Le président de la République va procéder, aujourd’hui, à la pose de la première pierre de l’Université du Sine-Saloum de Kaolack. Un établissement entièrement dédié à l’agriculture et aux métiers connexes. Dans cet entretien, son recteur, le Pr Amadou Tidiane Guiro, donne plus de détails.
M. le recteur, ce lundi aura lieu la pose de la première de l’Université du Sine-Saloum de Kaolack. Tout est-il fin prêt ?
Nous pouvons dire que nous sommes fin prêts puisqu’il y a une équipe technique sur place pour installer toute les infrastructures nécessaires afin d’accueillir cette cérémonie de pose de première pierre. Elle se tiendra à Sing Sing, dans la région de Kaolack.
Ce sera le lieu commun de tous les autres campus pédagogiques et sociaux, parce que c’est cette localité qui va accueillir le Rectorat. Cette université sera construite sur cinq sites. A Kaolack, outre Sing Sing, il y a Mbadakhoune où nous aurons le campus. A Kaffrine, nous avons le site de Kahi.
A Fatick, les sites concernés sont Niakhar et Diouroup. A Diourbel, l’université sera présente dans la commune Toki Gare. Enfin, nous avons la commune de Toubacouta.
Qu’est-ce qui justifie le choix de ces sites par rapport à d’autres ?
Le chef de l’Etat avait pris l’engagement, lors d’une de ses tournées à Kaolack, de créer l’Université du Sine-Saloum. Plutôt de faire une université sur un seul campus, la décision a été prise de faire une université multi-campus. C’est un choix très judicieux et très novateur. Car dans la vision de la territorialisation du président de la République, il est important de développer des pôles économiques.
La zone centre du pays, à savoir Kaolack, Fatick, Kaffrine et Diourbel, est un bassin arachidier et céréalier important. Il faut préciser que Kaolack sera la plaque tournante de cette université, parce qu’elle abritera le Rectorat. C’est une zone carrefour vu qu’elle se trouve à 60 km de Kaffrine, autant de Toubacouta et de Diourbel et à 40 km de Fatick.
Le chef de l’Etat a voulu que cette institution multi-campus soit une université thématique. Ce qui est déjà une démarche de rupture, mais également d’innovation. Nous allons former des ressources humaines de qualité sur toute la chaîne de valeur de l’agriculture.
Comment seront répartis les différents filières et services sur les sites ?
Lorsqu’on parle d’agriculture, on fait référence également à la pêche, à l’élevage et à tous les métiers connexes. L’Ussk sera donc bâtie en prenant comme cadre conceptuel la sécurité alimentaire. Nous aurons à Kaolack l’Ufr « Production végétale », l’Ufr « Nutrition et Alimentation », l’Ufr « Technologies et Procédés alimentaires » et l’Ufr « Sciences fondamentales ».
L’Ufr « Production animale » sera à Kaffrine de même que l’Ufr « Sciences sociales ». L’Ufr « Pêche aquaculture » et l’Ufr « Tourisme, Hôtellerie et Langues » seront à Fatick. Cette région abritera également le Centre des œuvres universitaires.
A Diourbel, nous aurons l’Ufr « Hydraulique, Génie rural et Energies renouvelables » et l’Ufr « Sciences économiques et de Gestion » et « Sciences juridiques ». L’Ufr « Environnement, Biodiversité et Développement durable » sera installée à Toubacouta. Au total, nous aurons 11 Ufr, dont quatre à Kaolack, trois à Fatick, deux à Diourbel et deux à Kaffrine.
Une université multi sites, c’est une démarche innovante comme vous l’avez dit. Mais, cela demande beaucoup d’investissements aussi. A combien s’élève le coût du projet ?
Le budget prévu est de l’ordre de 65 milliards de FCfa. L’Ussk, tous sites confondus, va occuper 220.000 ha de surface bâtie. Ce qui est très important. Elle est faite pour pouvoir accueillir, à terme, 30.000 étudiants. Au Sénégal, chaque année, nous avons à peu près 50.000 nouveaux bacheliers.
Dans 10 ans, sera peut-être 100.000 nouveaux bacheliers que nous aurons par an. Il est donc important de pouvoir anticiper. Ensuite, il faut pouvoir désengorger l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Le coût de la construction des infrastructures pédagogiques et administratives est de 50 milliards de FCfa. Un budget de 10 milliards de FCfa est prévu pour les résidences universitaires dont la capacité d’accueil est de 10.000 lits. Enfin, 4 milliards de FCfa seront consacrés à l’équipement et un milliard pour la logistique.
