Le climat politique est pollué. Et c’est le moins que l’on puisse dire face à cette montée d’adrénaline qui pousse tenants du pouvoir et membres de l’opposition à se regarder en chiens de faïence.
La tension politique est montée d’un cran ces derniers temps au Sénégal. Et les choses semblent aller crescendo à quelques jours du verdict du procès de Karim Wade. Dans cette confrontation, qui risque d’être celle de tous les dangers, l’espace politique sénégalais semble être pris en otage par deux camps qui jouent à se faire peur et à pomper l’air aux populations.
Interpellé sur cette situation délétère, le leader du mouvement l’ «Alliance sauvons le Sé- négal» (Ass) parle de «terreur de l’Etat» et prône «une résistance». «Nous somme sous tension, on ne peut plus sortir, car on nous suit de partout.
La banlieue est envahie par des forces de l’ordre et des renseignements généraux rien que pour nous terroriser», fulmine Babacar Mbaye Ngaraf joint par téléphone, hier, par la rédaction de Grand-Place. Pour conforter ses propos, il parle de l’arrestation du maire de Djeddah Thiaroye Kao, Cheikh Dieng.
«Des pneus ont été aussi retrouvés au niveau de la mairie de Guédiawaye et jusque là, le maire Aliou Sall n’est pas interpelé», dénonce-t-il. Selon lui, «si aujourd’hui on arrête Cheikh Dieng et on laisse Aliou Sall, ça veut tout simplement dire qu’il y a une justice à deux vitesse».
Parce que martèle le leader de l’Ass, «ce qu’on a retrouvé à la mairie de Djeddah Thiaroye Kao, on l’a aussi retrouvé au niveau de la mairie de Guédiawaye». Ce qui lui fait dire, «il y a des sous-Sénégalais qui sont torturés et terrorisés et des sur-Sénégalais qui sont autorisés à tout frère».
Pis, alerte Babacar Mbaye Ngaraf de l’Ass, «l’autorité de police, en compagnie d’éléments de maintien de l’ordre, a sillonné la banlieue, Guédiawaye pour contraindre les vulcanisateurs à plier bagages». Une mesure préventive «grave qui risque d’embraser la banlieue avant mars que le pouvoir craint.
Parce qu’ils sont en train de plonger des pères de famille dans la faillite, dans la précarité. Nous dénonçons la stigmatisation et harcèlement des banlieusards. Nous interpellons les organisations des droits de l’homme.
C’est injuste, illégal, inconcevable et inacceptable et dangereux». Du coté du pouvoir, on se dé- fend aussi et on charge le camp d’en face.
Selon la présidente de l’Union pour le développement du Sénégal (Uds), «force doit rester à la loi dans la mesure où l’opposition veut installer un désordre dans ce pays», indique clairement Adji Mbergane Kanouté, membre de la Coordination des femmes de Benno book yakaar.
«Nous avons tous constaté l’agitation de l’opposition ces derniers temps sur une affaire pendante devant la justice, nous voulons la paix mais on ne se laissera pas faire», précise-t-elle.
Sur les éventuelles tensions attendues le jour du verdict du procès de Karim, Adji Mbergane Kanouté soutient: «Si aujourd’hui on nous parle de la candidature de Karim Wade, c’est parce qu’on veut insulter les Sénégalais.
Car, comment peut-on porter une candidature sur une personne qui est en prison? Nous les femmes de la coalition du gouvernement, on ne se laissera pas faire. Les libéraux nous trouveront sur leur chemin».
ME AMAT H BÂ , BÂTONNIER DE L’ORDRE DES AVOCATS : «Le procès de Karim risque de jeter un discrédit sur notre justice»
Me amath Bâ brise le silence. le bâtonnier de l’ordre des avocats, qui est l’invité du quatrième numéro de Grand Format du groupe Sud Communication, tire la sonnette d’alarme sur les risques que le procès de Karim Wade pourrait avoir sur l’image de la justice sénégalaise mais aussi sur sa démocratie. dans cette interview exclusive réalisée le 27 février dernier, l’avocat suggère également la révision de tout le dispositif de lutte contre la corruption. Parce que, selon lui, «la volonté politique n’est pas suffisamment forte pour aller le plus loin possible dans la lutte contre la corruption ». Mieux, ajoute-t-il, «les poursuites ne doivent être politisées, sélectives et attentatoires aux libertés fondamentales, aux droits des gens».
ARRESTATION EN CASCADE DES RESPONSABLES DU PDS : Macky Sall en terrain miné
L’arrestation à tous azimuts des responsables libéraux serait un piège pour le régime de Macky Sall. À en croire Momar Diongue, directeur de publication du magazine Visions Mag, de même que son confrère Momar Seyni Ndiaye, journaliste formateur, en procédant à ces arrestations en cascade, Macky Sall et régime sont tout simplement en train de tomber dans le piège du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui voudrait que le verdict du procès de Karim Wade prévu pour le 23 mars prochain ne soit pas rendu dans un climat de sérénité, mais plutôt que de tension
EXCLUSION DE MALICK GACKOU ET CIE : Une sommation interpellative pour Moustapha Niasse
L’action judiciaire sera lancée si Moustapha Niasse, le leader de l’Alliance des forces de progrès (Afp) ne répond pas dans les délais requis à la sommation interpellative de l’avocat du n°2 du parti, Malick Gackou et Cie, lui demandant de notifier l’exclusion de ces derniers. Le groupe des douze exclus (Malick Gackou et onze autres responsables de l’Afp) soutient que la décision d’exclusion n’a pas été notifiée aux concernés. Par conséquent, ils se considèrent membres de l’Afp et agissent en cette qualité.
