Dakar, 23 mars (APS) – Ciré Clédor Ly, l'un des avocats de l’ancien ministre Karim Wade, s'est prononcé lundi à Dakar pour la dissolution de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI).
Me Ly a fait ce plaidoyer quelques heures après que la CREI a condamné son client à six ans de prison ferme et au paiement d’une amende de 138 milliards de francs CFA, pour le délit d’enrichissement illicite.
"Si la CREI n'est pas dissoute, nous nous acheminons vers une République dictatoriale", a soutenu Ciré Clédor Ly.
"La CREI n’est qu’un bras armé du pouvoir. Elle exécute des missions politiques, au service de ceux qui détiennent le pouvoir politique", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse du pool d’avocats défendant l’ancien ministre.
Me Ly a ajouté : "Si les autorités étatiques ne veulent pas aller en prison à la fin de leur mandat, elles ont intérêt à faire disparaître la CREI. D’ores et déjà, elles ne peuvent pas justifier leur salaire, même pas le prix de leur cravate. Elles vont la dissoudre, sinon elles vont aller en prison."
"Notre client a été battu. Ses droits civiques et politiques ont été bafoués. Les avocats qui assuraient sa défense ont été expulsés [de la salle où se tenait le procès]. Ou est la justice ?" a commenté Ciré Clédor Ly.
Les avocats de Karim Wade comptent saisir la Cour suprême, dès ce lundi, pour faire annuler la décision de la CREI.
"Il ne faut pas que le procès le plus important de l’Histoire du Sénégal ne puisse être repris. Nous allons, dès cet après-midi, saisir la Cour suprême", a dit Me Seydou Diagne, lors de la conférence de presse.
"Nous avons des recours à formuler au niveau national et au niveau international. Et nous sommes aujourd'hui plus que jamais déterminés à poursuivre le combat", a soutenu Ciré Clédor Ly.
Karim Wade, désigné samedi comme le candidat du PDS à l'élection présidentielle de 2017, était en détention préventive depuis avril 2013. La CREI le jugeait depuis fin juillet 2014, en estimant qu'il a acquis un patrimoine illicite évalué à 117 milliards de francs CFA, lors de l'exercice de ses fonctions ministérielles.
Cette juridiction spéciale créée dans les années 1980, en veilleuse quelques années plus tard, a été remise en activité par le président Macky Sall en 2012.
Elle a condamné à cinq ans de prison ferme et au paiement d’une amende de 138 milliards Ibrahima Khalil Bourgi, Pape Mamadou Pouye et Alioune Samba Diassé, pour complicité d’enrichissement illicite avec Karim Wade.
L’ancien directeur général de l’Agence des aéroports du Sénégal (ADS), Mbaye Ndiaye, et l’ancien président du conseil d’administration d’Aviation Handling Services (AHS), Pierre Agboba, ont été relaxés par la CREI.
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UNE RÉFÉRENCE DU WEB-JOURNALISME AU SÉNÉGAL
La rédaction de Leral.net |
Publication 23/03/2015
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Dakar, 23 mars (APS) - Karim Wade et ses coaccusés ne seront pas les derniers à être jugés par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI), qui va faire la lumière sur d'autres dossiers concernant la gestion des deniers publics, a précisé lundi le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Sidiki Kaba.
"La décision de la Cour (NDLR : la CREI) s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les atteintes aux biens publics (…) Ce dossier est le premier, mais il ne sera pas le dernier à être évoqué" par la CREI, a-t-il dit lors d’une conférence de presse.
Des procédures judiciaires concernant des personnes présumées avoir abusé des deniers publics sont en cours d’instruction devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite, a précisé le garde des Sceaux.
Le procureur de la CREI "va s’intéresser aux autres" personnes qui auraient commis le délit d’enrichissement illicite, selon Sidiki Kaba.
En novembre 2013, Aliou Ndao, alors procureur de la CREI, avait annoncé que des "demandes d’ouverture d’enquête" visaient plusieurs anciens ministres, dont Abdoulaye Baldé, Madické Niang, Oumar Sarr, Ousmane Ngom et Samuel Sarr.
L’ancien ministre Karim Wade, fils de l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, a été condamné lundi par la CREI à six ans de prison ferme et au paiement d’une amende de 138 milliards de francs CFA.
