Le mouvement Conscience citoyenne "Guëm sa Bopp" a organisé ce samedi une conférence publique sur l'engagement et la place des jeunes dans le Plan Sénégal Emergent. Maodo Malick Mbaye en a profité pour donner sa position par rapport à la réduction du mandat présidentiel.
Maodo Malick Mbaye est catégorique : "Nous estimons que la parole d'un individu a une valeur, à plus forte raison celle d'un chef d'Etat. Le Président Macky Sall ne peut pas se payer le luxe de se dédire. C'est inimaginable, inacceptable, inélégant, impensable de sa part. Il ne le pense même pas."
Le président du mouvement Conscience citoyenne "Geum sa Bopp" de souligner que le "wax waxeet" et la supposition réelle ou artificielle d'une dévolution monarchique ont retenti lourdement à la présidentielle de 2012, dans les urnes, contre le Président Abdoulaye Wade.
"Nous n'avons pas envie de voir le Président Sall dans cette position-là. Parce qu'il ne le mérite pas." Aussi demande-t-il à ses camarades de la mouvance présidentielle de laisser le président de la République trouver les moyens de respecter son engagement. "Notre position est sans équivoque, et nous demandons à nos amis de la mouvance présidentielle, en général, d'organiser le discours médiatique pour éviter de polluer l'atmosphère. Parce qu'une suspicion inutile se crée entre le président de la République et le peuple."
Il ajoute : "Si on estime que les moyens juridiques ne le lui permettent pas, ce sera un autre débat. Mais d'ores et déjà, on ne peut pas lui dire que la réduction du mandat est injustifiable. Je crois qu'aujourd'hui, on n'est pas à un niveau d'apprécier ou non la réduction du mandat. Nous sommes en phase avec lui, c'est un homme d'honneur, et depuis qu'il est arrivée au pouvoir, la première valeur à laquelle il s'est accommodé, c'est le respect de la parole donnée", fera-t-il savoir.
Le directeur général de la maison de l'outil de saluer la traque des biens supposés mal acquis, quant à la préservation des deniers publics. Toutefois, il soutient : "Je suis de ceux qui pensent que l'opération, telle que lancée depuis trois ans, ne nous a pas profité en termes de visibilité. C'est la raison pour laquelle je pense qu'il faut trouver un moyen d'évaluer d'abord, puis de tout réorganiser. Macky Sall souffre énormément d'un manque de visibilité de ses actions", a-t-il martelé.
Le dauphin de Gris Bordeaux n’a pas réussi à vaincre Lac de Guiers 2. Papa Sow a perdu sur un plaquage et a vu son ambition d’intégrer le cercle des ténors sérieusement entamée.
Ce dimanche 12 avril, le promoteur Gaston Mbengue a enfin organisé le choc entre Papa Sow et Lac de Guiers 2. Le combat a démarré à 20h30, après une cérémonie de présentation du drapeau devant le parrain Abdoulaye Makhtar Diop et le ministre des Sports, Matar Bâ. Le combat a démarré par un balancement de bras. Papa Sow se déplace avant de rester sur sa position.
Son adversaire garde sa position.
Le poulain de Gris Bordeaux effectue un round d’observation. Il fait ensuite une demi-flexion avant d’enchaîner une frappe. Il se déplace latéralement pour mieux aspirer Lac de Guiers 2. Le chef de file de l’écurie Walo ferme ses gardes avant que l’enfant des Parcelles Assainies n’opte pour la bagarre. L’arbitre Babacar Diop intervient pour ordonner aux lutteurs d’accélérer la cadence. Le choc reprend par une frappe de Papa Sow.
Le Diato riposte mais le Puma insiste sur le combat à distance. Il envoie une frappe qui n’atteint pas son adversaire. Lac de Guiers 2 en profite pour percer son flanc et exécuter un plaquage. Papa Sow, déséquilibré, tombe par terre. Le leader de Walo retrouve la victoire après son revers contre Eumeu Sène.
Après Khadim Diallo, Batika,Babacar Diallo, Tapha Guèye, Papa Sow est la 5ème victime de Lac 2 à Fass.
Résultats techniques 32ème journée
Dimanche 12 avril 2015
Stade Demba Diop
Grand combat Lac de Guiers 2 (Walo) bat Papa Sow (Fass)
Préliminaires
Akon (Lansar) bat Libass (Rock Énergie)
Laye Sopi (Bada Dione) bat Blocas (Mohamed Aly)
Gabar 2 (Guédiawaye) bat Pape Diop 2 (Lansar)
Sa Bokhal (Boy Sèye) bat Référence (Thiaroye Mbollo)
Ndiaye Lakh (Lansar) bat Lumière (Djimbory)
Djibson (Tay Shinger) bat Boy Pire (Walo)
Kharitou Diaz (Walo) bat Lion Rouge (Yonou Yokuté)
REACTIONS... REACTIONS...
