Bamako, 7 mars 2015 (AFP) - Deux poseurs de bombes présumés ont été lynchés à mort et brûlés samedi par la foule à Gao, principale ville du nord du Mali, a appris l'AFP de sources concordantes. "Les deux jeunes avaient posé des bombes non loin de la police fluviale de Gao.
Ils voulaient les actionner à distance, quand ils ont été surpris par des habitants de Gao qui les ont brûlés", a déclaré une source de sécurité à Gao. Une source au sein de la Mission de l'ONU à Gao a confirmé l'information, affirmant que "personne n'a pu intervenir" face à la colère de la foule, décidée à les mettre à mort et brûler leurs corps.
Sur les réseaux sociaux, des images des dépouilles présumées des deux Arabes lynchés et brûlés par la foule ont été diffusées. Ce lynchage s'est produit le jour où cinq personnes - un Français, un Belge et trois Maliens - ont été abattues par un tireur masqué en plein coeur de Bamako, premier attentat visant des Occidentaux dans la capitale qui vit depuis 2012 sous la menace jihadiste en provenance du nord du pays.
Ouagadougou, 7 mars 2015 (AFP) - Le Fespaco, grand festival du cinéma africain, s'est achevé samedi à Ouagadougou avec le sacre du film "Fièvres", du réalisateur marocain Hicham Ayouch, le film vedette "Timbuktu" devant se contenter de prix mineurs.
Hicham Ayouch a reçu l'Etalon d'or de Yennenga, qui couronne le meilleur long métrage, des mains du président burkinabé Michel Kafando, sous les applaudissements des quelque 4.000 personnes venues assister à cette cérémonie de clôture.
"Il a présenté une oeuvre gigantesque", s'est exclamé M. Kafando : "Je tiens à le féliciter". Emu, le lauréat a lancé : "Je suis africain et fier de l'être. On nous a volé notre passé, on a tenté de voler notre histoire, mais notre culture nous appartient et il est temps de prendre les choses en main maintenant".
"Nous sommes un continent beau, noble et riche, nous sommes la mère de toute la Terre, nous sommes les sages du monde". Les Etalons d'argent et de bronze ont récompensé, respectivement, le film "Fadhma N'Soumer" du réalisateur algérien Belkacem Hadjadj et "L'Oeil du cyclone" du Burkinabé Sékou Traoré.
Ce dernier est d'ailleurs la grande révélation de ce Fespaco, raflant le prix Oumarou Ganda récompensant une "première oeuvre", ainsi que ceux de la meilleure actrice (Maimouna N'Diaye) et du meilleur acteur (Fargass Assandé).
Le Maroc a aussi été mis à l'honneur dans la catégorie court métrage de ce 24e Fespaco : "De l'eau et du sang" de Abdelilah Eljouhary a obtenu le premier prix de la catégorie. Journaliste de formation, Hicham Ayouch est le frère cadet de Nabil Ayouch, lauréat de l'Etalon d'or 2001 avec le film "Ali Zaoua".
Son discours s'est par moment mué en diatribe contre le néo-colonialisme : "Je n'ai pas besoin d'aide, j'ai besoin d'une coopération qui cesse d'exploiter notre continent et qui cesse de faire couler des rivières de sang".
Tourné en France, dans une cité, "Fièvres" raconte l'histoire de Benjamin, 13 ans, dont la mère ne peut plus s'occuper, et qui part dès lors vivre chez son père Karim.
Ce dernier, qui vit lui-même chez ses parents, se retrouve complètement démuni face à ce garçon, aussi attachant qu'insolent, qui bouleverse sa vie.
-Festival sous haute surveillance-
Le film vedette du festival, "Timbuktu", s'est contenté des prix des meilleurs décors et de la meilleure musique, après avoir été auréolé fin février en France de sept Césars, dont celui du meilleur film. Son réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako s'est montré beau joueur, tombant dans les bras du lauréat : "C'est l'Afrique qui gagne". "+Timbuktu+ a remporté des prix déjà, +Timbuktu+ a une lumière suffisante pour exister et l'Etalon c'est une lumière de plus et quand une lumière est donnée à un autre cinéaste, c'est la victoire du cinéma et c'est ma victoire aussi", a-t-il conclu.
Patrouilles aux abords de la manifestation, fouille minutieuse des spectateurs, portiques détectant les métaux: le dispositif de sécurité était inédit pour ce Fespaco, qui a débuté le 28 février.
