Aéroport de Roissy (France), 10 mars 2015 (AFP) - Le corps de Fabien Guyomard, la victime française de l'attentat de samedi à Bamako, est arrivé mardi matin à l'aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle, où sa famille a tenu à lancer un message "d'espoir et d'humanité".
L'avion dans lequel il a été rapatrié s'est posé peu avant 06H00 GMT sur le tarmac. Le cercueil, recouvert d'un drapeau français, a été porté jusqu'au pavillon de réception, où les parents de Fabien Guyomard ainsi que son frère et son oncle ont pu se recueillir.
"Notre fils était heureux au Mali", ont souligné ses parents, tout en rappelant son attachement à la France et à sa Bretagne d'origine, dans une brève déclaration lue à la presse par l'oncle de Fabien, Christian Guyomard.
Sa "part de rêve a été brisée par des individus qui n'ont plus rien d'humain", a-t-il poursuivi. M. Guyomard, 30 ans, a été tué lors de l'attaque de "La Terrasse", un restaurant-bar de Bamako, qui a fait quatre autres morts (trois Maliens et un Belge) et au moins huit blessés.
"Aujourd'hui encore résonne la voix de Fabien, son amour de la vie (...) Nous nous attacherons à faire vivre son message d'espoir et de plus d'humanité", a-t-il conclu, remerciant par ailleurs les autorités françaises pour leur soutien.
Le secrétaire d'État aux Français de l'étranger Matthias Fekl, présent au côté de la famille, a "rendu hommage" à la victime et rappelé que la France "comptait sur la détermination des autorités maliennes pour retrouver" et condamner les auteurs de l'attentat. M. Guyomard travaillait au Mali pour une société américaine spécialisée dans la construction.
Abuja, 10 mars 2015 (AFP) - Le serment d'allégeance de Boko Haram à l'Etat Islamique est un signe de faiblesse du groupe islamiste nigérian, qui "est en train d'être éliminé" par l'armée nigériane et les troupes des pays voisins, a affirmé Abuja mardi.
Pour le porte-parole du gouvernement sur les questions de sécurité, Mike Omeri, il s'agit "d'un acte de désespoir, qui survient au moment où Boko Haram enregistre de lourdes pertes". Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a fait cette annonce samedi soir sur une bande son de huit minutes postée sur le compte Twitter du groupe.
L'armée nigériane, aidée par le Cameroun, le Tchad et le Niger voisins, a réussi à reprendre un certain nombre de localités des mains des islamistes dans le nord-est du Nigeria à la fin du mois dernier.
L'opération militaire régionale a pour but de stabiliser cette zone en vue des élections présidentielle et législatives nigérianes prévues le 28 mars, et déjà repoussées de six semaines à cause des violences islamistes.
Selon M. Omeri, la campagne en cours a permis de "déloger Boko Haram de ses fiefs et d'endommager sa force de combat". "Boko Haram est en train d'être éliminé" a-t-il estimé dans un communiqué: "aucun extrémiste étranger ne peut changer ce fait --tant que l'armée nigériane continuera à recevoir la coopération et l'engagement de ses citoyens et de ses alliés".
Le groupe islamiste s'était emparé de pans entiers de territoires dans le nord-est ces six derniers mois, et y avait proclamé la création de son "califat", menaçant l'intégrité territoriale du Nigeria et la sécurité des pays voisins.
Pour les experts, ce serment d'allégeance est d'abord une opération de propagande qui pourrait évoluer plus tard vers une véritable coopération. "Il n'y aura pas d'Etat Islamique au Nigeria. Le seul Etat qui continuera à exister est la République Fédérale du Nigeria" a affirmé M. Omeri dans son communiqué.
200 PASSEPORTS DÉLIVRÉS CHAQUE JOUR PAR LE CONSULAT DE PARIS
Dakar, 10 mars (APS) – Au total, 200 passeports sont délivrés tous les jours aux Sénégalais vivant en France et dans d'autres pays européens par le Consulat du Sénégal à Paris, a révélé le Consul général Amadou Diallo, saluant ‘’plusieurs avancées enregistrées pour l’obtention du document de voyage, de la carte d’identité ou encore de la carte d’immatriculation’’.
