Le temps des roses entre le parti présidentiel de l'Alliance pour la République Apr et son allié du Parti socialiste (Ps) semble plus que jamais révolu. Les signes annonciateurs de la cassure inévitable se précisent davantage depuis que de très hauts responsables du Ps ont avoué que leur parti va présenter un candidat à l’élection Présidentielle de 2017.
Les inconditionnels de Macky Sall, qui ne se sont jamais accommodés de l'allié Ps, sont de plus en plus à bout de patience. Leur envie débordante de voir Ousmane Tanor Dieng et ses lieutenants quitter la mouvance présidentielle reprend le dessus. Le voile de courtoisie ayant jusqu'ici couvert les discours dans les deux camps semble définitivement déchiré puisque les sous-entendus ont cédé la place aux attaques en règle, bien ciblées.
En meeting de soutien à la responsable de l'Apr Awa Niang, organisé il y a deux jours à Dalifort, Mbaye Ndiaye, connu pour sa proximité avec Macky Sall, a très clairement relancé les hostilités avec le Ps. Sa déclaration en direction d'Ousmane Tanor Dieng et ses lieutenants a été sans ambages.
"Il est temps que ceux qui se cachent édifient les Sénégalais. A l’approche d’une élection, les formations politiques développent des stratégies et des astuces. Or, la stratégie ne se partage pas avec l’adversaire. C’est pourquoi nous avons besoin d’identifier nos vrais compagnons pour 2017. Nous n'accepterons plus des gens qui seront nos adversaires de demain. Il faut sortir de l’ombre", a déclaré Mbaye Ndiaye.
Cette sortie n'est que la toute dernière illustration de l'agacement de plusieurs hauts responsables du parti présidentiel de l'Apr et sa rampe de lancement de Macky 2012, qui voient d'un très mauvais œil le séjour prolongé du Ps au gouvernement.
Ces caciques n'ont en effet jamais pardonné à leur patron d'avoir fait confiance à Ousmane Tanor Dieng au point de lui offrir deux postes ministériels stratégiques que sont l'Education Nationale et l'Elevage. L'Education nationale occupé par le socialiste Serigne Mbaye Thiam est en effet un haut lieu de regard de l'activisme bouillonnant des enseignants, très enclins à chauffer le front social.
Ce qui place toujours le ministre socialiste au premier plan pour éteindre les feux, donner des orientations et conforter une posture d'homme d'Etat que les partisans du président voudraient bien être la leur. Idem pour le secteur de l'Elevage où Aminata Mbengue Ndiaye, bien qu'ayant perdu les locales à Louga son fief, garde un pedigree intact en vertu de son action dans ce ministère très proches des couches rurales et des milieux religieux.
Maintenant que les socialistes ne font plus de mystère sur leurs ambitions présidentielles, les partisans de Macky Sall qui n'attendaient que ce moment pour agir, vont de plus en plus entrer en action et le montrent déjà à l'image de Mbaye Ndiaye dimanche dernier.
Car contrairement à la fin de l'année 2014 où Macky Sall avait réussi à faire taire les attaques contre son allié Tanor, après la sortie de Moustapha Niasse annonçant son alignement derrière Macky Sall, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts.
A Thiès où il prenait part à un dîner-débat organisé par les jeunes de son parti, Ousmane Tanor Dieng qui portait une réplique aux responsables de l’Apr réclamant l’exclusion du Ps du gouvernement, avait tenu à afficher son indépendance et le faisait savoir : "Le départ du Parti socialiste du gouvernement ne dépend que de Macky Sall. C’est lui qui nomme et démet les ministres", déclarait Ousmane Tanor Dieng.
Depuis lors, et sans tambours ni trompettes, le Ps se donne un nouveau souffle sur l’ensemble du territoire sénégalais, à travers la mise sur pied de ses bureaux de l’union des coordinations communales. Une activité organisationnelle qui a connu son pic au moment où le parti présidentiel de l’Alliance pour la République (Apr) se débattait dans la mare des poursuites judiciaires contre Karim Wade et ses co-prévenus.
"Le Ps a un agenda"
Preuve que le Ps n’a d’yeux que pour 2017, Ousmane Tanor Dieng a indiqué, il y a deux semaines à Mbour, en marge d’une réunion avec les sections socialistes de la coordination départementale, que son parti "a un agenda que personne ne pourra troubler".
