5466 spectateurs au stade Océane
Le stade Océane (25178 places) était loin d’avoir fait le plein pour ce match. Tout de même, 5466 spectateurs ont payé le ticket pour venir voir les Lions et le Black Star. L’entrée était fixée à 10 euros (6550 FCFA).
Happy birthday Abdoulaye Diallo
Le gardien de but du Havre qui étrennait sa première sélection avec les Lions face au Black Star samedi fête ses 23 ans ce lundi 30 mars. Abdoulaye Diallo est né le 30 mars 1992 à Reims. Happy birthday, Abdou !
Décrassage pour les Lions
Les Lions ont effectué un décrassage ce dimanche à Deauvilles pour évacuer la fatigue, après la rencontre de samedi face au Ghana. Ils vont s’entraîner ce lundi avant le duel de mardi face au Havre.
Salve d’applaudissements pour Diallo et Touré
Les deux joueurs du Havre, Abdoulaye Diallo et Zargo Touré, ont eu droit à une salve d’applaudissements de la part du public havrais lors de la présentation du onze de départ par le speaker. Normal ils sont chez eux !
Me Augustin Senghor et Abdoulaye Sow à la loge
Le président de la Fédération sénégalaise de football, Me Augustin Senghor, et le président de la Ligue amateur et vice-président de la FSF, Abdoulaye Sow, étaient dans la loge en compagnie de Youssou Camara, vice-président chargé des compétitions internationales, et du consul du Sénégal à Paris.
Sadio Mané et la clameur d’Océane
Les spectateurs présents au stade Océane samedi ont poussé une clameur à chaque prise de ballon de Sadio Mané. Le milieu de terrain de Southampton avait le public havrais dans sa poche, dès ses premières prises de balle. À l’arrivée, une belle prestation et une passe décisive !
Modou Lô et Bombardier au stade Océane
Les deux protagonistes du combat de lutte du 25 juillet étaient au stade Océane. Modou Lô et Bombardier ont égayé le public par des jonglages et quelques gestes techniques. Les deux lutteurs ont ensuite fait cap sur Paris où il était procédé à la remise du drapeau de leur combat.
La glissade de Kharagne Lô
Le Roc des Parcelles a perdu ses appuis sur la pelouse glissante d’Océane. Alors qu’il effectuait un contrôle, Modou Lô a été victime d’une glissade qui a fait pousser une grande clameur dans le stade.
Diafra Sakho dans les tribunes
La présence de l’attaquant de West Ham est presque passée inaperçue. Diafra Sakho, non retenu par le sélectionneur pour ces deux matchs amicaux, a effectué le déplacement au Havre pour venir regarder ses partenaires. L’ancien pensionnaire de Génération Foot n’a pas souhaité s’exprimer après la rencontre.
Les supporters sénégalais étouffent les Ghanéens
La forte communauté sénégalaise du Havre s’est mobilisée pour accueillir les Lions. Même si le stade n’a pas affiché complet, les inconditionnels des Lions ont fait du bruit, étouffant la poignée de supporters ghanéens.
Deux spectateurs pénètrent sur la pelouse
Deux spectateurs, bien rusés, ont réussi à tromper la vigilance de la sécurité pour pénétrer sur la pelouse alors qu’on jouait les arrêts de jeu. S’en est suivie une course poursuite avec la sécurité qui s’est terminée dans les travées du stade.
L’Europe passe à l’heure d’été
Le passage à l’heure d’été s’est déroulé samedi 28 mars à 00h00. Désormais, le décalage horaire entre la France et le Sénégal est de 2 heures. Quand il fera 20h45 au pays de Marianne, il fera 18h45 à Dakar. un passage pas très apprécié par un vieux croisé autour du stade. «Ouais, mais là on perd une heure de sommeil», peste-t-il en rigolant.
Boy Niang 2 chauffe Adrien Senghor…
Chaque fois que Sunu Lamb a organisé une manifestation, il s’est présenté spontanémen t. Avant-hier samedi encore à Adrien Seng hor, au gala des journalistes de Sun u Lamb, Boy Niang est venu avec sa troupe et a offert une chorégraphie tout s implemen t sublime.
…Garga Mbossé lui succède
Il l’avait dit, il a tenu parole. Garga Mbossé, qui est arrivé à Adrien Senghor juste avant la finale du jour, a fait preuve d’un enthousiasme débordant. Le jeune frère de Zoss est lui aussi venu avec quelques uns de ses coéquipiers et a montré une autre facette de ses qualités de danseur atypique.
Youssou Ndour et Babou Seck
Tou s deux plusieu rs fois champions d’Afrique, ils on t aussi fait les beaux jours d’Adrien Senghor où ils ont quasiment tout remporté. Youssou Ndour et Babou Seck, deux fi ls de Palmarin, ont dansé avec une maestria assez rare leur rythme fétiche : le guidia foukh.
Balla Tampico / Boursine, le 18 avril
Champion en devenir et pensionnaire de l’école de lutte Balla Gaye, le lutteur Balla Tampico s’apprête à nouer son nguimb pour un combat contre Boursine Sène de l’écurie Door Dooraat. Le fils de Mbow va tenter de remporter la victoire afin de mieux se placer.
Le monde de la lutte à Adrien Senghor
Ministère des sports, CNG, écuries, managers, coachs, présidents d’écurie, lutteurs en activité, anciens lutteurs, journalistes, le sponsor-leader Tampico, amateurs, tous étaient à Adrien Senghor samedi pour soutenir Sunu Lamb à l’occasion de la 1ère édition du drapeau Doudou Diagne Diécko.