DE VOUS A MOI : La vie ne s’arrête pas au 23 mars
On a comme l’impression que la vie, la nôtre, la vôtre aussi, s’arrêterait à cette fameuse date du 23 mars, suspendus que nous serions à l’épilogue d’un procès, celui du détenu Karim Wade jugé pour enrichissement illicite supposé, et quasi superstar d’une sorte de feuilleton judiciaire qui s’impose à nous. Entre ces témoins plus ou moins «crédibles », ces vrais ou faux prête-noms, cet ancien président de la République métamorphosé en père inconsolable, son combat pour faire libérer son fils bien-aimé, cette « suspecte » Cour de répression de l’enrichissement illicite(Crei), cette accusation «instrumentalisée» ou ces avocats de la défense convaincus que leur client est entre le détenu politique, le bouc émissaire et la victime d’un simulacre de justice qu’ils condamnent avec passion etc.
PDS - CANDIDATURES À LA PRÉSIDENTIELLE : Habib Sy et Kane Diallo partants
Au Parti démocratique sénégalais (PDS), les jours passent mais ne se ressemblent pas. Alors que les candidatures pour la présidentielle 2017 se faisaient désirer ces derniers jours, voilà donc qu’elles se signalent bien à trois jours de la fameuse réunion du Bureau politique du 21 mars prochain, qui doit choisir celui (ou celle) qui doit croiser le fer avec Macky Sall, au nom du Pds à la prochaine élection présidentielle. Une dizaine de candidats, nous dit-on de sources proches du PDS. Dans le lot, on retrouve bien Karim Wade qui est finalement candidat, l’ancien ministre Habib Sy par ailleurs homme fort des libéraux à Linguère, Amadou Kane Diallo, responsable Pds de Ndioum (Podor ) et ancien Directeur général du Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec). En gros, ce sont les plus connus pour l’instant ; le reste de la troupe étant constituée de responsables libéraux peu connus au bataillon… bleu. On remarquera que les ténors se font encore désirer. Souleymane Ndéné Ndiaye, Modou Diagne fada, Aïda Mbodj ou Oumar Sarr ne se signalent pas au starting block. Bien au contraire, Oumar Sarr, a dernièrement fait connaître sa position qui est de soutenir Karim Wade, le “meilleur candidat” selon lui. Mais on ne sait jamais, peut-être que d’ici le 21 mars prochain, il y aura encore à boire et à manger…
ME EL HADJ AMADOU SALL
Il n’aura passé que 24 heures à la Maison centrale d’arrêt et de correction de Rebeuss. Lui, c’est Me El Hadj Amadou Sall, avocat de Karim Wade et responsable libéral, transféré à la prison du Cap Manuel de Dakar depuis hier. Inculpé et placé sous mandat de dépôt pour l’appel à l’insurrection de militants libéraux lors d’un meeting à Guédiawaye dans la banlieue dakaroise, Me El Hadj Amadou Sall va donc séjourner dans la même prison que Cheikh Alassane Sène inculpé pour atteinte à la sûreté de l’Etat, actes de terrorisme par intimidation, actes de nature à troubler la sécurité et l’ordre publics. Nous ne savons pas encore dans quelle cellule il a été gardé, si c’est la même chambrette qu’occupait un certain Samuel Sarr ou Cheikh Yérim Seck. Dans tous les cas, nous sommes assez étonnés de savoir que beaucoup de ses compagnons du Pds, malgré les apparences, ne sont pas trop mécontents de le voir au frais… Calculs politiques…
BATHIE SÉRAS ET AMINATA NGUIRANE
Le chef de file de l’écurie Guinaw Rail, Bathie Seras, et Aminata Nguirane ont bénéficié hier d’un troisième retour de parquet. Leur rencontre avec le juge d’instruction n’a pas eu lieu. Ils sont poursuivis pour les faits de trouble à l’ordre public et actes de nature à discréditer les institutions de la République. Leur dossier doit être confié à un cabinet d’instruction. On accuse le lutteur Samba Sow d’avoir planifié des actes de vandalisme, en perspective d’une condamnation de Karim Wade, le 23 mars prochain par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI). Sa Coprévenue Aminata Nguirane, coordonatrice du mouvement Karim Horizon 2017, est soupçonnée de l’avoir recruté, en lui remettant la somme de 2 millions de francs CFA. Avant-hier, des proches d’Aminata Nguirane avaient menacé de tenir un sit-in devant le ministère de la Justice, si elle tardait à être libérée.
MACKY
Le président de la République a pris part hier à une conférence sur l’émergence dans la capitale ivoirienne. La rencontre a réuni 300 experts venus de 40 pays. Les échanges ont naturellement tournés autour du devenir de l’Afrique et des actions à entreprendre pour atteindre l’émergence. Le président Sall a été interpellé par les partenaires techniques sur la question de l’énergie au Sénégal. Notamment, sur la libéralisation de ce secteur. Concernant la distribution, le président leur a dit que cette libéralisation est une mauvaise approche. Déjà que le Sénégal a libéralisé la production de l’énergie avec les résultats que l’on connait. Sur la distribution, il a expliqué que l’Etat doit avoir une mainmise, pour pouvoir desservir les terroirs les plus reculés du pays où il est difficile pour les promoteurs privés de faire du profit. Ensuite, le chef de l’Etat s’est rendu au Nigéria où il a rencontré Goodluck Jonathan pour lui témoigner.