Nous allons donc investir 65 milliards de FCfa pour avoir une université de qualité qui puisse être attractive et pour les enseignants et pour les étudiants, car notre grand défi, c’est l’attractivité. Si nous voulons avoir une université à l’intérieur du pays et que les gens y aillent, il faut leur offrir d’excellentes conditions. C’est pourquoi l’Ussk sera construite selon les standards internationaux et tiendra compte des normes environnementales.
Concernant le personnel enseignant, pensez-vous pouvoir trouver assez de ressources humaines et de qualité pour prendre en charge toutes ces filières ?
On a lancé un appel à candidatures et on a reçu, au moins 200 candidatures et tous sont titulaires au moins d’un Doctorat. Maintenant, en fonction de la capacité d’accueil de départ, nous pouvons avoir un taux d’encadrement d’un enseignant pour 25 étudiants. Ce qui veut dire qu’on doit avoir un minimum de 200 enseignants au départ pour pouvoir faire notre travail correctement. Mais, tout cela fera l’objet de discussion et de négociation.
Nous avons reçu beaucoup de candidatures du Sénégal et de la diaspora, et nous sommes ouverts également aux enseignants d’autres pays africains. Parce que notre ligne de conduite, c’est que pour chaque discipline, on prendra le meilleur.
Et je suis content de voir qu’il y a beaucoup de jeunes Sénégalais au Sénégal et à travers le monde qui sont très brillants et qui sont prêts à relever le défi. Il y a même des enseignants séniors, des professeurs titulaires qui ont envie d’y aller. Maintenant, s’il y a des domaines dans lesquels nous n’avons pas assez d’enseignants, nous allons faire appel à des vacataires.
Cependant, il faut dire qu’au-delà des gens que nous allons recruter, nous pourrons faire appel aux enseignants des autres universités pour nous donner un coup de main. Il y a aussi les universités internationales avec lesquelles nous sommes en partenariat et nous pourrons faire appel à leurs enseignants.
Je n’ai donc pas d’inquiétude par rapport aux enseignants que nous allons recruter. Par ailleurs, il faut le souligner, puisque nous sommes une université à vocation professionnalisante, cela veut dire qu’une partie du corps enseignant sera constitué par des professionnels qui sont dans le métier, les entreprises, la production et les organisations paysannes.
Vous pensez démarrer en octobre 2016 avec combien d’étudiants ?
Cela, c’est le ministère qui le décidera en fonction des demandes. Toutefois, nous pensons pouvoir démarrer avec 5.000 étudiants dès la première année.
Avec le recrutement d’un personnel enseignant, d’administratifs, d’agents techniques et de service, on peut dire que cette université va assurément créer beaucoup d’emplois...
Effectivement, avec l’Université du Sine-Saloum, plusieurs emplois vont être créés. Cela veut dire qu’il y aura beaucoup d’opportunités d’affaires, et au niveau du développement territorial, cela va se sentir, c’est clair.
D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle les collectivités locales n’ont pas hésité d’un iota à nous accorder ces terres. Elles ont compris que cette université aura un impact sur leur développement. Et puis, au-delà de former les étudiants, l’une des grandes missions de l’Ussk sera de rendre des services à la communauté et contribuer à la modernisation de l’agriculture familiale.
LE GRAND CADRE REJETTE LE FORMAT PROPOSÉ PAR LES FACILITATEURS
Les syndicats d’enseignants devaient rencontrer le gouvernement, ce week-end, pour évaluer le protocole d’accord signé le 17 février 2014. Mais, ils n’ont pas apprécié le fait d’avoir en face d’eux des facilitateurs. Finalement, ils ont boudé la séance, exceptés le Sudes et le Cusems.
Une rencontre d’évaluation du protocole d’accord, signé le 17 février 2014 entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants, était prévue samedi dernier. Arrivés au Conseil économique, social et environnemental (Cese), les syndicalistes ont été surpris de voir, en face d’eux, des facilitateurs plutôt que des membres du gouvernement.
Or, ce n’est pas le format qui avait été retenu. Un changement de programme guère apprécié par Mamadou Lamine Dianté et certains de ses camarades qui ont, du coup, décidé de bouder la rencontre. Sauf le Sudes et le Cusems, deux syndicats qui ont pris part à la réunion (Voir ailleurs).
