La devanture de la maison de Me El Hadji Diouf, sise à Mariste, a pris feu hier. L’opération menée par des individus non identifiés sonne plutôt comme un avertissement à l’égard de l’avocat qui s’est signalé par ses positions acerbes contre Karim Wade, condamné à 6 ans de prison ferme pour enrichissement illicite.
La quiétude du paisible quartier de Hann Maristes a été secouée hier par des actes de vandalisme. La cible : la maison du tonitruant avocat Me El Hadji Diouf. Joint hier dans la soirée et absent au moment de l’attaque, le député informe que des pyromanes ont profité de l’absence du vigile, «parti à la banque», pour mettre le feu «sur l’extérieur de sa résidence». Les faits se sont déroulés hier vers 16 heures.
«Ils ont mis du liquide sur les fleurs qui sont mis à l’extérieur de la maison. Ensuite, ils ont mis le feu sur celles-ci», rapporte-t-il. A l’en croire, les vandales ont fui après que la domestique a ameuté le quartier pour appeler aux secours.
«Elle était montée à l’étage. Elle a vu le feu. Elle a crié pour appeler des secours. Et les malfrats ont fui», poursuit Me Diouf. Pour lui, les auteurs du vandalisme ont profité du calme du quartier pour perpétrer leurs actes.
«Mes enfants étaient à l’école, le gardien était sorti. Et dans le quartier, les gens sont partis au travail», souligne-t-il.
«Les auteurs de ces actes ne peuvent pas m’intimider»
Conseil de l’Etat dans le dossier de Karim Wade, condamné 6 ans pour enrichissement illicite, Me El Hadji Diouf, ne paie-t-il pas ses positions virulentes contre le fils de Abdoulaye Wade ? Pour l’instant, il refuse de mettre un visage sur les auteurs de ces actes.
«Je ne les ai pas identifiés», soutient Me El Hadji qui refuse de céder à «l’intimidation». Même s’il met en garde les «auteurs ou les commanditaires» de ces agissements. «Je suis armé. Les auteurs de ces actes ne peuvent pas m’intimider», assène-t-il au bout du fil.
En attendant, il ne banalise pas cette affaire. Car le parlementaire a «saisi le ministre de l’Intérieur pour renforcer la sécurité au sein du quartier».
Karim Wade condamné à 6 ans de prison ferme par la Crei, reste à savoir si l’épilogue du procès du candidat du Pds ne va pas être comme ceux des hommes politiques ou autres voisinant de la sphère politique qui n’ont pas purgé la totalité de leur sentence.
Le 17 décembre 1962, Mamadou Dia, président du conseil est arrêté et condamné à perpétuité, accusé de coup d’état par son ex-compagnon, Léopold Sédar Senghor. En réponse à cette incarcération, beaucoup d’intellectuels français avaient demandé la libération des détenus de Kédougou. Senghor restera sourd face à leur appel jusqu’en 1974, période à laquelle il décide de les gracier. Libéré en 1974, Mamadou Dia est amnistié le 4 avril 1976 par décret présidentiel.
Autre dénouement à « l’amiable », l’affaire Me Babacar Séye et l’inculpation de Me Abdoulaye Wade. Tout débutait le 15 mai 1993. Quelques jours après les élections législatives, le vice-président du Conseil constitutionnel, Babacar Séye, est assassiné, surpris dans sa voiture par des hommes armés. Huit mois après, soit en octobre 1993, Abdoulaye Wade est inculpé pour «atteinte à la sûreté de l’Etat et complicité d’assassinat», avant d’être par la suite condamné. Sa libération intervient dans le cadre d’un non-lieu décerné par la Chambre d’accusation. Les exécutants de l’assassinat du juge, Clédor Sène, Assane Diop et Pape Ibrahima Diakhaté, jugés en Cour d’assises et condamnés à des peines allant de 18 à 20 ans de réclusion criminelle, sont libérés en 2002 pour avoir bénéficié d’un décret de grâce du président de la République, en l’occurrence Abdoulaye Wade lui-même, avant l’amnistie général avec la Loi Ezzan.