SOULEYMANE DIAW, ANCIEN LUTTEUR DE WALO : «Lac 2 va montrer son vrai visage»
«Tous ceux qui soutiennent que Lac 2 ne sait pas lutter ne le connaissent pas assez. Un vrai lutteur sait abréger ses combats. C’est le cas de Lac 2. Il va montrer son vrai visage dans l’avenir et créer d’autres surprises.»
BABACAR DIOUF, COACH EN JUDO DE LAC 2 : «Il a travaillé cette technique avec 4 lutteurs»
«Je ne peux vous expliquer mais je sais que Papis (Lac 2) a des qualités énormes. Tu le mets en kimono (tenue des karatékas), il devient champion du monde. C’est mon neveu et maintenant on va travailler. Il ne peut pas avoir 1m90 et ne pas pouvoir plaquer un adversaire comme Papa Sow. Le canard bouge mais dès qu’il recule, il est obligé de s’asseoir. On a beaucoup travaillé cette technique. On l’a répétée avec quatre athlètes.»
ALY SOW, PÈRE DE PAPA SOW : «Il était trop confiant»
«Papa Sow avait un excès de confiance. Il devait savoir que Lac de Guiers 2 était venu pour lutter et pas pour se battre. Il était tellement confiant. Je l’ai dissuadé de ne pas croire qu’il va battre facilement Lac de Guiers 2.»
DJIBRIL KANDJI, COACH EN BOXE FASS : «Papa Sow était trop loin de son adversaire»
«Papa Sow était trop loin de son adversaire pour l’atteindre par un coup. Il devait se rapprocher de Lac de Guiers 2 pour pouvoir le toucher. Il a bien préparé ce combat. Malheureusement, on a perdu.»
MACKY SALL SALUE ''L'ENGAGEMENT'' DE JAMMEH DANS LES PROJETS DE LA TRANSGAMBIENNE
Nioro (Kaolack), 12 avril Le chef de l'Etat, Macky Sall, a adressé, dimanche à Nioro, dans la région de Kaolack (centre), ses remerciements à son homologue gambien Yakhya Jammeh, pour son ''implication et son engagement'' dans les projets de désenclavement des localités situées sur la transgambienne.
''Je remercie fortement mon homologue Yakhya Jammeh pour sa disponibilité et son engagement dans les politiques de désenclavement des localités situées sur le long de la transgambienne'', a-t-il déclaré.
Le président Sall procédait au lancement des travaux de réhabilitation du tronçon transcôtier Dinguiraye-Nioro-Keur Ayib, dans le cadre d'une tournée (12-14 avril) qu'il a entamée le même jour dans les régions de Kaolack, Fatick et Kaffrine.
A Passy, une commune du département de Foundiougne, le chef de l'Etat a aussi procédé au lancement des travaux de la route Keur Waly Ndiaye-Sokone.
Selon Macky Sall, ces projets d'infrastructures participent ''d'une volonté des autorités gambiennes de désenclaver ces localités, deux mois après la pause de la première pierre du pont'' sur le fleuve Gambie.
PLUS DE 2000 KM ROUTES FINANCES PAR L'UE DEPUIS 1960
Passy (Foundiougne), 12 avr (APS) - L'Union européenne a financé "près de 2100 kilomètres de routes au Sénégal", depuis 1960, a indiqué, dimanche à Passy (région de Fatick), l'ambassadeur de l'UE Joaquin Gonzalez-Ducay.
"L'Union européenne (UE) a toujours soutenu le développement des axes d'intégration régionale et des axes structurants pour l'aménagement du territoire sénégalais. Des années 60 à nos jours, l'UE a financé près de 2100 km de routes au Sénégal", a-t-il dit.
Le diplomate prenait part au lancement, par le président Macky Sall, des travaux de la route Keur Waly Ndiaye-PAssy-Sokone. Ce projet d'un coût de 10 milliards de francs CFA, a été financé "sous forme de don" par l'UE, a-t-il précisé. Les travaux vont concerner un linéaire de 25,5 km.
Outre ce tronçon, "l'UE a financé l'axe Barra Amdalaye en Gambie, dans la continuité de la route Kaolack-Karang, mais également l'axe Kaolack-Tambacounda dont l'importance apparaît majeure pour les échanges avec le Mali", a-t-il souligné Joaquin Gonzalez-Ducay.
Dans le cadre du PSE, "l'UE est décidée à accompagner le Sénégal dans la réalisation d'actions concrètes pour tenir ensemble la promesse d'un développement économique, social et durable qui bénéficient à toute la population", a assuré son ambassadeur au Sénégal.
LES SOCIÉTÉS AFRICAINES INVITÉES A RECONNAÎTRE LE LEADERSHIP FÉMININ
Dakar, 12 avr (APS) – Les sociétés africaines doivent reconnaître "le leadership de la femme qui peut et doit diriger au même titre que l'homme", a soutenu Aminata Mbengue, directrice générale de Imani Prestigious Services, organisatrice du Dakar W’eaders Awards.