« La convocation que nous avons reçue mentionne une rencontre avec le gouvernement. A la place, nous avons trouvé des médiateurs. Ces derniers ont déjà fait un excellent travail pour rapprocher les deux camps. Mais, nous considérons que ce jour n’est pas approprié pour faire de la médiation. Aujourd’hui, on attendait des réponses », a expliqué le coordonnateur du Grand cadre, Mamadou Lamine Dianté. C’est sur ces faits « que nous avons décidé en toute responsabilité de nous retirer ».
En attendant, l’union syndicale a lancé son cinquième plan d’actions qui commence ce mardi 14 avril, avec un débrayage à 9 heures suivi d’une assemblée générale groupée. Puis, ce sera trois jours de grève totale (mercredi, jeudi et vendredi). Il y a aussi dans le plan d’actions les mesures de rétention des notes, de boycott des conseils de classes et des cellules pédagogiques.
A la question à savoir si, à ce rythme, on devait craindre une année blanche, M. Dianté a rétorqué que « cela va de la responsabilité de l’Etat du Sénégal ».
En tout cas, le Grand cadre semble déterminé à poursuivre la lutte jusqu’à la satisfaction totale de ses revendications : le respect strict du protocole d’accord du 17 février 2014, le respect total de la gestion démocratique des personnels enseignants, la fin des lenteurs administratives et l’augmentation substantielle des indemnités allouées aux enseignants
COTE D'IVOIRE: PAS DE NOUVEAU TRANSFEREMENT A LA CPI
Abidjan, 12 avr 2015 (AFP) - Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé dimanche que les responsables des crimes, commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d'Ivoire, seront jugés dans le pays, refusant tout nouveau transfèrement à la Cour pénale internationale.
"Les personnes responsables d'atrocités seront jugées et continueront d'être jugées (...) en Côte d'Ivoire par la justice ivoirienne, quelque soit les opinions nationales ou internationales" a affirmé M. Ouattara, lors d'une rencontre avec les "victimes", retransmise à la télévision nationale.
"Nous n'allons épargner personnes (...) où que ce soit sur le territoire national" a-t-il martelé, réfutant l'accusation de "justice des vainqueurs". "J'entends ici et là, la justice des vainqueurs, est-ce qu'on a déjà vu une justice des vaincus ?" a demandé le président ivoirien, d'un ton ferme.
"Si c'étaient les autres, ils vous auraient tué tous...." a-t-il poursuivi, sans nommer personne. La Côte d'Ivoire a connu cinq mois de violences postélectorales, qui ont fait plus de 3.000 morts entre décembre 2010 et avril 2011, causées par le refus de l'ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara.
Considérée comme une protagoniste majeure de la crise, l'ex-Première dame Simone Gbagbo a été récemment condamnée à 20 ans de prison par la justice ivoirienne. Mme Gbagbo est également poursuivie pour "crimes contre l'humanité" par la Cour pénale internationale, à l'instar de son époux, écroué depuis fin 2011 à La Haye, et de l'ex-chef de milice Charles Blé Goudé.
Mais Abidjan refuse le transfèrement de l'ex-Première à La Haye, affirmant être en mesure de lui assurer une justice exemplaire sur le sol ivoirien. Mais seul les pro-Gbagbo sont pour l'instant inquiétés, nourrissant les accusations de "justice des vainqueurs".
"Personne n'ira à la CPI, nous jugerons toutes les personnes ici en Cote d'Ivoire", a insisté M. Ouattara, avant d'inviter les pro-Gbagbo, à demander "pardon". "S'ils ne demandent pas pardon aux Ivoiriens et aux victimes pour ce qu'ils ont fait, il n'aura pas de grâce (présidentielle), il n'aura pas d'amnisties.
Je veux que cela soit clair", a t-il souligné. Pour M. Ouattara, la présidentielle d'octobre prochain qu'il "compte remporter dès le premier tour (...)devra tourner définitivement la page de cette crise".
KAFFRINE ÉVALUE SES BESOINS À PLUS DE 344 MILLIARDS DE FCFA
Pour se moderniser, la région de Kaffrine a besoin d’un important programme de construction d’infrastructures routières et d’équipements estimé 344.431.664.403 FCfa.
La région de Kaffrine a besoin d’une enveloppe de 344.431.664.403 FCfa pour se moderniser et asseoir son développement. C’est l’évaluation faite par les acteurs du développement de cette région du centre du Sénégal qui abrite un conseil des ministres décentralisé mercredi.