Katarina s’illustre
Elle, c’est la dame de coeur de Tampico. Disparue des arènes depuis son retour de la Mecque, Katarina a tenu à être présente à l’arène Adrien Senghor pour offrir des rafraichissements au public. Malgré le nombre impressionnant d’amateurs, tout le monde a goûté à la nouvelle découverte du jus GAINDE et autre King. Chapeau bas à Katarina !
Paco Jackson Thiam témoigne fidélité à Sunu Lamb
Après la journée de don de sang de l’année dernière organisée par Africome SA où il avait effectué le déplacement, Paco Jackson Thiam, le grand ami de El Hadj Diouf et fan du lutteur Balla Gaye 2, a remis ça. Avanthier, il était à Adrien Senghor pour soutenir les journalistes de Sunu Lamb pour leur gala de lutte traditionnelle.
Aïssatou Faye devient Mme Niang
La journaliste de Sunu Lamb a rompu avec les liens du célibat. Aïssatou Faye s’est mariée ce samedi 28 mars avec Mohamed Niang. Un heureux événement qui a coïncidé avec le gala de Sunu Lamb à Adrien Senghor. Toutes nos félicitations aux deux mariés à qui nous souhaitons une bonne et heureuse vie de couple et surtout beaucoup d’enfants.
Boy Sèye 2 prêt contre Building
Lors du face-à-face Lac 2 / Papa Sow, Boy Sèye 2 et Building se sont croisés. Une occasion pour eux de discuter d’un probable combat. Le sociétaire de l’école de lutte Boy Sèye se dit prêt à croiser le fer avec le poul ai n de Birahim Ndiaye. Un duel que Boy Sèye 2 espère disputer et remporter afin d’étoffer son palmarès et conserver son invincibilité.
Un «wopouya» se renverse
Encore et toujours les «wopouya». Hier matin, aux environs de 9 heures, un grave accident a impliqué un de ces véhicules pick-up qui font le transport dans la zone Nord du Sunugaal. C’est à hauteur du virage de Sine Abdou sur l’axe Affé-Sagatta Djoloff relié par une piste de production qu’un «wopouya» s’est renversé. C’est au moment d’aborder le virage de Sine Abdou que le véhicule immatriculé DL 3913-C a dérapé sur le rebord de la chaussée avant de se renverser loin de la piste. Le bilan est lourd : 23 blessés dont 12 dans un état grave. En fait, 7 personnes dont 4 femmes se sont retrouvées avec des fractures aux bras, 4 jeunes filles ont eu des blessures au niveau de la tête et une vieille dame s’en est sortie avec une blessure ouverte au niveau de la jambe gauche.
…23 blessés dont 12 graves
Les victimes ont été évacuées d’abord au centre de Santé de Dahra par les sapeurs pompiers de Linguère. C’est par la suite que celles qui étaient dans un état grave ont été transférées dans les structures sanitaires de Linguère, Louga et Touba. Le véhicule est endommagé tandis que le chauffeur Modou Thiam âgé de 33 ans est entre les mains des éléments de la gendarmerie de Dahra pour les besoins de l’enquête. Le véhicule en partance de Gassane convoyait des passagers qui se rendaient à Dahra pour le marché hebdomadaire. C’est le énième accident causé par ces «wopouya».
Aïda Mbodj et son…
Ceux qui pensaient qu’Aïda Mbodji allait déclarer sa candidature pour 2017 lors de l’Assemblée générale extraordinaire de la fédération Pds de Bambey, hier dimanche dans la salle de délibération de la mairie, peuvent déchanter. La présidente du Conseil départemental qui a écouté les différents délégués venus des 12 communes de Bambey est invitée à porter un nouveau combat, celui de la libération de tous les prisonniers libéraux qui sont plus d’une vingtaine en ce moment. Dans une résolution rendue publique à l’issue des discussions qui ont duré près de quatre heures, la fédération Pds de Bambey a vigoureusement dénoncé les arrestations qu’il qualifie d’arbitraires et d’abusives de ses responsables, tout en alertant contre ce qu’elle qualifie des dérives liberticides et antidémocratiques et autres tentatives d’entraves aux libertés d’opinion et d’expression. L’Assemblée générale a pris acte de la candidature de Rimka, mais se démarque de celle-ci et du processus qui a abouti à cette décision.
…Nouveau combat
Tout en réaffirmant son ancrage dans le Pds, la fédération de Bambey prévient : «Si tous les otages politiques ne sont pas libérés et si le pourvoi en cassation (ndlr : de Rimka) n’aboutit pas, elle ne saurait continuer à cautionner la candidature d’un prisonnier à la prochaine élection présidentielle parce qu’elle risque de compromettre les chances du Pds de reconquérir très rapidement le pouvoir». La fédération Pds de Bambey croit dur comme fer que la candidature de Aîda Mbodji sera proposée au cours d’élections primaires à la base si la lutte pour la libération des otages politiques n’aboutit pas. Elle dit avoir cependant bon espoir que le combat pour libérer Rimka et les autres détenus du Pds sera gagnée de haute lutte. A noter que Aïda Mbodj qui rentre d’un voyage de travail au Qatar, a rendu visite aux 25 prisonniers du Pds y compris Abdou Aziz Diop à Rebeus et Serigne Assane Mbacké à Diourbel.
