De nombreuses décisions politiques économiques (création de l'Adepme, de structures d'encadrement telles que l'Asepex, des instruments de financement ...) susceptibles de permettre aux entreprises privées nationales d'être compétitives ont été prises par l'Etat. Pourtant, plusieurs d'entre elles peinent encore à suivre la concurrence au niveau de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cedeao). Il s'y ajoute que beaucoup d'entreprises sénégalaises ne donnent pas pour l'heure des signes d'amélioration dans les exportations. Une absence de performances qui a fini par occasionner un manque à gagner important en parts de marché.
Les performances actuelles des entreprises privées sénégalaises à l'exportation restent très timides. Dans l'espace Cedeao, "nous avons des résultats très mitigés. La situation n'est pas très reluisante en termes d'exportations", affirme Mor Talla Kane, Directeur exécutif de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), bien installé dans son bureau. Une telle situation découlerait d'un passé qui fut favorable au Sénégal dans ce secteur et dont le pays n'a su tirer profit.
En fait, vers les années 60 où il n'y avait que le Sénégal qui avait une industrie et quelques petites entreprises installées dans certains pays, il était plus facile d'exporter dans la sous-région. Le secteur des exportations était en réalité une sorte de "chasse gardée" pour notre pays. Tout ce qui ne venait pas d'Europe venait en général du Sénégal.
Mais après les indépendances, Il y a eu un coup d'accélérateur dans certains pays comme la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Nigeria en matière d'industrialisation. L'amélioration du tissu industriel s'est également fait sentir dans des pays voisins comme le Mali. Le Sénégal commence alors à perdre des parts de marché dans ces pays.
Toutefois, le Sénégal reste champion dans certains secteurs, mais avec beaucoup de menaces qui pèse sur un secteur clé comme le ciment qu'il a longtemps dominé. Pourtant, Dakar avait l'avantage d'être bien assise sur la matière première et de réaliser le produit de base.
Seulement, la montée en puissance de l'industrialisation dans les autres pays de la sous-région a permis à ces derniers de combler leur retard et de rattraper du coup le Sénégal.
Face à cette situation, les entreprises sénégalaises ont eu du mal à redresser la barre, surtout que la majeure partie d'entre elles n'ont aucune maîtrise sur le climat des affaires qui ne leur est pas forcément favorable. Et aujourd'hui, il est important de savoir que ce ne sont pas les entreprises qui sont en "compétition seules".
D'après Mor Talla Kane, "les paradigmes ont changé", car avec la mondialisation, ce sont les pays qui sont en compétition les uns avec les autres. Donc, une entreprise ne peut pas être performante dans un environnement qui n'est pas "compétitif", décrète-t-il.
Les entreprises sénégalaises se sont également fait distinguer dans l'exportation des produits agroalimentaires, à l'exemple du lait et du plastique (des bassines) et des chaussures. Ces deux secteurs furent en un moment bien maîtrisés par le Sénégal et il en a beaucoup exporté durant les années de dominance.
Les entreprises qui s'activaient dans l'informel également, qui n'utilisaient pas les circuits "officiels" de l'exportation, et qui s'étaient montrées très entreprenantes, ont su profiter des exportations. Mais c'est dans l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) que le Sénégal a plus montré à travers ses entreprises cette maîtrise qu'elle avait sur ses exportations.
Cela trouve son explication dans "l'homogénéité et la proximité" dont le Sénégal bénéficie dans l'espace Uemoa. Etant déjà dans un cadre beaucoup plus restreint (8 pays), et connaissant les liens commerciaux traditionnels, les entreprises sénégalaises étaient plus en mesure de contrôler leurs exportations au niveau de l'Uemoa qu'en dehors de cet espace. La langue, qui est un outil qui favorise beaucoup le commerce, est maîtrisée par le Sénégal, qui partage cela avec les pays de cette zone ainsi que les pratiques administratives.
Maintenant, c'est là où résident les difficultés des entreprises sénégalaises qui exportent dans l'espace Cedeao. Non seulement se posent les difficultés de langue qui, bien qu'étant un outil de commerce, n'est pas une limite, l'éloignement de certains pays tels que le Nigeria demeurant également un frein pour le Sénégal. A cela s'ajoute la dominance par le secteur informel du tissu économique sénégalais.
Des PME partout
Les entreprises sénégalaises composées en grande majorité (90%) de Petites et Moyennes Entreprises (PME), peinent à suivre le rythme de la concurrence dans l'espace Cedeao. Pour preuve, 5,3% des unités seulement exportent si l'on en croit le rapport de l'enquête nationale sur les petites et moyennes entreprises, paru en octobre 2014 et réalisé par l'Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD).
Les contraintes dont souffrent ces PME sont surtout liées à l'accès aux marchés extérieurs. D'ailleurs, selon le Directeur général de l'Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex) Docteur Malick Diop, certes il y a des entreprises sénégalaises qui sont compétitives car couvrant toute la chaîne de valeur export, de la production à la commercialisation à l'export, avec "une bonne qualité intrinsèque et commerciale de leurs produits et une bonne logistique export".
Cependant, il reconnaît qu'il y a encore beaucoup de chemin à faire pour une compétitivité de nos entreprises, malgré les efforts du Gouvernement.
Le retour de la Côte d'Ivoire
En réalité, il est difficile pour les entreprises sénégalaises de gagner des parts de marché dans l'espace Cedeao surtout depuis que la machine ivoirienne a été déclenchée. Absent du circuit commercial pendant près de 10 ans à cause d'une guerre civile, la Côte d'Ivoire tel un phénix est en train de renaître de ses cendres.
