Le troisième jour de l’audience du procès de Tahibou Ndiaye et co-prévenus, a enregistré hier, mercredi 3 juin, la déposition d’un témoin pas comme les autres. Devant la barre, le témoin à «décharge», Mahamadou Falilou Gueye, administrateur de société, a indiqué à la Cour qu’il identifie, viabilise et occupe illégalement les terrains de l’Etat, pour après demander une contrepartie dès que les autorités administratives réclament leurs biens. Mieux, dans sa déposition, M. Gueye a contredit Tahibou Ndiaye et sa femme, sur la manière dont il leur a cédé le terrain de 500m², sis aux Almadies.
Du nouveau dans le dossier de la traque des biens mal acquis, notamment l’affaire Tahibou Ndiaye et co-prévenus, poursuivis pour enrichissement illicite et complicité d’enrichissement illicite.
En effet, la barre de la Crei a enregistré hier, mercredi 3 juin, la déposition d’un témoin à «décharge» du nom de Mahamadou Falilou Gueye, administrateur de société. Se présentant comme «oncle» de la femme de Tahibou Ndiaye, en l’occurrence Ndèye Aby Ndiongue, sans pour autant être à mesure d’expliquer leur lien de parenté, M. Gueye a expliqué à la Cour son modus opérandis, pour entrer en possession des terrains appartenant à l’Etat. A l’en croire, il procède chaque fois à l’identification des terrains de l’Etat. Après localisation des terrains avec l’aide d’un géomètre privé, Falilou a dévoilé qu’il viabilise par la suite le terrain et l’occupe illégalement. D’après lui, c’est au moment où les autorités administratives viennent pour réclamer leurs terres qu’il leurs demande une contrepartie. Pour lui, la seule manière d’obtenir ce qu’il voulait, c’est de mettre les autorités devant le fait accompli. «Je sais que je suis un hors-la-loi», a-t-il assumé sans ambages.
FALILOU CONTREDIT TAHIBOU
Dans sa confrontation avec les co-prévenus, le procureur spécial, Antoine Dioma Ndiaye a fait remarquer au témoin des contradictions entre les propos tenus par Tahibou Ndiaye et sa femme, sur l’acquisition du terrain sis aux Almadies. De l’avis de Falilou Guèye, c’est lui-même qui a offert le terrain de 500m² à sa «nièce» Ndèye Aby Ndiongue, après l’avoir proposé en vain à son mari. A l’en croire, c’est après avoir effectué le terrassement pour le compte de l’Etat, qu’il a bénéficié de 4 terrains dans le dit périmètre. Cependant, le procureur spécial lui a lu la déposition de Tahibou Ndiaye devant les enquêteurs, disant que c’est dans le cadre de la viabilisation dudit terrain qu’il a fait appel à Falilou. Mieux, il a fait savoir que Mme Ndiaye avait dit aux enquêteurs que le terrain a été offert par son «oncle» à son mari, sans pour autant être à mesure d’expliquer les conditions d’un tel don. Des déclarations que Falilou a réfutées, arguant mordicus que, comme Tahibou ne voulait pas de l’offre, il s’était référé à son épouse, qui a accepté volontiers.
Poursuivant, il a indiqué à la Cour, que certainement Tahibou avait peur des juges, ce qui expliquerait, selon lui, ses déclarations. Toutefois, il a justifié ses nombreuses déclarations contradictoires par des oublis, car ayant beaucoup de problèmes dans la tête. Invité à apporter une réponse à la contradiction soulevée, Tahibou Ndiaye a insisté sur le fait que c’est sur demande de sa femme que Falilou leur a cédé la parcelle de 1000 m2 concomitante à la leur. Il a aussi réfuté le fait qu’il refusait chaque fois ce que lui proposait Falilou, contrairement à ce qu’a soutenu ce dernier. Autre contradiction, Falilou a fait savoir que sa maman est vivante, contrairement aux allégations de sa «nièce», qui avait soutenu la veille que les deux parents de Falilou sont décédés.
FALILOU, LE GENDRE À LA «GÉNÉROSITÉ SANS LIMITE»
Par ailleurs, Falilou Gueye a cherché tant bien que mal à tirer son «ami» de gendre d’affaire. A l’en croire, Tahibou n’a jamais voulu accepter les faveurs qu’il lui faisait. Mieux, il a indiqué qu’il voulait utiliser le matériel qui lui restait, dans le cadre des travaux de viabilisation des terrains, pour construire la maison de sa «nièce» aux Almadies. Ce que son «ami» a catégoriquement refusé, selon lui. Dans la même dynamique, Falilou a déclaré que son «gendre» ne l’aidait pas au niveau du Cadastre pour l’acquisition des terrains et qu’il était un peu réservé à son égard.
Poursuivant, il a expliqué à la Cour qu’il a été le premier à offrir à sa «nièce» Ndèye Aby Ndiongue une voiture de marque, pour montrer aux amies de celle-ci qu’elle avait «un oncle puissant». Cela, sans même demander l’avis de son «gendre». Sur les raisons de sa «grande générosité», Falilou Gueye a montré à la Cour que sa «générosité n’a pas de limites pour sa famille». D’ailleurs, dans ses diverses largesses, il a révélé qu’il a offert une parcelle de 500m² aux Almadies à un ami procureur général M. Mbodj, qui n’est plus. Mieux, il a déclaré avoir acheté 10 lots pour le compte de ses neveux et nièces, sans compter la maison achetée la veille à Ben Tally à hauteur de 45 millions, pour un de ses neveux.