''Les difficultés liées à la délivrance des documents comme le passeport sont en train d’être résolues. Nous faisons des pas de géants dans ce domaine parce que nous délivrons chaque jour 200 passeports au Sénégalais. C’est presque l’équivalent du nombre de passeports délivrés par le centre de Dieuppeul à Dakar’’, a notamment dit M. Diallo dans un entretien accordé au Soleil et à l’APS en marge du Salon international de l’agriculture de Paris.
Selon lui, les moyens humains et techniques mis en place par l’Etat ‘’sont en train d’être mis en branle’’ pour résoudre définitivement ce problème lié à la délivrance des documents de voyage.
''A partir de Paris, nous produisons tous les passeports de plusieurs autres villes qui ont leur propre valise, notamment Lyon, Marseille, Bordeaux, le Havre. Nous intervenons même en dehors du territoire français avec des valises programmées pour l’Allemagne, la Belgique et l’Angleterre. Tous ces pays se connectent sur nous tous les jours pour se faire produire des passeports’’, a fait valoir le Consul général basé à Paris.
S’agissant de la problématique liée à l’obtention de la carte d’identité par les Sénégalais qui résident en France, Amadou Diallo a fait état de l’ouverture d’un centre de confection des cartes d’identité à Paris.
''Pour les cartes d’identité, un centre de confection a été ouvert à Paris. Aujourd’hui, nous avons zéro dossier en instance. Tous les jours nous recevons entre 50 et 80 personnes qui viennent faire une demande d’immatriculation et de carte d’identité'', a expliqué M. Diallo en poste en France depuis un peu plus de deux ans.
''Nous envoyons les demandes d’immatriculation à Dakar pour un délai de deux semaines voire un moi. Ensuite les services basés à Dakar nous renvoient les documents par la valise diplomatique à travers un système sécurisé. Pour le visa c’est beaucoup plus rapide (…) aujourd’hui en 20 minutes, la personne peut entrer en possession de son visa'', a poursuivi le Consul général.
Il a salué le ''gros travail'' qui a été fait grâce aux autorités étatiques pour parfaire le système et les services consulaires. ''L’objectif est de banaliser l’obtention du passeport pour les personnes qui vivent à l’étranger, sans que le document ne soit banal'', a-t-il souligné.
Le monde la télé-réalité française est en deuil. Parti faire le tournage en Amérique du Sud pour le compte de Francé 2 des acteurs de la télé rélité ont fait un crash et on péri après que leur hélicopère est entré en collusion avec un autr hélicopère.
LA SORTIE DE PAGANON ET DES SUJETS POLITIQUES EN EXERGUE
Dakar, 10 mars, (APS) - Les propos de l’ambassadeur de France au Sénégal, Jean-Félix Paganon, sur le procès Karim Wade suscitent toujours des commentaires dans les journaux reçus mardi à l’APS qui traitent aussi de l’appel à candidature pour des primaires au Parti démocratique sénégalais (PDS) ou encore de l’avenir de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar.
Répondant à l’émission le Grand-Jury, sur la RFM, dimanche, à la question : ‘’Au regard du déroulement du procès, une condamnation de Karim Wade ne vous étonnerait pas ?’’, le diplomate a dit : ‘’Je dirais, qu’à l’inverse, qu’un non-lieu serait plus étonnant. Ce n’est pas un souhait, mais un sentiment’’.
Le journal le Quotidien revient sur cette sortie du diplomate français en titrant ''Paganon sur le terrain de Wade''. Le journal rappelle que l’ancien président de la République Abdoulaye Wade avait sollicité l’arbitrage de Paris dans l’affaire Karim Wade.
''Le diplomate français n’a fait que retourné à Wade le parallélisme des formes parce que l’ex-chef d’Etat l’avait saisi en même temps que d’autres représentations diplomatiques au sujet de son fils Karim Wade’’, a estimé Le Quotidien.