Restitution
Selon nos capteurs, les leaders de la coalition «Benno bokk yakaar» (Bby) vont se rencontrer, demain, dans un hôtel de la place, à partir de 10 heures, pour une séance de restitution, notamment par rapport à l’affaire de la traque des biens mal acquis. Mais, cette idée n’enchante guère l’architecte Ousseynou Faye, leader du Mouvement pour la renaissance républicaine (M2r). Ce dernier qui s’est entretenu avec nos capteurs a décidé tout bonnement de boycotter la rencontre. Il s’explique : «Les vraies questions que la coalition doit aborder sont celles relatives à la mandature et à la candidature qui est déjà plombée. Mais également voir dans quelle mesure des solutions pourraient être trouvées par rapport à la question de l’emploi des jeunes. Je suggère la tenue des Assises de l’emploi. Ce sera l’occasion de faire le point sur cette question. Il ne faut pas qu’on suive le rythme de l’opposition».
Candidature
La question de la candidature unique ou non au sein de Benno siggil Sunugaal (Bss) sera au menu de la réunion des membres de cette coalition, cet après-midi, à la permanence de l’Alliance des forces de progrès (Afp). «En ce qui concerne le débat qui est en train de germer à savoir la candidature unique ou pas de Bby, cette question devrait figurer dans la conférence des leaders de Bby, de demain. On va poser ça sur la table et on va demander aux différents partis présents d’examiner la question au niveau de leur base et donner un délai d’environ deux mois pour leur permettre de se prononcer sur le format», a informé Ibrahima Badiane, Coordonnateur de Bss. Selon lui, cette rencontre est convoquée pour éviter le syndrome de 2012. «Nous avons convoqué cette rencontre pour poser très rapidement le débat pour éviter le syndrome de 2012», a indiqué M Badiane. Après cela, les leaders de Bss envisagent d’organiser une rencontre avec les avocats de l’Etat demain, à l’hôtel Terrou-bi. Il s’agira de mettre à niveau les leaders de Bss et de les imprégner du dossier Rimka.
Anrac
L’Agence nationale pour la relance des activités socio-économiques en Casamance (Anrac), dispose désormais d’un Secrétaire général. Ansou Sané, juriste de formation, a été, en effet, nommé à ce poste. Ce jeune cadre républicain de Ziguinchor se réclame, à visage découvert, «proche du ministre conseiller Benoît Sambou», qu’il accompagne depuis 2012. Ansou Sané a d’ailleurs été, tour à tour, dans l’attelage gouvernemental, conseiller technique de Benoît Sambou, alors ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, puis ministre de la Jeunesse, de l’emploi et de la promotion des valeurs civiques. Jusqu’à sa nomination, il occupait le poste de conseiller technique du ministre de la Fonction publique, Viviane Laure Elisabeth Bampassy.
Départementales en France…
Les départementales françaises font trembler la terre sous les pieds de Hollande. L’Ump de Sarkozy est sortie très largement victorieuse avec 66 à 69 départements, contre 31 à 35 pour la gauche. Le Front national n'obtient pour sa part aucun département au second tour. D’ailleurs, le Premier ministre Manuel Valls a reconnu un «net recul» de la gauche, trop dispersée» et la victoire de la «droite républicaine» en déplorant un «score beaucoup trop élevé pour l'extrême-droite». C'est un «bouleversement durable du paysage politique», admet-il. Pour sa part, le président de l'Ump jubile. Nicolas Sarkozy s'est félicité de cette «nette victoire. Jamais sous la 5e République, nous n'avions gagné autant de départements ».
…Sarko bat Hollande
«Les Français ont massivement rejeté la politique de François Hollande et du gouvernement. C'est un désaveu sans appel », a-t-il ajouté, précisant: «C'est le mensonge, le déni et l'impuissance qui ont été sanctionnés». Pour le leader de l'opposition, il n’y a pas d’équivoque, «l'alternance est en marche». Marine Le Pen, elle, considère que le PS est «laminé» par ce scrutin, et que les résultats de son parti sont «exceptionnels un peu partout». Des résultats qui sont, pour la cheffe de l'extrême-droite, une «étape vers l'arrivée du Front national au pouvoir». Elle n'a cependant pas demandé la démission du Premier ministre, classant ce dernier parmi les «politiciens médiocres accrochés au pouvoir».
Présidentielle…
Les élections présidentielle et législatives nigérianes de ce week-end ont été marquées par la confusion et la violence. Avant même la fermeture des bureaux de vote, l’opposition a dénoncé les résultats des élections dans l'État pétrolier de Rivers (sud). Le parti All Progressive Congress (APC) mené par Muhammadu Buhari, un musulman du Nord, a accusé des partisans du chef de l'État sortant, Goodluck Jonathan, un chrétien du Sud, d'avoir tué plusieurs de ses militants dans cet État, haut lieu de l'industrie pétrolière nationale. Seulement, le parti au pouvoir au Nigeria, Peoples Democratic Party (Pdp), a exhorté les Nigérians à ignorer les faux résultats que publient les activistes de l’opposition, Apc, sur les réseaux sociaux.
…au Nigeria
Le Pdp estime que ces chiffres sont « faux et ne représentent pas les vrais résultats qui sont actuellement rassemblées par l’Inec (la Commission Electorale), la seule instance autorisée à publier et à proclamer les résultats » des élections dans le pays. Pour sa part, la Commission Electorale Nationale Indépendante (Inec) a promis hier dimanche à Abuja que les résultats de la présidentielle seront publiés dans 24 heures. En faisant cette annonce, le président de l’INEC, le professeur Attahiru Jega a déclaré que la Commission se bat pour rester dans le délai légal de 48 heures prévu pour la publication des résultats du vote.