Lors toujours de son passage devant la barre de la Crei, le témoin Falilou Gueye a été confronté à ses déclarations antérieures, devant le juge d’instruction. En effet, devant la commission d’instruction, M. Gueye avait déclaré «J’entretiens des relations particulières avec Tahibou Ndiaye. Mais le seul hic avec lui, c’est qu’il s’est fait dominer par sa femme. D’ailleurs, c’est ce qui explique ses problèmes». Invité à mettre la lumière sur le genre de problèmes auxquels il faisait allusion, Falilou a parlé des problèmes judiciaires, avant de se réfracter pour dire que Me Yérim Thiam lui fait dire ce qu’il veut entendre de lui.
"SOULEYMANE NDENE NDIAYE TRAVAILLE POUR LE PRÉSIDENT MACKY SALL"
PAPE SALIOU DIOP, ANCIEN CONSULTANT EN COMMUNICATION AU PALAIS
Consultant en communication au palais de la République sous le magister d’Abdoulaye Wade, plus précisé- ment en tant qu’attaché du cabinet de Serigne Mbacké Ndiaye, Pape Saliou Diop est devenu le président du mouvement «Liberté pour l’émergence». Enfilant sa casquette de jeune leader, M. Diop n’a pas fait dans la langue de bois pour examiner l’actualité politique nationale. Dans cet entretien accordé à Grand-Place, le consultant traite nos hommes politiques de «pourriture, de punaise sans aucune ambition» et qui ignorent tout de leur «mé- tier». De la crise au Pds, aux libéraux transhumants en passant par Souleymane Ndéné Ndiaye, Macky Sall, le mouvement «Y en a marre », Alioune Tine, Pape Saliou Diop n’a raté aucune de ses cibles. Non sans en profiter pour revenir sur la gestion des Wade. Aussi, laisse-t-il entendre que le duo Idrissa Seck/Malick Gackou peut faire «avancer le Sénégal».
Grand-Place: Quelles analyses faites-vous de l’actualité politique au Sénégal?
Pape Saliou Diop: La politique sénégalaise par rapport à la politique européenne et mondiale est une sale politique. Je ne considère pas nos hommes comme des politiciens. Ce sont plutôt des profiteurs, des gens qui n’ont pas compris ce qu’est la politique qui est l’art de la cité. Ils ne gèrent pas la cité mais plutôt leurs intérêts. Leurs faits et gestes ne ré- pondent pas aux réalités de la société. Ils ternissent l’image des vrais politiciens. Nos hommes politiques, une fois élus, se mettent dans la peau du roi et commencent dès lors à faire ce qu’ils veulent. Cela ne contribue pas à l’émergence d’un pays. Pour faire émerger un pays, il faut avoir un bon cœur, être honnête et disponible, être à l’écoute de la population. Vous étiez au palais et vous avez eu à côtoyer les Libéraux.
Comment jugez-vous leur politique ?
Présentement, je suis à la tête du mouvement «Liberté pour l’émergence». J’ai été le premier à avoir dit qu’Abdoulaye Wade va perdre le pouvoir parce que le président n’avait pas un bon entourage. Il avait fait un mauvais choix. Il avait la capacité de redresser le Sénégal, il avait la volonté de pousser le pays à un stade où il n’enviera aucun autre pays. Le président Wade a réussi à enlever la domination des Français. Malheureusement, en l’enlevant il n’a pas fait attention et c’est la cause de sa chute. Wade est un amoureux du pays, il a fait piloter le pays du point A au point Z. Mais, il n’avait pas les hommes qu’il faut. Ses hommes là, passent tout leur temps à mentir, à tromper les gens.
Aujourd’hui, ces hommes auxquels vous faites allusion ont transhumé vers les prairies beige-marron. Certains ont même créé des mouvements ou encore des partis politiques… Ces hommes n’ont aucune foi. Ils ne sont pas croyants. S’ils croyaient à une idéologie, ce serait bien. Le Parti démocratique sénégalais (Pds) manque de leaders. Abdoulaye Wade est le seul leader du parti. C’est lui qui amenait les idées et qui fait la presque totalité des travaux. Ceux qui accompagnaient Wade n’ont aucune qualification. Imaginez tous les politiciens appelés à un débat, aucun d’eux ne te dira qu’il a créé des emplois. Et pourtant ils ont des millions mais ne savent pas investir. Et ceci ne concerne pas seulement le régime sortant. Même l’actuel régime compte des gens sans objectifs. Wade avait les capacités de gérer le pays mais à un moment donné il avait fait preuve d’un excès de confiance. L’idée qu’un jour il ne serait plus président ne lui avait pas effleuré l’esprit. Le problème de Macky Sall est qu’il a été élu pas les Européens. Du coup, il est tout le temps stressé. Quand tu le vois il ne rit pas. C’est parce qu’il est embarqué dans un bateau sans escale ni destination. Si naturellement, il avait demandé le pays avec ses propres moyens, ses propres idées, il serait en mesure de régler le pays car son parcours est riche. Il est passé de directeur à ministre et aujourd’hui président. S’il croyait en lui, il serait un bon dirigeant.
Revenons sur ces gens qui ont quitté Wade pour Macky…
On n’a pas l’homme qu’il faut pour ce pays. On n’a pas de leader. On n’a pas de politiciens. C’est pourquoi ils font des allers et retours. Ils n’ont pas de partis fixes. On ne doit pas croire à ce genre de personnes. Ils méritent d’être sanctionnés sur toute la ligne. La population ne doit même pas les écouter. C’est de la pourriture, de la punaise. Ils n’ont pas de vision. Ils vivent sur des millions mais ne savent pas investir. Ils ne font rien pour la jeunesse. Ils ont des voitures de marques, ils voyagent, et quand ils ont besoin des gens, ils font appel à eux, leur distribue des T-shirts. Ils trompent la population. Parce que malheureusement au Sénégal, les intellectuels ne sont pas du tout des gens réflé- chis, ils sont faciles à duper. Si les transhumants étaient des bosseurs, on aurait cautionné leur intégration dans le parti au pouvoir. Mais, ce n’est pas le cas. Ce sont juste des rassembleurs de per sonnes, rien de plus. C’est tout ce qu’ils savent faire.