Selon Moustapha Dieng, le gouverneur de la région, 19.745.250.252 FCfa, soit 6% du montant sollicité dans le Plan d’investissement prioritaire (Pip), sont déjà mobilisés par l’Etat et ses partenaires. Les acteurs du développement ont ciblé trois axes prioritaires pour le Pip.
Le premier axe porte sur la « Transformation structurelle de l’économie et la croissance ». Ce volet représente 75% du budget global du Pip. Selon les acteurs du développement, ce choix « traduit l’option et la volonté des acteurs de la région de concrétiser la vision déclinées dans les options de développement ».
Cette vision met l’accent sur le développement des infrastructures et des services de soutien à la production agro-sylvo-pastorale. Ainsi, les acteurs veulent le désenclavement des zones de production à travers la réalisation et la réhabilitation de 804 km de pistes de production. Ils souhaitent aussi l’aménagement des vallées et bas-fond à travers la réalisation de 50 ouvrages de mobilisation des eaux de surfaces.
Les acteurs du développement veulent aussi développer l’aquaculture dans la région de Kaffrine. Ils proposent l’aménagement de 20 fermes piscicoles, de même que la formation des acteurs aux techniques aquacoles. Dans le domaine de l’agriculture, les acteurs locaux ont proposé l’aménagement de fermes agricoles intégrées avec 45 fermes agricoles et périmètres maraîchers dans toute la région.
S’agissant du secteur de l’élevage, ils ont plaidé le renforcement des équipements et des infrastructures agro-pastoraux. Les acteurs ont aussi demandé l’amélioration de l’accès à l’électrification. Le second axe cible « le capital humain, la protection sociale et le développement durable ».
Selon les acteurs locaux, les investissements consacrés à l’Axe 2 pour le développement du capital humain manifestent l’engagement des autorités politiques de Kaffrine à doter la région de ressources humaines de qualité, aptes à porter cette économie à forte valeur ajoutée, créatrice de richesses et d’emplois. Les investissements de l’axe 2 s’élèvent à 60.372.164.403 FCfa, soit 17,5% du coût d’investissement du Pip.
Les acteurs ont proposé l’adaptation du système éducatif aux besoins socioéconomiques de la région. Pour eux, cet objectif doit être matérialisé par la construction de 37 écoles primaires, de 14 nouveaux collèges de proximité dans les régions, la construction et l’équipement de 289 salles de classe, etc.
Dans le même sillage, ils ont préconisé la diversification de l’offre éducative à travers la construction de 10 « daaras » modernes par département ainsi que la construction d’écoles franco-arabes.
Dans le domaine de la santé, Kaffrine veut l’amélioration de l’accès aux services socio-sanitaires de base et le renforcement de la qualité de la prise en charge des patients. Ainsi, ils proposent un vaste programme de construction de centres de santé et de postes de santé, de laboratoires d’analyse, etc., pour un coût de plus de 9 milliards de FCfa.
Le troisième axe porte sur « la gouvernance, la paix et la sécurité ». Il couvre 7,5% de l’investissement attendu. Selon le document produit par les acteurs, cet axe s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités d’intervention des collectivités locales et services de l’Etat dans un environnement de paix et de sécurité au bénéfice des populations.
Ainsi, il a été préconisé la construction d’infrastructures administratives fonctionnelles. Les acteurs ont également demandé la construction et l’équipement d’une caserne de sapeurs-pompiers à Kaffrine, le renforcement de l’équipement des brigades de gendarmerie, la construction d’autres brigades dans la région.
L’encrage spirituel comme toile de fond de l’Action humanitaire est un repère de sublimation de la vertu du don, là où la main tendue constitue le point de chute de l’action du Cœur. Les vertus qui sous-tendent un tel geste s’articulent autour de la spontanéité et du désintéressement.
Cet enseignement majeur, l’Association Hikma des Parcelles Assainies l’a bien compris. Le Samedi 11 Avril dernier, à la faveur de la 4ème édition de sa journée d’action pour avoir procédé à un octroi symbolique mais significatif de Don à plus de 100 nécessiteux qui s’étaient présentés dans la grande salle de Conférence de l’Institut Islamique de Dakar.