Non seulement elle a pu rebondir, mais elle est aujourd'hui en train de récupérer une bonne partie de son marché qu'elle avait perdu. Elle constitue ainsi une réelle menace pour le Sénégal car ayant des "performances que nous n'avons pas en matière d'industrialisation, de production et de commercialisation", si l'on en croit le directeur exécutif de la Cnes.
En outre, les entreprises sénégalaises doivent faire face à la "férocité" commerciale nigériane ainsi qu'à "l'efficacité et à l'ingéniosité" ghanéenne.
La contrainte des Accords de Partenariat Economique (APE) pour les pays de la sous région ne vont pas non plus épargner le Sénégal. Dans les années à venir, ces accords vont constituer un véritable enjeu pour la simple et bonne raison que c'est avec l'affaissement des droits de douane que les marchés Uemoa et Cedeao seront soumis à la compétition.
Cette dernière sera valable aussi bien avec les autres pays de la Cedeao qu'avec ceux de l'Union Européenne (UE). Alors que, l'UE en termes d'efficacité commerciale, en a à revendre. En tant que premier espace économique mondial, elle est à craindre. Ce qui fait que le Sénégal et même les autres pays de la sous-région risquent d'en pâtir si "nous n'avons pas des leviers pouvant permettre de soutenir cette concurrence", redoute M. Kane.
Encore des parts de marché à gagner dans l'espace Cedeao
Le doute n'est plus permis, le Sénégal a du retard à combler et des parts de marché à gagner dans l'espace Cedeao. En attestent les propos du ministre du Commerce, du secteur informel, de la consommation, de la promotion des produits locaux et des PME, Alioune Sarr, lors de l'Assemblée générale du Mouvement des entreprises du Sénégal (MEDS) tenue le samedi 14 mars 2015.
Le ministre a exhorté les entreprises privées à élargir leurs exportations vers les pays de la Cedeao afin de permettre au Sénégal de gagner plus de parts de marché dans la sous-région. A l'en croire, le Sénégal n'exporte que vers cinq pays et est absent sur les 10 restants (15 pays composent la Cedeao).
Un constat que confirme le Secrétaire général du Conseil National du Patronat du Sénégal (CNP). D'après Hamidou Diop, si l'on examine les flux d'orientation géographique des échanges du Sénégal, il apparaît clairement d'une part que "l'essentiel des exportations (plus des 2/3) se résume à sept (7) produits (les produits pétroliers, les produits halieutiques, les produits arachidiers, le ciment, l'acide phosphorique, les légumes frais, l'or.)".
Et d'autre part, "la forte dépendance (Plus de 1⁄2) des exportations envers quelques Pays-Clients (l'Union Européenne, l'Inde, le Mali)".
Pourtant, le marché de le Cedeao est un marché de plus de 300 millions d'habitants, or sur ledit marché régional, l'essentiel de "nos exportations va vers un pays, le Mali (près de 50%) et ne repose principalement que sur les produits pétroliers", déplore Hamidou Diop. En plus du Mali, il y a la Guinée représentant en moyenne 11% de nos exportations régionales, la Gambie 9%, la Côte d'Ivoire 8% et la Guinée Bissau 6%.
Outre les produits pétroliers, le Sénégal exporte du ciment, du poisson, des engrais, du sel et quelques produits industriels. "Figurez-vous que nos produits sont quasi-absents dans tous les pays anglophones (Nigeria, Ghana, Liberia etc.). A cet effet, nous avons dit que si le problème est celui de la maîtrise de la langue anglaise, comment pouvons-nous Etat-Secteur Privé ne pas résoudre cette question ?" souligne le Sg du CNP.
Un constat reconnu par Docteur Malick Diop qui affirme que le Sénégal est certes présent dans l'espace Cedeao, mais "nous devons justement y renforcer notre positionnement à travers deux axes d'intervention majeurs : la diversification de nos produits sur les marchés où nous sommes présent, d'une part, et d'autre part la diversification de nos clients, en allant à la conquête de pays où nos produits sont faiblement représentés afin de saisir les opportunités qui s'offrent à nous, de gagner en parts de marché et d'y positionner les produits "Origine Sénégal" de manière durable".
Échapper au piège des avantages
S'agissant des autres pays comme le Niger, le Bénin, le Burkina..., Hamidou Diop préconise de résoudre la question de l'enclavement du Sénégal dans l'espace communautaire. C'est au Sénégal qu'il revient de promouvoir l'interconnexion et le développement des réseaux de transports ferroviaires, routiers, maritimes et aériens.
A ce propos d'ailleurs, le directeur exécutif de la Cnes propose que le Sénégal fasse le tout pour échapper à ce qu'il appelle "le piège des avantages". Mor Talla Kane pense que c'est comme si le Sénégal était "enclavé". Etant le pays le plus avancé sur le continent africain vers les grandes zones commerciales, le Sénégal a été tellement content de sa position géographique qu'il a dormi sur "ses lauriers".
Notre pays a plus regardé au large derrière les océans en pensant à l'Europe et aux Etats-Unis en oubliant les pays de l'intérieur. "Nous avons tourné le dos au continent qui est une véritable zone d'expansion commerciale", regrette-t-il. Pourtant, c'est là où le Sénégal devrait faire des "muscles" pour pouvoir avancer. C'est cette contrainte qu'il faut lever et regarder désormais vers l'hinterland où il y a "un marché de grande croissance", plaide M. Kane.
