Ouagadougou, 7 mars (APS) – Le réalisateur Hicham Ayouch, qui a remporté samedi l’Etalon d’or de Yennenga de la 24e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), pour son film "Fièvres", devient le quatrième Marocain à inscrire son nom au palmarès du prestigieux trophée.
Il succède au Sénégalais Alain Gomis, qui avait gagné le trophée en 2013, pour son film "Tey". Les trois Marocains ayant déjà gagné l’Etalon de Yennenga sont Souhail Ben Barka (1973), Nabil Ayouch - son frère - (2001) et Mohamed Mouftakir (2011).
La cérémonie de clôture du Fespaco 2015 (28 février6er-7 mars) s’est déroulée au Palais des sports de Ouaga-2000, en présence du président de la transition Michel Kafando, du Premier ministre Isaac Zida et d'un public nombreux.
Voici le palmarès officiel complet du Fespaco 2015 :
SECTION LONG-METRAGE
- Etalon d'Or de Yennenga : "Fièvres" d’Hicham Ayouch (Maroc)
- Etalon d'argent de Yennenga : "Fadhma N’Soumer" de Belkacem Hadjadj (Algérie)
- Etalon de bronze de Yennenga : "L’œil du cyclone" de Sékou Traoré (Burkina Faso)
- Prix de la meilleure interprétation féminine : Maimouna Ndiaye dans "L’œil du cyclone" de Sékou Traoré (Burkina Faso)
- Prix de la meilleure interprétation masculine : Fargass Assande dans "L’œil du cyclone" de Sékou Traoré (Burkina Faso)
- Prix Paul Robeson (Meilleur film de la diaspora): "Morbayassa, le serment de Koumba" de Cheik Fantamady Camara (Guinée-Conakry)
- Prix Oumarou Ganda (meilleure première œuvre) : "L’œil du cyclone" de Sékou Traoré (Burkina Faso)
- Prix du meilleur scénario : Marcel Beaulieu pour "Fadhma N’Soumer" de Belkacem Hadjadj (Algérie)
- Prix de la meilleure image : Ali Benjelloun pour "C’est eux les chiens" de Hicham Lasri (Maroc)
- Prix du meilleur son : Phillipe Grivel et Dominique Vieillard pour "Fadhma N’Soumer" de Belkacem Hadjadj
- Prix de la meilleure musique : Amine Bouhafa pour "Timbuktu" d’Abderrahmane Sissako (Mauritanie)
- Prix du meilleur décor : Sébastien Birchler pour "Timbuktu" d’Abderrahmane Sissako (Mauritanie)
- Prix du meilleur montage : Isabele Devinck pour "Fadhma N’Soumer" de Belkacem Hadjadj (Algérie)
- Prix de la meilleure affiche : "Cellule 512" de Missa Hébié (Burkina Faso)
SECTION COURT-METRAGE
- Poulain d’or : "De l’eau et du sang" d’Abdelilah Eljaouhary (Maroc)
- Poulain d’argent : "Madame Esther" de Luck Razanajoana (Madagascar)
- Poulain de bronze : "Zakaria" de Leyla Bouzid (Tunisie)
SECTION DOCUMENTAIRE
- Premier prix : "Miners Shot Down" de Rehad Desai (Afrique du Sud)
- Deuxième prix : "Devoir de mémoire" de Mahmadou Cissé (Mali)
- Troisième prix : "Tango Negro, les origines africaines du tango" de Dom Pedro (Angola)
SECTION SERIE TELE
- Prix de la meilleure série : "Chroniques africaines" de Marie-Christine Amon (Côte d’Ivoire)
- Prix spécial du jury : "Eh les hommes, Eh les femmes" d’Apolline Traoré (Burkina Faso)
PRIX DES INSTITUTIONS
- Prix spécial de l’intégration de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) : "L’œil du cyclone" de Sékou Traoré (Burkina Faso)
- Prix CEDEAO de la meilleure réalisatrice ouest-africaine : "Des étoiles" de Dyana Gaye
- Prix de l’Union européenne : "Avant le printemps" d’Ahmed Atef (Egypte)
- Prix du Conseil de l’Entente : "Run" de Philippe Lacôte (Côte d’Ivoire).