Au nom des récipiendaires, le doyen Modou Ngom, Président de l’Association des non-voyants a magnifié ce geste et remercié les généreux donateurs au nom de toute cette communauté. Ce qui, pour le Président Khadim Lô n’est point une nécessité car la vertu du don, dira t-il, intègre la dimension du désintéressement.
Créée en 2008 par un groupe de bonnes volontés, l’Association Hikma dont le Président M. Khadim Lô exprime la démarche comme une dynamique de persuasion des populations sur les vertus de la solidarité, s’inspire des enseignements du guide spirituel du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba dont le projet de société a toujours prôné les vertus de l’action des intéressées comme une voie de sacerdoce.
Autour du thème : «La médiation sociale dans la prévention et la gestion des conflit», introduit par le Dr. Khadim Sylla, les nombreux intervenants dont le Dr. Cheikh Khadim Mbacké de l’Ifan ont eu à magnifier l’action caritative concrète et efficiente de l’Association Hikma avant de tirer sur la sonnette d’alarme pour un encrage social plus accru sur la base des vertus fondamentales du don, vecteur de solidarité et d’harmonie sociale.
A ce niveau, les différents intervenants dont les réquisitoires ont tourné autour de l’urgence prioritaire de l’instauration d’un espace de dialogue et de concertation ont établi le constat que «la société est malade du manque d’initiatives des vecteurs sociaux fondamentaux que sont : les autorités religieuses, les pouvoirs publics et le Patronat».
«C’est de la force concertée et complice de ces trois secteurs de la composante sociale que doit surgir le modèle de société viable». Et quand on sait que les incompréhensions dans tous les secteurs aussi bien politiques, économiques que sociaux mal gérées aboutissent à des antagonismes et des adversités, ce schéma chaotique fait le lit des incohérences sociales et des animosités multiples.
Il y’a lieu, fera remarquer le Président de l’Association Hikma «de privilégier la voie d’une moralisation du débat autour du développement à tous les niveaux». Entre le temporel incarné par les pouvoirs publics, les hommes politiques et les opérateurs économiques, d’une part et le pouvoir spirituel incarné par les confréries et sectes religieuses, les passerelles d’échanges et de concertations doivent privilégier l’apaisement et la tolérance.
De l’avis du secrétaire général de l’Association Hikma, Serigne Moustapha Gueye, les actions de cette trouvaille caritative dégagent une fourchette ambitieuse qui va de la création d’un secteur de formation autour des vertus de la «zakaat» et du Don à l’intention des secteurs vitaux de la population. Cette perspective combinée à la création d’une mutuelle islamique renforce les espoirs que des partenaires comme la Banque islamique du Sénégal (Bis) et des mécènes et autres partenaires anonymes sauront être des leviers légitimes et porteurs pour une concrétisation des espaces de solidarité que Hikma s’est aménagés.
LE CHEF DE L’ETAT DEMANDE AUX RESPONSABLES DE L’APR D’ARRÊTER LE DÉBAT
Le président de la République, Macky Sall a demandé hier aux responsables de son parti, l'’Alliance pour la République (Apr) d’arrêter le débat sur la réduction du mandat et de se concentrer sur les questions liées aux enjeux du Plan Sénégal émergent.
Le président réagissait aux propos du président du Conseil départemental de Nioro Momath Sow qui, tout en soutenant les choix du chef de l’Etat, a affirmé que c’est le peuple qui décide de réduire ou non le mandat du président. La même position est défendue depuis quelques temps par de hauts responsables de l’Apr.
« Que tous les responsables de l’Apr arrêtent le débat sur la réduction du mandat. J’ai pris l’engagement devant le peuple. Le moment venu, les spécialistes diront la faisabilité ou pas de cette décision. Que les responsables se concentrent sur le travail. C’est le plus important », a insisté le chef de l’Etat.
Macky Sall a affirmé que le Sénégal est loin de 2016. « Le moment venu, le parti et les alliés pourront donner leur point de vue. Nous sommes dans une République. Nous avons des procédures. Nous avons une Assemblée nationale et un peuple. J’ai estimé que cela va passer par un référendum.
Le moment, venu les spécialistes diront ce qui est possible de faire », a souligné le chef de l’Etat. Macky Sall a ajouté : « Je ne suis pas un dictateur pour imposer au peuple ce qu’il doit faire. Je veux que le parti discute du projet en interne, mais ce moment n’est pas venu. Qu’on arrête ce débat ».