GROGNE À TILÈNE
Contre les taxes que la Mairie de la Médina veut revoir à la hausse, les commerçants de Tiléne ont manifesté hier avec violence. L’augmentation qui est de mille francs, devra s’ajouter sur les 5 mille francs déjà existants et permettra de gérer la salubrité du marché, selon les autorités municipales. Le décor sur place est fait de plusieurs magasins fermés sur l’avenue Blaise Diagne bloquée par des pneus brulés et des troncs d’arbres obstruant le passage. Le trafic s’en est trouvé bloqué pendant plusieurs heures. C’est grâce à une intervention des éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) que les manifestants ont été dispersés. Alpha Thiam, adjoint au délégué du marché Tiléne a soutenu dans une colère noire : “La mairie nous impose des prix sans notre consentement. Elle essaie de diviser les gens pour mieux régner (...) La mairie doit savoir que nous sommes des administrés et pour obtenir gain de cause, nous ferons des journées mortes jusqu’à nouvelle ordre”. La réplique du 2eme adjoint au Maire de la Médina Ablaye Matar Sambou s’est voulue tout aussi ferme : “La mairie a recruté du personnel de nettoiement pour balayer le marché et on paye ces gens avec les recettes tirées de ces taxes. Donc, ils doivent contribuer au ramassage des ordures ménagères”.
SOKHNA OUMOU KHALSOUM SY
La disparition de la doyenne de la famille Sy, Sokhna Oumou Khalsoum Sy a frappé toute la communauté Tidjane. Des témoignages élogieux ont fusé de toutes parts pour saluer la mémoire de la plus âgée de la famille d’El Hadji Malick Sy. Sokhna Oumou Khalsoum, qui a vécu dans la discrétion, loin des projecteurs, est la grande soeur de l’actuel Khalife général des Tidjanes et de son prédécesseur, le défunt Khalife Serigne Mansour Sy Borome Daradji. Fille ainée de Serigne Babacar Sy, elle laisse l’image d’une grande dame, modèle de rectitudeet pétrie de qualités. Elle a rendu l’âme, hier, à l’Hôpital général de Grand Yoff (Cto). Sokhna Oumou Kalsoum Sy Malick est la fille de Sokhna Safietou Niang
SECURISATION DE PIKINE : Le préfet lance la chasse aux pneus
L’autorité de police, le préfet du département de Pikine a pris, hier, la mesure de procéder, avec les services compétents, au ramassage de l’ensemble des pneus usagers qui seront trouvés sur la voie publique. Il a fait l’annonce face à la presse.
OMAR FAYE SUR LA TRAQUE DES «PYROMANES POTENTIELS » : «Si les pneus sont dangereux, qu’en est-il des vulcanisateurs?»
L’ébullition politico-judiciaire du moment ne laisse pas indifférent le Mouvement «Leeral Askanwi». Considérant ce qu’il appelle «la traque des pyromanes potentiels» du 23 mars, comme une «grossière erreur» qu’il met sur le compte des «faucons » dans l’entourage du président de la République, Macky Sall, le leader dudit mouvement, Omar Faye prévient contre «l’effet boomerang d’une stigmatisation inconsciente de la banlieue de Dakar qui est un vivier électoral très courtisé par les ténors de l’arène politique.»
COLERE NOIRE DES BOULANGERS : Le sac de farine hausse de plus de 3 000 f
Depuis quelques jours, le sac de farine a enregistré une hausse de plus de 3 000 francs. Une situation qui fait agiter les boulangers, l’éventualité d’une augmentation du prix du pain
AMICAL SENEGAL / GHANA : LISTE DES LIONS : Moussa Konaté, le buteur d’Aliou Cissé
Avec Aliou Cissé, Moussa Konaté avait flambé aux JO 2012, terminant deuxième meilleur buteur de la compétition avec 5 réalisations. Le nouveau sélectionneur n’a pas oublié cette prestation de haut vol du joueur à qui il avait d’ailleurs fait appel en A’ pour croiser la Colombie en amical
Moussa Konaté, meilleur buteur d’Aliou cissé. cela va de soi. Aux JO Londres 2012, alors adjoint de Karim Séga Diouf, le nouveau coach des Lions a pu apprécier les talents d’artificier de l’ancien joueur de Touré Kunda de Mbour, deuxième meilleur buteur derrière le Brésilien Leandro Damiao. en mai 2013, Aliou cissé a pu le vérifier une nouvelle fois contre la colombie neutralisée (2-2) avec une nouvelle réalisation de Moussa Konaté.
Aujourd’hui, alors que sa toute première sortie se profile à l’horizon, Aliou cissé a fait appel à son artificier en chef, celui-là même qui lui a offert le plus de buts. comme le Barcelonais Diawandou Diagne et le cristolien cheikh Ndoye, autres joueurs de l’équipée des Lions A’ à Buenos Aires, Moussa Konaté a bien reçu sa convocation pour la rencontre amicale Sénégal / Ghana qui se joue dans une dizaine de jours au havre. certes, il n’en est pas à sa première convocation en équipe première du Sénégal, mais le sociétaire du club suisse du Fc Sion a été assez rarement aligné. Aujourd’hui aux commandes de l’équipe du Sénégal il y a Aliou cissé, un technicien qui a beaucoup d’admiration pour lui. L’ancien pensionnaire de Krasnodar, qui est en pleine bourre avec son club suisse pour lequel il a inscrit 10 buts toutes compétitions confondues, aura une belle carte à jouer. ce sera l’occasion pour lui de poser les jalons pour l’avenir. Même s’il est évidemment soumis à rude concurrence avec les ténors de la ligne d’attaque comme Mame Biram Diouf, Moussa Sow ou encore Dame Ndoye pour ne citer que ceux-là.
Boy Faye / Soundiata le 24 avril
Le vendredi 24 avril 2015, le promoteur Fallou Ndiaye revient à la charge pour organiser le combat entre Boy Faye (Bathie Séras) et Soundiata (Bosco Sow). Le patron de Ndiaye productions offre là un vrai duel d’espoirs qui promet.
Pakala attend toujours
Champion d’Afrique et du Sénégal, leader de l’écurie Mbour montagne, une seule défaite en douze combats, Pakala attend toujours un combat pour nouer son nguimb et éviter une deuxième année blanche. Et ce ne sont certainement pas les adversaires qui manquent.
Alioune Sar r en point de presse ?