Si le fait de regrouper des personnes peut être considérer comme de la politique, qu’en est-il de l’idéologie, des connaissances ?
Souleymane Ndéné Ndiaye a soutenue que Wade est le plan B du Pds, vous y croyez ? Souleymane Ndéné Ndiaye travaille pour le président Macky Sall. C’est une stratégie. Wade en a fini, qu’on se dise la vérité. Wade a fini de s’activer en politique, même s’il est influent. Mais, Souleymane Ndéné Ndiaye devrait avoir une gratitude envers le «Pape du Sopi». Ndéné devait être un grand consultant, mais il n’a pas d’ambition.
Vous avez travaillé avec Serigne Mbacké Ndiaye, comment analysez-vous sa position mitigée ?
C’est lorsqu’il a intégré le Pds que j’ai su qu’Abdoulaye Wade allait partir. Serigne Mbacké Ndiaye, je le connais très bien. Il n’a jamais été à la hauteur. Je parle au nom d’Allah. Je n’ai pas été demandeur, c’est lui qui a sollicité mes services. Je ne me vante pas mais je sais que j’ai des compé- tences. Par rapport à mon âge, je m’accompagne de beaucoup d’hommes plus âgés que moi, c’est pourquoi je ne minimise personne quel que soit son statut. Mais lui, je l’ai fréquenté et j’ai su qu’il ne faisait pas l’affaire. Je vous disais tantôt que je fus le premier à avoir vu la chute de Wade parce que Serigne Mbacké Ndiaye essayait de berner le vieux. Il utilisait l’argent de Wade pour ses propres business. Il n’a même pas son Brevet de fin d’études moyennes (Bfem). On doit revoir le statut des ministres. Farba Ngom, Youssou Ndour ne méritent pas des postes aussi importants. On doit mettre en avant la compétence avéré. C’est pourquoi, je fais appel à la population en leur demandant de réfléchir murement avant d’élire un 5e président de la République. Aujourd’hui, le Pds est dans des difficultés.
Que pensez-vous de l’option Karim Wade ?
Il est le fils de son père. C’est un leader. Son père l’a forgé parce que toutes les responsabilités qui lui ont été soumises, il les a réussies. Les ministères qui étaient sous sa tutelle étaient en crise, seule une personne, voulant du bien à Wade était en mesure de les redresser. Il fut des moments au palais où Wade était malade, fatigué. A ce moment, son médecin lui avait demandé de se reposer et tous les ministres continuaient à fatiguer le vieux, seul Karim Wade venait dire à son père d’arrêter le travail et d’aller se reposer. Et j’ai vu des ministres qui courraient, rien que pour le saluer. Serigne Mbacké Ndiaye avait confectionné une banderole sur lequel il était inscrit: Karim Wade. Ils ont fait la promotion de Karim. Ils savent qu’il a des compétences requises. C’est eux qui sont allés vers le président Wade pour faire les éloges de son fils. Si Karim a occupé ces postes, c’est grâces à eux. Un jour, Me El Hadji Diouf est allé
voir Karim pour solliciter une photo avec lui. C’est pourquoi quand je l’entends dire du mal de Karim, j’ai honte. Au Sénégal, nous n’avons pas de leader mais des beaux parleurs. Depuis Senghor jusqu’à nos jours, Wade a été le seul président libre. Tous les autres ont été des pions des Français et même Macky Sall. Même les jeunes de «Y’en à marre» dépendent d’eux. Alioune Tine aussi. Ils les ont financés pour faire tomber le vieux. Mais depuis le départ de Wade, le Sénégal est dans la galère. Les gens souffrent.
Quelles sont les ambitions de votre mouvement «Liberté pour l’émergence»?
C’est un mouvement de liberté comme son nom l’indique. Et chacun a sa conception de la liberté, mais nous définissons la liberté comme: quelqu’un qui est éduqué de manière à intégrer une quelconque société, instruit, a du travail pour comprendre la vie, une profession pour subvenir à ses propres besoins. C’est cela une liberté. À ce stade de la vie, ces gens doivent être distingués. De plus, chaque retraité doit être en mesure d’écrire un livre sur son parcours. Je veux sonner le ré- veil les Sénégalais, les conscientiser pour qu’ils fassent le bon choix le moment venu. Mieux, en ce qui concerne notre mouvement, après avoir fait une analyse des potentiels candidats pour la présidentielle, nous allons aider celui qui est sur la bonne position.
Peut-on s’attendre à ce que votre mouvement rallie l’Alliance pour la République (Apr) ?
Je ne vais pas rallier l’Apr. Je suis Sénégalais et tous les chefs de partis politiques sont des frères pour moi. Je suis là pour la population. Je cherche l’homme qu’il faut pour ce pays. Si les opposants n’arrivent pas à égaler l’actuel président, je le ferai savoir aux électeurs. Nous devons prier pour que l’homme idéal soit à la tête de ce pays. J’ai déjà disqualifié Macky Sall parce qu’il est un pion des étrangers. Parmi les opposants, seul Idrissa Seck a la posture d’un leader. Les Sénégalais doivent l’écouter. Si Seck et Gakou fusionnent leurs forces, ils pourront faire avancer le pays. Peut-être qu’Idrissa Seck a fait des erreurs mais c’est un leader né et cela je le tiens de ses amis d’enfance. Tout le temps, ce sont des médiocres qui sont à travers les medias qui font leurs promotions. Le Sénégal est un pays de paix, nous devons retourner à nos sources. Nous devons faire en sorte que ce soit les Européens qui nous imitent et non le contraire.