L’emprisonnement d’un homme politique avec une liberté « accordée » a aussi été noté pour l’ancien dauphin du président Wade et maire de Thiès Idrissa Seck. Inculpé pour sa gestion des chantiers dits de Thiès, il est incarcéré à la prison centrale de Dakar, le 23 juillet 2005. Le 31 juillet 2005, la majorité parlementaire libérale vote sa mise en accusation devant la Haute cour de justice pour détournement de fonds dans les chantiers dans la ville de Thiès, corruption, faux et usage de faux, atteinte à la défense nationale et à la sûreté de l’État etc.
De fil en aiguille, l’ancien Pm Idrissa Seck bénéficiera, au début de l’année 2006, tour à tour d’un non-lieu pour l’accusation d’atteinte à la sûreté de l’État ainsi que sur le dossier des chantiers de Thiès. Il est libéré discrètement le 7 février 2006, après 199 jours de prison.
«DANS L’ORDRE NORMAL DES CHOSES», SELON DES AVOCATS DE LA DEFENSE
La nomination de Mamadou Badio Camara à la tête de la Cour suprême, en remplacement à Pape Ousmane Sakho, appelé à faire valoir ses droits à la retraite, n’est que l’ordre normal des choses. Prenant à contrepied Me Seydou Diagne, qui se dit inquiet du changement opéré au sein de la Cour suprême surtout avec le nouveau Procureur général Cheikh Tidiane Coulibaly, dans un contexte politique lourd de suspicions, une source judiciaire proche du dossier Karim wade, joint par la rédaction, a estimé qu’il n’y a pas de « quoi fouetter un chat ». Me Baboucar Cissé, l’un des avocats de Bibo Bourgi, a dit espérer simplement, pour sa part, que le droit sera dit.
«Il y a un premier président qui est parti à la retraite et qui a été remplacé. Le procureur général ayant pris la place du premier président a été remplacé, c’est tout. C’est l’ordre normal des choses». Ces propos sont d’un des conseils de Karim Wade, joint au téléphone par la rédaction. Notre interlocuteur qui a préféré gardé l’anonymat a trouvé qu’il n’y a d’acte politique ou politicien dans le changement opéré au niveau de la Cour suprême, le vendredi 27 mars dernier, au sortir de la réunion du Haut conseil supérieur de la Magistrature, présidée par le président de la République, Macky Sall.
Le remplacement du magistrat Pape Ousmane Sakho par Mamadou Badio Camara à la tête de la Cour suprême, et les nominations qui l’ont accompagné, est survenu après l’introduction du pourvoi en cassation au niveau de cette juridiction par les avocats de la défense. De l’avis de notre source, «d’habitude, les gens voient des problèmes partout. Alors qu’en fait, il y a ce qu’on appelle l’ordre normal des choses». A l’en croire, le magistrat Pape Ousmane Sakho est atteint par la limite d’âge et il n’est pas question de remaniement, bien que cela est arrivé au moment où Karim Wade et cie sont condamnés. «Celui-là, il faut bien qu’on le remplace», trouve-t-il tout naturellement avant de renchérir que «les hommes passent, les institutions demeurent».
Me Baboucar Cissé, avocat de Bibo Bourgi, un des complices de Karim Wade, a de son coté fait part de l’espoir qu’il fonde sur la Cour suprême. Se refusant de faire tout commentaire de ce changement opéré à la tête de ladite Cour et en interne, Me Cissé a indiqué qu’il espère simplement que le droit sera dit. Pour le conseil de Bibo Bourgi, « avec les éléments de droit et les motifs qu’on a invoqués pour la cassation, nous espérons que la Cour suprême va nous suivre».
N’affichant aucune appréhension dans ces changements au sein de la Cour suprême, l’avocat a estimé toutefois que demander une quelconque grâce serait reconnaitre sa condamnation. Qui plus est, Me Cissé a indiqué qu’il est «vraiment prématuré de parler de grâce».
A l’en croire, «c’est comme si on y allait avec un esprit défectif», allusion faite à l’introduction du pourvoi en cassation au niveau de la Cour suprême par les avocats de la défense.
Le nouveau premier président de la Cour suprême, rappelons-le, aura la redoutable tâche de dire si la Crei qui a condamné Karim Wade à six ans de prison, a bien appliqué la règle de droit, sans se prononcer sur les faits.