Cela fait maintenant très longtemps que le président du CNG de lutte n’a pas fait de sortie dans la presse. Et ce ne sont pas les sujets à suspense qui manquent. Mais, selon nos radars, Dr Alioune Sarr serait en train de préparer un point de presse pour revenir sur l’actualité de la lutte. Ce sera pour quand M. Sarr ?
Papa Sow 2 / Seulou Bou Ndaw ficelé
La structure Baol Productions New Look a décroché une belle affiche. Deux espoirs de la place à savoir Papa Sow 2 de Keur Mbaye Fall et Seulou Bou Ndaw des HLM vont s’expliquer le samedi 2 mai 2015 au stadium Iba Mar Diop. Ce sera en lever de rideau du combat entre Assurance et Garga 2.
Djiby Mboté défie Dieuf Dieul et Gaal Ndiaye
Présent dimanche dernier au stadium Iba Mar Diop à l’occasion du grand combat ayant opposé Cobra 2 et Alioune Diop 2, le lutteur Djiby Mboté de l’écurie Boul Faalé n’a pas manqué de défier énergiquement Dieuf Dieul et Gaal Ndiaye : «Je veux les affronter à tout prix. S’ils osent prendre mon avance, je les transforme en chèvre.»
Nass avec une canne
Pour les besoins de l’open presse de Gouye Gui avant-hier à Guédiawaye, Nass a débarqué sur les lieux avec une canne. Mystique ou pas, beaucoup de personnes ne cessaient de se poser des questions sur cette canne qui mesure 5 m. L’agent de Gouye Gui ne cessait d’exhiber la canne en direction du public.
Mor Fadam, pile à l’heure de la prière
Alors que muezzin appelait les musulmans à la prière de Timis, le coach de Gouye Gui n’a pas tardé à répondre à l’app el . Mor Fadam, chapelet à la main, s’est levé avec son mento r Pape Mbaye pour effectuer la prière. Pendant ce temps, Gouye Gui répond ai t aux ques tions des journalistes. Plus pieux que Mor Fadam, tu meurs.
Narou Ghetto / Boy Socé, ce samedi
Le promoteur Serigne Modou Niang convie le public à son grand gala de lutte de ce samedi 21 mars doté du drapeau des amateurs. Le combat choc opposera Narou Ghetto de Xam Sa Cossan et Boy Socé de l’école de lutte Ndiaga Sarr. Un duel qu’il ne faudrait manquer sous aucun prétexte.
ONCAV et non ODCAV pour Matar Bâ
«Quand j’étais président de l’ODCAV, j’avais comme sponsor Orange. Ce que les gens ont compris, c’est que les sponsors sont partis car dans le milieu de la lutte il y avait beaucoup de problèmes», écrivait-on hier dans Sunu Lamb. Mais le ministre des Sports a voulu préciser que c’est ONCAV à la place de ODCAV. Matar Bâ s’est par ailleurs félicité de l’entretien publié par Sunu Lamb. Merci monsieur le ministre.
Nébuleuse autour…
Une affaire - on ne peut plus nébuleuse - et qui risque d’avoir, dans les jours à venir, des rebondissements à cause de la gravité des faits. Elle se passe du côté de Diourbel où nos radars, malgré le verrouillage de l’info, nous rapportent que deux containers de 27 tonnes de sucre chacun appartenant à deux grands commerçants à Touba, habitant au quartier Darou Khoudouss, ont été saisis à Diourbel. C’était à la mi-février et le coup a été réalisé par le service régional du commerce. Mais ce qui est curieux et grave dans tout ça, c’est que les deux containers, bourrés de sucre, selon nos machins, sont sortis librement du Port de Ndakaaru, sans aucune vérification.
…De containers de…
C’est seulement à hauteur de Diourbel que le service régional du commerce à eu l’audace de procéder à la visite, avant de les immobiliser. Pourtant, nos machins nous signalent que les deux commerçants interpellés au départ avaient brandi l’argument selon lequel les deux containers étaient remplis de jouets. Mais malgré cet acte frauduleux, les deux commerçants ont réussi à se tirer d’affaire, après plusieurs tractations et coups de fils. Puisque nos capteurs nous rapportent que de gros bonnets sont derrière cette affaire. Finalement, les commerçants ont transigé. Mais l’affaire est loin d’être classée.
…Sucre à Touba
Nos radars nous soufflent d’ailleurs que cette saisie de containers n’est que la face visible de l’iceberg. Parce que «nak», un réseau intense de fraudes de sucre venant de Dubaï est développé sur cet axe, à telle enseigne qu’on ne peut plus trouver le sucre de la Css dans la capitale du mouridisme. En clair, Touba est inondée de sucre venant de Dubaï. Une affaire qui commence à faire couler beaucoup d’encre et à livrer ses secrets. D’ailleurs, une réunion s’est tenue, hier, à Diourbel, pour tenter d’élucider ce scandale. Affaire à suivre…
Les commerçants…
Les commerçants du marché de Tilène de la Médina sont en grève depuis hier. Un mouvement d’humeur pour dire non à la mairie de la Médina qui veut imposer une hausse de taxe aux commerçants. En effet, alors qu’ils paient déjà 5000 francs pour les taxes mensuelles de salubrité du marché, les commerçants se sont vu imposer une augmentation de 1000 francs Cfa sur l’ancien prix. Cette mesure a suscité l’ire des commerçants qui ont décidé de baisser rideaux, hier. Et le mouvement de grève n’est pas prêt de s’estomper. Car il va durer encore au moins 48 heures, selon les commerçants qui refusent de se plier à la volonté de la mairie. Et Dieu sait que la grève a été bien suivie.
