Diagne Fada.
"J'ai lu aujourd'hui (Ndlr : hier) dans la presse qu'une réunion de crise du Comité directeur a été convoquée par Abdoulaye Wade demain (Ndlr : aujourd'hui). Le Comité directeur est convoqué mardi prochain, il n'a jamais été convoqué le jeudi", soutient Mayoro Faye, joint hier par EnQuête. Le chargé de communication de Me Wade, lors de la dernière présidentielle, d'ajouter :
"Je tiens à préciser que cela relève de la pure manipulation." Mais d'après certaines indiscrétions, le comité directeur du parti a été bel et bien convoqué aujourd'hui par Abdoulaye Wade pour s'épancher sur la révolte de Modou Diagne Fada. D'ailleurs certains hauts responsables du parti confient que "si la réunion du comité directeur a été reportée, c'est parce que Modou Diagne Fada est absent de Dakar".
Le président du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates s'est rendu depuis avant-hier dans son fief à Darou Mouhty pour les besoins du Magal de Mame Thierno Birahim Mbacké. D'autres responsables du parti de Me Wade croient même savoir que le camp du président du Conseil départemental de Kébémer ne compte pas assister à la prochaine réunion du Comité directeur. Quoi qu'il en soit, force est de constater que ça manœuvre bien au plus haut sommet du Pds depuis la dernière sortie de Modou Diagne Fada et de ses camarades frondeurs.
Pour rappel, le président du groupe parlementaire "Libéraux et Démocrates", soutenu par de hauts responsables du parti comme Aïda Mbodj, Habib Sy, Mamadou Lamine Keïta ainsi que par des cadres, a produit un document de huit pages pour demander la restructuration du Pds. Dans le mémorandum transmis d'ailleurs à Abdoulaye Wade, Diagne Fada et ses camarades soulignent que le Parti démocratique sénégalais souffre d'une léthargie profonde de ses structures, surtout à la base où elles ne sont pas renouvelées depuis bientôt deux décennies.
Une situation qui fait que, selon les signataires dudit document, "dans beaucoup de localités, les responsables détenteurs de fonctions politiques ne sont plus actifs, ont quitté le parti ou ne sont plus de ce monde". Au même moment, "d'autres leaders émergent et confirment leur représentativité à l'occasion de chaque consultation électorale".
Ces derniers, selon Modou Diagne Fada et cie, "méritent plus d'égards de la part du parti". "Le sommet du parti a longtemps monopolisé la parole, il est temps d'interroger la base pour qu'elle se prononce sur le devenir du parti, surtout que le Pds doit, à ce stade de son histoire, tirer les leçons de ce qui n'a pas marché".
En plus de la convocation d'un congrès de renouvellement des instances du parti, Modou Diagne Fada et cie jugent également nécessaire de revoir la configuration du comité directeur telle que prévue par l'article 21 des statuts du Pds, de faire revenir le secrétariat national conformément aux dispositions de l'article 22.
Ils recommandent également la mise en place d'une commission de révision du programme fondamental du Pds qui va redéfinir son offre politique et proposer une nouvelle vision de développement plus adaptée, la prise en compte de la parité dans la dévolution des responsabilités à l'intérieur du parti et la redéfinition des modalités claires et démocratiques de choix des candidats libéraux aux différentes élections nationales.
DIVISION DANS LES RANGS DES LIBÉRAUX DE LA BANLIEUE
Dans la banlieue, le projet de refondation du parti démocratique sénégalais (Pds) divise les responsables libéraux de la banlieue. Pendant qu’une frange des militants s’est montrée favorable à une telle initiative, une bonne partie des militants et responsables estime que le contexte n’est pas favorable à un projet de cette envergure.
Même si l'idée d'une refondation du Pds est saluée par certains responsables libéraux de la banlieue, force est de reconnaître qu'une bonne partie des militants et responsables libéraux de cette banlieue s'est montrée hostile.
A l'image du maire de Pikine nord et membre du comité directeur du Pds. Amadou Diarra a expliqué que, pour le moment, cette question de refondation du Pds n’est pas à l’ordre du jour. « Le combat du Pds, en ce moment, est celui de la libération de notre candidat à la prochaine présidentielle, en l’occurrence Karim Wade et ses co-détenus politiques », a soutenu le maire de Pikine nord.