NIASSE DEMANDE AUX JEUNES DE L'AFP DE SE PRÉPARER POUR SA SUCCESSION
Dakar, 7 mars (APS) - Le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès, Moustapha Niasse, a recommandé samedi aux jeunes de son parti de se préparer pour sa succession à la tête de l’AFP.
"Préparez-vous à prendre la relève le plus rapidement possible. Ma carrière est derrière moi. Je l’ai faite en ayant la tête haute", a lancé M. Niasse aux jeunes progressistes réunis en assemblée générale, à Dakar.
"Qu’est-ce que je peux demander à 75 ans ? Préparez-vous !" a-t-il insisté. "Je vois dans cette assemblée plus de 30 personnes qui peuvent me remplacer."
Moustapha Niasse, actuel président de l’Assemblée nationale, soutient par ailleurs que l’AFP n’envisage pas de "se fondre" dans un parti.
"L’AFP ne va jamais se fondre dans un autre parti politique, ni aujourd’hui, ni demain, encore moins après-demain", a-t-il martelé.
M. Niasse a fondé l’Alliance des forces de progrès en 1999, après avoir démissionné du Parti socialiste (PS), qui était au pouvoir.
Son parti a connu des turbulences en début d’année, quand certains militants protestaient contre sa décision de ne pas présenter de candidat de l'AFP, éventuellement contre Macky Sall, à la prochaine élection présidentielle.
LANDING TEND L'OREILLE À MACKY
Prochaine présidentielle – Aj/Pads-Authentique donne "mandat au secrétariat exécutif pour entamer des discussions approfondies avec la direction de l’Apr en vue d’une alliance électorale"
(SenePlus.Com, Dakar) - Avant de se caler sur les starting-blocks, les partis politiques s’activent sur le bord de la piste en direction de la prochaine présidentielle. L’Apr s’emploie à consolider les bases de la Majorité. Le Pds désigne son candidat au plus tard le 20 mars. Le Ps a lancé ses jeunes, à travers le Sénégal, dans la course pour la mobilisation de la base. L’Afp est secouée par un vent de contestation de la décision de son secrétaire général, Moustapha Niasse, de soutenir la réélection de Macky Sall…
L’Aj/Pads-Authentique ne fait pas exception. Réuni ce samedi, le bureau politique de la formation dirigée par Landing Savané "a donné mandat au Secrétariat Exécutif pour entamer des discussions approfondies avec la direction de l’Alliance pour la République (APR) en vue d’une alliance électorale afin de garantir les acquis et de poursuivre le combat pour un Sénégal émergent".
Si Aj envisage ce rapprochement avec le parti présidentiel, informe le communiqué du parti, c’est que Landing Savané et Cie sont arrivés à la conclusion que "le régime du Président Macky Sall est sur la bonne voie et encourage toutes les structures (Femmes, jeunesses, Enseignants, mouvement ouvrier et syndical, cadres) du parti à être beaucoup plus offensives afin de mieux faire face aux tentatives de déstabilisation de l’opposition".
"Le Bureau Politique (d’Aj) a analysé la situation socio-économique du Sénégal pour noter les succès incontestables aussi bien sur le plan économique que dans la mise en place d’une société solidaire, ajoute le communiqué. Ces résultats, engrangés par le régime de la seconde alternance, permettent de jeter les bases d’un avenir meilleur pour notre pays."
Les camarades de Landing Savané en veulent pour preuve "le taux de croissance et celui de l’inflation qui étaient respectivement de 1,7% et de 3,4% en 2011 sont aujourd’hui respectivement à 4,5% et 0,7%". Toutefois, se disant préoccupés "par la crise qui continue de prévaloir dans le secteur de l’enseignement", ils lancent "un appel au gouvernement, aux syndicats d’enseignants du secondaire et du supérieur pour l’adoption d’un pacte social dans l’intérêt supérieur de la nation".
Actualité oblige. Aj a également abordé la journée internationale de la femme, célébrée ce 8 mars. Félicitant "le mouvement national des femmes pour avoir fait du 8 mars une date importante de l’agenda des femmes sénégalaises".
