Reed Brody est revenu largement sur le procès des complices de Hissein Habré, organisé par la justice tchadienne qui a rendu son verdict mardi dernier. Sept des 20 accusés ont été condamnés à perpétuité. Le conseiller juridique et porte-parole de Human right watch, qui a regretté une procédure accélérée qui n’a pas pris le temps d’examiner toutes les preuves, s’est réjoui tout de même du verdict prononcé par la cour de N’djamena, qui est l’aboutissement de 20 longues années de lutte acharnée contre l’impunité. Le porte-parole de Human right Watch a également exprimé ses attentes et celles des victimes du régime de l’ancien Président du Tchad par rapport au procès de Hissein Habré qui doit se tenir dans quelques semaines à Dakar avec les Chambres africaines extraordinaires. Témoin privilégié du procès de Ndjamena et acteur de cette longue traque de Hissein Habré, Reed Brody raconte cette exaltante expérience.
La justice tchadienne a prononcé des peines lourdes à l’encontre d’anciens responsables de la Dds, la police politique de l’ancien régime de Hissein Habré. Sept d’entre eux, dont Saleh Younouss et Mahamat Djibrine, ont été condamnés à perpétuité. Etes-vous satisfait du verdict ?
C’est une décision qui va bien au-delà de ce qu’on attendait. Parce qu’il y a non seulement la condamnation de 20 responsables du régime de Habré mais encore une condamnation de l’Etat tchadien et des condamnés à verser 75 milliards de francs Cfa de dommages et intérêts.
L’arrêt demande la mise en place d’une commission pour faire exécuter cette décision. Plus encore, l’arrêt exige du gouvernement, la création d’un monument pour les morts et la transformation du siège de la Dds, la police politique de Habré, en musée.
C’est donc une victoire sur toute la ligne. C’est la plateforme des victimes depuis plus de 20 ans. C’est-à-dire la condamnation, le dédommagement et la reconnaissance des lieux de mémoire. C’est le fruit de luttes tenaces qu’on est en train de récolter.
Au début, il y a eu beaucoup de critiques notamment sur la procédure. A l’arrivée vous dites quoi ? Ou est-ce que vous mettez ces irrégularités dans le compte du passé ?
Nous avons été et nous sommes toujours critiques vis-à-vis de la procédure qui était une procédure accélérée à la différence de celle des Chambres africaines extraordinaires ici à Dakar. Une procédure qui a auditionné plus de 2 500 personnes, qui a commis des experts pour décrypter les structures répressifs de Hissein Habré et procéder à des confrontations.
A l’audience, ça se voyait qu’il y avait des choses qui auraient pu être établies à l’instruction. Il était plus question d’anecdotes de tel ou tel a été torturé ou pas que d’examiner la structure répressive. Le procès, bien que suivi massivement par les victimes, n’a pas été médiatisé comme on l’aurait souhaité pour un procès de cette nature. Mais bon tout est oublié maintenant.
Est-ce que vous pensez que ça été un procès juste et équitable ?
Il y a eu des défaillances dans ce procès. Et sincèrement, je partage les critiques des avocats de la défense.
Que disait la défense ?
Qu’il y avait des parties civiles qui sont venues au dernier moment. Elle disait que la procédure n’avait pas pris le temps nécessaire pour préparer. La justice n’a pas pu situer les responsabilités individuellement.
La défense disait qu’on ne peut condamner quelqu’un seulement parce qu’il était le chef de la Dds. Je partage cet avis. Est-ce qu’on a pris le temps de montrer à l’audience, ce que cette division a fait. On peut se poser cette question. J’espère que le procès qui aura lieu ici à Dakar sera beaucoup plus appréciable. Un procès qui va montrer les compétences de la justice africaine.
Donc est-ce qu’on peut dire que ce procès a été une parodie de justice qui avait comme objectif, de condamner coûte que coûte les complices de Habré ?
Non. (Il se répète). C’est aller trop loin de dire que cela a été une parodie de justice. Seulement, nous attendons plus des Chambres africaines extraordinaires. Le pouvoir judiciaire tchadien avait aussi des moyens limités pour organiser ce procès. Il n y avait pas de budget. C’est d’ailleurs ce qu’on nous opposait quand on exprimait des critiques.
Mais, hormis cela, on peut dire qu’il y avait quand même des moments de très grande émotion. Quand les victimes ont été confrontées à leurs anciens bourreaux. Quand le président de la commission d’enquête, Mouhamad Hassan Abakar, a présenté son témoignage et qu’on a regardé le film de la commission d’enquête, la salle archicomble était en larmes. C’est donc un procès qui a eu de la valeur mais moins que si c’était bien préparé.
Il y a parmi les condamnés, Mahamat Djibrine et Saleh Younnous, les deux complices réclamés par les Chambres africaines. Vous êtes satisfait de leur jugement ou vous aimeriez que les Cae les jugent ?
Je pense que la question n’est plus d’actualité. Ils ne seront pas transférés. Maintenant la question c’est est-ce que le gouvernement tchadien va accepter que ces deux-là et les autres condamnés donnent leur témoignages aux Cae.
Parce que si on lit l’ordonnance de renvoi des juges d’instruction, qui est une ordonnance très bien structurée et motivée, on voit qu’ils puisent beaucoup des déclarations de ceux qui ont travaillé pour Hissein Habré y compris une dizaine de personnes qui sont condamnées.
Il ne faut pas que le gouvernement tchadien fasse obstacle à ce que ces personnes puissent venir à Dakar témoigner ou donner leurs témoignages par vidéo. Ce sont des personnes qui ont eu à agir directement avec Hissein Habré.
C’est une chose de condamner mais c’en est une autre d’exécuter les décisions rendues par la justice tchadienne, notamment les 75 milliards de francs Cfa. Est-ce qu’on a mis des mécanismes pour amener le Tchad à payer cette somme aux victimes ?
Le jugement demande au gouvernement de mettre en place, une commission chargée de son exécution avec des représentants du gouvernement le collectif des conseils de parties civiles. Donc, maintenant on sait que le gouvernement n’exécute pas très souvent les décisions judiciaires.
