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14 mars 2025
PAR YOUSEN CATALAN SAMBOU
CONSIDERATIONS SUR LA CREI ET LE RENVERSEMENT DE LA CHARGE DE LA PREUVE
Les criminels financiers profitent ici de l’autoritarisme monarchique, exacerbée par une diplomatie de résistance, qui bloque toute prétention d’un Etat extérieur à embêter le «protégé»
Après avoir écouté les débats qui ont suivi la décision de la Crei sur l’affaire Karim Wade, il me semble que certains veulent faire croire, que le renversement de la charge de la preuve opérée dans la loi sur la Crei est une abomination juridique, un Ovni, qui serait synonyme de violation de la présomption d’innocence.
Mais il est important de revenir sur cette technique juridique efficace, qui bien que discutable, est aussi pré- cieux que le besoin, qu’ont toutes les Nations spoliées, (notamment les plus faibles), de mener une traque systématique des deniers confisquées par des dirigeants véreux.
«Il suffit de dix minutes pour transférer une somme d’argent d’une juridiction à une autre, mais trois à six mois sont nécessaires pour obtenir une entente d’assistance juridique mutuelle», un punchline aussi retentissant que pertinent qui décrit la réalité du voyage de l’argent sale à travers les chemins tortueux de la finance de l’ombre.
Il apparaît dans un pays et s’évapore dans un autre (je vous conseille sur le sujet, l’excellent numéro 85 2012/1 de la revue internationale et stratégique, intitulé : L’argent des dictateurs).
Le secret bancaire, les montages financiers, l’inventivité des banksters, des avocats et experts comptables véreux, etc. sont autant de facteurs qui rendent impossible pour beaucoup de pays (parfois parmi les plus puissants) toute prétention à récupérer de l’argent après qu’il ait effectué son voyage vers l’inconnu.
Si aujourd’hui, une puissance comme l’Union européenne peine à se mettre d’accord sur un simple principe d’échange d’informations en matière fiscale qui pourrait permettre de mettre la main sur des milliards d’euros cachés parfois au sein même de l’espace européen, on imagine mal comment un petit pays comme le Sénégal peut mettre en échec un système bien établi et soutenu par les plus puissants.
Avant de rentrer dans le cœur du sujet, il me semble important de revenir sur les astuces utilisées par les dirigeants corrompus pour faire disparaître les milliards qu’ils dérobent des caisses de leurs Etats.
On dénombre principalement trois types de refuges permettant de mettre à l’abri de l’argent volé. En premier, et dans une moindre mesure, il y a les places offshore du Proche-Orient (Dubaï, Beyrouth, Bahreïn, Koweït, Ryad) : ce sont des refuges inviolables.
Les criminels financiers profitent ici de l’autoritarisme monarchique, exacerbée par une diplomatie de résistance, qui bloque toute prétention d’un Etat exté- rieur à embêter le «protégé» (Exemple de Ben Ali en Arabie Saoudite).
En second, il y a les grandes places financières (La City de Londres, Wall street, Singapour) : La pression de l’Etat hôte est ici supplée par un lobby extrêmement puissant de professionnels de l’argent (les banksters, les avocats, les experts comptables, etc.) dont l’infinie ingéniosité (fonds d’investissement, Levarage buy out, Lbo, les montages en cascade, le blanchiment d’argent) met en échec toute tentative de récupérer le moindre dollar une fois qu’il atterrit dans le «capitalisme de l’ombre».
Il existe, en outre, ceux qu’on appelle communément, les paradis fiscaux assumés, c’est la Suisse, Le Luxembourg, Monaco ou le Delaware aux Etats-Unis. Ici, très souvent, des mécanismes comme le secret bancaire, les trusts, les fiducies, les sociétés anonymes, la technique des prête-noms, permettent de cacher les identités des propriétaires réels, y compris en cas de demande judiciaire, l’Etat auteur de la demande se heurtant souvent à l’Etat censé coopérer qui se trouve être l’auteur du mécanisme en cause.
Par ailleurs, il convient également de noter et c’est une lapalissade, qu’il n’y a nul besoin, pour pomper l’argent d’un pays, de le planquer à l’étranger. Beaucoup de dirigeants, notamment ceux qui se considèrent «Président à vie», optent pour la création de systèmes locaux de pompage de l’économie tel que le démontre le journal Mediapart, concernant l’affaire des «Bongoleaks» (Cf.
Dans de telles conditions, il est important pour tout Sénégalais, d’avoir conscience que l’impé- rieux objectif de préservation du denier public ne peut être atteint que par des outils révolutionnaires tels que la Crei symbolisée par le renversement exprès de la charge de la preuve qu’il opère.
Le Président Abdou Diouf l’avait compris, il a été suivi dans cette voie par les institutions internationales. En 1981, lorsque la Crei fût créée, elle n’était clairement pas de l’ordre de la normalité.