Le pays du président Sall gagnerait également à être mature pour soutenir la concurrence surtout dans le domaine de la production de qualité, pour être mieux apte à la compétition. Aussi, l'Etat doit accompagner les entreprises afin de leur permettre de faire face à leurs concurrentes qui sont pour la plupart soutenues par leurs gouvernements.
Ce manque d'accompagnement dont souffrent certaines entreprises sénégalaises fait, selon M. Kane, que le Sénégal n'exporte que vers cinq pays de la Cedeao. Cela n'a pourtant pas un impact significatif sur les capacités des entreprises sénégalaises qui, selon Hamidou Diop, ont "un savoirfaire ; et la qualité de nos produits est reconnue sur le marché régional".Mais il croit que la question de la compétitivité à l'export, c'est aussi celui de la logistique et des infrastructures de transport.
PAR MADIAMBAL DIAGNE
DAKAR N’A PAS BRÛLÉ
Si depuis mars 2012 Wade n’a pas compris que les Sénégalais ne sont plus avec lui, ces derniers jours auront été une bonne occasion pour lui de mesurer le degré de désaffection dont il fait l’objet. L’homme a détruit toute son œuvre
Pour la liberté de son fils Karim Wade, Abdoulaye Wade avait menacé de brûler Dakar. Il disait à qui voulait l’entendre que «le 23 mars, si Karim Wade est condamné, le Sénégal verra ce qu’il n’avait jamais vu !». Il ajoutait les poings fermés et les dents serrés : «je n’accepterai jamais la condamnation de Karim Wade» et hystérique, il disait encore : «Je donnerai ma vie pour ça.»
Rendez-vous était donc pris pour ce jour fatidique. Tous les citoyens épris de paix et de liberté, tous les citoyens qui tiennent à notre idéal républicain, se demandaient de quel droit, de quelle puissance, de quelle emprise sur notre pays, ce Abdoulaye Wade peut-il se prévaloir pour nous tenir en joug de la sorte.
Certains avaient naturellement pris peur tandis que d’autres, et heureusement ce sont la plupart des Sénégalais, n’étaient point dérangés dans leur conviction que rien de grave ne se passerait.
Les Sénégalais ont bien pris la mesure de Abdoulaye Wade après lui avoir infligé une raclée électorale des plus cinglantes en 2012. Mais Abdoulaye Wade ne semblait pas, lui, avoir compris que le pays avait changé. Il n’était plus celui qui hantait le sommeil de Abdou Diouf au point de pousser le gouvernement à décréter l’Etat d’urgence.
Me Wade a perdu toute conscience de la réalité politique. Abdoulaye Wade demeurait dans l’illusion qu’il était encore dans les années de braise du Sopi ; il semble ignorer que plus de 75% des Sénégalais sont nés après 1988. N’empêche, il clamait, l’air amusé : «Parait-il que Macky Sall a perdu le sommeil !» (sic).
Le 23 mars 2015 est passé. Dakar n’a pas brûlé et c’était un jour tout ordinaire. Tout le monde a vaqué à ses activités normales, ordinaires. Pourtant, Abdoulaye Wade avait décidé de donner le ton en annonçant se rendre au Palais de justice pour assister au prononcé du verdict de la Cour de répression de l’enrichissement illicite. La manœuvre était claire, lui qui avait snobé les audiences de la Crei, en décidant d’y aller pour une fois, chercher à mobiliser les foules.
La grande foule qu’il attendait n’a pas été au rendez-vous. Les troubles et heurts ou à tout le moins les débordements de foules qu’il attendait n’ont point eu lieu, à part quelques escarmouches sur la Corniche. Dans la salle d’audiences, il y avait pratiquement que le public de tous les jours.
Il prendra alors un nouveau rendez-vous avec ses militants pour une déclaration le vendredi 27 mars 2015, à la place de l’Obélisque, histoire de mobiliser entre temps les foules. La mayonnaise n’a pas non plus pris. La demande fort opportune des guides de la communauté mouride de surseoir à ce rassemblement a été un bon prétexte pour reporter sine die un tel rendez-vous.
Abdoulaye Wade s’est véritablement senti seul car il a beau insister pour rencontrer certains leaders religieux avant le prononcé du verdict du procès de son fils que ces derniers lui maintenaient hermétiquement fermées leurs portes. Ses différents émissaires ont même essuyé des revers pour avoir été vertement tancés du fait de propos on ne peut plus désobligeants tenus par Abdoulaye Wade à l’encontre de son successeur Macky Sall.
Si depuis mars 2012 Abdoulaye Wade n’a pas compris que les Sénégalais ne sont plus avec lui, ces derniers jours auront été une bonne occasion pour lui de mesurer le degré de désaffection dont il fait l’objet. L’homme a détruit toute son œuvre. Partout en Afrique, la question demeure la même : comment Abdoulaye Wade a-t-il pu manquer d’autant de clairvoyance pour détruire tout le capital sympathie, toute son aura, pour avoir voulu, contre vents et marrées, dicter ses volontés au Peuple sénégalais ?
Un confrère rencontré à Lomé porte un jugement accablant : «Plus il s’enfonce, plus il grandit Abdou Diouf. Abdoulaye Wade est en train de révéler Abdou Diouf sous des habits de lumière, de sagesse, de grand démocrate, de grand homme alors que je dois avouer que je n’aurais pas cité Abdou Diouf parmi mes références.»
