Pourvoi en cassation…
Les avocats de Bibo Bourgi, Pape Mamadou Pouye et Alioune Samba Diassé suivent les pas de leurs confrères constitués pour Rimka. Ils vont eux aussi se pourvoir en cassation en saisissant la Cour suprême pour infirmer le jugement rendu hier par Henri Grégoire Diop condamnant leurs clients, chacun, 5 ans de prison ferme en plus d’une amende de 138 milliards. Mes Boubacar Cissé, Pape Leyti Ndiaye et Moïse Ndiour ont contre argumenté 24 heures après en jugeant le verdict d’inique et d’inacceptable. «La balance a trébuché parce qu'on a voulu satisfaire les désirs d’un pouvoir en place», dénonce Me Baboucar Cissé. Son confrère Me Leyti Ndiaye rajoute : «la Crei est un monstre qui doit être extirpée des juridictions (sunugaaliennes). C’est une justice penchée vers le pouvoir. Elle reste toujours éloignée des citoyens». Pourtant, dit-il, «le symbole de la justice c’est la balance, l’équilibre, c’est la mesure et dans le cas d’espèce, avec la décision rendue, nous sommes en pleine démesure».
…Pour Bibo & Cie
Surtout «lorsque l’on condamne des gens à payer 138 milliards de F Cfa en sachant qu’il n'y a absolument rien dans ce dossier». Me Ndiaye est conforté par Me Corinne Dreyfus Schmidt. «Après 27 commissions rogatoires internationales, une batterie d’investigations, aucune preuve et je vous l’affirme, n’a permis d’établir une quelconque participation de (Rimka) aux sociétés appartenant principalement à Bibo Bourgi. Aucune trace du moindre flux financier entre ses sociétés et (Rimka)». Selon elle, ce dossier est monté de toutes pièces par le Procureur spécial et validé par l’arrêt rendu par la Crei. «C’est une parodie de justice parce les preuves n’existent pas et vous en avez la preuve hier avec la motivation rendue par le juge», ajoute l’avocate. S’agissant des amendes de 138 milliards pour chacun de leurs clients, elles «dépassent toute mesure.138 milliards ce sont des choses absolument inimaginables», selon Me Leyti Ndiaye. Sa consoeur, Me Dreyfuss, elle, se demande «qui peut payer aujourd’hui dans ce monde plus de 200 millions d’euros d’amende, est-ce que cela est sérieux ?»
Leçon de droit
Restons avec les avocats des coprévenus de Rimka pour dire que Me Baboucar Cissé n’a pas manqué de faire une leçon de droit au Garde des Sceaux qui dit-il, «ne maîtrise aucun texte de loi» quand il soutient que les pourvois en cassation des avocats des accusés d’enrichissement illcite ne sont pas suspensifs de la décision de la Crei. Conseillant à Me Sidiki Kaba de «relire la loi organique sur la Cour suprême», Me Cissé lui rappelle que l’article 37 de la loi organique sur la Cour suprême dispose que «le pourvoi a un caractère suspensif» et que «même les délais du pourvoi ont un caractère suspensif». II souligne qu’«en matière pénale, même si Mamadou Pouye ou (Rimka) ont fait un pourvoi, on les garde en prison. Mais si la Cour suprême arrive à casser cet arrêt, tout disparaît, toutes ces personnes en détention seront mises immédiatement en liberté».
Toussaint Manga
Le leader de l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl) n’est pas encore sorti de l’auberge. Interpellé chez lui juste après les manifestations qui ont suivi la condamnation de l’ancien ministre d’Etat Rimka , Toussaint Manga n’est pas encore fixé sur son sort. Selon nos capteurs, le coordonnateur de l’Ujtl est toujours gardé à vue au commissariat de la police Centrale. Au même moment les trois jeunes manifestants arrêtés à Yeumbeul la veille de la délibération de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) ont recouvré la liberté. Il s’agit de Demba Dang, Alioune Yattasay et Ndeury Aïdara.
Les filles de l’Ujtl tirent sur…
La section féminine de l'Ujtl en transe. Sa présidente Fatou Thiam qui est en train de pouponner ne manque pas, entre deux biberons, de se quereller avec les gens du pouvoir surtout après le verdict du procès Rimka donné par la Crei. Clamant «son indignation face à la comédie judiciaire qui s’est déroulée le lundi 23 mars au Palais de justice», Fatou Thiam pense que c’est là le «dernier acte d’un complot ourdi par des bandits de grands chemins, qui, depuis presque 3 ans, font de la chasse aux opposants leur seul et unique programme politique». Elle s’en prend vertement à SMS quand elle soutient que «la justice qui devait être rendue au nom du peuple (sunugaalien), a été rendue au nom d’un rancunier, d’un revanchard, qui, depuis son éviction de l’Assemblée nationale, ne recule devant rien, pour abattre (3W) et sa famille».
..SMS et le juge de la Crei
Puis se tourne vers le président de la Crei taxé de «bras armé de (SMS)», de «mercenaire spécial, qui accepta de faire le sale boulot (…) pour tuer définitivement l’ambition politique de (Rimka)» par le biais d’un «arrêt commandité depuis le Palais». Soutenant que «(Rimka) demeure plus que jamais leur candidat à la prochaine Présidentielle», Fatou Thiam annonce que la Section féminine de l’Ujtl se battra «pour qu’il soit libre». Par ailleurs, loin le temps où ils se jetaient la pierre, Fatou Thiam prend la défense de son frère Toussaint Manga en fustigeant son «kidnapping». «Le régime a encore donné des ordres à sa police, pour mettre aux arrêts tous les jeunes libéraux, mais cette tentative d’intimidation et de musellement ne passera jamais», dit-elle en promettant qu’ils feront face à «cette injustice».
Le Meer flingue les…
Restons dans les rangs des sauvageons des partis politiques. Après les filles de l’Ujtl, place aux élèves et étudiants républicains qui eux, saluent la décision de la Crei dans l’affaire Rimka & Cie qui «matérialise la serieuse option du (Sunugaal) de lutter contre toute tentative de pillage des deniers publics». Il est clair, indique Moussa Sow le Coordonnateur du Meer, que «l’objectif affiché par le Législateur sénégalais en 1981 vient de connaître à travers cette décision un suivi sinon une réalisation effective». Il rappelle à ce propos l’exposé des motifs de la loi n°81-58 du 10 juillet 1981 prise au début du magistère de Njol Diouf et relative à la répression de l’enrichissement illicite.
