Dakar, 30 mars (APS) - La Grande offensive pour la mécanisation intégrale de l’agriculture en Afrique lancée, lundi à Dakar, entend contribuer à l’autosuffisance alimentaire en réalisant 1 million de tonnes de riz blanc d’ici à 2017.
Le programme est piloté au Sénégal par le Mouvement pour le développement et le Conseil national de concertation des ruraux (CNCR), en partenariat avec des organisations privées sénégalaises et chinoises.
‘’Ce programme veut constituer une réponse aux priorités du PSE (Plan Sénégal émergent) dans les domaines de l’autosuffisance alimentaire, de la création d’emplois durables. Il mettra en place au Sénégal, 100 domaines agricoles communautaires pour réaliser 1 million de tonnes de riz blanc’’, a indiqué Abdallaye Kane, un des initiateurs.
M. Kane présentait la Grande offensive pour la mécanisation intégrale de l’agriculture à des acteurs évoluant dans le domaine agricole.
‘’C’est un programme qui s’appuie sur la mécanisation intégrale pour permettre aux producteurs de répondre aux exigences de qualité et de quantité du marché local et international’’, a expliqué Abdallaye Kane, précisant que ce plan va ''garantir la transparence dans la gestion des plus-values de la filière''.
Dans la phase pilote, le programme permettra d’aménager des terres à travers le Programme de relance et d'accélération de la cadence de l'agriculture sénégalaise (PRACAS) dans les zones des Niayes, dans le Nord, le centre et le Sud.
Selon les organisateurs, ‘’ d’autres spéculations comme le mais permettront de réduire les importations et favoriser l’intégration de l’économie locale.’’
‘’Nous comptons au fur et à mesure produire 500 000 tonnes de maïs et 1 000 000 tonnes de cossettes de manioc qui seront vendues en Chine, grâce à notre coopération avec ce pays connu pour son agriculture développée’’, a soutenu Abdallaye Kane.
Le président de l’Association nationale des élus locaux, Alé lô, a invité pour sa part les cultivateurs à adapter leurs productions selon les besoins des populations pour assurer l’atteinte des Objectifs du miillénaire pour le développement (OMD).
‘’Nous devons essayer de rendre l’agriculture compétitive, inclusive, capable de nourrir au mieux et durablement les populations, de tirer profit des avantages du commerce international et d’augmenter les revenus des ruraux’’, a-t-il dit.
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LE NIGERIA ATTEND DE CONNAITRE SON PROCHAIN PRÉSIDENT
Abuja, 30 mars 2015 (AFP) - Les Nigérians, qui ont massivement voté ce week-end, retenaient leur souffle lundi, la tension allant crescendo alors que les premiers résultats partiels de la présidentielle, publiés au compte-goutte, donnaient le président sortant Goodluck Jonathan et son principal rival Muhammadu Buhari au coude-à-coude.
Selon les premiers résultats dans huit des 36 Etats nigérians et dans la capitale fédérale, annoncés lundi après-midi par des délégués de la Commission électorale indépendante (Inec), M. Buhari est pour l'instant donné vainqueur dans cinq Etats, M. Jonathan remportant le scrutin dans trois autres et dans la capitale fédérale.
M. Jonathan bénéficie cependant d'une légère avance en nombre de suffrages exprimés --moins de 20.000 voix pour l'instant. D'autres résultats devaient être annoncés plus tard dans la soirée.
Des violences ont commencé à éclater dès dimanche, dans l'Etat pétrolier de Rivers (sud), où le Congrès progressiste (APC) de M. Buhari accusent l'Inec et le Parti démocratique populaire (PDP) de M. Jonathan de fraudes électorales.
Suite à une manifestation de plusieurs milliers de personnes dimanche, 2.000 militantes de l'APC, réunies lundi matin devant l'Inec à Port-Harcourt, la capitale de Rivers, pour réclamer la tenue de nouvelles élections, ont été dispersées à coup de gaz lacrymogène.
Les marches de protestations se sont poursuivies tout au long de la journée de lundi, jusqu'à l'instauration d'un couvre-feu pour la nuit. Le président de l'Inec, Attahiru Jega a promis qu'il examinerait toutes les plaintes, poursuivant son objectif de mener à son terme un scrutin "libre, juste et crédible, dans le calme".
