La compagnie aérienne nationale du Congo (Eclair) a lancé hier, la desserte Brazzaville-Dakar, via Bamako. Cette desserte, répondant à une demande croissante de sa part de marché, reste opérationnelle trois fois par semaine
La compagnie aérienne nationale du Congo (Eclair) densifie son périmètre d’intervention. Elle est désormais, présente sur l’axe Brazzaville-Dakar, via Bamako. L’inauguration de cette nouvelle ligne vers Bamako et Dakar intervient, après l’ouverture de la destination Libreville et la mise en place d’un vol quotidien Brazzaville/Paris et Brazzaville/Dubaï.
« Nous renforçons notre présence sur le continent. Dans le cadre de l’expansion de notre ré- seau et de notre flotte, nous comptons transformer l’aéroport de Maya-Maya en un véritable hub en Afrique centrale. Et, nous voulons offrir à nos passagers de nombreuses rotations et un service de haute gamme », explique la directrice générale de la compagnie nationale du Congo, Fatima Beyina-Moussa.
Cette nouvelle desserte, retient-elle, constitue une étape cruciale et stratégique dans le processus de croissance de cette compagnie. Ainsi, ladite compagnie congolaise, devrait permettre de renforcer les échanges et la coopération entre le Congo, le Mali, le Sénégal et le reste de l’Afrique de l’Ouest.
Et, ses vols vers Bamako, précise la Directrice, seront exploités jusqu’au 1er juin, en Boeing 757- 200 d’une capacité de 148 passagers, contenant 16 places en classe business et 132 autres, en classe économique.
Cette première étape de rotations, sera suivie de la disponibilité d’un autre Boeing 737-700 de 12 sièges business et 112 sièges économiques. « Ces deux nouvelles destinations complètent l’offre de cette compagnie qui sert déjà sur le réseau régional Cotonou-Douala et Libreville-Kinshasa.
Et, nous constatons que Bamako et Dakar que nous servons aujourd’hui, sont deux capitales majeures en Afrique de l’Ouest », relève la Directrice de cette compagnie aérienne. A retenir que la compagnie aérienne nationale du Congo a été créée avec l’appui de l’Etat congolais.
Elle répond à l’idée de contribuer à la modernisation du secteur de sons transport aérien. Le Congo, après la construction de l’Aéroport international de Maya-Maya dans sa capitale, a senti la nécessité de se doter d’une nouvelle compagnie aérienne nationale.
BOKO HARAM, DE LA SECTE ISLAMISTE AU GROUPE ARMÉ DEVENU MENACE RÉGIONALE
Lagos (Nigeria), 25 mars 2015 (AFP) - Secte musulmane extrémiste à l'origine, le groupe nigérian Boko Haram, qui a juré d'empêcher le bon déroulement de la présidentielle du 28 mars, s'est mué en un mouvement armé affilié à l'organisation État islamique et menaçant les pays de la région.
Boko Haram signifie "l'éducation occidentale est un péché" en haoussa, la langue la plus parlée dans le nord du Nigeria. Mais le groupe préfère se faire appeler Jama'atu Ahlis Sunna Lidda'awati wal-Jihad (Groupe pour la prédication et le jihad).
Prônant un islam radical et rigoriste, Mohammed Yusuf, le fondateur, accuse les valeurs occidentales, instaurées par les colons britanniques, d'être responsables des maux dont souffre le pays. Il veut instaurer un État islamique.
Il séduit la jeunesse désoeuvrée de Maiduguri, la capitale de l'État de Borno (nord-est), avec un discours critique envers un régime nigérian corrompu, qui néglige le développement socio-économique de la région peuplée en majorité de musulmans.
Si ses prêches dans la mosquée attirent de plus en plus de fidèles dès les années 1990, on considère que Boko Haram est né en 2002, au moment où Yusuf commence à attirer l'attention des autorités.
- La répression militaire, un tournant -
En 2009, éclatent des affrontements entre Boko Haram et la police à Maiduguri. L'armée intervient en force, massacre 700 personnes et capture Mohamed Yusuf, exécuté sans jugement. Le mouvement devient clandestin, ses cadres rescapés s'enfuient à l'étranger.
"C'est à ce moment-là qu'ils sont récupérés par une mouvance jihadiste internationale qui va les convaincre de l'inutilité de la protestation pacifique", selon le chercheur français Marc-Antoine Pérouse de Montclos.