D’aucuns ont prêté au Président Diouf un moyen de pression sur ses adversaires politiques de l’époque. Peu importe. Le constat est aujourd’hui qu’il s’agit là de l’outil judiciaire le plus avancé à la disposition des Nations «faibles» face aux schémas précédemment décrits. Pour mieux comprendre les termes du débat, il important d’opérer une nette distinction entre corruption pure et enrichissement illicite.
Dans la loi du 10 juillet 1981 sur la Crei, celle-ci «était chargée uniquement de réprimer l’enrichissement illicite ou tout délit de corruption ou de recel connexe» (Cf. Exposé des motifs). C’est peu dire, que dans l’esprit des auteurs de la loi, la distinction était ténue entre les notions de corruption et d’enrichissement illicite. Mais elle existait.
Les récents développements en la matière confortent ce point de vue et incitent à opérer une claire distinction entre les deux. Et c’est bienvenu. Sur le plan international, on s’intéressera principalement à deux grandes conventions qui traitent de la notion spécifique d’enrichissement illicite que l’on distingue donc de la notion pure de corruption (plusieurs autres conventions internationales existent en la matière).
Ce sont, la Convention des Nations unies contre la corruption du 31 octobre 2003, dite Convention de Merida, signée et ratifiée par le Sénégal le 16 novembre 2005, ainsi que la Convention sur la prévention et la lutte contre la corruption, adoptée par les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine le 12 juillet 2003, complétées, pour ce qui est de la Cedeao, par le Protocole sur la lutte contre la corruption signé (mais non encore ratifié) à Dakar le 21 décembre 2001.
Ces deux conventions vont au-delà de la notion de corruption et abordent la notion d’enrichissement illicite qu’elles définissent.
Ensuite, sur le plan national, dans sa première véritable application de la loi, dans le cadre de la toute nouvelle «décision Karim Wade», la Crei a semble-t-il opéré une claire distinction entre la corruption et l’enrichissement illicite, relaxant ce dernier du chef de la première accusation et le condamnant au titre de la seconde.
Cette distinction permet ainsi de mieux appréhender les situations de captation privée des deniers publics, en se passant ainsi de l’exigence de preuve de l’existence d’une tierce personne (selon les cas, le corrupteur ou le corrompu), nécessaire à la qualification de corruption pour se concentrer sur l’existence d’une augmentation injustifiée du patrimoine de la personne en cause. Injustifiée, c’est le mot à retenir.
Dans l’enrichissement illicite, tout est question de justification. Il s’agit de justifier comment en un laps de temps déterminé, une personne, généralement détentrice de l’autorité publique ou d’une mission de service public, a vu son patrimoine augmenter de manière significative sans pour autant que cela ne puisse raisonnablement résulter de ses revenus légalement identifiables.
La notion d’enrichissement illicite va ainsi de paire avec une inversion naturelle et systématique de la charge de la preuve, qui en aucun cas ne viole la présomption d’innocence. Il ne s’agit pas d’accuser, au contraire, c’est le contrat de confiance qui lie les membres d’une société à leurs dirigeants, qui obligent les seconds à se justifier auprès des premiers. Quoi de plus naturel !
Cette idée est d’ailleurs facilement repérable aux travers des définitions que donnent les conventions Mérida et de l’Union africaine sur la notion d’enrichissement illicite. La Convention Mérida la définit dans son article 20 comme étant «une augmentation substantielle du patrimoine d’un agent public que celui-ci ne peut raisonnablement justifier par rapport à ses revenus légitimes».
En vertu de cette convention Mérida, les justices des pays signataires considèrent qu’il y aura une présomption d’enrichissement illicite quand l’enrichissement est exorbitant par rapport aux revenus perçus, sauf pour la personne accusée à justifier une origine licite de sa fortune.
C’est le même raisonnement qui a été retenu par la convention de l’Union africaine, ici également, l’enrichissement illicite existe lorsqu’il y a «augmentation substantielle des biens d’un agent public ou de toute autre personne que celui-ci ne peut justifier au regard de ses revenus» (Cf. article 1 sur les définitions).
Aujourd’hui, cette tendance à l’inversement de la charge de la preuve, notamment lorsque sont en cause des personnalités publiques, n’est en rien scandaleux.
S’il en fallait une preuve supplémentaire, notons que la Suisse a adopté une loi fédérale sur la restitution des valeurs patrimoniales d’origine illicite de personnes politiquement exposées (Lrai), surnommée Lex Duvalier (du nom de l’ancien dictateur haïtien), entrée en vigueur le 1er février 2011, permettant la restitution à Haïti de quelque 5,7 millions de dollars dé- posés sur des comptes en Suisse suite à une décision du Tribunal fédéral suisse datant de décembre 2011 (cf.