C’est d’ailleurs les raisons d’une grève judiciaire qui a perturbé ce procès. On attend de voir ce que le gouvernement va faire parce que c’est beaucoup d’argent. Par rapport aux pertes en vies humaines, ce n’est rien, mais on peut dire que c’est une forte somme.
Est-ce que ce verdict-là n’annonce pas celui de Habré ?
Bon, évidemment. Si des subalternes prennent la perpétuité... (Il ne termine pas la phrase, Ndlr ) Mais ce sont deux juridictions différentes. Les Chambres africaines ne sont pas liées à la justice tchadienne. Les Cae vont apprécier en toute indépendance.
En tout cas, nous ce qu’on veut, c’est un procès juste, équitable et transparent. Les victimes ont fait ce chemin (20 ans) pour traduire Hissein Habré devant cette juridiction. Et à travers ce jugement, l’Afrique doit montrer qu’il est possible de combattre l’impunité.
Vous étiez récemment au Tchad. Comment est-ce que les victimes préparent le procès de Habré, parce qu’il va commencer d’ici quelques semaines ?
Je pense que c’est le procès des complices de Habré qui avait occupé les esprits. Peut-être que c’est un avant-goût. C’est un procès qui s’est déroulé devant eux. Moi qui travaille depuis 15 ans sur cette affaire, je me suis rendu compte que les victimes ne doutent plus de la tenue de ce procès. On attend de voir ce que Hissein Habré dira ou ne dira pas à la barre. On est très préoccupés par la question de la retransmission du procès.
Parce que comme le procès va se dérouler à des milliers de kilomètres du Tchad, il est hyper important que les victimes puissent accéder au procès dans son intégralité et non par petites bribes. Les associations font un grand travail. Jacqueline Moudeina et Clément Abaifouta viennent de sillonner le Sud du pays pour mettre en place des points focaux pour que l’information puisse être relayée dans les deux sens.
Est-ce que vous avez les garanties que le procès sera retransmis en direct, parce que les statuts le prévoient ?
C’est prévu par les statuts. Sidiki Kaba, Garde des sceaux, avait annoncé que le procès sera retransmis. Le gouvernement tchadien l’avait dit également. On note des réticences de la part de l’Etat tchadien depuis un moment. Mais, il ne faudra pas que le gouvernement tchadien puisse imposer une censure aux images et à la diffusion de ce procès.
Peut-il le faire ?
Il peut refuser la retransmission du procès à la Télévision tchadienne. Il pourrait rendre difficile cette retransmission aux chaînes privées. Ce qui serait totalement inadmissible, c’est que cette censure va jusqu’à Dakar et qu’on empêche par exemple qu’on mette sur internet l’intégralité du procès.
Parce que c’est un procès au nom de l’Afrique. C’est un procès pour montrer que la justice africaine peut fonctionner.
Je pense que le Sénégal a tout à gagner en montrant ce qui s’y se passe à la face du monde. L’idée de base, c’est qu’il y ait un streaming avec un léger différé de tout le procès de bout en bout avec la capacité de faire des résumés journaliers. Aussi que ces images soient libres de diffusion. C’est-à-dire que Rfi, France 24, des Ong puissent reprendre les images à leur guise, pour en faire des programmations.
Qu’est-ce qui expliquerait la frilosité du gouvernement tchadien pour cette retransmission. Il a des choses à se reprocher ?
Les personnes qui viennent d’être condamnées faisaient partie jusqu’à une période récente, de l’Administration actuelle pour beaucoup d’entre eux. Idris Deby était, à un moment, le chef d’Etat-major des Forces armées et ça, pas à n’importe quel moment, en septembre noir. Mais quand même, il faut dire que le Tchad a beaucoup collaboré.
Si le gouvernement tchadien n’avait pas levé l’immunité de Hissein Habré, il ne serait pas jugé. Il a collaboré avec la justice belge. Il a travaillé avec la justice sénégalaise et avec les Cae. Il a contribué financièrement au procès.
Mais je constate, depuis un certain moment, qu’il y a crispation. Et je pense qu’il a tout à gagner à faire une pleine collaboration surtout sur les deux questions. La retransmission et le témoignage de ceux qui sont condamnés pour le procès de Habré.
Pour que la logique du procès aille jusqu’au bout, il faut ces personnes. Mais cela n’entacherait en rien la crédibilité du procès puisque les crimes du régime de Habré sont parmi les crimes les plus documentés de l’Afrique à travers les documents de la Dds. Sans le témoignage de ces personnes qui se trouvent au Tchad, il y a quand même beaucoup de preuves. Cela dit on ne voudrait pas priver du procès ces personnes.
Est-ce que ce sera le Tchad qui va assurer et financer le déplacement de certaines victimes ici à Dakar pour assister au procès ?
Ce sont les Chambres africaines qui vont financer le déplacement des victimes. Les autorités des Cae vont aller au Tchad la semaine prochaine, pour s’assurer de la bonne collaboration de la justice tchadienne. C’est quand même un procès historique. C’est la première fois qu’un Tribunal africain va juger un chef d’Etat hors de son pays.
Et du coup, le Sénégal devient l’épicentre de la justice internationale. Les louanges des Etats-Unis, du commissaire aux droits de l’Homme sont bien méritées. Et je tiens à remercier l’Etat du Sénégal. Ce n’était pas facile. On sait que Hissein Habré jouit encore de beaucoup de soutiens au Sénégal, mais cette volonté politique de s’attaquer à l’impunité mérite des applaudissements de tous les défenseurs des droits humains.
Il y a deux faits marquants qui ont alimenté l’actualité de la semaine et qui méritent d’être acclamés. Le kha- life général des mourides a en effet demandé aux «jeunes marabouts» de retourner dans les champs et dans les daaras, conformément aux recommandations de leur grand-père Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké.
Celui-ci, fondateur du mouridisme, aurait sans doute applaudi des deux mains, s’il était encore de ce monde, au regard des excès de certains de ses petits- fils ou du moins, ceux qui le revendiquent.
Dans ce pays si particulier et si paradoxal, l’on assiste toujours, stupéfait, à certaines pratiques, venant de cette petite catégorie de Sénégalais, qui s’estiment devoir se passer des sens interdits, tracés par la République. Comment un «jeune marabout» peut-il crier sur tous les toits, qu’il est l’auteur d’un incendie criminel dans le domicile d’un citoyen et croire qu’il peut rester impuni ?