Il rappelait au passage que pour la présidentielle de 2017, "la structure appropriée va être mise en branle, mais ce qui est le plus important, c’est d’être prêt pour tous les cas de figure possible. Nous, nous avons appris, auprès de Senghor et de Diouf, l’organisation et la méthode".
Ce qui prouve à satiété la sérieuse dynamique de "reconquête du pouvoir" entreprise par le Ps, comme l'avait déjà fait savoir un peu plus tôt Barthélémy Dias, Secrétaire général-adjoint à la vie politique du Parti socialiste. Dans l'Observateur, il déclarait sans détour que "Le Parti socialiste serait présent par devoir et par responsabilité à l’élection Présidentielle de 2017".
Et Barthélémy d'ajouter que "le Ps n'a jamais pris comme engagement avec Macky Sall de le soutenir ad vitam æternam". La bataille de 2017 va être épique…
L’ECOLE SENEGALAISE ENTRE CONTESTATIONS SYNDICALES ET FETES INTERMINABLES
L’absence de volonté politique au niveau du gouvernement quant au respect de ses engagements à travers les accords signés et la détermination des syndicats d'enseignants à obtenir satisfaction. Voilà deux faits qui hypothèquent très sérieusement l’année scolaire. Privés de cours, les élèves voient leur avenir en pointillés avec une année scolaire 2014-2015 qui pourrait être… blanche.
La crise de l'éducation qui sévit au Sénégal depuis plusieurs mois demeure encore une équation non résolue pour les autorités du pays. En dépit de la signature du protocole d’accord du 14 février 2014 entre le gouvernement et le Grand cadre des syndicats d’enseignants, l’école reste paralysée par une grève jusque-là sans issue et cela depuis un bon moment. Une situation qui menace le système scolaire et fait planer sur l’école sénégalaise le risque d’une année blanche.
En effet, depuis quasiment le début de l’année 2015, l’école sénégalaise, notamment dans ses composantes moyens-secondaires, est perturbée, voire totalement bloquée, par une série de grèves des syndicats enseignants du Grand cadre et du Saems-Cusems. Une perturbation de l’école annoncée par le Secrétaire général du Saems-Cusems, Mamadou Lamine Dianté, qui avait indiqué qu’un mouvement d’humeur allait s’opérer à partir du 10 février 2015. Cela, alors que le ministre de l’Education nationale installait officiellement le Haut comité du dialogue social dirigé par Mamadou Diop Castro.
«Aujourd’hui, rien ne peut empêcher la confrontation dans le système éducatif», avait martelé M. Dianté qui avait annoncé une mobilisation de la base pour démarrer le plan d’actions. Ces actes posés par les syndicalistes auraient pour fondement le non-respect du protocole d’accord du 17 février 2014. Alors que le gouvernement avait déclaré, au cours de la signature dudit document, qu’à partir de cette date, il ne signera plus d’engagement qu’il ne pourra pas respecter.
Un tel engagement fort n’aura pas permis aux enseignants du Grand cadre ou encore de l’Union syndicale pour une éducation de qualité (Useq), qui regroupe le Sudes, le Saes, le Sneel, l’Uden et le Sypros, d’accomplir la mission qui leur est assignée qui n’est rien d’autre qu’enseigner. Pour dénoncer cette situation, les syndicats ont adopté plusieurs démarches, notamment des débrayages, des grèves, des marches entre autres. Actes qui visent à obtenir du gouvernement le respect du protocole signé il y a un an. Mais en vain.
Et ce sont les élèves qui, pourtant, nourrissant une grande soif d’apprendre, en pâtissent. Victimes de cette divergence entre un gouvernement qui ne respecte pas ses engagements et des syndicats enseignants décidés à avoir le dernier mot, les élèves voient leur avenir hypothéqué par ceux-là même dont la raison d’être est de veiller à leur réussite.
Aujourd’hui, les élèves ne sont, en effet, pas prêts de retrouver les salles de classe. Restés presque deux mois sans faire cours, ils voient leurs vacances prolonger avec les fêtes de pâques, associées à la fête nationale de la jeunesse qui vont s’étaler sur 15 longs jours. Avec en toile de fond un risque réel d’année blanche.
ME SIDIKI KABA ECARTE LA THESE D’UNE SANCTION
MUTATION DU JUGE YAYA DIA DE LA CREI A LA COUR D’APPEL DE ZIGUINCHOR
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba a écarté la thèse d’une sanction dans l’affaire du juge Yaya Amadou Dia. Il s’agit de cet assesseur du président de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), qui avait démissionné en pleine audience et qui vient d’être muté à la Cour d’appel de Ziguinchor.