Les autorités avaient craint des "problèmes sécuritaires" en raison de la diffusion de "Timbuktu", film racontant la vie quotidienne dans le nord du Mali sous la coupe des jihadistes, qui ont contrôlé plusieurs mois cette région en 2012 et 2013.
"Le Fespaco est la traduction de la volonté africaine de s'exprimer et d'exprimer la culture africaine en toute liberté, en toute démocratie, et donc dans ces conditions, nous ne pouvions pas mettre de côté un film soi-disant parce qu'il était plus ou moins menacé par des terroristes", a déclaré Michel Kafando, rappelant qu'il avait été question de ne pas diffuser le film au Fespaco.
Fondé en 1969, le Fespaco se tient tous les deux ans au Burkina Faso, pays pauvre dont il constitue la carte de visite à l'international. L'édition 2015 est la première depuis la chute du président Blaise Compaoré en octobre à la suite d'une révolte populaire, présente en filigrane lors de ce festival.
Un documentaire présenté au festival retrace en effet la vie d'une figure abondamment revendiquée durant le soulèvement populaire: le président burkinabé Thomas Sankara, assassiné en 1987 lors d'un putsch qui amena M. Compaoré au pouvoir.
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LE GROUPE DE BELMOKHTAR REVENDIQUE L'ATTENTAT DE BAMAKO
Nouakchott, 7 mars 2015 (AFP) - Le groupe jihadiste Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar a revendiqué l'attentat qui a fait cinq morts à Bamako, dans un enregistrement audio diffusé par l'agence privée mauritanienne Al-Akhbar.
"Nous revendiquons la dernière opération de Bamako menée par les vaillants combattants d'Al-Mourabitoune pour venger notre prophète de l'Occident mécréant qui l'a insulté et moqué, et notre frère Ahmed Tilemsi", un chef du groupe tué par l'armée française en décembre, affirme un porte-parole sur cet enregistrement diffusé par Al-Akhbar.
Cette agence mauritanienne publie régulièrement des communiqués de la mouvance Al-Qaïda sans jamais être démentie. Le porte-parole précise que des informations supplémentaires sur la mort de Tilemsi seront communiquées ultérieurement et revendique d'autres opérations, dont une tentative d'assassinat le 26 janvier contre un des officiers arabes restés loyaux à l'armée malienne lors de la crise de 2012, le général Mohamed Abderrahmane Ould Meydou.
L'enregistrement en arabe de moins d'une minute et demie est accompagné d'une mention "exclusif", avec l'effigie de Mokhtar Belmokhtar, considéré comme le chef jihadiste le plus recherché du Sahel. Tilemsi, un Arabe malien de Tarkint (nord-est), était un des fondateurs du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) qui a fusionné en 2013 avec le groupe de l'Algérien Belmokhtar, cerveau de la prise d'otages meurtrière sur le site gazier algérien d'In Amenas en janvier 2013, pour former Al-Mourabitoune.
Un Français, un Belge et trois Maliens ont été abattus dans la nuit de vendredi à samedi dans un restaurant en plein coeur de Bamako, premier attentat visant des Occidentaux dans la capitale du Mali qui vit depuis 2012 sous la menace jihadiste.
Le nord du Mali est tombé en 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda (dont le Mujao), qui en ont été partiellement chassés par l'opération "Serval", lancée à l'initiative de la France en janvier 2013, à laquelle a succédé en août 2014 "Barkhane", dont le rayon d'action s'étend à l'ensemble de la zone sahélo-saharienne.
Agé de 10 mois seulement, ce bébé né dans un village éloigné de l’Inde a un poids impressionnant de 18,7 kg. Une anomalie, étant donné que ce poids équivaut relativement au poids d’un enfant de 6 ans en moyenne. Aliya Saleem, à la naissance, pesait déjà 4kg et depuis lors sont poids n’a fait qu’augmenter.
Ce poids anormal qui met la vie du bébé en danger est une grande source d’inquiétude pour ses parents qui ont très peu de moyens pour la prise en charge de leur enfant. Déjà la rapide croissance de l’enfant fait que sa demande en alimentation est plus importante que la moyenne des enfants de son âge.