Pour sûr, ce pyromane, qui croupit dans la Maison d’arrêt et de correction de Diourbel, a appris ce comportement délictuel, de certains de ses aînés qui se réclament également de la même famille. On se rappelle en effet, ce marabout dont l’activité principale sous Wade était de vendre des passeports diplomatiques. Il a fallu que le pot-aux-roses soit découvert par la police, pour que tout le sablant de mythe qui l’entourait s’effrite à jamais. C’est sidérant d’ailleurs de le voir tout le temps sur des plateaux de télévision en train de raconter des inepties.
D’autres, comme lui, courent les Rédactions pour faire valoir des positions qui les dépassent souvent ès qualité. Là où d’autres ont tout bonnement investi le champ politique et ont fini par choisir l’opposition, parce qu’apparemment, tout leur modus operandi qui se reposait sur le chantage sur les pouvoirs publics a échoué.
C’est dommage parce que, pour la plupart, ils sont instrumentalisés par les politiques et ils ne savent pas qu’ils ternissent l’image de la confrérie de Cheikh Ahmadou Bamba. Que n’ont-ils pas dit au nom du khalife général des mourides, dans le supposé différend qui oppose Macky Sall à Karim Wade ?
C’est heureux, sous ce rapport, d’entendre le porte-parole du khalife qui jure que Serigne Sidy Mokhtar Mbacké ne s’est jamais prononcé sur le cas Karim, depuis que ce dernier a des ennuis judiciaires. De toute façon, c’est le contraire qui aurait étonné, connaissant l’homme qui, on l’espère, sera entendu par ces «jeunes marabouts», devenus nombreux, bavards et très encombrants.
L’autre fait marquant de la semaine, qui porte toujours l’empreinte du vénéré Khalife général des mourides, c’est son message de paix adressé à Abdoulaye Wade. Ce dernier voulait occuper la place de l’Obélisque hier vendredi, mais il a dû surseoir à cette manifestation politique, suite à l’appel de Serigne Sidy Mokhtar Mbacké. Tout le mérite revient encore au guide religieux, parce qu’il nous a sans doute évité des actes de vandalisme, après ce rassemblement à haut risque, organisé dans un contexte tendu.
Sans doute que d’autres guides religieux musulmans et chrétiens ont aussi pris leur bâton de pèlerin, pour ramener le père de Karim Wade à la raison. De la même manière, ils devraient insister sur la nécessité pour ce pays de travailler. Le Sénégal, pays pauvre très endetté, ne peut pas passer toute l’année, à faire de la politique.
Et si nous journalistes, décidons de couper le micro à tous les partis politiques pendant un délai relativement long ? Le Peuple nous en serait très reconnaissant...
‘’MOI SITOR NDOUR, JE RETOURNE AUX CÔTÉS DE MACKY SALL’’
Elan n’existe plus. Son leader, Sitor Ndour, l’a dissous hier, dans l’Apr. C’est un retour à son ancienne formation, après avoir choisi Wade dans sa guerre contre son ancien Premier ministre.
C’était attendu depuis quelque temps. Le parti Energie libérale pour une avancée nationale (Elan) vient de mourir de sa belle mort. Et c’est son leader Sitor Ndour qui a signé l’acte de décès hier à Fatick, à l’occasion d’un meeting.
Face à un public tout acquis à sa cause, l’ancien directeur du Coud se lâche : «Je déclare solennellement qu’à compter de ce jour vendredi 27 mars 2015, le parti Elan n’existe plus. Il est dissous dans l’Alliance pour la République (Apr) et moi Sitor Ndour, je retourne aux côtés de Macky Sall.»
A la suite de Matar Ba, M. Ndour a ensuite invité tous les responsables locaux de l’Apr à s’unir pour la réélection de Macky en 2017 avec un score de «90% à Fatick». Une déclaration accueillie par un vacarme indescriptible. Aussitôt, le directeur des structures de l’Apr, Mbaye Ndiaye et le ministre des Sports Matar Ba, s’arrachent de la tribune officielle pour venir se jeter dans les bras du néo-apériste.
Emboîtant le pas au désormais ex-patron de Elan, trois autres responsables politiques se sont succédé au micro pour annoncer leur démission de leur parti respectif, au profit de l’Apr.
Il s’agit de Ndella Diouf, responsable régionale de Aj/Pads de Mamadou Diop Decroix, de Matar Ndoumbé Diattara, responsable régional de Rewmi et de Pape Kane, responsable régional de l’Ucs de Abdoulaye Baldé. Prenant la parole, Mbaye Ndiaye, qui avait à ses côtés Diène Farba Sarr, Mbagnick Ndiaye, Mahmoud Saleh, Pape Maël Thiam, entre autres, a vivement salué le «courage politique» de Sitor Ndour.
«Je ne vous accorderai pas un jour de plus pour la livraison du port de Ndakhonga-Foundiougne.»
C’est ainsi que lors d’une visite de chantier effectuée le 27 décembre dernier, le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guèye, avait apostrophé le chef de chantier du port de Ndakhonga-Foundiougne, Charles Choi, après que ce dernier s’est engagé à livrer l’infrastructure au plus tard le 31 mars 2015.
A seulement trois jours de cette date fatidique, force est de constater que M. Choi ne pourra pas respecter son engagement. Puisque sur le chantier, les ouvriers coréens et sénégalais sont encore à pied d’œuvre même si leur nombre a été augmenté comme l’avait aussi exigé la tutelle.
Un peu partout, on peut voir du matériel entassé. Au loin, on entend le vrombissement du moteur d’une machine utilisée pour souder la charpente métallique du bâtiment principal.
Au même moment, des grues sont en train de déplacer du matériel lourd. En cette matinée ensoleillée du jeudi, il est difficile de trouver un interlocuteur qui accepte de piper mot sur le retard dans l’exécution des travaux. Mais soudain, un homme sort du chantier pour aller faire des achats au niveau des étales qui longent la route menant à l’embarcadère du bac de Foundiougne.