TROISIÈME MI-TEMPS
PROLONGATIONS DU VERDICT DE LA CREI CONTRE KARIM WADE
Ballotté entre le marteau de la Cour suprême, saisie par sa défense afin de casser le verdict de la Crei, et l’enclume d’une grâce présidentielle relevant des prérogatives du chef de l’Etat, Karim Wade est parti pour passer encore six mois en prison. Dans l’attente du délibéré d’une institution juridictionnelle qui a un semestre pour se prononcer sur la requête de la défense et qui vient d’être profondément chamboulée, suscitant l’appréhension chez certains de ses avocats conseils, l’ex-ministre d’Etat vit en vérité la troisième mi-temps d’une pocédure de reddition des comptes qui risque de lui coûter encore plus cher.
Dans l’attente de la décision de la Cour suprême qui a encore six mois pour se prononcer sur la légalité de sa peine de six ans d’emprisonnement et de l’amende de 138 milliards de francs Cfa, à lui infligées par la Crei, Karim Wade n’est apparemment pas encore sorti de l’ornière. Après avoir ainsi passé près de deux années en prison (depuis le 17 avril 2013), l’ancien ministre d’Etat libéral et fils du Président sortant Abdoulaye Wade voit son avenir et sa liberté relever provisoirement d’une institution qui ne lui donne aucun gage de casser l’arrêt de la Crei, comme souhaité par sa défense, et le renvoyer à un autre procès devant la même Cour conduite par une autre équipe de magistrats. Est-ce la raison des cris d’orfraie notés chez l’un de ses avocats, en l’occurrence Me Seydou Diagne, qui s’est ouvertement inquiété entre autres du chamboulement opéré au niveau de la Cour suprême et officialisé vendredi dernier, lors de la réunion du Conseil supérieur de la magistrature (Csm), présidée par le chef de l’Etat.
Seulement, comme si plusieurs sons de cloche semblaient émaner de la défense, d’autres conseils de Karim Wade et cie ont ramé à contrecourant des appréhensions de Me Seydou Diagne, relativement à cette «restructuration» de la Cour suprême. A l’instar de ce membre de la défense qui préfère garder l’anonymat, ou même de Me Baboucar Cissé (voir par ailleurs), l’un des avocats de Bibo Bourgi, qui ne voit aucun acte politique dans ce changement opéré au sein de la Cour suprême dont l’ancien président, le magistrat Papa Oumar Sakho, a été remplacé par son homologue Mamadou Badio Camara, et dont le nouveau Procureur général est désormais Cheikh Tidiane Coulibaly. Pour rappel, c’est ce même magistrat qui était chargé de présider la chambre criminelle devant juger le travail d’Henry Grégoire Diop et qui avait été au centre d’un des arrêts rendus le 6 février 2014 rendant recevable la requête de Karim Wade relative aux exceptions soulevées par la défense et de nature à entacher un procès équitable. Avant finalement la requête en rabat d’arrêt validée du procureur général.
En tout état de cause, force est de constater qu’au lendemain de la condamnation de Karim Wade par la Crei et de la saisine par sa défense de la Cour suprême, aux fins de casser l’arrêt de la Cour, l’ancien ministre d’Etat est suspendu à un hypothétique verdict qui le maintient encore en prison pour six mois. Avant de le renvoyer vers un autre jugement au niveau d’une Crei dirigée par une autre équipe de juges, en cas de cassation et d’annulation de l’arrêt qui l’embastille encore pour six autres années de sa vie et 138 millions d’amende.
A défaut d’un délibéré favorable de la Cour suprême, ce qui serait un véritable camouflet pour le pouvoir qui compte faire, avec le procès contre les biens mal acquis, de la pédagogie par l’exemple, Karim Wade se verrait tout simplement à la merci de l’actuel ennemi public numéro 1 de son père, Macky Sall et d’une grâce présidentielle. Le candidat à la présidentielle de 2017 serait-il, dans ce cas-là, «réhabilité» par le candidat du pouvoir qui n’entend ni plus ni moins que rempiler à son poste de Premier des Sénégalais ? Qui sait ? L’histoire politique du Sénégal regorge de condamnations ou d’inculpations d’hommes politiques qui n’ont pas purgé toute leur peine, en raison de non lieu ou de grâce présidentielle. Sud quotidien en dresse un léger focus (voir par ailleurs).