« Toute autre agitation allant dans le sens contraire n’est le fait que d’individus prétentieux qui, contre toute attente, ont refusé récemment à d’autres responsables libéraux de créer un courant de pensée politique », poursuit-il.
A l’en croire, l’exemple de Serigne Mbacké Ndiaye avec son courant « Kolloré » est encore frais dans les mémoires ». « Modou Diagne Fada lui-même avait pris la parole en réunion du comité directeur pour fustiger cette initiative de Serigne Mbacké Ndiaye. Fada Diagne était soutenu par tous les membres de ce groupe qui est en train d’agiter l’idée d’une refondation du Pds.
S’ils veulent partir pour créer le War-wi 2, ils sont libres de le faire, mais à l’heure où je vous parle, cette question n’est pas à l’ordre du jour et seule la direction du parti est habilitée à s’en saisir », a affirmé Amadou Diarra.
Le responsable libéral de Pikine nord précise que tous les responsables libéraux du Pds sont presque à 100 % en phase avec Me Abdoulaye Wade dans sa volonté de reconquérir le pouvoir via la libération des détenus politiques libéraux. Amadou Diarra affirme que si Modou Diagne Fada a une idée sur la situation du parti, il y a d’autres cadres plus adéquats pour en parler.
Cependant, prenant le contre-pied du maire Amadou Diarra, le responsable libéral Tapha Diagne, premier adjoint au maire de Thiaroye-surmer, a estimé que c’est le moment de renouveler les structures du Pds.
Par conséquent, il se dit totalement en phase avec Modou Diagne Fada. Tapha Diagne révéle que « les maires Ndiaga Niang et Abdoulaye Diop, respectivement édile de Thiaroyesur-mer et maire de Guinaw Rails sud soutiennent Modou Diagne Fada dans cette initiative ».
« D’ailleurs, il y a d’autres responsables libéraux qui sont favorables à ce projet de refondation du Pds », a-t-il expliqué, tranchant d’avec les affirmations du maire Amadou Diarra.
L’ancien président tchadien, Hissène Habré, qui s’est présenté hier matin à son audience d’identification, a été contraint par les éléments pénitentiaires à se rendre à la salle d’audience. Une méthode pour le moins radicale.
Face à la presse, Me Ibrahima Diawara, un des conseils de Hissène Habré, a indiqué que ce dernier a été extrait de sa cellule porté comme un « bébé » au siège des Chambres africaines extraordinaires (Cae).
« Il ne voulait pas s’y rendre et les éléments pénitentiaires l’ont pris dans les bras comme un bébé. Une fois arrivé sur les lieux, ils l’ont encore porté », a-t-il déclaré, avec amertume.
« Avec l’arrivée de la presse, les éléments pénitentiaires ne voulant pas paraître ridicules, ont alors fait appel au nouveau président de la Chambre africaine extraordinaire (Cae), le juge burkinabé Gberdao Gustave Kam. Celui-ci est descendu pour retrouver le prévenu au rez-dechaussée et a procédé à son interrogatoire d’identification.
Comme le prévenu Hissène Habré l’avait promis, il n’a répondu à aucune des cinq questions du juge. Habillé d’un turban blanc, il est reparti accompagné des gardes, les mains levées, pour saluer la foule qui scandait son nom.
Le procès de l'ancien Président tchadien s'ouvrira en juillet prochain devant la Cour d'assise des Chambres africaines extraordinaires (Cae). L’ancien président tchadien Hissène Habré est accusé de crimes d'assassinat sur des milliers de personnes et de torture systématique sur des citoyens tchadiens et même étrangers.
Le président Habré a dirigé le Tchad de 1982 à 1990, avant d’être renversé par un coup d’Etat militaire conduit par un de ses anciens collaborateurs, Idriss Déby Itno, encore au pouvoir à Ndjamena.