Cette loi consacre un renversement de la charge de la preuve de nature à faciliter la confiscation : c’est à la personne mise en cause de démontrer la licéité de l’acquisition des valeurs patrimoniales et non pas au juge de prouver son illicéité. C’est exactement le même raisonnement qui est appliqué par la loi sur la Crei, pionnière en la matière.
On ne saurait terminer sans rappeler aux juristes en herbe que le renversement de la charge de la preuve même si elle reste exceptionnelle, n’est en rien quelque chose d’inédit en droit. Ce n’est rien d’autre que la réaction du droit aux situations décrites par la locution juridique latine, «probatio diabolica», c’est à dire lorsque le fardeau de la preuve nécessite de fournir une preuve impossible à obtenir de par sa nature.
Ce qui se rapproche clairement des situations rencontrées fréquemment dans les situations similaires ou analogues à l’affaire Karim Wade. Dans ces situations, la loi renverse la charge de la preuve de façon à ce que ce soit à la partie accusée de prouver son innocence, et non à la partie attaquante de prouver la culpabilité de l’autre.
L’IMAM MBAYE NIANG CÈDE SON FAUTEUIL AU DOCTEUR MOUHAMED SALL
Le mouvement de la réforme pour le développement social (Mrds) change la tête de son exécutif. En effet, lors de son deuxième congrès ordinaire organisé à Rufisque, l’imam Mbaye Niang a quitté volontairement la tête de ce parti pour céder son fauteuil au docteur Mouhamed Sall.
L’imam Mbaye Niang cède son fauteuil président du mouvement de la réforme pour le développement social (Mrds). Son remplaçant, est le docteur en mathématiques, Mouhamed Sall.
C’était lors du deuxième congrès ordinaire de ce parti organisé à l’Efi de Rufisque du 27 au 29 Mars sous le thème : « éthique et développement social ».
Lors de la rencontre, l’imam Mbaye Niang a signalé qu’après 15 années à la tête de cette formation, les raisons qui l’ont poussé à céder sa place, « c’est principalement pour renforcer la démocratie interne dans le Mrds. Je suis à la tête de ce parti depuis sa création et je pense qu’une personne ne doit pas avoir une ambition démesurée consistant à vouloir rester à la tête d’une délégation éternellement».
C’est d’ailleurs, une façon pour le parlement de « permettre aux autres de prouver leurs compétences et réaliser leurs ambitions », explique-t-il. Sinon, continue-t-il, des conséquences peuvent survenir. «Si cela n’est pas fait, cela peut provoquer des perturbations, le désordre dans le parti. Si cela se produisait, toutes vos œuvres se détérioreront», fait-il savoir.
Avant de faire comprendre qu’au Mrds, « c’est la démocratie qui est de mise ». Cependant, le président dé- missionnaire du mouvement de la réforme pour le développement social (Mrds) a indiqué qu’il quittait la tête du parti mais n’abonne pas la politique.
« Même si je n’ai pas décidé de prendre ma retraite politique, même si j’ai décidé de rester au parlement jusqu’à la fin du mandat, j’ai estimé qu’il faut céder la place quand il est tant ». Pour le nouveau président du parti, les idéaux du parti vont continuer à régner.
Le docteur Mouhamed Sall signale aussi que par rapport au thème du congrès « éthique et développement social », « le développement social est notre crédo au Mrds. Cela signifie pour nous que le développement économique d’un pays, le Sénégal en l’occurrence, n’est pas une fin en soi. Il n’a de sens que quand il impulse un développement social ».
Avant cela, il a tenu à préciser que le choix porté sur lui pour la direction du Mrds lui ont fait prendre conscience le défi qui l’attend. Selon toujours lui, « ce défi est tout à fait à notre portée, on ne peut en douter. Il nous faut le relever, car nous avons encore une fois le devoir impératif de contribuer au développement social de notre pays, le Sénégal ».
PRESIDENTIELLES DE 2017 : LE MRDS SE DONNE LE TEMPS DE LA REFLEXION
Le nouveau président du mouvement de la réforme pour le développement social (Mrds) au nom de son parti, a signalé la position de son parti par rapport aux échéances de 2017. Mouhamed Sall, fait savoir que sa formation politique ne sait pas encore la conduite à tenir pour 2017.
En effet, révèle-t-il, « pour les échéances de 2017, le Mrds se donne le temps de réflexion pour dé- cider de la conduite à tenir ». Car, il est d’avis qu’il y a «au Sénégal, des priorités qui font que nous devons concentrer pour le moment nos efforts sur ça. Afin que les problèmes des sénégalais puissent trouver des solutions. Installer précocement le pays dans ce climat n’arrange rien et n’apporte rien de bon aux populations ».