Le Comité directeur du Parti démocratique Sénégalais (Pds), prévu aujourd’hui, est finalement reporté sine-die. Mayoro Faye, le chargé de communication de la formation politique de Me Abdoulaye Wade, reprécise les choses, en attendant l’arbitrage tant attendu du Maître. Nous vous proposons le document in extenso de M. Faye.
«Je me fais le devoir de dire que j’ai été parmi les premiers libéraux a rappeler que l’option sage de notre parti était de réitérer son engagement et sa loyauté au frère secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade, seul habilité, dans le contexte actuel, à nous conduire assurément vers la reconquête du pouvoir à la prochaine élection présidentielle.
Lorsque le Comite directeur, au cours d’une rencontre régulière, a réitère cette position, consignée dans un communique publié partout, j’avais pensé que la cause était entendue. Et qu’il ne restait plus qu’à travailler ensemble, la main dans la main.
Seulement, lorsque des frères de parti se lèvent et choisissent la voix des medias pour s’attaquer au parti en dénigrant certains de ses responsables et en demandant même le départ du président Wade du poste de secrétaire général national alors que toutes les questions peuvent être discutées au sein du parti, dans les instances internes, je m’interroge sur les vraies intentions.
Au moment où les Sénégalais regrettent énormément le président Wade, et expriment leur «réthiou» nous du Pds nous devons le préserver davantage, le garder et profiter de son envergure rare pour continuer à remobiliser encore les sénégalais autour du parti.
Si Me Wade voulait partir aujourd’hui, la majorité des responsables du parti ainsi que la base et les sympathisants allaient refuser. Je considère ainsi que cette préoccupation n’est pas opportune actuellement.
Après trois années de tâtonnements et de pilotage a vue, de Macky Sall notre parti est aujourd’hui remobilisé et attend de chacun un travail à la base, dans la solidarité afin d’atteindre nos objectifs communs. C’est pourquoi j’appelle fraternellement nos frères et sœurs du Pds à se concentrer sur l’essentiel.
C’est à dire concentrer leurs énergies: - au combat pour la libération de notre candidat Karim Wade et de tous les autres détenus politiques dont, Me El Hadji Amadou Sall, Toussaint Manga, patron de l’Ujtl et le patron du Meel Victor Diouf.
Surtout qu’en ce moment, le groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire, à sa 72ème session confirme que la privation des libertés de Karim Wade est arbitraire et que l’Etat du Sénégal lui doit réparation; - à s’engager davantage au combat que le parti livre contre Macky Sall et son régime agresseur; - à l’animation du parti à la base; - à la construction loyale d’une dynamique unitaire, qui n’exclurait personne, autour de Me Abdoulaye Wade.
Les batailles de positionnements personnels, l’intox et la manipulation n’ont pas leurs places dans le Pds conquérant d’aujourd’hui. Personne, parmi nous, n’a le droit d’aider Macky Sall et son régime dans leur tentative de destruction du Pds et du président Abdoulaye Wade. Les Sénégalais, aujourd’hui désabusés, ne vont même pas l’accepter».
FALLOU NDIAYE DÉMENT SA NIÈCE NDEYE ABY NDIONGUE ET SON ÉPOUX
Les témoins commencent à défiler devant la barre de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Et c’est l’oncle de l’épouse de Tahibou Ndiaye, Fallou Ndiaye qui a ouvert le bal. «
La maison a été a été construite avec le soutien de l’oncle de ma femme, Fallou Guèye d’une valeur de 80 millions de FCfa. Je ne lui ai rien demandé, il a jugé nécessaire de me venir en aide et il l’a fait. Et puis il ne m’a pas donné de l’argent mais des matériels pour la construction », avait déclaré l’ancien directeur du Cadastre, Tahibou Ndiaye à l’ouverture de ce procès.
Son épouse, Ndèye Aby Ndiongue a réitéré les mêmes propos lors de sa comparution, au deuxième jour. Hier, le témoin Fallou Guèye a contredit sa nièce ainsi que son mari. « C’est vrai que j’ai offert du matériel de construction à Ndèye Aby Ndiongue cependant la valeur de ce matériel n’a pas atteint 80 millions de FCfa. J
e lui ai remis du matériel à hauteur de 45 et 50 millions de FCfa. Je suis même incapable de vous dire la somme exacte. Et ce matériel a permis de construire la villa de Yoff », sert-t-il au président de la Cour, Henry Grégoire Diop.
Selon lui, il avait l’habitude de conserver le restant du matériel avec lequel il faisait ses travaux de terrassement. « C’est avec ce matériel que j’ai aidé Tahibou Ndiaye à construire une de ses maisons. En outre, je fais des travaux de terrassement des terrains que je détectais.
Par la suite, je négocie avec l’Etat du Sénégal que je mettais devant le fait accompli. Je sais que je n’ai pas le droit de le faire mais c’est ça mon travail ». Interrogé s’il était au courant de la médiation pénale de Tahibou Ndiaye, l’oncle de Ndèye Aby Ndiongue affirme :
« Tahibou Ndiaye m’a expliqué que le Procureur lui a dit de lui remettre tous ses biens de peur d’aller en prison. Qu’il lui a même menacé. Sur ce, je lui ai conseillé de donner l’intégralité son patrimoine parce que la liberté n’a pas prix. Je lui ai même dit si cela peut vous éviter de passer une seule nuit en prison, allez y donne leur tout. N’hésitez pas ».
Pour le témoin « Tahibou a signé le procès-verbal de médiation pénale parce que le Procureur Alioune Ndao lui a fait comprendre que ça n’allait pas chez lui. Car, une de ses filles adoptives était en train de se suicider ». Auparavant, l’une des filles adoptives de l’ancien patron du Cadastre, Ndèye Rokhaya Thiam a comparu devant la barre.