''LE CAS KARIM WADE N’A RIEN D’UNE DÉTENTION ARBITRAIRE''
ME EL-HADJI OMAR YOUM, PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT
Le gouvernement du Sénégal a décidé de saisir le groupe de travail des Nations unies sur les droits de l’homme qui a récemment jugé arbitraire l’arrestation de l’ancien ministre d’Etat, Karim Wade pour apporter la « bonne information ». Pour Me El-Hadji Omar Youm, le porte-parole du gouvernement, l’emprisonnement du fils de l’ancien président Wade n’a rien d’une détention arbitraire.
Le gouvernement du Sénégal apporte la réplique au groupe de travail des Nations unies sur les droits de l’homme après la sortie contre l’emprisonnement de Karim Wade, le fils de l’ancien président de la République du Sénégal.
« Le gouvernement a déjà saisi ce groupe avec les éléments pertinents du dossier espérant qu’en toute humilité ce groupe reviendra sur cet avis peu consistant pour se rendre à l’évidence que le cas Karim Wade n’a rien d’une détention arbitraire, mais il est dans une phase d’emprisonnent fondé sur une décision de justice », a déclaré le Porte-parole du gouvernement, Me El-Hadji Omar Youm joint au téléphone.
Le ministre de la Gouvernance locale a précisé, à l’attention de l’opinion, que ce groupe de travail n’est pas un organe de l’Onu. « L’avis que ce groupe donne n’est qu’un avis consultatif qui ne lie ni la commission des droits de l’homme, ni l’Onu encore moins le Sénégal », a précisé le porte-parole du gouvernement.
« C’est un avis donné par des personnes qui ne sont pas à l’abri de manipulations », a ajouté Me Omar Youm.Dans une déclaration reprise par plusieurs journaux, ce groupe a jugé « arbitraire la détention de l’ancien ministre d’Etat Karim Wade qui purge une peine de six ans de prison pour « enrichissement illicite ».
Pour le porte-parole du gouvernement, l’avis du groupe « viole manifestement la Résolution 1997/50 par laquelle la commission des droits de l’homme estime que la privation de liberté n’était pas arbitraire si elle résulte d’une décision définitive prise par une juridiction nationale alors surtout que le groupe de travail ne peut pas se substituer à une juridiction d’appel ».
D’ailleurs, a poursuivi le ministre, porte-parole du gouvernement, « dans sa propre fiche de travail N°26, le groupe de travail dispose clairement qu’il ne lui appartient pas d’apprécier les faits et les éléments de preuve dans une affaire pas plus qu’il ne peut se substituer aux juridictions nationales d’appel ».
« En dépit de la clarté de cette règle méthodologique et au mépris du principe du contradictoire, le groupe dans un empressement injustifié, un traitement inéquitable et manifestement unilatéral, a donné un avis suspect et en luimême arbitraire qui repose sur le fondement d’aucun instrument juridique national ou international », a dénoncé le ministre.
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) a décidé poursuivre la lutte en envisageant un quatrième plan d’actions. Le Sutsas a pris cette décision face à «l’inertie» des autorités sanitaires par rapport à son mouvement d’humeur enclenché depuis 48 heures. Seuls les urgences et les services minimums sont assurés.
Le Secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas), M. Mballo Dia Thiam, a tiré un bilan satisfaisant de leur grève de 48h heures (les 2 et 3 juin) qui s’est terminée hier, mercredi 3 juin. Toujours dans une logique d’amener le gouvernement à appliquer leur plateforme revendicative minimale (notamment les accords de 2014), les travailleurs de santé et l’action sociale entendent durcir le ton. Ils comptent aller vers un quatrième plan d’actions si et seulement si les autorités sanitaires continuent de persister dans un mutisme général.
Durant les 48h écoulés, seul le respect des urgences et du service minimum ont été assurés dans les structures sanitaires. Néanmoins, les structures de santé des zones périphériques de Darou mousty ont été épargnées par le mouvement d’humeur du Sutsas. Cette décision du Comité national de lutte pour assurer la couverture sanitaire a été motivée par le magal de Darou mousty avec des milliers de pèlerins qui rallient cette contrées à l’occasion de cet évènement religieux. Par conséquent, les militants des districts de Darou Mousty, de Kébémer et des hôpitaux de Touba et de Louga ont été invités à ne pas observer le mot d’ordre de grève.
