AFP - L'annonce du décès dimanche de l'ancien leader de l'opposition gabonaise, André Mba Obame, a suscité la colère de ses partisans à Libreville, qui ont incendié des voitures et des bâtiments dont celui de l'ambassade du Bénin, selon des témoignages concordants.
La mort d'André Mba Obame, à l'âge de 57 ans, a été annoncée par sa formation, l'Union nationale (UN), le principal parti d'opposition.
L'UN a appris "avec une profonde affliction le décès de Mr André Mba Obame, secrétaire exécutif du parti survenu ce dimanche 12 Avril 2015 à 12 heures à Yaoundé au Cameroun", a annoncé dans un communiqué le président de l'UN, Zacharie Myboto, sans préciser les circonstances du décès.
"C'est une immense perte pour l'Union Nationale, l'opposition gabonaise et pour notre pays le Gabon. Les compagnons de lutte du Parti s'inclinent devant la mémoire de ce patriote émérite qui n'a jamais ménagé aucun effort pour le combat de la libération du Gabon du système dynastique actuel", a-t-il ajouté.
A l'annonce de sa mort, des heurts ont éclaté dans différents quartiers de la capitale, où des manifestants ont laissé éclater leur colère avant d'être dispersés par un important dispositif policier.
Ils accusent le pouvoir d'avoir "jeté des sorts" à l'opposant, qui seraient à l'origine de ses problèmes de santé.
Près du siège de l'UN, les opposants ont érigé des barricades et incendié plusieurs voitures, a constaté une journaliste de l'AFP.
Selon les témoignages d'habitants et de syndicalistes, ils ont également mis le feu à l'ambassade du Bénin, dont le bâtiment était en flamme aux environs de 20H30 locales (19H30 GMT) dans le quartier Ancienne Sobraga.
L'opposition est très critique à l'égard du directeur de cabinet de la présidence, Maixent Accrombessi, d'origine béninoise et naturalisé gabonais.
Une forte pluie, ainsi qu'un important dispositif de sécurité, ont contribué à disperser les manifestants en milieu de soirée.
Ancien baron du régime passé dans l'opposition - il a notamment été ministre de l'Intérieur - M. Mba Obame, dit AMO, avait contesté la victoire à la présidentielle d'Ali Bongo, le fils de l'ancien président Omar Bongo décédé en 2009, et s'était proclamé président de la République en 2011. L'UN avait alors été dissous, et n'a été réhabilité que le 4 février 2015.
Figure charismatique de l'opposition, André Mba Obame n'était presque plus apparu en public depuis trois ans en raison de lourds problèmes de santé.
Sa dernière apparition remontait à juin 2013. Affaibli et fatigué, l'opposant arrivé en boitillant avec des béquilles, avait participé à une messe à la cathédrale Sainte-Marie de Libreville, devant près de 3. 000 sympathisants.
L'origine de ses problèmes de santé demeurait floue. "J'ai été à plusieurs reprises dans un état de coma avec une paralysie presque totale et des difficultés d'élocution. Ça ressemble à un AVC (accident vasculaire cérébral) mais il n'y pas de traces d'AVC au niveau du cerveau", avait déclaré AMO dans une interview à l'AFP en janvier 2013. Il avait alors assuré avoir "été l'objet d'attaques mystiques répétées".
Depuis lors, il séjournait à l'étranger pour des soins. Selon ses proches, il s'était rendu au Niger et en Tunisie.
LE DÉLIT DE PRESSE EN QUESTION
Affaire opposant Wade à Dansokho - Contestant la condamnation par défaut de ses journalistes, reconnus coupables de complicité, le Groupe Avenir communication, éditeur du journal "Le Quotidien", fait opposition au verdict du tribunal
IBRAHIMA FALL DE SENEPLUS |
Publication 12/04/2015
Le tribunal correctionnel de Dakar, qui a condamné le ministre d’État Amath Dansokho pour diffamation au préjudice de l’ancien Président Abdoulaye Wade, pourrait être amené à revoir sa copie. Le journal Le Quotidien dont le directeur de publication et le correspondant à Vélingara ont été également condamnés dans cette affaire, en tant que complices, ayant décidé de faire opposition au verdict.
Entre l’ancien Président Abdoulaye Wade et Amath Dansokho, l’on se dirige vers les prolongations. Le tribunal correctionnel de Dakar qui, le 2 avril, a condamné le second à trois mois avec sursis et 10 millions de francs Cfa d’amende, pourrait rejuger l’affaire. Le Groupe Avenir communication, éditeur du journal Le Quotidien ayant décidé de faire opposition à la décision. Ce, pour contester la condamnation par défaut du directeur de publication du titre, Mouhamed Guèye (six mois avec sursis), et de son correspondant à Vélingara, Abdoulaye Camara (trois mois avec sursis).