Evoquant le débat sur la réduction du mandat, Macky Sall se veut clair : « Personne ne peut me forcer à prendre une décision. Il faut un débat économique et social. Le débat politicien a retardé ce pays ». Ajoutant que les mises en garde sont des futilités (thiakhaneries a-t-il-dit en wolof).
Le président a invité ses camarades à la discipline. « Ce sont les membres de notre parti qui doivent prendre les devants. Que les gens apprennent à se discipliner. Qu’on engage le débat interne au sein du parti ».
«THIECK ÉTAIT UNE FILLE PIEUSE, VOILÉE ET ARABISANTE»
TEMOIGNAGES DE LA FAMILLE DE LA VICTIME «THIECK ETAIT UNE FILLE PIEUSE, VOILEE ET ARABISANTE»
Thiaroye Kao 3 de la commune d’arrondissement de Yeumbeul sud pleure encore le meurtre de la fille, Fatou Ba, alias Thiéck, âgée de 14 ans, par le charretier Ousmane Samb doublé de repris de justice. Ici, les témoignages sur la piété de l’adolescente sont unanimes. On a pu effectuer, avant-hier, samedi, un tour au domicile des parents de la gamine.
C’est une famille digne devant l’épreuve que nous avons rencontrée, samedi, pour discuter avec elle sur les traits caractéristiques du type de personnalité de la fille, Fatou Ba, dite Thiéck. Mais, auparavant, sa demi-sœur, Mame Diarra Ba, est revenue avec nous sur les derniers instants de la mineure.
Le jour du drame, selon la demi-sœur, la demoiselle quitte la maison familiale et se rend à leur établissement coranique situé au quartier Khaly Fall. Mais, du fait que la petite tarde à rentrer, les parents commencent à se faire du sang de l’encre et décident d’engager des recherches dans les coins et recoins de la bourgade.
«Quand on est partis à sa recherche à l’heure de la prière du guéwé, on a appris qu’une fille a été étranglée à mort dans une chambre dans le quartier. Nous avons entrepris une battue dans le secteur. On a même fait un crochet au domicile du tueur sans pour autant le savoir.
Nous nous sommes rendus à leur établissement coranique, mais les différents enseignants de la fille nous ont dit n’avoir pas aucune nouvelle de l’adolescente. On a débarqué au poste de police de la commune pour faire la déclaration de disparition.
Mais, à peine arrivée, j’ai été interpellée par le mis en cause qui était gardé à vue dans la chambre de sûreté de la police.
Il disait aux policiers que la fille étranglée à mort dans sa chambre, me ressemblait comme deux gouttes d’eau. Je ne savais même pas de quelle fille il parlait. On m’a montré la photo d’une adolescente inconnue que le mis en cause détenait au moment de son interpellation, et un voile qui ressemblait fort bien à celui de ma sœur Thiéck. Mais, après recoupements, j’ai su qu’elle était la fille étranglée à mort dans une chambre dont on parlait dans le quartier», a déclaré la demi-sœur.
«Le présumé tueur n’a jamais été le petit ami de la fille» Quid de la nature de la relation du mis en cause et l’élève coranique ? La famille de l’adolescente se veut formelle et catégorique. A l’en croire, la petite ne s’est jamais liée de relation ou d’aventureuse amoureuse avec le mis en cause.
«Le garçon raconte des mensonges sur le compte de ma demi-sœur. La dé- funte n’a même pas la tête à ces genres de choses-là. Elle était une fille pieuse, voilée et arabisante. Elle passait le plus clair de son temps à lire le Saint Coran. Elle a duré dans l’apprentissage du Saint Coran. Elle répétait en même des versets coraniques diffusés par une radio avant de faire ses ablutions pour aller à leur école.
Aucun (e) membre de la famille n’ose contracter des aventures amoureuses avec quelqu’un (e) dans la maison. Le charretier ment aussi lorsqu’il dit avoir connu Fatou depuis 15 jours». Notre interlocutrice a voulu être prudente sur les rumeurs de viol suivi d’étranglement et affirme attendre les résultats de l’autopsie ou certificat de genre de mort pour se prononcer. «…était ivre mort et venait d’être élargi de prison pour vol de volaille».
On nous apprend qu’Ousmane Samb n’était pas lucide au moment de commettre son acte sur la demoiselle. Et venait de sortir de prison pour vol de volaille au préjudice de quelqu’un dans le quartier. «C’est à ce poteau électrique qu’il était attaché et soumis à un lynchage par la foule. Il avait volé des poulets dans le secteur. Voilà trois jours qu’il a été élargi de prison pour des faits précités», soutiennent des habitants de la localité.