Des violences sont redoutées à l'annonce des résultats, comme lors de la présidentielle de 2011 où près d'un millier de personnes avaient été tuées. A Kaduna, grande ville du centre du Nigeria submergée par les violences entre chrétiens et musulmans en 2011, "les gens ont peur", confie une commerçante, Elizabeth Anthony.
A l'époque, plusieurs centaines de chrétiens avaient été tués après que le candidat musulman, l'ex-général Muhammadu Buhari, avait été déclaré perdant face au chrétien Goodluck Jonathan.
"Si le président Jonathan est déclaré vainqueur, et non le général Buhari (...) je peux vous dire que Kaduna va s'embraser", a prévenu lundi Awwal Abdullahi Aliyu, le président de l'Union pour l'unité du peuple du Nord et la réconciliation.
-Mises en garde de Washington et Londres -
Washington et Londres ont fait part de leur inquiétude au sujet de "possibles interférences politiques" dans le décompte des voix au niveau régional. En marge des négociations sur le programme nucléaire iranien à Lausanne, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le secrétaire au Foreign Office britannique Philip Hammond ont estimé qu'il n'y a pas "eu pour le moment de manipulation systématique du processus" électoral, mais ont fait état d'"indications inquiétantes que le processus de rassemblement des votes - pour être comptés - peut être sujet à des interférences politiques délibérées".
Ces craintes sont "sans fondement" et "il n'y aucune preuve d'interférence politique", a rétorqué très rapidement la Commission électorale indépendante nigériane (Inec).
Le porte-parole de campagne de M. Jonathan, Femi Fani-Kayode, a déclaré à la presse, à Abuja, qualifiant ces propos de "balivernes absolues" et demandant à MM. Kerry et Hammond d'apporter les preuves de ce qu'ils avancent.
Il n'y a "aucune indication (d'interférence) au quartier-général (de l'Inec). Mais à un niveau régional" dans les centres de dépouillement, a précisé de son côté la secrétaire d'Etat adjointe américaine pour l'Afrique, Linda Thomas-Greenfield.
Au Nigeria, le vainqueur doit obtenir, outre la majorité des suffrages exprimés, au moins 25% des voix dans les deux tiers des 36 Etats de la fédération auxquels s'ajoute le territoire de la capitale fédérale, Abuja. Face aux risques de violences postélectorales, l'Union africaine (UA) a appelé à recourir "aux moyens légaux existants au cas où il y aurait contestation des résultats" de ces élections, qui ont, selon elle, respecté "les principes continentaux des élections démocratiques".
Le Nigeria, première économie du continent, qui compte 69 millions d'électeurs inscrits sur 173 millions d'habitants, a voté ce week-end pour élire, outre le président, les 109 sénateurs et les 360 députés du pays que compte le Parlement. Pour la première fois, les électeurs étaient identifiés par des lecteurs d'empreintes digitales, censés prévenir les fraudes des scrutins précédents.
Les Nigérians se sont mobilisés massivement pour voter samedi. Mais 348 bureaux, sur 150.000, ont dû rouvrir dimanche à cause de problèmes de machines biométriques ou d'acheminement du matériel électoral, selon l'Inec.
Pour l'UA, "les processus d'accréditation (identification biométrique des électeurs), de vote et de comptage (des bulletins) ont généralement été transparents". Un satisfecit également exprimé par l'ONG nigériane Transition Monitoring Group (TMG), ainsi que par l'Institut démocratique national (NDI), basé à Washington.
Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, qui avait menacé de perturber le scrutin, n'est pas parvenu à empêcher les élections, malgré quelques attaques isolées dans le nord-est. Le groupe islamiste semble affaibli par l'offensive militaire régionale lancée contre lui depuis février, avec l'appui du Tchad notamment.
BOKO HARAM N'A PAS PERTURBE LE SCRUTIN, SELON L'ONU
Nations unies (Etats-Unis), 30 mars 2015 (AFP) - Le groupe islamique Boko Haram n'est pas parvenu à perturber les élections au Nigeria mais il reste une menace régionale, a estimé lundi un haut responsable de l'ONU.