Avec quelques hésitations, il consent à lâcher : «je ne pense pas qu’il soit possible de livrer le port le 31 mars prochain d’autant plus que les travaux sont encore en cours. D’ailleurs le ministre (Oumar Guèye) était là encore lundi dernier pour voir l’état d’avancement des travaux et il semblerait qu’il a encore accordé à l’entreprise coréenne (Ndlr : Consortium Samsung et Dongil) un délai de quatre mois.»
Un autre Monsieur qui apparemment s’y connaît mieux, après nous avoir demandé d’aller nous renseigner auprès des services du ministère, a fini par accepter de se prononcer mais sous le couvert de l’anonymat : «Nous n’avons plus d’obstacles ici et nous sommes en train de dérouler un programme qui nous permettra de terminer les travaux bientôt. Tout le quai a été déjà posé. Il reste seulement à bétonner le terre-plein et terminer le bâtiment de la gare maritime. Je ne peux pas vous en dire plus mais si vous revenez ici dans un mois vous verrez», dit-il d’un air taquin.
C’est dire donc que le ministre Oumar Guèye est dans l’obligation de prendre encore son mal en patience, surtout que la livraison du port était initialement prévue au mois d’octobre 2014.
LES DÉFIS DE INNOCENCE NTAP NDIAYE ET DE SON ÉQUIPE
INSTALLATION DES MEMBRES DU HAUT CONSEIL DU DIALOGUE SOCIAL
Le Sénégal vient de s’enrichir d’une nouvelle institution pour arbitrer les différends sociaux : il s’agit du Haut conseil du dialogue social. Un organe de 31 membres qui œuvre pour un climat social apaisé. Cette institution, dirigée par Innocence Ntap Ndiaye, a été installée hier, par le ministre du Travail, Mansour Sy.
Le Haut conseil du dialogue social (Hcds) a été installé hier, par le ministre du Travail, du dialogue social, des organisations professionnelles et des relations avec les institutions, Mansour Sy. Cette nouvelle institution, dans laquelle a été dissous le Comité national du dialogue social, prend très au sérieux ses nouvelles tâches.
La présidente, Innocence Ntap Ndiaye, annonce dès la semaine prochaine, la mise en route du règlement intérieur du Haut conseil. Egalement, le vote du budget et le début du travail.
Cette installation de la présidente et des membres du Conseil intervient dans un contexte marqué par des crises dans le milieu scolaire et dans beaucoup d’autres secteurs. Le Haut conseil, qui compte 30 membres ainsi que sa présidente, n’aura donc aucun répit pour apporter des réponses à ces nombreux différends. La résolution de la crise scolaire sera sans doute, le baptême du feu de l’institution.
Ce que semble confirmer Innocence Ntap Ndiaye quand elle dit : «L’éducation est un chantier assez urgent.» Mais, ce ne sera pas nouveau pour elle : L’ex-ministre a eu à diriger le département du Travail sous Wade.
Les membres du conseil ont ciblé aussi des entreprises «extrêmement importantes dans lesquelles, il y a des crises. Je veux nommer la Suneor, Transrail», indique-telle. Innocence Ndiaye soutient qu’elle va s’inscrire sur la feuille de route tracée par le Président Macky Sall, à travers le pacte de stabilité et d’émergence économique, consistant à observer une trêve syndicale et sociale.
D’ailleurs, prochainement des conseils du dialogue vont être créés dans toutes les entreprises qui emploient plus de 10 personnes. «Ces conseils vont travailler étroitement avec les délégués du personnel des entreprises pour un dialogue social constructif», annonce la présidente du Haut conseil du dialogue social.
Le Haut conseil du dialogue va s’engager dans des chantiers de rénovation. Un travail qui va les mener vers la réactualisation des textes qui régissent les relations professionnelles des secteurs privé et public. «Presque tous les textes sont obsolètes. Ils ne répondent plus à l’environnement des affaires. Il faut une mise à jour. La convention collective par exemple, il faut l’actualiser», souligne l’ex-ministre sous Wade.
Pour le ministre du Travail, Mansour Sy, ce Haut conseil est un espoir pour le Président, pour les travailleurs et le patronat. Il a souhaité que le Conseil ait une démarche préventive afin d’éviter les crises sociales. Il faut rappeler que le Haut conseil du dialogue a été créé par décret du président de la République qui a fixé les règles de son organisation et de son fonctionnement.
Il est composé de représentants des organisations d’employeurs, des travailleurs et du gouvernement. Il a pour une mission de procéder à des médiations sociales entre les acteurs sociaux et d’appuyer les acteurs en matière de prévention de gestion et de résolution des conflits sociaux, notamment par le biais de la formation.
Mamadou Badio Camara et Cheikh Tidiane Coulibaly sont devenus le Premier président de la Cour suprême et le procureur général près de celle-ci. Cette nomination sanctionne la longue carrière de ces deux magistrats qui siègent au niveau de la haute juridiction depuis plusieurs années.
C’était l’air.... Le remplacement de Pape Oumar Sakho, qui devait aller à la retraite, était imminent. Après la réunion du Conseil supérieur de la magistrature (Csm), le président de la République a nommé Mamadou Badio Camara, procureur général près la Cour suprême depuis juillet 2013, comme Premier président de ladite.
Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly, jusque-là président de la Chambre criminelle à la Cour suprême, devient procureur général de la haute juridiction.
Dans le monde judiciaire, les gens diront qu’il a eu la main heureuse parce que «ces deux juges sont les plus anciens dans la hiérarchie désignée et capitalisent une expérience professionnelle remarquable». Pour eux, «ce sont des critères objectifs qui ont présidé à leur nomination par le président de la République, Macky Sall, après consultation du Conseil supérieur de la magistrature».
Le nouveau Premier président de la Cour suprême fait partie de la deuxième promotion de l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature (Enam) sortie en juillet 1977. Il capitalise 37 ans d’ancienneté dans la magistrature dont 22 ans au Parquet et 15 ans au siège. Ce qui fait de lui le magistrat le plus ancien depuis le départ à la retraite de l’ancien Procureur général Abdoulaye Gaye.