"On va faire opposition au jugement. Ce qui rend le verdict non avenu", informe Me Mbaye Dieng, avocat du Groupe Avenir communication contacté par www.SenePlus.Com. Du coup, Amath Dansokho et Abdoulaye Wade ainsi que les journalistes mis en cause devraient se retrouver devant le tribunal pour un nouveau procès.
Mais en toile de fond du face-à-face entre l’ancien Président et le ministre d’État, cette affaire pose la question du délit de presse au Sénégal. Lequel, avise Bouna Manel Fall, expert en droit des médias, "n’est pas constitué sans publicité, c’est-à-dire sans diffusion des propos incriminés par un organe de presse".
Ce principe constitue une anomalie de l’avis d’acteurs des médias sénégalais contactés par SenePlus. "Ce qui me surprend, c’est d’être condamné par défaut à une peine plus lourde que celle du principal prévenu (Amath Dansokho, qui a pris trois mois avec sursis et 10 millions de francs Cfa). La loi sur le presse est mal faite", s’insurge Mouhamed Guèye, le directeur de publication du Quotidien.
"On s’attaque au métier de journalisme, fulmine Madiambal Diagne, l’administrateur du Groupe Avenir communication. Si on ne peut plus relayer les propos des hommes publics, il y a problème. La presse doit s’organiser pour mener le combat."
Le secrétaire général du Synpics acquiesce : Ibrahima Khaliloulah Ndiaye se dit "indigné" par la condamnation des journalistes du Quotidien. "On aurait pu leur infliger des sanctions financières, suggère-t-il. Cet épisode rend plus pertinent notre combat pour la dépénalisation des délits de presse ; il est temps d’en finir avec les peines privatives de liberté."
Le responsable syndical appelle l’État à être "dans une dynamique plus positive". Il dit : "La justice doit se prononcer sur les véritables problèmes de la presse. Elle doit jouer son rôle dans le combat contre les licenciements abusifs de journalistes, l’absence de contrat de travail dans de nombreux organes de presse, etc."
Dansokho a été trainé devant les tribunaux par Wade pour avoir soutenu que ce dernier se déplaçait, à chacun de ses voyages à l'étranger en tant que président, avec des milliards dans la soute de son avion. Une déclaration qui lui vaut une condamnation à trois mois avec sursis et dix millions d'amende.
Le Quotidien, pour avoir relayé les propos jugés diffamatoires de Dansokho, a vu son directeur de publication, Mouhamed Guèye, et son correspondant à Vélingara, Abdoulaye Camara, condamnés respectivement à six et trois mois de prison, des peines assorties de sursis.
À l’heure où la pré-campagne en vue de la prochaine présidentielle est lancée, l’État aurait-il décidé de placer une arme de dissuasion massive au-dessus de la tête des journalistes sans qui les propos aigres-doux susceptibles de polluer l’espace public, resteraient confidentiels ?
AFP - Le dossard n°64173 accroché à sa tenue traditionnelle, Siabatou Sanneh, a pris dimanche le départ du marathon de Paris, marchant avec un bidon sur la tête.
Dossard réglementaire accroché à sa tenue traditionnelle, une Gambienne a pris dimanche le départ du marathon de Paris, pour sensibiliser l'opinion aux kilomètres parcourus en Afrique pour chercher de l'eau. Car les 42 kilomètres du marathon correspondent à la distance parcourue chaque semaine par Siabatou Sanneh pour récupérer de l'eau au puits. Sandale aux pieds, bidon sur la tête, Siabatou Sanneh porte son message sur des panonceaux: "En Afrique, les femmes parcourent chaque jour cette distance pour de l'eau potable", "aidez-nous à réduire la distance".
"Ça me prend trois heures par jour".
Cette femme longiligne, âgée de 43 ans, a accepté de quitter pour la première fois son pays et de se glisser au milieu des 54.000 coureurs, pour sensibiliser aux problèmes d'accès à l'eau dans le monde. Siabatou Sanneh, elle, doit chercher de l'eau trois fois par jour, accompagnée de ses deux filles de 10 et 4 ans. Ces dernières ont, elles aussi, l'habitude de porter de lourds bidons pour acheminer le précieux liquide, nécessaire "pour boire, pour cuisiner, pour laver les vêtements".