A leur sortie de clandestinité, les chefs de Boko Haram passent à un stade supérieur: il ne s'agit plus seulement de vouloir faire appliquer la loi islamique au Nigeria, il faut déstabiliser l'État avec une campagne de violences.
Abubakar Shekau, bras droit du chef exécuté, prend sa place à la tête de Boko Haram. S'ensuit une escalade de la violence, avec des dizaines d'attaques faisant plusieurs milliers de morts, prenant pour cible des écoles, des églises, des mosquées et des symboles de l'État et des forces de l'ordre, principalement dans le Nord-Est.
- Allégeance à l'EI -
Considéré par les États-Unis comme un "terroriste à l'échelle mondiale", Abubakar Muhammad Shekau a déjà été donné trois fois pour mort par les forces de l'ordre nigérianes, avant de réapparaître dans des vidéos.
L'enlèvement à la mi-avril 2014 de plus de 200 adolescentes d'un lycée de Chibok, dans l'État de Borno, confère une notoriété mondiale au groupe. En août 2014, il proclame un "califat" dans les zones sous son contrôle, tout comme l'organisation jihadiste État islamique (EI) en a décrété un dans les régions qu'elle a conquises à cheval sur l'Irak et la Syrie.
Boko Haram engrange les conquêtes territoriales dans le Nord-Est. Début mars, il franchit une étape supplémentaire en faisant allégeance à l'EI, qui accepte.
- Des liens avec l'étranger -
Selon des diplomates, des membres de Boko Haram se seraient entraînés auprès de combattants d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le nord du Mali en 2012-2013. Washington a également affirmé qu'il existe des liens entre les deux organisations.
En termes de financement, Boko Haram reçoit le soutien des fidèles dans les mosquées et s'approvisionne aussi en attaquant des banques et des bases militaires. Ce qui lui permet d'enrôler des centaines de jeunes déshérités pour aller au combat.
Mais, début février, la pression militaire de plus en plus forte de Boko Haram sur les frontières camerounaise, nigérienne et tchadienne, entraîne une vigoureuse réaction de l'armée du Tchad, la plus aguerrie et la mieux équipée de la région.
Le Niger intervient aussi, l'armée nigériane réagit enfin: Boko Haram, repoussé des zones frontalières, perd la plupart des localités enlevées ces derniers mois, selon les autorités nigérianes.
Mais, à la veille des échéances électorales, il lui reste une arme terriblement efficace pour terroriser les civils: les attentats-suicides qui ciblent les lieux très fréquentés comme les marchés et les gares routières.
Chapeau encore une fois à la douane sénégalaise! En véritable soldats de l’économie, les hommes de Papa Ousmane Guèye, directeur général de la Douane, ont évité à l’économie sénégalaise une grosse perte qu’allaient causer des commerçants véreux.
En effet, ces derniers, par le biais d’un transitaire, ont tenté de passer à travers les mailles des filets. Transportant du sucre, un transitaire agissant en leur compte, a déclaré des carreaux dans le seul but de payer moins à la douane sénégalaise afin de se faire du beurre, indument. Mais c’était sans compter avec la vigilance des douaniers qui avaient flairé le coup.
C’est ainsi que, «suite au ciblage et au contrôle physique opéré par le bureau des douanes de Dakar, Port Nord» communément appelé môle 8, révèle le Colonel Gambie Diop que nous avons joint au téléphone, «il a été effectué hier, mardi 24 mars, une saisie de 10 conteneurs de 27 tonnes de sucre d’une valeur, sur le marché intérieur, de près de 300 millions de F Cfa. Ce, en tenant compte des droits et taxes et de la péréquation (qui est un système de taxation pour protéger l’industrie locale) sur le sucre».
Le Colonel Diop de préciser: «les conteneurs ont été déclarés contenir des carreaux». Il s’agit là, d’une stratégie savamment orchestrée et qui visait à payer moins de taxes parce que les carreaux sont moins chers que le sucre.
Selon toujours le Colonel Gambie Diop, c’est la société MASS Transit qui a été déclaré pour le compte de personnes tierces. Pour être plus clair, comprenez que la société MASS Transit a reçu des ordres de transit venant de tierces personnes.
C’est la deuxième saisie de sucre frauduleux en l’espace de quelques jours. Déjà, la semaine dernière, Le Populaire rapportait que deux containers de 27 tonnes de sucre chacun appartenant à deux grands commerçants à Touba, habitant au quartier Darou Khoudouss, avaient été saisis à Diourbel.
ALIOU CISSE PEUT COMPTER SUR UNE FORTE COLONIE ANGLAISE
Dans le cadre du match amical qui va opposer le Sénégal au Ghana dans quelques jours en France, Aliou Cissé, le nouveau sé- lectionneur du Sénégal, pourra compter sur une forte colonie d’expatriés du championnat anglais.
Les lions du Sénégal retrouent le Ghana en match amical le 28 mars prochain. Une première sortie des lions depuis l’élimination subie lors de la dernière Can en Guinée Equatoriale. Une petite revanche pour l’équipe vice championne d’Afrique qui n’avait concédé qu’une seule défaite sur le terrain lors de la Can, c’était face au Sénégal.
Ce match sera aussi l’occasion pour le nouveau sé- lectionneur des lions, Aliou Cissé, de faire son baptême de feu sur le banc de la tannière. Il pourra néanmoins compter sur un groupe de 28 joueurs, avec une forte colonie anglaise. Parmi les 28 joueurs convoqués figurent plusieurs expatriés du championnat anglais.
Dame Ndoye, l’attaquant international sénégalais de 29 ans qui jouait au Locomotive Moscou en première division Russe, a été transféré à Hull City, renforçant la colonie sénégalaise déjà bien représentée dans le championnat anglais. Pape Ndiaye Souaré a, lui aussi, rejoint l’équipe de Crystal Palace.
C’est lors de la Can qu’il a signé un contrat de 3 ans dans le club de l’autre coté de la manche. Mais, cependant il connait des débuts difficiles avec son nouveau club même s’il a affirmé récemment qu’il va se reprendre et s’adapter au plus vite à ce championnat, l’un des plus rigoureux au monde.
Avec Aliou Cissé à la tête des lions, il a, sans doute, une bonne carte à jouer puisqu’il a réalisé l’une de ses plus belles performances dans la tanière sous l’aile de l’ancien capitaine des lions lors des JO de Londres avec l’équipe olympique.
Il retrouvera ses coéquipiers Cheikhou Kouyaté et Sadio Mané, deux garçons qui ont fini de convaincre les observateurs dans le championnat anglais. Mame Birame Diouf, l’attaquant de Stoke City fait parti des joueurs convoqués par Aliou Cissé en vue de ce match contre le Ghana complétant la liste déjà longue des joueurs de la ligue1 anglaise. Ce qui semble être de bon augure pour Aliou Cissé. La liste pouvait d’ailleurs s’allonger si l’attaquant de West Ham Diaffra Sakho était convoqué pour ce match.
ABDOULAYE MAKHTAR DIOP S’ENGAGE AUPRES D’EUX POUR UNE SOLUTION DEFINITIVE
REGLEMENT EFFICIENT DES DROITS SOCIAUX DES EX-AGENTS D’AIR AFRIQUE
Le chef suprême de la collectivité lébou, El Hadji Abdoulaye Makhtar Diop, face aux ex-travailleurs de d’Air Afrique, hier mardi 24 mars à Dakar, s’est engagé à faire de son mieux pour les accompagner, mais aussi pour servir de porte-parole auprès de l’Etat du Sénégal. Ceci dit-il, afin de trouver une issue heureuse aux difficultés rencontrées par ses ex-employés (262) de la défunte compagnie aérienne continentale. Ces derniers qui, après plus de 12 ans de combat, courent toujours derrière le règlement des 4 milliards de F Cfa qui leur sont dus.
Le Grand Serigne de Dakar qui recevait hier, mardi 24 mars à son domicile, les travailleurs de l’ex-agence d’Air Afrique a précisé: «ils sont venus moins pour revendiquer et moins pour protester, mais plutôt pour réfléchir ensemble à des diligences à prendre pour une résolution du reliquat des sommes destinées à liquider leur droit au moment où la liquidation dure depuis bientôt 13 ans». Toutefois, il a clarifié qu’il se positionne pas en médiateur dans cette affaire mais plutôt en (un) homme qui porte avec eux une sollicitation en vue de diligenter le règlement du problème. Pour cela, il a alors promis de faire des démarches.
La porte-parole du collectif des ex-travailleurs d’Air Afrique, Mody Diop, pour sa part, a expliqué que c’est depuis 2002 qu’est survenu ce problème. Selon lui, sur les 705 agents sénégalais de cette société identifiés au moment du procès de jugement de liquidation, 262 n’ont toujours pas perçu l’intégralité de leurs soldes de tout compte. Et, sont concernés, la totalité des sénégalais basés hors de leur pays lors de la liquidation, à l’exception de ceux résidant en France.
M. Diop a souligné qu’à l’instar de ce qui s’est passé dans la quasi-totalité des Etats membres de l’ex-compagnie aérienne, la solution pour trouver les fonds nécessaires à l’indemnisation des 262 anciens employés devra nécessairement passer par les recettes de l’assistance au sol. Parce que, dit-il, l’une des deux sociétés de Handling opérant sur la plate forme aéroportuaire de Dakar devra porter le prêt bancaire nécessaire pour solder l’intégralité des droits sociaux de ces agents et se servir des redevances du fonds social pour le remboursement. «Cela a été possible au Burkina Faso, il n’y a aucune raison pour que cela ne puisse pas se faire au Sénégal, pays qui dispose d’une activité Handling autrement plus importante», a-t-il suggéré.
Il a déclaré, par ailleurs, que le règlement définitif des droits légaux des ex-travailleurs d’Air Afrique évalués à 4 milliards de F Cfa passera par un engagement volontaire et sans faille des autorités politiques et administratives. Ainsi a-t-il invité le président Macky Sall à sensibiliser davantage les ministères en charge de cette affaire afin de trouver des solutions idoines pour ces pères de famille encore vivants.
ME WADE REMET ÇA À QUELQUES JOURS DE LA FÊTE DE INDÉPENDANCE
APRES AVOIR MOBILISÉ LA SÉCURITÉ À LA VEILLE DE LA FRANCOPHONIE
Mobiliser les forces de sécurité dans toute la capitale, la banlieue et l’essentiel des grands axes routiers à un moment où elles devraient être occupées à autre chose, ailleurs. Et créer une tension ambiante dont tout le monde débat dans le pays, même les religieux, tel est le coup que Me Abdoulaye Wade entend jouer à nouveau.
C’est ce qu’il a décidé de faire à la veille de la célébration de la fête de l’indépendance, comme il l’avait fait au moment où tous les esprits étaient tournés au XVe Sommet de la Francophonie et tous les regards braqués sur Dakar.
L’appel à ses inconditionnels à la place de l’Obélisque va ainsi divertir les forces de sécurité qui devait être occupées dans les camps à préparer la fête de l’indépendance, plutôt que d’être positionnées dans toutes les rues de la capitale et sa banlieue.
Me Wade et ses partisans avaient fi de la décision du gouverneur de Sénégal d’interdire toute manifestation dans la ré- gion de Dakar à compter du 10 novembre au 5 décembre 2014.
Ils arguaient que le droit à la manifestation est reconnu par la constitution du Sénégal et le PDS et ne trouvent pas de lien entre leur manifestation et le sommet de la francophonie. Ce qui avait installé une vive tension dans le pays divisé en deux avec d’un coté, ceux qui sont favorables à la manifestation de Wade et ceux qui étaient contre.
LASSANA BATHILY, LE HEROS DE L'HYPER CACHER, HONORE PAR LE CENTRE SIMON-WIESENTHAL
Los Angeles, 25 mars 2015 (AFP) - Lassana Bathily, né au Mali et naturalisé français après avoir sauvé des otages du jihadiste Amédy Coulibaly lors de la prise d'otage du supermarché Hyper Cacher, a reçu mardi la médaille du courage du Centre Simon-Wiesenthal.
Lors du gala annuel de levée de fonds du Centre qui a son siège à Los Angeles et dont la mission est de préserver la mémoire de l'Holocauste et de lutter contre le racisme, Lassana Bathily, 24 ans, a déclaré que "ce que j'ai fait c'est tout naturellement".
"Je ne me suis pas demandé si c'était des Chrétiens ou des Juifs" qu'il a aidés à se cacher d'Amédy Coulibaly au sous-sol du supermarché pendant la prise d'otage, "pour moi, c'était juste des clients et des otages en danger. Je regrette juste de ne pas tous les avoir sauvés", a-t-il ajouté, soulignant que c'était son premier voyage aux Etats-Unis.
"Si je le ferais encore? Oui, bien sûr, c'est comme ça que j'ai été élevé, c'est comme ça que j'espère élever ma famille", a poursuivi le jeune homme, dont l'intervention sur scène a été saluée par une ovation debout devant un parterre de donateurs et des célébrités comme l'acteur Christoph Waltz.
"C'est hyper plaisant, c'est émouvant pour moi de recevoir ce prix", a dit M. Bathaly à l'AFP après la cérémonie. Interrogé sur le symbole qu'il représente, il a de nouveau rejeté cette idée, soulignant que l'important était "d'être soi-même" et que sa vie n'avait pas changé depuis qu'il était devenu un héros aux yeux de la France et du monde entier. Pour lui, la lutte contre le terrorisme passe avant tout par "l'éducation des enfants". Il a aussi expliqué qu'il avait à présent le proj "créer une association" pour son village au Mali "et un autre projet en France pour aider les enfants d'immigrés".
Cette soirée présidée notamment par Jeffrey Katzenberg, le fondateur du studio d'animation Dreamworks, a aussi honoré le producteur de cinéma Harvey Weinstein, ainsi que Kevin Vickers, ancien membre de la Gendarmerie Royale du Canada qui avait abattu en octobre l'assaillant de la Chambre des Communes, ce dernier recevant également une médaille du courage.
Lassana Bathily, musulman pratiquant, travaillait au sous-sol du supermarché cacher lors de la prise d'otages d'Amédy Coulibaly, le 9 janvier à Paris, qui a coûté la vie à quatre Juifs.
Entendant les coups de feu tirés par Coulibaly, le jeune homme avait ouvert la porte de la chambre froide aux otages qui descendaient au sous-sol, et débranché le système de réfrigération avant de s'enfuir par le monte-charge. Il a ensuite guidé les policiers cernant les lieux et ainsi contribué au succès de leur assaut final.
LA DIASPORA INVITÉE À PARTICIPER À LA RECAPITALISATION DE SÉNÉGAL AIRLINES
La semaine dernière devant les Sénégalais vivants aux Etats Unis, le Directeur des Sénégalais de l’Extérieur, l’ambassadeur Sory Kaba à défricher les domaines dans lesquels nos compatriotes de la diaspora peuvent investir. Il leur a demandé de s’intéresser à la recapitalisation de Sénégal Airlines et à la future société de gestion de l’autoroute «il a Touba».
Le directeur des Sénégalais de l’extérieur a aussi proposé aux Sénégalais immigrés de penser investir dans l’agriculture, il les invite, à cet effet, à s’installer en Casamance qui offre toutes les potentialités dans ce domaine.
Sory Kaba était en début de semaine à Sédhiou, où il a procédé au lancement d’un bureau opération nel d’accueil, d’orientation et de suivi des Sénégalais de l’exté- rieur. Cet outil a pour principale mission d’assister et d’informer les Sénégalais vivant à l’étranger, il est établi au sein de l’Agence Régionale de Développement (Ard) de Sédhiou.
Une installation saluée par les collectivités locales de la ré- gion, ainsi le représentant des immigrés issus de la localité qui a demandé plus de renforcement de capacités et d’accompagnement de ses compatriotes.
Autorités administratives et politiques ont salué la mise en place du bureau, qui selon elles, contribue au rapprochement de l’administration dans une zone qui n’offre pas toutes les commodités de déplacement. Elles ont soutenu que Sédhiou est une grande zone d’immigration, ceci depuis la guerre de libération de la Guinée Bissau.
Dans ses explications le Directeur des Sénégalais de l’exté- rieur a informé que les bureaux d’accueil, d’orientation, de suivi des Sénégalais de l’extérieur existent déjà à l’aéroport de Dakar, à Diourbel et vont l’être prochainement à Matam et le seront dans toutes les régions, ainsi que dans les pays où sont établis les Sénégalais.
Se basant sur de récentes études, les Séné- galais établis sont au nombre de deux millions cinq cent milles, c’est pourquoi une grande attention doit leur être accordée estime Sory Kaba qui a annoncé un fonds de deux milliards cinq cent millions pour financer leurs projets.
Le dernier Premier ministre d’Abdoulaye Wade, à savoir Souleymane Ndéné Ndiaye, se dit très déçu du verdict jugé «politique», prononcé par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), à l’encontre de son client et camarade de parti Karim Meissa Wade. Joint au téléphone par la rédaction hier, mardi 24 mars, l’ancien directeur de campagne d’Abdoulaye Wade, lors des élections de 2012, a estimé que tout le mal qu’il souhaite à Macky Sall est qu’il lui succède en 2017. L’ex-chef de gouvernement a tout de même estimé que l’intervention du chef de l’Etat dans ce dossier est plus que nécessaire, non sans indiquer que la reddition des comptes est une bonne chose, si elle est bien menée. Toutefois, il se dit optimiste quant à l’obtention d’un meilleur jugement, si toutefois l’arrêt de la Crei est cassé par la Cour de cassation.
Verdict contre Karim Wade : «Le juge s’est trompé»
« Vous savez, j’étais l’avocat de Karim Wade. Donc, j’ai été très déçu par ce verdict qui n’a pas tenu compte des règles les plus élémentaires de ce qu’on a appris à la Faculté de droit. Parce que, quand un juge fait prévaloir les déclarations d’un notaire sur ses actes, c’est parce qu’il a violé la loi. La loi attache une certaine valeur aux actes dressés par les notaires. On dit que les actes dressés par les notaires sont authentiques, ils font foi de leur contenu jusqu’à inscription de faux. Donc, il aurait fallu entreprendre des procédures de faux contre tous les actes des notaires, pour pouvoir les écarter et faire prévaloir les déclarations verbales des notaires, fussent-t-ils sous serment avant de dire que ce que le notaire a dit à la barre, c’est ce qu’on retient etc. Vraiment, le juge s’est trompé.
Ensuite le bénéficiaire économique d’une société, c’est l’actionnaire de la société. Et l’actionnariat résulte des statuts de la société. Tu ne peux pas inventer autre chose. Le droit ne se réinvente pas. Tout le droit est écrit. Tout ce que les gens racontent à gauche à droite, c’est du bavardage. Ils se sont trompés parce qu’ils se sont précipités. A aucun moment, ils ne l’ont fait dans les règles de l’art. Le nom de Karim ne se trouve nulle part.
Comportement du juge de la Crei : « il harcèle les prévenus, il s’énerve contre les avocats.»
« Malheureusement, il n’y a pas eu de procès. Parce que toutes les conditions n’étaient pas réunies pour que les personnes convoquées puissent déposer convenablement. Il n’y a eu que des questions à charges et finalement les avocats de la défense et le prévenu Karim Wade ont boycotté l’audience parce que simplement les conditions d’un procès équitable n’étaient pas réunies. Vous savez, le juge, sa mission est difficile. On lui demande de juger des faits qui se sont produits hors de sa vue. Il est obligé d’entendre plusieurs personnes pour se faire une religion. Mais quand un juge arrive déjà avec des préjugés, et ces préjugés-là résultent de son comportement. Il harcèle les prévenus, il s’énerve contre les avocats. Alors, ce juge-là ne peut pas délivrer un jugement sérieux et équitable.
Pour dire vrai, rien ne m’a surpris dans cette affaire car avec la manière dont les choses étaient menées, je savais que cela allait aboutir à ce résultat. Parce que le juge, à plusieurs reprises, a fait des erreurs en disant «vous pensez que vous allez être libre après ce procès ?». Ce sont des choses qui renseignent sur ce que le juge pense de l’affaire. Le juge, tant qu’il ne donne pas la décision, ne doit pas donner son opinion ».
Candidature à la présidentielle : «Tout le mal que je souhaite à Macky, c’est de le battre en 2017»
« En tout cas, tout le mal que je souhaite à Macky Sall, c’est de le battre en 2017 et que je sois son successeur. Que ce soit Souleymane qui succède à Macky. Parce qu’au Sénégal, on doit arrêter la vengeance et les poursuites. Si on doit poursuivre, qu’on le fasse dans les normes. Mais poursuivre quelqu’un parce qu’il est un adversaire politique, on doit arrêter ».