Abdoulaye Wade travaille également pour Macky Sall. A force de rester stoïque devant ses insultes, à force de rester droit dans ses bottes, imperturbable, Macky Sall est en train de renforcer sa stature d’homme d’Etat. Il ne cède pas à l’émotion et s’évertue à mettre les services de l’Etat dans des conditions d’assurer la paix et la sécurité publiques.
De même, on ne le dira jamais assez, Abdoulaye Wade est en train de perdre davantage son fils, Karim. Il le rend d’autant plus antipathique que par ses excès, Abdoulaye Wade suscite un sentiment de rejet, une véritable révulsion. On en arrive à se demander si Karim Wade est mieux né que les autres Sénégalais.
Toute l’œuvre de Abdoulaye Wade, toute sa gloire s’effondrent au crépuscule de sa vie alors que tout le prédisposait à s’installer sur un piédestal de sage, de grand homme reconnu par le Sénégal, l’Afrique et le monde.
Dans l’optique de bâtir un destin au forceps pour Karim Wade, Abdoulaye Wade piétine et humilie même ses compagnons les plus fidèles. A y regarder de plus près, on réalise que l’homme est resté le même, c’est simplement que sa véritable nature se révèle au grand jour.
Dans ce pays, Abdoulaye Wade a commis tous les forfaits. Il a cherché à dresser des communautés religieuses et ethniques les unes contre les autres, il a maintes fois appelé les forces de sécurité à l’insurrection contre Abdou Diouf et contre Macky Sall, il a abusé des ressources publiques et a géré les affaires publiques comme ses biens personnels.
Mais on peut encore être indulgent avec lui aujourd’hui, considérant, sans trop de conviction, qu’il n’a plus toute sa tête. Il y a bien de quoi être triste pour cet homme et il revient donc à l‘esprit ces paroles de Don Diegue dans Le Cid de Corneille :
Ô rage !
Ô désespoir !
Ô vieillesse ennemie !
N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Lors de son Examen périodique universel sur le respect des droits de l’Homme à Genève, la Gambie, qui a envoyé son dossier par écrit, a montré qu’il reste un pays à part.
Yahya Jammeh reste imperméable aux pressions de la Communauté internationale. Lors de l’Examen périodique universel (Epu) passé à Genève, le gouvernement gambien n’a accepté que 93 des 171 recommandations émises par les Nations-Unies.
Durant son Epu, soutient Amnesty, la Gambie a répondu à 171 questions, commentaires et recommandations émanant de plus de 60 pays exhortant les autorités à en faire plus pour promouvoir et protéger les droits humains. «Bien qu’il ait ajourné l’adoption des conclusions de l’Epu la semaine dernière à la dernière minute, le gouvernement a déçu en s’abstenant d’envoyer une délégation à Genève, choisissant plutôt de soumettre ses réponses par écrit», regrette l’organisation.
Regrettant ce comportement, l’organisation persiste à soutenir que la Gambie a fait preuve de mépris à l’égard de la Communauté internationale en refusant tout un ensemble de recommandations visant à remédier à la détérioration de la situation des droits humains, a déclaré Amnesty International.
«Le nombre élevé de refus sur des questions cruciales en matière de droits humains montre que le gouvernement est peu disposé à remédier à la situation déplorable des droits humains et notamment aux restrictions injustifiées au droit à la liberté d’expression, aux disparitions forcées et au recours à la torture pour étouffer l’opposition», a déclaré Sabrina Mahtani, spécialiste de l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.
Dans un communiqué, Amnesty soutient que la Gambie fait fi des mises en garde des Nations-Unies sur la détérioration de la situation des droits humains. «Les défenseurs des droits humains, journalistes et personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées sont pris pour cibles, et la situation des droits humains en Gambie continuera à se dégrader à moins que la Communauté internationale ne s’emploie à inciter la Gambie à adhérer véritablement aux recommandations qu’elle a rejetées», poursuit Sabrina Mahtani.
En détails, il faut savoir que la Gambie n’a pas accepté les recommandations concernant la ratification de la Convention des NationsUnies contre la torture, émises par 13 Etats, ou portant sur l’abolition de la peine de mort.
«Le gouvernement a également rejeté la dépénalisation de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre, ainsi que la coopération avec les procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme des Nations-Unies. Il a également refusé les recommandations l’invitant à modifier la législation afin de lever les restrictions pesant sur la liberté d’expression, regrette l’Onu. En faisant la comparaison, les défenseurs des droit de l’Homme soutiennent que la «situation des droits humains dans le pays s’est fortement détériorée depuis l’Epu de la Gambie en 2014.
En mars 2014, le rapporteur spécial des Nations-Unies sur la torture a diffusé un rapport soulignant le risque élevé de torture, d’arrestations arbitraires et de disparitions forcées dans le pays». En se rendant à Banjul en novembre 2014, le rapporteur spécial sur la torture et le rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires n’ont pas «été autorisés à accéder au quartier de haute sécurité de la prison centrale Mile 2, dans la capitale, Banjul, où sont détenus les condamnés à mort. Ces restrictions sont sans précédent depuis l’établissement du mandat du rapporteur spécial sur la torture, il y a 30 ans».