Au total, le village d’Aoshima compte 125 chats pour 20 habitants. Pour dératiser ce village japonais de ces rongeurs, on n’a pas eu besoin de réfléchir trop longuement. Il a suffi d’introduire un certain nombre de chats dans le village. Les années passant, les chants se sont abondamment reproduits donnant, de facto, une colonie de félins dans ce village situé au large de la principale île au sud du pays. Cette abondance de chats a valu au village d’Aoshima le surnom de l’île aux chats. Une île, à l’accès difficile, devenue l’attraction des touristes comme le montre cette vidéo.
Regardez !
DES OCCIDENTAUX TUES POUR LA PREMIÈRE FOIS DANS UN ATTENTAT À BAMAKO
Bamako, 8 mars 2015 (AFP) - Un Français, un Belge et trois Maliens ont été abattus dans la nuit de vendredi à samedi dans un restaurant en plein coeur de Bamako, premier attentat visant des Occidentaux dans la capitale du Mali qui vit depuis 2012 sous la menace jihadiste.
Il a été revendiqué par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, qui a dit vouloir venger son "prophète de l'Occident mécréant qui l'a insulté et moqué", en allusion aux caricatures de Charlie Hebdo, et un de ses chefs, Ahmed el-Tilemsi, tué par l'armée française en décembre dans le nord du pays.
Avant même cette revendication dans un enregistrement audio diffusé par l'agence privée mauritanienne Al-Akhbar, le gouvernement malien avait dénoncé une attaque "terroriste", affirmant qu'il ne se laisserait "pas intimider par ceux qui n'ont d'autres desseins que de faire éloigner les perspectives de la paix".
Des violences à Gao, principale ville du nord du pays, ont néanmoins souligné combien cet objectif restait distant: la foule a lynché à mort deux poseurs de bombes présumés, avant de les brûler.
Le président français, François Hollande, a condamné "le lâche attentat" de Bamako. Il a indiqué avoir convenu avec son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta, de "mesures communes pour renforcer la sécurité au Mali".
De son côté, le Premier ministre Modibo Keïta a appelé à "ne pas se laisser distraire" à un moment crucial des négociations avec la rébellion à dominante touareg, sous forte pression internationale, y compris de l'ONU, pour parapher d'ici fin mars un accord de paix, comme l'a déjà fait le gouvernement le 1er mars à Alger.
Il s'est rendu avec le président malien sur les lieux de l'attentat, dans le quartier de l'Hippodrome, haut lieu de la vie nocturne dans la capitale. "C'est le premier attentat de ce type à Bamako", a expliqué Pierre Boilley, directeur de l'Institut des mondes africains (IMAF).
Outre les tués, la fusillade a fait au moins huit blessés, dont deux militaires suisses grièvement touchés, évacués à Dakar après avoir été opérés.
- Grenades et rafales d'arme automatique -
Selon des témoins et des sources policières, un homme armé est entré peu après minuit (heure locale et GMT) à "La Terrasse", un établissement sur deux niveaux (boîte de nuit au rez-de-chaussée et bar-restaurant à l'étage) apprécié des expatriés.
Il a lancé des grenades avant d'ouvrir le feu, puis jeté deux autres grenades en partant à bord d'un véhicule conduit par un complice, en direction d'une patrouille de police, tuant un policier.
Entre-temps, l'assaillant, qui était masqué, selon la Mission de l'ONU au Mali (Minusma), a également tué un ressortissant belge, ainsi que deux Maliens - un gardien et un policier - dans une rue voisine. D'après une source diplomatique, il a crié "mort aux Blancs!" Le Français tué, 30 ans, se nommait Fabien Guyomard.
Installé à Bamako depuis 2007, il travaillait à ICMS Africa, une société américaine spécialisée dans la construction de luxe, a indiqué à l'AFP un ami, Zakaria Maïga, qui a "identifié sa dépouille".
Le parquet de Paris a immédiatement ouvert une enquête pour assassinat en lien avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroristes, comme toujours en pareil cas lorsqu'il y a une victime française à l'étranger.
La Minusma, qui a déployé quelque 10.000 militaires et policiers dans le pays, a annoncé avoir "mis à la disposition des autorités maliennes des enquêteurs et experts en scènes de crime".
Deux suspects maliens, arrêtés et interrogés peu après l'attaque, se sont avérés être des délinquants "pas impliqués" dans l'attentat, selon la police. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a fustigé une attaque "horrible et lâche", et le Conseil de sécurité de l'ONU a "condamné avec la plus grande fermeté" l'attentat.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est joint à la condamnation, appelant à une enquête rapide pour conduire les auteurs de l'attaque devant la justice. Le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders a confirmé la mort d'un citoyen belge.