…Du marché Tilène…
Car le marché Tilène est depuis ce mercredi au ralenti. C’est presque «opération marché mort». Car rien ou presque ne marche dans ce marché depuis hier. Et pour montrer qu’ils n’ont pas froid aux yeux, les commerçants, en particulier les jeunes, ont investi la rue. Ils ont, en effet, brûlé des pneus et des troncs d’arbres sur l’avenue Blaise Diagne, bloquant ainsi la circulation pendant un bon moment. Il a fallu une intervention énergique de la police, avec une charge en règle des Gmi à coup de grenades lacrymogènes pour rétablir l’ordre. Pour les commerçants, cette réaction est justifiée, car la mairie a pris une décision sans au préalable se concerter avec les principaux concernés, à savoir les vendeurs.
…En grève
Ils refusent par conséquent de se plier à la décision du maire Bamba Fall. D’ailleurs, ils disent ne plus le considérer comme un interlocuteur et en appelle à l’arbitrage du préfet de Ndakaaru. Du côté de la mairie de la Médina, le deuxième adjoint, Ablaye Matar Sambou, souligne que cette mesure est totalement justifiée. Car la mairie a engagé un personnel de nettoiement pour balayer le marché et elle paye ces agents avec les recettes tirées des taxes. Pour lui, il est donc logique que les commerçants contribuent financièrement pour le ramassage des ordures. Et il prévient que la mairie ne cédera pas.
Budget…
Le Conseil municipal de la commune de Sicap-Liberté, présidé par le maire Santi Sène Hagne, a voté à l’unanimité et sans abstention son budget 2015. Budget qui a été arrêté à la somme de 692 733 480 francs Cfa. Il ressort que les recettes prévisionnelles vont connaître une hausse sensible par rapport à l’année 2014, compte tenu notamment des nouvelles dispositions du Code des impôts sur les produits des recettes fiscales qui vont être recouvrées. Et il y a aussi les ristournes accordées par l’Etat, ainsi que la répartition annuelle du Fonds de dotation de la décentralisation…
…Sicap-Liberté
Les dépenses les plus significatives seront orientées principalement vers la préservation de l’environnement et du cadre de vie, l’appui à l’éducation, l’appui à la formation des jeunes dans des secteurs porteurs, l’octroi de bourses d’études pour les jeunes des familles démunies, etc. La réfection de l’hôtel de ville, de la salle de Conseil et de l’état civil de la mairie a été budgétisée, tout comme l’acquisition de véhicules et motocyclettes pour les services techniques. Les charges liées à la dévolution du personnel de la ville de Ndakaaru et autres ont aussi été validées. Il est à noter qu’après le vote, l’ensemble du Conseil a tenu à remercier le maire Santi Sène Hagne pour son management de l’équipe municipale, sa disponibilité et sa simplicité.
Tivaouane
La ville du tidianisme,Tivaouane, est en deuil. En effet, Sokhna Oumou Kalsom Sy Bint Serigne Babacar Sy, a été rappelée à Dieu, hier, à l’Hôpital général de Grand-Yoff. Sokhna Oumou Kalsom était la doyenne de la famille Sy. Grande sœur du Khalife général des Tidianes, Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al Maktoum, elle a été inhumée à Tivaouane, hier, en fin de journée. La rédaction du «Pop» présente ses condoléances à l'ensemble de la famille de Seydi Hadj Malick Sy (Rta).
Rencontre
Selon nos capteurs, 3W rencontre, cet après-midi, à partir de 17 heures, les membres du Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr). Ce sera, à en croire nos machins, pour «poser le dernier jalon dans leur combat pour la défense la République. Qu’est-ce que 3W va mijoter encore, à quelques jours du verdict du procès de son fils ? En tout cas, pour qui connaît le père de Rimka, ça promet. Il faut dire qu’il y a de l’animation chez les libéraux et leurs alliés.Aujourd’hui au même moment où 3W taille bavette avec ses souteneurs, les femmes de la Fédération Pds de Ndakaaru feront face à la presse à partir de 16 h 30, à la permanence nationale Oumar Lamine Badji, pour se prononcer sur la situation du pays et celle du Parti (ex) «dolécratique» sunugaalien. Messieurs du pouvoir, bouchez-vous les oreilles.
Ralliement
La permanence départementale de l’Alliance pour la République de Thiès vient d’abriter le premier ralliement de son histoire. Le jeune wadiste Gilbert Samb membre l’Union des jeunesses travaillistes et libérales vient de déposer ses baluchons dans les prairies marron de l’Apr aux cotés du Directeur général de la Poste Pape Siré Dia. Désormais Gilbert et sa base vont côtoyer les républicains afin de travailler pour la réélection de SMS en 2017. Seulement, le terrain dans lequel débarque Gilbert Samb semble glissant quand on sait que l’Apr de Thiès est plus désunie qu’unie. D’après les observateurs de la scène politique, même s’ils ont été bien accueillis par le camp du Directeur général de la Poste, Gilbert Samb et sa base vont devoir se retrousser les manches et travailler davantage pour être acceptés par les autres républicains qui clament leur droit d’ancienneté. En tout cas, pour montrer son engagement dans l’Apr, l’ex-wadiste a décidé de contrecarrer ses désormais anciens frères de parti le 23 mars prochain, date à laquelle les libéraux ont programmé de manifester si leur frère Rimka est condamné.
Affaire Assane Mbacké…
L’Alliance pour la République s’est gardée de se prononcer sur l’affaire Assane Mbacké, celui qui a été placé sous mandat de dépôt pour avoir réclamé l’incendie de la maison d’El Pistolero à Mbacké arguant que le dossier est pendant devant la justice. «Il a publiquement revendiqué l’incendie du domicile de notre frère Cisse Lo, plus grave il l’a même accusé de voleur alors qu’il a des enfants, une famille, son honneur a été atteint. Il (ndlr : le pyromane) n’a qu’à l’assumer devant le juge, ce n’est pas notre problème», précise Gabane Touré dès l’entame de son propos. En conférence de presse, hier, à la permanence de l’Apr à Mbacké, la frange proche de Moustapha Cissé Lo s’en est cependant vivement prise au parti (ex) «dolécratique» sunugaalien qu’elle accuse de financer le jeune marabout qui anime un mouvement de soutien à Rimka Wade.