…Bandits à col blanc
Dans ce préambule, le Législateur précise que : «par l’introduction de ce nouveau délit (le délit d’enrichissement illicite) dans le Code pénal, les pouvoirs publics veulent se donner les moyens d’extirper de la société (sunugaalienne), des pratiques non conformes à nos mœurs, qui créent l’injustice sociale, paralysent le développement du pays et peuvent à la longue saper notre démocratie». Alors estimant à 483 milliards le cumul des sommes réclamées à Rimka et ses complices Diassé, Pouye et Bibo, le boss du Meer se demande «combien d’hôpitaux, de routes, de stades, d’écoles, d’emplois peut-on créer avec cette somme ?». Et de dire sa conviction que «le (Sunugaal) n’est pas un pays pauvre, mais un pays appauvri par des hommes politiques qui complotent, corrompent à l’image de ces bandits à col blanc». Mais, lâche-t-il, «c’est fini, la justice dans toute sa dimension sera rendue, la vérité dans toute sa force régnera et le droit dans toute sa rigueur sera dit».
«Lions»
Les «Lions» qui doivent jouer en match amical contre le Ghana, le 28 mars et le club français du Havre Ac, le 31 mars prochain, ont entamé, hier, leur regroupement en France, au Havre où se disputeront ces rencontres. Pour cette première sortie, Aliou Cissé, le nouveau coach du Sunugaal a sous la main tout son groupe. Les «Lions» ont reçu d’ailleurs, hier, la visite du consul de Sunugaal au Havre. Fait marquant, le diplomate refuse d’appeler Aliou Cissé coach, mais tout simplement capitaine. Comme au bon vieux temps de l’épopée de 2002. Il faut noter aussi que le président de la Fédération, Me Augustin Senghor, va rejoindre les «Lions», jeudi prochain.
Cadres…
L’Alliance nationale des cadres pour le progrès (Ancp) a rendu publique une déclaration, hier, pour indiquer qu’elle «approuve sans réserve la mesure d’exclusion» de responsables de l’Afp, dont le n°2 du parti, Malick Gakou. Pour l’Ancp, cette mesure est «parfaitement en rapport avec les comportements irresponsables de ces ex-camarades, lesquels comportements ont été préjudiciables à l’image de l’Afp et de ses dirigeants». Ainsi, saluant le calme et la sérénité affichés par le Secrétaire général, Moustapha Niasse, et l’ensemble des militants devant les actes de provocation répétés, l’Ancp ne manque pas de renouveler son soutien à SMS et à son gouvernement.
…Progressistes
Alioune Sarr et compagnie réaffirment en outre leur attachement et leur fidélité à Niasse «pour les valeurs qu’il incarne et la source d’inspiration qu’il constitue». Les cadres de l’Afp réaffirment aussi leur attachement à l’Etat de droit et à la bonne gouvernance, dont la réédition des comptes est un pilier essentiel. Ils saluent ainsi «la maturité du peuple (sunugaaliens) suite à la décision rendue par la Crei», condamnant Rimka. Selon l’Ancp, ce verdict «est de haute portée républicaine et ouvre une nouvelle ère de gouvernance avec un seul souci : préserver les deniers publics et les intérêts supérieurs de la nation».
150 morts dans le…
Un Airbus A320 de la compagnie allemande low cost Germanwings s'est écrasé mardi dans les Alpes françaises, causant la mort des 150 personnes qui se trouvaient à bord, selon les autorités françaises. L'avion, qui effectuait la liaison entre Barcelone et Düsseldorf, s'est désagrégé dans les montagnes près de Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence), à environ 2 000 mètres d'altitude, dans une zone en pente très abrupte et difficile d'accès, où les hélicoptères ne peuvent se poser, rapporte Reuters. «On a un avion qui a littéralement explosé, les corps sont très abîmés», a déclaré le procureur de la République de Marseille, Brice Robin, qui a ouvert une enquête pour homicide involontaire après avoir survolé le site. Cette incrimination conduit à penser que la piste terroriste est à ce stade écartée et la compagnie aérienne Lufthansa, dont Germanwings est une filiale, a elle aussi déclaré travailler sur l'hypothèse d'un «accident».
…Crash d’un Airbus
Une première boîte noire a été retrouvée mardi et ses éléments seront examinés, a-t-il ajouté. François Hollande, qui se rendra mercredi sur les lieux de la catastrophe avec la chancelière Angela Merkel et le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, a confirmé qu'il y avait 150 victimes espagnoles, allemandes et turques. Le patron de Germanwings, Thomas Winkelmann, a déclaré lors d'une conférence de presse à Cologne qu'il y avait 67 Allemands à bord, dont deux bébés. Selon des officiels de la ville allemande de Halte, une classe de 16 élèves et leurs deux enseignants faisaient aussi partie des passagers. A Madrid, un porte-parole du gouvernement a précisé que 45 personnes à bord portaient des noms espagnols. Le Grand Théâtre barcelonais du Liceu indique par ailleurs sur Twitter qu'Oleg Bryjak et Maria Radner, deux chanteurs d'opéra allemands qui regagnaient Düsseldorf après avoir joué Siegfreid de Wagner dans la capitale catalane, comptent parmi les victimes.
Seydi Khalifa Ababacar Sy
Le lundi 25 mars 1957, il y a donc 58 ans aujourd’hui, Seydi Khalifa Ababacar Sy, Premier Khalife de Seydi Hadji Malick Sy s’éloignait et son âme, extatique, se pâma immédiatement au giron de la Lumière divine. Ce fut, pour le Sénégal, pour l’Afrique et pour la Communauté musulmane une immense perte. Serigne Fallou Mbacké, l’Illuminé, salua en lui un meneur d’âme et un combattant de l’Islam qui fut à la guerre et fut être partout. Seydou Nourou Tall, l’héritier de Cheikhou Oumar et de Ahmadou Cheikhou le célébra pour la grandeur incommensurable de son âme dévote qu’exaltait et qu’exacte encore la parole divine. Léopold Sédar Senghor le psalmodia et magnifia ce qu’il fit et ce qu’il fut pour la grandeur de l’Islam et la dignité du musulman.
Massaly reste en prison
Le procès de Mamadou Massaly n’a pas eu finalement lieu et le leader des «jeunesses Wadistes» va devoir prendre son mal en patience avant d’être fixé sur son sort. Prévu pour hier, le procès de Mamadou Lamine Massaly est de nouveau renvoyé jusqu’au 28 avril prochain, suite à une constitution de partie civile. Inculpé depuis le 27 février pour outrage et diffamation à la gendarmerie, le jeune libéral devait comparaître dans la procédure l’opposant à la gendarmerie et qui lui vaut une détention préventive.