"Ça me prend trois heures par jour. Je me réveille, puis je réveille mes enfants pour qu'ils m'accompagnent. J'y retourne le midi et le soir. C'est très fatigant. Je parcours huit kilomètres, chaque jour, avec mon seau de 20 litres. C'est très lourd, alors souvent, les autres femmes m'aident à le mettre sur la tête", confie-t-elle au micro d'Europe 1.
"Je vais penser à mes enfants, à leur avenir".
Son seau, elle le porte aujourd'hui, vide, sur la tête. Une participation symbolique au marathon, alors que s'ouvre dimanche, en Corée du sud, le 7e forum mondial de l'eau. "Cette marche, c'est un plaisir, mais aussi un devoir. C'est pour moi le seul moyen de faire changer l'avenir des femmes de mon village, mais surtout, d'avoir de l'eau potable. Ça va être dur, mais je suis prête physiquement, je vais penser à mes enfants, pour qu'ils n'aient pas le même avenir que le mien et qu'ils puissent grandir autrement", espère Siabatou Sanneh.
Un puits de pompage bientôt installé dans son village.
Pour venir en aide aux familles, comme celle de Siabatou Sanneh, l'ONG britannique Water for Africa a lancé cette campagne de collecte de fonds, pour financer des pompes à eau dans les villages reculés de Gambie. Cette campagne est l'occasion de "montrer le contraste entre l'opulence, la beauté de Paris et la pauvreté de l'Afrique", déclare Sheryl Greentree, fondatrice de l'ONG. Siabatou Sanneh ne compte donc pas faire le meilleur temps du marathon, mais revenir au village avec l'argent nécessaire pour financer l'installation d'un puits de pompage, pour éviter à ses enfants de devoir, comme elle, parcourir 42 kilomètres par semaine, pour pouvoir boire et se laver.
Une telle infrastructure coûte 4.900 euros et peut être monté en cinq jours, assure la fondatrice dont l'ONG a déjà financé 120 projets de ce type en Gambie. Selon l'organisation, entre 200 et 300 pompes à eau seraient nécessaires dans le pays pour approvisionner les populations et pallier les 40% à 60% de puits ou systèmes de pompage qui tombent en ruine.
VIDEO
HILLARY CANDIDATE
DERNIÈRE MINUTE – PAR UNE VIDÉO YOUTUBE, ELLE ANNONCE QU'ELLE SE LANCE DANS LA COURSE POUR LA SUCCESSION DE BARACK OBAMA
(AFP) - La démocrate Hillary Clinton a officialisé dimanche dans une vidéo diffusée sur le site hillaryclinton.com sa candidature à l'investiture présidentielle de 2016, sa deuxième tentative pour devenir la première femme à diriger les Etats-Unis.
"Je suis candidate à la présidence", déclare Hillary Clinton, ancienne Première dame, sénatrice et secrétaire d'Etat, confirmant une candidature attendue depuis plusieurs mois.
A 67 ans, elle est à ce stade la seule candidate officielle aux primaires démocrates, et domine les sondages du parti.
"Les Américains de tous les jours ont besoin d'une championne. Je veux être cette championne", affirme Hillary Clinton dans sa première vidéo de campagne. "Je pars sur le terrain pour gagner votre voix".
Les primaires débuteront début 2016 dans l'Iowa et le New Hampshire. La présidentielle aura lieu en novembre 2016.
Elle a noué une alliance avec Barack Obama, son ancien adversaire de 2008 devenu son "ami", qui a estimé samedi qu'elle ferait "une excellente présidente".
Face à Hillary Clinton, de nombreux républicains se disputeront l'investiture. Deux se sont déclarés, les sénateurs du Tea Party Ted Cruz et Rand Paul, tandis que leur collègue Marco Rubio, d'origine cubaine, pourrait le faire lundi lors d'un discours à Miami.
Le mieux placé s'appelle Jeb Bush, autre héritier d'une dynastie politique américaine. L'ex-gouverneur de Floride n'a pas franchi le pas d'une candidature officielle, mais ses intentions sont limpides.
Peu avant l'annonce d'Hillary Clinton, il a diffusé sur Twitter une vidéo où il a promis des propositions "dans les prochaines semaines et prochains mois".
"Nous devons faire mieux que la politique étrangère d'Obama et Clinton, qui a affaibli les relations avec nos alliés et enhardi nos ennemis", y déclare Jeb Bush, 62 ans. Il est le frère et le fils des anciens présidents George W. Bush et George H. W. Bush.