Aussi, Aj prépare son congrès fixé au mois de décembre prochain. Dans cette direction, "le bureau politique a enfin instruit le Secrétariat exécutif de mettre en place une commission avec des termes de référence chargée de préparer" la rencontre. "Ce congrès sera un grand moment de communion des militants et de renouvellement des instances dirigeantes du parti avec une arrivée massive des jeunes et des femmes", annonce le communiqué de Landing Savané et Cie.
Maiduguri (Nigeria), 7 mars 2015 (AFP) - La ville de Maiduguri, ancien fief du groupe islamiste armé Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, a été secouée samedi par trois explosions qui ont fait au moins 47 morts et 50 blessés, selon un nouveau bilan.
"Le bilan des morts est passé à 47, avec au moins 50 blessés. Il y a des femmes et des enfants parmi les morts", a déclaré Abubakar Gamandi, responsable du syndicat des pêcheurs de l'Etat de Borno, qui se trouvait sur les lieux de la première explosion au marché "Baga".
Son bilan a été confirmé par une source médicale et le chef d'une milice locale d'autodéfense, Danlami Ajaokuta. La première explosion a eu lieu vers 11H20 (10H20 GMT), lorsqu'une kamikaze a fait exploser sa ceinture d'explosifs sur le marché aux poissons "Baga", tuant au moins 18 personnes, selon M. Gamandi.
"La bombe a fait des ravages car elle a explosé dans un lieu peuplé", a déclaré un commerçant, Jamuna Jarmi. Le groupe islamiste armé Boko Haram, dont l'insurrection ensanglante le nord du Nigeria depuis 2009, a déjà eu recours à plusieurs reprises à des kamikazes ces derniers mois pour mener des attaques.
Une heure plus tard, une autre explosion a frappé un second marché de Maiduguri, le "Monday market", faisant au moins 15 morts et semant le chaos. Enfin, vers 13H00 (12H00 GMT), une troisième déflagration a touché un parking situé à côté d'une gare routière bondée.
Certains témoins des deux dernières explosions ont également évoqués des kamikazes, mais l'information n'a pu être confirmée. Selon le milicien Danlami Ajaokuta, les autorités ont ordonné la fermeture de tous les commerces de la ville, à cause de la nature apparemment coordonnée des attaques, qui en fait craindre d'autres.
L'armé nigériane, très critiquée pour n'avoir pas su juguler l'insurrection islamiste dans le nord-est du Nigeria, a annoncé avoir repris un certain nombre de villes à Boko Haram ces dernières semaines, aidée par l'intervention de soldats des pays voisins, en particulier tchadiens.
Ces combats se déroulent à trois semaines des élections présidentielle et législatives du 28 mars, qui ont déjà été reportées une première fois pour des raisons sécuritaires. Boko Haram a juré d'en empêcher la tenue.
L'insurrection islamiste et sa répression par les forces de l'ordre nigérianes ont fait plus de 13.000 morts et 1,5 million de déplacés au Nigeria depuis 2009.
LES TRAVAILLEURS SOLLICITENT L'INTERVENTION DU KHALIFE GÉNÉRAL DES MOURIDES
Diourbel, 7 mars (APS) – Les travailleurs de l’usine de la Suneor ont sollicité vendredi l’implication du khalife général des mourides, Serigne Sidy Moctar Mbacké, dans la résolution des problèmes de cette entreprise.
Une délégation des travailleurs de l’usine a informé le guide religieux des risques de "balkanisation" de l’usine.
Serigne Sidy Moctar Mbacké a reçu vendredi à Tawfekh (région de Louga) une délégation de la section diourbelloise du Syndicat des travailleurs des industries des corps gras et activités similaires du Sénégal. La délégation était conduite par le secrétaire général de ce syndicat, Thié Mbaye Ndiaye.
"Nous étions venus voir le khalif général des mourides pour l’informer, de vive voix, de notre inquiétude face aux rumeurs ou aux décisions de balkanisation de la Suneor", a expliqué M. Ndiaye après la rencontre avec le guide religieux.
"Il nous a écoutés, il nous a entendus. Il a prié pour nous. Ensuite, il fera ce qu’il doit faire pour que l’intérêt de l’agriculture, de la filière arachide en particulier, soit pris en compte, que la Suneor reste telle qu’elle est et puisse continuer à profiter à tous les acteurs", a-t-il ajouté.