Jusqu’ici, il est le plus gradé du fait que le grade du procureur général près la Cour suprême est équivalent à celui de Premier président de la Cour suprême. En plus, il est le plus ancien en termes de présence dans la Cour au sein de laquelle il siège depuis octobre 1998.
En détails, Mamadou Badio Camara a occupé les fonctions de procureur de 1977 à 1998 au niveau des juridictions de Dakar, Ziguinchor, Kaolack avant de rejoindre la Cour d’appel de Dakar comme procureur général adjoint.
En tant que magistrat au siège, (1998 à 2013) il fut conseiller à la Cour de cassation (chambre pénale, 1998 à 2008) puis Président de la chambre criminelle de la Cour suprême (2008-2013), cumulativement avec la fonction de Secrétaire général, pendant neuf (9) ans de la Cour de cassation (2004 à 2008) et de la Cour suprême (2008 à 2013). Il faut savoir que le Secrétaire général exerce aussi les attributions du Premier président par délégation de pouvoirs et de signature.
Depuis plusieurs années, les deux promus se croisaient dans les couloirs de la Cour suprême. Jusqu’ici président de la Chambre criminelle, Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly a occupé au niveau de cette juridiction plusieurs postes : il a été aussi Président de la chambre sociale, conseiller à la Cour de cassation. Durant cette longue carrière, le juge Coulibaly fut le Président de la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar, de la Première chambre civile et commerciale de la Cour d’appel de Dakar.
Breveté de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam), Cheikh Tidiane Coulibaly a aussi une expérience dans l’administration sénégalaise. Avant de devenir le Directeur de cabinet du Premier ministre Mame Madior Boye, il a occupé les mêmes fonctions (avril 1991 à mai 1992) quand Me Abdoulaye Wade est entré dans le gouvernement de Abdou Diouf.
DESTRUCTION DE BIENS APPARTENANT À AUTRUI, VIOLENCES... : Mandat de dépôt pour Toussaint Manga et Cie
Toussaint Manga et ses huit coïnculpés ont été placés hier sous mandat de dépôt et envoyés à Rebeuss. Ils ont été présentés devant le doyen des juges Mahawa Sémou Diouf qui a pris la décision de les envoyer en prison, en attendant qu’il instruise leur dossier. La veille, la jeune F. Ndao, déférée au parquet en même temps que le secrétaire général de l’Union des jeunesses travaillistes (Ujtl), a été libérée à cause de son âge mineur. Ainsi, en plus des délits de trouble à l’ordre public, de destruction de biens appartenant à autrui et à l’Etat, Toussaint Manga et ses acolytes sont également accusés de violences et voies de faits sur des tiers. Certaines des supposées victimes ont confirmé leur plainte. Il s’agit de Habibatou Barro, chef de cabinet du ministère des Sports, Daouda Diouf et Diégane Sène. Les deux employés au dépôt de la Soboa de Point E affirment avoir été blessés par les manifestants libéraux, furieux du verdict de Karim Wade, condamné à 6 ans ferme et une amende de 138 milliards de F CFA pour enrichissement illicite.
AIDA MBODJ
Après Souleymane Ndéné Ndiayé qui a taclé ses camarades libéraux, suite au choix du Pds sur Karim Wade pour porter la candidature du parti à la présidentielle de 2017, c’est au tour de la députée et responsable libérale Aïda Mbodj, de s’inscrire dans la même dynamique contestataire. En effet, il nous revient de sources proches du Parti démocratique sénégalais (Pds), que la présidente du conseil départemental de Bambey a battu le rappel des troupes pour un grand rassemblement politique ce week-end dans son fief. Aïda Mbodj qui a convoqué toutes les sections Pds du département de Bambey, va faire une déclaration importante sur la situation au Pds, suivie d’une résolution.
AIDA MBODJ (SUITE)
Reçue dernièrement par Abdoulaye Wade, quelques heures après avoir animé une conférence de presse au cours de laquelle elle avait demandé le renvoi des primaires pour le choix du candidat du Parti démocratique sénégalais pour la présidentielle de 2017, Aïda Mbodj avait aussi déclaré : “Si le coordonnateur du parti, Oumar Sarr, veut prendre des chaînes et s’attacher, je ne le délivrerai pas”. Ce faisant, elle s’était présentée comme une des rares, voire la seule voix discordante à la volonté prêtée au pape du Sopi de faire de Karim Wade le futur candidat du Pds. C’était le 13 mars dernier. Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Et les masques ont commencé à tomber.
75 MILLIONS
En soutirant 75 millions à un dénommé M.G en Arabie Saoudite avant de prendre les airs, direction Sénégal, S.D était loin d’imaginer qu’il ne s’était pas définitivement échappé. Pour preuve, il a été interpellé à hauteur de Thiès par la Division des Investigations Criminelles (DIC) saisie par son excollaborateur M.G. Les faits remontent à quelque temps en Arabie Saoudite où deux Sénégalais, M.G et S.D, collaboraient en parfaite harmonie sur un business qui leur rapportait gros. Mais la séparation des deux hommes devient inévitable quand S.D, qui est réputé être un spécialiste du “door marteau” (extorsion de fonds), a décidé de filer à l’anglaise à l’insu de son collaborateur, emportant avec lui ses 75 millions.
75 MILLIONS (SUITE)
Déterminé à retrouver son argent, M.G, informé du déplacement du mis en cause S. D. sur Dakar, prend également un vol pour le rattraper. Alors l’affaire qui a débuté en Arabie Saoudite va connaître son épilogue au Sénégal à la satisfaction du plaignant M.G. Alpagué à Thiès, S. D. n’a montré aucune résistance et a reconnu les faits d’escroquerie pour lesquels il est poursuivi. C’est ainsi que la DIC a mis la main sur les 45 millions trouvés sur lui, pour les mettre ensuite sous scellé. Il a été déféré au parquet et sera fixé sur son sort dans les jours à venir.