LA « MATURITÉ DEMOCRATIQUE» RASSURE ET EFFACE LE DOUTE
Le Sénégal tend vers des élections présidentielles, dont la date réelle, demeure une incertitude. Certains, se projettent en 2017. D’autres, proches du Président de la République, Macky Sall, réclament une poursuite de son mandat, jusqu’en 2019. Les deux options s’entrechoquent et, pourraient même rendre, le contexte politique tendu. Et, les tiraillements entre politiques, installent des conflits latents. Une situation qui semble pousser certains, à craindre la fuite des investisseurs, vers d’autres univers plus rassurants.
La date ultérieure des élections présidentielles, demeure une incertitude. L’opposition et certains membres du parti au pouvoir ne semblent pas s’inscrire dans une même dynamique. Les risques de conflits qui pourraient en découler, semblent installer un sentiment de peur.
L’instabilité politique perturbe l’investisseur qui préfère retrouver dans les meilleurs dé- lais son investissement. Mais, des économistes avertis rassurent. Ces derniers, évoquent la « maturité » de la démocratie sénégalaise et de « l’histoire récente » des élections.
Les deux éléments, dont le Sénégal bénéficie effacent, disent-il, de manière drastique le doute. Ainsi, Dr Souleymane Keita et Abdoulaye Seck, tous les deux, professeurs d’économie à la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg), de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar ont projeté une lecture sur une éventuelle menace de l’investissement. Et, ils restent d’avis que le Sénégal, a toute la latitude de pouvoir continuer à bénéficier d’investissement.
«L’investissement est symbolisé souvent par deux éléments. Il s’agit du risque et du rendement. Le risque reste un élément de la rentabilité économique. Et, l’investisseur avant de mettre son argent évalue les éléments de risques et la possibilité de rentabiliser son investissement», explique le professeur d’économie à la Faculté des sciences économiques et de gestion de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Abdoulaye Seck.
Stratégie d’attente des investisseurs
L’enjeu dans l’investissement, c’est qu’il y’a toujours des risques. Mais, l’idéal à ce niveau, est d’aller vers des perspectives d’investissement solvable et profitable. A cet effet, l’investisseur, partout où, il y’a des éventualités de perturbations, adopte une stratégie d’attente ou de recul pour bien comprendre les aboutissements.
« Il ne faudrait pas qu’on ne soit pas plus alarmiste. Les élections au Sénégal ne sont souvent pas suivies de perturbations. Si, c’est dans d’autres pays, on pourrait s’attendre à des situations similaires. Certes, il, est vrai qu’il n’y a pas de risque zéro. Mais, le Sénégal a une démocratie mature.
Et, l’histoire récente la prouve », a rassuré Abdoulaye Seck. Investir au Sénégal, garde intact ses chances. L’histoire post-électorale récente, démontre la stabilité du pays et préserve la confiance des investisseurs.
«L’investisseur interroge l’histoire. Sur ce point, nous n’avons rien à craindre. Notre démocratie mature contribue aujourd’hui, à rassurer les investisseurs », garantit-il. Sous ce registre, le professeur exige une évaluation objective du programme Sénégal émergent, très « ambitieux», qui a mis l’accent sur le développement des infrastructures. Fixer la date des élections, une condition nécessaire à l’investissement
«L’investissement nécessite une bonne capitalisation des infrastructures. Donc, il n’y a pas de crainte, si cette capitalisation est bien réelle », défend l’économiste. Les économistes restent unanimes sur le fait que l’économie repose sur la sécurité, la confiance et la stabilité.
« Fixer une date pour les élections serait une condition nécessaire pour pérenniser l’investissement.
Il y’a des investisseurs qui ont besoin d’être rassurés. Et, le Sénégal gagnerait à se situer des élections présidentielles », plaide le Professeur d’économie à la faculté des sciences et de gestion de l’Ucad, Dr Souleymane Keita.
D’après lui, le Pse très ambitieux qu’il soit, est un prolongement du programme, « Yonu Yookuté ». Et, le différend dans ce programme, est son mode de financement. « La non implication des privés dans la mise en place du Pse constitue le différend. Il faut des programmes innovants.