Ce n’est pas une sanction, la mutation du juge Yaya Amadou Dia, l’assesseur du président de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), qui avait démissionné en pleine audience, après un échange houleux avec le président de ladite juridiction, Henri Grégoire Diop. C’est ce qu’a précisé, hier, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba.
En effet, s’exprimant sur la question à l’occasion de la cérémonie d’installation du Comité national de médiation et de conciliation, le vice-président du Conseil supérieur de la magistrature a tenu à lever toute équivoque quant à la mutation de Yaya Amadou Dia à la Cour d’appel de Ziguinchor qui n’a pas encore démarré ses activités.
«Ziguinchor fait partie des régions du Sénégal comme toute autre région. Quand on affecte un fonctionnaire à Tambacounda, à Sédhiou ou à Kédougou, on dit que c’est une sanction. Il faudrait qu’on dépasse cette étape-là. Comprendre que le territoire national est un territoire qui doit recevoir le travail et l’affectation de tous les agents de l’administration et les fonctionnaires du Sénégal», a confié Sidiki Kaba, avant de rappeler que la personne même qui a remplacé le magistrat Cheikh Tidiane Coulibaly, premier président de la Cour suprême du Sénégal, est aussi promu comme Procureur général près la Cour d’appel de Ziguinchor.
La nouvelle mission assignée aux juges
«Je vous rappelle que la Cour d’appel de Ziguinchor existe, les travaux de finition sont en cours, au mois de mai, plus tard en fin juin, tout se terminera. Ce n’est pas une juridiction fantôme», a-t-il précisé.
Revenant sur le Comité national de médiation et de conciliation, le Garde des Sceaux souligne que l’effet immédiat recherché est le désengorgement des tribunaux du contentieux commercial et l’exécution efficace des contrats. «Le rôle du juge a évolué. Sa mission n’est plus seulement de dire le droit, mais de contribuer à la paix sociale. Il peut la remplir en mettant les parties sur l’orbite d’une solution négociée et consensuelle, garante de cette paix sociale», a expliqué Me Sidiki Kaba, non sans annoncer que ce processus de planification du projet de médiation et de conciliation a permis de constater que ce sont tous les acteurs, magistrats, greffiers, avocats, notaires, comptables, experts agréés et médiateurs, qui veulent participer, ensemble, à l’élaboration d’une justice humaine, sereine et constructive.
Toutefois, le ministre de la Justice est convaincu que cette médiation ou conciliation ne peut exister qu’avec «l’adhésion des parties prenantes, en particulier des avocats, garants de l’intérêt des parties durant le processus de médiation et rédaction d’un éventuel protocole d’accord».
LES CADRES DE L’APR DE ZIGUINCHOR INVITENT LA JUSTICE A TRAQUER BALDE
SORTIE DU MAIRE DE ZIGUINCHOR SUR LE VERDICT DE L'AFFARE KARIM WADE
Idrissa Benjamin SANE (Correspondant) |
Publication 31/03/2015
La sortie du président de l’Union centriste du Sénégal (Ucs), Abdoulaye Baldé, condamnant la peine que la Crei a infligée à son ex-collaborateur à l’Anoci, Karim Wade, a mis les cadres «apéristes» de Ziguinchor dans tous leurs états.
Les propos tenus par le député-maire de la capitale du Sud, Abdoulaye Baldé, suite au verdict de la Crei sur l’affaire Karim Wade, ne sont pas du goût des cadres de l’Apr de Ziguinchor. Dans un communiqué rendu public, hier, ces camarades de parti du Président Macky Sall qualifient les sorties du centriste en chef comme «une pression sur la justice».
«Ces propos sonnent comme une tentative de menace et de pression pour desserrer l’étau autour de sa personne dans le seul but d’échapper à la traque des biens mal acquis qui constitue une demande sociale fortement exprimée par les populations», lit-on dans le document signé par Vieux Ansou Sané, porte parole du jour des cadres de l’Apr de Ziguinchor. Selon ces «apéristes», «le principe de la reddition des comptes concerne toutes les personnes qui ont géré des deniers publics. Toute tentative d’instrumentaliser le conflit casamançais sera vouée à l’échec, car la justice sénégalaise est connue pour son indépendance, avec des magistrats, dont la compétence, l’impartialité et la réputation dépassent nos frontières».