Malgré des attaques menées le jour du scrutin dans l'Etat de Bauchi (nord-est), les jihadistes "n'ont pas eu d'impact sur les opérations de vote", a affirmé devant le Conseil de sécurité l'émissaire de l'ONU pour l'Afrique de l'ouest, Mohammed Ibn Chambas.
"Boko Haram a été incapable de perturber le processus électoral", a-t-il estimé. Mais il a souligné que l'annonce par Boko Haram qu'il faisait allégeance au groupe Etat islamique, "que ce soit pour se faire de la publicité ou pour s'attirer le soutien de partisans de l'EI", montre que les objectifs du groupe "vont bien au-delà du Nigeria".
M. Chambas a exprimé l'espoir que les dirigeants nigérians qui sortiront des élections "maintiendront les efforts de la sous-région pour lutter contre Boko Haram". Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait félicité dimanche les Nigérians pour l'organisation d'élections qui se déroulent "largement dans le calme et de manière ordonnée".
Les Nigérians, qui ont voté en masse et calmement ce week-end, attendaient lundi le résultat d'une présidentielle très disputée, dont les premiers résultats partiels publiés sont très serrés entre le président sortant Goodluck Jonathan et son principal rival Muhammadu Buhari. Washington et Londres ont fait part de leur inquiétude au sujet de "possibles interférences politiques" dans le décompte des voix au niveau régional.
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BARACK OBAMA CET ÉTÉ AU KENYA, TERRE NATALE DE SON PÈRE
Washington (AFP) - Plus de six ans après son arrivée à la Maison Blanche, Barack Obama se rendra cet été au Kenya, terre natale de son père, une visite qui fut un temps impensable en raison des poursuites dont faisait l’objet le président Kenyatta.
"Mes liens personnels avec le peuple kényan resteront forts", lançait M. Obama, né d’une mère américaine et d’un père kényan, lors de sa première grande tournée en Afrique subsaharienne (Afrique du Sud, Sénégal, Tanzanie) en juin 2013.
Lors de son déplacement à Nairobi en juillet, son premier sur place en tant que président, M. Obama participera au "Sommet mondial de l’entrepreneuriat" qui rassemblera plus de 1.000 créateurs d’entreprises venus d’Afrique et d’ailleurs afin de mettre l’accent sur l’innovation sur le continent, a indiqué l’exécutif américain.
Lors d’un sommet ayant réuni plus 40 chefs d’Etat et de gouvernement africains à Washington en août 2014, M. Obama avait appelé à tisser des liens économiques plus denses avec ce continent, rappelant que sur l’ensemble des produits américains exportés, seuls 1% allaient vers l’Afrique sub-saharienne.
Les Etats-Unis ne pointent qu’à la troisième place au tableau des échanges commerciaux avec l’Afrique, loin derrière l’Union européenne et la Chine.
Au-delà de ce volet économique, le déplacement aura aussi une forte coloration politique.Le porte-parole du président kényan Uhuru Kenyatta s’est félicité lundi que le président américain ait accepté l’invitation, soulignant que les deux dirigeants auraient une série d’entretiens bilatéraux, hypothèse difficilement envisageable il y a quelques mois encore.
En décembre 2014 la Cour pénale internationale (CPI) a finalement renoncé à poursuivre M. Kenyatta pour crimes contre l’humanité pour son rôle présumé dans les violences post-électorales de 2007.
La procureure Fatou Bensouda avait alors dénoncé une "série d’obstacles majeurs" à son enquête, évoquant de "vastes initiatives concertées pour harceler, intimider et menacer" les témoins.Les violences post-électorales de fin 2007 et début 2008 au Kenya, qui avaient fait plus de 1.000 morts, ont été les pires enregistrées dans ce pays d’Afrique de l’Est depuis son indépendance du Royaume-Uni en 1963.