«L’exemplaire du Saint Coran de la fille et son voile de tête ont été trouvés dans la chambre» Au moment de procéder au constat des faits dans la chambre du charretier, dit-on, les flics y ont trouvé l’exemplaire du Saint Coran de la gamine et le voile de chasteté de tête de cette dernière.
«C’est le livre avec lequel elle apprenait le Saint Coran. Elle se couvrait la tête avec le voile. Elle était tout le temps avec ces deux accessoires», nous confient nos sources. La victime a été inhumée, hier, à Darou Mousty de la ville religieuse de Touba.
POLEMIQUE AUTOUR DE LA REDUCTION DU MANDAT PRESIDENTIEL ET DE SA MODALITE : Macky Sall en mode clair-obscur
La polémique qui est en train de polluer le débat autour de l’engagement du chef de l’etat Macky Sall à réduire son mandat de sept à cinq ans, a reçu une réponse ferme de ce dernier, mais une réponse elle-même source de polémique. S’exprimant une énième fois sur la question, le président de la république en tournée économique dans le Sine Saloum, a en effet sommé ses partisans comme l’opposition à taire « les débats inutiles » et «les querelles » sur la réduction de son mandat. Une promesse de campagne électorale qu’il entend respecter contre vents et marées. Seulement, la modalité déjà arrêtée (à savoir le référendum) ne semble plus acquise pour le chef de l’etat qui a invité à laisser les spécialistes trancher le débat de fond pour déterminer les… procédures de faisabilité.
CASAMANCE - ATTAQUE REBELLE A EMAY : UN MILITAIRE BLESSÉ
Une position de l’armée à emay situé dans le département d’oussouye a essuyé très tôt dans la matinée d’hier, dimanche des tirs d’éléments rebelles. Même si l’on ignore les pertes du coté rebelles qui seraient des éléments proches du chef rebelle Cesar atoute badiate, du coté de l’armée, un soldat a été blessé au bras. Une recrudescence de la violence qui vient ainsi perturber l’accalmie jusque-là notée et qui avait suscité beaucoup d’espoir quant à une paix définitive en Casamance où le processus avec les risques de l’usure par le temps n’est pas à l’abri de tels soubresauts.
CONSOMMATION DU KAOLIN OU KEEW : Un dangereux produit librement vendu
Etalé un peu partout dans les rues de la ville sur des tables de fortune ou à même le sol, le kaolin (« keew » en Wolof) est vendu de manière incontrôlée. Vendu en petits cornets ou en gros morceaux, il est échangé contre 25 fCfa, 50 fCfa ou plus, selon la quantité voulue. Cette argile de couleur blanchâtre, grisâtre ou même parfois rosâtre est exposée à la poussière, à ciel ouvert. Malgré ses effets néfastes observés par certains consommateurs, le produit reste prisé par bon nombre de sénégalaises, même s’il attire certains hommes au point que certains accros lui voient même un aspect thérapeutique. les femmes enceintes qui composent la principale clientèle cherchent souvent à assouvir l’envie de manger du sable. Un tour au quartier de Grand-dakar, au rond-point liberté 6, à Sacré Coeur nous en apprend un peu plus
E U X & N O U S : Un référendum, quel référendum ?
Un référendum oui, mais quel référendum ? Celui pour demander d'arrêter à cinq ans le mandat en cours de sept ans du président Macky Sall ou celui pour changer la durée du mandat présidentiel dans la constitution ? Dans leurs effets, les deux ne sont pas équivalents, non plus dans les causes de leur fondement. Une promesse du candidat Macky en quête de suffrages dans le premier cas et, dans le second cas, une demande du peuple de reformatage du mandat présidentiel parmi d'autres réformes pour une constitution d'une démocratie aux pouvoirs plus équilibrés, vaste programme.
GABON : André Mba Obame, figure de l’opposition, est décédé
André Mba obame, figure de l’opposition gabonaise et fondateur de l’Union nationale, est décédé hier, dimanche 12 avril à yaoundé, au Cameroun. a cette annonce, des heurts ont éclaté dans la capitale gabonaise libreville.