…Les apéristes de Mbacké…
«Nous avons identifié des responsables du Pds devant la brigade de gendarmerie de Touba. Ils faisaient semblant de soutenir Assane Mbacké alors qu’ils incitaient en même temps les populations à faire des actes de vandalisme et à s’attaquer au domicile de Moustapha Cissé Lo. Nous avons déjà identifié deux d’entre eux Il faut qu’ils arrêtent», clame Gabane Touré le porte-parole local de l’Alliance pour la République à Mbacké. Très remonté contre les libéraux, Gabane Touré entouré des invités de Benno Bokk Yakaar et des maires des communes rurales proches du vice-président de l’Assemblée nationale de mettre en garde : « Le Pds est averti, son plan de déstabilisation qu’il compte dérouler à Touba et dans le reste du pays est voué a l’échec, nous leur ferons face politiquement».
…Accusent le Pds
Selon lui, «le Khalife sera informé, ainsi que toutes les populations, sur les réelles intentions de ce parti qui pense qu’il peut revenir au pouvoir par la violence et la manipulation de l’opinion. Ils se trompent». Tour à tour les invités et autres responsables lui ont emboîté le pas pour tirer sur les libéraux. «Le Pds nous trouvera sur son chemin s’il touche à un seul bien de Cissé», s’écrie Matar Diop qui appelle les responsables à la vigilance : «le peuple a tourné le dos à ces voleurs depuis très longtemps. Ils cherchent maintenant à plonger ce pays dans l’instabilité pour le fils d’un ancien président, on verra». Il faut noter qu’une motion de soutien à El Pistolero a été prononcée devant une foule en extase. «Ton combat n’est pas religieux, mais il est politique et une réponse politique sera opposée aux personnes encagoulées qui se cachent derrière l’affaire Assane Mbacké», ont-ils ajouté.
Volte-face
Après trois jours passés en taule, Assane Mbacké, auteur des revendications de l’incendie du domicile d’El Pistolero, commence-t-il à subir les rigueurs carcérales ? En tout cas, hier, les avocats du jeune mara, venus s’enquérir de son état d’incarcération à la prison de Diourbel cherchent à tirer d’affaires leur client. Me Adama Fall a clairement dit qu’Assane Mbacké n’a jamais assisté à l’incendie du domicile de Cissé Lo et que personne ne peut en apporter la preuve. Il renseigne d’ailleurs qu’un pool d’avocat est en train d’être formé pour la défense de son client poursuivi, entre autres, pour incendie volontaire, destruction de biens appartenant à autrui. Quant aux conditions d’incarcération de son client, l’avocat dit qu’elles sont bonnes. Il en profite d’ailleurs pour remercier le chef de l’administration pénitentiaire à Diourbel
PAR L’ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, IBE NIANG ARDO
FAUX DÉVOTS
Faire mendier un enfant n'a rien à voir avec une bonne éducation, qui plus est, se réclamant religieuse. Les conservateurs qui défendent ce fléau de nos temps, sont dans la bigoterie et non la dévotion
Ibe Niang Ardo, Éditorialiste de SenePlus |
Publication 19/03/2015
Deux ans se sont passés, depuis l'abominable incendie qui a emporté la vie de neufs petits mendiants dans une maison de la Médina. La communauté est unanime à constater que rien n'a changé en vue de prévenir une répétition de ce malheur. Bien au contraire, il y a eu recrudescence de mendiants dans les rues de Dakar, malgré la démonstration de compassion des autorités qui avait suivi et l'expression d'une prise de conscience et de responsabilité de leur part.
Il y a quelques jours, un matin de grand froid à Dakar, alors qu'après l'office matinal j'étais à ma fenêtre, à l'étage, observant la ville s'éveiller. Mon attention fut captée par les errances dans la rue d'un tout-petit de l'âge où ma mère ne m'autorisait pas à m'éloigner de son regard, pas même dans l'étroite cour de notre maison. Cet enfant n'avait pas cinq ans et ne savait même pas encore à qui tendre opportunément la main.
En vue du cortège présidentiel qui devait passer plus tard dans la journée pour se rendre à l'aéroport, une voiture pick up pleine de gendarmes vint à se garer le long du trottoir pour y déposer en jalonnement l'un d'eux. Je vis le tout-petit grelottant, s'empresser d'aller lui tendre la main et le gendarme surpris, de lui intimer l'ordre de s'éloigner illico de lui. Il se tourna alors vers deux petits écoliers que leur maman accompagnait à l'arrêt du bus scolaire. Lui, à seulement cinq ans, mal fagoté et pieds nus, un seau en plastique vide au bout du poignet, allant solliciter d'aussi jeunes que lui en tenue d'écolier, sac au dos, en partance pour l'école. J'ai pu mesurer tout le drame qui se jouait sous mes yeux.
Confronté ainsi à l'innocence indiscutable de cet enfant, si tôt dénué du moindre droit, attention et compassion, jeté à peine sevré, pieds et poings liés, aux mains de cupides imposteurs. Avec la kyrielle de zélateurs qui polluent les média pour des causes fallacieuses, qu'est-ce qui fait que ces malheureux innocents n'aient personne pour prendre leur défense ? Pour un drame si évident que celui de ces enfants mendiants, seule la voix des tartuffes qui les exploitent tonne avec un infâme euphémisme sur leur sort, pour mieux le sceller en l'associant à la sacralité des daaras.