Sur ce sujet, Walfadjri titre: ''Chronique d’une relation tumultueuse entre la France et les Wade''. ''La sortie de l’ambassadeur de France au Sénégal contre Abdoulaye Wade et son fils peut surprendre plus d’un. Mais l’observateur averti sait que les relations entre Wade et les ambassadeurs français qui se sont succédé sous son magistère ont toujours été exécrables'', commente Walfadjri.
Sud Quotidien fait état de ''tirs groupés sur Paganon''. La sortie de l’ambassadeur français ''continue de susciter des vives réactions chez les acteurs de la vie politique’’, écrit le journal, en rapportant des propos de Me Madické Niang (PDS) et ceux du président de la Ligue sénégalaise des droits humains Assane Dioma Ndiaye.
Le coordonnateur du PDS, Oumar Sarr, revient dans l’Observateur sur l’annonce des primaires devant désigner un candidat libéral à l'élection présidentielle de 2017. Pour le maire de Dagana, ''Karim Wade est le plus apte à faire gagner le PDS''.
Soutenant dans L’Observateur, que le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade ''est l’un des frères de partis les plus courageux'', Oumar Sarr invite des responsables comme l’ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye à ''appuyer la candidature de Karim Wade''.
Mais le député libéral Modou Diagne Fada ne l’entend pas de cette oreille. Le président du Groupe parlementaire libéral et démocratie menace de quitter le PDS si on ne lui donne pas le parti, selon Le Témoin au quotidien. ''Donne-moi le parti ou je m’en vais'', aurait dit Diagne Fada à Wade lors d'une audience, rapporte le journal.
Evoquant le sujet de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY), le journal Le Soleil rapporte la déclaration de responsables de cette structure qui estiment que BBY ''a encore de beaux jours'' devant elle. Selon ses responsables, Bennoo Bokk Yaakaar ''restera toujours debout et pour longtemps''.
Le Soleil revient aussi sur la pose de la première pierre de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (ISEP) de Thiès qui est une ‘’réponse pertinente à l’insertion des diplômés du supérieur’’, selon la représentante de la Banque mondiale au Sénégal Vera Songwe, citée par le journal qui titre: ''Pose de la première pierre de l’ISEP de Thiès : cap sur des formations adaptées à l’offre d’emploi''.
Venu répondre hier à l'invitation de l'ex-président de la République, Abdoulaye Wade, le numéro 2 de l'Alliance des forces du progrès (Afp), Malick Gackou, a levé toute équivoque quant à un quelconque financement par les Wade. "Ni Karim Wade ni Abdoulaye Wade ne peuvent me financer", a-t-il déclaré pour couper court aux rumeurs distillées, selon lui, par un ministre de l'Afp.
Que mijotent l'ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade et l'ex-dauphin de Moustapha Niasse, Malick Gackou aujourd'hui sur le départ de son parti, l'Alliance des forces du progrès ? Cette question mérite bien d'être mûrie si l'on sait qu'hier, les deux hommes ont eu un tête-à-tête assez privé qui a duré plus de deux tours d'horloge.
Que se sont-ils dit, qu'envisagent-ils ensemble en perspective des échéances futures ? Autant de questions qui restent jusqu'ici sans réponse. Pour Malick Gackou, il n'y a pas de quoi fouetter un chat par rapport à cette rencontre qui n'est rien d'autre qu'une simple visite de courtoisie qu'un "fils" vient rendre à son "père".
"L'ex-président de la République Me Abdoulaye Wade m'a fait l'amitié de m'écrire une lettre pour me demander de venir lui rendre visite afin qu'il me donne ses conseils en tant que doyen, en tant que père, en tant qu'ancien chef d'Etat mais également en tant qu'homme politique qui a marqué l'histoire de notre pays et de l'Afrique", a-t-il laissé entendre au sortir de son tête-à-tête avec Me Wade.
