Les conseillers municipaux de Pikine ont voté, avant-hier, le budget de la ville fixé à 5 milliards 600 francs. Le premier magistrat de la ville, Abdoulaye Timbo, a saisi l’occasion pour déplorer le rattachement du marché central au poisson à la Primature.
La ville de Pikine va changer de visage. L’information a été donnée, avant-hier, en marge du vote de budget de la mairie par l’édile de la cité, Abdoulaye Timbo, par ailleurs, coordonnateur des responsables de l’Alliance pour la République (Apr) du département.
Le maire soutient compter sur l’appui de partenaires et surtout sur le concours des forces vives de la ville pour relever le défi. D’emblée, le premier magistrat s’est réjoui du climat convivial du vote empreint de sérénité et de sens de responsabilité, entre autre.
Aussi, il décline le caractère participatif du budget et énumère les objectifs de l’équipe municipale. «Nous allons travailler à faire des investissements dans la ville. D’ailleurs, on a prévu d’injecter 1 milliard de francs dans la cité.
Ce n’est e sera pas un chiffre prévisionnel, mais quelque chose de réalisable. 0n a voulu être réaliste. D’autant que nous avons un budget très réaliste battu autour d’émissions. Il n’y a pas eu de projections ni de spéculations», a déclaré, mardi, le maire apériste. …réclame le retour du marché central au poisson à la ville Il a déploré le rattachement du marché central au poisson à la primature et promet de porter la doléance des membres du conseil municipal auprès des autorités étatiques aux fins de ramener le marché à la ville.
«C’est tout fait normal que les conseiller municipaux aient soulevé la nécessité de voir le marché central revenir à la ville», fait remarquer l’édile de Pikine. Il a pris l’engagement de rénover le complexe culturel Léopold Sédar Senghor avec l’érection d’une bibliothèque municipale de grande dimension de niveau 1 constituée de salle informatique bien équipée.
«La réfection du complexe culturel pourrait ne pas être pris en compte par la mairie de la ville. Nous avons déjà des partenaires qui sont dans une dynamique très forte de nous appuyer dans le sens de la rénovation du complexe.
Ce qui sera tout bénéf’ pour la ville. Outre le pavage des artères, on va également travailler sur le volet assainissement. On a soumis une délibération pour l’intercommunalité avec la ville de Guédiawaye.
Cela va nous permettre de travailler en parfaite synergie. On envisage l’installation d’un parc artisanal qui prendra en compte les menuisiers et des tôliers, entre autres, avec l’accompagnement de l’Etat», dit-il
LE PS FAIT SON PETIT BONHOMME DE CHEMIN
AU MOMENT OU LE PDS ET L’APR SE CREPENT LE CHIGNON
Le climat délétère que connait l’espace politique, avec les attaques et contre-attaques tous azimuts dont font l’objet le parti présidentiel, à savoir l’Alliance pour la République (Apr), et le Parti démocratique sénégalais (Pds), ne perturbe en rien l’élan du Parti socialiste (Ps). Dans la dynamique de la reconquête du pouvoir, Ousmane Tanor Dieng et compagnie, sans tambour ni trompette, redonnent un nouveau souffle au parti dans l’ensemble du territoire sénégalais, à travers la mise sur pied des bureaux de l’union des coordinations communales.
Décidemment, la fin de la récréation est sonnée dans le camp du parti politique de feu le président Léopold Sédar Senghor. Le Parti socialiste (Ps), ne lésine pas sur les moyens pour se donner un nouveau souffle en prélude de l’élection présidentielle prochaine. Cela, en dépit du climat tendu que connait l’espace politique, ces derniers temps, surtout avec l’approche de la date du délibéré du procès contre Karim Wade et co-prévenus, le lundi 23 mars. En effet, au moment où le parti présidentiel, notamment l’Alliance pour la République (Apr), cherche à légitimer les poursuites judiciaires contre Karim Wade et co-prévenus, le Parti démocratique sénégalais (Pds) et ses alliés pour leur part, remuent ciel et terre pour faire libérer le fils de l’ancien chef de l’Etat. En même moment, le Ps fait son petit bonhomme de chemin tout tranquillement.