Mais, le manque de sérieux peut être une conditionnalité qui va créer des tensions sociales », regrette Dr Keita. La stabilité politique et le mode démocratique du pays, retient-il, permettent à l’investissement de trouver sa place. Avant de conclure que, « le Sénégal donne réellement des garanties, de la sécurité à l’investissement ».
MOUSTAPHA CISSE LO N’EST PAS LE SEUL A AVOIR DÉJÀ VOTE «OUI »
POUR UN «WAX WAXEET» DE MACKY SALL SUR LA DUREE DE SON MANDAT
Le souhait de Moustapha Cissé Lo, de voir le Président de la République Macky Sall revenir sur sa promesse de réduire de 7 à 5 ans son mandat, est partagé dans le camp présidentiel.
L’appel à un Wax Waxeet du Président de la République Macky Sall sur la réduction de son mandat de 7 à 5 ans lancé sans détours par le député Moustapha Cissé Lo dans le journal Grand Place d’hier, n’est pas une position isolée dans le camp présidentiel.
Certains de ses camarades émettent sur la même longueur d’onde que lui sur cette question. C’est le cas de Youssou Touré, ministre d’Etat chargé de l’alphabétisation, par ailleurs président du réseau des enseignants républicains.
Mettant le doigt sur les méfaits de la réduction, il soutient que «c’est difficile de travailler sur une durée de 5 an et d’avoir un bilan à défendre et le président est confronté à des contraintes de temps comme les marchés publics et d’autre procédures pour satisfaire les besoins des Sénégalais».
C’est pourquoi il estime que : «un mandat de 7 ans serait mieux pour un Président d’avoir largement le temps pour servir le peuple». Citant l’exemple de la France, Youssou Touré affirme que : «les Français posent aujourd’hui un débat sur la suppression du mandat de 5 ans».
Ne disant pas le contraire, Adji Mbergane Kanouté, Coordinatrice des femmes de Benno book Yakaar de marteler : «tout changement doit venir du peuple par voix référendaire sinon le Président va violer la constitution».
Parce que précise-t-elle, «il est élu pour un mandat de 7 ans et le peuple l’a élu pour faire un mandat de 7ans et non 5 ans même s’il l’avait promu». Selon elle, «il doit passer par les voies légales ou bien maintenir les 7 ans car jusqu’au moment où l’on parle, le Président n’est pas élu pour 5 ans».
Malgré l’opposition de beaucoup de ses partisans à son idée de réduire son mandat, le Président Macky Sall l’a réaffirmée il y a seulement quelques jours devant la presse étrangère.
«J’ai été élu pour sept ans en mars 2012, mais l’année prochaine, je vais proposer l’organisation d’un réfé- rendum pour la réduction de mon mandat», a-t-il encore une fois clairement indiqué.
C’est avec un grand abattement que les femmes rufisquoises du Réseau des femmes pour l’émergence, en compagnie des membres du Cojer, sont montées au créneau pour répondre aux détracteurs du directeur général du port autonome de Dakar. S’érigeant en défenseurs de ce dernier, elles ont répondu à la manière du berger à la bergère, en ne manquant pas de saluer les actions du docteur Cheikh Kanté.
«Nous sommes les Baye Fall de Cheikh Kanté». Tel est le message explicite lancé par les membres du Réseau des femmes rufisquoises pour l’émergence, lors de leur conférence de presse organisée, avant-hier dimanche 29 mars, dans la vieille ville, avec la participation des jeunes de la Cojer locale.
Ces dernières sont montées au créneau pour défendre le directeur général du port autonome de Dakar après qu’il ait été la cible d’attaques qu’elles jugent «mensongères». C’est qui a fait que, d’entrée de jeu, Pape Ndiambé Ndione, porte-parole de la Cojer de Rufisque, n’a pas hésité à lancer:
«Nous condamnons vigoureusement et avec véhémence les propos mensongères avancés par Omar Faye de leudeumeul askan wi à l’égard du digne et grand serviteur de la nation sénégalaise à savoir le docteur Cheikh Kanté, directeur général du port autonome de Dakar».
Du coup, le jeune «apériste» de continuer pour faire comprendre que l’objectif inavoué de «Faye qui n’est rien d’autre que d’entraver l’excellent travail de massification du parti que le frère docteur Cheikh Kanté est en train d’abattre dans la ville de Rufisque».