Arabie Saoudite
SMS attendu en Arabie Saoudite. Il est invité par le nouveau Gardien des deux Saintes Mosquées, le roi Salmane pour une visite officielle de travail le 1er avril. Le prési sunugaalien et sa délégation quittent Ndakaaru aujourd’hui même.
Mobilisation
Plus de 5000 spectateurs étaient sur les gradins du stade Océane du Havre pour suivre le duel entre les «Lions» et «Black Stars», samedi dernier, en France. Mais force est de reconnaître que la bataille de la mobilisation a été gagnée par les Sunugaaliens. Les ressortissants sunugaaliens du Havre ont, en effet, sonné la grande mobilisation. Ils ont d’ailleurs mis l’ambiance dans le stade. Les autorités aussi étaient présentes, avec l’ambassadeur de Sunugaal en France, Paul Badji, aux côtés du consul au Havre, M. Diouf. Il y avait aussi les anciens footballeurs Ibrahima Ba Eusebio, Pape Fall ainsi que l’attaquant de West-Ham, Diafra Sakho
Erratum
Dans l’entretien que nous a accordé le Secrétaire d’Etat au réseau ferroviaire, Abdou Ndéné Sall, paru dans notre édition du week-end, une erreur s’est glissée lors de la transcription. En effet, au lieu de 5 millions de francs Cfa pour réaliser 1 kilomètre de rail, c’est plutôt 500 millions de francs Cfa pour 1 kilomètre du rail. Egalement, au lieu de 3 000 tonnes pour la demande pour le transport des marchandises sur l’axe Ndakaaru-Bamako, il s’agit plutôt de 3 millions de tonnes. Toutes nos excuses à M. Sall et à vous chers lecteurs.
La chute de Modou au Havre
Les deux lutteurs Serigne Dia Bombardier et Modou Lo, qui sont en France pour la cérémonie de remise du drapeau de leur combat, à Paris, ont assisté au match amical international Sunugaal-Ghana. Ils ont été présentés au public du stade Océane du Havre. Le B52 de Mbour et le Roc des Parcelles ont même gratifié les spectateurs de leur talent de footballeurs. Mais Modou Lo, qui a voulu récupérer le ballon, a glissé sur le gazon, occasionnant une chute avant le grand combat. Et figurez-vous que c’était parti pour les supputations. Beaucoup de Sunugaaliens présents au stade y ont vu un signe. Mais comme en «lamb», les choses changent selon l’état de forme des maras…
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, SALIOU GUÈYE
CONTROVERSE AUTOUR DE LA CREI
Les libéraux contre lesquels la traque des biens mal acquis est dirigée ont dénoncé la juridiction d’exception qui, faute de garantir un procès équitable, viole les droits des prévenus
Saliou Guèye, Éditorialiste de SenePlus |
Publication 30/03/2015
Une fois qu’est prononcé l’arrêt de la Cour de répression et de l’enrichissement illicite (CREI) condamnant l’ex-ministre Karim Wade à six ans ferme assortie d’une peine pécuniaire de 138 milliards, que les clameurs et pleurs se sont atténués et que les réprobations et contestations se sont amenuisées, il est temps de se pencher sur la nature de la juridiction complexe qui a dressé les Sénégalais les uns contre les autres.
Il ne s’agit nullement de refaire le procès parce qu’il y a le principe de l’autorité de la chose jugée, même si un pourvoi en cassation est déposé à la Cour suprême, ni de revenir sur le débat, fondé ou stérile, sur la constitutionnalité ou l’inconstitutionnalité de la CREI, mais de revisiter certaines de ses dispositions qui ont profondément divisé et qui continuent de diviser les juristes et les acteurs politiques tout au long de ce procès.
Il faut rappeler que la CREI, créée par la loi 81-54 du 10 juillet 1981, dans un contexte de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite prônée par l’alors nouveau président Abdou Diouf, était dans son essence une nécessité pour stopper la mal-gouvernance qui a caractérisé le régime senghorien. Mais l’esprit qui sous-tendait sa création a été dévoyé dès lors qu’il s’agissait d’une cour qui éliminait ou tenait en respect des concurrents politiques du Président Abdou Diouf au sein de son propre parti. Mais c’était un pis-aller et c’est ce qui explique que de 1981 à 1983, la CREI a connu seules deux affaires dont une a abouti à une condamnation.
Dans le cadre de la lutte contre la mal-gouvernance, le Président Macky Sall a estimé que la CREI était un excellent moyen pour demander des comptes à certains de ses anciens camarades de parti. Mais pour ses adversaires, cette juridiction d’exception, qui n’a jamais eu un effet dissuasif sur les agents dépositaires d’un mandat public ou électif du régime socialiste l’ayant créé, n’est qu’un expédient dangereux pour éliminer des adversaires politiques. Les libéraux contre lesquels la traque des biens mal acquis est dirigée ont dénoncé la CREI en tant que juridiction d’exception qui, faute de garantir un procès équitable, viole les droits des prévenus.
Certaines de ses dispositions légales, le renversement de la charge de preuve et le manque de recours d’appel à une juridiction de second degré, ont été les principaux éléments brandis par les libéraux et les conseils de Karim Wade pour récuser la CREI car ils considèrent que le droit s’accommode de ces principes fondamentaux pour une justice indépendante et impartiale.