Les cadres républicains de Ziguinchor poursuivent : «Les ambitions démesurées et les rêves utopiques que l’on peut nourrir pour diriger la magistrature suprême de notre pays ne saurait se substituer à l’obligation préalable de rendre compte, lorsqu’on est cité par la justice dans une affaire».
Ces derniers de demander à la justice de s’occuper du dossier du député-maire de Ziguinchor.
«Nous invitons la justice à vider tous les dossiers en instruction, dont le sien, en mettant en avant les principes qui ont toujours régi son fonctionnement et en se souciant, comme toujours, de la nécessité de rendre au contribuable ce qui lui a été volé», soutiennent Vieux Ansou Sané et ses camarades.
A les en croire, «l’Ucs est aujourd’hui en perte de vitesse politique en Casamance, notamment à Ziguinchor, où ce parti connaît une vague de départs de militants et de responsables qui, convaincus des efforts consentis et des actions réalisées par le Président Macky Sall pour le développement de la Casamance, rejoignent les rangs de l’Apr».
«Cette saignée, il le sait, se poursuit et se poursuivra sans tambour ni trompette», ajoutent-ils.
En visite, vendredi à Coubalan (Bignona), le président de l’Ucs, Abdoulaye Baldé, avait exprimé son chagrin, après la condamnation de Karim Wade.
SOULEYMANE NDENE NDIAYE QUITTE LE PDS ET ANNONCE LA CREATION DE SON PARTI
C’est sans surprise que Souleymane Ndéné Ndiaye a annoncé, hier, son départ du Parti démocratique sénégalais (Pds), et la résolution qu’il a prise de créer un parti en vue de la Présidentielle de 2017 à laquelle il compte participer.
Le dernier Premier ministre du régime de Me Abdoulaye Wade - qui était presque en rupture de ban au sein du Parti démocratique sénégalais (Pds) - franchit le Rubicon. Souleymane Ndéné Ndiaye a annoncé, hier, sa décision de quitter ladite formation et de porter sur les fonts baptismaux une nouvelle formation politique qui devrait lui servir de cadre pour briguer le suffrage des Sénégalais en 2017.
«Il est évident que je n’irai pas à cette élection présidentielle sous la bannière du Pds, car le Pds a déjà choisi son candidat. Je vais, dans les prochains jours, dans les prochains mois certainement, mettre sur pied un parti politique, avec d’autres Sénégalais qui partagent ma vision du Sénégal de demain pour aller à cette élection présidentielle», indique-t-il
L'ancien Premier ministre qui a toujours clamé urbi et orbi qu'il ne se rangerait jamais derrière Karim Wade précise que «le parti sera d’obédience libérale», soulignant que «le libéralisme a encore de beaux jours devant lui».
«Ce n’est pas le libéralisme sauvage auquel je fais allusion. Ce libéralisme-là n’existe plus, mais le libéralisme social qui est en vigueur dans beaucoup de pays. Le libéralisme où l’Etat ne sera pas acteur économique, mais un régulateur qui intervient dans secteurs sociaux que sont la santé, l’éducation, mais aussi la lutte pour l’éradication de la pauvreté», conclut Souleymane Ndéné Ndiaye qui s'exprimait sur la Rfm.
L'ADM A GÉRÉ 120 MILLIARDS DE FRANCS ENTRE 2003 ET 2015
Dakar, 30 mars (APS) – Le directeur général sortant de l’Agence de développement municipal (ADM), Mouhamadou Kabir Sow, a déclaré, lundi à Dakar, avoir géré plusieurs projets dont le financement tourne autour de 120 milliards de francs CFA entre 2003 et 2015.
‘’Au cours des 12 ans de ma gestion, le niveau global des projets tourne autour de 120 milliards de francs CFA’’, a déclaré Mouhamadou Kabir Sow, en marge d’une cérémonie organisée pour marquer son départ de cette structure qu’il a intégrée en 2003 en tant que directeur général.
Plusieurs personnalités, dont le ministre de la Gouvernance locale et de l’Aménagement des territoires Me El Hadji Oumar Youm, les anciens ministres de la Décentralisation Cheikh Bamba Dièye et Aliou Sow, des experts dans le domaine de la décentralisation, l’Association des maires du Sénégal, etc., ont assisté à cette cérémonie pour témoigner sur ‘’les qualités humaines de M. Sow.
Pendant les 12 années qu’il a passées à la tête de l’ADM, Mouhamadou Kabir Sow, a conduit des programmes dont le Programme de renforcement et d'équipement des collectivités locales (PRECOL) et le Projet de gestion des eaux pluviales.