Par conséquent, Pape Ndiambé Ndione, en compagnie des femmes et de ses camarades jeunes de Rufisque, «tirer la sonnette d’alarme pour dire à ces oiseaux de mauvais augures, de faire preuve de respect et de considération par rapport aux actions que mène le docteur Cheikh Kanté à travers tout le Sénégal et qui rime tout à fait avec la politique sociale d’entreprise à l’instar de la Sonatel, Tigo, Eiffage Sénégal, dans le milieu du sport, de la culture et du cinéma en tant que sponsor et souteneur», indique-t-il.
Au nom du Réseau des femmes pour l’émergence, Hadja Diarry Diène n’y est pas allée par quatre chemins. La responsable de l’Apr a souligné: «C’est Cheikh Kanté qui a décanté la situation de Rufisque». Raison pour laquelle, elle fait comprendre que le réseau qu’elle dirige, n’acceptera pas que quelqu’un jette le discrédit sur leur bienfaiteur.
De surcroit, selon elle, «cette personne qui critique le docteur Cheikh Kanté, est employée à la mairie de Rufisque et perçoit avec sa femme, leurs salaires tous les mois. C’est cela que les gens doivent critiquer et combattre».
Ce qui a motivé la sortie d’Omar Faye, signale toujours Hadja Diarry Diène, ce n’est rien d’autre que ceci: «Nous femmes du département de Rufisque, avions un programme dont nous cherchions un financement entrant dans la promotion des femmes de la localité.
C’est ainsi que nous nous sommes rapprochées de Cheikh Kanté. C’est ainsi qu’il nous a offert de l’argent pour la mise en place d’une mutuelle pour les femmes».
ULTIME RENVOI DE L’AFFAIRE JOEL MANOU : Un dossier d’Etat qui érange…fort
Encore un renvoi dans le dossier Joël Manou du nom d’un ressortissant camerounais, accusé de se faire passer pour un conseiller spécial du président Macky Sall. La nouvelle date du renvoi, c’est le 21 avril prochain… Arrêté depuis le samedi 12 juillet 2013, inculpé et placé sous mandat de dépôt, le Francocamerounais a été placé sous mandat de dépôt pour faux et usage de faux, tentative d’escroquerie, vol de chèque, atteinte à la sûreté de l’Etat et de l’intégrité territoriale, détention de documents estampillés “secret défense” et atteinte à l’habilitation secret défense, et contrefaçon des sceaux de l’Etat (Ouf !). Le prévenu a vu son affaire plusieurs fois renvoyée. Le dossier devait être épluché la première fois le 17 mars 2014, mais non seulement il ne l’a pas été, mais de plus, il connaîtra plusieurs renvois. Il fera deux ans au moins de juillet prochain en prison. Talon d’achille…
En fait, selon nos sources, c'est la légèreté de l’incrimination infamante d”’atteinte à la sûreté de l'Etat” sans aucun fait probant qui décrédibilise le dossier. Le Marc Ravalman est Ravalomanane le Malgache présent dans son répertoire, alors qu’on le présente comme un espion israélien. Plusieurs sources se demandent si les Israéliens, qui sont des amis du Sénégal, ont besoin de Joël Manou pour s'informer sur ce qui se passe dans le pays. A suivre les arguments de l’accusation, on se rend compte que le dossier est bien loin d’être béton. Si parmi les raisons avancées pour coffrer le Camerounais, il y a le vol de chèque au détriment de son cousin qu'il hébergeait, il faut savoir que ce même cousin aurait fait dire qu'il a été victime d'un vol de chèque daté de 2 ans auparavant, non retiré. Le truc, c’est que la même personne va écrire une lettre au procureur pour dire qu'un enquêteur lui aurait conseillé de plonger Joël Manou parce c'en était fini de lui ; le prix de sa paix à lui. Zones d’ombre…
Ce n’est pas tout car, en fait de documents classifiés Confidentiel- Défense trouvés sur le Camerounais, il s'agit en vérité de copies d'un dossier relatif à la fourniture d'équipements à envoyer au Mali pour la MINUSMA. Tout le monde au niveau du top management de la Gendarmerie sait que Joël Manou est un familier des couloirs de l'état-major de la rue Zola. Mieux, il a eu à livrer gilets, pareballes, entre autres prestations. D’où la question, l'Etat a-t-il été manipulé par des imposteurs simplement nichés à des postes stratégiques ? En vérité, à en croire nos sources, Joël serait une victime collatérale d’une bataille de succession qui faisait rage chez les gendarmes gradés lorsqu’il a fallu trouver un remplacement au général Abdoulaye Fall, Haut Commandant de la Gendarmerie nationale et directeur de la Justice militaire. Quoi qu’il en soit, plus on va le garder pour protéger des officiers, plus l’affaire risque de se corser parce que les langues se dénouent de plus en plus à des niveaux insoupçonnés. Ce, d’autant plus que d’autres services, pas seulement sénégalais, commencent à fouiner dans cette affaire….