«Le Comité national de lutte procédera à l’évaluation générale demain 04 juin (aujourd’hui, Ndlr). A partir de l’évaluation, nous envisageons un quatrième plan d’actions. La quasi-totalité des postes de santé étaient fermés», a souligné Mballo Dia Thiam. Avant de renseigner: «les centres de santé qui prennent le relais, ont assuré les urgences et le service minimum. C’est le cas aussi des 26 hôpitaux que compte le pays, en dehors de 3 hôpitaux de la zone de Darou Mousty».
L’inertie des autorités sanitaires
Le Secrétaire général du Sutsas n’a pas manqué de déplorer l’inertie des autorités sanitaires en déclarant qu’aucune «réaction n’est venue de la part du gouvernement depuis l’entame du mouvement d’humeur». Il tient toutefois à préciser que «l’étape des négociations a été dépassée. On a droit à une plénière pour laquelle les autorités doivent présenter des actes afférant aux points relatifs à la plateforme minimale. Ce qui n’enlève en rien notre détermination à poursuivre le combat».
Le protocole d’accord signé entre le Sutsas et l’Etat depuis février 2014, rappelons-le, s’articule autour de la mise à disposition de la Carte d’égalité des chances pour les personnes handicapées, du paiement des fonds de motivation nationale du premier trimestre 2015. A cela s’ajoutent, entre autres, l’organisation des élections de représentativité des syndicats de la santé et de l’action sociale, la signature du décret portant statut du personnel des Etablissements publics de santé (Eps). Il également la modification du décret portant répartition de l’enveloppe des travaux pour les heures supplémentaires, le paiement des heures supplémentaires aux contractuels conformément au Code du travail, le recrutement des agents de santé communautaire dans la fonction publique municipale (Acte 3 de la décentralisation).
«JE M’INTERROGE SUR LEURS VRAIES INTENTIONS»
MAYORO FAYE SUR LA SORTIE DE LA BANDE À FADA ET AÏDA MBODJ
La sortie de la bande à Fada et Aïda Mbodj ne fait l’unanimité dans les rangs des libéraux. Joint au téléphone hier, le chargé de la communication du Pds, Mayoro Faye n’a pas mis du temps pour désapprouver la démarche de ses camarades de parti. Pour cause, il le reproche d’avoir selon lui, «choisi la voie des medias pour s’attaquer au parti, en dénigrant certains de ses responsables et en demandant même le départ du Président Wade du poste de Secrétaire General National, alors que toutes les questions peuvent être discutées au sein du parti, dans les instances ». «Je m’interroge sur les vraies intentions. Les batailles de positionnements personnels, l’intox et la manipulation n’ont pas leurs places dans le Pds conquérant d’aujourd’hui», lance le responsable de la coordination Pds de Dakar.
Poursuivant son propos, le chargé de la communication du Pds a invité les libéraux à concentrer les énergies sur le combat pour la libération du candidat Karim Wade et de tous les autres détenus politiques dont, Me Elhadji Amadou Sall, Toussaint Manga, patron de l’Ujtl et le patron du Meel Victor Diouf. «Mais aussi à s’engager non seulement davantage au combat que le parti livre contre Macky Sall et son régime agresseur, à l’animation du parti à la base, mais aussi à la construction loyale d’une dynamique unitaire, qui n’exclurait personne, autour de Me Abdoulaye Wade ».