- "Mama Sarah" -
M. Obama s’était rendu au Kenya en 2006 en tant que sénateur de l’Illinois. Lors d’un discours devant des étudiants à Nairobi, il avait dénoncé avec force la corruption régnant dans le pays."Comme dans beaucoup de pays de ce continent, là où le Kenya échoue, c’est dans son incapacité à créer un gouvernement qui soit transparent et responsable", avait-il lancé.
Le gouvernement du président kényan Mwai Kibaki avait vivement réagi, jugeant que le sénateur démocrate avait insulté les Kényans sur des sujets sur lesquels il était "très mal informé".
Interrogé sur la place qu’occuperait la question des droits de l’homme lors du déplacement à venir, l’exécutif américain a assuré que ce déplacement serait "une nouvelle occasion de dialogue avec le gouvernement et la société civile" sur le sujet.
Il s’agira du quatrième voyage en Afrique sub-saharienne de M. Obama depuis son arrivée à la Maison Blanche.
Interrogé sur d’éventuelles rencontres avec les membres de sa famille vivant au Kenya, la Maison Blanche n’a rien exclu mais n’a donné aucun détail sur le contenu, ni la durée, de cette visite.
En 2006, M. Obama avait en particulier rendu visite à "Mama Sarah", qui fut la troisième femme de Hussein Onyango Obama, grand-père paternel du président américain.
Bien qu’il n’ait aucun lien de sang avec Sarah, qui vit dans le village de Kogelo, dans l’ouest du Kenya, près de la frontière ougandaise, le premier président noir des Etats-Unis a toujours fait savoir qu’il la considérait comme sa grand-mère.
MACKY SALL RECALÉ
SONDAGE SENEPLUS - Avec 37% des votants, le chef de l'État ne passerait pas au premier tour de la prochaine présidentielle – Il affronterait au second tour Karim Wade, qui a recueilli 25% des suffrages
(SenePlus.Com, Dakar) - Macky Sall et Karim Wade seraient opposés au second tour de la présidentielle si les Sénégalais étaient appelés aux urnes aujourd’hui. C’est le résultat d’un sondage de www.seneplus.com.
Si la présidentielle, qui aura lieu en 2017 ou en 2019, se tenait en ce moment, Macky Sall serait contraint de chercher sa réélection au second tour. Il arriverait certes en tête du premier tour, mais seulement avec 37% des voix. Pas de quoi lui assurer un passage dès les éliminatoires, comme l’espèrent ses partisans de l’Apr.
Et savez-vous qui serait son challenger ? Karim Wade, qualifié avec 25% des suffrages. Tel est le résultat du sondage SenePlus (actuellement en cours) lancé depuis le lendemain de la condamnation de Karim Wade par la Crei à six ans de prison ferme et 138 milliards de francs Cfa d’amende.
"Si le premier tour des élections présidentielles se tenait aujourd’hui, pour qui voteriez-vous ?" À cette question, plus de 1000 visiteurs de www.seneplus.com ont déjà voté. Macky Sall (37%) et Karim Wade (25%) arrivent donc en tête. Khalifa Sall, avec 20% des votants, occupe la troisième place. Idrissa Seck (8%), Mimi Touré et Malick Gackou (2% chacun), sont respectivement, aux 4e et 5e places.
À souligner que 2% des participants de ce sondage choisiraient un candidat différent des six noms proposés tandis que 3% sont sans avis.
Élan de sympathie passager, lié à sa condamnation, ou exact reflet des intentions des électeurs sénégalais, la position de Karim Wade dans ce sondage ne manquera pas de marquer les esprits. Malheureusement pour le Pds, qui a désigné l’ancien ministre d’État candidat pour la prochaine présidentielle, ces résultats risquent de ne pas se traduire dans les faits à cette échéance.
Et pour cause. Condamné à six ans ferme, le fils de Wade, en détention préventive depuis avril 2013, devrait passer encore quatre ans en prison. Dans ce cas, que l’élection se tienne en 2017- si la volonté du chef de l’État de réduire son mandat de 7 à 5 ans se réalise- ou en 2019, il ne devrait pas pouvoir y prendre part. À moins qu’une grâce présidentielle ne vienne peut-être changer la donne.