LE GCSE DÉNONCE LES "TERGIVERSATIONS" DU GOUVERNEMENT
Tambacounda, 24 mars (APS) - Le Grand cadre des syndicats de l’enseignement (GCSE) a dénoncé mardi à Tambacounda (est) les "tergiversations" du gouvernement sur l’application du protocole d’accord de 2014.
"La montagne a accouché d’une souris, parce que le gouvernement a, au lieu de nous donner des réponses claires, tergiversé sur les questions fondamentales, à savoir la validation des années de vacatariat, de contractualisation et de volontariat, des indemnités de logement et des lenteurs administratives", a dit Abdou Faty, l’un des délégués du GSCE.
Une délégation de cette organisation syndicale, en tournée dans l’est et le sud-est du pays, a rencontré ce mardi ses membres à Tambacounda.
Elle leur a rendu compte des négociations avec le gouvernement, qui concernent le protocole d’accord signé en 2014.
"La semaine dernière, sous l’égide du Conseil économique, social et environnemental (CESE), le gouvernement nous a conviés à une réunion, sous la présidence du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan", a rappelé Abdou Faty.
A Tambacounda, il était accompagné de plusieurs délégués syndicaux, dont Mamadou Lamine Dianté et Ahmeth Suzanne Camara.
"Concernant la validation des années de vacatariat, de contractualisation et de volontariat, le ministre de la Fonction publique nous a simplement dit que le projet de loi a été signé par le chef de l’Etat. Entre la signature du projet de loi, la procédure et son vote par l’Assemblée nationale, il y a tout un fossé", a dit M. Faty aux enseignants rencontrés à Tambacounda.
"En ce qui concerne les lenteurs administratives, au lieu de définir des délais d’application de la dématérialisation, le gouvernement a promis d’effectuer une opération coup de poing pour sortir 21 mille actes [de reclassement]. Après cela, il verra la stratégie à adopter", a ajouté Abdou Faty.
Il signale aussi que "certains enseignants à la retraite, maintenus dans les écoles par l’Etat, n’ont pas reçu de salaire depuis trois mois", à cause d’un "dysfonctionnement" du logiciel utilisé pour les payer.
NIGERIA : DÉPLACEMENTS LIMITES SAMEDI POUR LA PRÉSIDENTIELLE
Abuja, 24 mars 2015 (AFP) - Les déplacements seront limités samedi au Nigeria à l'occasion des élections présidentielle et législatives, a annoncé mardi le chef de la police nigériane.
Tous les véhicules seront interdits entre 8H00 (7H00 GMT) - heure d'ouverture des bureaux de vote - et 17H00, à l'exception des ambulances, camions de pompiers et autres moyens de transport utilisés pour des "missions essentielles", a déclaré le chef de la police, Suleiman Abba, dans un communiqué.
Des restrictions de déplacements sont habituellement mises en place pour les élections au Nigeria, où les violences à caractère politique sont fréquentes. Les mesures annoncées sont destinées à "assurer la sécurité adéquate" pour le vote de samedi, a indiqué M. Abba.
Des mesures identiques seront mises en place le 11 avril pour les élections des gouverneurs et des assemblées locales, a-t-il ajouté. La sécurisation des élections est une inquiétude majeure, alors même que les violences causées par l'insurrection du groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est avaient été invoquées pour les reporter de six semaines.
Elles étaient initialement prévues le 14 février. Les militaires nigérians ont depuis fait état de nombreux succès sur le terrain. Mais les insurgés islamistes ont promis de perturber le scrutin, ce qui laisse craindre des attaques-suicides et des attentats.
Pour le chef de la police nigériane, "les moyens matériels et les effectifs ont été déployés de façon stratégique pour favoriser un climat propice aux élections".
Les deux grands rivaux pour la présidentielle sont le chef de l'Etat sortant Goodluck Jonathan et l'opposant Muhammadu Buhari, ex-général qui a dirigé le pays au milieu des années 80 à la tête d'une junte militaire.
Lomé, 24 mars 2015 (AFP) - A moins d'un mois de l'élection présidentielle au Togo, les écoles et les hôpitaux publics ont lancé une grève générale afin de réclamer des hausses de salaire, a déclaré mardi un responsable syndical à l'AFP.
"La grève est largement suivie depuis lundi. Sur l'ensemble du pays, la grève est suivie à 98% dans les deux secteurs" de l'éducation et de la santé, a affirmé Gilbert Tsolenyanou, le porte-parole de la Synergie des travailleurs du Togo (STT), le syndicat à l'initiative de ce mouvement social.
A Lomé, la capitale, dans plusieurs écoles, collèges et lycées du secteur public, les élèves étaient livrés à eux-mêmes mardi, a constaté un journaliste de l'AFP. La grève était également suivie dans les hôpitaux publics de la ville.
"Nous assurons seulement le service minimum dans les urgences et à la réanimation. Même dans les salles d'hospitalisation, pas de soins", a déclaré à l'AFP un employé du service des urgences du centre hospitalier universitaire Sylvanus Olympio de Lomé - le plus grand hôpital du pays.
Le syndicat STT réclame une hausse du salaire des fonctionnaires. La semaine dernière, les responsables de la STT ont claqué la porte des négociations, exigeant des discussions directes avec le gouvernement.
L'élection présidentielle se tiendra le 15 avril. Le président Faure Gnassingbé, qui brigue un troisième mandat -après des victoires contestées aux scrutins de 2005 et 2010-, part favori.
IL avait été porté au pouvoir par l'armée à la mort de son père, le général Eyadéma, qui a gouverné le Togo d'une main de fer pendant 38 ans jusqu'en 2005. L'opposition, très divisée, peine à proposer au peuple togolais une alternative à la dynastie Gnassingbé.
SAISINE D'UN JUGE D'INSTRUCTION DANS LE DOSSIER THOMAS SANKARA
Ouagadougou, 24 mars 2015 (AFP) - Un juge d'instruction a été saisi dans l'affaire Thomas Sankara, président du Burkina Faso assassiné en 1987 lors d'un coup d'Etat, dont les proches demandaient depuis des années la réouverture du dossier, a annoncé mardi l'avocat de la famille à l'AFP.
"Le commissaire du gouvernement du tribunal militaire nous a confirmé samedi que le dossier a effectivement été transféré à leur niveau et que l'ordre de poursuite a enfin été donné", a déclaré Me Bénéwendé Sankara, qui n'a pas de lien de parenté avec l'ex-président.
Un haut responsable judiciaire burkinabè a confirmé cette procédure, sous couvert d'anonymat. "Le dossier est arrivé. L'ordre de poursuite a été signé, un juge d'instruction a été saisi", a-t-il indiqué.
Le capitaine Thomas Sankara, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 1983, a été tué quatre ans plus tard lors du putsch qui a porté Blaise Compaoré au pouvoir. Le régime de M. Compaoré, balayé fin octobre par des manifesations de rue après 27 ans de règne, avait toujours refusé de rouvrir son dossier.
Le président Michel Kafando, qui a succédé en novembre à Blaise Compaoré, avait à l'inverse promis que "justice serait rendue" dans ce dossier très symbolique au Burkina Faso. "Nous sommes allés féliciter le président (Kafando) pour avoir tenu ses engagements", a déclaré Me Bénéwendé Sankara.
- Réformer la justice -
Les chefs d'inculpation ne sont pas encore connus, selon l'avocat de la famille Sankara : "remettre la procédure à plat suppose refaire une instruction très sérieuse dans le cadre de ce dossier, donc c'est un véritable combat titanesque qui commence".
La figure de Thomas Sankara, révolutionnaire loué pour son intégrité et icône du panafricanisme, a été abondamment revendiquée durant le soulèvement populaire qui a conduit à la chute du président Compaoré.
Début mars, le gouvernement avait déjà autorisé l'exhumation du corps de Thomas Sankara, dans le but de l'identifier formellement. Le "Che africain" avait été inhumé au cimetière de Dagnoën (quartier est de Ouagadougou), mais sa famille et ses nombreux partisans doutent qu'il s'agisse vraiment de sa dépouille.
Après avoir échoué auprès des tribunaux burkinabè, sous le régime Compaoré, à faire effectuer des tests ADN pour trancher cette question, la famille avait saisi la Cour africaine des droits de l'Homme, qui avait ordonné en 2008 au gouvernement du Burkina Faso d'autoriser les expertises nécessaires, en vain.
Le Burkina Faso a entamé mardi des états généraux de la justice en vue de réformer ce pilier républicain très critiqué sous le régime Compaoré. Citoyens, presse, ONG et même gouvernants dénonçaient constamment la corruption rampante et l'impunité érigée en système de gouvernance alors que des membres du gouvernement Compaoré avaient reconnu publiquement que des juges étaient acquis au pouvoir.
Des réflexions sont actuellement menées sur des réformes qui permettront à la Haute Cour de Justice de juger des dirigeants pour des crimes de "haute trahison" et "attentat à la Constitution" commis dans l'exercice de leurs fonctions, a annoncé mardi la ministre de la Justice Joséphine Ouédraogo lors des états généraux.
Elle n'a pas précisé si ces réformes auraient un effet rétroactif. Une trentaine d'organisations de la société civile avaient réclamé fin février des poursuites judiciaires "pour attentat à la Constitution" contre les membres du dernier gouvernement de Compaoré, des hauts dirigeants de son parti et des partis alliés qui avaient soutenu un projet de révision constitutionnelle visant à le maintenir au pouvoir au-delà de la fin de son dernier mandat.
LES OPÉRATEURS CHERCHENT GRAINES À ACHETER À KAOLACK
CAMPAGNE DE COMMERCIALISATION DE L’ARACHIDE 2014-2015
Dans les points de collecte de l’arachide de la région de Kaolack, ce n’est pas l’argent qui manque mais plutôt les graines d’arachide. Des producteurs se sont rabattus sur les « loumas » pour écouler leurs graines, ne pouvant plus attendre face à une mise en place des fonds qui a accusé du retard, nous explique-t-on.
« Dans le monde rural, c’est l’arachide qui manque plus que les financements qui dorment entre les mains des opérateurs. Une situation qui a fait grimper le prix actuel du kilogramme d’arachide qui a, de loin, dépassé les 200 FCfa décrétés par l’Etat du Sénégal ».
Ces propos sont du secrétaire général du Cadre de concertation des producteurs agricoles (Ccpa), Sidy Bâ. La variété arachidière appelée 55 ne peut être acquise en ce moment à moins de 250 FCfa le kilogramme alors que la 33 est vendue à 230 FCfa. C’est dire que la situation décrite par certaines personnes qui parlent d’absence de financement et de mévente de la production des paysans est totalement fausse.
Si l’on en croit El Hadj Tambédou, le président de la Fédération des opérateurs privés stockeurs du Sénégal (Ops), il y a, à l’heure actuelle, suffisamment d’argent dans les points de collecte, mais le peu d’arachide encore disponible dans le monde rural est vendu au plus offrants à 230 FCfa, voire 250 FCfa pour la 55, notamment à Touba, constate-t-il.
Le problème, toujours selon M. Tambédou, est que les achats des graines ayant commencé le 29 décembre 2014 dans les points de collecte, les huiliers qui sont un des maillions essentiels de la campagne de commercialisation ne sont entrés en jeu que presqu’un mois plus tard, c'est-à-dire le 19 janvier 2015. Selon le président des opérateurs privés stockeurs (Ops), le gouvernement du Sénégal a, très tôt, pris les dispositions idoines pour une campagne de commercialisation des arachides précoce et se déroulant de manière parfaite.
D’ailleurs, les principales huileries se sont partagé les 1985 points de collecte créés dont 1264 revenant à Suneor qui est la plus grande des unités industrielles. L’argent tardant à être mis en place du fait de l’hésitation des banques, il a fallu, pour la Suneor, des garanties apportées par l’Etat afin de débloquer la situation. Le gouvernement de Macky Sall, selon M. Tambédou, consent depuis deux ans, des efforts exceptionnels dans le paiement des sommes dues à titre de semences, même si cette fois-ci, il y a eu un léger retard.
Pour le président des Ops, le retard constaté dans le démarrage effectif de la collecte a eu des incidences, certains paysans, face aux besoins, ont été obligés de se rabattre sur les « loumas » où l’on achète en deçà du prix officiel de 200 FCfa. Du côté du Ccpa, si l’on juge que la campagne de commercialisation de l’arachide est bonne pour la collecte des semences et moyenne pour l’arachide d’huilerie, l’on insiste beaucoup sur la nationalisation de Suneor, à défaut, l’audit suivi de l’implication des privés nationaux et des partenaires stratégiques internationaux qui ont une expertise connue de tous sur l’arachide.
En effet, pour Sidy Bâ, les huiliers, principalement la Suneor, doivent plus de six milliards de FCfa aux opérateurs. Ce qui ne manque pas de déteindre sur les rapports entre ces derniers et les producteurs détenteurs de bons impayés. Par contre, le président de la fédération souligne, pour sa part, qu’il n’y a pas de bons impayés détenus par les producteurs, mais plutôt des factures impayées par Suneor qui a, cependant, promis de tout régulariser avant la fin de la semaine en cours.
Du côté des travailleurs de Suneor, l’actuel repreneur du groupe constitue le véritable mal. A leur avis, ce dernier n’a nullement respecté ses engagements, d’où l’impératif qu’il y a de nationaliser la société. « Nous avons un problème de gestion et de mévente des stocks d’huile depuis deux ans », a affirmé l’un d’eux.
Les paysans du Saloum, quant à eux, ont posé la récurrente problématique du retard des financements, même si la montée du prix de l’arachide et le retour des Chinois constituent, pour eux, un motif de satisfaction. A leur avis, le seul problème de campagne de commercialisation auquel ils sont confrontés, demeure le retard observé dans la mise en place des fonds. L’Etat, cette année, a fixé un prix rémunérateur intéressant, après avoir posé des actes forts allant dans le sens de la mise en place, à temps, des semences et autres intrants.
Selon Abdoulaye Guèye, paysan à Missirah, des dispositions avaient été prises pour l’ouverture assez tôt de la collecte des arachides. Selon lui, c’est la mise en place des fonds qui a accusé du retard. Les paysans, pour faire face à des dépenses prioritaires, se sont rués sur les « loumas », faute de trouver des points de collecte officiels. « Au lieu de 200 FCfa, nous avons été obligés de vendre entre 150 et 175 FCfa », a renchéri Kandé Dramé de Keur Maba Awa.
Aujourd’hui, les acheteurs affirment que ce qui manque, c’est bien de l’arachide, mais pas l’argent. Selon eux, cette situation a d’ailleurs provoqué la hausse du prix du kilogramme de l’arachide qui a de loin dépassé les 200 FCfa fixés par l’Etat.
5744,603 tonnes achetées dans la région de Tambacounda
Actuellement, la campagne de commercialisation porte essentiellement sur l’arachide d’huilerie et les semences d’arachide dans la région de Tambacounda. Les quantités achetées sont de 5744,603 tonnes et la valeur financière des achats cumulés est de 1 148 920 600 FCfa.
Banda Dièye, président des coopératives agricoles, relate les difficultés liées au financement au début de la campagne de commercialisation de l’arachide. M Dièye précise que pour cette campagne 2014-2015, les récoltes n’ont pas été abondantes du fait d’un hivernage en demi-teinte. Les récoltes qui sont entre les mains des producteurs de la région de Tambacounda ont été, pour la plupart, achetées. Seuls les spéculateurs font de la surenchère. Les rabatteurs ou intermédiaires achètent les graines et attendent la flambée des prix pour faire des gains, explique M. Dièye.
Les coopératives agricoles ont ouvert, cette année, 18 points de collectes et injecté plus de 100 millions de FCfa, malgré le retard accusé pour le début de la commercialisation de cette année. Déjà 400 tonnes ont été évacuées par les coopératives agricoles, souligne M. Dièye.
Concernant la situation de collecte de l’arachide d’huilerie au 13 mars 2015, les opérateurs de la région de Tambacounda continuent à lever les financements à la Cncas, explique Maguette Diouck, l’adjoint au gouverneur de Tambacounda chargé du développement qui coordonne le comité de suivi de la campagne de commercialisation. Les retards considérables sur le financement ne sont pas sans conséquences, car cela impacte sur la qualité des graines (attaques des bruches) qui sont gardées dans les maisons en attendant leur commercialisation, explique M. Diouck. Relatant le rapport produit par la direction régionale du développement rural, l’adjoint chargé du développement rappelle que les points de collectes sont passés de 43 à 48 cette semaine grâce à cinq nouveaux points fonctionnels dans le département de Tambacounda.
Pour lui, les financements reçus permettent d’abord de payer les bons dans les dépôts. Les achats effectués par Copeol et les prix rémunérateurs appliqués dans les « loumas » ont permis de contenir les conséquences d’un retard de financement.
En plus de l’arachide d’huilerie, les collectes se font aussi pour les semences d’arachide homologuées pour la certification et pour les semences d’arachide écrémées. Actuellement, souligne M. Diouck, 2 810 tonnes de semences homologuées sont achetées pour une valeur financière de 604.259.840 de FCfa, soit une hausse de 337,647 tonnes par rapport à la semaine précédente. La situation des stocks de semences homologuées est de 2 841 tonnes composées des variétés de 73 33, Gh 119 20 et Fleur 11 dans les départements de Tambacounda et Koumpentoum, et les variétés 73 33 et Fleur 11 dans le département de Goudiry. Les niveaux concernés sont la R1, la R2 et la R3.
Le poids acheté en semences d’arachide écrémées est de 2 818 tonnes dans la région pour une valeur financière de 563. 544.800 de Fcfa. Les quantités en dépôt sont à 13 tonnes, soit 0,5% des stocks. Comparés à la semaine dernière, les dépôts ont baissé de 306,2 tonnes soit 95%. Le cumul des stocks de semences écrémées dans la région est de 2 386 tonnes.
Parlant des observations de la semaine, Maguette Diouck indique que seuls 22 % des points de vente de la région de Tambacounda sont fonctionnels pour le moment. Il relève que le retard de financement pourrait avoir un effet sur la qualité des semences collectées et souligne la diminution considérable des dépôts d’arachide d’huilerie et de semences (bons impayés) dans la région. Les prix d’arachide dans les « loumas » se situent entre 180 et 190 FCfa le kilogramme pour les coques et à 350 FCfa pour les décortiquées.
A Tivaouane, les producteurs dans l’inquiétude
Les producteurs du département de Tivaouane sont désemparés, ils ne trouvent pas acquéreurs de leur arachide. Sur le marché, les prix au kilogramme sont supérieurs au montant fixé par l’Etat.
A Tivaouane, dans la région de Thiès, la campagne de commercialisation de l’arachide est bouclée, nous a indiqué Modou Fall, un des principaux opérateurs privés stockeurs (Ops) de la zone Nord. Ceci au moment où certains producteurs, désemparés, faute d’avoir trouvé acquéreurs de leurs productions, manifestent leur inquiétude. Une situation que Modou Fall met sur le compte d’une augmentation du prix de l’arachide au producteur qui est officiellement fixé à 200 FCfa.
Sur le marché, on note une inflation, les paysans ayant porté le prix du kilogramme d’arachide entre 250 FCfa pour la variété 7333 et 280 FCfa ou 350 FCfa pour la 55437, dans les points de collecte. D’ailleurs, ajoute-t-il, « à une certaine période de la campagne, nous étions obligés d’aller jusque dans les foyers pour acheter les arachides du fait que les paysans ne voulaient plus aller vers les points de collecte, préférant les marchés hebdomadaires ». Même les usines n’ont plus cette possibilité d’achat alors que, comme l’a laissé entendre Modou Fall, « à cette période de campagne, on pouvait enregistrer un flux important de 300 à 400 camions chargés d’arachides, en attente devant ces usines. Ce qui n’est pas le cas. Ceci explique la rareté des graines dans les différents points de collecte ».
Une situation qui explique, sans doute, l’inquiétude de ces producteurs qui ne savent plus où écouler leurs récoltes afin de faire face à leurs obligations familiales. En tout cas, selon l’opérateur privé stockeur (Ops) Modou Fall, « pas moins de 650 tonnes ont été collectées dans les différents points où nous avons eu à intervenir lors de cette campagne pour près de 150 millions de FCfa injectés ».
Pour autant, le chef du service départemental du développement rural de Tivaouane, Abdou Macauley Touré, fait remarquer qu’en dépit de ces résultats mitigés, la campagne de commercialisation de l’arachide a connu quelques difficultés de financement chez certains opérateurs privés stockeurs. Il s’y ajoute également les faibles productions liées au déficit pluviométrique qui a jalonné la saison hivernale écoulée.
CONTRE-OFFENSIVE
Karim Wade saisit la Cour suprême, son père appelle à un rassemblement vendredi
Dakar, 24 mars 2015 (AFP) - La défense de l'ex-ministre sénégalais Karim Wade s'est pourvue devant la Cour suprême contre sa condamnation à six ans de prison, a appris l'AFP auprès de ses avocats, tandis que son père, l'ex-président Abdoulaye Wade, a appelé ses partisans à un rassemblement vendredi.
"Nous avons saisi hier (lundi) la Cour suprême", a confirmé à l'AFP l'avocat, Me Mohamed Seydou Diagne, indiquant qu'aucun délai n'est imposé à cette juridiction pour donner une réponse à cette requête.
Il avait indiqué lundi à l'AFP que ce pourvoi visait à "casser et annuler" le verdict qui a condamné le même jour Karim Wade à six ans de prison ferme et plus de 210 millions d'euros d'amende pour "enrichissement illicite".
L'ex-président Wade, qui est secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) a appelé ses militants à un meeting vendredi place de l'Obélisque, dans un quartier populaire de Dakar, notamment pour faire une déclaration sur le verdict, a indiqué mardi à l'AFP un responsable de cette formation.
La Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI, une juridiction spéciale), qui a condamné Karim Wade, a motivé sa décision par un écart de plus de 100 millions d'euros entre le patrimoine estimé de M. Wade et ses "revenus légaux".
Elle a estimé que "l'origine licite de ce patrimoine n'a pas été prouvée", la charge de la preuve devant cette juridiction incombant au prévenu.
Karim Wade, 46 ans, était jugé avec neuf "complices" dont deux, incluant un Béninois, ont été relaxés par la CREI, trois condamnés à cinq ans de prison et quatre, "en fuite", à dix ans de prison.
Il a été condamné après sa désignation samedi comme candidat du PDS à la prochaine présidentielle.
Ce scrutin, prévu en 2019, pourrait se tenir en février 2017 si une réforme diminuant de deux ans le mandat du président Macky Sall, élu en 2012 pour sept ans, est adoptée lors d'un referendum que celui-ci compte organiser en mai 2016.
LE CONTAN EST ''PRÊT POUR LE PASSAGE AU NUMÉRIQUE''
Dakar, 24 mars (APS) - Le Sénégal ''est prêt pour le passage de l’analogique au numérique", a assuré, mardi à Dakar, amadou Top, directeur exécutif du Comité national de pilotage de la transition de l’analogique vers le numérique(CONTAN), soulignant qu'il veut, ''avant la fin du mois d’avril'', couvrir par le numérique toutes les capitales régionales, à l’image de Dakar et de Thiès.
M. Top s’exprimait, en marge d'un séminaire organisé par le CONTAN et le groupe EXCAF, sur le thème: ''TNT (Télévision numérique terrestre) au Sénégal : architectures et plateformes technologiques".
"Nous sommes à trois mois du passage de l’analogique au numérique, nous avons tout mis en œuvre pour y arriver. Les diffuseurs vont se retrouver avec beaucoup moins de charges. Ils n’auront plus à se préoccuper du transport et de la diffusion des signaux. Ils se contenteront de préparer les programmes et de les mettre à la disposition du transporteur (qui est unique) qui va procéder à la transmission de ces signaux à l’utilisateur final", a t-il déclaré.
"Pour l’utilisateur final (le téléspectateur), les avantages sont multiples : la télévision sera présente partout au Sénégal…la télévision numérique est de qualité car elle va transporter avec elle tous les services à valeur ajoutée qui sont innombrables'', a-t-il indiqué.
" Nous allons avoir la télévision de rattrapage. Nous allons pouvoir stocker les programmes localement pendant qu’ils seront en live. Nous allons aussi disposer au niveau des têtes de réseaux d’un système d’archivage qui permet en temps réel d’archiver toutes les productions télévisuelles sénégalaises. Les archives nationales seront sécurisées et vont être disponibles pour tous les citoyens et le monde entier", a-t-il affirmé.
"L’Etat est en train de tout mettre en œuvre pour prodiguer des formations aux journalistes, techniciens, opérateurs et producteurs car on va se retrouver avec beaucoup de chaines qui vont devoir avoir un contenu national important et se battre sur le terrain de la qualité", a-t-il fait savoir.
"Nous allons avoir une télévision interactive. Le signal audiovisuel va arriver chez le consommateur qui doit disposer d’un retour internet...
Tous les foyers auront accès à l’internet", a t-il ajouté.
Le passage de l’analogique vers le numérique est fixée au 17 juin 2015.
En analogie, une chaine de télé est diffusée sur une fréquence (ou canal) , alors qu’en numérique ,il est possible de diffuser dans un même canal plusieurs chaines différentes avec une meilleure qualité.
‘’LE KHALIFE NE S’EST JAMAIS PRONONCÉ SUR L’AFFAIRE KARIM WADE’’
Le porte-parole du Khalife général des Mourides, Serigne Bass Abdou Khadre a précisé, à propos d’informations diffusées par des sites indiquant : « Affaire Karim Wade, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre a manifesté sa colère ».
Selon le porte-parole, Serigne Sidy Makhtar Mbacké ne s’est jamais prononcé sur l’affaire Karim Wade. « Des informations faisant état de ma prétendue colère relative aux péripéties des relations entre le pouvoir et une partie de l’opposition relayées par un site web circulent dans les réseaux sociaux. J
e voudrais préciser qu’en tant que porte-parole de la communauté mouride, je ne peux pas me permettre d’avoir une position personnelle. Je n’exprime que la position du Khalife général et pour ce cas précis, il n’a pris aucune position jusqu’au moment où ces lignes sont écrites. Le jour où il me demandera de m’exprimer, je le ferai par ma propre voix ».
Les sites qui avaient relayé cette information ont été sommés de la retirer par les proches du porte-parole du khalife général des Mourides.
A Dakar pour les besoins du Chan U20, Diomansy Kamara s’est dit impressionné par la qualité des joueurs de l’équipe de Joseph Koto. Selon l’ancien international, qui s’est confié au Quotidien (avant la finale), l’avenir du football sénégalais a de beaux jours.
Qu’est-ce qui explique votre séjour au Sénégal ?
Si je suis là, c’est pour le Chan U20. J’ai rompu mon contrat en janvier dernier avec mon club. Il y avait cette opportunité de pouvoir venir suivre l’évolution du football sénégalais et les jeunes. J’avais du temps de libre et j’ai parlé avec Me Augustin Senghor (président de la Fédé foot) qui m’a gentiment invité à venir suivre le Chan. Je suis donc venu voir comment se déroulait un peu la compétition.
Pourquoi avoir décidé de rompre votre contrat ?
En janvier, j’ai eu des offres, mais j’avais besoin de faire un break. Je suis reparti dans mon premier club. C’était quelque chose à laquelle, je tenais. Celui-là même qui m’a donné la chance d’être professionnel : c’est Catanzaro, en Italie. C’est mon premier club professionnel quand j’avais 18 ans. C’est celui qui m’a lancé et qui m’a donné la chance d’être professionnel.
Je suis donc reparti là bas. Malheureusement, les objectifs n’ont pas été atteints. Et j’étais vraiment parti là bas pour gagner le championnat. A partir du moment où on ne pouvait pas gagner le championnat, je ne me voyais pas continuer. J’ai donc rompu mon contrat.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous orienter vers la petite catégorie ?
J’ai envie de travailler avec les jeunes. Au départ, je suis quelqu’un qui aime les jeunes, la formation. C’est vraiment sur cet accent que j’aimerai travailler. Je suis quelqu’un qui fait pas mal de social. J’aimerai pouvoir donner l’opportunité aux jeunes de profiter de mon expérience, de mon savoir-faire et de mes contacts.
Aujourd’hui, on parle beaucoup de l’Equipe nationale A, de reconstruction, mais je pense ça passe également par les catégories jeunes. L’Equipe nationale A est certes une vitrine, mais il y a beaucoup de talents chez les petites catégories et j’aimerais pouvoir être cette rampe de lancement pour les jeunes au Sénégal.
Vous avez eu l’occasion de suivre le Chan. Y a-t-il des jeunes qui vous ont impressionné ?
Au niveau du potentiel, il y a effectivement des joueurs qui m’ont marqué dans cette équipe. Il y a le petit Ibrahima Wadji, j’ai beaucoup aimé ce joueur. Le numéro 8 (Sidy Sarr) également a fait un bon tournoi.
Le 14 (Moussa Koné) de Dakar Sacré-Cœur est aussi un très bon joueur. Et j’ai eu vraiment un coup de cœur pour le numéro 15 (Moussa Wagué), le petit latéral de Aspire. Très jeune, très bon et je pense qu’il peut même aspirer à jouer en Equipe nationale A dans les années à venir.
Dans l’ensemble, vous êtes satisfait du Chan...
Oui. Certes on a pris énormément de buts. On aurait pu mieux faire, mais l’essentiel d’un tournoi c’est d’aller en finale. Et les gamins l’ont réussi. On a sous la main une équipe d’avenir. Pour l’organisation, tout s’est bien passé.
Est-ce que dans ce nouveau projet, c’est seulement le Sénégal qui vous intéresse ?
Je suis Sénégalais. Donc, je vais me concentrer sur le Sénégal. Je suis Sénégalais et Panafricain et je suis pour le retour aux sources des valeurs sûres. Aujourd’hui, je veux donner mon expérience au Sénégal. J’aurais bien pu aller vivre à Paris, à Londres, à Istanbul. J’ai pas mal bougé. Là, j’habite avec ma femme à Rome. On a pris la décision de revenir en Afrique.
Est-ce que vous avez un autre projet au-delà de votre nouveau rôle d’agent de joueurs ?
Dès que j’ai arrêté, on m’a proposé d’être consultant. Mais, je ne me voyais pas dans ce milieu. Je ne me voyais pas aller commenter des matches. J’aime le terrain, donner la chance aux jeunes. Etre entraîneur non plus, ce n’est pas quelque chose qui me plaît. Vous savez, j’ai eu des propositions pour continuer à jouer. Pour moi, ma carrière est derrière moi. Là, c’est travailler pour les jeunes et si on peut ouvrir d’autres centres comme Dakar Sacré-Cœur, ce serait pas mal.
J’espère pouvoir trouver des talents comme El Hadji Diouf, Kalilou Fadiga à Dakar, en Casamance, à Saint Louis, dans les coins reculés du Sénégal. Mon terrain ne sera pas seulement Dakar, je vais bouger, aller dans les régions et essayer de dénicher des talents inconnus. Babacar Khouma (attaquant de la Fiorentina) est un parfait exemple.
Il n’a jamais fait les sélections de jeunes. Il est parti très jeune en Italie et aujourd’hui, c’est l’un des meilleurs attaquants en Série A. Il a à peine 21-22 ans. C’est ce genre de talent que j’aimerais découvrir. Le talent au Sénégal, ce n’est pas ce qui manque.
Au-delà du monde du foot, vous vous activez énormément dans l’humanitaire. Par contre, on ne vous entend plus beaucoup dans ce domaine?
J’ai été pas mal pris par mes pro- jets divers. Je bosse pas mal avec l’Empire des Enfants. L’humanitaire fait partie de ma vie au quotidien. Je suis toujours à l’Empire de Enfants. C’est difficile de s’éparpiller, je travaille avec la seule structure.
D’ailleurs, il y a un grand événement au Grand Théâtre, le 30 avril pour une levée de fonds et je serai présent. J’appelle le plus de monde à venir apporter leur contribution. Il y aura un dîner de charité en juin à Londres.
C’est dans le but de leur trouver un nouveau lieu d’accueil. Je parraine deux enfants là-bas depuis deux à trois ans (Oumar et Yaya). Des gamins qui ne parlaient même pas français. Quand on voit le travail qui a été fait, c’est vraiment bien.
Il y a pas mal de joueurs qui sont impliqués comme Moussa Sow, Demba Ba, Issiar Dia, Jacques Faty, qui aident beaucoup. J’ai une super collaboration avec la directrice du Centre, Anta (Mbow). C’est quelque chose qui me tient à cœur, à moi et à ma femme. Malheureusement, ils vont être délocalisés.
Durant la carrière, quels ont été les moments de bonheur ?
C’est mon premier match en Série A. C’était un très grand moment, le premier match contre la Roma. Un moment aussi que je n’oublierai jamais, c’est la première fois que j’ai porté le maillot de l’Equipe nationale du Sénégal.
Ce sont des moments qu’on n’oublie jamais, jouer en Premier League en Serie A, jouer des coupes d’Afrique. Je n’ai pas de regrets vraiment. Si on m’avait dit à 18 ans que j’aurais eu cette carrière là je ne l’aurais pas cru. J’ai beaucoup travaillé et je remercie beaucoup le bon Dieu pour tout ce qu’il m’a donné et à ma famille. Certes, il y a eu des déceptions comme tout le monde. Je me suis cassé le genou.
J’ai eu du mal à revenir. Cela m’a pris du temps. J’ai eu trois opérations, c’est un peu cela qui m’a handicapé pour le reste de ma carrière. Mais je n’ai pas de regrets, j’ai travaillé... Je suis quelqu’un de croyant. Cela devait arriver.
Je me suis battu, c’était un mal pour un bien. Le bon Dieu éprouve celui qu’il aime et il m’a éprouvé par ces blessures. Et cela m’a permis de grandir, de découvrir une autre manière de travailler.
Y a t-il un championnat qui t’a marqué ?
Oui, la Premier League. C’est le plus beau championnat au monde. Pour moi, le football, c’est l’Angleterre. Aussi bien au niveau de la passion, de l’engagement, du jeu. En Angleterre, ils adorent le football. Il n’y a pas de violence et c’est ce qui m’a marqué.
Et le club ?
Je dirais Fulham. Je suis resté 4 ans là-bas. J’étais a Londres, j’ai joué la coupe d’Europe là-bas. On est allé jusqu’en finale de coupe d’Europe. J’ai été transféré a 12 millions d’Euros. C’est vraiment le club qui m’a le plus marqué dans ma carrière.
Vous avez décidé de venir vous installer au Sénégal. Pourquoi ?
Après avoir tourné pendant 15 ans, je pense que le Sénégal c’est ce qui correspond le mieux à mon signe de vie. Déjà en étant musulman donc c’est important pour moi de vivre dans un pays musulman. Aujourd’hui, Dakar m’offre cette opportunité de pouvoir éduquer mes enfants dans la religion musulmane. La qualité de vie qu’on a à Dakar, on n’a rien à envier à d’autres personnes qui sont en Europe.
C’est vraiment l’endroit où ma femme et moi nous nous sentons bien. Et même mes enfants, je les ai habitués à venir fréquemment ici. J’ai deux petites filles. C’est important qu’elles aient ces valeurs là. C’est dès le plus jeune âge qu’on doit leur inculquer certaines valeurs et je pense même qu’elles pourraient grandir en Afrique et même faire leurs études ici.
Cela leur rendra plus forte à l’avenir. On est en train de s’organiser pour l’inscription des enfants à l’école. Inchallah, début juillet ou mi-août, pour la rentrée de septembre, on sera à Dakar.
Quelle appréciation faites-vous de la nomination de Aliou Cissé sur le banc des Lions ?
On a toujours réclamé Aliou Cissé en tant que coach national. Je fais partie de ces gens-là. Vu l’homme, c’était la personne adéquate pour l’Equipe nationale. Il va falloir qu’il comprenne aussi que, ce n’est pas parce qu’il est Sénégalais que les gens ne vont pas le critiquer. Ce sont les résultats du terrain qui font faire que Aliou sera apprécié ou pas.
C’est un très grand joueur qui a beaucoup fait pour son pays. Mais c’est le plus grand défi qu’il va relever. Il a les capacités mais il va falloir qu’il le démontre sur le terrain qu’il arrive à faire l’union sacrée autour de l’équipe nationale.
Ce staff ou travailler dans l’environnement ?
Je serai à côté quoi qu’il arrive. On est tous à ses côtés dans le même sens. On l’a vu avec ce Chan des jeunes. Pour la première fois, tous les footballeurs et les anciens du foot, les journalistes, on a tous tiré du même côté. Et on a vu le résultat. Si on arrivait à faire la même chose avec l’équipe A, ce serait bénéfique pour tout le monde. Il y a des places pour tout le monde.
On n’a pas besoin d’être à côté de Aliou Cissé pour intégrer le staff. Il y a Kalilou Fadiga qui est ici, Salif Diao, Ferdinand Coly, Lamine Diatta, Tony Silva, moi... On n’a pas besoin d’avoir une fonction officielle pour être à ses côtés et donner notre avis. Que le Sénégal puisse dans les années à venir réaliser de grandes choses. On a énormément de talents et j’espère qu’enfin, on va tous tirer du même côté.
Un conseil à Aliou Cissé...
Je ne donne pas de conseil. Aliou est une grande personne. C’est un grand-frère. Il connaît le pays mieux que quiconque. J’ai toujours été pour l’expertise locale. On a vu l’exemple avec Alain Giresse qui part et qui tire sur le Sénégal.
C’est de la malhonnêteté intellectuelle. Quand on a des choses à dire, il faut le dire directement. Des personnes comme Kasperczak aussi en 2008, qui prend son avion et rentre après le deuxième match. Ce n’est pas correct.
Je crois à l’expertise locale et que dans les années à venir on aura beaucoup plus d’entraîneurs africains au rang de sélectionneurs et qu’on arrivera à gérer nous-mêmes notre propre football.