‘’M. Sow est un homme simple, sincère, loyal et très discret. Il a beaucoup contribué à la mise en place d’une politique de développement et d’appui aux municipalités. Le chef de l’Etat avait manifesté sa volonté de le retenir encore des années, mais il a décidé de partir (…)’’, a témoigné El Hadji Oumar Youm
L’ancien ministre de la Décentralisation et ancien maire de Saint-Louis qui a ‘’beaucoup collaboré’’ avec Mouhamadou Kabir Sow, a confié d’avoir bénéficié ‘’du soutien, de l’aide et les bonnes qualités de cet homme humble et rigoureux dans le travail’’.
‘’Si tous les ministres, que ce soit ceux de l’ancien régime ou de l’actuel s’accordent à dire du bien de M. Sow sans se gêner, c’est parce que c’est une personne qui regorge de qualités professionnelles et humaines indéniables’’, a dit de son côté l’ancien ministre de la Décentralisation Aliou Sow.
‘’J’ai géré des milliards et des milliards au cours de ces 12 dernières années, il est possible que je commette des erreurs. Mais je ne me rappelle pas dans ma vie être animé par une quelconque volonté de faire mal à une personne’’, a soutenu Mouhamadou Kabir Sow.
Il a appelé ses anciens collaborateurs à ‘’accompagner la directrice générale intérimaire qui a été désignée pour la poursuite du combat’’.
Dakar, 31 mars (APS) - Les alliances et désalliances politiques font le bonheur de la livraison de mardi de la presse quotidienne, dont plusieurs titres annoncent l'arrivée de nouvelles recrues au sein de l'Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel.
"La saison des transhumants", constate par exemple Enquête dont la Une est illustrée par deux photos grandeur nature de Sitor Ndour et Bécaye Diop, deux responsables politiques qui viennent de matérialiser par un meeting leur ralliement à l'Alliance pour la République (APR).
"Après Awa Ndiaye et Innocence Ntap, Sitor Ndour et Bécaye Diop déposent leurs baluchons à l'APR", souligne le journal, non sans revenir sur la "grande offensive" entreprise par des responsables apéristes en quête de nouvelles recrues.
"Macky Sall s'est fait le héraut de la rupture durant la campagne électorale et a continué de le clamer durant ses trois ans de gestion. Mais les réalités du terrain ont vite triomphé des principes d'ordre général. Le parti au pouvoir prêche la transhumance à outrance, comme il est d'usage. La politique autrement n'est pas pour demain", relève Enquête.
"Le président Macky Sall a la claire conscience que celui qui veut aller loin, ménage sa monture. Sur ce registre précis, il est en train de construire sa réélection en 2017 ou 2019. Il a articulé son plan sur trois leviers : domestication de la société civile, neutralisation du PDS et démantèlement des alliés", commente Direct Info dans son billet du jour.
"Macky accélère la cadence" de la transhumance politique, estime le quotidien Walfadjri, parodiant un slogan du pouvoir incitant à l'accélération de la cadence des réalisations économiques et sociales au profit des populations sénégalaises.
"Avec l'approche de l'échéance électorale de 2017, Macky Sall semble être pris par la fièvre de la transhumance politique. Obnubilé par un second mandat, il recrute à tour de bras principalement dans son ancien parti", le Parti démocratique sénégalais (PDS), une des formations majeures de l'opposition actuelle, écrit Walfadjri.
Pour tout dire, le vent politique du moment ne semble pas aller dans le bon sens pour le PDS, qui vient d'enregistrer la démission de l'ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, dernier chef de gouvernement de l'ancien président Abdoulaye Wade.
"C'est sans surprise que Souleymane Ndéné Ndiaye a annoncé, hier (lundi), son départ du Parti démocratique sénégalais (PDS), et la résolution qu'il a prise de créer un parti en vue de la présidentielle de 2017 à laquelle il compte participer", note le quotidien Le Populaire.
Le départ de Souleymane Ndéné Ndiaye est "une défection de taille dans les rangs du Parti démocratique sénégalais, quelques jours après la désignation de Karim Wade comme candidat de l'ancienne formation politique au pouvoir à la présidentielle de 2017", juge le quotidien national Le Soleil.
Cette démission "intervient quelques jours après le choix de Karim Wade comme candidat" du PDS, renchérit Le Quotidien. Le journal ajoute que de cette manière, Souleymane Ndéné Ndiaye "suit sa logique de ne +jamais être derrière le gosse+", en l'occurrence Karim Wade.