Pour les avocats de Karim Wade, une justice démocratique recherche constamment le compromis entre l’intérêt de la société et la sauvegarde des libertés individuelles. Et la bonne garantie de ce compromis suppose que les preuves des actes à réprimer soient réunies et qu’une juridiction de second degré puisse réexaminer l’affaire en cas de rejet de la décision du premier juge.
Pour eux et certaines organisations des droits de l’homme, à bien des égards, ces garanties minimales de la manifestation de la vérité manquent dans l’ensemble dans la procédure organisée par la loi 81-54 du 10 juillet 1981. Et c’est pourquoi certains militants des droits de l’homme comme Assane Dioma Ndiaye avaient recommandé de traiter un tel délit devant des juridictions de droit commun.
Juridiction spécial(isée)
Pourtant si on se fie à l’intervention du ministre et porte-parole du gouvernement, El Hadji Omar Youm, à l’émission de la TFM du 23 mars, la Convention des Nations Unies contre la corruption, la lutte efficace contre la corruption, l’enrichissement illicite et le trafic des stupéfiants a encouragé les pays membres d’introduire dans leur arsenal législatif la mise en place d’organes spécialisés dans la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite. Ce que, pour lui, le Sénégal a eu la vision anticipatrice de faire 23 ans avant la convention des Nations Unies contre la corruption ne le recommande.
En effet l’article 20 sur l’enrichissement illicite de ladite Convention stipule : «Sous réserve de sa constitution et des principes fondamentaux de son système juridique, chaque État Partie envisage d’adopter les mesures législatives et autres nécessaires pour conférer le caractère d’infraction pénale, lorsque l’acte a été commis intentionnellement, à l’enrichissement illicite, c’est-à-dire une augmentation substantielle du patrimoine d’un agent public que celui-ci ne peut raisonnablement justifier par rapport à ses revenus légitimes.»
Et la Convention recommande la création d’organes spécialisés dans la lutte contre l’enrichissement illicite en son article 36 qui stipule que «chaque État Partie fait en sorte, conformément aux principes fondamentaux de son système juridique, qu’existent un ou plusieurs organes ou des personnes spécialisés dans la lutte contre la corruption par la détection et la répression. Ce ou ces organes ou ces personnes se voient accorder l’indépendance nécessaire, conformément aux principes fondamentaux du système juridique de l’État Partie, pour pouvoir exercer leurs fonctions efficacement et à l’abri de toute influence indue.»
Absence de recours d’appel
Pour ce qui est de l’absence d’une juridiction de second degré que déplorent les défenseurs de Karim Wade comme une violation des droits de la défense, Me Youm rétorque que «même la Haute Cour de justice n’a ni appel ni pourvoi en cassation». Et le professeur de droit constitutionnel Mody Gadiaga de déclarer dans l’émission Remue-ménage de la RFM du 29 mars que «l’absence du double degré de juridiction ne constitue pas une atteinte aux droits de la défense», contrairement à Assane Dioma Ndiaye.
Il est en général de la nature des juridictions d’exception qui ne figurent pas dans les ordonnancements judiciaires de ne pas disposer de voie de recours. C’est le cas au Sénégal et en France où les arrêts de la Haute Cour de justice et de la Cour de justice de la République sont définitifs.
Renversement de la charge de la preuve
Pour ce qui est du renversement de la charge de la preuve, l’avocat Me Mbaye Jacques Ndiaye, dans une contribution parue au quotidien Enquête du 28 mars, déclare : «Les principes directeurs du procès pénal universellement admis veulent que la personne qui poursuit rapporte la preuve de son accusation. Notre système n’est pas inquisitorial, mais accusatoire, obligeant le Procureur maître des poursuites, de prouver l’accusation.»
Autrement dit, dans un procès pénal, il appartient à la partie poursuivante de fournir les preuves de son accusation. Cette inversion des charges de la preuve établit pour les avocats de Karim Wade la présomption de culpabilité et non la présomption d’innocence puisque selon la CREI «le délit d’enrichissement illicite est constitué lorsque, sur simple mise en demeure, une personne se trouve dans l’impossibilité de justifier de l’origine licite des ressources qui lui permettent d’être en possession d’un patrimoine ou de mener un train de vie sans rapport avec ses revenus légaux».
Mais selon un juriste qui a requis l’anonymat, «dans certaines hypothèses, il est difficile au Ministère public d’apporter la preuve de la culpabilité de la personne poursuivie. Le législateur en a tenu compte et a considéré que l’intérêt de la société demandait que la charge de la preuve soit renversée. Et le Sénégal n’est pas singulier dans cette difficulté qui consiste dans certains cas à apporter la preuve de son accusation».
Il donne l’exemple du code pénal français qui adopte, concernant certaines infractions, le renversement de la charge de la preuve en son article 225-6 qui stipule qu’«une personne qui ne peut justifier de ressources correspondant à son train de vie et qui vit avec une personne se livrant habituellement à la prostitution est considérée comme proxénète».
Pour notre juriste, le renversement de la charge de la preuve est aussi appliqué dans la lutte contre le trafic des stupéfiants en France. Ainsi selon l’article 222-39-1 du code pénal français, «le fait de ne pas pouvoir justifier de ressources correspondant à son train de vie, tout en étant en relations habituelles avec une ou plusieurs personnes se livrant à l’une des activités réprimées par la section (ndlr : trafic de stupéfiants), ou avec plusieurs personnes se livrant à l’usage de stupéfiants, est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75000 euros d'amende».