Cette juridiction spéciale a aussi condamné à cinq ans de prison ferme et au paiement d’une amende de 138 milliards Ibrahima Khalil Bourgi, Pape Mamadou Pouye et Alioune Samba Diassé, pour complicité d’enrichissement illicite avec Karim Wade.
L’ancien directeur général de l’Agence des aéroports du Sénégal (ADS), Mbaye Ndiaye, et l’ancien président du conseil d’administration d’Aviation Handling Services (AHS), Pierre Agboba, ont été relaxés par la CREI.
LA CONTREFAÇON TOUCHE 40 A 80% DES PRODUITS ÉLECTRIQUES
Dakar, 23 mars (APS) – La société Schneider Electric, spécialiste mondial de la gestion électrique, a révélé, dans une enquête réalisée sur la contrefaçon de matériels électriques que cette pratique représente entre 40% et 80% du marché.
Selon un communiqué reçu à l’APS, l’enquête a porté sur onze pays africains (Cameroun, Congo, République Démocratique du Congo, Ghana, Guinée, Côte d’Ivoire, Kenya, Nigéria, Tanzanie et Ouganda).
Elle a concerné plus de 500 officiels et professionnels de haut niveau qui ont été interviewés par 37 enquêteurs africains. Ce qui, selon la même source, a permis d’obtenir au total, plus de 8.185 réponses analysées.
Pour la première fois, note le texte, en citant Tracy Garner, responsable anti-contrefaçon globale, avec cette étude, toutes les parties prenantes du secteur de l’électricité pourront bénéficier d’une solide photographie de la réalité pour avance.
La première conclusion de ces résultats, souligne la même source, est que la contrefaçon des biens électriques les plus courants est largement répandue en Afrique, représentant entre 40% et 80% du marché. Elle relève que les câbles, les disjoncteurs, les prises, les interrupteurs et les rallonges sont les cinq produits les plus contrefaits.
De même, souligne le communiqué, la Chine reste la principale source des contrefaçons entrant sur le continent, avec 75% des réponses, suivie des autres pays asiatiques.
Le texte signale que les contrefaçons fabriquées localement sont principalement issues de Tanzanie, du Nigeria et de la Côte d’Ivoire.
Dakar, 23 mars (APS) - Condamné lundi à 6 ans de prison ferme par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), Karim Wade est cet inconnu du grand public à l’élection d'Abdoulaye Wade en 2000, sur qui tous les projecteurs seront braqués jusqu’à être considéré comme le prince héritier de son père à la tête du Sénégal.
Alors qu’il était en détention préventive, depuis deux ans, le Parti démocratique sénégalais (PDS) a décidé samedi dernier de faire lui son candidat à la présidentielle de 2017.
Karim Wade est né en 1968 à Paris. Après un Bac économique à Paris, en 1984, et des études en ingénierie financière, il est embauché en 1995 par la société de banque suisse.
Mais les Sénégalais, dans leur grande majorité, le découvriront en 2000 à la faveur de l’accession de Me Abdoulaye Wade à la magistrature suprême, après 25 ans d’opposition.
Un père qui n’a cessé aussi de présenter son fils sous les plus habits. Karim Wade, à l’en croire, est une espère rare dans son domaine d’expertise : la finance.
C’est en 2002 qu’il devient conseiller de son père chargé des grands projets. A la faveur du sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) prévu au Sénégal en 2008, Karim Wade se voit confier dés 2004, la présidence de l’Agence de l’organisation de la coopération islamique (ANOCI).
La mise en œuvre des chantiers de l’ANOCI met Karim Wade sous les projecteurs. Une phrase de son père, à l’occasion du lancement des travaux de l’ANOCI, aura retenu l’attention des Sénégalais : ‘’Karim, je dirai à ta mère que tu as bien travaillé’’.
Et pourtant, à l’arrivée, soulignera le journaliste Abdoulatif Coulibaly dans un ouvrage ‘’Contes et mécomptes de l’ANOCI’’, cette agence ‘’prétendait être en route vers le sommet. Au finish, elle a plongé dans un gouffre à milliards’’.
Selon l’auteur, ‘’contrairement aux affirmations de ses dirigeants, l’Agence pour l’organisation de la conférence islamique (ANOCI), n’a pas dépensé 72 milliards de francs pour réaliser les travaux nécessaires à l’accueil du sommet qui a eu lieu en mars 2008 dans la capitale sénégalaise’’.
‘’Elle en a dépensé plus du double (…) Pour équiper ses bureaux dans les trois étages de l’immeuble qui abrite le siège de l’ANOCI à Dakar, Karim Wade a dépensé plus d’un demi-milliard de francs (750 millions de francs. Ses dépenses de communication dans les pays du Golfe ont coûté 500 millions de francs aux contribuables sénégalais en 4 ans d’existence de l’agence (...)’’.
Au total, note l’auteur, ‘’l’ANOCI a dépensé pour la réalisation de ses travaux une somme de 205 milliards 211 millions de francs Cfa’’.
Les câbles diplomatiques révélés par Wikileaks démontrent que les Américains, le FMI et d’autres bailleurs et d’autres ambassadeurs s’inquiètent de ses pratiques en matière de gestion. Karim Wade surnommé également ‘’Monsieur 15%’’ balaie en touche.
Mais l’homme est intouchable. Le président de l’Assemblée d’alors, Macky Sall, qui lui demande des explications, sur la gestion de l’ANOCI, en le convoquant en octobre 2007, l’apprendra à ses dépens. La convocation est aussitôt annulée par Abdoulaye Wade et Macky Sall se trouve désormais en mauvaise posture et poussé vers la sortie.
Les amis, sympathisants et soutiens de Karim Wade de tout bord voient les choses autrement et encensent leur champion partout. Ils iront même jusqu’à détourner, à leur faveur, le slogan de l’ANOCI, ‘’En route vers le sommet’’, pour en faire une rampe pour l’accession de Karim Wade au sommet de l’Etat : le pouvoir. C’est ‘’en route vers le sommet’’ de l’Etat, projet politique incarné par ‘’La Génération du concret’’.
Les élections locales de 2009 seront un ‘’premier test électoral’’ pour Karim Wade à qui l’on prête l’ambition de devenir de maire de Dakar, la capitale sénégalaise. La campagne électorale lui donnera l’occasion d’être au contact des masses, lui qui ne parlerait pas wolof.
Karim Wade battra campagne à Dakar, Thiès, Saint-Louis, Matam, Ziguinchor, un peu partout, sous la houlette du Parti démocratique sénégalais (PDS).
Mais à l’arrivée, c’est la douche froide chez les Wade, battus dans leur propre bureau de vote, à Dakar. La coalition Bennoo Siggil Senegal (BSS), regroupement des principales forces de l’opposition, a la mainmise sur les grandes villes du pays.
Adieu Dakar pour Karim Wade. Mais son père a l’idée de faire lui un ministre dans le gouvernement mis sur pied au lendemain des locales à la faveur d’un énième remaniement en 2010.
Dans cette équipe, dirigée par Souleymane Ndéné Ndiaye, Karim Wade est une pièce maitresse, un pilier. Il est nommé ministre de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures, de l’Energie, de l’Aménagement du territoire.
Avec un portefeuille qui représente 20% du budget national, il est surnommé ‘’ministre du Ciel et de la Terre’’.
Karim Wade est partout : le Plan Takkal, censé résoudre le problème de l’énergie, la remise à en ligne de la compagnie Sénégal Airlines, la construction de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass, la restructuration des ICS.
Le ministre n’échappe à la critique de l’opposition et d’une partie de l’opinion. Mais surtout, parce que l’idée selon laquelle, son père travaille pour lui céder le pouvoir est en vogue.
A l’approche de la présidentielle de 2012, Me Abdoulaye Wade, 86 ans à l’époque, et dont la candidature pour un troisième mandat suscite la controverse, sort l’idée d’un ticket président-vice président, élu à 25% au premier tour.
Pour l’opposition et la société civile, ce projet de loi cache une ‘’dévolution monarchique du pouvoir’’. Abdoulaye Wade chercherait tout simplement à léguer le pouvoir à son fils Karim Wade.
C’est la réforme de trop qui poussera l’opposition et la jeunesse à la révolte, le 23 juin 2011, jour de vote du projet de loi. Des milliers de manifestants investissent la rue et la devanture de l’Assemblée nationale, obligeant le chef de l’Etat à retirer son projet.
Avec la défaite de Abdoulaye Wade à la présidentielle de 2012, les ennuis judiciaires commencent pour Karim, invité à justifier l’origine licite d’un patrimoine estimé d’abord à 694 milliards de francs avant d’être ramené à 117 milliards de francs.
WADE DONNE RENDEZ-VOUS À SES MILITANTS LE 27 MARS À LA PLACE DE L'OBÉLISQUE
Dakar, 23 mars (APS) - L’ex-président de la République Abdoulaye Wade n’a pas voulu réagir à chaud, lundi, après l’énoncé du verdict de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), condamnant à six ans de prison ferme son fils Karim Wade, principal prévenu dans le cadre de la traque des biens présumés mal acquis.
Toutefois, le secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) a donné rendez-vous aux militants réunis à son domicile du Point E, le vendredi 27 mars à la place de l’Obélisque pour commenter cette décision de justice.
‘’Restez debout pour le combat’’, a-t-il lancé à ses partisans qui ont accusé le coup.
La CREI a également condamner Karim Wade à payer une amende de 138 milliards de francs.
Dakar, 23 mars 2015 (AFP) - Rappel des principales dates de l'affaire Karim Wade, fils et ancien ministre de l'ex-président sénégalais Abdoulaye Wade, condamné lundi à six ans de prison ferme pour "enrichissement illicite".
- 2012 - ELECTION DU PRESIDENT MACKY SALL -
Le 25 mars, l'ex-Premier ministre Macky Sall remporte le second tour de la présidentielle face au chef de l'Etat sortant Abdoulaye Wade. Une coalition d'organisations de la société civile et de partis politiques
s'était mobilisée pour empêcher le président sortant d'obtenir un 3e mandat.
Le président Macky Sall lance des audits sur la gestion controversée de l'ancien pouvoir et réactive la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI), créée en 1981 et en sommeil depuis des années.
- 2012 - DEBUT DES AUDITIONS DE KARIM WADE -
Le 3 juillet, Karim Wade, qui avait été conseiller spécial de son père et cumulait les ministères de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l'Energie, est auditionné par la
gendarmerie à Dakar sur la gestion du précédent pouvoir. Il sera entendu cinq fois jusqu'en décembre.
Plusieurs personnalités de l'ex-régime, dont le président du Sénat et l'ancien ministre de l'Intérieur, sont également auditionnées par la gendarmerie ou la justice sur leur gestion passée et leur patrimoine.
- 2013 - INCULPATION DE KARIM WADE -
Le 17 avril, Karim Wade est inculpé d'"enrichissement illicite" pour, ensuite, être incarcéré à Dakar. Il avait été interpellé deux jours auparavant par les gendarmes et placé en garde à vue, quelques heures après que ses avocats eurent remis au parquet spécial de la CREI des justificatifs de sa fortune. Le 16 octobre, il est une nouvelle fois inculpé d'enrichissement illicite et maintenu en détention dans un autre volet de l'affaire.
- 2014 - DEBUT DU PROCES -
Le 25 avril, l'ex-président Abdoulaye Wade rentre dans son pays: il l'avait quitté après sa défaite de 2012 et revient soutenir son fils. Le 31 juillet, Karim Wade comparaît devant la CREI, se présentant comme un
"prisonnier politique" au premier jour de son procès. Une dizaine de complices présumés, la plupart en liberté provisoire, comparaissent avec lui pour "enrichissement illicite et corruption".
Il est accusé d'avoir illégalement acquis, par le biais de montages financiers complexes, un patrimoine de 178 millions d'euros, constitué de sociétés au Sénégal et l'étranger, de comptes bancaires, propriétés immobilières et voitures de luxe, ce qu'il nie.
En septembre, Karim Wade accuse l'actuel chef de l'Etat Macky Sall de vouloir le faire condamner pour l'empêcher de se présenter à la prochaine présidentielle. Le 11 novembre, le procureur de la cour spéciale Alioune Ndao est limogé et remplacé par Cheikh Tidiane Mara.
- 2015 - CONDAMNATION DE KARIM WADE -
Le 4 février, devant des milliers de sympathisants de la coalition de l'opposition menée par son Parti démocratique sénégalais (PDS), Abdoulaye Wade se dit "prêt à donner" sa "vie" pour empêcher une condamnation de son fils et qualifie la CREI de "machin".
En janvier, Karim Wade avait observé une grève de la faim de quelques jours pour, selon ses avocats, "faire respecter ses droits". D'après ses partisans, il avait été auparavant "frappé et blessé" au tribunal, à la suite de son refus de comparaître "pour ne pas participer à une parodie de justice".
Le 17 février, le parquet requiert contre lui sept ans de prison ferme, plus de 380 millions d'euros d'amende, une privation des droits civiques et une confiscation de ses biens. Le 21 mars, deux jours avant le verdict, Karim Wade est choisi par le PDS comme son candidat pour la prochaine présidentielle. Le 23 mars, Karim Wade est condamné à six ans de prison ferme pour "enrichissement illicite".
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PROCÈS KARIM WADE : "LE VERDICT EST "TRÈS MODÉRÉ", SELON ME EL HADJI DIOUF
Dakar, 23 mars (APS) - Me El Hadji Diouf, un des avocats de l’Etat, a jugé ''très modéré" le verdict prononcé par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI), qui a condamné Karim Wade à 6 ans de prison ferme avec une amende de 138 milliards de francs.
"Le président de la CREI, Henry Grégoire Diop a pendant deux heures d'horloge fourni des preuves irréfutables qui justifie la peine infligée à Karim Wade, Bibo Bourgi et Pape Mamadou Pouye", a-t-il dit à la presse au sortir du procès.
"Le juge a mis de côté certaines données notamment concernant le compte de Singapour et les bijoux de sa défunte femme", El Hadji Diouf a assuré.
Il a par ailleurs déploré l'attitude des avocats de la défense depuis le début du procès de Karim Wade et ses complices.
''Les avocats de Karim Wade et de Bibo Bourgi ont depuis le début fait dans la manipulation et dire qu'il y a pas de preuves ou parlé de malade imaginaire pour retarder le procès, a-t-il déclaré, soulignant que "l'Etat ne peut pas accepter l'intimidation".
''ON NE PEUT QUE PRENDRE ACTE'', DIT LE PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT
Matam, 23 mars (APS) - Le ministre de la Gouvernance locale du Développement et de l’Aménagement du Territoire, Oumar Youm, porte-parole du gouvernement, a dit prendre acte de la décision rendue, lundi, par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) concernant le procès de Karim Wade.
''Le droit a été dit et prononcé par les spécialistes. Donc, on ne commente pas les décisions rendues par la justice, on ne peut que prendre acte'', a dit Me Youm, interrogé, lundi à Matam, par la presse.
"On prend acte de cette décision rendue par la justice à l'encontre de Karim Wade, parce que ce sont des magistrats professionnels qui ont été formés, qui exercent leur métier avec une grande responsabilité", a-t-il.
Le CREI a rendu lundi sa décision condamnant l'ancien ministre Karim Wade à 6 sans de prison de ferme et à payer une amende de 138 milliards de francs.
LES AVOCATS DE KARIM WADE VONT SAISIR LA COUR SUPRÊME
Dakar, 23 mars (APS) – Les avocats de l’ancien ministre d’Etat Karim Wade, condamné, lundi, à 6 ans de prison ferme et à payer une amende 138 milliards de francs, comptent saisir la Cour suprême, en fin d’après midi.
‘’Il ne faudrait pas que le procès le plus important de l’histoire du Sénégal ne puisse pas être repris. Nous allons dés cet après-midi saisir la Cour suprême’’, a indiqué un de ses avocats, Me Seydou Diagne, lors d’une conférence de presse.
Selon lui, les arguments du procès tenu par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) doivent être disputés par une ‘’juridiction plus importante’’.
‘’Au départ, notre client a été poursuivi pour le délit d’enrichissement illicite. De plus, la CREI a parlé de corruption. Rien n’est clair depuis le début. C’est pourquoi, le procès doit être repris et de façon beaucoup plus juste et équitable’’, a ajouté Me Diagne.