Thié Mbaye Ndiaye a mis en garde contre "les risques de destruction de toute la filière arachide si cette opération [de +balkanisation+] se terminait".
Selon lui, les travailleurs attendent une intervention du khalif général des mourides auprès du président Macky Sall, "pour qu’il prenne la décision la meilleure, à savoir laisser la Suneor telle qu’elle est et la fructifier pour le bon comportement de la filière arachide".
Le secrétaire général du Comité interprofessionnel de l’arachide (CNIA), El Hadji Fall, estime que les difficultés des travailleurs de l’usine concernent tout le monde rural.
Le président Macky Sall doit éviter de se "faire des ennemis" parmi les acteurs de la filière arachide, en laissant des personnes déstructurer librement la Suneor, selon M. Fall.
Cette usine "représente le cœur du Sénégal. Malgré sa privatisation, les gens parlent de l’Etat. Les paysans ne connaissent que l’Etat", a-t-il souligné.
LES QUOTIDIENS ANTICIPENT SUR LA CÉLÉBRATION DU 8-MARS
Dakar, 7 mars (APS) - Les quotidiens consacrent des dossiers à la Journée internationale de la femme, à célébrer dimanche, tout en revenant sur les primaires du Parti démocratique sénégalais (PDS).
"Les femmes souffrent encore des inégalités", titre Le Soleil qui publie une série d'articles concernant "la lutte pour l’égalité des sexes", l’"autonomisation des femmes", etc. Il s’intéresse aussi aux "petites commerçantes" et aux ouvrières, "ces braves de l’ombre".
En matière de promotion de la condition féminine, "le Sénégal est sur la bonne voie", selon Le Soleil, qui cite Marie Pierre Racky Chaupin de l’institution chargée de l’émancipation de la femme aux Nations unies, ONU-Femmes.
"Malgré les avancées significatives" résultant de la loi sur la parité des genres dans les fonctions électives, "la réforme du Code de la famille" et "la transmission de la nationalité aux époux et aux enfants, les femmes sénégalaises mènent encore le combat de l’émancipation", écrit Sud Quotidien.
Les femmes rurales, elles, vivent "le calvaire", selon le même journal, qui analyse les conditions dans lesquelles elles accèdent à la propriété foncière, au financement de leurs activités économiques, etc.
Le Quotidien publie les portraits de trois femmes, une Diourbeloise, patronne d’une unité de transformation de produits agricoles, une Kédovine, premier adjoint au maire de Kédougou (sud-est), et une Saint-louisienne, opératrice économique.
Le parcours de ces trois fait croire au Quotidien que les femmes "sont au cœur du développement économique et portent des ambitions politiques".
Certains journaux annoncent que Madické Niang ne fait plus partie de la commission chargée de diriger les primaires au PDS.
"Madické claque la porte", titre La Tribune, en expliquant que l’ancien ministre "a démissionné purement et simplement de son poste".
Selon L’Observateur, un communiqué signé du secrétaire général du PDS, Abdoulaye Wade, annonce le remplacement de Madické Niang par Sada Ndiaye. "Je suis en train de réfléchir à mon éventuelle candidature" aux primaires, aurait dit l’intéressé, cité par L’Observateur.
Selon Le Populaire, l'ancien ministre Sada Ndiaye est l'"+arme fatale+ avec laquelle Abdoulaye Wade va "imposer Karim" --- son fils, qui est en prison pour le délit présumé d'enrichissement illicite --- à ses camarades de parti, comme candidat du parti à l'élection présidentielle.
Ce journal constate l'"absence des ténors du PDS" de la commission chargée de conduire les primaires. Il annonce, comme L'Observateur, que cette instance est constituée de huit membres, dont Sada Ndiaye : Oumou Baïla Wane, Woré Sarr, Ndèye Gaye Cissé, Nafissatou Touré, Adama Fall, Abdoulaye Faye et Tafsir Thioye
Le PDS a annoncé jeudi que son candidat à la prochaine élection présidentielle sera désigné d'ici au 20 mars, à l'issue d'élections primaires au sein du parti.
UCAD : LE SAES REMET EN QUESTION LA DISTINCTION REMISE À VALÉRIE PÉCRESSE
Dakar, 7 mars (APS) – Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) a dénoncé la remise d'un doctorat honoris causa de l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar à l'ancienne ministre française Valérie Pécresse.