En réalité, depuis l’appel lancé à l’ensemble des composantes du parti pour relever ensemble les défis, par Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général des ‘’Verts de Colobane’’, le samedi 20 décembre dernier à Dakar, lors de la session inaugurale de son Comité Central, le Ps semble prendre un sérieux élan vers la «reconquête du pouvoir». Un peu partout dans le pays, le parti de feu Léopold Sédar Senghor sonne la remobilisation. Hier seulement, à savoir le mardi 17 mars dernier, des délégations du Ps et de la Ld, conduites par leurs deux secrétaires généraux, Ousmane Tanor Dieng et Mamadou Ndoye s’étaient rencontrées, au siège de la formation socialiste, à Dakar, pour «un large échange de points de vue sur la situation nationale et internationale». Pas plus tard que le wee-kend dernier, le Ps a procédé à l‘installation du bureau de l’union des coordinations communales de Ziguinchor (Sud). Le président de la section de Boucotte Nord- Kobiténe, Joseph Mendy, a été porté à la tête de ce bureau, en présence des militants des 14 sections réunies dans les 3 coordinations communales que compte la région de Ziguinchor.
Par ailleurs, Ousmane Tanor Dieng a tenu à préciser, le samedi dernier à Mbour, en marge d’une réunion avec les sections socialistes de la coordination départementale, que son parti «a un agenda que personne ne pourra troubler». Même s’il se refuse de se prononcer sur la candidature du Ps à l’élection présidentielle prochaine, arguant qu’il y a un temps pour travailler et un autre pour battre la campagne, M. Dieng a fait savoir que «la structure appropriée va être mise en branle, mais ce qui est le plus important c’est d’être prêt pour tous les cas de figure possible. Nous, nous avons appris, auprès de Senghor et de Diouf, l’organisation et la méthode». Ce qui prouve à satiété la sérieuse dynamique de «reconquête du pouvoir» entreprise par le Ps.
En outre, le patron des socialistes a saisi l’occasion lors de la cérémonie d’installation du nouveau bureau du Mouvement des élèves et étudiants socialistes (Mees), le samedi 14 mars dernier, pour appeler la jeunesse socialiste à descendre à la base pour massifier le parti. Pour lui, le mot d’ordre au niveau du Parti socialiste, c’est la sensibilisation, l’animation, la mobilisation et la massification. Un mot d’ordre, vraisemblablement pris très au sérieux par les militants, que se soit à Ziguinchor, Saint Louis, Thiès, Mbour, etc. Partout au Sénégal les instances départementales et les Unions régionales se réorganisent. En tout cas, le Ps est dans l’optique «d’ouvrir une nouvelle page de l’histoire de notre Parti», pour reprendre Tanor Dieng. Les socialistes comptent élargir leurs bases au Sénégal et à l’Extérieur, occuper le terrain politique, tout comme former leurs militants.
GOUVERNEMENT ET MÉDIATION EXCLUENT UNE RENÉGOCIATION DE L'ACCORD D'ALGER
Bamako, 18 mars 2015 (AFP) - Le gouvernement malien et la médiation internationale ont écarté mercredi toute discussion du contenu de l'accord de paix d'Alger, appelant de nouveau la rébellion à dominante touareg du nord du Mali à le parapher en l'état.
Lors d'une rencontre mardi avec une délégation de diplomates occidentaux et africains accrédités à Bamako dans son fief de Kidal (nord-est), la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, rébellion) leur a présenté par écrit une série de "points essentiels à introduire" dans le texte, selon ce document consulté par l'AFP.
Parmi les principales revendications, figurent la "reconnaissance officielle de l'Azawad comme une entité géographique, politique et juridique", en référence à l'appellation du nord du Mali par les rebelles, la création d'une assemblée interrégionale couvrant cette zone, et un quota de "80% de ressortissants de l'Azawad" dans les forces de sécurité.
Mais la médiation internationale précise, dans un communiqué publié mercredi, que "la procédure du paraphe engagée à Alger le 1er mars signifie bien que la négociation est parachevée", soulignant que "l'accord n'a pas la prétention de résoudre à la fois et dans l'immédiat tous les problèmes posés".
Disant avoir pris "bonne note" des exigences présentées lors de la rencontre de Kidal mardi, elle ajoute que certaines observations pourraient être prises en compte "dans le cadre de la mise en oeuvre de l'accord", paraphé le 1er mars par le camp gouvernemental.
De son côté, le gouvernement malien affirme "de manière solennelle que le paraphe du document, en attendant sa signature, exclut toute idée d'ouvrir de nouvelles négociations sur son contenu et appelle la médiation à ses responsabilités en tant que garant du processus de paix", selon une déclaration lue par son porte-parole, Choguel Maïga.
Il "lance un appel solennel à tous les mouvements qui ne l'ont pas encore fait pour parapher sans délai l'accord de paix", a ajouté M. Maïga, qui est également ministre de la Communication. "Le président de la République est ouvert à discuter avec des Maliens, y compris ceux des mouvements armés", a-t-il assuré, en réponse aux questions des journalistes.
"Le gouvernement est ouvert à des discussions dans le cadre de l'application de l'accord", a-t-il précisé. Un représentant de la CMA avait indiqué mardi qu'une prochaine rencontre avec les médiateurs serait "décisive pour la signature de l'accord", sans évoquer de date ni de lieu.
La pression déjà forte sur les rebelles pour signer s'est intensifiée à la suite de l'attentat anti-occidental du 7 mars à Bamako, revendiqué par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, qui a fait cinq morts: trois Maliens, un Français et un Belge.
Le nord du Mali est tombé à la fin du premier trimestre 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Les jihadistes ont été dispersés et partiellement chassés de cette zone par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, et toujours en cours. Mais des zones entières échappent toujours au contrôle de Bamako.
LE REFERENDUM POUR VOIR CLAIR
POSTURE DES PARTIS DE BBY EN PRELUDE DES ELECTIONS PROCHAINES
Les partis qui réitèrent leur ancrage à Benno Bokk Yakaar (Bby), mouvance présidentielle, ne comptent probablement pas consommer leur rupture avec le pouvoir avant l’organisation du référendum. De l’avis de Ndiaga Sylla, analyste et consultant politique, la tenue du référendum est capitale par rapport à la posture des uns et des autres, dans la mesure où elle déterminera la date des élections, soit en 2017, soit en 2019.
«Il faut comprendre que l’organisation du référendum est très déterminante par rapport à la posture des uns et des autres. Parce que c’est à partir de ce moment qu’on saurait réellement si des élections seront organisées en 2017 ou en 2019», a déclaré Ndiaga Sylla, analyste et consultant politique. Joint au téléphone par la rédaction, hier, mercredi 18 mars, l’ex-membre du Jëf Jël a indiqué qu’Il y a un certain nombre de calculs au niveau des formations politiques. Pour lui, «il faut comprendre aujourd’hui que ceux qui réaffirment leur encrage au niveau de Bby, ne veulent pas prendre l’initiative de la rupture alors que rien n’est encore certain, quant à la date des élections». «Imaginez aujourd’hui qu’il y ait une rupture avec le pouvoir alors que les élections sont renvoyées en 2019», a-t-il interpellé. Parlant spécifiquement du Ps, le frère de Talla Sylla a estimé que les actes que pose Ousmane Tanor Dieng, tout comme ses propos, ne sont pas dans le cadre d’une dissidence. Il a jugé par contre que «tout laisse à croire que d’ici le référendum, je ne pense pas que le Ps puisse quitter le gouvernement ».
L’ancien membre du parti politique Jëf Jël a en outre indiqué que l’enjeu pour les alliés de Macky Sall, est d’éloigner le chef de l’Etat des forces libérales. A l’en croire, «ils (les alliés) ne veulent pas esseuler Macky, car si c’est le cas, ils pensent qu’il va se rapprocher des forces libérales. C’est ce que pensent Sérigne Mbacké Ndiaye et d’autres, qui disent que Macky, sa seule famille, c’est les libérales». Convoquant dans la même dynamique l’histoire, il a rappelé qu’au Sénégal, les faits en politique se répètent constamment. Cela, a-t-il trouvé, «d’autant plus que sous Wade très tôt il a été esseulé, il s’est débarrassé de ses alliés et on connait la suite». Ainsi, a-t-il estimé que «si Macky est esseulé maintenant, il risque de se tourner vers les forces libérales».
Se prononçant par ailleurs sur le référendum, portant sur la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans, ainsi que de certains aspects de la Constitution, M. Sylla a marqué son désaccord au format. Pour lui, les citoyens n’auront pas la possibilité de donner clairement leur position. «Parce que dans le texte, il y aurait des dispositions aux quelles on peut adhérer, tout comme le contraire. Si en réalité, on est obligé de répondre par un oui ou un non, ça va fausser le débat», a-t-il trouvé.
AGRESSION CONTRE L'ENVIRONNEMENT
AMNESTY MET EN GARDE SUR LES POLLUTIONS PÉTROLIÈRES "ALARMANTES" AU NIGERIA
Lagos, 19 mars 2015 (AFP) - Amnesty International a annoncé jeudi que deux grands groupes pétroliers opérant au Nigeria, Shell et ENI, avaient rapporté 553 cas de pollutions pétrolières en 2014, un nombre "sérieusement alarmant" qui constitue une "urgence nationale".
L'organisation internationale a précisé que l'analyse des derniers chiffres révélés par les deux groupes montrait que Shell avait annoncé 204 cas de pollutions pétrolières au Nigeria l'année dernière alors que la compagnie italienne ENI en admettait 349.
"Ces chiffres sont sérieusement alarmants. L'ENI a clairement perdu le contrôle sur ses opérations dans le delta du Niger", la région du sud du pays productrice de pétrole brut, a affirmé Audrey Gaughran, directrice des affaires mondiales d'Amnesty International.
"Et malgré toutes ses promesses, Shell n'a pas fait de progrès dans la manière d'aborder le problème des pollutions pétrolières", a-t-elle ajouté. Amnesty a indiqué par contraste que seuls 10 cas de pollutions pétrolière avaient été rapportés dans toute l'Europe entre 1971 et 2011.
"Dans n'importe quel autre pays", les chiffres des pollutions pétrolières au Nigeria "constitueraient une urgence nationale", a poursuivi Audrey Gaughran. "Au Nigeria, cela apparaît comme un mode d'opération standard pour l'industrie pétrolière", a-t-elle ajouté.
L'organisation s'est également interrogée sur la véracité des chiffres fournis par les compagnies sur le montant total du pétrole répandu à la suite des 553 incidents signalés. Les 30.000 barils, ou 5 millions de litres, annoncés relèvent certainement "d'une importante sous-estimation", selon Amnesty, qui estime qu'une bonne partie des pollutions dans le delta du Niger ne sont pas rapportées.
Le delta du Niger est dévasté depuis des décennies par des pollutions liées à l'extraction de pétrole. Ces pollutions répétées créent un ressentiment dans la population du delta, qui est par ailleurs largement oubliée dans la répartition des bénéfices de l'immense richesse énérgétique du Nigeria, en raison de la corruption.
Shell a souvent affirmé que la plupart des pollutions pétrolières étaient à mettre sur le compte de gangs locaux qui vandalisent les pipelines pour siphonner le pétrole et le revendre au marché noir.
Amnesty conteste cependant cette explication, appelant sans cesse Shell et les compagnies étrangères à investir dans les travaux de réparation nécessaires. Le Nigeria, plus gros producteur de pétrole brut d'Afrique, doit tenir des élections présidentielle et législatives le 28 mars prochain.
Le président en exercice Goodluck Jonathan est originaire du delta du Niger, mais ses détracteurs affirment qu'il n'a pas fait assez pour mettre fin à la corruption et redistribuer les revenus du pétrole parmi la population de la région.
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SOUS PRESSION INTERNATIONALE, LA RDC EXPULSE DES MILITANTS SENEGALAIS ET BURKINABE
Kinshasa, 18 mars 2015 (AFP) - Face aux protestations internationales, les militants pro-démocratie sénégalais et burkinabè arrêtés ce week-end ont été expulsés par avion mercredi soir de République démocratique du Congo (RDC), a constaté un journaliste de l'AFP, dans une affaire qui illustre la crispation du climat politique dans le pays.
Les militants sénégalais ont décollé de Kinshasa à 21H30 (20H30 GMT) sur un vol Brussels Airlines et les militants burkinabè à 21H50 (20H50 GMT) sur un vol Turkish Airlines, selon un journaliste de l'AFP présent à l'aéroport.
Un peu plus tôt dans la journée, Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais, avait déclaré à l'AFP que ces militants arrêtés dimanche à Kinshasa allaient "être expulsés du pays". "C'est la meilleure solution que nous avons trouvée", avait-il ajouté.
Répondant à un "voeu" de son homologue sénégalais Macky Sall, le président congolais Joseph Kabila avait décidé "d'ordonner l'arrêt des poursuites contre les quatre sujets sénégalais et burkinabè", avait-il précisé lors d'une conférence de presse.
Tout est parti d'une conférence organisée samedi dans la capitale sur la bonne gouvernance et la démocratie par des militants du mouvement congolais Lutte pour le changement (Lucha) et de célèbres organisations de la société civile venues du Sénégal et du Burkina Faso.
Selon l'ambassade des Etats-Unis, pays qui a parrainé en partie la rencontre, "certains" membres ou proches du pouvoir congolais étaient également "présents". Alors que le débat sur un éventuel troisième mandat du président Kabila agite la RDC, les militants étrangers arrêtés dimanche appartenaient à "Y'en a marre", acteur majeur du combat contre un troisième mandat du président sénégalais Abdoulaye Wade (2000-2012), et au "Balai citoyen", en pointe dans la "révolution" qui a chassé le président burkinabè Blaise Compaoré en octobre 2014.
Un journaliste aussi arrêté, Eric Izami, de la chaîne congolaise privée Antenne A, a été libéré mardi soir.
- 'Actes de violence' -
Le pouvoir congolais avait rapidement accusé les militants étrangers de préparer des "actes de violences" dans le pays. M. Mende a affirmé que les enquêteurs ont trouvé des "tenues militaires" et une "documentation assez intéressante dans (les) valises" des militants arrêtés, comme un livre intitulé
"Le retour des jihadistes".
Il a aussi expliqué que "100.000 dollars" avaient été trouvés "dans un établissement bancaire de Kinshasa pour payer les différents frais" liés à leurs activités, une "cagnotte" constituée selon lui grâce à "certains pays qui ont pignon sur rue ici".
Qualifiant face à la presse les militants à d'"apprentis exportateurs de révolution", il a souligné que "les enquêtes continuent". "Il est considéré que aussi bien les journalistes, les diplomates, tous ceux qui étaient là doivent coopérer avec la justice pour qu'on comprenne exactement les tenants et les aboutissants de ce qui s'est passé, qu'est-ce que ces gens venaient chercher", a-t-il insisté.
Revenant sur l'appui des Etats-Unis à la rencontre, il a souligné que, pour la RDC, "c'est un acte totalement inacceptable et (...) que le gouvernement a des explications à recevoir". Le climat s'est fortement crispé en RDC depuis des manifestations du 19 au 22 janvier qui ont fait, essentiellement dans la capitale, entre 27 et 42 morts, selon les sources.
Les contestataires dénonçaient un projet de révision de la loi électorale qui aurait permis de prolonger le mandat du président Kabila après la fin 2016, date de la fin de son quinquennat, alors que la Constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat.
Certains manifestants disaient vouloir s'inspirer de la "révolution" anti-Compaoré au Burkina. Mardi matin, à Goma, dans l'est de la RDC, des jeunes de Lucha, mouvement qui revendique une meilleure gouvernance et le respect de la démocratie, avaient manifesté pour obtenir la libération des militants arrêtés dans la capitale.
Leur manifestation a été brutalement réprimée par la police, qui a arrêté une dizaine de militants, dont une femme. Tous ont été libérés mardi soir mais ils ont "subi la torture et du chantage par les agents de l'ANR", l'Agence nationale de renseignement, a accusé Lucha. Avant l'expulsion, la mobilisation internationale n'avait cessé de s'accentuer.
Le Burkina et le Sénégal sont montés au créneau, et la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) a dit avoir contacté les "institutions compétentes pour que les interpellés puissent être libérés". La Belgique, ancienne puissance coloniale, s'est inquiétée d'un "resserrement de la liberté d'expression et de l'usage disproportionné de la force, ainsi que du risque de détentions arbitraires".
L'arrestation des militants est le "tout dernier signe alarmant de la répression de manifestations pacifiques" et "le signe d'une répression inquiétante de la liberté d'expression et de réunion en RDC", a condamné l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW).
LES DÉÇUS DU FPI ET DU PDCI SE RETROUVENT
CRÉATION D'UNE COALITION ANTI-OUATTARA AVANT LA PRÉSIDENTIELLE
Abidjan, 18 mars 2015 (AFP) - Des représentants d'une dizaine de partis politiques, issus de la majorité et de l'opposition à Alassane Ouattara, ont annoncé mardi soir la création d'une coalition contre le chef de l'Etat ivoirien, seul candidat d'envergure déclaré avant la présidentielle d'octobre.
Cette coalition qui se veut "victorieuse contre Ouattara" rassemble "tous ceux qui jugent son bilan catastrophique, tous les frustrés, les peureux, les hésitants", les "déçus" des deux camps pour qui "Ouattara ne mérite pas un second mandat", a déclaré à l'AFP Mamadou Koulibaly, l'un de ses membres, lui-même candidat déclaré au scrutin.
Des représentants du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) et du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, majorité), deux partis majeurs fortement divisés avant l'élection d'octobre, ont participé à la réunion fondatrice de ce nouveau front, a constaté l'AFP.
"On en parlait depuis de longs mois. Chacun attendait de voir l'évolution au sein de son camp avant de se décider", a expliqué M. Koulibaly, ancien président de l'Assemblée nationale sous l'ex-chef de l'Etat Laurent Gbagbo.
Seul le Rassemblement des républicains (RDR), la formation d'Alassane Ouattara, présente un visage unifié à sept mois de la présidentielle, qualifiée de cruciale pour la décrispation en Côte d'Ivoire, qui sort d'une décennie de crise politico-militaire.
"Que les gens fassent des alliances, et surtout des mésalliances, voire des mésalliances contre-nature, au RDR, ce n'est pas notre problème", a commenté Joël N'Guessan, porte-parole du parti.
Laurent Akoun, un cadre du FPI, a de son côté rejeté toute idée "d'alliance contre-nature". "Un politique prend acte du contexte dans lequel il vit et puis il avance (...) Ce sont les intérêts du pays qui commandent ces alliances. Si ça peut ramener un minimum de cohésion dans le corps social tout entier, nous nous sentons que c'est important que les Ivoiriens se rassemblent", a-t-il argumenté.
FPI et du PDCI, opposés l'un à l'autre sur l'échiquier politique, sont en proie à des scissions internes. Un nombre croissant de militants du FPI conteste l'autorité du président du parti, Pascal Affi N'Guessan, qui souhaite conduire la principale formation de l'opposition à la présidentielle.
Ses opposants en interne ont suspendu début mars M. N'Guessan, qui conteste cette éviction devant la justice ivoirienne. Quatre "frondeurs", dont l'ex-Premier ministre Charles Konan Banny, s'opposent au PDCI à la stratégie de leur formation de ne pas présenter de candidat en octobre prochain afin d'assurer la victoire d'Alassane Ouattara.
Les quatre cadres de l'ancien parti unique, absents, étaient représentés par des proches mardi. "Il y a sept ou huit candidats potentiels (au sein de la coalition). Plusieurs d'entre nous souhaitent qu'il puisse y avoir une candidature unique.
Mais pour le moment, on n'en est pas à ce stade", a observé Mamadou Koulibaly. La coalition vise à "faire reculer Ouattara" sur "tous les points du processus électoral qu'il est en train de verrouiller" pour "se garantir une victoire trop facile", a-t-il dénoncé.
L'opposition critique la composition selon elle trop pro-Ouattara de la Commission électorale indépendante (CEI), organisatrice du scrutin, ce que les autorités nient. Elle accuse également les médias publics d'être des "instruments de propagande" à la solde du chef de l'Etat.
La présidentielle de novembre 2010 en Côte d'Ivoire s'est terminée dans le sang. Plus de 3.000 personnes sont mortes dans des violences électorales liées au refus de l'ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara.
Laurent Gbagbo est emprisonné depuis plus de trois ans à La Haye, en attente de son procès pour "crimes contre l'Humanité" devant la Cour pénale internationale.
LA MAIRIE DE SICAP LIBERTÉ VOTE UN BUDGET DE 692 MILLIONS
Les autorités municipales de la commune d’arrondissement de Sicap Liberté entament les chantiers de localités. Pour prendre en charge les secteurs stratégiques et prioritaire comme la santé, l’éducation et les sports, elles ont procédé au vote du budget de leur collectivité locale, dans une parfaite entente.
«Convoqué le mardi 10 mars 2015 dernier le Conseil Municipal de la Commune de Sicap Liberté présidé par le maire Santi Sène Hagne a voté à l’unanimité, à main levée et sans abstention le budget 2015.
D’un montant de 692 733 480 francs Cfa, le nouveau budget est en phase avec l’orientation et les recommandations de conseil municipal», mentionne le communiqué sanctionnant cette procédure.
Mieux, relève le document rendu public hier, «les recettes prévisionnelles vont connaître une hausse sensible par rapport à l’année 2014, compte tenu des nouvelles dispositions du nouveau code sur les produits des recettes fiscales qui vont être recouvrées, les ristournes accordées par l’Etat ainsi que la répartition annuelle du Fonds de dotation de la Décentralisation etc…»
Quant aux dépenses les plus significatives, elles seront orientées principalement vers: la préservation de l’environnement et du cadre de vie; l’appui à l’éducation avec l’équipement, le matériel de bureau, les uniformes d’écoliers, le lait à l’école, la santé à l’école, et les fournitures scolaires; l’appui à la formation des jeunes dans des secteurs porteurs, l’octroi de bourses d’études pour les jeunes de familles démunies.
Et la prise en charge sociale se fera sur la base des actes suivants : l’aide aux personnes vivant dans des conditions difficiles et précaires, l’aide aux Daaras (écoles coraniques) et Ndéyou Daaras (marraine d’école coranique), les allocations aux mosquées et aux églises ; la santé avec la prise en charge du nouveau centre de santé de Liberté 6 extension qui vient d’être doté en équipements médicaux et de laboratoire par la Ville de Dakar.
L’inauguration de ce centre est prévue sous peu. Relativement à sa politique de jeunesse, la mairie de Sicap Liberté prévoit des subventions destinées aux Associations sportives et culturelles et autres associations de jeunes garçons et filles évoluant dans les quartiers.
Au plan des équipements, l’équipe municipale envisage dans ledit budget, la réfection de l’hôtel de ville, de la salle de conseil et le service de l’état civil.
L’acquisition de véhicules et motocyclettes pour les services techniques est aussi inscrite au programme. Au même titre que les charges liées à la dévolution du personnel de la Ville de Dakar, etc… Il convient de souligner qu’après le vote du budget, l’ensemble du Conseil municipal a tenu à remercier le maire Santi Sène Hagne pour ses capacités managériales, sa disponibilité et sa simplicité.
L’autorité de police, le préfet du département de Pikine a pris, hier, la mesure de procéder, avec les services compétents, au ramassage de l’ensemble des pneus usagers qui seront trouvés sur la voie publique. Il a fait l’annonce face à la presse.
«Nous allons enlever les pneus de toutes les rues de Pikine. Cette initiative qui vise à enlever les pneus, qui peuvent être dangereux dans le cadre de la circulation, va toucher l’ensemble du département.
L’opération va démarrer dans l’arrondissement de Thiaroye. Et ça n’a rien à voir avec l’histoire des pneus de la mairie de Djidah Thiaroye Kao, ceux qui s’occupent de ce dossier le suivent», a expliqué le préfet de Pikine.
Des partisans de Karim arrêtés à Yeumbeul Au même moment, des militants, fidèles à l’ancien ministre des Infrastructures, Karim Wade qui attend en prison le verdict de son procès dans la matinée du 23 mars prochain, ont tenté de manifester sans autorisation pour exiger la libération de leur mentor.
Ils ont été réprimés et dispersés à coups de grenades lacrymogènes dans les rues de Yeumbeul Sud et Yeumbeul Nord. Les éléments du Groupement mobil d’intervention (Gmi) de la police ont d’ailleurs procédé à des arrestations sur les lieux.
Il s’agit principalement de Demba Dang, coordonnateur du mouvement de soutien à Karim Wade, de Ndéry Aïdara et d’Alioune Yatassay. Ils ont tous été placés en garde à vue. Bathie Seras et Amina Nguirane toujours à la police De l’autre côté de la ville, au centre ville, le lutteur Bathie Seras et la jeune libérale, Amina Nguirane sont toujours entre les mains de la police centrale.
Ils ont, une nouvelle fois, fait l’objet d’un retour de parquet. Mais, pour la mère de la jeune fille, Amina Nguirane, il n’y a pas l’ombre d’un doute les enquêteurs se sont trompés de cible.
«Ma fille n’est qu’une élève de 19 ans qui n’a même pas de quoi acheter des allumettes. Son père et moi, vivons dans des conditions difficiles. Nous ne pouvons même pas assurer correctement sa scolarité. Si elle avait 2 millions à distribuer pour mettre le feu, elle aurait pu nous dépanner un peu.
C’est ça sa priorité et non se battre pour des riches…», déclare Mme Fatou Sow au bord des larmes. Toutes choses que les femmes du Parti démocratique Sénégalais (Pds), qui comptent monter au créneau aujourd’hui, vont dénoncer face à la presse.
Les consommateurs ne sont pas prêts à accepter une hausse du prix du pain ou une réduction du poids de la baguette. C’est pourquoi ils interpellent l’Etat et attendent que des mesures fermes soient prises pour barrer la route aux boulangers.
«L’Etat doit nous aider à maintenir stables le prix du pain et le poids de la baguette. Nous ne comprenons point, pourquoi, la farine ne peut pas avoir un prix fixe. A chaque fois qu’on espère avoir retrouvé la stabilité, on nous perturbe avec des hausses interminables. Je regrette, mais, nous n’en pouvons plus. Il faut qu’ils respectent les consommateurs», fulmine Awa Diouf, croisée à Sandaga.
Elle est d’autant plus courroucée par la simple idée de hausse du prix du pain, parce «la situation est si difficile dans ce pays que, certains n’ont que le pain pour manger, si on se met à jouer avec son prix, on leur complique davantage la vie».
Agent marketing dans une entreprise de vente de produits informatiques, Mariama Diallo ne dit pas le contraire. «La vie est chère et les Sénégalais vivent péniblement. Ils ont plus besoin de baisse que de hausse des prix des denrées» affirme-t-elle.
Dénonçant la passivité des populations, elle les invite à «réagir pour dire non aux autorités et aux boulangers pour ne pas être pris au dépourvu». Parce qu’estime-t-elle, «ce qu’ils nous font supporter n’est pas du tout normal».
La fédération nationale des boulangers entend réagir ultérieurement
Prendre le temps d’avoir toutes les informations sur ce qui explique cette évolution du prix de la farine avant de réagir, telle est l’attitude que la fédération nationale des boulangers du Séné- gal compte adopter. «L’effet de la concurrence peut être la raison.
Il y a trois nouvelles industries qui s’ajoutent au quatre qui étaient là. Aujourd’hui, il y a au Sénégal sept industries de fabrication de farine. Donc, nous ne maîtrisons pas encore comment ce qui se passe est arrivé sur le marché», avoue impuissant Alioune Thiam, vice-président de la Fnbs.
Il précise toutefois que, «le prix de la farine a été homologuée depuis février 2013. Il y avait un arrêté qui détermine la procédure de hausse. Et, pour qu’il y ait hausse, les industriels doivent se réunir pour introduire une demande de hausse au Ministre du Commerce.
Ils doivent donner les raisons ou motivations de la hausse. Ce dernier, prend le temps d’étudier la demande. S’il ne donne pas de réponse au bout d’un mois, les meuniers peuvent augmenter de moitié les prix.
Et, au bout de deux mois sans réponse, ils peuvent passer à l’augmentation proprement dite». Doutant qu’un tel procédé a été fait, il indique : «Il n’y a pas encore de position officielle du gouvernement, prouvant sa saisine par les industriels. Je ne suis pas aussi, sûr que la procédure ait été respectée.
Le marché se comporte de manière différente». Toutes choses qui font que, il annonce qu’ils vont se réunir dans les prochains jours, pour se prononcer de manière plus large sur cette question.
OUMAR DIALLO, DIRECTEUR DU COMMERCE INTERIEUR
«Il ne peut y avoir une augmentation du prix du pain, les prix sont fixés entre 17 000 et 18 000 F cfa»
Le fait d’acheter le sac de la farine 4 000 francs plus cher ne permet nullement aux boulangers d’augmenter le plus petit centime sur le prix de pain. Pour la bonne et simple raison que, cette hausse ne dépasse pas le seuil fixé par les autorités.
Cette précision est du Directeur du Commerce inté- rieur, Oumar Diallo qui vient couper court à toute polémique. «Il ne peut jamais avoir une augmentation du prix du pain. Parce que tout simplement, les prix boulangers étaient fixés entre 17 000 F cfa et 18 000 F cfa.
Et jusqu’à maintenant, aucun boulanger n’achète le sac de la farine à plus de 18 000 F cfa », a tranché le chef de service du commerce de la région de Dakar, Oumar Diallo. Ainsi, il signale que, tant que le prix ne dépasse pas 18 000 F cfa, le prix homologué du sac de farine, il ne peut y avoir de hausse.
L’homologation a été faite, par arrêté 08261 du 19 mai 2014, lors du conseil national de la consommation du 19 mai 2014. « Entre temps, l’offre des meuniers devient supérieure à la demande.
Du coup, la concurrence sur le marché s’installe et pousse les meuniers à offrir des prix allant jusqu’à 14 000 F cfa. Mais, ces derniers ont peut être réalisé qu’ils vendaient à perte. Donc, obligés de réajuster, c’est pourquoi, ils constatent la montée des prix qui respectent toujours la grille tarifaire », a clarifié Oumar Diallo.
Les meuniers, dira-t-il, n’ont pas encore besoin d’adresser de correspondances à qui que ce soit, pour demander une hausse des prix. «Les 18 000 F cfa restent le prix conforme aux cours mondiaux.
Si les meuniers veulent aller au-delà des 18 000 F cfa fixés, là ils auraient besoin d’adresser une demande au Ministère du Commerce, avant de passer à l’acte. Maintenant, ils sont dans les limites des prix fixé», relève-t-il.