Karim Wade avait été plébiscité par le PDS, le parti fondé par son père, deux jours avant sa condamnation par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) à six ans de prison ferme et au paiement d'une amende de 138 milliards de francs CFA pour enrichissement illicite.
Selon L'Observateur, Souleymane Ndéné Ndiaye qualifie ce choix de "dévolution monarchique du pouvoir" et "annonce qu'il bénéficie du soutien de beaucoup de responsables libéraux dans son projet".
Appelé à se substituer au Comité national du dialogue social (Cnds), le Haut conseil du dialogue social a été installé dans un contexte marqué par une crise scolaire sans précédent qui risque de plomber, au regard des mouvements de contestation des syndicats d’enseignants, l’année académique. Les syndicats d’enseignants et le Cnds invitent Innocence Ntap Ndiaye, présidente du Hcds et son équipe composée de 30 personnes nommées par le président de la République, à mettre sur pied des mécanismes forts de dialogue social.
Structure autonome fondée sur une organisation tripartite regroupant le gouvernement, les syndicats et le patronat, le Haut conseil du dialogue social installé la semaine dernière est appelé à se substituer au Comité national du dialogue social (CNDS). Au-delà de son rôle de renforcer les acquis obtenus avec les organisations patronales, l’enjeu est de taille à la considération de l’agitation du front social marqué par une grève répétitive relevée dans le système éducatif.
Instaurer un dialogue social est certes une grande affaire, mais les syndicats d’enseignants réunis autour du Grand Cadre et le Comité national du dialogue social (Cnds) parlent d’ores et déjà de la définition des mécanismes de dialogue pour anticiper aux éventuelles crises. La bataille des mécanismes du dialogue social adaptés à l'échelle nationale et à tous les niveaux sectoriels demeure une urgence. Toujours est-il que le Grand Cadre des syndicats d’enseignants (GCSE) déplore de fait « l’opacité avec laquelle le Haut conseil a été mis sur pied avec une représentation des centrales syndicales. Il faut rappeler que certains syndicats d’enseignants ne sont pas affiliés à ces centrales. C’est le cas du Sels/O, du Saemss Cusems et du Cusems qui sont suffisamment représentatifs réunis autour du Grand cadre ».
Pour Omar Waly Zoumarou, « c’est à l’Etat en réalité de trouver des solutions aux problèmes de l’école. Nous avons une véritable crise du dialogue social. Il était question de renforcer le comité de branche du Cnds/Ef pour espérer stabiliser le système éducatif ».
Le vice coordonnateur du Gcse a relevé que le « Hcds ne doit pas être un organe de plus ou une institution pour caser un personnel politique ou des alliés politiques. Certaines organisations syndicales qui ont signé un pacte de stabilité sociale nul et non avenu, ont fini par remettre en cause leurs représentativités parce que tous les secteurs sont en ébullitions. Avant de poursuivre : cette structure ne peut nullement stabiliser le système tant que des réponses positives ne seront apportées aux revendications des enseignants ».
Le président du Comité national de dialogue social, section Education et Formation, Mamadou Diop Castro, n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour souligner que « le Hcds a la lourde responsabilité de parachever le travail initié par le Cnds sur le dialogue décentralisé avec les comités de branches. Les intentions, la volonté politique annoncée qui ne se traduisent pas dans les attitudes, les comportements pour la gestion des crises ». Pour l’ancien Secrétaire général de l’Union démocratique des enseignants du Sénégal (Uden), « nous attendons beaucoup du HCDS avec une articulation harmonieuse, financement conséquent, une formation soutenue de tous les acteurs du dialogue social ».
« Il existe une insuffisance des mécanismes de dialogue social qui crée l’intolérance, la dévalorisation du partenaire, la méfiance entre acteurs, le non-respect des engagements. Le dialogue social est d’abord des mécanismes et les procédures qui sous-tendent le Cnds », a t-il indiqué.
JULES REFUSE TOUJOURS D’ÊTRE «DERRIÈRE LE GOSSE»
L’EX-PM VA CRÉER SON PARTI, APRÈS LE CHOIX DE KARIM
Souleymane Ndéné Ndiaye n’est plus membre du Parti démocratique sénégalais. Il annonce la création de son parti sous peu en direction de la prochaine Présidentielle. Une démission qui intervient quelques jours après le choix de Karim Wade comme candidat du parti. Il suit sa logique de ne «jamais être derrière le gosse». Fin de ménage. Retour sur les incompatibilités d’humeur.