Par rapport à la traque des biens mal acquis, le nouveau patron du Mrds précise que « c’est naturel que quand on vous confie des responsabilités, que vous puissiez en rendre compte. Mais la justice exige que ça se passe dans les normes».
Cependant, Mouhamed Sall est d’avis que personne ne doit être couvert du voile de l’impunité. « Nous ne devons pas écarter des gens pour tirer sur d’autres. Ça doit se passer de manière équitable. Ça doit peser sur tout le monde, il ne doit pas y avoir d’exception», conclut-il.
LA LD DE RUFISQUE SIGNALE QU’IL Y À D’AUTRES KARIM WADE
Lors de son assemblée générale tenue ce Samedi, la coordination départementale de la Ligue démocratique de Rufisque, a salué le verdict rendu par la Crei lors du procès Karim Wade. Cependant, son coordonnateur, Souleymane Gueye Cissé précise que les mêmes fautes qui reprochées au fils de l’ancien président, sont en train d’être commises.
La coordination départementale de la Ligue démocratique de Rufisque a tenu une assemblée générale ce Samedi. C’était l’occasion pour son leader de dévoiler les couleurs de son positionnement après la condamnation de Karim Wade.
Selon Souleymane Gueye Cissé, « on ne peut pas condamner Karim Wade et continuer à faire ce pour quoi on l’a condamné ». Le coordonnateur départemental de la ligue démocratique donne pour exemple le directeur du port autonome de Dakar. Selon lui, le docteur Cheikh Kanté, est de venu subitement généreux donateur.
« Je le dis et c’est personnel, on ne peut pas condamner Karim Wade alors que le directeur du port autonome passe tout son temps à offrir des millions et des millions », continue-t-il. Ce qui est à ses yeux « aux antipodes de la gestion sobre et vertueuse prônée par le président Macky Sall », révèle-t-il.
D’ailleurs, le «jallarbiste » en chef dans le département de Rufisque en a profité pour lancer un appel au président de la République. Souleymane Gueye Cissé de lancer : « nous rappelons au président Macky Sall pour qu’il veille sur cela. L’essentiel n’est pas de faire du juridisme mais, de rester dans les principes. »
Très irrité, le coordonnateur départemental de la ligue démocratique est d’avis que des élites politiques s’enrichissent au su et au vu de tout le monde ; d’où pour lui la pertinence de la Crei.
« Nous saluons l’existence de la cour de répression de l’enrichissement illicite ainsi que le verdict qu’elle a rendu dans le procès de Karim Wade », confie-t-il, avant de signaler que les poursuites doivent s’étendre à toutes les autorités de l’ancien régime ciblées dans la traque des biens supposés mal acquis.
Ainsi, persiste-t-il : « ce seulement de cette façon que l’on pourra mettre un terme à l’impunité et la gabegie sur les deniers publics mais, pour ne pas tomber dans la politique du deux poids, deux mesures ».
Le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, Moustapha Cissé Lô, par ailleurs, membre du secrétariat exécutif national (Sen) de l’Alliance pour la République (Apr), tient comme à la prunelle de ses yeux au maintien du mandat présidentiel à 7 ans. Il l’a fait savoir, samedi, lors d’une rencontre politique dans la commune de Dalifort.
La bataille de l’opinion autour de la réduction ou du maintien du mandat présidentiel à 7 ans est lancée. Le député, Moustapha Cissé Lô, a donné le ton, avant-hier, samedi, dans la commune de Dalifort de la banlieue de Dakar.
L’ancien coordonnateur apériste de Mbacké a exhorté le chef de l’Etat, Macky Sall, à faire du «wax waxèt» (Ndlr : se dédire ou se renier) sur les engagements de celui-ci lors de la campagne électorale présidentielle à réduire son mandat de 7 à 5 ans.
A en croire le parlementaire, «toute la politique du monde, c’est du wax waxèt. Ainsi, je demande au président de faire ses 7 ans n’en déplaisent à ceux qui lui disent de réduire son mandat. La loi du Sénégal - qui est plus forte que la promesse de campagne électorale dispose de 7 ans.
Je conseille au président de ne pas proposer un référendum. Il ne lui appartient même pas de faire ça. Il devrait interroger le conseil constitutionnel sur la légalité de la mesure référendaire. Mais, je pense que le référendum est illégal», a fait remarquer le député, en marge d’une activité politique à la commune de Dalifort.
Et de poursuivre, «on a crié tous en son temps : touche pas à ma constitution. Quelles que soient les pressions exercées sur le chef de l’Etat, celui-ci ne doit pas céder.
Si jamais le président arrivait à bénéficier de cette disposition de la loi pour aller au référendum évalué à 8 milliards de francs, j’appellerais tous ceux qui sont avec lui à voter «non » pour lui permettre de terminer son mandat de 7 ans et de briguer un second», indique-t-il. Toutefois, le représentant du peuple rassure leurs camarades de parti et met en garde leurs adversaires politiques.