Cette initiative vise à honorer et récompenser chaque année, dans tous les pays de l’UEMOA, les femmes leaders incarnant des valeurs jugées essentielles dans leur société et qui ont "accompli des exploits durant l'année écoulée".
"Le travail d'un bon leader est plus une question de cerveau que de muscles", a soutenu Aminata Mbengue, samedi soir à Dakar, au cours du lancement de la première édition du Dakar W’eaders Awards.
Selon sa promotrice, Women Leaders ou W’eaders fait référence à des femmes souvent "inconnues du grand public, chefs d'entreprise, dirigeantes, professeures, entrepreneures, artistes ou créatrices, qui ont directement ou indirectement influencé la vie de leurs compatriotes à travers leur engagement, leur talent, leur performance et leur créativité''.
Si l'on en croit la DG d’Imani Prestigious Services, "le leadership englobe un nombre important de valeurs et qualités reconnues à toutes personnes qui voudrait diriger, gouverner et mener les autres vers des objectifs spécifiques pour l'épanouissement de tous''.
"Les femmes ont des atouts dont elles ne se rendent pas souvent compte", a-t-elle fait observer, affirmant qu'elles sont responsables de l'économie familiale et parviennent plus facilement à pourvoir aux besoins de leurs familles en période de crise.
"Nous [les femmes] avons une place prépondérante dans la mise en œuvre des politiques publiques et privées, ceci dans le domaine du suivi, de l'évaluation et de la gestion de nos intérêts axée sur le résultat" a déclaré Aminata Mbengue.
Elle a annoncé que la seconde édition des W’eaders Awards se tiendra l’année prochaine en Côte d’ivoire, avant d'appeler à un meilleur partage des enjeux du leadership, de l'égalité des chances pour une meilleure intégration du genre dans les actions complémentaires quotidiennes des femmes.
Pour cette première édition, 7 femmes ont été distinguées dans différentes catégories, 'W'eaders chef d'entreprise", "W'eaders entrepreneuriat", "W'eaders performance managériale", "W'eaders engagement citoyen'', "W'eaders d'exploit", "W'eaders espoir" et "W'eaders de cœur".
Ont été respectivement distinguées, Mariane Bathily (EXP-Sénégal), Mame Khary Guèye (Bioessence), Seynabou Seck Diawara (Sedima Group), Soukeyna Ndiaye Ba (Fondation INAFI International), Yousra Mokader (Arezki Group), Béatrice Sagna (étudiante au CESAG) et Bousso Ndiaye (Solidarité active).
LES QUOTIDIENS TRAITENT EN PRIORITE LA "TOURNEE ECONOMIQUE" DU PRESIDENT SALL
Dakar, 13 avr (APS) - Les quotidiens de ce lundi ont traité en priorité la "tournée économique" (12-15) du président Macky Sall dans les régions de Fatick, Kaffrine et Kaolack (centre).
Dimanche, à Nioro (région de Kaolack), le chef de l'Etat a encore commenté sa promesse faite aux électeurs en 2012 d'exercer un mandat de cinq ans au lieu des sept ans prévus par la Constitution.
"Jeux troubles autour du mandat de Macky", titre L'Observateur sur sa une, en expliquant que le débat est "toujours" articulé autour des "voies" à emprunter pour réduire à cinq ans ou maintenir à sept ans le mandat du président Sall.
Dans ce journal, Moussa Sarr, le porte-parole de la LD, un parti membre de la majorité présidentielle, se prononce pour l'organisation d'un référendum sur la durée du mandat en cours. "Je pense que la démocratie n'a pas de prix", soutient-il, en ajoutant que "le poids économique du référendum ne doit pas être un obstacle à son organisation".
"Un référendum, quel référendum ? Celui pour demander d'arrêter à cinq ans le mandat en cours de sept ans du président Macky Sall ou celui pour changer la durée du mandat présidentiel dans la Constitution ?" se demande Sud Quotidien.
"Arrêtez", a lancé le président Sall aux responsables de son parti, qui font des commentaires sur la durée de son mandat, rapportent Le Témoin et d'autres journaux.
Cet appel fait écrire au Populaire, à L'As et au Témoin qu'il s'agit de "la fin de la récréation", ou "la fin de la cacophonie", selon l'expression du journal Le Quotidien.
Sud Quotidien voit du "clair-obscur" dans les propos tenus par Macky Sall à Nioro, à la lumière de deux phrases vraisemblablement contradictoires : "La réduction du mandat ne dépend plus du président de la République (Le Populaire)/Je ne reviendrai pas sur ma parole (Le Quotidien)."
Le Soleil s'appesantit sur l'aspect économique de la visite du président de la République dans le centre du pays. "Macky Sall lance les travaux de réhabilitation de deux routes", titre ce journal, en annonçant ensuite que "Kaffrine évalue ses besoins à 344 milliards de francs CFA".
"Pour se moderniser, la région de Kaffrine a besoin d'un important programme de construction d'infrastructures routières et d'équipements estimé à 344.431.664.403 francs CFA", rapporte Le Soleil, en prélude au conseil des ministres que va présider le chef de l'Etat dans la capitale de cette région, mercredi.