Implication du chef de l’Etat : «Macky doit intervenir dans cette affaire»
«Je pense que le président de la République doit intervenir dans cette affaire pour faire arrêter l’escalade. Il ne faut pas se bander les yeux et faire comme si rien ne s’est passé. La mobilisation qu’il y a eu hier, au tribunal et devant le domicile de Me Wade, ce sont des alertes. Quand on est dans un pays, il faut ouvrir ses yeux et ses oreilles, regarder ce qui se fait et écouter ce que les gens disent. Le président doit se situer au dessus de la mêlée surtout quand il s’agit d’un président comme Macky Sall qui a quand même eu un vécu avec Abdoulaye Wade et Karim Wade. Je pense qu’on doit dépassionner ce débat. On doit clôturer ces affaires-là qui ont plus des relents politiques que d’affaires judiciaires ».
Traque des biens mal acquis : «Je suis pour la reddition des comptes»
« La reddition des comptes n’a rien à voir avec la Crei. Moi, je suis d’accord pour la reddition des comptes. Il faut organiser l’audit pour tous ceux qui ont géré les deniers publics. Voir ce qu’ils ont fait dans leur gestion. Est-ce qu’ils ont magouillé dans des marchés ? Est-ce qu’ils ont volé de l’argent ? C’est ça, la reddition des comptes. Mais choisir des gens contre lesquels on va retenir le délit d’enrichissement illicite, je pense que c’est faire de la politique politicienne. Il faut mettre en place des commissions d’audit qui vont passer dans tous les ministères, auditer les gestions de tout le monde. Il faut regarder même les missions, parce que la reddition des comptes voudrait que tous ceux qui ont eu à gérer des deniers publics puissent en répondre et voir ce que tous ceux qui sont allés en mission sont allés faire dans ces missions-là ».
Pourvoi en cassation : «On peut espérer avoir un meilleur jugement»
« Si on regarde les dispositifs de l’arrêt, après la lecture des attendus, il va dire par ces motifs et il va viser des textes de loi. Ces textes de loi visés seront les fondements juridiques du pourvoi en cassation. Parce que, s’il fait prévaloir les déclarations verbales d’un notaire sur les actes de ce notaire-là, il a violé la loi. Avec seulement cet élément, on peut casser la loi. Si on casse l’arrêt, on repart avec des juges plus équilibrés, plus équidistants. On peut espérer avoir un meilleur jugement. Quand je parle de jugement, je veux parler de l’arrêt car la Cour n’a pas de jugement ».
La présidente nationale des mareyeuses du Sénégal prend son bâton de pèlerin pour appeler à l’apaisement entre les deux principaux acteurs du jeu politique. Adja Fatou Faye demande au président Macky Sall et à Me Abdoulaye Wade de lâcher prise pour le bien de l’équilibre social.
La solution de la tension politique passe inéluctablement par une concession respectivement des tenants du pouvoir et ceux de l’opposition. La présidente nationale des mareyeuses du Sénégal, qui s’exprime ainsi, invite solennellement le président de la Ré- publique et le «pape du Sopi» à s’asseoir autour de la table de négociations pour le retour de la paix sur la scène socio-politique.
«J’en appelle au sens de responsabilité et de patriotisme des présidents Macky Sall et Abdoulaye Wade. Nous leur demandons d’apaiser l’arène politique, en particulier, et le pays, en général. J’interpelle le président Macky Sall qui a le monopole des forces de sécurité de ce pays et donc susceptible de prendre de la hauteur, d’être au dessus de la mêlée.
Et Me Wade, en tant patriarche de la scène politique, doit accepter de concéder», a indiqué Adja Fatou Faye. La patronne des mareyeuses du Séné- gal suggère aux deux hommes de penser à la quiétude des Sénégalais qu’ils aiment tant. Aussi, ajoute-t-elle, «rien ne peut se faire dans la violence et je fais allusion au Plan Sénégal émergent (Pse) qui doit mettre notre pays sur les rampes de l’émergence».
Mme Faye estime, en outre, que le dialogue entre Wade et Macky est un gage de développement économique. «Le Sénégal a besoin de tous ses filles et fils pour atteindre l’émergence qui doit être pilotée par l’Etat, détenteur des services et moyens publics, et des autres autorités comme Me Wade qui a ses bonnes idées.
En tant qu’actrices du secteur économique, nous, mareyeuses, avons besoin de tranquillité pour participer au développement économique du pays. Et nous sommes mobilisées derrière le frère Cheikh Kanté pour la réussite du PSE notamment dans notre domaine, l’économie maritime », a expliqué la présidente nationale des mareyeuses du Sénégal.