MEURTRE A YEUMBEUL SUD : UN CHARRETIER VIOLE UNE GAMINE ET L’ETRANGLE À MORT
Les habitants du quartier Khaly Fall de la commune de Yeumbeul sud ont vécu, vendredi, un drame en début de soirée. Leur voisin Ousmane Samb, âgé de 19 ans, aurait violé puis étranglé à mort dans sa chambre une fille du nom de Fatou Ba, dite, Thiéck.
Après son geste, le charretier a alerté sa mère, croyant que la gamine a juste perdu connaissance. Mais, lorsque la vieille dame a fait son apparition dans la pièce, elle a constaté l’horreur et a suggéré à son fils d’aller se dénoncer au poste de police de la commune.
Les flics se sont rendus ensuite sur les lieux du meurtre en compagnie du jeune garçon pour procéder au constat des faits avant de conduire le présumé tueur au poste de police. Ils ont ouvert une enquête aux fins de déterminer les véritables circonstances de la mort tragique de l’élève coranique.
Tandis que les sapeurs pompiers ont acheminé le corps sans vie de l’adolescente à l’hôpital général de Grand-Yoff ex Cto puis à l’hôpital Aristide Le Dantec pour les besoins d’une autopsie. On ignore cependant les motivations du mis en cause. On ne sait pas non plus si c’est le cocher qui a fait venir la fille dans la chambre ou si c’est celle-ci qui s’est rendue, d’elle-même, dans la pièce.
Mais, des proches de la fille nous apprennent que le jeune garçon aurait intercepté la minette – au moment ou celle-ci se rendait à leur établissement coranique – avant de la faire passer de force par la fenêtre sa chambre donnant sur une rue. Y a-t-il eu conjonction sexuelle ou viol de la demoiselle suivi de meurtre par étranglement ?
Ou est-ce un simple accident ? Autant de questions que les voisins continuent à se poser. Mais, selon des sources dignes de foi, tout laisse croire à un acte de viol qui a mal tourné. Les résultats de l’autopsie confirment le viol suivi d’étranglement.
La compagnie aérienne Emiratie, va renforcer son réseau à l’intérieur du pays, avec l’ouverture prochaine de bureaux à Kaolack et à Touba. Un déploiement consacré par la signature de conventions de partenariat avec les Chambres de commerce du Saloum et du Baol sous la présidence du ministre du Tourisme et des Transports aériens, Abdoulaye Diouf Sarr
Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre du Tourisme et des Transports aériens a apporté de belle manière un cinglant démenti, à tout projet prêté à la compagnie aérienne qatari Emirates d’abandonner la plateforme de Dakar. Il a personnellement présidé une cérémonie de signature de conventions de partenariat entre cette dernière avec les chambres consulaires de Kaolack et de Diourbel.
«Pour une compagnie qu’on disait sur le départ, envisager de décentraliser ses activités à l’intérieur du pays à travers l’ouverture de bureaux à Kaolack et à Touba pour des opérations d’enregistrement, de ticketing et de fret, c’est au contraire renforcer sa présence dans notre pays», a ironisé le chef du département des transports aériens à l’issue des échanges des instruments par les présidents de la Chambre de Commerce d’Industrie et d’Agriculture de Kaolack (Cciak) et son collègue de Diourbel d’une part et le représentant de la compagnie émiratie.
Un protocole qui va permettre aux opérateurs économiques du Saloum et du Baol de voyager à l’international avec des tarifs préférentiels et la gratuité du supplément de bagages. Pour le ministre de tutelle ce redéploiement des compagnies aériennes va s’accentuer avec la perspective de la réception de l’Aéroport International Blaise Diagne(Aibd) et la construction de l’aéroport de Kaolack et de Touba.
Pour sa part, le patron de la chambre de commerce a exhorté les opérateurs économiques du Saloum à s’inscrire sur le créneau des voyages organisés, en affrétant des avions en partenariat avec les compagnies aériennes à l’instar d’Emitates, pour se déployer à l’étranger.
La Cciak qui organise périodiquement des missions à l’étranger pour ses ressortissants est très active en Chine et en Turquie. Le président Moustapha Cissé Lô, a pour sa part loué le leadership de son homologue de Kaolack, en avouant s’inspirer de lui pour redynamiser la principale chambre consulaire du Baol.
Pour rappel la compagnie émiratie, s’est engagée à ouvrir des bureaux à Kaolack et Touba .C’est le deuxième protocole du genre qu’elle a paraphé après celui signé avec l’Union Nationale des Commerçants et Industriels du Sénégal (Unacois), il y a quelques semaines.