Poursuivant ses propos, l'ex-dauphin de Moustapha Niasse confie qu'"Abdoulaye Wade, après lui avoir prodigué ses conseils, l'a simplement entretenu de son expérience d'homme politique". "Le leader du Pds m'a entretenu de son expérience et nous sommes revenus sur les grands moments de sa gestion du pays. Je le remercie de m'avoir conseillé d'autant que ses conseils me seront toujours utiles face à l'expression des missions fondamentales que je voudrais imprimer dans la marche de mon action pour le Sénégal", révèle le responsable progressiste.
Qui ajoute : "Abdoulaye Wade m'a demandé de garder la sérénité et les convictions très fortes que je garde pour notre pays, le sens de l'engagement patriotique qui m'a toujours animé".
Rappelant au passage les rapports qu'il a toujours eus avec le Pape du Sopi, Malick Gackou a tenu tout de même à préciser que le leader du Parti démocratique sénégalais (Pds) n'a jamais rien fait pour lui. "J'ai entendu récemment un ministre de l'Afp dire que ce sont Karim et le président Wade qui m'ont financé. C'est une énormité grossière puisque ni Karim Wade ni Abdoulaye Wade ne peuvent me financer. Je suis un homme libre. Je suis un enfant de pauvres et je sais ce que c'est le prix de la liberté. C'est la raison pour laquelle je ne me permettrai pas que quelqu'un me finance dans l'action que je mène pour mon pays. Cela, je me le refuserai toujours", tient-il à préciser.
Sur un autre registre, l'ex-dauphin de Moustapha Niasse s'est solidarisé avec Abdoulaye Wade dans l'épreuve qu'il est en train de subir concernant la traque des biens supposés mal acquis. "Abdoulaye Wade est un homme d'Etat, un homme politique envers qui j'ai beaucoup de considération et je considère que lui-même et sa famille politique sont en train de vivre une situation très difficile. Je prie Dieu pour que cette situation soit vite dépassée pour l'intérêt du Sénégal", soutient-il.
CARDIOPATHIE : 9 A 10 ENFANTS VONT BENEFICIER D’UNE OPERATION A CŒUR OUVERT A FANN
Dakar, 10 mars (APS) - Une équipe du CHU de Toulouse (France) est à Dakar cette semaine pour opérer neuf à onze enfants qui souffrent de cardiopathie, a-t-on appris du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Ces opérations à cœur ouvert seront effectués au Centre national hospitalier universitaire (CNHU) de Fann avec les équipes des Professeurs Mouhamadou Ndiaye, Bara Diop et Omar Kane, précise le communiqué reçu à l’APS.
La même source indique que cette initiative ‘’est le fruit d'un partenariat entre la chaîne de l'espoir et le ministère de la Santé et de l'Action sociale’’ du Sénégal. Le ministre Awa Marie Coll-Seck va assister à l’une de ces opérations à cœur ouvert ce mardi.
Le communiqué relève que chaque année, ''entre 800 et 1000 enfants naissent au Sénégal avec une cardiopathie congénitale grave et 80% de ces enfants meurent avant l'âge de cinq ans faute de soins spécialisés''.
Selon le ministère, ''les services de cardiologie et de chirurgie cardiovasculaire et thoracique du CHNU de Fann travaillent depuis des années à la prise en charge de ces enfants''.
En partenariat avec l'ONG française la Chaîne de l'Espoir, ''les enfants qui ne peuvent pas, pour l'instant, être traités à Dakar, sont envoyés en France'', souligne le département de la Santé, notant toutefois que l’évacuation sanitaire ''est coûteuse (10.000.000 F CFA en moyenne) et difficile à organiser''.
Aussi, indique le communiqué, ''depuis une quinzaine d'années, avec l'appui de la Chaîne de l'Espoir, le CHNU de Fann reçoit trois fois par année, des missions chirurgicales ou médicales''.
Ces missions ''sont composées de spécialistes européens reconnus, qui viennent effectuer gratuitement à Dakar, conjointement avec les praticiens du CHU de Fann, une dizaine d'opérations à cœur ouvert pour les enfants démunis''.