Comme tous les trois autres prévenus, elle a réfuté les faits. « Je n’ai pas mon père à s’enrichir illicitement. Toutefois, j’ai deux terrains qui sont à Mermoz Sotrac et à l’Aéroport. J’ai également une voiture de marque Toyota Rav4. Mieux, j’ai deux comptes bancaires dont un à la Sgbs et un autre au Cbeao.
Dans le compte de la Sgbs a été retrouvée une somme de 10 millions de FCfa le 31 juillet 2007 ». Avant de se justifier : «Je suis commerçante et c’est grâce à mes affaires que j’exerçais avec ma tante que j’alimentais mon compte ». L’audition des témoins va poursuivre ce matin.
PAPA ALBOURY NDAO VA INTERJETER APPEL CONTRE KARIM WADE
IL RECLAME 500 MILLIONS DE FCFA POUR CITATION ABUSIVE
Face à la presse, hier, l’expert- comptable du cabinet Rma, Papa Alboury Ndao a annoncé qu’il va traduire devant la Cour d’appel de Dakar, Karim Wade pour citation abusive. Ainsi, il lui réclame 500 millions de FCfa en guise de dommages et intérêts.
Karim Wade est prévenu. Papa Alboury Ndao va interjeter appel. Il a été blanchi dans l’affaire des 47 milliards du compte de Singapour où il était poursuivi pour faux et usage de faux en écritures privées et escroquerie au jugement au préjudice de l’ancien ministre d’Etat.
Alors que ce dernier lui réclamait la somme de 47 milliards de FCfa à titre de dommages et intérêts et le retrait de sa qualité d’expert. Pour autant, le prévenu Papa Alboury Ndao avait demandé la rondelette de 500 millions de FCfa au fils de l’ancien Président de la Ré- publique pour citation abusive lors de ce procès qui s’est tenu devant la 3ème Chambre correctionnelle de Dakar.
Cependant, tout comme Karim Wade, le fondateur du cabinet Rma a aussi été débouté de sa demande. Et, hier, lors d’un point de presse, entouré de ses avocats, Mes Ndéné Ndiaye, El Hadji Diouf et Samba Ametti, Papa Alboury Ndao veut coûte que coûte que le fils d’Abdoulaye Wade répare tous les pré- judices qu’il lui a causés.
«Nous allons faire appel pour réclamer le paiement de tout le temps et les marchés qu’il a perdus. Il a aussi souffert de cette procédure. Si le juge dit que notre client n’a rien fait et déboute Karim Wade de sa demande, il aurait dû lui accorder des dommages et intérêts à Papa Alboury Ndao. C’est l’article 455 du Code de procédure pénale qui le prévoit. Donc, nous considérons que Karim Wade doit réparer ces préjudices», annonce Me Diouf. Qui ajoute :
« Il a été attaqué, insulté et malmené. Il a constitué dans l’affaire Karim Wade une voie de contournement. Là où, Singapour protège son économie de magouille, de malfaiteurs». «Je persiste et je signe : le compte de Singapour existe » Revenant sur ce dossier, l’expert comptable Papa Alboury Ndao dira :
« Je n’ai pas peur de faire un travail conformément aux normes, de ne rien trouver et de le dire. L’expertise comptable suppose qu’on puisse diriger des travaux. On n’a pas l’obligation de résultats, mais plutôt de moyens. De plus les conclusions de l’expert ne lient pas le juge».
A l’en croire, l’indépendance, la probité et la compétence constituent la base des principes qui fondent les valeurs de leur profession assermentée. «Notre indépendance ne peut être remise en cause. Mais dans cette affaire, nous avons eu à perdre notre portefeuille clientèle.
Alors que depuis que la Commission d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Ci-Crei) m’a désigné administrateur provisoire de Dubaï port World (Dpw), la démarche de Rma est purement objective. Cela consiste à dire la véracité des faits et ce qu’on a trouvé on l’a mis dans le rapport. Donc, je ne comprends pas pourquoi des gens m’ont traduit en justice ?», soutient Papa Alboury Ndao.
Avant de poursuivre : « La Ci après avoir levée l’administration de provisoire de Dpw m’a confié une mission d’investigation. Cela a été diligenté et a conduit à la découverte du fameux compte de Singapour. Je persiste et je signe que le compte existe bel et bien.
Du coup, j’ai transmis le document de manière exclusive à qui de droit dont l’usage a aboutit à ce qu’on sait déjà». « Ils m’ont diabolisé pour… »
A propos des conseils de Karim Wade qui demandaient les relevés bancaires de ce compte pour certifier la preuve de ses allégations ainsi que la commission rogatoire internationale (Cri) envoyée depuis longtemps aux Iles vierges britannique, l’expert judiciaire répond : « Ils ne font que nous parler de relevés bancaires, je ne sais pas pourquoi je vais faire du faux. En plus, je ne peux pas imposer l’Etat d’obliger le retour de la Cri. Je pense que c’est ridicule de faire de l’altération.
Jusqu’à l’extinction du soleil, je répondrai de leurs actes. Ces gens sont animés d’une volonté manifeste de jeter le discrédit sur ma personne et sur tous les experts». Avant de continuer : «Ils ont usé de manœuvres tendant pour me diaboliser pour détourner l’opinion de la traque des délinquants financiers.
Ils sont allés jusqu’à proférer des menaces sur certains avocats, mais je n’ai pas peur d’aider la justice. Et heureusement que le droit a été dit». A noter que le collectif des avocats de Karim Wade tient une conférence de presse aujourd’hui, à 17 heures.
RÉUNION DU COMITÉ DIRECTEUR DU PDS APRÈS LA FRONDE DE FADA ET CIE : Wade face à l’équation à plusieurs inconnues
Le secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds), Me Abdoulaye Wade, a convoqué les membres du comité directeur pour ce jour à la permanence Omar Lamine Badji. Cette rencontre se tient dans un contexte tout particulier marqué par la sortie de la bande à Modou Diagne Fada et Aïda Mbodj qui a plaidé, le 1er juin dernier, pour une réforme des instances du parti. Me Wade fait ainsi face à son premier mouvement interne de protestation posant la question de l’alternance générationnelle à la tête du pds.