LE PRÉSIDENT DE VISA INVITE À UNE RÉVOLUTION DES MENTALITÉS
Thiès, 12 avr (APS) - Le président du parti politique Visions alternatives pour le Sénégal (VISA), a souligné, samedi à Thiès, que le Sénégal a aujourd’hui besoin d’une '' révolution des mentalités'', avec des valeurs citoyennes, de discipline et du culte du travail, inculquées à la jeunesse, afin de réussir le Plan Sénégal émergent (PSE).
Il a indiqué que son parti VISA a décidé de participer à l’effort de construction patriotique du Sénégal à coté du président Macky Sall dans sa nouvelle dynamique tout en gardant son identité.
Selon lui, ‘' le pays a aujourd’hui besoin de la synergie des énergies positives’’.
Dethié Diouf s’exprimait lors de la clôture du premier congrès de son parti sous le thème : ‘’VISA, un nouveau visage de la politique sénégalaise", en présence des responsables et militants des différents départements du Sénégal.
Le leader du parti des ‘’citoyens’’ a également rappelé que le congrès a sorti une déclaration dans laquelle, ses camarades se sont prononcés sur les questions d’intérêt national.
Il a lancé un appel patriotique pour sauver l’éducation nationale, afin que l’avenir des élèves ne soit compromis.
Selon lui, le gouvernement doit respecter les accords signés avec le grand cadre des syndicats d’enseignants, mais aussi ces derniers doivent faire preuve d’un esprit de dépassement et don de soi pour sauver l’année scolaire.
Le congrès a aussi appelé pour une rationalisation des partis politiques pour une visibilité du champ politique, tout en condamnant ''les eternels transhumants qui retardent l’émergence du Sénégal' '.
Le président de VISA s’est aussi félicité du résultat obtenu par son parti lors des élections locales de 2014, à la suite de sa première participation aux compétitions électorales.
Port Harcourt (Nigeria), 12 avr 2015 (AFP) - Les opérations de vote ont été prolongées dimanche dans l'Etat pétrolier de Rivers, dans le sud du Nigeria, dans les bureaux où les élections locales ont été perturbées samedi, ont déclaré des responsables nigérians.
Cette mesure de prolongation concerne neuf districts, selon la responsable de la Commission électorale indépendante (Inec) pour l'Etat de Rivers, Gesila Khan. Le matériel électoral, selon elle, n'a jamais été livré samedi dans certains bureaux.
Les résultats ont dû être annulés dans d'autres bureaux, où les bulletins ont été volés, a-t-elle ajouté. Mme Khan n'a pas spécifié combien de bureaux ont été touchés, et on ignore, pour l'instant, l'impact sur les résultats des élections au niveau de l'Etat.
Les élections des gouverneurs ont eu lieu dans 29 Etats nigérians samedi, et l'ensemble des électeurs des 36 Etats se sont rendus aux urnes pour élire les représentants des assemblées locales.
Toute l'attention a été portée sur l'Etat de Rivers, d'où provient une grande partie de la production pétrolière et gazière du premier producteur d'or noir d'Afrique.
Des violences ont éclaté dans cet Etat dès l'annonce des résultats de la présidentielle, fin mars, et se sont poursuivies lors des élections locales.
Cet Etat, fief historique du Parti démocratique populaire (PDP) du président sortant Goodluck Jonathan, est le théâtre de tensions depuis que son gouverneur, Rotimi Amaechi, a claqué la porte du PDP pour rejoindre le Congrès progressiste (APC), principale formation d'opposition, dont le candidat, Muhammadu Buhari, a remporté la présidentielle.
La porte-parole de M. Amaechi, Ibim Semenitari, a accusé dimanche le PDP de tenter de voler la victoire en bourrant les urnes. Mme Semenitari a appelé l'Inec à mener une enquête sur la base des accusations de l'APC, "afin de s'assurer que la voix du peuple n'est pas passée sous silence".
Les forces de l'ordre ont été déployées en grand nombre dimanche, à nouveau, dans les rues de Port-Harcourt, la capitale de l'Etat de Rivers, en prévision de débordements à l'annonce des résultats.
M. Jonathan a remporté 95% des voix dans cet Etat lors de la présidentielle, un résultat déjà largement contesté par l'opposition.
UN AN APRÈS LE DRAME, LES RESCAPÉES DE CHIBOK RÉAPPRENNENT À RÊVER
Lagos, 12 avr 2015 (AFP) - Le quotidien de Deborah ressemble à celui des étudiantes des séries télévisées américaines: Après une journée de cours, sur un campus flambant neuf, elle fait du basket, du volley ou de l'aérobic.