Réponses écrites
Aujourd’hui, l’Onu regrette la sévérité du Code pénal gambien. Car, le Président Yahya Jammeh a signé en octobre 2014, une modification «qui introduit des peines encore plus sévères pour les personnes Lgbti, désormais passibles de la réclusion à perpétuité pour homosexualité aggravée». «Et ce, malgré de nombreuses recommandations visant à l’en dissuader durant l’Epu.
Au moins 14 personnes ont été arrêtées en novembre et décembre 2014 en raison de leur orientation sexuelle présumée», poursuit Amnesty qui révèle que depuis début janvier 2015, les organes gambiens chargés de l’application des lois ont arrêté au moins 30 proches de personnes soupçonnées d’avoir pris part au coup d’Etat manqué du 30 décembre 2014.
«Certaines personnes ont été remises en liberté mais d’autres n’ont pas reparu depuis près de trois mois et on ignore combien se trouvent encore en détention au secret.»
«FAIRE CONFIANCE A TANOR ET AU BUREAU QUI PRENDRONT LA BONNE DECISION»
LES SOCIALISTES DE TIVAOUANE SUR UNE PROBABLE CANDIDATURE DU PS
Les cinq coordinations socialistes du département de Tivaouane se sont retrouvées, ce week-end, à Niakhène pour partager les dernières décisions politiques du parti et décliner un programme d’activités. Sur la question d’une probable candidature du Parti socialiste (Ps) à la prochaine présidentielle, ils disent faire confiance à Ousmane Tanor Dieng et au bureau politique qui, le moment venu, prendront la bonne décision.
Une réunion de partage des directives du Parti socialiste (Ps) au niveau du département de Tivaouane s’est tenue, ce weekend, à Niakhène. Une occasion pour Mame Bounama Sall, Secrétaire général de l’union des coordinations de Tivaouane, d’appeler à une mobilisation pour animer véritablement le parti à partir de la base.
Selon Yves Lamine Ciss, maire de Mont- Rolland, il faut que les organes du parti fonctionnent pour un meilleur ancrage avant 2017. Il poursuit : «Dès qu’on parle de 2017, les gens pensent aussitôt à la question de la candidature ou non du parti, mais il n’y a aucune raison de se poser des questions. Nous faisons confiance à Ousmane Tanor Dieng et au bureau politique qui, le moment venu, prendront la bonne décision ».
A en croire Mame Bounama Sall, le Ps est toujours dans la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby), mais il est aussi un parti majeur, autonome et qui a ses procédés et son agenda. Dans ce sillage, il a indiqué que les différents responsables doivent s’investir dans la massification du parti à travers une sensibilisation des jeunes qui atteindront l’âge électoral en 2017, pour qu’ils s’inscrivent sur les listes électorales.
Selon lui, c’est une démarche naturelle qui n’est pas enclenchée uniquement pour la présidentielle. De l’avis de Mame Bounama Sall, le Ps se porte de mieux en mieux dans le département de Tivaouane. «Si on mesure l’importance du parti par sa représentativité dans les collectivités locales, nous sommes encore faibles du fait de la transhumance. Mais nous avons enregistré aussi des ralliements et nous contrôlons deux mairies, en l’occurrence Mont- Rolland et Pékesse et nous avons une bonne représentativité dans les autres collectivités locales», explique-t-il.
De l’avis de Mame Bounama Sall, la rencontre de Niakhène s’inscrit dans la mise en oeuvre du programme d’activités que la direction du parti a élaboré. Il s’est agi en clair, renchérit Djiby Kandji Secrétaire général de la coordination de Tivaouane, de restituer les travaux du comité central et du bureau politique. Selon lui, il était essentiel que les responsables et militants à la base se rendent compte des changements opérés dans le dispositif organisationnel du parti, marqués par l’élargissement du comité central en tant que parlement du parti, (qui passe de 600 à 1 000 membres), l’élargissement du bureau politique qui compte 150 membres avec le statut de membres de droit pour les maires et les députés, la création du comité exécutif national qui se réunit deux fois par mois et l’initiative allant dans le sens de mettre en oeuvre des activités économiques pour accompagner surtout les femmes et les jeunes. Mame Bounama Sall affirme que la rencontre a également été l’occasion d’esquisser un programme d’activités pour le département.
Lequel programme consiste à demander aux différentes coordinations, et à travers elles a toutes les sections, de se réunir et d’élaborer un programme d’activités. Après cela, dit-il, l’équipe de l’union départementale sillonnera les différentes sections pour vérifier l’effectivité du programme et sa mise en oeuvre. Ces visites, conclut-il, seront également l’occasion pour l’équipe départementale de préparer le séjour de deux jours de l’union régionale de Tivaouane dans le département.
«LA JUSTICE DOIT ETRE LIBRE ET EQUITABLE DANS L’INTERET DU PEUPLE»
Au cours d’un meeting organisé par l’Union des centristes du Sénégal (Ucs), avant-hier samedi, à Koubalang, le maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé, a profité de l’occasion pour se prononcer sur la condamnation de Karim Wade par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Selon le président de l’Ucs, «la justice doit être une justice libre et équitable et non une justice au service d’un parti politique».
La rencontre avec ses militants de Koubalang (Bignona) a servi de tribune à Abdoulaye Baldé pour revenir sur la condamnation de Karim Wade. Pour l’édile de Ziguinchor, le dénouement de cette affaire montre que «justice n’est pas rendue à Wade-fils». «Moi-même, je suis sous le coup d’une procédure de contrôle judiciaire. Mais ce que je peux dire, c’est que personne ne peut se réjouir de ce qui est arrivé à Karim Wade. C’est avec beaucoup de peine que j’ai appris ce qui lui est arrivé», martèle le premier magistrat de la ville de Ziguinchor, qui s’insurge, par ailleurs, contre les arrestations tous azimuts de certains responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds).