Selon Cissé Lô, «le chef de l’Etat dispose d’un potentiel-électorat de 90% de Halpular et de sérère qui votent en toutes circonstances pour lui.» Mais, renchérit-il, tout en mettant du bémol dans on propos, «il y a de fortes chances qu’on aille au deuxième tour.
C’est extrêmement difficile pour un parti politique de rassembler plus de 50% au premier tour. Je ne suis pas convaincu que le président Macky – après réduction de son mandat à 5 ans – soit capable de passer au premier tour lors de la présidentielle.
La moitié de l’électorat du Sénégal est concentrée entre Dakar, Thiès et Diourbel. Pourquoi réduire le mandat ? A la place du président, je prendrais mes 7 ans, quoi qu’il arrive, et je leur dirais tous m… Et si après on me fout dehors à cause du wax waxèt, je pars» dixit.
«JE N’AI JAMAIS PRIS UN SEUL FRANC DU PORT…»
BARA SADY SUR LE DÉTOURNEMENT SUPPOSÉ DE 80 MILLIARDS
Notre article publié jeudi dernier, intitulé, «Scandale de plus de 80 milliards au port en 2011», a suscité une vague de réactions et d’interpellations de travailleurs du port qui s’étonnent qu’un tel montant puisse être détourné en 2011.
Pour cause, relèvent-ils, «les états financiers ont été certifiés alors que le chiffre d’affaire de cette année là, n’a pas dépassé les 30 milliards.» Ce qui nous a poussé à creusé l’affaire. Et nos enquêtes complémentaires révèlent que le seul dossier connu et actuellement pendant devant la justice est celui pour lequel, l’ancien Directeur général et ses collaborateurs avaient été poursui vis.
«Il porte sur un détournement de 48 milliards répartis comme suit : 28 milliards constitués du budget de 2008 et 20 milliards de marché supposé fictif relatif à l’extension du terminal à conteneurs», informe nos interlocuteurs.
Après plus d’un an d’emprisonnement, l’ex-Directeur général du port, Bara Sady, ses collaborateurs ainsi que les entreprises supposés complices, ont tous été libérés pour «contestations sérieuses», suite à l’arrêt N°284 du 10 décembre 2014 de la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Dakar.
Extrait des minutes du greffe de ladite juridiction, l’arrêt en question, «après avoir écarté la possibilité d’un détournement du budget de 2008, écarte également, après examen de l’ensemble des pièces fournies, l’impossibilité de retenir un marché fictif de 20 milliards et accorde la liberté provisoire à Bara Sady pour contestation sérieuses, parce qu’il a apporté toutes les preuves suffisantes pour en bénéficier», ajoutent-ils.
Les proches de l’ancien Directeur général du port, estiment même que «ce dernier devrait bénéficier d’un non6-lieu.» Bara Sady que la rédaction de Grand’Place a pu contacter, estime qu’il n’a pas d’autres déclarations à faire sauf la suivante : «Je n’ai jamais pris un seul franc du port. Si c’était à recommencer, je referais exactement la même chose.»
PAQUET D’OBSTACLES
POLITIQUE D’AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ DU SYSTÈME ÉDUCATIF
Le Sénégal fait face, depuis des années maintenant, à la baisse du niveau des élèves qui, est selon les acteurs, un des impacts du déficit de qualité des enseignements. Des efforts sont faits et des programmes sont mis en œuvre par l’Etat mais le mal persiste. Et on se rend compte qu’il y a un Paquet de problèmes. Le Quotidien tente ainsi de décrypter, avec certains acteurs du système, l’origine de ce problème.
C’est un secret de polichinelle : le système éducatif sénégalais est malade, comme le confirme de plus en plus la baisse du niveau des élèves alors que des programmes ne cessent d’être mis en œuvre. Mais; le mal persiste. Après le Programme décennal de l’éducation et de la formation (Pdef), aujourd’hui le Paquet (Programme d’amélioration de la qualité de l’équité et de la transparence) est la nouvelle trouvaille du gouvernement pour améliorer la qualité des enseignements.
Malgré tout, le niveau des élèves ne cesse de baisser d’année en année. De l’avis du secrétaire général de l’Union des enseignants du Sénégal (Ues), Gougna Niang, la baisse du niveau des élèves ne devrait surprendre personne, parce que le premier intra de qualité, qui est l’enseignant, n’est pas bien formé.
«Si nous voulons relever le niveau, nous devons non seulement avoir des enseignants bien formés, le niveau de recrutement doit être revu, le profil des enseignants doit être revu, nul ne doit entrer dans les classes, s’il n’est pas passé par des écoles de formation», a-t-il fait savoir.