Le week-end, elle aime nager et se détendre. Une vie à mille lieues de celle qu'elle menait il y a tout juste un an dans la ville de Chibok, dans le nord-est du Nigeria.
Le 14 avril 2014 au soir, Deborah tentait de trouver le sommeil dans le dortoir de son lycée pour filles à la veille d'un examen important, quand les islamistes de Boko Haram sont arrivés. Au total, 276 lycéennes ont été enlevées à Chibok ce soir-là.
Un kidnapping massif qui a provoqué une vague d'indignation à travers le monde. Deborah fait partie des 57 jeunes filles qui ont réussi à fuir dans les heures qui ont suivi le rapt.
Mais pour les 219 autres otages et leur famille, le calvaire n'a jamais cessé depuis. Malgré les promesses à répétition des autorités nigérianes et les messages rassurants de l'armée qui soutenait avoir retrouvé la trace des otages, on est toujours sans nouvelles des lycéennes kidnappées.
Le chef du groupe islamiste Boko Haram, Abubakar Shekau, a promis de les vendre "en esclaves", avant d'assurer plus tard dans une nouvelle vidéo de propagande les avoir "mariées de force".
Selon de nombreux experts, ces deux versions sont envisageables. Et il est fort possible que les otages aient été dispersées depuis longtemps.
- "Un mal pour un bien" -
Deborah étudie désormais à l'Université Américaine du Nigeria (AUN), à Yola (nord-est), avec 20 autres rescapées de Chibok.
Cette université financée par des fonds privés, qui s'étale sur des dizaines d'hectares à la sortie de la ville, est bien plus luxueuse que la moyenne des établissements nigérians et contraste très nettement avec l'environnement dans lequel Déborah a été élevée à Chibok, une petite ville aux infrastructures en ruines.
Au restaurant de l'hôtel du campus, qui sert des pizzas et des hamburgers au bord de la piscine, des étudiants discutent avec leurs professeurs, dont certains sont des expatriés occidentaux, autour d'un soda.
"C'est un environnement magnifique" reconnaît Deborah, dans un échange de courriels avec l'AFP. Les 21 étudiantes suivent un programme qui doit leur donner accès à un cursus universitaire dès l'année prochaine.
Certaines d'entre elles disent vouloir devenir médecins ou avocates. Toutes sont conscientes du trésor que représente l'éducation --qui plus est un enseignement de qualité, comme celui de l'AUN--, dans un pays où tant d'enfants sont privés d'école.
Mais cette opportunité qui leur est offerte a un arrière-goût amer au moment du premier anniversaire du kidnapping de Chibok. Toutes savent que sans cette terrible attaque islamiste, elles n'auraient sans doute jamais pu aller à l'université.
"Quand l'insurrection a éclaté, j'étais dévastée. Mais je ne savais pas que ce serait un mal pour un bien..." confie Mary, non sans culpabilité.
- "Aider Chibok en retour" -
Les étudiantes de l'AUN espèrent bien pouvoir faire profiter leur ville natale, aujourd'hui dévastée, de leur fabuleuse expérience.
"Ca a été une aventure horrible". Mais "nous n'avons pas été détruites par cette attaque. Nous nous voyons comme des personnes qui ont été choisies pour apporter des changements positifs en retour, pas seulement à Chibok, mais aussi à notre pays et dans le monde" explique Sarah.
Le rêve de Deborah: travailler pour les Nations Unies, "pour aider ma communauté de Chibok, le Nigeria, et le reste du monde". Le président Goodluck Jonathan a été très critiqué, au Nigeria et dans le monde, pour avoir tardé à réagir au lendemain de l'attaque de Chibok.
Une action rapide aurait sans doute augmenté les chances de retrouver les 219 otages au moment où elles étaient encore réunies dans les environs.
Cette erreur politique, et son incapacité à juguler l'insurrection islamiste, qui a fait des milliers de morts dans le nord du Nigeria depuis 2009, ont probablement joué un rôle majeur dans la défaite de M. Jonathan à la présidentielle fin mars.
Le vainqueur de la présidentielle, Muhammadu Buhari, qui sera investi le 29 mai, a promis de faire de la lutte contre Boko Haram la priorité de son mandat.
Les ex-otages, elles, disent prier "tous les jours" pour que leurs camarades soient enfin retrouvées. Mais avec la perspective de leur nouveau cursus, elles ont retrouvé "l'espoir d'un jour réaliser (leurs) rêves".