UNE VINGTAINE D’ARTISTES SE DONNE RENDEZ-VOUS A SAINT-LOUIS
3E EDITION DES ITINERAIRES ARTISTIQUES DU 14 AU 31 MARS
La région de Saint-Louis accueille dès ce samedi 14 mars, et jusqu’au 31 de ce même mois, la vingtaine d’artistes qui participera à la troisième édition des Itinéraire artistiques. Le communiqué qui donne l’information nous apprend aussi qu’ils sont photographes, plasticiens et sculpteurs, avec entre autres Al Seck, Adjara Kane, El Hadj Sarr, Moussa Koné, Alboury Fall, Zaccaria Diouck, Seyni Fall, Ousmane Aw, Aziz Ndiaye, Samba Traore, Baba Ly, Coly Faye, Cheikh Keita, Al Phouseyni Seydi et Amary Sobel Diop.
La rencontre ne sera pas un espace culturellement fermé puisqu’en plus des artistes sénégalais attendus, le programme de cette année mentionne la visite du mauritanien Mouhamed Diallo, du photographe suisse Bettyewebber, et du peintre français Christian Maeder.
« L’objectif de ces rencontres artistiques est d’offrir aux artistes sénégalais un espace adéquat d’expression et d’émulation et d’échanges ». Les mots sont d’Abdoukarim Fall, le président de l’Association Ndar Création à qui l’on doit cet événement. Après les deux précédentes éditions, couronnées de succès dit encore le communiqué, les Itinéraires artistiques jouissent d’une «reconnaissance internationale». Au menu de cette troisième édition, des ateliers d’arts et des performances dans plusieurs endroits de la ville de Saint-Louis. En plus d’une exposition permanente qui elle se tiendra à la galerie du Centre de Recherches et de Documentation du Sénégal (CRDS ex IFAN).
L’AFFAIRE TAHIBOU NDIAYE JUSQU’AU 27 AVRIL
POUR MIEUX SE CONCENTRER SUR LE DÉLIBÉRÉ DU DOSSIER KARIM WADE
Le procès opposant l’Etat du Sénégal à l’ancien directeur du Cadastre, Tahibou Ndiaye a subi un quatrième renvoi. Devant se tenir, hier, à la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), il a été renvoyé jusqu’au 27 avril prochain à cause des délibérés en cours sur l’affaire Karim Wade.
Tahibou Ndiaye doit encore prendre son mal en patience. Son procès qui devait se tenir, hier, devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) a connu un énième report.
Pour cause, ladite cour a déclaré qu’elle veut se pencher d’abord sur le dé- libéré du procès de l’ancien ministre d’Etat, Karim Wade, avant de continuer les débats sur l’affaire opposant l’Etat du Sénégal à Tahi-bou Ndiaye.
Ainsi, le président de cette juridiction, Henry Grégoire Diop a renvoyé le dossier jusqu’au 27 avril prochain. L’ancien directeur du Cadastre n’est pas le seul prévenu dans cette affaire. Il a à ses côtés des présumées complices à savoir son épouse, Ndèye Aby Diongue ainsi que ses deux filles adoptives Ndèye Rokhaya et Ndèye Fatou Thiam.
Du coup, ils ont commis un pool d’avocats composés de Mes Borso Pouye, Abdourahmane Sow, Pape Samba Sow, Saer Lo Thiam, Ramatoulaye Ba Bathily, Seydou Diagne, et Demba Cire Bathily. La où, on nous informe que l’Etat du Sénégal a conservé les mêmes conseils que pour le procès qui l’a opposé au fils de l’ancien président de la Ré- publique du Sénégal, Karim Wade, pour assurer ses intérêts.
Par ailleurs, la nomination du procureur spécial, Cheikh Tidiane Mara, le successeur d’Alioune Ndao fait aussi partie des éléments qui ont retardé le bon dé- roulement de ce procès. «Compte tenu des circonstances, la Cour est dans l’obligation de suspendre l’audience et de la renvoyer.