Le code pénal français est rejoint dans le renversement de la charge de la preuve est rejoint par la Convention des Nations Unies de 1988 contre le trafic illicite de stupéfiants qui préconise en son article 5, paragraphe 7 : «Chaque Etat Partie peut envisager de renverser la charge de la preuve en ce qui concerne l’origine licite des produits (ndlr : tirés d’infractions établies (stupéfiants, substances psychotropes)) ou autres biens pouvant faire l’objet d’une confiscation».
C’est donc dire, conclut notre juriste, que «le renversement de la charge de la preuve concernant certaines infractions comme l’enrichissement illicite constaté après l’exercice d’un mandat public ou électif ou ayant comme source le trafic des stupéfiants est souvent une nécessité pour le législateur».
Quant au professeur Mody Gadiaga, il soutient simplement qu’avec la CREI, «on ne peut pas dire qu’il y a un renversement de la charge de la preuve. Si l’on connait le fondement logique de l’attribution de la charge de la preuve, on ne peut pas dire qu’il y a, dans le cas de l’enrichissement illicite, un renversement de la charge de la preuve ».
In fine, la complexité de la CREI dans l’application de ses dispositions légales amène les militants des droits humains, certains juristes, les libéraux et autres conseils de Karim Wade à demander la dissolution de cette juridiction qu’ils considèrent comme un lieu d’exécution d’adversaires politiques quand le pouvoir et ses alliés demandent d’amender certaines de ses dispositions qui ne sont pas en phase avec les principes élémentaires du droit.
Mais la réformation de la CREI n’est pas pour demain puisque Sidiki Kaba, le ministre de la Justice, a annoncé urbi et orbi que la liste des dignitaires soupçonnés du délit d’enrichissement illicite continue de se dérouler.
Port Harcourt (Nigeria), 29 mars 2015 (AFP) - Des milliers de partisans du principal parti d'opposition au Nigeria ont manifesté dimanche à Port-Harcourt (sud) pour dénoncer des fraudes et demander l'annulation des élections présidentielle et parlementaires tenues la veille, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les manifestants soutenant le Congrès progressiste (APC) ont convergé vers les bureaux de la Commission nationale électorale indépendante (Inec), qu'ils accusent d'avoir falsifié le scrutin dans l'Etat de Rivers, demandant la tenue d'un nouveau vote.
L'Etat de Rivers, qui concentre l'essentiel de la production de pétrole du Nigeria, est un Etat clé pour l'élection présidentielle qui oppose le président sortant Goodluck Jonathan à son principal adversaire, l'ancien général Muhammadu Buhari, candidat de l'APC.
"Nous sommes ici pour faire enregistrer notre réclamation pour l'annulation des élections dans l'Etat de Rivers hier" (samedi), a déclaré le chef local de l'APC, Dakuku Peterside, candidat au poste de gouverneur de l'Etat.
M. Peterside a accusé l'Inec d'agir en connivence avec le PDP, le parti au pouvoir du président Jonathan, pour truquer les résultats. Selon lui, les procès-verbaux des résultats des bureaux de vote ont été "détournés par l'Inec en collaboration avec le Parti démocratique populaire pour être rédigés en faveur du PDP".
Il a réclamé qu'un nouveau scrutin soit organisé. Le porte-parole local de l'Inec, Tonia Nwobi, a démenti à l'AFP toute manipulation des résultats de vote. Le chef local du PDP, Felix Obuah, a lui aussi réfuté ces accusations, assurant dans un communiqué que le scrutin était "crédible".
"L'Etat de Rivers est traditionnellement en faveur du PDP et même si on faisait l'élection un million de fois, le PDP gagnerait", a-t-il déclaré, reprochant à ses adversaires d'être de "mauvais perdants". A Abuja, le chef de l'Inec, Attahiru Jega, a confirmé avoir reçu les réclamations de l'APC pour l'Etat de Rivers et promis une "enquête approfondie".
"Il y a de nombreuses allégations de fraudes et nous allons examiner cela attentivement". "Si des membres de notre personnel sont impliqués, nous prendrons les sanctions appropriées", a-t-il déclaré.
Aux dernières élections, en 2011, c'est le PDP qui avait remporté l'Etat de Rivers mais le gouverneur Rotimi Amaechi est passé deux ans plus tard à l'APC. Depuis, les relations sont plus que tendues entre les deux partis.
EBOLA : LEVÉE DE LA MESURE DE CONFINEMENT GÉNÉRAL EN SIERRA LEONE
Freetown, 29 mars 2015 (AFP) - Les autorités sierra-léonaises ont annoncé dimanche soir la levée du confinement imposé pendant trois jours à toute la population, pour la deuxième fois en six mois, pour couper les chaînes de transmission du virus Ebola qui a fait plus de 3.700 morts dans leur pays.
Le confinement, lancé dans le cadre d'une campagne nationale dite "Zéro Ebola", a pris fin comme prévu à 18H00 (locales et GMT), l'opération "s'est bien passée et nous sommes heureux" du bon accueil fait par la population, a déclaré à l'AFP Obi Sesay, membre de la cellule de crise du Centre national de lutte contre Ebola (Nerc).
Le bilan officiel des trois jours d'isolement devrait être publié mardi, selon le Nerc. A l'exception des acteurs de la santé - dont 26.000 volontaires - et des forces de sécurité, les quelque six millions de Sierra-Léonais ont été contraints de rester chez eux depuis vendredi 06H00 et jusqu'à ce dimanche 18H00, en vertu de cette mesure d'isolement décidée par le président Ernest Bai Koroma.
Des allègements de restriction ont cependant été observés pour quelques heures vendredi, pour permettre aux musulmans - majoritaires dans le pays - de se rendre à la mosquée pour la grande prière hebdomadaire, ainsi que dimanche, pour permettre aux chrétiens d'aller à l'église pour la fête des Rameaux.
Le premier confinement de la population avait été imposé en septembre 2014, pour trois jours. D'après le Nerc, l'accent a surtout été mis sur quatre zones représentant les foyers actuels de l'épidémie: la région de l'Ouest, abritant Freetown, la capitale, ainsi que les districts de Port Kolo, Bombali et Kambia (nord), près de la frontière avec la Guinée.
Dans la région de l'Ouest, "95% des malades que nous avons découverts à domicile l'ont été dans des maisons en quarantaine mais nous ne les avons pas encore testés pour pouvoir dire combien d'entre eux ont Ebola", a indiqué Obi Sesay, sans préciser le nombre de malades.
L'hôpital Connaught, principal établissement d'accueil de patients d'Ebola à Freetown, a été confronté à un "défi pour la gestion des lits" durant les trois jours de confinement, a affirmé à l'AFP son infirmière en chef, Isatu Kamara, jointe par téléphone.
"On nous a emmené plus de 200 patients souffrant de divers maux, mais jusqu'à présent, nous n'avons eu aucun cas positif d'Ebola parmi eux", a précisé Mme Kamara.
Selon divers témoignages et récits de médias locaux, le confinement s'est généralement déroulé dans le calme mais une équipe sanitaire a été prise à partie samedi par des habitants à Kaffu Bullom, une chefferie dans la zone de Port Loko.
Lors de leur visite de porte-à-porte, les agents de santé y ont découvert dans une maison en quarantaine un garçon de 7 ans qui semblait malade. Les incidents ont éclaté lorsqu'ils ont voulu l'évacuer vers l'hôpital, selon un membre de l'équipe, Dr Festus James, cité par la presse locale.
Les travailleurs de la santé ont été chassés à coups de pierres et d'eau, "nous avons dû fuir la zone", a dit Dr Jones.
A Kambia, des résidents ont quitté leurs domiciles pour se réfugier en brousse le temps du confinement, selon des médias locaux.
Apparue fin décembre 2013 dans le Sud guinéen, l'épidémie actuelle d'Ebola a fait plus de 10.300 morts identifiés sur près de 25.000 cas, pour l'essentiel en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, selon un bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) arrêté au 22 mars. De même source, la Sierra Leone a enregistré plus de 3.700 décès sur 11.800 cas.
LA DIRECTION GÉNÉRALE DES DOUANES DÉMÉNAGE AU BLOC DES MADELEINES
Dakar, 29 mars (APS) - La direction générale des douanes déménage, à compter du lundi 30 mars, dans son nouveau siège sis au Bloc des Madeleines, sur le Boulevard de la République angle Avenue Peytavin, annonce un communiqué reçu à l’APS.
‘’La presque totalité des services centraux de la DGD se retrouveront sur un seul site, ce qui constitue une première’’, souligne la même source.
Le nouveau siège comprend trois bâtiments dont un immeuble central de sept étages et deux autres de trois étages, chacun.
Les locaux du siège sont modernes et répondent aux normes en vigueur en matière d'électricité, d’informatique, de climatisation, de sécurité et de protection-incendie, mentionne le communiqué.
Il signale que les bâtiments abriteront une salle de conférence de 150 places, un musée, des suites réservées aux hôtes de marque des douanes, des salles de réunion, un logement de fonction pour le directeur général et d'autres services.
''L'administration des douanes retrouve ainsi le Bloc des Madeleines qui avait abrité quelques uns de ses services, il y a plus d’une vingtaine d’années, avant qu’il n’abrite l’ancien Palais de Justice'', rappelle le communiqué.
HÉLÈNE TINE SE DIT DÉSOLÉE PAR LA SITUATION DE LA SUNEOR
Diourbel, 29 mars (APS) – Le député Hélène Tine a marqué sa désolation sur la situation de crise que traverse la Suneor depuis 2002, soulignant, dimanche à Diourbel, qu’on veut ''laisser mourir cet outil de production de sa belle mort''.
''Nous encourageons le gouvernement à aller vers la restructuration de cette industrie qui porte la filière arachidière. Nous ne pouvons pas parler d’émergence en laissant mourir les industries qui sont pourvoyeuses d’emplois et qui sont les leviers de l’économie locale'', a notamment dit Mme Hélène Tine, en marge de la célébration de la Journée mondiale de la jeunesse (JMJ).
Membre d’un collectif de députés impliqués dans le dossier de la Suneor, Mme Tine a indiqué que lundi, ''ils vont rencontrer le directeur général pour en savoir plus, après la rencontre avec les travailleurs''.
Présentée lors des JMJ par Mgr André Guèye comme ''le député du peuple'', Hélène Tine a dit qu’elle ''prie, chaque jour, le bon Dieu de pouvoir rester sur ce chemin, d’être proche du peuple, d’être la voix des plus faibles et des plus démunis''.
PAR PATRICE SANÉ
QUELLE HONTE !