«Je ne peux pas cautionner les arrestations massives d’opposants. Je pense que nous sommes un pays démocratique», tonne-t-il. Le maire de Ziguinchor de souligner que «la justice doit être une justice libre, équitable, dans l’intérêt du peuple sénégalais et non une justice au service d’un parti politique».
Le président de l’Ucs invite les gouvernants «à prendre de la hauteur pour que la sérénité et le calme qui ont toujours prévalu dans notre pays puissent être préservés » dans l’intérêt supérieur de la nation. «Nous sommes un pays assez sensible dans ses composantes. Il ne faudrait donc pas faire bouger les lignes ; cela pourrait être dangereux pour tout le monde. Ces arrestations ne sont pas de nature à cultiver un climat de paix permettant le développement de notre pays, car les investisseurs ne peuvent pas venir dans un pays qui n’est pas stable», soutient-il pour le regretter.
«LA COUR SUPREME VA CASSER LE VERDICT DE LA CREI»
AMETH FALL BRAYA, COORDONNATEUR DU PDS A SAINT-LOUIS
En ordre de bataille sous la direction de leur coordonnateur Ameth Fall Braya, les libéraux de Saint-Louis ont tenu, hier, une assemblée générale pour décliner leur plan d'action dans le cadre de la lutte qu’ils comptent engager pour la libération de leurs camarades incarcérés et pour la reconquête du pouvoir. Après avoir annoncé que la bataille va continuer, Ameth Fall Braya qui soutient que les responsables du Pds ne vont pas s’aventurer à détruire ce que Me Wade a construit pour le Sénégal, a annoncé la visite du «pape du Sopi» à Saint-Louis le 22 avril prochain.
Le ton a été donné par les libéraux de Saint-Louis pour la reconquête du pouvoir en 2017. Sous la conduite de leur coordonnateur, ils ont organisé ce week-end une caravane dans les principaux quartiers de la ville, dans le but de remobiliser les troupes bleues. Ngallèle, Bango, Khor, Balacoss, Corniche, Rue de Paris et Rokh Djinné font partie des différentes zones visitées par Ameth Fall Braya et ses frères. Sorti ragaillardi de cette tournée, le patron du Pds de Saint-Louis soutient que le programme entamé, samedi dernier, continuera jusqu'au mois d'août prochain. «Il s'agit de remobiliser les troupes et de faire le bilan après chaque trimestre.
Partout où nous sommes passés, nous avons vu des militants déterminés, acquis à la cause de notre parti. Aujourd'hui, les populations sont désoeuvrées et fatiguées, leur rêve s'est dissipé», se désole Braya qui ne manque pas de se vanter ; «je peux affirmer que Saint-Louis est désormais mon titre foncier».
Après la condamnation de Karim Wade par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), indique le coordonnateur départemental du Pds de Saint-Louis, l'heure est à la mobilisation des troupes libérales. «Karim Wade a été condamné pour enrichissement illicite par la Crei, or il n’est pas coupable des faits qui lui sont reprochés. Nous avons confiance en notre justice et pensons que la Cour Suprême va casser le verdict de la Crei. Que les militants ne se découragent pas, la bataille va continuer. Mais nous n'allons pas détruire ce que Me Abdoulaye Wade a construit pour le Sénégal durant ses 12 ans à la tête du pays», rassure le natif de Guet- Ndar qui ajoute au passage : «Le Président Macky Sall doit savoir que l’urgence est ailleurs. Ce n'est pas le fait d'emprisonner les libéraux qui va développer le Sénégal».
Dressant un tableau noir des trois ans de gestion de l'actuel régime, Ameth Fall Braya invite le Président Macky Sall à se départir de certaines entreprises sénégalaises qui ne sont mues que par leurs propres intérêts. «Leurs administrateurs étaient avec Senghor puis Diouf, mais écartés par Wade ils ont été repris par Macky Sall qui doit faire attention à ces marchands d'illusions», avertit le responsable Pds de Saint-Louis. À l’en croire, «il y avait un essor avec Wade qui travaillait avec les Arabes, Chinois ou Indiens. Cette ouverture, loin de la France, avait renforcé notre indépendance. Aujourd’hui, les chiffres d’affaires des entreprises sénégalaises ont connu une baisse considérable. Au Mali, l’État a mis en place un fonds de 5 milliards pour appuyer les entreprises nationales, alors qu’au Sénégal rien n’est fait dans ce sens».
Par ailleurs, Ameth Fall Braya a annoncé aux militants libéraux de l’ancienne capitale du Sénégal la venue de Me Abdoulaye Wade à Saint-Louis le 22 Avril prochain. À cette occasion, un méga meeting sera organisé à la place qui porte le nom du «pape du Sopi».
«NOUS FAISONS DIFFICILEMENT FACE AVEC L’EFFECTIF PLETHORIQUE TROUVE SUR PLACE»
MOUSTAPHA BASSIROU MBAYE, 1ER ADJOINT AU MAIRE DE DIOURBEL
En plus des maigres moyens dont dispose la municipalité, les autorités de la mairie de Diourbel sont confrontées à la pléthore d’agents qui avoisinent les 150 personnes, dont la plupart se tournent les pouces à longueur de journée dans l’institution. Un énorme handicap qui freine les ambitions des nouvelles autorités municipales, selon le 1er adjoint au maire Moustapha Bassirou Mbaye.