ARTISANAT/PSE
Le Président Sall a reçu hier les Présidents des Chambres de métiers et Organisations Professionnelles du Sénégal. L’information émane d’un communiqué de la Présidence de la République. Il a rappelé l’importance du rôle joué par les artisans au Sénégal et a réaffirmé sa volonté de faire de l'artisanat un secteur clé de l'émergence eu égard aux potentialités qu’il renferme en termes de création d’emplois et de valorisation des produits locaux. Toujours, selon la note de la présidence, le président de la République a rappelé les mesures financières prises par l'État pour appuyer et encadrer le secteur et a annoncé l'ouverture de la commande publique aux artisans ainsi que la redynamisation du projet mobilier national. Depuis quelques mois, les critiques sont récurrentes contre le gouvernement accusé de ne pas protéger ce secteur comme le font tous les pays…
PRÉSIDENTIELLE TOGOLAISE
Le Conseil des ministres a décidé vendredi de reporter l’élection présidentielle togolaise au 25 avril. Le président en exercice de la Cedeao, le Ghanéen John Dramani Mahama, avait proposé mardi aux autorités de repousser de dix jours le scrutin. L’élection présidentielle togolaise se tiendra le 25 avril afin de donner un délai supplémentaire à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) pour corriger les anomalies liées notamment au fichier électoral, a déclaré Gilbert Bawara, le ministre de l’Administration territoriale à nos confrères de Jeune Afrique. Le 24 mars, une mission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) conduite par son président en exercice, le Ghanéen John Dramani Mahama, avait préconisé un report de dix jours du scrutin initialement prévu pour se tenir le 15 avril. “Le chef de l'État a pris cette décision en concertation avec l'ensemble du gouvernement pour permettre d’aller dans le sens d'un scrutin paisible et transparent souhaité par la Cedeao”, a informé M. Bawara. Pour rappel, plusieurs candidats dont le leader de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, avaient fait part de leurs inquiétudes à la délégation ouest-africaine et demandé un report de l’élection. Si la décision du gouvernement va dans le sens de la proposition de la Cedeao, elle reste mitigée du côté de l’opposition qui réclame un plus long délai pour un audit général du fichier électoral.
BOKO HARAM
Le chef de Boko Haram a luimême ordonné de “tuer toutes les femmes” de son fief de Gwoza, dans le nord-est du Nigeria ; c'est ce que rapporte un homme enrôlé de force dans les rangs islamistes et témoin du “carnage”. Dans un entretien à l'AFP, ce fermier de 35 ans, Usman Ali, raconte que des insurgés sont arrivés le vendredi 13 mars au soir dans son village de Kilekasa, à 55 km de Gwoza. “Shekau roulait dans une jeep Toyota noire”, dans un convoi de plus de 40 pick-up surmontés de mitrailleuses, a indiqué hier ce fermier qui a réussi à s'enfuir. Le chef islamiste s'est ensuite rendu au village de Huyum, à environ 5 km de là, et le matin suivant, tous les habitants de Kilekasa ont été rassemblés et des armes distribuées aux hommes physiquement aptes. “On n'avait pas le choix”, lâche Usman Ali. Un homme qui tentait de s'enfuir a été exécuté devant tout le monde.” Shekau nous a ordonné de retourner à Gwoza et de tuer toutes les femmes qui étaient sur place”, poursuit toujours Usman Ali interrogé par l’AFP. “Il a dit que s'ils ne les tuaient pas, ils ne les retrouveraient pas au paradis. Ils nous ont amenés à Gwoza où nous avons assisté au carnage”. Dans des localités qu'il avait conquises, le groupe armé avait marié de force des femmes à ses combattants.
NIGERIA
Les élections présidentielle et législatives au Nigeria prévues demain samedi, sont surveillées comme du lait sur le feu par la communauté internationale. C’est dans ce cadre que l’organisation Horizon Sans Frontières (HSF) a publié un communiqué pour regretter l’absence de la diaspora nigériane, estimée à plus de 17 millions, à ces joutes électorales. “L’organisation internationale de migrants regrette l’exclusion des Nigérians de l’extérieur dans le scrutin présidentiel et législatif qui aura lieu ce samedi 28 mars 2015. Cette diaspora, estimée à plus de 17 millions dans le monde, disposant d’une grosse manne financière, ne vote pas faute de cadre juridique, selon les autorités du pays”, s’est offusqué Boubacar Sèye président de HSF, dans le communiqué dont EnQuête détient copie. Les amis de M. Sèye souhaitent aussi relancer le débat sur l’implication et l’intégration des migrants dans les processus de développement économique et social de leur pays. Ils ont aussi lancé un appel au calme et à l’apaisement pour un bon déroulement du scrutin dans l’ensemble du territoire.
Conseil supérieur de la magistrature
La Justice a une nouvelle tête. Mamadou Badio Camara jusquelà Procureur général près la Cour Suprême est devenu depuis hier, à l’issue du Conseil supérieur de la magistrature, le premier président de la Cour suprême en remplacement de Pape Oumar Sakho, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Cheikh Tidiane Coulibaly, frère aîné du ministre Latif Coulibaly, a été promu Procureur général. Cheikh Tidiane Coulibaly drivait la chambre criminelle de la plus haute Cour. A signaler que pour les autres chambres, il revient au premier président de la Cour de désigner ceux qui en ont le grade. Autre promotion, l’ancien directeur des affaires criminelles et des grâces, Souleymane Kane a été nommé au grade de Procureur général près la Cour d’appel de Ziguinchor.
Scandale de la Médina
Dans notre édition d’hier, nous vous parlions du scandale qui a éclaboussé la mairie de la Médina et la réaction du maire Bamba Fall. En effet, ce dernier n’a pas fait mention du nom de Seydou Guèye comme étant l’instigateur de ce complot, même si l’allusion coule de source. Nous lui concédons alors la précision qu’il a voulu faire. Bamba Fall déclare par ailleurs qu’il ne dédouane nullement le conseiller Djibril
Coulibaly.
Aliou Cissé
C’est aujourd’hui que les Lions du football vont affronter l’équipe nationale du Ghana. Ce sera le baptême de feu de Aliou Cissé qui a déjà en main la liste des 23 joueurs. La rencontre amicale est prévue, cet après-midi, au Havres. Après leur décevante prestation en Guinée, les Lions devront montrer un nouveau visage pour se réconcilier avec leur public.