Il s'agit d'un ex-militaire responsable de la sécurité pour la délégation de l'Union européenne au Mali, père de deux enfants, selon une source diplomatique.
Le nord du Mali était tombé au printemps 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés par l'opération militaire "Serval", lancée par la France en janvier 2013, à laquelle a succédé en août 2014 "Barkhane", dont le rayon d'action s'étend à l'ensemble de la zone sahélo-saharienne.
Des zones entières du nord du pays échappent toujours au pouvoir central, mais les attaques jihadistes, qui s'étaient multipliées depuis l'été, surtout contre la Minusma, ont récemment diminué d'intensité.
L'ambassade de France dit avoir "constitué une cellule de crise, averti les Français, qui sont environ 6.000 au Mali, dès cette nuit et renforcé la sécurité de nos implantations en liaison avec les autorités maliennes".
MACKY SALL DÉNONCE UN ACTE "LÂCHE" ET "TERRORISTE"
Dakar, 7 mars (APS) – Le président sénégalais Macky Sall "condamne fermement le lâche attentat terroriste" qui a fait cinq morts, la nuit dernière, à Bamako, la capitale du Mali.
Le chef de l’Etat "condamne fermement le lâche attentat terroriste survenu à Bamako, dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 mars 2015", indique un communiqué reçu du ministère sénégalais des Affaires étrangères.
Selon le texte, Macky Sall s’est entretenu avec son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta, et "lui a exprimé le soutien et la solidarité agissante du peuple sénégalais".
"Il réaffirme l'engagement du Sénégal dans la lutte commune contre le terrorisme et l'extrémisme violent", ajoute la même source.
Un communiqué du gouvernement malien reçu à l'APS annonce "la mort de cinq personnes : trois Maliens, un Français et un Belge".
Bamako a qualifié l'attentat d'"acte criminel et terroriste".
"La fusillade a (…) fait des blessés", indique le communiqué signé du porte-parole du gouvernement malien, Choguel Kokalla Maiga.
LES FEMMES INVITÉES À RESTER A L'AVANT-GARDE DES COMBATS D’ÉMANCIPATION
Dakar, 7 mars (APS) – La conseillère de l’Unesco Maréma Touré Thiam a appelé samedi les femmes sénégalaises à rester à l’"avant-garde" des combats d'émancipation sociale, malgré l’entrée en vigueur depuis quelques années de la loi sur la parité des genres dans les fonctions électives.
"Le fait d'avoir des avancées grâce à la loi sur la parité ne doit jamais nous faire oublier que les femmes doivent rester à l’avant-garde" des luttes d’émancipation, a-t-elle dit.
Mme Thiam intervenait à une table ronde sur "le rôle de la femme dans le développement économique et humain en Afrique". Cette rencontre a été organisée par le groupe de presse AllAfrica Global Media.
Elle a qualifié la loi sur la parité de "révolutionnaire" et a invité les femmes sénégalaises à "travailler à la transformation de la société".
LES FEMMES DOIVENT CONTRIBUER A LA MISE EN ŒUVRE DU PSE
Dakar, 7 mars (APS) - Le Premier ministre Mahammed Dionne a souligné samedi à Dakar l’importance de la contribution des femmes à la politique d’"inclusion sociale" déroulée par le gouvernement dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE).
"Le Plan Sénégal émergent, c’est la transformation de la structure de notre économie. C’est aussi l’inclusion sociale. On ne peut pas parler d’inclusion sociale s'il n'y a pas l’implication des femmes dans le processus de développement", a-t-il dit.
Le PSE est le programme de développement économique par lequel le Sénégal veut atteindre l'"émergence", d'ici à 2015.
Le chef du gouvernement participait à une réunion organisée par le mensuel Intelligences Magazine, en prélude de la Journée internationale de la femme, à célébrer dimanche.
L’implication des femmes dans les politiques de développement passe par "la connaissance et les capacités productives", a ajouté Mahammed Dionne.
"Autonomiser, c'est ce que le gouvernement fait en facilitant l'accès des populations aux infrastructures", a-t-il encore dit, en faisant allusion au thème choisi cette année par les Nations unies pour la célébration de la Journée internationale de la femme : "L’autonomisation des femmes"