Il y a le procureur spécial qui doit prendre connaissances de tous ces dossiers», avait prononcé le président de ladite Cour, Henry Grégoire Diop, après la prise de fonction de Cheikh Tidiane Mara au parquet spécial.
Egalement, les témoins ont pris du temps pour se manifester à l’audience. Récemment, trois, d’entre eux, se sont signalées devant la barre de la Cour. Il s’agit de Demba Diop, Mor Ndiaye et de Mariama Diallo.
«Après l’audience, vous allez voir le greffier pour lui remettre votre numéro de téléphone. De ce fait, il pourra vous indiquer la date de vos convocations respectives», a fait remarquer Henry Grégoire Diop.
Aussi, fait-il savoir, avoir bien noté la constitution de l’Etat du Sénégal comme partie civile dans cette affaire d’enrichissement illicite reprochée à l’ancien directeur du Cadastre, Tahibou Ndiaye, portant sur la somme de 3,94 milliards de fcfa. A noter que 20 témoins vont défiler à la barre de la Cour au cours de ce procès.
L’APR DE GRAND YOFF DÉNONCE «CETTE PERFIDE STRATÉGIE»
INTERNATIONALISATION DU COMBAT POUR LA LIBÉRATION DE KARIM WADE
La stratégie d’internationaliser le combat pour la libération de Karim Wade n’est pas du goût de la coordination l’Alliance pour la République (Apr) de Grand Yoff qui assimile cette dé- marche de «stratégie perfide».
Loin de vouloir faire de commentaire, les partisans du président Macky Sall s’engagent dans une logique d’alerte à contrecarrer les projets de leurs adversaires. Car, justifient-ils, «une telle stratégie devait passer d’abord par l’organisation de primaires où les militants du Pds allaient se prononcer de manière directe par le vote pour choisir de façon démocratique, transparente et libre, celui qui va porter le flambeau du parti».
Malheureusement, regrette la coordination, cette initiative passe par la mise en place d’une commission, composée de pro-Karim, ayant déjà reçu le mot d’ordre du choix de ce dernier. «Il s’agit ni plus ni moins d’une opération publique d’achat du Pds (Opa) dont la finalité est de donner la direction du Pds à Karim Wade et d’en faire le futur candidat du parti- famille.
Mais aussi, une volonté de parachever avant la retraite du père le processus de la dévolution monarchique avortée de 2011 afin de prendre, ainsi, sa revanche sur le peuple. Il ne cherche que ça», a-t-on appris du communiqué reçu, hier, à la rédaction de Grand-Place.
Poursuivant, les apéristes de Grand Yoff sont convaincus que le président Wade utilise cette commission de contrôle des candidatures comme cheval de Troie juridique, l’idée du candidat-prisonnier, intronisé le 20 mars 2015 pour l’imposer à la conscience nationale et internationale.
«La pièce du puzzle qui manquait à Wade pour internationaliser le combat est ainsi trouvée par cette commission de la honte démocratique qui va valider la nomination de Karim Wade face à des candidatures écran, comme les sociétés–écran, utilisées comme méthodes modernes de détournement ou d’enrichissement illicite», renseigne la même source.
Qui avance que l’ancien président, Abdoulaye Wade, reste convaincu que le combat juridique est perdu d’avance «puisque, ni son fils ni ses avocats n’ont mené le combat sur ce terrain». «La coordination ne s’offusque guère des procédures antidémocratiques utilisées par un parti démocratique, souverain pour se choisir un candidat. Mais, rejette et combattra sans cesse ce stratagème pour intoxiquer l’opinion nationale et internationale
en rejetant systématiquement la voie de la justice, la seule à déterminer la culpabilité ou non de Karim Wade, ainsi que sa liberté», regrettent les partisans du président Macky Sall, tout en invitant tous les démocrates du Sénégal à dénoncer cette stratégie.
Et, «cette même coordination exige du peuple sénégalais, une vigilance, un refus de la manipulation, mais aussi, une anticipation de toutes les coordinations Apr afin de mettre à nu cette stratégie machiavélique du Pds et de ses dirigeants qui ont perdu le nord politique».