Malick Mbaye chez Massaly
Bien que membre de la mouvance présidentielle, Malick Mbaye s’est rendu avant-hier à Rebeusss pour rendre visite à Mamadou Lamine Massaly incarcéré pour offense à la Gendarmerie. Selon nos informations, ils se sont entretenus pendant une trentaine de minutes. Et le Dg de l’Anamo lui a prodigué des conseils par rapport à son discours.
Absentéisme des députés
Ceux qui ont l’habitude d’assister aux plénières à l’Assemblée nationale se rendent compte que l’hémicycle est animé ou non en fonction des questions qui y sont débattues. Si c’est un sujet à connotation politique ou juridique ayant trait à la traque des biens mal acquis, les 150 députés répondent presque tous présents, opposition comme majorité. Mais si ce sont des sujets «techniques» ou économiques comme ce fut le cas hier (projet de loi Numéro 01/2015 portant réglementation du capital de la société à responsabilité limitée), il n’y a pas grand monde. Que ce soit les députés de la majorité parlementaire ou de l’opposition, ils étaient nombreux à être absents.
Absentéisme des députés (bis)
Mais comme le groupe parlementaire des libéraux et démocrates occupe souvent les sièges se trouvant à droite du président de l’Assemblée nationale, leur absence a été plus remarquée. Ce qui a d’ailleurs poussé Moustapha Cissé Lô à chambrer le seul libéral présent à cette rencontre, en l’occurrence Mamadou Lamine Thiam. «Mais où sont vos députés ?», lui a demandé El pistolero. Il y avait beaucoup d’absents également du côté de la majorité, dont le président du groupe Moustapha Diakhaté et Abdou Mbow, entre autres. Renseignement pris pour le cas de Mbow, il se trouvait à Abidjan. Du coup, le ministre de la Justice n’a pas eu trop de mal à faire voter le projet de loi car il n’y a que le député Mouhamed Tété Diédhiou qui a pris la parole et c’était pour applaudir.
Parrain et marraine
«La citoyenneté des jeunes pour un Sénégal émergent». C’est le thème de la Semaine nationale de la jeunesse (Snj) qui se déroulera du 2 au 9 avril prochain à Dakar. Un parrain et une marraine ont été choisis à cet effet par le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, Mame Mbaye Niang, hier, lors de sa conférence de presse. Il s’agit de deux personnalités qui sont des figures emblématiques du Sénégal, en l’occurrence l’actuel président de l’Iaaf, Lamine Diack et l’ancienne ministre Marie Louise Corréa. Ils sont connus pour leur engagement patriotique, leur rôle dans la promotion du civisme et de la citoyenneté. Selon le ministre, le parrain est mondialement apprécié pour son parcours sportif, administratif et politique. Idem pour la marraine qui fut la première femme africaine noire à avoir dirigé le comité africain du scoutisme et le comité mondial du scoutisme.
Abdou Fall rejoint l’Apr
L’ancien ministre et directeur de cabinet politique du pape du Sopi, Abdou Fall, a dissout son mouvement «Andu Nawlé» dans l’Alliance pour la République (Apr). Abdou Fall militait au Parti pour la libération du peuple (Plp) de feu Babacar Niang, puis à la Cds avant de rejoindre le Parti démocratique sénégalais (Pds) qu’il a quitté pour créer son mouvement. Désormais, ce responsable politique de la capitale du rail est dans le giron marron. L’Apr peut compter sur lui parce que M. Fall est connu pour être un grand débatteur, et Dieu sait qu’il en manque chez les «apéristes». Abdou Fall est coopté dans le Secrétariat exécutif national de l’Apr avec la ministre Fatou Tambédou. La ministre de Pikine va ainsi renforcer la Convergence des jeunes républicains dans la localité.
Proxénétisme
Le Nigérian Amadine Kwa Prince, marchand ambulant, a été arrêté par les éléments du commissariat des Parcelles Assainies pour proxénétisme et séjour irrégulier au Sénégal. Le suspect avait pris une chambre en location à Nord Foire et laissait certaines de ses compatriotes à y avoir des ébats sexuels avec leurs partenaires. Deux des concernées ont d’ ailleurs fini par élire domicile dans la pièce. Ne pouvant plus supporter cette situation, surtout qu’elle donnait une mauvaise influence à ses filles, sa logeuse s’en est ouverte à la Police.
Proxénétisme (bis)
Prince, qui n’a pas de passeport ni de carte d’établissement, reconnaît devoir 45 000 F Cfa à sa logeuse pour des arriérés sur les factures d’électricité. Au Sénégal depuis 5 ans, il nie être un proxénète et affirme que ses compatriotes étaient de sous-locataires. En garde-à-vue, il va sans doute recevoir dans les prochaines heures son ticket gratuit pour Rebeuss City.
Le départ du doyen de la Flsh exigé
Le doyen de la faculté des lettres et sciences humaines (Flsh) est dans le viseur des étudiants qui réclament son départ en soutenant qu’il «n’est plus légal». Le collectif des étudiants qui a tenu un point de presse hier, en marge de leur rencontre, exige le remplacement du doyen qui a vu son mandat arriver à terme. Le porteparole du jour des étudiants, Kaba Kourou a alerté l’opinion publique, le président de la
République et le ministre de l’Enseignement supérieur sur la mauvaise gestion de la faculté. «Nous allons créer un désordre total et indescriptible dans notre faculté car nous ne le reconnaissons plus comme doyen», disentils.
Le départ du doyen de la Flsh exigé (bis)
En plus du départ du doyen, le collectif a dressé une liste de doléances dans laquelle figure l’audit de la gestion du doyen de la FLSH de 2011 à nos jours, l’exclusion d’une session unique pour l’année en cours, la réhabilitation de l’espace (pavage de la faculté avec des espaces verts), l’admission au master de tous les étudiants, le paiement intégral des bourses et la prise en compte des augmentations sans aucun délai, pour tous les ayants droit et à tous les niveaux. Les étudiants réclament également l’installation d’une amicale d’ici fin avril afin de pouvoir contrôler la gestion de la faculté et le recrutement des professeurs dans tous les départements. L’ultimatum est donc fixé au 11 avril prochain pour l’élection de l’amicale.