Un forfait de Karim Wade pour la prochaine présidentielle profiterait-il à Macky Sall, comme le suggèrent de nombreux responsables libéraux qui accusent le chef de l’État d'avoir instrumentalisé la justice, par le biais de la traque aux biens mal acquis, pour se débarrasser d’un adversaire redoutable ?
Au cas où le Pds désignait un candidat de rechange, celui-ci recueillerait-il les suffrages attribués dans ce sondage à Wade-fils ? Un tel cas de figure ferait-il les affaires de Khalifa Sall, arrivé troisième dans ce vote des fidèles de SenePlus ? Idrissa Seck, président du Rewmi, ancien du Pds et botte secrète des libéraux, d’après certains observateurs, profiterait-il d’une telle éventualité ?
Autant de questions pour lesquelles vous pourriez être amenés à vous prononcer lors des prochains sondages sur www.seneplus.com en vue de la prochaine présidentielle.
NOTE DE L'ÉDITEUR : Les données du sondage à la date du 30 mars 2015
- Population cible : 2 millions d'internautes au Sénégal et dans la diaspora
- Nombre de personnes invitées à répondre : 17.610
Les sondages SenePlus ne sont pas représentatifs de l'opinion de l'ensemble de l'électorat sénégalais parce qu'il n'est pas possible, pour l'instant, sur Internet d'utiliser des méthodes classiques de quotas et corrections. Ils sont cependant représentatifs de l'opinion de ses internautes.
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MACKY "RÉPARE UNE INJUSTICE"
Décorations d'anciens Premiers ministres et présidents de chambre
Le Président de la République a procédé ce lundi 30 mars 2015, à 10 h, au palais de la République, à la décoration d'éminentes personnalités.
Le Chef de l’État a déclaré que "cette cérémonie répare d’une certaine manière une anomalie et une injustice» subies jusque là par de hautes personnalités sénégalaises au parcours professionnel exceptionnel qui se retrouvent sans aucune décoration à la fin de leur activité du fait de leur statut".
Le Président de la République a demandé, dès 2012 au Grand chancelier, de voir comment corriger ces incohérences, avant de lister les nouvelles mesures prises pour "rétablir l'équité et la justice".
Les conclusions qui ont été soumises au Chef de l'Etat, après avis du Conseil de l'Ordre et de la Cour suprême, ont permis de prendre les mesures suivantes:
- élévation des Premiers Ministres en fonction à la dignité de Grand-Officier de l'Ordre de mérite après un an de service;
- élévation des anciens Présidents du parlement et des anciens Premiers Ministres ayant exercé au moins pendant deux (2) ans à la dignité de Grand-Officier de l'Ordre du Lion;
- suppression, à partir de l'entrée en vigueur des changements, des conditions d'ancienneté pour la nomination ou la promotion des anciens ministres et anciens députés ayant accompli au moins deux (2) ans de fonction ou un (1) mandat;
- enfin, nomination ou promotion de certaines personnes ayant un parcours professionnel exceptionnel directement dans les grades autres que chevalier ou dans les dignités.
Ainsi, Ont été élevés à la dignité de Grand officier de l’Ordre national du Lion, les anciens Présidents de l’Assemblée nationale Pape Diop, Cheikh Abdoul Khadre Cissokho et Mamadou Seck, et les anciens Premiers ministre Souleymane Ndéné Ndiaye et Habib Thiam qui ont tous été à leur poste au moins 2 ans.
Le Chef de l’État a également élevé au grade de commandeur de l’Ordre national du Lion Me Mbaye Jacques Diop, ancien député- maire de Rufisque, Aminata Tall actuelle Présidente du conseil économique et social et Ousmane Sow, sculpteur et membre de l’Académie des beaux arts.
Service de communication de la Présidence de la République
LE DISCOURS DE MACKY SALL
Madame, Messieurs les récipiendaires,
Distingués invités,
Monsieur le Grand Chancelier de l'Ordre national du Lion,
Mesdames, messieurs,
La cérémonie qui nous réunit aujourd’hui répare d’une certaine manière une anomalie et une injustice. En effet, les membres du gouvernement et du parlement ne sont pas éligibles dans nos Ordres nationaux du fait de leur statut. Aussi, de hautes personnalités politiques sénégalaises qui ont mérité de l’Etat et de la Nation, se retrouvent sans aucune décoration après des années de bons et loyaux services rendus à leur pays.