Faire mendier un enfant de cet âge n'a rien à voir avec une bonne éducation, qui plus est, se réclamant religieuse. Les conservateurs qui défendent ce fléau de nos temps, sont dans la bigoterie et non la dévotion. A bien les écouter l'on constate que leur argumentaire fourbe est un tissu de déni d'évidences et abus de bon sens, qu'il s'agit de mettre à nu, si l'on veut régler le problème de la mendicité dont ils font leurs choux gras.
Fioritures et faits inopportuns
Prenons l'argument qui donne pour prémisses des faits historiques comme quoi ceux que l'on vénère dans ce pays sont passés par les daaras. Les talibés de ces daaras mendiaient. Alors par voie de déduction, mendier serait une bonne valeur éducative de notre société, à perpétuer. L'imposture consiste à nier toutes spécificités à la mendicité actuelle, avec son cortège de malheurs et, nous faire croire qu'elle est identique dans ses formes et fond à ce qu'auraient vécu tel et tel vénérables dans le passé.
Les talibés mendiants d'aujourd'hui seraient par conséquent les vénérés de demain. L'évidence du contraire de ce qu'ils veulent nous faire croire, illustrée récemment avec la mort tragique dans la Médina des tout-petits, est totalement niée dans ces arguments. Ils ne se fondent que sur des allégations hors propos du genre : «ils veulent éliminer les daaras et nous imposer l'école du colonisateur», «le président est contre l'islam», «sans mendicité on ne s'en sortira pas, à moins que l'Etat ne finance directement les maîtres de daaras», etc.
Darra (rien) et daara
Que de faux dévots veuillent nous faire croire qu'il est absolument nécessaire de faire subir la mendicité à des enfants de bas âge, cela ne m'émeut pas, ils sont dans leur rôle. Mais pour la République le devoir envers ces enfants est de préserver leurs droits et veiller à ce qu'ils ne subissent en toute impunité de préjudices des adultes. La déclaration universelle des droits de l'homme consacre que tous les enfants ont droit à l'éducation élémentaire gratuite. Qu'à huit heures du matin, il y ait plus de tout-petits et d'adolescents qui tendent la main dans les rues de la capitale, que d'écoliers qui vont en classe, est très inquiétant pour l'avenir de ce pays.
Les autorités ne peuvent démissionner devant ce fléau, parce que simplement intimidées par des dévots qui n'entendent par le terme "avenir" qu'une seule chose, l'au-delà. Les attentes de notre nation ne seront satisfaites que si l'État prend ses responsabilités vis-à-vis de ces jeunes qui ont droit à une éducation. Cet Etat n'a pas vocation à nuire à quelque organe du système éducatif que ce soit ce faisant et surtout pas aux daaras. Proclamer que la lutte contre la mendicité des enfants est une atteinte grave à l'enseignement de l'islam dans notre pays, relève d'une duperie grotesque de conservateurs, motivée par la phobie de changement.
L'on a guère plus de foi parce qu'on a été mendiant dans sa vie, non plus ne connait-on mieux le Coran pour ça. A la place d'arguments consistants l'on ne nous sert que davantage d'amalgames, de leurres habituels, de calomnies personnelles et de menaces apocalyptiques. Il faut arrêter. L'État n'a aucun problème avec ceux qui enseignent l'islam, bien au contraire, il cherche à leur faire rattraper le retard qu'ils ont sur l'école française, en proposant une modernisation avec des financements à la clé. Par contre il aurait un problème avec d'obscurs maîtres coraniques, certains bigots, d'autres pédophiles ou trafiquants occasionnels, qui exploitent les enfants et les torturent sous nos yeux.
Comment se fait-il qu'avec tant d'enfants mendiant dans les rues, le spectacle d'enfants assis à psalmodier le Coran sous l'œil d'un maître, soit devenu si rare de nos jours? Ce paradoxe est révélateur. Il faut sauver ces enfants de la nation. Les honnêtes et sincères Oustaz de daaras sont attendus dans cette lutte contre l'imposture. Un dévot, c'est quelqu'un qui au nom de sa foi, ne transige pas avec la vérité.
DERNIÈRE MINUTE - Sous pression internationale, la RDC expulse les membres de "Y’en a marre" ainsi que les activistes burkinabè arrêtés sur son sol ce weekend
Kinshasa, 18 mars 2015 (AFP) - Face aux protestations internationales, les militants pro-démocratie sénégalais et burkinabè arrêtés ce week-end ont été expulsés par avion mercredi soir de République démocratique du Congo (RDC), a constaté un journaliste de l'AFP, dans une affaire qui illustre la crispation du climat politique dans le pays.
Les militants sénégalais ont décollé de Kinshasa à 21H30 (20H30 GMT) sur un vol Brussels Airlines et les militants burkinabè à 21H50 (20H50 GMT) sur un vol Turkish Airlines, selon un journaliste de l'AFP présent à l'aéroport.
Un peu plus tôt dans la journée, Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais, avait déclaré à l'AFP que ces militants arrêtés dimanche à Kinshasa allaient "être expulsés du pays". "C'est la meilleure solution que nous avons trouvée", avait-il ajouté.
Répondant à un "vœu" de son homologue sénégalais Macky Sall, le président congolais Joseph Kabila avait décidé "d'ordonner l'arrêt des poursuites contre les quatre sujets sénégalais et burkinabè", avait-il précisé lors d'une conférence de presse.
Tout est parti d'une conférence organisée samedi dans la capitale sur la bonne gouvernance et la démocratie par des militants du mouvement congolais Lutte pour le changement (Lucha) et de célèbres organisations de la société civile venues du Sénégal et du Burkina Faso.
Selon l'ambassade des Etats-Unis, pays qui a parrainé en partie la rencontre, "certains" membres ou proches du pouvoir congolais étaient également "présents".