ESCROQUERIE AU VISA
Six (6) mois de prison ferme. C’est la peine que le parquet a requise hier, contre Siley Gorbal Sy. Le leader de la Coalition nationale éducation pour tous (CNEPT) est poursuivi pour escroquerie au visa par une dizaine de jeunes. A tous, cet acteur de l’éducation avait promis des visas pour l’Europe. Le prévenu se prévalant du titre de point focal d’écoles européennes avec qui il était en partenariat a reçu des sommes variant de 1 à 9 millions de francs CFA. Même si elles ont porté plainte, les parties civiles semblent revenir à de meilleurs sentiments. Elles n’ont pas voulu trop charger le prévenu qui sera édifié sur son sort le 3 avril prochain.
PSE
Le ministère de l’Économie, des Finances et du Plan continue sa caravane de vulgarisation du Plan Sénégal Émergent. Après les étapes de Diourbel, Fatick… Dakar a abrité hier cette rencontre. Elle s’est tenue à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Dakar, en présence du Gouverneur, du Préfet et de certains maires de différentes communes. A cette occasion, le coordonnateur de la direction générale de la Planification et des prévisions économiques (DGPPE) Mayacine Camara a fait une présentation sur l’élaboration et la mise en oeuvre de ce plan qui vise, à l’horizon 2035, l’émergence économique du Sénégal. Pour atteindre cette émergence, le Sénégal doit, selon Mayacine Camara, lever un certain nombre de contraintes liées à l’énergie, aux transports. Dans certaines contrées du pays, déplore-t-il, il n’y a même pas un seul kilomètre de goudron.
PSE (SUITE)
Restons toujours à la chambre de commerce de Dakar où Mayacine Camara a passé en revue ce qui plombe le développement économique du pays. La racine du mal est à trouver dans le secteur énergétique. L’énergie, en plus d’être chère, n’est pas suffisante, avec de nombreux délestages. Toutefois, le maire de Koungueul se veut clair : “le PSE ne pourra pas évoluer d’un seul pas si la question de l’énergie n’est pas réglée”, l’environnement des affaires également, en plus des infrastructures et des télécoms car le Sénégal est dans un environnement régional concurrentiel où tous les pays veulent accéder à l’émergence.
PLANIFICATION FAMILIALE
En marge de la journée de consultation foraine, organisée au niveau de Keur Massar samedi, et qui avait pour objectif d’aider les citoyens à avoir accès à des soins gratuits et à moindre coup, Elisabeth Diatta Ndiaye, coordinatrice de l’Initiative sénégalaise de santé urbaine (ISSU) au niveau de la ville de Guédiawaye, a soutenu que la planification familiale au niveau de la banlieue de la région de Dakar a enregistré de bons résultats. “Beaucoup de progrès ont été faits dans le cadre de l’utilisation de méthodes de planification familiale. Des enquêtes ont montré avant le démarrage du projet ISSU que son utilisation était faible en banlieue ou le taux avoisinait les 10 %. Alors qu’entre 2010 et 2013, d’autres enquêtes ont été menées, et on a vu qu’il y avait une évolution de 6 à 7 points (6 à 7%)”, a soutenu M. Ndiaye. A en croire la sage-femme de formation, le district de Keur Massar a dépassé les 20%, et ceci est dû, entre autres, aux activités d’actions menées sur le terrain, à la mobilisation, la sensibilisation et la collaboration de plusieurs acteurs de la société et dans son écrasante majorité.