Paradoxalement, ces mêmes personnalités, au parcours professionnel exceptionnel, sont souvent élevées dans des dignités étrangères. Et leur admission au grade de chevalier, dans nos Ordres nationaux, à la fin de leur activité, n’est pas à la hauteur des services qu'ils ont rendus à leur pays.
Aussi, m’a-t-il paru juste d'apporter des modifications dans nos textes pour rétablir l’équité dans l'attribution de nos distinctions nationales.
Sans remettre en cause les dispositions du Code de l'Ordre, communes à plusieurs Grandes Chancelleries à travers le monde, et qui visent à éviter tout parti pris dans les décorations nationales, j'ai demandé dès 2012 au Grand Chancelier d’étudier cette question et voir comment corriger ces incohérences, dans le respect des règles d'équité, de justice et d'universalité qui fondent l’Ordre.
Les conclusions qui m'ont été soumises, après avis du Conseil de l'Ordre et de la Cour suprême, m’ont paru très pertinentes et ont permis de prendre les mesures suivantes:
- élévation des Premiers Ministres en fonction à la dignité de Grand-Officier de l'Ordre de mérite après un an de service;
- élévation des anciens Présidents du parlement et des anciens Premiers Ministres ayant exercé au moins pendant deux (2) ans à la dignité de Grand-Officier de l'Ordre du Lion;
- suppression des conditions d'ancienneté pour la nomination ou la promotion des anciens ministres et anciens députés ayant accompli au moins deux (2) ans de fonction ou un (1) mandat;
- enfin, nomination ou promotion de certaines personnes ayant un parcours professionnel exceptionnel directement dans les grades autres que chevalier ou dans les dignités.
Toutes ces mesures concourent à rétablir l'équité et la justice dans le système de reconnaissance du mérite citoyen. Elles offrent désormais aux hommes et aux femmes qui ont servi honorablement la République et la Nation et qui ont été longtemps pénalisés par leur statut, d'accéder désormais à nos plus hautes distinctions nationales.
C'est donc avec un grand plaisir et une grande fierté que je préside ce matin cette cérémonie de remise de décorations à d'illustres filles et fils de la Nation qui ont apporté leur pierre à l’œuvre de construction nationale.
Chers récipiendaires,
Je suis heureux de vous adresser, à vous, à vos épouses à qui je présente mes hommages déférents, et à vos familles ici présentes, mes chaleureuses félicitations.
Vous avez mérité de la Nation. La Nation vous est en retour reconnaissante.
Je renouvelle, enfin, mes félicitations aux membres du Conseil de l'Ordre pour la qualité du travail qu'ils accomplissent à la Grande Chancellerie.
Ancien ministre sous Léopold Senghor, Amadou Clédor Sall a décédé la nuit dernière à l’hôpital de Fann. Son enterrement est prévu ce lundi au cimetière de Yoff.
Il fut successivement à la tête des ministères de l’Intérieur, de la Justice, des Forces armées et maire de Dakar.
NDÉNÉ QUITTE LE PDS
L’ancien Premier ministre démissionne du parti de Wade et réaffirme sa volonté de se présenter à la prochaine présidentielle sous la bannière de sa propre formation politique
(SenePlus.Com, Dakar) - Souleymane Ndéné Ndiaye a effectué le grand saut. Sur les ondes de la Rfm, l’ancien Premier ministre a réaffirmé sa volonté de se présenter à la prochaine présidentielle et, surtout, annoncé la fin de son compagnonnage avec le Pds. L’ex-maire de Guinguénéo a déclaré qu’il compte défier Macky Sall sous les couleurs d’une formation politique qu’il compte créer incessamment.
Cette rupture avec les libéraux n’est pas point une grosse surprise. Le dernier chef du gouvernement sous Wade avait déjà annoncé la couleur. Dans une interview parue récemment dans Enquête, il critiquait la tenue des Primaires du Pds à l’issue desquelles Karim Wade a été désigné candidat du parti pour la prochaine présidentielle. Qualifiant de mascarade le vote auquel il s’était abstenu de prendre part.