Il était une fois... Ainsi, se résume le départ de Souleymane Ndéné Ndiaye du Parti démocratique sénégalais que l’intéressé luimême a annoncé -officialiséhier sur les ondes de la Rfm. «Il est évident que je n’irai pas à cette élection présidentielle sous la bannière du Pds car, le Pds a déjà choisi son candidat. Et moi, je vais dans les prochains jours, les prochains mois, certainement, mettre sur pied un parti politique avec d’autres Sénégalais qui partagent ma vision du Sénégal de demain pour aller à cette élection présidentielle-là», a-t-il indiqué.
Mais le divorce était prévisible au vu des «incompatibilités d’humeur» qui ont marqué ce «ménage» consommé pendant des décennies. S’il est vrai que la succession de Wade à la tête du Pds et le choix de Karim Wade ont accéléré la cadence de la rupture, les prémices étaient déjà là depuis la Présidentielle de 2012. Fait rare qu’un directeur de campagne soit mis à la touche pour avoir envoyé son candidat au second tour.
Souleymane Ndéné Ndiaye n’a sans doute pas digéré que Wade le relègue au second plan pour mettre en place une équipe sans tête. Il disparaîtra des écrans, des radios, des journaux et même des dernières images du Président sortant et s’éloignera de Dakar. Crise de confiance étouffée, mais perceptible.
A la chute le 25 mars, l’ancien Premier ministre qui -c’est légitime espérait prendre la relève tout comme Pape Diop, voit Wade (r)abattre les cartes en choisissant Oumar Sarr pour coordonner le Pds. Il accepte d’être investi sur la liste des députés, mais ne semble pas trop «chaud» pour le poste.
De chef du gouvernement à (simple) contrôleur du gouvernement, il y voit sans doute une déchéance qui ne lui va pas. C’est pourquoi sa démission de l’assemblée, 4 mois seulement après l’installation de la 12ème Législature, ne fut point une surprise.
Grâce à lui, Iba Der Thiam, qui était sur la liste d’attente, devient titulaire. A cause de lui, soupirent les Libéraux, le Pds perd un de ses 12 députés qui s’acoquine plus avec le régime en place. Et petit à petit, Jules prend ses distances.
«Espérance bleue» noyée
La longue distance d’ailleurs, qui le mènera à Londres pour des études en anglais, n’était guère du goût de ses frères de parti. Et Doudou Wade ne s’en était pas caché en déclarant sur Rfm : «Souleymane Ndéné est allé à Londres pour apprendre l’anglais. Nous, nous en avons profité pendant son absence, certains comme moi pour apprendre le Sarakholé, le Sérère et le Diola pour pouvoir parler aux populations et prendre leurs préoccupations en charge.
Quand il reviendra, il va revenir dans le parti sinon, peut-être qu’il doit aller en Gambie pour parler aux Gambiens...» Il ajoutera : «Nous n’avons pas les mêmes directions avec Souleymane Ndéné Ndiaye.» Le dernier Premier ministre de Wade a tracé quelques semaines plus tard sa direction en adressant une lettre à ses «frères», intitulée «L’Espérance bleue».
Et ce, en pleine traque des biens mal acquis lancée contre des dignitaires de son parti. Une sorte de programme politique qu’il leur soumet. Ndéné, qui voyait le temps le fuir, était, aves ses exclamations, comme noyé dans le Lac de Lamartine. «Le temps de la Justice est lent ! Le temps de la Justice est long... Très long !», disait-il.
«Il est venu, dans le Parti où j’ai construit toute la carrière politique, le temps du soupçon. (...) J’ai bien compris que c’est une manière subtile d’anticiper sur un débat dont on ne pourra, éternellement, faire l’économie.
Celui de l’avenir du Parti démocratique sénégalais. (...) Faire renaître l’Esperance Bleue. C’est là le combat qui me fait sortir de mon mutisme et me préparer à revenir dans le champ politique.
C’est ce que je dois à Me Wade: me battre de toutes mes forces, pour que son héritage survive à une Vie que nous lui souhaitons bien longue ! Pour que, jamais ne meure «l’Espérance bleue», avait-il écrit.
La logique du «jamais derrière le gosse»
Wade a décidé que cette «Espérance bleue» soit portée par son fils Karim. Mais pour Jules, comme il l’avait déjà indiqué dans sa lettre, «le temps de l’unanimisme est révolu !». Unanimisme imposé par Wade pour son fils ! Il est tout de même logique avec lui-même pour avoir juré : «Je ne serai jamais derrière le gosse.»