Nioro, 12 avr (APS)- Le chef de l'Etat Macky Sall est arrivé dimanche vers midi à Nioro où il préside la cérémonie officielle de lancement des travaux du tronçon routier Dinguiraye-Nioro-Keur Ayib, a constaté l’APS.
Nioro est la première étape de sa tournée économique (12 -14 avril) dans la région de Kaolack. Les populations sont sorties en masse pour réserver un accueil chaleureux au président Sall depuis l’entrée de la ville de Nioro jusqu’au site abritant de la cérémonie.
Les responsables politiques des différentes localités du département ont mobilisé leurs militants pour donner à la cérémonie un cachet populaire.
Munis de pancartes, de banderoles, les militants, au son des sifflets et des tams-tams, ont réservé un accueil chaleureux à l’hôte du jour.
Plusieurs membres du gouvernement parmi lesquels, les ministres Oumar Youm (Gouvernance locale), Mary Teuw Niane (Enseignement supérieur), Pape Abdoulaye Seck (Agriculture et Équipement rural) Aminata Mbengue Ndiaye (Elevage) Serigne Mbaye Thiam (Education nationale) Abdoulaye Diouf Sarr (Tourisme et Transports aériens ) ont pris part à la cérémonie.
Les élus, les opérateurs et autorités religieuses et coutumières ont également pris part à la manifestation.
Financé à hauteur de 10, 996 milliards de francs CFA par la Banque africaine de développement (BAD) et l’Etat du Sénégal, l’entreprise chinoise sino-hydro, a été retenue pour réaliser les travaux de réhabilitation du tronçon, Dinguiraye-Nioro-Keur Ayip (Kaolack), sur une durée de 18 mois.
Au-delà, du projet de réalisation du tronçon Dinguiraye-Nioro-Keur Ayip (Kaolack), le programme prévoit la réalisation de 75 kilomètres de pistes reliées à la RN 4, mais aussi la réalisation d’infrastructures socio-économiques dans la ville.
Après l’étape de Nioro, le président de la République se rendra dans l’après-midi dans la commune de Passy (Fatick) pour y lancer les travaux d’un autre chantier routier, en l’occurrence, l’axe Keur Waly Ndiaye-Passy-Sokone (Fatick), long de 25, 5 kilomètres.
La réhabilitation de cette route est financée entièrement par l’Union européenne (UE) pour un montant de 5,4 milliards de francs CFA hors taxes. Et l’entreprise Eiffage Sénégal va réaliser les travaux en 14 mois.
LA ZONE DES NIAYES EST INCONTOURNABLE POUR UNE PRODUCTION SUFFISANTE DE PRODUITS HORTICOLES, SELON MINISTRE
Darou Khoudoss (Thies), 12 avr (APS)- Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Papa Abdoulaye Seck, a affirmé samedi que la zone des Niayes, située sur l’axe Dakar-Saint-Louis, cœur de l’horticulture au Sénégal, est incontournable pour la production suffisante de fruits et légumes, grâce à son climat et la richesse de son sol.
''Le Sénégal a enregistré une production de 85.400 tonnes de produits horticoles en 2014 et l’objectif fixé est d’atteindre 157.000 tonnes d’ici l’horizon 2017, grâce au programme remarquable mis en place pour booster l’horticulture qui occupe une place importante dans le plan Sénégal émergent (PSE)' ', a-t-il déclaré.
Papa Abdoulaye Seck s’exprimait lors d’un rassemblement des membres de l’Association nationale pour le développement de l’horticulture zone des Niayes, de Sangalkam à Rao (Saint-Louis), pour remercier le chef de l’Etat, Macky Sall, pour son soutien, son engagement et l’accompagnement aux agriculteurs, éleveurs et pêcheurs.
M. Seck a en outre souligné que la production d'oignon est passée de 90.000 tonnes en 2006 à 240.000 tonnes en 2014 et que son département attend également que la production de pomme de terre soit doublée pour cette année.
Selon lui, son département va mettre à la disposition des producteurs, des abris séchoirs pour la conservation des produits agricoles, l’installation de frigos dans toute la zone des Niayes, ainsi que la reconstitution du capital semencier pour l’horticulture, afin qu’ils produisent suffisamment et en qualité.
Il a noté que le président de la République Macky Sall a placé l’agriculture au cœur de sa vision politique, pour arriver à une indépendance économique du Sénégal et l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire.