Kolda, 29 mars (APS) - Plus de 13.123 tonnes d'arachide ont été collectées dans la région de Kolda, durant la semaine du 20 au 26 mars, correspondant à une augmentation de 270 tonnes par rapport à la semaine passée, renseigne un rapport de la Direction régionale du développement rural (DRDR) .
Dans le cadre de la constitution de stocks de semences écrémées pour la prochaine campagne agricole 2015-2016, le service semencier a contrôlé, dans les trois départements 2.552 tonnes à la date du 26 mars, selon le document dont copie a été transmis à l’APS;
Ce tonnage est réparti comme suit au niveau régional : 862 tonnes dans le département de Kolda, 326 tonnes à Vélingara, 1.364 tonnes à Médina Yoro Foulah.
Les résultats d’analyses ont déjà confirmé le statut de ''semences écrémées'' de ces stocks de graines pour les 17 opérateurs dont 12 financés par l’agence de la CNCAS/Kolda et 5 autres par celle de Ziguinchor, selon la même source.
elle renseigne que le département de Kolda a enregistré un cumul de 4.892 tonnes collectées par 14 opérateurs au niveau de 34 points fonctionnels, soit une augmentation de 142 tonnes par rapport à la semaine dernière.
Dans le département de Vélingara, 5 opérateurs ont démarré la collecte de l’arachide avec un cumul de 5.591 tonnes, représentant une hausse de 128 tonnes comparée à la semaine dernière.
La situation de collecte dans le département de Médina Yoro Foulah n’a pas évolué durant cette semaine. Elle stagne autour 2.640 tonnes.
AUDIO
LA SEMAINE KARIM WADE
Sur African Time, Pape Ndao fait le tour de l'actualité hebdomadaire nationale en wolof
Sur African Time, comme chaque semaine, Pape Ndao fait un tour d'horizon de l'actualité nationale hebdomadaire en wolof. Cette semaine, le verdict du procès de Karim Wade et ses co-prévenus. Écoutez.
EBOLA : URGENCE SANITAIRE EN GUINÉE, 2E JOUR DE CONFINEMENT EN SIERRA LEONE
Mouctar BAH, Rod MAC JOHNSON |
Publication 29/03/2015
Conakry, 28 mars 2015 (AFP) - La Guinée a décrété samedi l'urgence sanitaire dans des zones continuant d'enregistrer des cas d'Ebola pour enrayer la progression du virus, tandis que la Sierra Leone voisine espérait faire progresser sa lutte contre l'épidémie avec le nouveau confinement de la population jusqu'à dimanche.
Le Liberia, limitrophe de la Guinée et de la Sierra Leone, a de son côté annoncé le décès, survenu vendredi, du dernier cas confirmé sur son sol. Il s'agit d'une femme testée positive le 20 mars après un mois sans notification de contamination sur le territoire.
Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) arrêté au 22 mars, ces trois pays ouest-africains comptent plus de 99% des plus de 10.300 morts identifiés sur quelque 25.000 cas d'Ebola depuis le début de l'épidémie, apparue en décembre 2013 dans le sud de la Guinée.
Tous trois se sont fixés comme objectif d'atteindre zéro cas à la mi-avril. La Guinée - ayant enregistré plus de 2.200 décès sur plus de 3.400 cas - avait instauré l'"urgence sanitaire nationale" le 13 août 2014.
Elle a décrété samedi "l'urgence sanitaire renforcée" pour cinq de ses préfectures (départements) du sud-ouest et de l'ouest devenues l'épicentre de l'épidémie, pour enrayer la progression du virus.
La décision, annoncée par le président Alpha Condé dans une déclaration à la Nation, est en vigueur pour 45 jours et concerne Forécariah, Dubréka (sud-ouest), Coyah, Kindia et Boffa (ouest), "une zone densément peuplée (où) l'épidémie représente un risque réel" pour le pays, selon lui.
"A Conakry, (la capitale), des mesures rigoureuses vont être aussi prises pour renforcer la vigilance", a précisé le président Condé, regrettant un non-respect "des précautions indispensables pour sauver" les vies.
En vertu de sa décision, les établissements de santé où seront détectés de nouveaux cas seront temporairement fermés; tous les décès feront l'objet de test systématique; des "mesures de cantonnement et de confinement" seront appliquées en cas de besoin, entre autres mesures.
Selon M. Condé, les efforts déployés depuis août 2014 ont permis "des améliorations notables", dont une baisse générale des cas.
Samedi, les centres de traitements à travers la Guinée accueillaient au total "54 malades confirmés et 26 cas suspects", dont aucun en Guinée forestière (sud), l'épicentre initial, a-t-il assuré, en appelant à une mobilisation générale et un engagement sans faille dans la lutte contre Ebola".
- "Pas encore tirés d'affaire" -
En Sierra Leone, qui enregistre le plus grand nombre de cas (plus de 11.800 dont plus de 3.700 morts), les autorités se sont déclarées confiantes pour les progrès de la lutte anti-Ebola à la faveur du confinement de la population, pour la deuxième fois en six mois.
Depuis vendredi à 06H00 (heure locale et GMT) et jusqu'à dimanche à 18H00, les six millions d'habitants du pays sont contraints de rester eux, ce qui donnait à la capitale, Freetown, et aux villes de provinces des allures de cités mortes, selon des journalistes de l'AFP et des témoins.
Comme lors du premier confinement général en septembre 2014, seuls étaient visibles dans les rues les acteurs sanitaires, forces de sécurité ou personnes dûment autorisées à se déplacer, ainsi que les 26.000 volontaires déployés pour du porte-à-porte.
Cette fois, l'accent était particulièrement mis sur la région de l'Ouest, abritant Freetown, ainsi que sur les départements de Port Kolo, Bombali et Kambia (nord), proches de la Guinée, où sont localisés les foyers actuels, selon le chef du Centre national de lutte contre Ebola (NERC), Palo Conteh, qui a fait état d'un très bon accueil.
"Nous ne sommes pas encore tirés d'affaire. (...) Ce n'est pas cette campagne qui nous mènera à zéro cas, mais elle nous aidera à atteindre cet objectif", a dit à l'AFP M. Conteh.
A Jendema (sud-est) et dans ses environs, les consignes anti-Ebola sont respectées grâce à une intense campagne de sensibilisation impliquant les dirigeants traditionnels, a assuré le chef de la cellule locale de crise, Haji Sheriff, à une équipe de l'AFP qui s'est rendue dans cette localité de 3.000 habitants proche du Liberia.
"Nous sommes passés de village en village" pour cette campagne, et "depuis onze mois maintenant, nous n'avons pas eu de cas d'Ebola" dans la zone, a dit M. Sheriff.
Au Liberia, ayant enregistré plus de 4.300 morts sur plus de 9.600 cas, l'heure était à la vigilance samedi, au lendemain du décès de la patiente testée positive le 20 mars.
80 personnes de son voisinage demeuraient sous surveillance, a indiqué à l'AFP Francis Karteh, responsable de la cellule nationale de crise contre Ebola, assurant qu'il n'y a plus de cas confirmé, "seulement deux cas suspects", sans plus de détails.
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LE NIGERIA JOUE LES PROLONGATIONS CE DIMANCHE POUR 300 BUREAUX DE VOTE
Abuja, 29 mars 2015 (AFP) - Les électeurs de quelque 300 bureaux de vote au Nigeria se rendent à nouveau aux urnes dimanche, après une première journée marquée par des problèmes techniques et des violences au cours de la présidentielle la plus serrée de l'histoire du pays.
Le vote a été suspendu dans 300 bureaux - sur 150.000 dans tout le Nigeria - qui rouvriront dimanche à 08h00 heure locale (07h00 GMT), a annoncé la Commission électorale indépendante (INEC).
Dans ces bureaux, les lecteurs biométriques seront remisés pour revenir à des méthodes d'identification manuelles classiques, a indiqué samedi soir le porte-parole de l'INEC, Kayode Idowu.
Quelque 69 millions d'électeurs en tout - sur les 173 millions d'habitants du Nigeria, le pays le plus peuplé d'Afrique - doivent élire le président, les 109 sénateurs et les 360 députés dans le premier pays producteur de pétrole et la première puissance économique du continent.
Le président Goodluck Jonathan, candidat à sa réélection, a voté samedi dans son village natal d'Utuoke, dans le sud pétrolier, majoritairement chrétien, et a lui-même été victime des dysfonctionnements du nouveau système de lecture de cartes électorales biométriques mis en place par l'INEC.
Tous ceux qui, comme le président et son épouse, n'ont pas pu être identifiés par ces lecteurs de cartes ont dû être enregistrés manuellement. Après l'annonce de la suspension des opérations de vote jusqu'au lendemain dans 300 bureaux, le Parti démocratique populaire (PDP, au pouvoir) a considéré samedi soir que ce cafouillage était "une source de honte énorme au niveau national".
"Il aurait dû y avoir un test, lors d'une plus petite élection, avant de déployer (ce système) lors d'une élection de cette ampleur", a regretté le porte-parole de campagne de M. Jonathan, Femi Fani-Kayode.
Le Congrès progressiste (APC) de l'ancien général Muhammadu Buhari, principal adversaire de M. Jonathan à la présidentielle, a défendu le nouveau système d'enregistrement durant toute la campagne électorale, considérant qu'il permettrait d'éviter les fraudes électorales, fréquentes au Nigeria.
M. Buhari, qui a voté samedi après-midi dans son fief de Daura, en plein nord musulman, a dénoncé "toutes ces pensées négatives sur l'élection nigériane (qui) n'ont pas lieu d'être, cinq Etats au maximum ayant été affectés" par les dysfonctionnements.
- Boko Haram -
Les couacs techniques ne furent pas les seuls problèmes rencontrés dans les bureaux de vote du pays, où les électeurs se sont rendus nombreux, des camps de déplacés de Maiduguri, dans le nord-est, à la mégalopole de Lagos, dans le sud.
Cependant les responsables des scrutins et le matériel électoral y sont souvent arrivés bien après l'heure officielle de début du vote. Boko Haram, qui avait menacé de perturber les élections, a tenu parole.
Bien qu'en perte de vitesse, le groupe islamiste, qui a fait allégeance à l'organisation Etat islamique (EI), est soupçonné d'avoir mené plusieurs attaques meurtrières contre des bureaux de vote et des élus locaux.
Des hommes armés ont abattu samedi sept Nigérians dans quatre villages de l'Etat de Gombe (nord-est), souvent ciblés par les islamistes de Boko Haram par le passé.
Un député de l'Etat de Borno (nord-est) a par ailleurs annoncé samedi que 23 villageois avaient été décapités la veille au soir dans la localité de Buratai, vraisemblablement par des islamistes, sans que l'on sache s'il y avait un lien avec les élections.
- Délai de 24 heures -
Dimanche, à nouveau, un important dispositif de sécurité devrait être déployé dès l'aube sur tout le territoire, le Nigeria craignant à la fois de nouveaux attentats islamistes et des violences politiques.
Déjà samedi, dans toutes les villes, l'interdiction aux véhicules de circuler pendant une grande partie de la journée a été suivie à la lettre. A Lagos, les artères, habituellement embouteillées jour et nuit, étaient désertes et silencieuses, ponctuées de quelques barrages de la police et de l'armée.
Lors des dernières élections, en 2011, près d'un millier de personnes sont mortes lors d'affrontements post-électoraux. Selon l'Inec, les résultats des scrutins seront annoncés dans les 48 heures suivant la fermeture des derniers bureaux --des délais qui pourraient être revus à la hausse au vu des récents cafouillages.
La présidentielle de ce week-end est considérée par les commentateurs comme la plus serrée de l'histoire de la démocratie nigériane. M. Jonathan, 57 ans, demande aux électeurs de lui accorder un second mandat malgré un bilan très critiqué, marqué par la montée en flèche de l'insurrection islamiste, dans le nord, et par une chute historique des cours mondiaux du pétrole, qui a fait dégringoler l'économie.
M. Buhari, 72 ans, qui a dirigé le pays d'une main de fer à la tête d'une dictature militaire au milieu des années 80, se présente comme un "démocrate converti", et bénéficie du soutien d'une opposition plus unie que jamais.
EBOLA : 2E JOUR DE CONFINEMENT EN SIERRA LEONE, DÉCÈS DU DERNIER CAS CONFIRME AU LIBERIA
Rod MAC JOHNSON, Zoom DOSSO |
Publication 28/03/2015
Freetown, 28 mars 2015 (AFP) - Le confinement de trois jours de la population en Sierra Leone, jusqu'à dimanche, permettra à ce pays de faire de réelles avancées dans sa lutte contre Ebola, ont affirmé ses autorités samedi, jour où le Liberia voisin a annoncé la mort du dernier cas confirmé sur son sol.
Depuis vendredi à 06H00 (heure locale et GMT) et jusqu'à dimanche à 18H00, les six millions d'habitants de Sierra Leone sont contraints de rester eux, ce qui donnait à la capitale, Freetown, et aux villes de provinces des allures de cités mortes, selon des journalistes de l'AFP et des témoins.
Comme lors du premier confinement général il y a six mois (17-19 septembre 2014), seuls étaient visibles dans les rues les acteurs sanitaires, forces de sécurité ou personnes dûment autorisées à se déplacer, ainsi que les 26.000 volontaires déployés pour du porte-à-porte dans le cadre d'une campagne nationale "Zéro Ebola".
Cette fois, l'accent était particulièrement mis sur la région de l'Ouest, abritant Freetown, ainsi que sur les départements de Port Kolo, Bombali et Kambia (nord), proches de la Guinée, où sont localisés les foyers actuels, selon le Centre national de lutte contre Ebola (NERC).
"Le premier jour de la campagne nationale Zéro Ebola s'est très bien passé, c'est très encourageant", a déclaré à l'AFP le chef de la NERC, Palo Conteh.
Selon lui, la sensibilisation permettra à certains de retrouver des habitudes de prévention et d'hygiène abandonnées, notamment éviter de toucher malades et morts, signaler tout cas suspect et ne participer à aucun enterrement non sécurisé.
"Nous ne sommes pas encore tirés d'affaire. (...) Ce n'est pas cette campagne qui nous mènera à zéro cas, mais elle nous aidera à atteindre cet objectif", a déclaré M. Conteh.
A Jendema (sud-est) et dans ses environs, les consignes anti-Ebola sont respectées par tous grâce à une intense campagne de sensibilisation impliquant les chefs traditionnels, a assuré le chef de la cellule locale de crise, Haji Sheriff, à une équipe de l'AFP qui s'est rendue dans cette localité de 3.000 habitants proche du Liberia, vivant essentiellement du commerce transfrontalier.
"Nous sommes passés de village en village" pour cette campagne, et "depuis onze mois maintenant, nous n'avons pas eu de cas d'Ebola" dans la zone, a dit M. Sheriff.
- Décès du dernier cas confirmé au Liberia -
L'épidémie actuelle d'Ebola est partie en décembre 2013 du sud de la Guinée, puis s'est propagée au Liberia et à la Sierra Leone voisins. Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) arrêté au 22 mars, ces trois pays comptent plus de 99% des plus de 10.300 morts identifiés sur quelque 25.000 cas.
Tous se sont fixés comme objectif d'atteindre zéro cas à la mi-avril. Le Liberia semblait sur la bonne voie pour être débarrassé du virus à cette échéance.
Mais cet espoir a été ruiné par l'annonce, le 20 mars, d'un cas confirmé positif, une femme malade qui s'était rendue d'elle-même la veille dans un centre de santé, alors que le pays avait passé un mois sans notification de contamination.
Une source proche du dossier avait précisé qu'il s'agissait de l'épouse d'un patient guéri d'Ebola. Selon les médecins, les rescapés d'Ebola sont immunisés contre le virus mais leur sperme reste contaminant jusqu'à 82 jours après leur guérison clinique.
Les autorités libériennes ont annoncé samedi à l'AFP que la patiente n'a pas survécu. Elle est "décédée hier (vendredi), nous n'avons pas de cas confirmé (...), seulement deux cas suspects", a affirmé Francis Karteh, responsable de la cellule nationale de crise contre Ebola.
Selon lui, 80 personnes de son voisinage demeuraient sous surveillance. Avec plus de 4.300 morts sur plus de 9.600 cas au 22 mars selon l'OMS, le Liberia compte le plus grand nombre de décès mais c'est la Sierra Leone qui enregistre le plus grand nombre de cas (plus de 11.840, dont plus de 3.700 morts).
La Guinée, elle, compte près de 2.300 décès sur plus de 3.400 cas. C'est dans ce pays que les réactions hostiles à la lutte anti-Ebola sont les plus fréquentes et les plus violentes.
Vendredi, des habitants de Forécariah (ouest) ont tenté de chasser quelques centaines de Sierra-Léonais arrivés dans leur ville. Des échauffourées les ont opposés à des forces de l'ordre ayant empêché les expulsions, selon une source sécuritaire et des témoins.
Les heurts ont fait une trentaine de blessés, d'après la source sécuritaire. Aucune nouvelle violence n'a été signalée samedi.
Yola (Nigeria), 28 mars 2015 (AFP) - La jeune Nigériane Hajara Samuel pensait que son ami Haroun Manzo était mort et figurait parmi les nombreuses victimes des violences du groupe islamiste Boko Haram qui avait ravagé l'an dernier l'Etat d'Adamawa, dans le nord-est du Nigeria.
Mais les deux amis ont eu l'immense joie de se retrouver samedi dans le bureau de vote pour déplacés installé à Yola, la capitale de l'Etat d'Adamawa, a raconté à l'AFP un journaliste de l'agence nigériane de presse (NAN), présent sur les lieux.
Samedi, le Nigeria votait pour élire le président et les membres du Parlement. "Ils ont éclaté en sanglots quand ils se sont retrouvés. Ils ne pensaient pas se revoir un jour", a raconté le journaliste qui a assisté pendant plusieurs minutes aux embrassades des deux amis, aux joues couvertes de larmes de joie.
Hajara Samuel est originaire de Michika et Haroun Manzo de Bazza, deux villes voisines prises par les insurgés islamistes pendant leur offensive foudroyante dans l'Etat d'Adamawa en 2014. Les combattants de Boko Haram ont depuis été chassés cette année par l'armée nigériane, selon les militaires et des témoins.
Ce bureau de vote, spécialement mis en place pour les électeurs déplacés par les violences, a été le théâtre d'autres retrouvailles chaleureuses entre Nigérians qui s'étaient perdus de vue, sans nouvelles les uns des autres, a précisé le journaliste de la NAN.
La commission électorale nationale indépendante (Inec) a installé ainsi dans tout le nord-est du Nigeria nombre de bureaux de vote pour les centaines de milliers de personnes forcées de fuir leurs maisons en raison des violences.
Et bien décidés à faire de ce jour d'élections une journée spéciale, d'autres Nigérians ont fait preuve de grands moments d'émotions. Ainsi, dans la capitale fédérale Abuja, un électeur a estimé que le bureau de vote était un lieu suffisamment idéal pour proposer à sa petite amie de l'épouser en lui envoyant un tweet disant: "N'est ce pas (un jour) romantique?"
BURKINA : SIGNATURE D'UN "PACTE" NATIONAL POUR L’INDÉPENDANCE DE LA JUSTICE
Ouagadougou, 28 mars 2015 (AFP) - Un "pacte" national instaurant la séparation stricte des pouvoirs entre exécutif et judiciaire a été signé samedi au Burkina Faso, où la justice a subi durant 27 années la pression du régime du président déchu Blaise Compaoré, a constaté l'AFP.
"Les magistrats du parquet ne doivent en aucun cas subir des pressions ou des influences de leur hiérarchie dans le cadre du traitement des dossiers dont ils ont la charge", peut-on lire dans le "Pacte national pour le renouveau de la justice", signé notamment par le président Michel Kafando, le Premier ministre Isaac Zida, la société civile et les autorités coutumières et religieuses.
Ce texte, dont l'AFP a eu copie, demande également une réforme du Conseil supérieur de la magistrature en vue de le rendre "indépendant et autonome". Il prévoit des sanctions disciplinaires et pénales contre les magistrats qui ne respecteraient pas leur serment.
Le document d'une vingtaine de pages a été signé au cinquième et dernier jour des "états généraux de la justice", débutés mardi, auxquels environ 2.000 personnes ont participé.
"Le pacte est important parce qu'il redéfinit les fonctions, le rôle, le comportement du juge, qui doit désormais être basé sur une indépendance réelle du magistrat vis-à-vis des influences politiques et économiques", a déclaré le président Michel Kafando aux journalistes présents.
"Fondamental" pour "l'avancée démocratique", il favorise "l'accessibilité de la justice" afin que "tout le monde (y) ait droit", a observé le chef de l'Etat, qui a succédé mi-novembre à Blaise Compaoré, chassé par la rue après 27 ans de règne.
Une "autorité de mise en oeuvre du pacte" sera rapidement créée, précise le texte, à la satisfaction de la société civile. La rédaction de la loi encadrant ce "mécanisme de veille, de suivi et d'interpellation" sera immédiatement lancée, a assuré la ministre de la Justice, Joséphine Ouédraogo.
Les engagements pris dans le pacte feront quant à eux l'objet d'un "plan d'action", a-t-elle annoncé. Antoine Kaboré, secrétaire général du Syndicat autonome des magistrats du Burkina (Samab) a de son côté demandé "des moyens pour la justice", dont la part dans le budget de l'Etat burkinabè n'est, selon lui, que de 0,9%.
"Le pacte est bien beau", mais "on ne peut pas faire ce qu'on nous demande actuellement", a-t-il regretté. A l'inverse, "si on accepte d'accroître les budgets, de nous donner tous les moyens juridiques, humains et matériels, soyez rassurés, la justice fera son travail".
Le déni de justice a été à l'une des principales causes de la révolte populaire qui a balayé fin octobre le système Compaoré. Les manifestants ont vilipendé les dossiers judiciaires emblématiques de crimes économiques et de sang, restés impunis.
Un premier pas, majeur, a été franchi récemment. Un juge militaire a été désigné pour instruire l'assassinat du président Thomas Sankara, un chef d'Etat iconoclaste et intègre assassiné en 1987 lors du putsch ayant porté M. Compaoré au pouvoir.
L'image de M. Sankara a été brandie durant la "révolution" d'octobre. Aussi, le procureur général du Faso a été saisi fin décembre pour la réouverture du très sensible dossier Norbert Zongo.
Ce journaliste a été assassiné en 1998 alors qu'il enquêtait sur la mort d'un chauffeur de François Compaoré, frère cadet de l'ex-président.
Le président Michel Kafando a fait du rétablissement de la justice, pilier de l'Etat de droit, le principal objectif de sa courte mandature, qui doit s'achever après les élections générales d'octobre prochain.
NIGERIA : 23 PERSONNES "DECAPITÉES" DANS LE NORD-EST VENDREDI
Kano (Nigeria), 28 mars 2015 (AFP) - Vingt-trois personnes ont été décapitées vendredi soir, quelques heures avant le début des élections présidentielle et parlementaires au Nigeria, lors de l'attaque d'un village du nord-est du pays attribuée à des islamistes de Boko Haram par un député de cette région samedi.
L'attaque, menée par "des hommes armés soupçonnés d'être des insurgés", a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi, dans le village de Buratai, à près de 200 kilomètres de Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno, a rapporté le député Mohammed Adamu.
"Ils ont décapité 23 personnes et incendié des maisons". "Près de la moitié du village a été détruit" a-t-il déclaré. Une infirmière de l'hôpital de Biu, la grande bille la plus proche, a dit avoir reçu 32 blessés et elle a également mentionné que de nombreuses personnes avaient été décapitées.
Cette attaque, qui n'avait pas été revendiquée samedi après-midi, est similaire à de nombreux autres raids menés par Boko Haram dans l'Etat de Borno, où des civils ont été massacrés par dizaines à plusieurs reprises.
Le chef de Boko Haram Abubakar Shekau avait juré d'interrompre les élections présidentielle et législatives qui se tiennent ce week-end au Nigeria. Samedi, sept personnes ont été tuées dans plusieurs autres attaques menées par des hommes armés autour de bureaux de vote dans l'Etat de Gombe, voisin de Borno.
Plusieurs témoins à Gombe ont affirmé que les assaillants cherchaient délibérément à montrer leur opposition au scrutin, des électeurs et un politicien ayant été visés, et du matériel électoral détruit.
BSS SE MET À NIVEAU SUR LE BUDGET, LE PSE ET LES APE
Dakar, 28 mars (APS) - La coalition Bennoo Siggil Senegaal (BSS, mouvance présidentielle) a organisé, samedi, un séminaire sur la situation économique nationale, à la lumière du budget 2015, du Plan Sénégal émergent (PSE) et des accords de partenariat économique (APE), en présence du président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse.
Ouvrant les travaux, M. Niasse a estimé que les thèmes choisis ‘’invitent à cultiver l’ambition et à penser le développement, avec rigueur et générosité’’, indiquant que l’objectif est de mettre à niveau les participants pour leur permettre de participer au débat public.
Le séminaire s'est tenu en présence des leaders, des députés et des responsables promus à des responsabilités au nom de la coalition BSS, dont Moustapha Niasse était le candidat à la présidentielle de 2015.
Le ministre en charge du PSE, Abdoul Aziz Tall, introduisant un exposé sur l’architecture et les résultats auxquels ce nouveau référentiel a donné lieu, a indiqué que ''le cap choisi est la bonne direction, porteuse de développement pour nos populations’’.
‘’Le PSE a le mérite d’être une vision. Un président de la République doit avoir une vision et engager son peuple vers celle-ci’’, a affirmé l’ancien maire de Dakar, Mamadou Diop. Il a salué les 12 000 milliards de francs mobilisés par ce programme de développement à long terme (2014-2035), lors du Club de Paris.
Selon lui, ''s’il y a des efforts à faire dans la mise en œuvre, c’est au niveau de l’administration et du rééquilibrage des ressources et des infrastructures''.
‘’Il faut rééquilibrer l’aménagement urbain, en créant des industries dans les autres régions. Si la tendance actuelle continue, dans dix ans Dakar-Mbour-Thiès formeront une seule et même agglomération’’, a-t-il prévenu.
A l’issue du séminaire, les conclusions des différents thèmes traités seront formulées sous forme recommandations à la coalition Bennoo bokk Yaakaar (BBY) et au gouvernement'', a indiqué le président de la commission scientifique de BSS, Papa Ndiaye Diouf.
LES DERNIÈRES PUBLICATIONS DES JOURNALISTES DE L'AFP
Paris, 27 mars 2015 (AFP) - Romans ou essais, rétrospectives, ouvrages de l'AFP en partenariat, livres divers: l'activité éditoriale de l'agence et de ses journalistes, encore en activité ou pas, est désormais régulièrement présentée.
- "Trois frères et l'éternité", roman, éd. Le Passeur, 488 pages, 22 euros, par Jean-Louis de la Vaissière (correspondant au Vatican). Eté 1980. Dans une maison où se meurt leur grand-père, trois frères sont réunis. Pierre est prêtre, Julien historien d'art et Etienne, en rupture avec son milieu, voyage.
Ils croient avoir pris des chemins opposés mais ont en commun beaucoup de secrets. Pendant trente ans, leurs destins vont se croiser, au fil de leurs amitiés, de leurs amours, de leurs espoirs. Roman d'initiation, portrait d'une période marquée par la quête de la liberté qui a laissé des blessures parmi les générations suivantes. Un livre qui a obtenu ce mois de mars le Prix des lecteurs Notre temps 2015.
- "Dictionnaire insolite du Sénégal ", éd. Cosmopole, 152 pages, 11 euros, par Christophe Parayre (rédacteur en chef adjoint pour la France). Au-delà des images figées de carte postale, il faut "enlever sa montre, accepter l'imprévu et prendre le temps" de voyager dans ce pays dont l'histoire commune avec la France date de plus de 350 ans.
C'est ce que propose ce petit guide et dictionnaire, de A comme "Aéropostale" à Y comme "Youssou Ndour", en passant par D comme "Dépigmentation", L comme "Lac rose" ou M comme "Mbalax" qui domine la scène musicale depuis plus d'un quart de siècle.
- "Ciel d'acier", roman, éd. Arléa, 528 pages, 22 euros, par Michel Moutot (reporter au service international). Il s'agit d'une fresque sur l'Amérique, à travers le destin des indiens Mohawks, réputés, pour être, depuis six générations, d'excellents "monteurs d'acier" sur tous les ponts et buildings du pays.
Le 11 septembre 2001 (que Moutot a couvert pour l'agence), l'un d'eux, John Laliberté, brave une nouvelle fois le vide en travaillant au sommet d'un gratte-ciel new-yorkais. Soudain, il voit un Boeing passer au-dessus de lui, l'impact contre la première des tours jumelles...
En se précipitant pour rechercher des survivants, il pense à son père qui est mort, lui, en construisant les "Twin towers".
- "La Ve République et le monde arabe", essai, éd. Fayard, 506 pages, 24 euros, par Ignace Dalle (aujourd'hui à la retraite et qui fut en poste pour l'agence à Beyrouth, Amman, Le Caire et Rabat).
L'auteur aborde "les grandeurs et les petitesses" de la politique française en direction des pays arabes. "Comment la France peut-elle avoir créé l'Institut du monde arabe qui n'a cessé depuis trente ans de rendre hommage à la civilisation arabe et à ses hommes et, dans le même temps, avoir laissé au bord du chemin tant de jeunes issus de l'immigration?" demande-t-il.
Pour Dalle, auteur par ailleurs de plusieurs livres sur le Maroc, entre la Ve République et le monde arabe, est venu le temps du "désenchantement".
- "Histoire de la Syrie: 1918 à nos jours", éd. Tallandier, collection Texto, 390 pages, 10 euros, par Xavier Baron (ancien directeur de l'AFP pour le Proche-Orient, aujourd'hui à la retraite).
Cet ouvrage retrace l'histoire d'un pays qui, du partage arbitraire des provinces arabes de l'Empire ottoman par les Européens à l'occupation française entre les deux guerres, a sans cesse été au coeur de conflits violents, abritant un ensemble de religions qui cohabitent mal:
"Bachar al-Assad est sans doute le premier responsable du drame actuel vécu par le peuple syrien. Mais cette évidence n'explique pas tout: avant le fils, il y a eu le père. Avant le père, il n'y a jamais eu de régime démocratique."