Alors que le débat sur un éventuel troisième mandat du président Kabila agite la RDC, les militants étrangers arrêtés dimanche appartenaient à "Y'en a marre", acteur majeur du combat contre un troisième mandat du président sénégalais Abdoulaye Wade (2000-2012), et au "Balai citoyen", en pointe dans la "révolution" qui a chassé le président burkinabè Blaise Compaoré en octobre 2014.
Un journaliste aussi arrêté, Eric Izami, de la chaîne congolaise privée Antenne A, a été libéré mardi soir.
"Actes de violence"
Le pouvoir congolais avait rapidement accusé les militants étrangers de préparer des "actes de violences" dans le pays. M. Mende a affirmé que les enquêteurs ont trouvé des "tenues militaires" et une "documentation assez intéressante dans (les) valises" des militants arrêtés, comme un livre intitulé "Le retour des jihadistes".
Il a aussi expliqué que "100.000 dollars" avaient été trouvés "dans un établissement bancaire de Kinshasa pour payer les différents frais" liés à leurs activités, une "cagnotte" constituée selon lui grâce à "certains pays qui ont pignon sur rue ici".
Qualifiant face à la presse les militants à d'"apprentis exportateurs de révolution", il a souligné que "les enquêtes continuent".
"Il est considéré que aussi bien les journalistes, les diplomates, tous ceux qui étaient là doivent coopérer avec la justice pour qu'on comprenne exactement les tenants et les aboutissants de ce qui s'est passé, qu'est-ce que ces gens venaient chercher", a-t-il insisté.
Revenant sur l'appui des Etats-Unis à la rencontre, il a souligné que, pour la RDC, "c'est un acte totalement inacceptable et (...) que le gouvernement a des explications à recevoir".
Le climat s'est fortement crispé en RDC depuis des manifestations du 19 au 22 janvier qui ont fait, essentiellement dans la capitale, entre 27 et 42 morts, selon les sources.
Les contestataires dénonçaient un projet de révision de la loi électorale qui aurait permis de prolonger le mandat du président Kabila après la fin 2016, date de la fin de son quinquennat, alors que la Constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat.
Certains manifestants disaient vouloir s'inspirer de la "révolution" anti-Compaoré au Burkina.
Mardi matin, à Goma, dans l'est de la RDC, des jeunes de Lucha, mouvement qui revendique une meilleure gouvernance et le respect de la démocratie, avaient manifesté pour obtenir la libération des militants arrêtés dans la capitale.
Leur manifestation a été brutalement réprimée par la police, qui a arrêté une dizaine de militants, dont une femme. Tous ont été libérés mardi soir mais ils ont "subi la torture et du chantage par les agents de l'ANR", l'Agence nationale de renseignement, a accusé Lucha.
Avant l'expulsion, la mobilisation internationale n'avait cessé de s'accentuer.
Le Burkina et le Sénégal sont montés au créneau, et la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) a dit avoir contacté les "institutions compétentes pour que les interpellés puissent être libérés".
La Belgique, ancienne puissance coloniale, s'est inquiétée d'un "resserrement de la liberté d'expression et de l'usage disproportionné de la force, ainsi que du risque de détentions arbitraires".
L'arrestation des militants est le "tout dernier signe alarmant de la répression de manifestations pacifiques" et "le signe d'une répression inquiétante de la liberté d'expression et de réunion en RDC", a condamné l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW).
ET ARCELOR PROMIT LA LUNE
Contre l’autorisation d’exploitation du gisement du Falémé, le groupe sidérurgique s’engageait à construire un port minéralier à Bargny-Sendou, à ériger un chemin de fer Tamba-Diamniadio, à créer 10 000 emplois…
IBRAHIMA FALL DE SENEPLUS |
Publication 18/03/2015
Dans un courrier adressé au Président Abdoulaye Wade (alors au pouvoir), le 2 février 2007, ArcelorMittal promettait monts et merveilles à l’État du Sénégal. D’abord, le groupe sidérurgique, par le biais du vice-président de son département des Mines, MP Singh, situe les réserves du Falémé à plus de 750 millions de tonnes. Un chiffre à donner le tournis. Tous les rêves fleuris étaient permis pour le régime de Wade, souligne La Lettre du Continent dans son édition de ce mercredi.
Et ce n’était pas tout. Pour étoffer sa correspondance, histoire d’attirer le chaland, Singh a sorti la calculette. Époustouflant ! "Sur la base des hypothèses retenues, les revenus pour le gouvernement (sénégalais) augmenteront de 2 milliards $ (1000 milliards de francs Cfa) à 2,9 milliards $ (environ 1500 milliards de francs Cfa) sur les vingt années de production, soit une moyenne de 150 millions $ (75 milliards de francs Cfa) par an au lieu de 100 millions $ (50 milliards de francs Cfa) par an comme indiqué dans le cadre du plan d’investissement précédent."
Et à en croire La Lettre du Continent ArcelorMittal s’engageait à construire un nouveau port minéralier à Bargny-Sendou, à ériger un chemin de fer entre Tamba et Diamniadio, à augmenter la redevance minière de 3% à 5% et à créer 10 000 emplois "lorsque le projet fonctionnera en pleine capacité".
Les années passent et aucune de ses promesses n’est réalisée. Wade se fâche et porte plainte contre le groupe sidérurgique devant la Chambre arbitrale internationale de la CCI de Paris. Entretemps, le pouvoir change. Macky Sall, nouvellement élu président de la République, accepte la main tendue d’ArcelorMittal. Qui, pour échapper à une condamnation, accepte de débourser 150 millions de dollars (75 milliards de francs Cfa).
Des broutilles comparées aux 5 milliards de dollars (2500 milliards de francs Cfa) que l’aciériste aurait dû payer au Sénégal, selon le cabinet américain Gustavson Associates. Et surtout à ses promesses écrites noires sur blanc.
On connaît la suite- tollé général, la société civile réclame une enquête, cafouillage du gouvernement-, mais pas la fin.