PROLONGATION DU VERDICT DE LA CREI : Karim en ballotage défavorable !
Ballotté entre l’étau de la Cour suprême qui a été saisie par sa défense afin de casser le verdict de la Crei, et l’enclume d’une grâce présidentielle relevant des prérogatives du chef de l’Etat, Karim Wade est parti pour passer encore six mois en prison. Dans l’attente du délibéré d’une institution juridictionnelle qui a un semestre pour se prononcer sur la requête de la défense, qui vient d’être profondément chamboulée, occasionnant encore l’appréhension chez certains de ses avocats conseils, l’ex-ministre d’Etat vit en vérité la troisième mi-temps d’une reddition des comptes qui risque de lui être encore plus rédhibitoire.
POLITIQUE SECTORIELLE DE LA PECHE ET DE L’AQUACULTURE 2008-2013 : Les acteurs dressent un bilan mitigé
Le Rapport final relatif au bilan de la mise en oeuvre de la Lettre de politique sectorielle et à l’actualisation du diagnostic du secteur de la pêche et de l’aquaculture a été restitué et validé hier, lundi 30 mars, lors d’un atelier présidé par le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime. Selon Oumar Gueye, ce bilan diagnostic de l’exécution des réformes menées ces dix dernières années dans le secteur, est mitigé.
HAUT CONSEIL DU DIALOGUE SOCIAL : Des acteurs attendent des mécanismes innovants
Appelé à se substituer au Comité national du dialogue social (Cnds), le Haut conseil du dialogue social a été installé dans un contexte marqué par une crise scolaire sans précédent qui risque de plomber, au regard des mouvements de contestation des syndicats d’enseignants, l’année académique. Les syndicats d’enseignants et le Cnds invitent Innocence Ntap Ndiaye, présidente du Hcds et son équipe composée de 30 personnes nommées par le président de la République, à mettre sur pied des mécanismes forts de dialogue social.
MATAM– MANIFESTATION AU VILLAGE DE GALLOYABE : Les Populations réclament de l’eau et de l’électricité
L’électrification de la localité demeure toujours sur le registre des attentes, tout comme l’accès à l’eau potable à Galloyabé qui a du mal à sortir de sa posture de gros village. Une situation qui a poussé les populations à descendre dans la rue.
HAVRE - SENEGAL,AUJOURD’HUI A 14H GMT : Le match de la confirmation
L’équipe nationale du Sénégal, version Aliou Cissé affrontera l’équipe du Havre (division 2 française) en match amical aujourd’hui, mardi 31 mars 2015 au Stade Océane, à 14 heures précises. Les Lions sont attendus pour confirmer leur deuxième victoire après celle enregistrée devant la vice- championne d’Afrique, le Ghana (2-1) avant d’engager les éliminatoires de la Can 2017 dont le tirage au sort est prévu le 7 avril prochain au Caire en Egypte
BANALISATION DU MBARANE ET DEPRAVATION DES MŒURS : Les séries sénégalaises pointées du doigt
Des astuces pour ferrer plusieurs hommes à la fois, nos télévisions en offrent tous les jours aux filles adeptes de ce penchant. Et c’est à travers les séries nationales que les secrets de cette pratique communément appelée «Mbarane» sont percés. Sociologue et défenseur des valeurs morales décortiquent l’impact de ses séries locales sur l’ampleur du «Mbarane».
VOLS DE CARBURANT A LA ZONE FRANCHE : Des employés de Senstock et de Gtm dans le coup
La brigade de gendarmerie de zone franche industrielle de Mbao a démantelé un vaste réseau de soustraction frauduleuse de carburant et trafic illicite de gasoil dans le périmètre de la zone franche industrielle de Mbao.
MBAYE JACQUES DIOP, COMMANDEUR DU LION APRES 62 ANS D’ENGAGEMENT POLITIQUE : «Le président Macky Sall a réparé une grande injustice»
Après 62 ans d’engagement politique, l’ancien député maire de Rufisque vient d’être élevé au rang de commandeur de l’ordre national du lion par le président Macky Sall. Me Mbaye Jacques Diop, qui a été décoré, hier au palais de la République en même temps que 6 autres personnalités, voit dans cette distinction la réparation d’une «injustice».