D’après le syndicaliste, on constate malheureusement jusqu’à présent, «des recrutements de personnes qui ne sont pas titulaires de diplômes professionnels». «On se rend compte au moment où on parle, qu’il y a 150 vacataires qui sont recrutés sur des bases qui ne sont pas claires. Il y a eu aussi plus d’une soixantaine de volontaires qui ont été recrutés sur les mêmes bases», a-t-il souligné.
Pour lui, si on veut relever le défi de la qualité, il faut que ceux qui sont destinés à dispenser des cours aient le diplôme professionnel adéquat. «Il ne suffit pas seulement d’avoir un diplôme académique, il faut aussi une formation pédagogique permettant de transmettre correctement le savoir. Il faut revenir à l’ancienne méthode qui consiste à recruter ceux qui ont le profil pour dispenser des cours», soutient-t-il.
Pour conforter ses propos, le syndicaliste donne l’exemple des enseignants qui dispensent des cours de mathématiques alors qu’ils ont des diplômes d’économie. Ce qui lui fait dire que le recours du gouvernement à des gens qui n’ont pas le profil adapté pour combler le déficit d’enseignants est à l’origine des dysfonctionnements qui impactent la baisse du niveau des apprenants.
Pour montrer que ces cas sont nombreux dans ce système, la secrétaire générale de Syndicat des professeurs du Sénégal (Sypros), Marième Sakho Dansokho, soutient que «si aujourd’hui tous les profs de niveau collège refusaient d’enseigner dans le second cycle, il n’y aurait plus de profs à ce niveau-là».
Pas de qualité quand les enseignants sont mal formés
Les autres problèmes soulevés et qui ont des effets négatifs sur le système sont liés entre autres à l’environnement où les études se déroulent. Selon les acteurs, il est impossible d’avoir des enseignements de qualité dans des abris provisoires, avec des effectifs pléthoriques, un quantum horaire qui n’est jamais atteint, des grèves cycliques et aussi un matériel didactique insuffisant.
Outre ces difficultés, les acteurs déplorent aussi la mise en œuvre de certains programmes comme l’Education pour tous (Ept) et l’obligation d’études de 10 ans qui n’ont pas été suivies de mesures d’accompagnement adéquates. Concernant l’accès, considéré comme une des réussites du Pdef, des enseignants soutiennent que ce point fort n’a pas été accompagné de qualité. Pour Mme Dansokho, ce système a fini de transformer nos écoles «en garderies de grands enfants».
«On garde des enfants pendant 6 ans, ensuite on les remet dans la rue, ils ne savent même pas lire leur nom sur une liste, le calcul n’en parlons pas. Dans nos pays pour des apparences et pour répondre aux attentes des bailleurs, on adopte des politiques qui sont en fin de compte du gâchis. Parce que sur chaque élève, on investit de l’argent pour le remettre dans la rue comme s’il n’avait jamais été à l’école», a-t-elle fustigé.
Pour la syndicaliste, l’accès et la qualité doivent aller ensemble. Pour la secrétaire générale du Sypros, «l’accès à lui tout seul ne sert à rien, parce que les produits qui sortent ne seront pas utilisables». «On reçoit un élève au collège, il est censé pouvoir lire et écrire, connaître sa table de multiplication pour commencer une nouvelle phase. Nos collègues ont énormément de problèmes et ce ne sont pas des choses qu’on invente», témoignet-elle.
Son analyse de la situation n’est pas loin de celle de Gougna Niang concernant l’obligation d’études de 10 ans. «Si un passage obligatoire à une classe supérieure doit se faire, il doit y avoir des mesures d’accompagnement consistant à renforcer la capacité de ceux qui n’ont pas eu la moyenne lors de l’évaluation. Mais on ne doit pas faire passer mécaniquement les gens», a-t-il expliqué.
Pour lui, ce n’est pas une manière de rejeter l’obligation des 10 années d’études mais il faut des mesures pour aider les élèves qui ne peuvent pas suivre et qui n’ont pas le niveau requis. «Maintenir ces enfants dans les classes alors qu’ils n’ont pas le niveau, je me dis que ce sont des gens qui vont être sacrifiés», a-t-il estimé.
Des programmes éloignés de la réalité socioéconomique du pays
Que dire du curriculum de l’école de base ? Là aussi, c’est la précipitation dans sa mise en œuvre qui est déplorée. Pour Gougna Niang, c’est un système qui ne milite pas en faveur de la qualité, «ce qui était prévu en amont dans son application n’a pas été fait, ce qui explique le flop constaté». Pour Marième Sakho Dansokho, avec le curriculum, «on n’évalue pas les enseignements mais les compétences». D’après la syndicaliste, la plupart du temps l’élève fait du tâtonnement.