L'Observateur estime que Kaffrine, l'une des régions que visite le chef de l'Etat depuis dimanche, "manque quasiment de tout".
"De toutes les capitales régionales, Kaffrine est la seule qui n'a pas de centre de santé", signale ce journal. Il énumère "une kyrielle de doléances" à soumettre au président Sall par les populations de cette région.
D'autres sujets font la une des quotidiens Enquête et Walfadjri. Le premier parle de "la reprise des hostilités" en Casamance (sud), annonçant que "les hommes de César Atoute Badiate ont attaqué dimanche une position militaire, à Emaï", dans la région de Ziguinchor. Un soldat a été blessé.
Walfadjri revient, avec un large dossier, sur la "radiation" de 6.265 policiers de la Fonction publique, le 13 avril 1987. Selon le journal, une "rébellion" menée par des policiers à Dakar, Kaolack et Thiès était à l'origine de cette décision des autorités sénégalaises de l'époque.
Le journal consacre un reportage aux "terribles confidences de policiers radiés" et s'entretient avec le commissaire de police Boubacar Sadio, qui trouve "anticonstitutionnelle" la "radiation" des flics.
Les policiers avaient été licenciés à la suite de manifestations durant lesquelles ils protestaient contre les lourdes peines de prison infligées à deux de leurs collègues jugés responsables de la mort d'un détenu.
LA DIGNITÉ HUMAINE BAFOUÉE
PLUS DE 8200 DÉTENUS DANS 37 PRISONS
Adama KONE (Correspondant) |
Publication 13/04/2015
Le surpeuplement des prisons au Sénégal constitue un sérieux problème pour le respect de la dignité humaine. Car, il y a plus de 8200 détenus dans les 37 prisons du pays qui sont totalement engorgées. D’où l’obligation de trouver des palliatifs pour solutionner le problème, selon le ministre de la Justice. Me Sidiki Ka annonce d’ailleurs des indemnisations pour les détenus qui seront blanchis par la justice.
TAMBA - Les Maisons d’arrêt et de correction sont pleines à craquer au Sénégal. Trouver des solutions pour les désengorger constitue un défi. Car un Etat démocratique est un Etat qui pense à tous ses enfants, là où ils sont. Les détenus sont des enfants de la République et par conséquent il faut leur donner tous leurs droits. Ils sont punis pour des gestes qu’ils ont commis et par conséquent ils paient à la société dans les lieux de privation de liberté ce geste. Mais tout le droit afférent à la dignité humaine, le logement, le bien mangé, la santé, une bibliothèque, etc, doivent être prises en compte pour le respect de la dignité humaine.
Telle est la conviction du droits-de-l’hommiste et Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, qui procédait, ce week-end, à la pose de première pierre des travaux du nouveau Palais de justice de Tambacounda, dans le cadre du programme de Modernisation de la justice sénégalaise (Mojusen). Et c’est justement pour répondre à cet objectif que la prison de Sébikotane sera construite avec des normes internationales pour respecter la dignité humaine. La réalisation de ce projet vise notamment à désengorger la prison de Rebeuss.
Autre axe majeur de la modernisation de la justice, c’est la prévision. Pour le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, les condamnés à des peines courtes de six mois seront traduits à exécuter des travaux d’intérêt général, pour ne pas remplir davantage les prisons.
Vers l’indemnisation des prisonniers blanchis par la justice
Pour Me Kaba, face à la situation actuelle des prisons, il urge de trouver des palliatifs. Car, aujourd’hui, il y a plus de 8200 détenus pour 37 prisons à travers le Sénégal. Et avec ce surpeuplement des prisons, c’est tout simplement la dignité humaine qui est bafouée
Autre révision importante dans le système judiciaire Sénégalais, c’est l’indemnisation de tout détenu acquitté ou relaxé faute de preuve ou encore ayant bénéfice du doute et ayant perdu un an, voire des années dans les liens de la détention. Pour ces cas, Me Sidiki Kaba annonce qu’il est prévu une allocation en guise d’indemnisation leur permettant de repartir sur de nouvelles bases.
LE GRAND CADRE BOUDE LA RENCONTRE ET DENONCE UNE MANIPULATION
Le Grand cadre des syndicats enseignants a boudé, samedi dernier, la rencontre initiée par les médiateurs de la crise scolaire pour sauver l’année. Ce qui n’augure rien de bon pour l’école Sénégalaise.
C’est mal parti pour d’éventuelles négociations entre les syndicats d’enseignants et le gouvernement. Même si ces derniers réfutent la thèse d’une probable année blanche pour cette année académique, leurs actes confortent bien cette thèse. Devant, en effet, se réunir ce samedi pour évaluer le protocole d’accord signé depuis février 2014, le Grand cadre des syndicats enseignants a boycotté la rencontre, suite à un changement d’horaire.
Heurtée par cette situation, cette fédération syndicale qui regroupe la quasi-totalité des syndicats d'enseignants a décidé tout bonnement de poursuivre son 5e plan d’actions, après avoir qualifié ce geste de manipulation. Mamadou Lamine Dianté explique : «Nous aimerions d’abord informer l’opinion que le Grand cadre n’a pas apprécié le format qui a été proposé. Car il y a un changement de programme. Nous avions reçu une invitation entre le Grand cadre et le gouvernement pour 10 heures. Nous en avons informé notre base, arrivés jusque-là, nous trouvons des médiateurs qui ont fait un excellent travail jusqu'à hier, donc le jour n’était pas approprié pour faire de la médiation. Parce que nous pensons que nous sommes dans la manipulation et non dans un travail sérieux. Donc, en l’absence du gouvernement, le Grand cadre a tout simplement décidé de se retirer».
Invité à clarifier ce boycott qui a surpris plus d’un, alors que le Cusems et l’Useq ont eux choisi de rester jusqu’au bout pour mener les discussions, le coordonnateur du Grand cadre de rétorquer qu’on peut «l’appeler comme on veut». «Seulement, c’est la programmation qui n’a pas été respectée. Il y a un temps pour la médiation et il y a un temps pour avoir les réponses du gouvernement. Et là, on n’a aucune nouvelle d’eux», fait-il valoir. Et face à telle situation, le Grand cadre va passer à son 5e plan d’actions. «Nous allons faire des débrayages le 15, 16 et 17 avril, suivis d’une grève générale», a ainsi annoncé M. Dianté.
Les médiateurs surpris par la décision du Grand cadre
Ce boycott de la table des négociations par le Grand cadre a fait sortir certains parmi les médiateurs de leur réserve. El Hadji Momar Samb, l’un d’eux, de dire : «Nous n’avons pas apprécié l’attitude du Grand cadre. Car notre raison d’être, c’est de faire en sorte que la crise soit dépassée et que cela permette à l’école publique de redémarrer et de permettre ainsi aux enseignants de retourner dans les classes et de continuer leurs enseignements. Il est évident que dans une situation pareille, nous allons voir comment continuer la médiation».
Poursuivant, il explique qu’«on ne peut pas lâcher une chose, parce que les raisons pour lesquelles on se mobilise seront toujours-là. Mais il va falloir reprendre un certain nombre de choses. D’ailleurs, c’est nous qui avons demandé au gouvernement un temps pour revenir aux syndicats dont on avait pris en charge la revendication et la plateforme. Le Grand cadre a été appelé par Iba Der Thiam qui leur a transmis notre demande sur la question. Donc, pour nous facilitateurs, il était ok. Pour dire que nous allons ensemble avoir un temps d’échanges et pour dire ce que nous avons reçu du gouvernement comme réponse et qu’une heure après, le gouvernement va venir».
Toujours est-il que la démarche proposée par les médiateurs a été réfutée par le Grand cadre, une fois sur le lieu de la discussion, au siège du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Dianté et compagnie ont quitté les lieux, laissant sur place le Cusems et l’Useq qui ont discuté avec les médiateurs et le gouvernement pour une sortie de crise.
«AUCUNE PRESSION POLITICIENNE, AUCUNE OFFENSIVE MEDIATIQUE, NE PERTURBERONT LE PRESIDENT»
MOR NGOM AVERTIT PAR RAPPORT A LA REDUCTION DE LA DUREE DU MANDAT DE MACKY SALL
Rien ne pourra remettre en cause le calendrier du chef de l’Etat en ce qui concerne la réduction de la durée de son mandat, à en croire Mor Ngom. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, le ministre conseiller spécial du président de la République et maire de Ndangalma dit ses vérités sur des sujets brûlants de l’actualité.
Quelle analyse faites-vous du discours à la nation du Président Macky Sall à l'occasion du 55e anniversaire de l'accession du Sénégal à la souveraineté internationale ?
Son Excellence, M. le Président de la République, a été à la hauteur de l'événement. Car, au double plan de la forme et du contenu, le discours du Président Macky Sall aura été remarquable. Ce fut un discours dense et sobre d'une vingtaine de minutes à peine et qui se situe dans la trajectoire des lignes de forces de son discours de fin d'année. Il n'a certes pas fait un bilan, néanmoins, il s'est appliqué à présenter l'état général du Sénégal qui, irréfutablement, témoigne d'avancées majeures dans tous les secteurs d'activités, et ce, en dépit des vociférations de politiciens du passé et pratiquement dépassés. Dans tous les cas, ce discours révèle tout ce que les Sénégalais de bonne foi savent, à savoir que le Sénégal va mieux qu'il n'était au soir du 25 mars 2012. Au-delà de ces éléments pertinents, ce discours a abordé un thème central relatif à la citoyenneté revisitée au prisme du civisme associé à la responsabilité tant individuelle que collective et articulé à la nécessaire prise en compte de notre trésor culturel, dont l'un des aspects majeurs, demeure la place de choix accordée aux anciens. Tout ceci pour dire, une fois de plus, l'excellence du discours servi à nos compatriotes par le Président Macky Sall, le 03 avril 2015.
Dans son adresse à la nation, le chef de l'Etat a tendu la main aux Forces vives de la nation. Quel crédit peut avoir cet appel auprès de ces Forces qu'il a quelque peu ridiculisées en refusant d'endosser les conclusions des Assises nationales dans leur globalité ?
Dans votre question, je note deux aspects. Le premier, et vous avez raison de le souligner, c'est que le Président Macky Sall a rappelé un élément clé de son modèle de gouvernance nourri par sa vision des exigences de gestion du pouvoir dans les conditions historiques actuelles du Sénégal. C'est parce qu'il est profondément attaché à la gouvernance inclusive, au partage des responsabilités avec toutes les forces politiques, économiques et sociales, soucieuses du devenir de notre pays, que le Président Sall ne cesse de témoigner au quotidien, et à travers de multiples actes, qu'il est étranger à toute forme d'ostracisme et de repliement. Cette vision se cristallise dans sa célèbre formule «La patrie avant le parti» et que valide, indiscutablement, le maintien de la coalition «Benno bokk yakaar». Le second aspect de votre question pose problème. Mais, il a le mérite de me permettre de lever quelques équivoques relatives à notre rapport aux Assises, d'une part, et de recentrer le débat sur les réformes institutionnelles, d'autre part. Notre parti s'est construit une identité propre et une ligne politique générale qui sont les fondements et les leviers sur lesquels il s'appuie, en toutes circonstances et pour toutes les questions relatives à la sphère politique, économique et sociale. Sur les grandes questions, nous avons des positions tranchées, claires, sans équivoque, et pour lesquelles, jamais nous n'avons faibli, failli ou flanché.
Soyez plus explicite, monsieur le ministre ?
Tous nos Partenaires de la défunte «Benno siggil Senegaal», que nous avons l'immense plaisir de retrouver dans «Bennoo bokk yakaar», vous diront que sur la nature du régime post-Wade, sur la fonction présidentielle, sur les institutions à créer, ou à supprimer, et sur la Constitution elle-même, nous avons, dans la constance, assumé les divergences très fortes avec nos partenaires du cadre.
Justement, nos partenaires étaient parmi les principaux animateurs des Assises nationales, et nous avons su identifier nos contradictions pour mieux les gérer, c'est-à-dire nous concentrer sur nos grandes convergences, celles portant sur les stratégies de combat et sur les grandes orientations programmatiques devant dessiner les contours du Sénégal post-Wade. Aujourd'hui, il est heureux de constater que l'entente politique stratégique perdure, que le Président Macky Sall demeure inflexible dans ce choix de gouverner avec les Forces vives du pays. Cependant, je tiens à vous rappeler une chose importante : le Président Macky Sall n'a pas été élu sur la base des conclusions des Assises. Il avait proposé à nos compatriotes sa vision, son projet de société et sa perception des modalités d'une nécessaire et radicale transformation de notre pays, à travers son Programme «Yoonu Yokkute». Mieux encore, le Président Sall s'est évertué à fusionner les éléments propres au «Yoonu Yokkute» et aux Assises, comme il apparaît clairement dans le «Plan Senegaal émergent». Vous voyez, il ne s'agit point de «ridiculiser» (ce mot et ce qu'il renferme sont hors du périmètre de perception et d'action du Président Sall) ou de «refuser», mais bien «d'associer», de «synthétiser», pour trouver et réaliser ce qu'il y a de meilleur pour les Sénégalais ! Enfin, la Commission sur les réformes institutionnelles voulue par le Président Sall a fait des propositions au Président qui appréciera. Mais, il est clair que cette Commission n'étant pas, légalement, une constituante, ne peut s'autoriser à changer de ou à créer une nouvelle Constitution. Elle avait pour vocation de proposer des modifications constitutionnelles.
Vos alliés membres de «Benno bokk yakaar» ont clairement exprimé leur souhait de voir la traque des biens mal acquis se poursuivre sans état d’âme et que personne ne soit protégée, au cas où il s'avérerait qu'elle s'est enrichie illicitement. Vous en dites quoi ?
Cette requête collective formulée aussi bien par les Assises nationales que par le «Yoonu yokkute», illustre parfaitement ce que je disais précédemment. Elle confirme et conforte ce que le Président Macky Sall rappelait avec force, à savoir qu'il ne soutiendrait aucune personne qui serait épinglée dans la traque des biens mal acquis, ou associée à la corruption et au détournement des deniers publics. Le Président s'est engagé dans la moralisation de la vie politique pour créer les conditions d'un vrai développement du Sénégal. Désormais, la reddition des comptes est entrée dans nos mœurs politiques. Et la déclaration de patrimoine, la Crei et l'Ofnac, sont là pour nous le rappeler chaque jour. Donc, des réformes importantes, tout comme celle foncière et tant d'autres à venir.
Est-ce que vous avez capitalisé l'expérience que vous avez eue au niveau du M23 pour anticiper sur certaines crises ?
Ah oui, ah oui! Vous savez, le M23 est l'association des patriotes et démocrates républicains exclusivement mobilisés pour la cause et les intérêts du Sénégal. Ce cadre est donc préoccupé par la stabilité de notre pays, la transparence et la création de conditions à même de nous permettre d'accélérer la marche de notre pays vers l'émergence. A travers de multiples actes et initiatives, le M23 joue positivement sa partition, assume sa posture de vigie garante de la vitalité de notre système démocratique et de collectif d'alerte et d'aide à la décision sur toute question concernant les intérêts fondamentaux de notre pays. Je suis à l'aise d'en parler pour avoir été au cœur de l'action et de l'organisation de ce mouvement pendant toute la période préélectorale de 2012 .
La question de la réduction ou non du mandat présidentiel se pose avec acuité. Le Président a annoncé un référendum pour mai prochain. Mais, d'ores et déjà, des franges du pôle présidentiel promettent de battre campagne pour que le non puisse triompher sur le oui. Quel est votre point de vue sur ce débat ?
Ecoutez, je ne m'autorise pas à commenter les points de vue des uns et des autres sur cette question. Ce qui m'engage, c'est ce que dit et fait le président de la République. Le Président Macky Sall organisera un référendum en 2016. Je me conformerai à son agenda, et je soutiendrai toute proposition qu'il soumettra à nos compatriotes. C'est tout de même bizarre de voir certains politiciens plus pressés que l'intéressé très éloigné des fixations électoralistes qui les animent. Aucune pression politicienne, aucune offensive médiatique, absolument rien, ne perturberont le Président Macky Sall, seul maître du calendrier référendaire et seul concerné par la réduction du mandat. Non, pour moi, la question du référendum ne se pose guère «avec acuité» comme vous dites. C'est le fait de politiciens qui ne se préoccupent pas du mandat du président de la République, mais bien du mandat de Macky Sall ! Non, ce débat n'est pas à l'ordre du jour. Ce qui intéresse le Président Macky Sall et ses collaborateurs, c'est la satisfaction des aspirations des Sénégalais, aujourd'hui, en 2015.
Les transhumants sont en train de prendre d'assaut votre parti, alors que vous aviez prôné la rupture...
Notre capacité, en tant que parti jeune et nouvellement au pouvoir, à faire face à la transhumance, est, durant ces 30 dernières années, unique dans l'histoire politique récente du Sénégal. Il ne faut pas céder aux sirènes malveillantes de politiciens de mauvaise foi qui ont théorisé ou appliqué la transhumance dans des proportions inouïes !
Si Macky Sall bénit cette transhumance tous azimuts vers les prairies marron, tel n'est pas le cas chez nombre de responsables de l'Apr. Cette aversion pour les transhumants n'est-elle pas la cause de la réactivation de la commission d'intégration ?
Jamais le Président Macky Sall n'a béni la transhumance. Je pense que nous devons nous accorder sur les mots ou concepts. Que signifie, en politique, la «transhumance» ? Il s'agit d'hommes et de femmes qui ont occupé des positions de pouvoir dans un régime renversé et qui, soit tentent de les garder ou essaient d'en acquérir encore, suite à leur adhésion au camp des vainqueurs. Non, Macky Sall ne «marchandise» pas la chose politique. Sa ligne de pensée et d'action sur cette question est très claire. Il s'inscrit dans une logique de reconstruction avec tous les fils et les filles du Sénégal, à partir d'une proposition programmatique forte. Que tous ceux qui pensent que la matérialisation du Pse est la mère des batailles, le seul centre de gravité de notre gestion du pouvoir, créent les conditions d'un vivre-ensemble politique, c'est cela qui intéresse le président de la République. Il n'est nullement question d'accorder des faveurs ou des privilèges, de protéger qui que ce soit, parent ou camarade de parti !
La Commission a été réactivée au seul motif que notre parti a été toujours attractif et disons que l'attractivité s'est accrue depuis les élections de juin 2014. De multiples mouvements associatifs, des mouvements citoyens, des groupements d'opérateurs économiques, d'acteurs de la société civile et des Forces politiques, ont été séduits et convaincus par le Président Macky Sall. Or, le profil structurel de notre parti rend difficile la prise en charge de ces nouveaux membres; alliés ou souteneurs du Président Macky Sall. La Commission gère donc cette question en attendant la mise en place du grand cadre d'alliances ou plateforme devant porter la candidature du Président à la prochaine Présidentielle.
Les authentiques de l'Apr qui sont, pour la plupart des technocrates, dépourvus de base politique réelle, n'ont-ils pas peur que les transhumants les supplantent ?
Ceux qui ont porté l'Apr sur les fonts baptismaux étaient, pour l'essentiel, issus des flancs du mouvement social et populaire, armés de convictions inébranlables et fondamentalement attachés à la haute figure du Président Macky Sall. Et puis, qu'entendez-vous par «authentiques»? Voudriez-vous nous en exclure, nous autres qui avons participé à sa conception, à sa naissance, à son développement et à sa victoire? Aujourd'hui, je suis le président de la Chambre des élus du parti, et je puis vous assurer que les trois-quarts des maires, députés et élus locaux Apr sont d'authentiques militants. Pour dire autrement, le profond niveau de leur ancrage territorial et social. Et c'est également pour minorer la présence d'un phénomène exagéré par certains à dessein et face auquel les «authentiques» - comme vous dites - n'éprouvent aucune crainte. Ce sont d'excellents et très braves camarades dont la loyauté et la bravoure ne sont plus à démontrer.
Est-ce que ce n'est pas parce qu'il a peur de perdre le pouvoir, que le Président Sall recrute à tout-va des bêtes politiques ?
Peur de perdre le pouvoir? Comment un Président qui, comme Macky Sall, peut se targuer d'avoir réussi au Sénégal ce qu'aucun Président avant lui n' en a fait 03 ans d'exercice du pouvoir, peut-il avoir peur ? Le Président Macky Sall fédère les Sénégalais autour d'une perspective qui dépasse les horizons et la temporalité de mandats présidentiels. Il sait qu'il sera jugé sur son bilan et l'offre politique, sociale et économique qu'il propose aux Sénégalais. Dès lors, comprenant que le juge électoral suprême est le peuple sénégalais, il s'applique à satisfaire ses aspirations autant que faire se peut. Non, ce ne sont pas les constructions médiatiques, les prétentions, les compromissions occultes et les agrégats de personnalités ou forces politiques, qui feront la décision. Conquérir le peuple, en montrant qu'on est à la hauteur de la plus haute des charges républicaines, est l'enjeu. Et s'il en est ainsi, la peur a décidé de s'éloigner de Macky Sall.
«MACKY SALL EST DERRIERE LE DEBAT SUR LA FAISABILITE DU RESPECT DE SON ENGAGEMENT»
Le député de «Rewmi», Thierno Bocoum, est convaincu que c’est le Président Sall qui est derrière les sorties des responsables de son parti sur le mandat présidentiel.
Dans une tribune intitulée «Réduction du mandat du Président : Les confusions et contrevérités des partisans du Wax waxeet», il indique : «Contrairement à l'attitude de remise à l'ordre qu'il a toujours eue face aux dérives de certains membres de son parti, le Président Macky Sall a, cette fois-ci, trop laissé faire. Cette nouvelle approche qui met à contribution ses proches collaborateurs renseigne sur une stratégie que le temps ne tardera certainement pas de révéler. Tout porte à croire que le Président Macky Sall est derrière le débat sur la faisabilité du respect de son engagement».
M. Bocoum en veut pour preuve : «Il se pose encore des questions sur cette faisabilité, malgré son autre engagement de faire un référendum en 2016. En atteste sa dernière sortie à Nioro».
«Eu égard aux argumentaires développés ça et là par les partisans du ‘Wax waxeet’, et dont le but est de semer le doute dans la tête des Sénégalais», il sied, selon lui, d'apporter des précisions.
«Ils disent que le Président a juré de respecter et de faire respecter la Constitution. Par conséquent, il ne peut la toucher pour réduire son mandat de 7 à 5 ans. Le Président Macky Sall a touché au moins à deux reprises à la Constitution depuis son accession au pouvoir. Cela a été possible, parce que la Constitution prévoit sa propre révision en son article 103. Par conséquent, une révision constitutionnelle visant la réduction de la durée du mandat du président de la République est bien prévue par la même Constitution», soutient Thierno Bocoum.
Par rapport à l’argument selon lequel «le référendum est coûteux», le député déclare : «C'est le Président qui a décidé d'aller au référendum. Il pouvait passer par la voie parlementaire. Cela n'aurait presque rien coûté à l'Etat».
M. Bocoum précise que «l'interprétation de l'article 27 de la Constitution qui aboutit à l'exigence de passer par la voie référendaire était valable dans sa formulation de 2001. La disposition de 2001 a été modifiée en 2008 par la loi constitutionnelle n° 2008-66 du 21 octobre 2008».
Le «rewmiste» balaie également l’argumentaire consistant à dire «le Président ne peut démissionner qu'en cas d'incapacité». «La démission est constatée par le Conseil constitutionnel qui doit être saisi par le président de la République. Le Président peut donc décider de démissionner, quand il veut, sans souffrir d'aucune incapacité».
Aux partisans du «Wax waxeet» qui disent que «la loi ne peut pas rétroagir», M. Bocoum leur rétorque : «Le principe de la non-rétroactivité des lois comporte des limites parmi lesquelles, et en l'espèce, les lois expressément rétroactives».
En définitive, souligne-t-il : «Le Président dispose d'au moins trois possibilités pour respecter son engagement. Il peut passer par la voie parlementaire, par la voie référendaire ou tout simplement démissionner. La balle est dans son camp».