À mi-mandat de l’ancien maire Me Jacques Baudin, la municipalité de Diourbel comptait dans ses rangs 159 agents municipaux à la date du 18 octobre 2013. Mais entre-temps, le nombre de salariés de la mairie est passé à près de 170 personnes. À ceux-là, viennent s’ajouter le nouveau maire Malick Fall, ses adjoints et les autres employés municipaux dont les indemnités et salaires sont puisés dans les maigres ressources de cette commune qui, en dehors des fonds de dotation et de concours, ne compte que sur un marché, une gare routière et des taxes que les agents ne parviennent à recouvrer qu’à moitié.
Suffisant pour que le premier adjoint au maire, Moustapha Bassirou Mbaye, tire la sonnette d’alarme, avant de décrier cette situation qu’il considère comme un vrai handicap pour l’institution. «Cet effectif pléthorique que nous avons trouvé sur place et auquel nous tentons difficilement de faire face, fragilise le bon fonctionnement de l’institution », affirme-t-il.
Relevant d’autre part le caractère ambitieux du nouveau budget de la commune de Diourbel, récemment voté et qui s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme de 1 862 452 589 francs Cfa (contre 1 058 972 701 francs Cfa pour 2014), Moustapha Bassirou Mbaye affiche son optimisme, non sans demander à l’État de prendre en considération la situation difficile de l’institution communale.
À signaler que 1 465 211 487 francs Cfa du présent budget ont été alloués au fonctionnement tandis que 397 241 102 francs Cfa ont été affectés à l’investissement.
LA SUBVENTION DES STRUCTURES AUTONOMES AU CŒUR DES DEBATS
EXPOSE SUR LA LOI D’ORIENTATION
Maty DIA (Envoyée spéciale) |
Publication 30/03/2015
Dans le cadre du renforcement de capacités des journalistes en économie, le Cojes a tenu ce week-end un séminaire sur la loi d’orientation. Le thème était axé sur : «Le système de gestion des finances publiques. Historique des réformes et les grandes orientations du cadre de mesure de la performance en matière de gestion de finance publique (Pefa)».
SALY - Traitant du thème : «Le système de gestion des finances publiques. Historique des réformes et les grandes orientations du cadre de mesure de la performance en matière de gestion de finance publique (Pefa)», à l’occasion d’un atelier de renforcement des capacités des journalistes initié par le Collectif des journalistes économiques du Sénégal (Cojes), ce week-end, l’expert financier Ibrahima Ndiaye a abordé les conséquences de la prolifération des agences et autres structures autonomes bénéficiaires de subvention étatique pour leur renforcement. L’expert a notamment souligné que «ce phénomène peut être source de malversations. Au niveau de l’exécution des finances publiques, le budget de l’Etat est réglé suivant une nomenclature définie avec des titres qui influent la méthode avec laquelle l’exécution budgétaire va se faire».
Pour Ibrahima Ndiaye, après l’octroi de ses subventions, il appartient à ces structures de gérer avec leurs organes exécutifs. Et cela peut résulter du Conseil d’administration ou du Comité de pilotage. «A partir du moment où la subvention de l’Etat est dans le compte de l’institution, la responsabilité de l’Etat n’est plus engagée. Mais ces mêmes ressources feront l’objet d’une inscription au niveau du budget de l’organe autonome», dit-il.
Ainsi, estime l’expert financier, «les mêmes mécanismes de contrôle étatique diffèrent de ceux des entités en question». Ce qui amène M. Ndiaye à convier ces organismes au respect de la loi et le gouvernent à voir la pertinence ou non de transférer des ressources à ces structures. Parce que, insiste-t-il, «la reddition des comptes est valable aussi bien pour l’Etat que pour les collectivités locales et toute les autres entités publiques»
L’EGLISE CATHOLIQUE INVITE SES FIDELES A NE PAS REDUIRE L’AMOUR AU SEXE
30e EDITION DE LA JOURNEE MONDIALE DE LA JEUNESSE 2015
Une invite aux fidèles catholiques, en particulier les jeunes, à ne pas réduire l’amour au sexe. Voilà le message fort que l’Eglise Catholique du Sénégal a lancé, hier, à la jeunesse chrétienne, à l’occasion des festivités marquant la 30e édition de la Journée mondiale de la jeunesse.
Pas moins de 10 000 jeunes venant des différentes paroisses de l’archidiocèse de Dakar ont pris d’assaut, hier, l’Ecole supérieure d’économie appliquée (Esea, ex Enea) dans le Doyenné Grand-Dakar-Yoff, pour assister à la célébration de la 30e édition de la Journée mondiale de la jeunesse (Jmj). Occasion saisie par l’archidiocèse de Dakar de passer de fond en comble le thème de cette édition : «Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu».
Des informations livrées à l’occasion, il ressort que l’époque de la jeunesse est celle où s’épanouissent la grande richesse affective présente dans les cœurs, le désir profond d’un amour vrai, beau et grand. «Ne permettez pas que cette valeur précieuse soit falsifiée, détruite ou dénigrée. Cela arrive quand l’instrumentalisation du prochain à nos fins égoïstes apparaît dans nos relations parfois comme un objet de plaisir», lit-on dans un document distribué à la presse.