«Personne parmi nous n’a le droit, d’aider Macky SALL et son régime dans leur tentative de destruction du Pds et du Président Abdoulaye Wade. Les Sénégalais aujourd’hui désabusés ne vont même pas l’accepter», affirme-t-il. Avant de poursuivre, «si Me Wade voulait partir aujourd’hui, la majorité des responsables du parti ainsi que la base et les sympathisants allaient refuser. Je considère ainsi que cette préoccupation n’est pas opportune actuellement. Après trois années de tâtonnements et de pilotage à vue, de Macky Sall»
WADE FACE À L’ÉQUATION À PLUSIEURS INCONNUES
RÉUNION DU COMITÉ DIRECTEUR DU PDS APRÈS LA FRONDE DE FADA ET CIE
Le secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds), Me Abdoulaye Wade, a convoqué les membres du comité directeur pour ce jour à la permanence Omar Lamine Badji. Cette rencontre se tient dans un contexte tout particulier marqué par la sortie de la bande à Modou Diagne Fada et Aïda Mbodj qui a plaidé, le 1er juin dernier, pour une réforme des instances du parti. Me Wade fait ainsi face à son premier mouvement interne de protestation posant la question de l’alternance générationnelle à la tête du pds.
La journée du 1er juin est partie pour rester dans les annales du Parti démocratique sénégalais (Pds). Fondé en 1974, le Pds et son secrétaire générale nationale, ont, en effet, vécu, ce jour-là, un événement tout particulier. Un groupe de responsables et militants libéraux, conduits par les députés libéraux, Modou Diagne Fada et Aïda Mbodj, a plaidé publiquement, lors d’une conférence de presse, pour une réforme des instances du Pds.
Posant du coup le problème d’une alternance générationnelle à la tête du parti. «Il est temps de mettre à la tête des sections et des fédérations les frères et sœurs qui se battent pour maintenir le Pds débout, de restructurer la direction nationale autour de ceux dont l’effort continue à apporter des satisfactions au parti», ont ainsi lancé le groupe du «réformateurs» dans un mémorandum lu à cette occasion et dont une copie serait même remise, peu avant le face à face avec la presse, à Me Wade.
Il s’agit là, d’une situation inédite, pour ne pas dire, une équation à plusieurs inconnues à laquelle Wade père, âgé de plus quatre-vingt ans, est appelé à faire face. Après 26 d’opposition et 12 ans de règne, le pape du sopi va donc devoir pour une première donner une suite à un mouvement contestant son autorité à la tête du Pds. Et, c’est justement au lendemain de cette sortie surmédiatisée de la bande à Fada et Aïda Mbdoj que Wade dont l’expérience n’est plus à démontrer, décide pourtant de convoquer une réunion du comité directeur du Pds, prévue pour ce soir. Quelle décision le vieux politicien va-t-il prendre ? Va-t-il réserver à la bande à Fada et Aïda la même sanction que celle affligée à Idy et Macky ?
Cependant, il faut juste souligner que, Abdoulaye Wade semble ne plus détenir toutes les cartes de son destin. Pour cause, son espoir de voir son fils, Karim Wade le succéder à la tête de l’État et du Pds se trouve aujourd’hui, hypothéqué par un verdict de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) qui a condamné ce dernier (Karim) à six ans de prison (il lui reste 4 ans) dans le cadre de la traque des biens mal acquis. Abdoulaye Wade, pour avoir perdu le pouvoir en 2012, n’est plus en position de force comme ce fut le cas, quand il débarquait Idrissa Seck et Macky Sall respectivement de la Primature et du perchoir de l’Assemblée nationale, les poussant ainsi à prendre leur destin en main.
À cela, s’ajoute le fait que le groupe des frondeurs est constitué en grand partie de quelques rares responsables libéraux qui ont gagné ou conservé leur poste à la suite des locales de juin 2014. Quid de Modou Diagne Fada, Aïda Mbodj et Mamadou Lamine Keita ? Tous ont conforté leur leadership au sein du Pds pour avoir obtenu une victoire dans leur localité lors des dernières compétitions électorales. Ce, au moment, comme ils disent dans leur mémorandum, la plus part de ceux qui constituent l’entourage de Wade, mis à part l’actuel coordonnateur du Pds, Oumar Sarr, Iba Der Thiam et Ousmane Ngom ont été dépouillés de leur base par la coalition au pouvoir. Et dans ces conditions, prendre une décision de suspendre du Pds tous ceux qui ont pris part à cette fronde comme le suggère, par ailleurs, l’ex président du Conseil régional de Kolda, cela va certainement anéantir à jamais le peu d’espoir d’un retour aux affaires pour ce parti.