En voulant massifier l’Apr, Macky Sall commet les mêmes erreurs que ses prédécesseurs. La transhumance est la face hideuse de la politique et les citoyens manifestent leur aversion contre ce reniement
«Je demeure convaincu que l’engagement politique peut s’accommoder de l’éthique, de la morale et de la loyauté.»
Macky Sall
Les Sénégalais, en portant Macky Sall à la magistrature suprême, le 25 mars 2012, avec plus de 65% des suffrages, s’attendaient à des ruptures fondamentales, par rapport à ce qui se faisait. Mais, force est de constater que le successeur d’Abdoulaye Wade semble faire dans la continuité.
Dans les discussions de la vie courante, plusieurs individus présentent de nombreux politiciens comme des politicards et donc des hommes dénués de toute éthique morale. Plusieurs de ces politicards se plaisent à affirmer qu’en politique tout est permis, feignant d’ignorer que tout n’est pas utile. Cette affirmation n’est que pur mensonge et justification de comportements immoraux bafouant toute éthique.
L’éthique en politique est une donnée indispensable pour la réussite, sur le long terme, des politiciens et de leurs partis. Les impatients et tous ceux qui ont choisi la réussite personnelle à l’exclusion de tout autre et particulièrement de celle de leurs partis et de leur pays, choisissent le raccourci de la transhumance, de l’enrichissement facile et rapide grâce aux surfacturations et autres gains obtenus par l’occupation de hauts postes de l’administration publique. Cette voie de l’immoralité, du non-respect du minimum d’éthique, n’est guère pérenne et ne conduit pas à la réussite politique.
S’il est vrai que le traître peut prospérer, ce n’est évidemment que pour un bref moment ; de plus, son nom dans l’histoire s’écrit de la plus mauvaise des manières.
Sur le plan politique, le sujet de conversation le plus prosaïque actuellement est la transhumance politique. Loin d'être une bonne stratégie politique, ce phénomène, qui reste la distraction favorite de certains politiciens, est d'envergure, mais honteux.
Portée au périgée, la jeune démocratie sénégalaise souffre aujourd'hui d'un terrible mal : la transhumance politique. Certes, la majeure partie de la classe politique sénégalaise, hormis ses perversions, a nettement révélé ses limites. Mais la transhumance politique demeure un véritable goulot d'étranglement à l'évolution de la jeune démocratie sénégalaise.
La transhumance, du latin trans (de l’autre côté) et humus (la terre, le pays), est la migration périodique d’une part du bétail (bovidés, équidés et ovins) de la plaine vers la montagne ou de la montagne vers la plaine, d’autre part des abeilles d’une région florale à une autre, et ce en fonction des conditions climatiques et de l'alternance des saisons.
Au Sénégal, lorsqu'on parle de transhumance, la définition est tout autre. Cela évoque immédiatement le passage d'un politicien d'un parti à un autre, d'une idéologie à une autre. Le bétail transhumant est toujours guidé par un berger, les hommes qui transhument le sont par leur moralité.
La transhumance politique apparaît donc comme étant une action opportuniste des hommes politiques à la recherche d'une nouvelle élite. En effet, en contrepartie de son adhésion et de son soutien, le transhumant garde ses privilèges et/ou échappe à une condamnation certaine pour faute de gestion ; c'est souvent le cas des politiciens sénégalais qui, sentant la CREI à leurs trousses, font un revirement de 180 degrés. Les cas les plus hideux sont ceux d’Awa Ndiaye, Innocence Ntap Ndiaye et Sitor Ndour. Une véritable honte pour la démocratie sénégalaise.
Le plus pénible reste à venir : si la CREI maintient sa volonté de traquer les politiciens véreux et corrompus de ce pays, on assistera, sans nul doute, à une méga transhumance politique, celle que le Senegal n'a pas encore connue. Beaucoup de Sénégalais en sont déçus.
En voulant massifier son parti, l’Apr, Macky Sall commet les mêmes erreurs que ses prédécesseurs. La transhumance a la face hideuse du jeu politique et les citoyens manifestent chaque jour leur aversion contre ce phénomène de trahison et de reniement. Les transhumants amènent des problèmes dans un parti au pouvoir ; ils ne croient ni en son dirigeant qu’ils diabolisaient auparavant ni à la ligne de son parti ; ils ne veulent que des sinécures et créent dans le parti leurs propres tendances pour mener la guerre aux «pionniers».
Ce qui est triste, le parti se laisse envahir par des gens qui n’ont que leurs crocs pour se jeter sur le morceau de viande qui leur est jeté. Ils assombrissent le parti et renvoient le Sénégal au régime défait. Si Macky Sall savait…
S'il est vrai que chaque parti politique est une entité à part entière et forme l'opinion et ses militants par un encadrement doctrinal et idéologique, si c'est grâce à cette formation assurée par cette entité que seront connus les idées et le programme dont se réclament tel ou tel candidat qui sollicitent, de ce parti, son investiture à une charge politique, la transhumance politique doit être considérée comme la pire des trahisons.
En somme, c’est une belle expression péjorative pour désigner une catégorie de politiques peu scrupuleux. Ceux qui, n’ayant aucune opinion et cherchant à servir leurs desseins personnels, changent de partis du jour au lendemain. L'expression «transhumance politique», en tant que telle, les sanctionne déjà, parce que renvoyant terriblement à un troupeau, plus précisément à des animaux, qui ne se déplacent que pour rechercher des pâturages plus verts. Quelle honte ! Il faudrait qu'ils comprennent qu'en politique, la victoire ne vient pas par la masse, mais de l'effort des fidèles.