Invitant les jeunes fidèles à redécouvrir la beauté de la vocation humaine, à l’amour, l’Eglise Catholique exhorte aussi ses jeunes à se «rebeller contre la tendance diffuse à banaliser l’amour». Surtout quand on cherche à «la réduire seulement à l’aspect sexuel, en la détachant ainsi de ses caractéristiques essentielles de beauté, de communion, de fidélité et de responsabilité».
«Beaucoup aujourd’hui pensent que l’appel du Seigneur au mariage est démodé. Mais ce n’est pas vrai. Pour ce motif même, la communauté ecclésiale tout entière vit un moment spécial de réflexion sur la vocation et la mission de la famille dans l’Eglise et dans le monde contemporain», renseigne le document.
Aussi, la même source d’ajouter que Dieu ne regarde pas les apparences, mais le cœur. Cela, parce que le cœur résume l’être humain dans sa totalité et dans son unité de corps et d’âme, dans sa capacité d’aimer et d’être aimé. «Quand l’homme et la femme cèdent à la tentation et brisent la relation de communion confiante avec Dieu, le péché entre dans l’histoire humaine. Les conséquences se font tout de suite connaître et elles sont dramatiques», prévient l’Eglise.
MOUSTAPHA CISSE LO COMPTE SAISIR LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL SUR LA LEGALITE DE L’ACTE
REDUCTION DU MANDAT PRESIDENTIEL
El Modou GUEYE (Correspondant) |
Publication 30/03/2015
Moustapha Cissé Lo vice-président de l’Assemblée nationale et Mbaye Ndiaye, ministre d’Etat auprès du président de la République soufflent sur les braises. Lors d’un meeting tenu ce week-end à Dalifort, l’un a annoncé le lancement de la campagne pour le «Non» à la réduction du mandat présidentiel alors que l’autre somme les partis de la majorité à se déterminer sans délai comme alliés ou adversaires.
Moustapha Cissé Lo lance la campagne pour le «Non» à la réduction du mandat présidentiel lors du référendum à venir. Il en a fait l’annonce, lors du meeting organisé par Awa Niang deuxième questeur à l’Assemblée nationale à Pikine Dalifort et qu’il co-présidait avec Mbaye Ndiaye, ministre d’Etat auprès du président de la République.
«Je lance officiellement la campagne pour le ‘non’ au référendum. 90% des responsables de l’Apr et des militants de base ne sont pas d’accord. Macky Sall a prêté serment pour exercer un mandat de sept ans. Il doit le respecter, c’est le non-respect de la constitution qui avait fait sortir le peuple en juin 2011. Le serment est plus fort que l’engagement verbal. Il faut qu’on arrête ces histoires qui ne tiennent pas la route. Nous sommes en politique et tout le monde sait que le discours politique est subjectif en substance», a déclaré le vice-président de l’Assemblée nationale qui annonce ainsi que le Conseil constitutionnel sera saisi dans les prochains jours afin qu’il se prononce sur la constitutionnalité de la réduction du mandat présidentiel.
Cissé Lo rejette 2017 et lance la campagne pour le non au Référendum
«Si le Conseil constitutionnel dit que la réduction sans démission par voie référendaire est possible, on engage le combat du non au référendum. Si le conseil dit non, alors Macky Sall est obligé de se plier à la loi fondamentale. S’il ne le fait pas, il y va à ses risques et périls et assumera les conséquences qui en découleront». Sa conviction est claire : «Le mandat n’appartient pas à Macky Sall. Depuis que le monde existe on n’a jamais vu un Président réduire son mandat à moins qu’il démissionne volontairement et quitte le pouvoir. Ceux qui exercent des pressions sur lui ne l’aiment pas. Ce sont des adversaires qui cherchent à lui chiper le pouvoir».
Moustapha Cissé Lo de préciser : «Je préfère faire sept ans et perdre des élections que faire cinq ans et les perdre. Macky Sall a plus de chance en faisant sept ans au pouvoir. Il aura le temps de poursuivre et inaugurer beaucoup de chantiers et mettre en œuvre son plan de développement économique. Et je vous dis que les libéraux remettront le septennat s’ils arrivaient par extraordinaire à revenir au pouvoir. Soyons vigilants. J’alerte et je vais porter ce combat et je suis sûr que je vais le gagner parce que Macky Sall est seul dans cette décision. Notre parti n’est pas d’accord. Et ma position a été portée à la connaissance du Secrétariat national et je ne suis pas seul dans ce combat et vous verrez dans les prochains jours».
Mbaye Ndiaye met en demeure les partis de la majorité à se déterminer
En prenant la parole, Mbaye Ndiaye, ministre d’Etat auprès du président de la République, lui, s’en est vivement pris à certains alliés. «Le peuple sénégalais a besoin de la clarification de l’espace politique national. Il faut sortir de l’ombre, on ne peut pas cheminer avec des candidats tapis dans l’ombre qui déroulent des stratégies tout en faisant croire qu’ils partagent un bilan et une gestion alors qu’il n’en est rien. Il faut que cela cesse», déclare l’ancien maire des Parcelles assainies devant une foule de militants qui applaudissaient à tout rompre. Dopé, il lance : «Excellence M. le président de la République, votre parti l’Alliance pour la République a besoin qu’on identifie ceux qui sont avec lui pour la Présidentielle de 2017. On ne peut pas être avec nous et prétendre nous faire face. Il faut qu’on se détermine et qu’on prenne nos responsabilités, le plus vite sera le mieux».