Intoxication alimentaire
Les étudiants de l’Université Assane Sek de Ziguinchor étaient hors d’eux hier en découvrant des vers dans les mets qui leur ont été servis. Furieux, ils ont alerté les services de la restauration du campus social avant de sommer le responsable chargé de la qualité d’ouvrir le frigo où sont conservés les produits. Selon le délégué des étudiants, Ibrahima Sonko, des denrées pourries ont été découvertes dans le congélateur du restaurant. Ils ont tout bonnement vidé le contenu du réfrigérateur en jetant la viande et les poissions par terre. Comme si cela ne suffisait pas, ils ont déposé ces denrées pourries devant le rectorat et la porte principale de l’Université, pour attirer l’attention du Recteur et de leurs camarades. «Nous avons à plusieurs reprises averti les responsables de l’Université sur la qualité des repas qui nous sont servis. Mais, il nous semble que cela ne les intéresse pas», fulminent- ils.
Intoxication alimentaire (bis)
«Après avoir découvert des vers dans nos repas, nous avons informé le responsable chargé de la qualité. Mais rien n’a été fait. Mais aujourd’hui (Ndlr, vendredi), dix de nos camarades se plaignent de maux de ventre. Cela est dû à une intoxication alimentaire selon les conclusions du médecin», indique Moise Mendy, l’un des délégués de la Faculté des Lettres. Ainsi, les étudiants réclament le départ du repreneur du restaurant du campus social. «Nous demandons le départ du repreneur car il ne veut pas améliorer la qualité des plats servis et conserver les aliments dans les conditions d’hygiène requises», ont-ils dit.
Affaire Suneor
L’Etat veut à tout prix que le patron de Suneor, Jaber, règle le problème de la boîte qui traverse des difficultés depuis quelques années. Jaber qui avait promis des investissements après avoir acheté la société sous le régime de Me Wade n’a pas du tout respecté ses promesses. Ce qui fait qu’il a voulu vendre les usines de Ziguinchor et Kaolack à des Français. Mais les travailleurs et l’Etat s’opposent à la vente d’une partie de la société. Et l’Etat qui suit de près la situation de Suneor exige la tenue d’une réunion du Conseil d’administration au plus tard le 6 avril prochain pour statuer sur la situation de la boîte et sa relance.
La dernière réunion du Conseil supérieur de la magistrature, tenu hier vendredi, a consacré un important changement à la tête de la Cour suprême. Décision a été prise par cette structure présidée par le président de la République, Macky Sall de faire remplacer le magistrat, Papa Oumar Sakho, par le juge Mamadou Badio Camara.
Le poste de procureur général laissé par le juge Camara est désormais occupé par son collègue Cheikh Tidiane Coulibaly. Il faut dire que cette mesure est tombée moins d’une semaine après la publication de la décision de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), condam nant l’ancien ministre des Transports Aériens, Karim Wade à 6 ans de prison avec une grosse amande de 138 milliards de francs.
Cette mesure de remplacement du magistrat, Papa Oumar Sakho fera, sans doute, l’objet de moult commentaires.
D’autant que les avocats assurant la défense du fils de l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, ont déjà saisi la Cour suprême par le biais d’un pourvoi en cassation pour obtenir de ladite juridiction qu’elle casse la décision d’Henry Grégoire Diop. Cassation ou confirmation, le commentaire restera toujours libre…
PROMOTION DE LA BONNE GOUVERNANCE : Macky Sall, un géant aux pieds d’argile
La promotion de la bonne gouvernance, clamée urbi et orbi par l’actuel chef de l’Etat au lendemain de son accession à la magistrature suprême le 25 mars 2012, est-elle devenue une réalité effective après trois années d’exercice du pouvoir, sous la dictée de Macky Sall ? En tout cas, pour certains acteurs de la scène politico-sociale comme Birahim Seck du Forum civil, Moussa Sarr de la Ld et Joe Diop de Yoonu Askan wi, les avis sont presque unanimes. Les efforts de Macky Sall et son régime dans ce domaine se limitent seulement sur le plan théorique. Autrement dit, dans la mise en place des textes visant à mettre fin aux mauvaises pratiques dans la gestion des deniers publics.
EUX & NOUS : «Nul n’a le droit de se désintéresser des conséquences de ses actes»
Si l’on en croit le sociologue allemand Max Weber, l’homme politique, qu’il opposait à l’homme de sciences – (et, j’ajoute, tout particulièrement celui qui prétend au titre d’homme d’état)-doit avoir trois qualités : la patience, le sens des responsabilités et …le coup d’oeil ! Pour son grand malheur Abdoulaye Wade a manqué des trois… Il a manqué de patience car quelle urgence y avait-il à vouloir imposer à son fils une marche forcée vers le pouvoir suprême, alors que lui-même a mis des décennies pour venir à bout des sarcasmes (rappelez-vous des « thiakhaneries » dont l’affublait le président Senghor), de l’appareil d’état et de l’hostilité des grandes puissances et pour conquérir de haute lutte le titre de Président de la République.
REVISIoN DES TExTES, ANTICIPATIONET ET PREVENTION DES CONFLITS, MEDIATION : Innocence Ntab Ndiaye décline ses priorités à la tête du HCDS
Innocence Ntab Ndiaye, ancienne ministre du Travail, est officiellement installée à la tête du Haut conseil du dialogue social hier, vendredi 27 mars, à Dakar. Sa mission c’est de contribuer à la promotion du dialogue social, conduire des médiations entre les acteurs sociaux lors des conflits et de relancer le dialogue entre les travailleurs, les employeurs et le gouvernement afin d’avoir un climat social apaisé.
MANAGER DES LIONS DE BASKET : Boniface Ndong jette l’éponge et charge le ministère des Sports
Boniface Ndong n’est plus manager de l’équipe nationale de basket du Sénégal. L’ancien international a jeté l’éponge, après dit-il avoir constaté de manquements graves et des malversations dont les agents du ministère des Sports ont fait montre lors de la coupe du monde de basket en Espagne.
Dans une lettre adressée à la presse sénégalaise, l’ancienne star basket sénégalais y étale quelques griefs qui l’ont poussé à quitter le navire. Sud Quotidien vous publie in extenso, sa lettre.