INTERROGATOIRE D’IDENTITE AUX CHAMBRES AFRICAINES EXTRAORDINAIRES : Habré extrait de sa cellule pour répondre au juge
Extrait de force de sa cellule du Cap Manuel pour répondre à l’interrogatoire d’identité de Gberdao Gustave Kam, président de la Cambre africaine extraordinaire d’assises, (au sein des Chambres africaines extraordinaires - Cae), Hissein Habré n’a répondu à aucune des questions qui lui ont été posées. La déclaration est de Me Ibrahima Diawara, un de ses avocats, qui s’est entretenu avec la presse hier, mercredi 3 avril, au sortir de l’audience qui n’a duré qu’une vingtaine de minutes.
PROCES TAHIBOU NDIAYE - IDENTIFICATION ET OCCUPATION ILLEGALE DES TERRAINS DE L’ETAT : Falilou Guèye reconnait être un «hors-la-loi»
Le troisième jour de l’audience du procès de Tahibou Ndiaye et co-prévenus, a enregistré hier, mercredi 3 juin, la déposition d’un témoin pas comme les autres. Devant la barre, le témoin à «décharge», Mahamadou Falilou Gueye, administrateur de société, a indiqué à la Cour qu’il identifie, viabilise et occupe illégalement les terrains de l’Etat, pour après demander une contrepartie dès que les autorités administratives réclament leurs biens. Mieux, dans sa déposition, M. Gueye a contredit Tahibou Ndiaye et sa femme, sur la manière dont il leur a cédé le terrain de 500m², sis aux Almadies
GREVE DE 48 H – SUTSAS DURCIT LE TON : Vers un 4ème plan d’actions
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) a décidé poursuivre la lutte en envisageant un quatrième plan d’actions. Le Sutsas a pris cette décision face à «l’inertie» des autorités sanitaires par rapport à son mouvement d’humeur enclenché depuis 48 heures. Seuls les urgences et les services minimums sont assurés.
BILAN D’ETAPE DE LA REFORME FONCIERE AU SENEGAL : La Commission nationale rassure les populations
Les membres de la Commission nationale de réforme foncière (CNRF) ont fait un bilan d’étape du processus de consultation en cours avec les populations sénégalaises à tous les niveaux. Pr Moustapha Sourang, président de ladite commission, et ses collaborateurs de la commission technique, face à la presse hier, mercredi 3 juin, ont tenu à rassurer les populations que la réforme n’est pas destinée à leur arracher des terres, mais plutôt à sécuriser leurs droits fonciers.
ME EL-HADJI OMAR YOUM, PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT : « Le cas Karim Wade n’a rien d’une détention arbitraire »
Le gouvernement du Sénégal a décidé de saisir le groupe de travail des Nations unies sur les droits de l’homme qui a récemment jugé arbitraire l’arrestation de l’ancien ministre d’Etat, Karim Wade pour apporter la « bonne information ». Pour Me El-Hadji Omar Youm, le porte-parole du gouvernement, l’emprisonnement du fils de l’ancien président Wade n’a rien d’une détention arbitraire.
FONDATION « SERVIR LE SENEGAL » : 100 millions de Fcfa aux régions de Louga et Matam
En tournée dans les régions de Louga et Matam, la Fondation «Servir le Sénégal» a offert 50 citernes, 2 camions-citernes, 8 moulins à mil, une ambulance et un financement de 100 millions de FCfa pour deux mutuelles.
EN VISITE OFFICIELLE EN COREE :Macky Sall accueilli à Séoul
Son Excellence Monsieur le Président Macky Sall est arrivé à Séoul ce mercredi 3 juin 2015 à 16 h, heure locale (7 heures à Dakar). Le Président Macky Sall a été accueilli par Monsieur Cho Tae-yon, Vice- Ministre des affaires étrangères coréen
MEMORANDUM DE MODOU DIAGNE FADA ET COMPAGNIE : Le Comité directeur du Pds entre en jeu aujourd’hui
Le comité directeur du Parti démocratique sénégalais (Pds) est convoqué cet après-midi, à son siège, sur la Vdn. Une rencontre décisive qui aura lieu sous la présidence du secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade. Cette réunion du comité directeur de cet aprèsmidi, selon des sources, devrait se pencher sur le mémorandum déposé par le président du Groupe parlementaire, « Liberté et démocratie », Modou Diagne Fada.
AUDIENCE D’IDENTIFICATION : Hissène Habré opte pour le silence
L’ancien président tchadien, Hissène Habré, qui s’est présenté hier matin à son audience d’identification, a été contraint par les éléments pénitentiaires à se rendre à la salle d’audience. Une méthode pour le moins radicale.
PROCES DE L’EX-DIRECTEUR DU CADASTRE : Fallou Guèye contredit Tahibou Ndiaye et son épouse
Fallou Guèye a pris hier le contre-pied de Ndèye Aby Diongue et son époux Tahibou Ndiaye, concernant le terrain qu’il aurait offert à sa nièce aux Almadies. Contrairement à ces derniers, le donateur de la famille Ndiaye a déclaré avoir lui-même proposé le terrain d’abord à l’ancien directeur du Cadastre et ensuite à son épouse
MAGAL DE DAROU MOUHTY : L’oeuvre de Borom Darou toujours Actuelle
Les rideaux sont tombés hier sur la 71ème édition du Magal de Darou Mouhty. Le dernier acte qui a bouclé les festivités marquant la commémoration des retrouvailles entre Khadim Rassoul et son frère et assistant Mame Thierno Birahim Mbacké s’est déroulé avec la traditionnelle cérémonie officielle tenue un peu avant midi.