Pourtant des programmes comme le Pdef ont été mis en œuvre pour trouver une solution à ces problèmes mais pour certains acteurs, avec ce dispositif appliqué durant 10 ans, c’est l’accès qui a été mis en avant laissant en rade la qualité. Aujourd’hui, le gouvernement a lancé depuis deux ans, le Programme d’amélioration de la qualité de l’équité et de la transparence (Paquet) mais des syndicalistes affichent un certain scepticisme quant à la réussite de ce programme.
D’après Marième Sakho Dansokho, on ne sent pas encore de changement. «La volonté politique est exprimée, le Paquet est là mais aujourd’hui les dysfonctionnements persistent. On est encore à 7 000 abris provisoires, dans certaines localités, les cours ne peuvent pas commencer dès la rentrée, les enseignants ne sont pas motivés, on court toujours après la formation et l’encadrement», analyse-t-elle.
Embouchant la même trompette, le secrétaire général de l’Ues est convaincu que «le Paquet est en train de suivre la même voie que les autres programmes qui ont été déjà mis en place». «Il y avait de l’espoir suscité avec ce programme, mais on constate dans la réalité que rien ne bouge sinon que les choses empirent. Avec l’augmentation des inscriptions, on a même peur que l’Etat se désengage de l’école publique», renseigne-t-il.
Pour que le Paquet ne soit pas un autre programme de plus voué à l’échec, les acteurs soutiennent qu’il faudrait «une volonté politique avérée qui ne se limite pas à des déclarations d’intention, mais qu’on veuille vraiment doter le pays d’un système performant».
Mais pour eux, après deux ans d’expérience, on n’a pas encore dépassé le temps des discours et des slogans. Dans l’application, il n’y a aucune rupture, à la limite c’est une «reconduction de ce qui se passait dans le temps».
LA DÉPUTÉE, AWA NIANG, PEINE A MOBILISER A DALIFORT
Il n’y a eu que deux pelés et trois tondus, avant-hier, samedi, lors de la rencontre des jeunesses républicaines du département de Pikine initiée par la députée, Awa Niang, 2ème questeur à l’Assemblée nationale, dans la commune de Dalifort.
Les clignotants de la mobilisation des grands jours de la députée, Awa Niang, 2ème questeur à l’hémicycle, semblent passer au rouge dans la commune d’arrondissement de Dalifort. C’est à croire que la responsable de l’Alliance pour la République est fâchée avec l’affluence des masses populaires dans la zone.
Peu de gens ont en effet répondu, avanthier, à l’appel de la parlementaire locale autour des questions relatives au référendum et à la prochaine échéance présidentielle. Une foule clairsemée - parquée sous une tente coincée entre la maternité et la mairie - a fait le dé- placement.
Et pourtant, la rencontre politique a enregistré la venue de dignitaires de haut rang du parti, notamment, le vice-président de l’Assemblée nationale, Moustapha Cissé Lô, le ministre d’Etat, Mbaye Ndiaye, le maire de la commune de Keur Massar, Moustapha Mbengue, et l’administrateur de l’Apr, Pape Maël Thiam.
Malgré la présence de ces derniers et leur discours harangueur, la manifestation politique n’a pas drainé pour autant du monde.
Il était pourtant prévu de réunir les jeunesses républicaines des 16 communes d’arrondissements que compte le département de Pikine pour «les motiver, les réconcilier et les remobiliser en perspective des opérations de révision des listes électorales, le référendum autour du maintient du septennat et la prochaine présidentielle», a indiqué, avant-hier, la parlementaire.
PASSAGE AU NUMERIQUE : L’écran-miroir ou la bataille des contenus
Le passage de l’analogique au numérique, c’est évidemment une question technique, mais ce serait dommage de n’en faire que cela. Le défi, pour des chaînes de télévision qui se retrouveront face à un public de plus en plus exigeant, ce sera de pouvoir proposer à leurs téléspectateurs des contenus qui leur ressembleront. En exploitant par exemple les données dont ils disposeront sur ces publics-là, et sur leur consommation de télévision en fonction de leur âge, de leur sexe ou de la tranche horaire tout simplement.
BAMBEY - EN REBELLION CONTRE LE CHOIX DE KARIM PAR LE PDS : Aïda Mbodji dicte la priorité à Wade
Aïda Mbodji persiste et signe dans sa contestation de l’appel à candidature ayant conduit au choix de Karim Wade comme candidat du Pds à la prochaine présidentielle. A l’occasion de l’Assemblée générale de la fédération départementale libérale de Bambey qui s’est tenue hier, dimanche, l’ex-ministre et présidente du Conseil départemental de Bambey s’est démarquée de toute implication audit processus, tout au plus assimilé à de la « diversion ». Dans la foulée, elle a dicté à Me Wade et au Pds l’ordre des priorités qui doit être celui du parti : la libération des détenus et « otages politiques » avant la mise en route de la dévolution « démocratique » du pouvoir au sein du Pds.