Et le «gosse» est candidat du Pds, en tout cas investi par le Parti. Par l’autre partie du Pds.
Dans L’EnQuête, la semaine dernière, Souleymane Ndéné Ndiaye avait pourtant déjà mis un pied hors du Pds. «(...) Jusqu’au moment où je parle, je suis au Pds. Maintenant, si les conditions ne sont pas réunies pour que je reste au Pds, j’en sortirais. Il n’y a pas de problème», disait-il.
C’est qu’apparemment il n’y était plus. Et il a mis un point final à sa phrase, aux relents de menaces, qu’il avait confiée à L’Observateur : «Pour l’instant, mon souhait, c’est d’obtenir que le Pds m’investisse comme son candidat à l’élection présidentielle de 2017. Si mon parti décide autrement, je verrai justement quelle conduite adopter.» Sa conduite, c’était son départ et le lancement de son parti «dans les prochains mois».
LES ACTEURS DRESSENT UN BILAN MITIGE
POLITIQUE SECTORIELLE DE LA PECHE ET DE L’AQUACULTURE 2008-2013
Le Rapport final relatif au bilan de la mise en œuvre de la Lettre de politique sectorielle et à l’actualisation du diagnostic du secteur de la pêche et de l’aquaculture a été restitué et validé hier, lundi 30 mars, lors d’un atelier présidé par le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime. Selon Oumar Gueye, ce bilan diagnostic de l’exécution des réformes menées ces dix dernières années dans le secteur, est mitigé.
Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Gueye, trouve mitigé le bilan de la mise en œuvre de la Lettre de politique sectorielle pour la période 2008-2013. Il intervenait hier, lundi 30 mars, lors de l’atelier de validation et de restitution du projet de rapport relatif à ce bilan et à l’actualisation du diagnostic du secteur de la pêche et de l’aquaculture.
«Le bilan est un peu mitigé parce que la pêche et l’aquaculture, même au niveau mondial, se présentent dans un contexte de raréfaction de la ressource, où les besoins alimentaires sont en perpétuel augmentation. Donc c’est une équation qu’il faudra résoudre. Raison pour laquelle ce diagnostic est important et l’ouverture de perspective également constitue un élément essentiel pour le gouvernement», soutient-il.
Pour lui, la pêche et l’aquaculture sont importantes dans l’économie du pays, soulignant qu’au plan alimentaire, 70% des apports en protéines proviennent de la pêche et qu’elle fait aussi travailler plus de 600 mille personnes. Par ailleurs, il ajoute qu’une attention particulière sera accordée à la gestion de ce secteur sur toutes les chaines de valeur notamment les ressources, les captures, les débarquements, la chaine de froid, la transformation, la commercialisation et la distribution. Avant de préciser qu’un accent particulier sera mis sur l’aquaculture qui est en croissance exponentielle dans le monde.
«Lors du dernier conseil des ministres décentralisé, Macky Sall est revenu largement sur l’aquaculture et a dédié la région de Sédhiou comme une zone d’aquaculture. Donc nous allons faire beaucoup de choses dans cette zone pour développer l’aquaculture. Cela ne veut pas dire que dans les autres régions l’aquaculture ne sera pas pratiquée mais le focus sera mis sur la région de Sédhiou qui présente toutes les opportunités pour développer ce secteur », a-t-il laissé entendre.
Pour terminer, le ministre a fait part que dans les jours à venir, le nouveau Code de la pêche va passer en conseil des ministres avant d’être soumis à l’Assemblée nationale pour un vote. A l’en croire, ce nouveau Code de la pêche va prendre en compte toutes les réformes et la préservation des ressources afin que ces ressources puissent être une source de richesse pour les exploitants.
Pour sa part, Cheikh Gueye, chargé de programme à la Fao, a fait savoir que le secteur de la pêche se trouve dans un état de vulnérabilité. Ce qui peut être considéré, selon lui, comme assez inquiétant. Quand à l’aquaculture, il indique que le niveau d’efficacité et d’efficience des dépenses d’investissements publics est en deçà des attentes. «L’analyse a constaté le caractère exorbitant du coût de revient du poisson d’élevage sur la période 2006-2014. Les chiffres sont éloquents: pour un objectif de 100 mille tonnes de poisson, seules mille tonnes ont été produites pour un investissement de 7 milliards», a-t-il conclu.