TRAFIC DE PIERRES PRÉCIEUSES : La DIC fait tomber un réseau de bijoutiers
C’ est un sale temps sous nos cieux pour les faussaires et autres gros trafiquants ayant choisi Dakar comme plate-forme opérationnelle. Après la grosse prise de la gendarmerie sur les faux billets de banque, c'est la police nationale qui s'est illustrée ce mercredi par une opération couronnée de succès au bout de laquelle des bijoux d'une valeur non encore estimée mais “importante” ont été saisis au quartier Gueule Tapée de Dakar. Des bijoux dont la matière première, à l’image de l’ivoire, est interdite à la vente parce que provenant d’espèces protégées. C'est la Division des investigations criminelles (DIC) de la police nationale sénégalaise qui a frappé ce grand coup à la suite d'une opération mijotée au ministère de l'Environnement sur des tuyaux filés par des organisations internationales. Il s'est agi au début de l'opération de faire la chasse à des réseaux de trafiquants et de receleurs de produits de luxe issus de l'abattage d'espèces protégées par la convention CITES sur les espèces protégées. C'est ainsi que le ministère de l'Environnement a fait entrer en scène les enquêteurs de la DIC qui ont fait mieux que la tâche qui leur a été assignée au début de l'opération Lors de la descente de mercredi à la Gueule-Tapée, des quantités remarquables de pierres précieuses ont ainsi été saisies, emportant avec eux trois frères du célèbre bijoutier Yoro Lam. Au total, huit (8) personnes ont été arrêtées. Il est question pour les enquêteurs de faire la lumière sur leur supposée ou réelle participation à ce trafic à plusieurs tentacules et à la dimension régionale.
Une affaire à suivre !
PDS
La réunion du comité directeur du Pds qu’on annonçait comme enveloppée d’un gros nuage n’aura pas lieu finalement ce jeudi. La rencontre a été reportée jusqu’au mardi prochain. Entretemps, les “frères” de Me Abdoulaye Wade, secrétaire général, vont travailler à arrondir les angles. En effet, il nous revient que le père spirituel va rencontrer ses fils vendredi. Une rencontre à laquelle devraient prendre part tous les initiateurs de la “fronde”. Il s’agit en fait de cadres libéraux comme Modou Diagne Fada, Mamadou Lamine Keïta, Aïda Mbodj, Habib Sy, Abdou Khafor Touré, Abdoulaye Seydou Sow… qui ont organisé un meeting presse pour dénoncer la décision de Wade qui, sans congrès, s’est auto-désigné secrétaire général du parti. Les fils rebelles demandent à leur père de prendre sa chaise pliante et de laisser aux jeunes la place. Ils ont également exigé le renouvellement des instances, avec une purge des anciens sans activité afin de faire la promotion des plus jeunes sur
le terrain.
THIONE SECK
L’étau se resserre autour de Thione Seck. On en sait en tout cas un peu plus sur les conditions de son arrestation. Il nous revient de sources sûres que c’est suite à une filature de 45 jours que les hommes du Commandant Diack de la Brigade de recherche de la gendarmerie de Colobane ont décidé de passer à l’action ce mercredi 27 mai 2015. Selon les enquêteurs, c’est ce jour même que le Malien Alaye Djitèye devait procéder au lavage des faux billets. Si les gendarmes ont eu de si précises informations sur les agissements des suspects, cela est dû au fait que certains d’entre eux, en civil et sous les habits d’un “taximan”, ont eu à transporter à deux reprises le Malien à sa sortie de chez Ballago.
THIONE SECK (SUITE)
Restons sur cette affaire Thione Seck pour signaler que d’après les hommes en bleue, la trentaine de millions de Fcfa en bons billets trouvés chez le leader du Raam Daan devaient servir à payer le Malien Djitèye, spécialiste dans le lavage des faux billets de banque. Par contre, il nous revient toujours de sources proches de l’enquête que l’argent trouvé dans la chambre de Kiné Diouf (entre 5 et 9 millions de Fcfa) appartiendrait à la femme de Ballago et à sa fille Moumy. Thione Seck et son présumé complice Alaye Djitèye ont été arrêtés avec une importante quantité de faux billets de banque le 27 mai dernier. C’est ainsi qu’ils ont été inculpés avant-hier mardi et placés sous mandat de dépôt par le juge Samba Sall du 2ème cabinet d’instruction. Lequel a suivi le réquisitoire introductif du Procureur de la République. Aux dires des avocats de l’artiste chanteur, l'entrevue avec le magistrat instructeur a été une occasion pour leur client de réfuter les accusations portées à son encontre, avant de se constituer partie civile.
PAPE ALBOURY NDAO
Pape Alboury Ndao n’est pas du tout content de l’Ordre national des experts-comptables et des comptables agréés (ONECCA). Le patron du cabinet RMA est attaqué de tout bord et traîné en justice par Karim Wade à cause de son rapport sur le compte de Singapour. Mais, si l’on se fie à ses propos, il n’a pas bénéficié du soutien de ses pairs et ne comprend pas non plus leur manque de solidarité à son égard. “Je n’ai pas d’explication mais je pense qu’une corporation animée par une volonté de solidarité devait avoir une autre attitude que celleci”, a fustigé Pape Aboury Ndao.