CÉLÉBRATION DE LA 30E EDITION DES JMJ A OUAKAM : Mgr Benjamin Ndiaye invite les jeunes à décontaminer et à dépolluer les cœurs
L’archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye a exhorté les jeunes à ne pas se laisser obnubiler par la recherche du bonheur terrestre. Dans son homélie lors de la célébration de la 30e édition de la Journée mondiale de la jeunesse (Jmj), organisée par la paroisse Notre Dame des Anges de Ouakam à l’École supérieure d’économie appliquée (Esea, ex-Enea), Mgr Ndiaye a notamment invité les jeunes à décontaminer et à dépolluer les coeurs.
MATCH AMICAL : SENEGAL–GHANA (2-1) : Les Lions s’offrent les vice-champions d’Afrique
Les «Lions» du Sénégal version Aliou Cissé ont réussi une bonne entrée en matière. Les coéquipiers de Lamine Sané, promu capitaine, se sont imposés (2-1) devant le Ghana, vicechampion d’Afrique, grâce à un doublé de Moussa Konté (66ème et 76ème minutes).
REDUCTION OU MAINTIEN DU SEPTENNAT : Cissé Lô invite Macky au «wax waxèt»
Le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, Moustapha Cissé Lô, par ailleurs, membre du secrétariat exécutif national (Sen) de l’Alliance pour la République (Apr), tient comme à la prunelle de ses yeux au maintien du mandat présidentiel à 7 ans. Il l’a fait savoir, samedi, lors d’une rencontre politique dans la commune de Dalifort.
POUR UN SECOND MANDAT A LA TETE DE L’ETAT : Le Mouvement «Suxali Saloum» promet le 1e tour à Macky Sall
Les partisans du président de la République, Macky Sall ne sont pas d’accord avec les projections pessimistes du vice-président de l’Assemblée nationale, Moustapha Cissé Lô. Réagissant au sortir d’une rencontre de planification tenue en vue de la mobilisation des troupes lors de la prochaine visite du Chef de l’Etat à Kaolack, les responsables du Mouvement «Suxaali Sine Saloum », soutiennent le contraire.
BARA SADY SUR LE DETOURNEMENT SUPPOSE DE 80 MILLIARDS : «Je n’ai jamais pris un seul franc du port…»
Notre article publié jeudi dernier, intitulé, «Scandale de plus de 80 milliards au port en 2011», a suscité une vague de réactions et d’interpellations de travailleurs du port qui s’étonnent qu’un tel montant puisse être détourné en 2011. Pour cause, relèvent-ils, «les états financiers ont été certifiés alors que le chiffre d’affaire de cette année là, n’a pas dépassé les 30 milliards.»
POLITIQUE D’AMELIORATION DE LA QUALITE DU SYSTEME EDUCATIF : Paquet d’obstacles
Le Sénégal fait face, depuis des années maintenant, à la baisse du niveau des élèves qui, est selon les acteurs, un des impacts du déficit de qualité des enseignements. Des efforts sont faits et des programmes sont mis en oeuvre par l’Etat mais le mal persiste. Et on se rend compte qu’il y a un Paquet de problèmes. Le Quotidien tente ainsi de décrypter, avec certains acteurs du système, l’origine de ce problème.
EPU RESPECT DES DROITS DE L’HOMME : Banjul dit non
Lors de son Examen périodique universel sur le respect des droits de l’Homme à Genève, la Gambie, qui a envoyé son dossier par écrit, a montré qu’il reste un pays à part.
POUR S’ENQUERIR DES DIFFICULTES DE LA SUNEOR : Des députés rencon trent Jaber aujourd’hui
La situation dans laquelle se trouve la Suneor inquiète aussi bien les travailleurs que les représentants du Peuple. Un collectif de députés a choisi de défendre les intérêts des travailleurs de cette entreprise. Aujourd’hui, il rencontre le directeur général de la Suneor.
AMICAL - VAINQUEUR DU GHANA (2-1) : Le Sénégal s’offre le vice-champion d’Afrique
Opposé au Ghana ce samedi au Havre, dans une rencontre amicale, le Sénégal est venu à bout de son adversaire (2-1). Entré en jeu en seconde période, Moussa Konaté a fait chuter les Blacks Stars sur un doublé.
2017 - NON CANDIDATURE DE NIASSE : Des membres de Bss votent le silence
Si Moustapha Niasse et l’Afp ont décidé de surseoir à leurs ambitions présidentielles au profit de Macky Sall en 2017, tel n’est pas le cas pour les autres membres de la
coalition Benno siggil senegaal. A l’image du Ps, le Pit et le Bds préfèrent maintenir le suspense.