La députée des Yvelines (France), ancienne ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'Etat, puis de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, entre 2007 et 2012, a été faite Docteur honoris causa de l'UCAD. Elle a reçu la distinction, vendredi, à Dakar.
Selon le coordonnateur de la section SAES de Dakar, Yankhoba Seydi, Mme Pécresse a mené une réforme qui "a fini de clochardiser les enseignants" des universités françaises, quand elle était ministre de l'Enseignement supérieur.
Elle a réussi à "mettre à genou l'enseignement supérieur français", rapporte Le Soleil, citant M. Seydi.
"Valérie Pécresse a mené une réforme extrêmement controversée, qui a plongé les universités dans une ébullition jamais atteinte. Nos confrères de la France s’étaient élevés comme un seul homme pour la combattre", a soutenu ce délégué du SAES.
La décision de faire Mme pécresse Docteur honoris causa de l’UCAD a été "approuvée par un décret présidentiel signé le 11 janvier 2011", à la suite d’une proposition émanant de la Faculté des sciences économiques et de gestion de la même université, selon Le Soleil.
La cérémonie de remise de la distinction, initialement prévue dans le campus pédagogique de l’Université Cheikh Anta Diop, a finalement eu lieu dans un hôtel dakarois, en raison de la position du SAES.
Ce syndicat regroupant environ les trois quarts des enseignants des universités sénégalaises est à couteaux tirés avec le ministère de l’Enseignement supérieur, qui a lancé une réforme universitaire controversée.
Selon le SAES, cette réforme adoptée par l’Assemblée nationale en fin 2014 va réduire l'autonomie et les prérogatives du personnel académique et favoriser l'immixtion du gouvernement dans le fonctionnement des universités.
Valérie Pécresse a dit pourquoi l'UCAD l'a distinguée. "Ce titre m’a été décerné pour mon rôle dans la réforme de l’Université française", a-t-elle affirmé.
"Je pense qu’il faut négocier, convaincre et favoriser le dialogue. Mais il faut aussi savoir de temps en temps tenir tête et faire face à certains corporatismes et conservatismes", a-t-elle commenté en recevant la distinction honorifique de l'UCAD.
Elle dit avoir "fait une réforme très difficile et très contestée" dans son pays.
Valérie Pécresse appelle aussi à ne "pas faire de la politique avec l’Université", recommande de "la prendre comme le bien commun d’un pays" et de la mettre hors des "petits débats" et des "clivages politiques".
Ouagadougou, 7 mars (APS) – Onze des 14 prix spéciaux de la 24e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) ont été décernés vendredi en fin d’après-midi, au cours d'une cérémonie organisée au siège du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou, a constaté l’envoyé spécial de l’APS.
Sponsorisés par diverses institutions et organisations partenaires de la manifestation, ces prix sont dotés de trophées et de récompenses financières variant entre un et 15 millions de francs CFA. L’événement s’est déroulé en présence de nombreux professionnels du cinéma.
Voici la liste des prix décernés :
-Prix de la Ville de Ouagadougou (deux millions de francs CFA) : ‘’The Price Of Love’’ (Le Prix de l’amour) de Hailay Hermon (Ethiopie)
-Prix Ecobank Sembène Ousmane (cinq millions) : ‘’L’œil du cyclone’’ de Sékou Traoré (Burkina Faso)
-Prix de la Loterie nationale du Burkina Faso (Prix de la chance, trois millions) : ‘’La sirène du Faso Fani’’ de Michel Zongo (Burkina Faso)
-Prix Thomas Sankara de la Guilde africaine des réalisateurs et producteurs (trois millions) : ‘’Zakaria’’ de Leila Bouzid (Tunisie)
-Prix Santé et sécurité au travail de l’Interafricaine de la prévention des risques professionnels (IPRF) (trois millions) : "Mane de la Savane" de Félicia Kouakou (Côte d’Ivoire)
-Prix de l’UEMOA du meilleur documentaire (cinq millions) : ‘’La sirène du Faso Fani’’ de Michel Zongo (Burkina Faso)
-Prix de l’UEMOA du meilleur court-métrage (quatre millions) : ‘’Les Avalés du Grand Bleu’’ de Kossivi Tchincoun (Togo)
-Prix de l’UEMOA du meilleur long-métrage : ‘’L’œil du cyclone’’ de Sékou Traoré (Burkina Faso)
-Prix Ibn Batuta de la Royal Air Maroc (prix en nature : séjour à Ouarzazate, pour un coût d'environ six millions) : ‘’Zakaria’’ de Leyla Bouzid
Après une assignation d’expulsion de la part de la société civile immobilière de Saly (Sis), les travailleurs de l’hôtel Savana Saly sont dans le désarroi. Et pour connaître les tenants et les aboutissants de ce contentieux, une délégation du personnel a été reçue hier par le Directeur général d’Amsa Assurances.