ME EL HADJ DIOUF
En marge du point de presse sur l’affaire Pape Alboury Ndao et les 47 milliards de Singapour, Me El Hadj Diouf s’est prononcé sur le débat suscité par le groupe consultatif des nations qui exige la libération de Karim Wade. Le tonitruant avocat qui fait partie des conseils de l’Etat, fidèle à luimême, n’a pas mâché ses mots à l’endroit de ceux qui jugent “arbitraire” l’emprisonnement du fils de l’ex-président Wade. “Un groupe de travail, qu’est-ce qu’il vaut devant une justice ?” s’est interrogé Me Diouf avant d’ajouter : “Qui nous dit que ce n’est pas un groupe formé peut-être de mécaniciens, de marchands ambulants ?” Soulignant que le groupe consultatif ne fait même pas partie des instances des Nations unies, l’avocat de poursuivre pour s’en désoler : “Ce groupe n’a tenu compte que des observations des avocats de Karim.” A ses yeux, “c’est un conte et l’on veut prendre le Sénégal pour une République bananière”. “On ne sait même pas s’ils ont été corrompus”, a conclu l’avocat.
AIDA NDIONGUE
Giflé par Aïda Ndiongue lors de leur confrontation dans l’enquête sur les produits phytosanitaires, Khalifatoulaye Coulibaly va maintenant “se consoler” avec la somme de 1 million de francs CFA. La Cour d’appel de Dakar qui a rendu son verdict hier, a infirmé le jugement rendu en première instance. Le juge correctionnel avait en effet reconnu Aïda Ndiongue coupable de violences et de voies de faits. Pour la sanction, le juge avait infligé à l’exsénatrice libérale une amende de 20 000 francs en sus des dommages et intérêts d’un montant de 30 000 francs. Jugeant modique le montant des dommages et intérêts qui lui étaient alloués, Khalifatoulaye avait fait appel et réclamait 20 millions de francs CFA.
PROCÈS HABRÉ
Hissein Habré ne veut pas déroger à sa ligne de défense. Extrait hier de la prison du Cap Manuel aux fins de comparution devant le Président de la Chambre Africaine Extraordinaire d’Assises, Gberdao Gustave KAM, pour son interrogation préalable en application de l’article 244 du Code de procédure pénale sénégalais, l’ex-dirigeant tchadien n’a pas ouvert la bouche. Selon ses avocats, il a été amené de force au siège de la Crei. Ce que les Chambres africaines réfutent, dans un communiqué parvenu à EnQuête. En présence de ses avocats, il a gardé le silence durant toute la séance, choisissant de ne répondre à aucune question. Il faut cependant préciser qu’il n’a pas été contraint à comparaître. L’ordre d’extraction délivré par le Parquet a été exécuté par les éléments de l’administration pénitentiaire sans heurts ni violences.
JOURNÉES ÉCONOMIQUES
Après le nord, le sud et le centre du Sénégal, la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) se rend aujourd’hui à l’ouest du pays notamment dans la région de Thiès. Prévues les 4, 5 et 6 juin avec pour thème : “Thiès, un pôle d’équilibre en devenir”, ces journées économiques ont pour objectif de permettre à Thiès d’absorber plus d’investissements et d’atténuer les disparités entre Dakar et le reste du pays, à en croire le patron de la Cnes qui était avant-hier face à la presse. La question du foncier sera aussi au menu des discussions durant cet évènement, car “il ne faut pas que Thiès subisse le même sort que Dakar qui a épuisé toutes ses réserves foncières”, a soutenu Mor Talla Kane. Pour cette quatrième édition, les zones concernées sont l’axe Thiès-Dakar, avec la participation des zones limitrophes de Fatick, Louga et Diourbel. Si chacune des éditions ont accueilli plus de 2 000 participants, cette année, 1 000 participants sont attendus durant ces journées économiques de l’ouest.
MALGRE SA RELAXE FACE A KARIM WADE : Alboury Ndao interjette appel
Face à la presse, hier, l’expert- comptable du cabinet Rma, Papa Alboury Ndao a annoncé qu’il va traduire devant la Cour d’appel de Dakar, Karim Wade pour citation abusive. Ainsi, il lui réclame 500 millions de FCfa en guise de dommages et intérêts.
ACTUALITE JUDICIAIRE : «Habré comme un bébé»
Après avoir exprimé son refus catégorique de se présenter devant la Cour d’assises des chambres africaines extraordinaires, l’ancien président du Tchad, Hissène Habrè, a été extrait de force de sa cellule de la prison du Cap Manuel. Ne voulant pas marcher pour regagner la voiture qui devait l’acheminer devant ladite juridiction, Habré a été porté comme un nouveau-né par les gardes pénitentiaires affectés à son escorte.
«DJEK THI SAMA LAAL », «YAPP LEU », « NEKHA TEYEE », « THIEB BOU SEEW», « BOUMA DOON JEANS » : Ces compliments qui frisent le harcèlement sexuel
L’harcèlement verbal à connotation sexuelle, une violence verbale à l’endroit des jeunes filles. Une façon très cruelle d’approcher les filles dans les rues de la capitale dakaroise. Cette cruauté regorge une certaine bestialité dans la pratique. Les filles vivent désormais sous la hantise de cette forme d’approche utilisée par des hommes vulgaires qui sillonnent les rues. Ils se disent être dans une logique d’apprécier l’élégance d’une femme. Malheureusement, les filles qualifiant le phénomène de moins sérieux, le considèrent ainsi comme de l’harcèlement à connotation sexuelle.
COMMENT LES ÉLÈVES DE SICAP MBAO ONT PÉRI EN MER : Abdoulaye et Cheikh amis jusqu’à la mort
Les choses précisent sur les véritables circonstances de la mort tragique des élèves en classe de 4ème au Cem de la commune de Diamaguene Sicap Mbao. Grand-Place a effectué, hier, un tour aux domiciles respectifs des deux défunts et accroché quelques uns de ses camarades de classe pour en savoir davantage.
LEERAL ASKANWI : «Les Ong occidentales ordonnent, Dakar exécute, les recommandations de l’Onu foulées aux pieds»
Ce qui se passe maintenant devant les juridictions est aussi extraordinaire que cette chambre qui doit juger, l’ancien président du Tchad, Hissène Habré.