Déjà confronté à l’emprisonnement de ses responsables, dont son candidat à la course à la magistrature suprême, et à la grogne de certains responsables (Aïda Mbodji, Diagne Fada…), qui fustigent certains choix de la direction du parti, le Pds enregistre un nouveau coup dur. Qui risque de compromettre son ambition de retrouver le pouvoir en 2017 ou en 2019.
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DU JAMAIS VU !
Un sud africain va remplacer l'un des plus célèbres et respectés comédiens présentateurs télé Jon Stewart aux USA
Washington (AFP) - L'humoriste sud-africain Trevor Noah sera le nouveau présentateur de l'émission satirique américaine The Daily Show en remplacement de Jon Stewart, qui a raccroché les gants après 16 ans de bons offices, a indiqué l'émission.
Âgé de 31 ans, M. Noah a confirmé lui-même qu'il prendrait bientôt les rênes de cette émission quotidienne mêlant satire politique et humour potache et qui a fait de nombreux émules sur le globe, dont Le Petit journal sur Canal+.
«Personne ne peut remplacer Jon Stewart. Mais, grâce à la fantastique équipe du Daily Show, nous continuerons à faire le meilleur des shows», a-t-il lancé sur Twitter.
Mi-février, Jon Stewart, 52 ans, avait annoncé son départ de l'émission-vedette de la chaîne Comedy Central, après 16 années passées à fustiger les travers des politiques et railler sans relâche la chaîne conservatrice Fox News. La date exacte de son départ n'a pas été encore communiquée.
Gueule d'acteur et fine silhouette, son successeur a déjà quelques apparitions au Daily Show à son actif, mais le choix de cet humoriste sud-africain méconnu aux États-Unis constitue une surprise.
Lui-même a fait part de son incrédulité à l'annonce de sa nomination. «Vous n'y croyez pas pendant les premières heures. Vous avez besoin d'un bon petit verre, mais malheureusement vous êtes justement dans un endroit où ne pouvez pas vraiment en avoir un», a-t-il déclaré au New York Times, depuis Dubaï où il est en spectacle.
Né en plein Apartheid d'une mère sud-Africaine noire et d'un père suisse et blanc, M. Noah a assuré au New York Times ne pas avoir eu «une vie normale». «J'ai grandi dans un pays qui n'était pas normal», a-t-il ajouté.
Son continent d'origine était d'ailleurs au coeur de sa première apparition dans le Daily Show, début décembre, quand il avait astucieusement joué sur les clichés et représentations de l'Afrique aux États-Unis.
«Je n'ai jamais pensé que j'aurais plus peur de la police aux États-Unis qu'en Afrique du Sud. Ça m'a presque rendu nostalgique du bon vieux temps, au pays», avait-il lancé après la mort de plusieurs jeunes Noirs américains tués par la police.
PAR KADIALY GASSAMA
AN III DE LA SECONDE ALTERNANCE : LES PRÉMICES D’UN ÉCHEC
Le temps fait son œuvre inexorablement au 3/5ème de parcours du régime issu de la seconde alternance dans notre pays (si la prochaine élection présidentielle se tiendra en février 2017). Quand on regarde dans le rétroviseur pour mesurer le chemin parcouru, l’homme de la rue devient dubitatif, devant les multiples difficultés qui continuent d’assaillir les populations sénégalaises et les attentes qui se prolongent sur les nécessaires réformes institutionnelles (référendum en mai 2016).
Il est évident que, plus on s’approche des échéances, plus le consensus indispensable sur la modification des règles du jeu démocratique devient problématique et pourrait conduire à des fractures politiques ou reculs, en raison des calculs politiciens qui la sous-tendent.
Certes, de nombreuses initiatives ont été prises pendant cette période, dénotant l’existence d’un volontarisme singulier, mais, il faut reconnaître que beaucoup d’eau a coulé sous le pont pour peu de résultats probants, en dépit des auto-satisfactions trompeuses.
Etait-ce la sous-estimation de l’ampleur des tâches au regard des promesses électorales mirobolantes ou, est-ce la conséquence d’une gouvernance politique hasardeuse qui souffre de l’absence d’une vision stratégique basée sur l’existence d’un projet de société ou, est-ce la survenue de facteurs exogènes défavorables (déficit pluviométriques, Ebola) ?
En tout état de cause, de multiples incertitudes planent sur les réformes institutionnelles exigibles ainsi que sur le calendrier électoral qui devrait être connu de tous les acteurs politiques et économiques, au moins, trois ans avant échéance. Or, de ce point de vue, l’organisation d’un référendum en mai 2016 pour la modification de la durée du mandat présidentiel pose une hypothèque sur la date effective de la prochaine élection présidentielle.
Au demeurant, l’organisation d’un référendum qui modifie les règles du jeu politique devrait avoir lieu en début de mandat et non en fin de mandat. A ce propos, il faut rappeler que le peuple s’était déjà prononcé sur la question pour une durée de cinq ans en 2001, d’autant que le référendum selon l’article 27 de la Constitution est obligatoire pour le renouvellement du mandat et non pour sa durée.
D’ailleurs, pour le parallélisme des formes selon la jurisprudence, une telle interprétation de l’article 27 de la Constitution dans le sens du non assujettissement de la modification de la durée du mandat présidentiel à l’obligation de référendum fut consacrée par l’avis du Conseil constitutionnel sur la constitutionalité de la loi organique modifiant la durée du mandat présidentiel de cinq à sept ans par la voie parlementaire en 2010.
Il faut convenir que les réalisations au plan institutionnel et politique, économique et social n’ont pas été à la hauteur des attentes au cours des 3/5ème du parcours :
Au plan institutionnel et politique
Nous nous souvenons que le Sénat fut dissous d’emblée en début de mandat et qu’il y avait eu par la suite le vote en procédure d’urgence de l’Acte III de la décentralisation qui pose, aujourd’hui, énormément de difficultés.
Cependant, les autres réformes prises en compte dans le tuyau visant la modernisation et l’approfondissement de la démocratie à la suite d’un consensus de la classe politique sur l’application des conclusions des Assises nationales tardent à se concrétiser, complexifiant davantage l’agenda politique sénégalais ; si bien que cet imbroglio pourrait conduire, si on n’y fait pas trop attention, à une rupture du consensus politique sur les règles du jeu démocratique.
Au plan économique
En attendant que la Direction nationale des statistiques, qui ne devrait pas être logée sous la même tutelle que la Direction de la prévision et des études économiques confirme la croissance économique déclarée de 4,5% en 2014, ce qui serait surprenant en raison de la contre-performance notée dans l’agriculture, le tourisme et l’industrie, le Sénégal n’a pas su encore profiter de la chute des cours du pétrole pour améliorer la compétitivité des entreprises sénégalaises à la base de l’économie réelle (informel et formel).
Les investissements publics pour les projets d’infrastructures sont certes indispensables, mais, le plus important est de créer les conditions de l’émulation et de la compétitivité des entreprises sénégalaises pour une bonne accumulation interne du capital et favoriser ainsi l’investissement productif afin de renforcer la production nationale des biens et services.
Il s’y ajoute qu’en raison de la faiblesse (28%) de la part des entreprises nationales à la formation du Pib, l’émergence ne serait qu’un vœu pieux, quel que soit par ailleurs le niveau de la croissance qui devient une croissance substantiellement exportée pour peu d’exclusivité.
Au plan social
Il faut surtout relever la crise structurelle de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui perdure, obérant ainsi le développement du capital humain, essentiel pour l’émergence.
Au niveau sanitaire, en dépit des progrès, le développement des infrastructures et du personnel de santé ainsi que le système laissent à désirer, surtout en zone rurale ou péri urbaine.
Nonobstant l’existence de la coalition électorale Bby qui a eu raison du régime politico-affairiste dit libéral précédent, les retards programmatiques s’accumulent de nos jours, sur tous les plans, au point de rendre caducs les espoirs suscités par la seconde alternance qui s’envolent peu à peu, à la suite de la première déconvenue.