Le Directeur général d’Amsa Assurances a reçu, hier, une délégation du personnel de l’hôtel Savana Saly. Et c’est pour discuter de la situation actuelle dudit l’hôtel qui a reçu une assignation d’expulsion de la part de la Société civile immobilière de Saly (Sis). Lors de cette rencontre, les deux parties ils se sont expliqués sur le contentieux qui oppose Daniel Bredotty, gestionnaire de l’hôtel Savana Saly aux sociétés actionnaires de la Sis. Et, il ressort des discussions que la Société d'aménagement de la Petite côte (Sapco), la Société civile immobilière de Saly (Sis) et les travailleurs de l’hôtel Savana, sont tous victimes des agissements du gestionnaire, Daniel Bredotty, qui ne détenait en réalité que le fonds de commerce.
Selon Ousseynou Badji, délégué du personnel, «la Direction de l’hôtel Savana faisait croire aux travailleurs qu’elle est propriétaire du titre foncier. Mais, cette rencontre nous a permis de comprendre le fond du problème. Parce que la direction générale de Savana nous a trompés». Visiblement préoccupé par les arriérés de salaires et un avenir incertain, M Badji de poursuivre, «nous avons beaucoup investi pour construire l’hôtel que nous avons donné en location à la société Savana. Depuis 1982, nous n’avons pas reçu de dividendes. La Sapco n’a pas reçu de redevance dans cette exploitation. Et nous avons en face de nous, un exploitant qui fait ce qu’il pense pouvoir faire».
De son côté, le directeur d’Amsa Assurances, Détié Aw de revenir sur les tenants et les aboutissants de ce contentieux. «Il y a une procédure judiciaire qui date de 1992 jusqu’à nos jours. Aujourd’hui, nous Amsa, étant investisseur, nous avons payé en tant qu’actionnaire majoritaire dans la société civile immobilière de Saly. Et durant toute cette procédure, toutes les redevances étaient au nom de la Sis et de la Sapco», a expliqué le Directeur général d’Amsa Assurances. Maintenant, renseigne t-il, «quant il s’est agi de transformer les baux en titre foncier, la Sis a payé sur la base d’un emprunt de ses actionnaires. Aujourd’hui, le titre de propriété étant sorti, nous avons assigné en expulsion l’occupant qui est l’hôtel Savana. Parce qu’il ne s’est pas acquitté de ses obligations envers les propriétaires en l’occurrence la Sis et la Sapco».
Concernant la procédure d’expulsion, il fait savoir que la décision de justice est attendue en avril prochain. «La Sis a initié cette procédure pour dans le futur voir les mesures à prendre», a précisé M Aw. S’agissant des arriérées de salaires des travailleurs de l’hôtel Savana, le Dg d’Amsa Assurances donne des réponses claires : «Nous ne sommes pas concernés. Mais, nous comprenons bien leurs désarrois parce que depuis 2ans, ils n’ont pas de salaire. Mais nous aussi, depuis 30 ans, nous n’avons pas reçu un seul franc de ce que nous avons investi. Ça nous a posé des préjudices. C’est vrai que tout le monde perd dans cette opération là». Toutefois, rassure-t-il, «de ce qui adviendra du projet qui se fera sur le site, on verra bien avec les travailleurs de Savana. Il y aura une réflexion stratégique qui sera mené dans ce sens».
Valérie Pécresse, ancienne ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche sous le magistère de Nicolas Sarkozy, devait être élevée au titre de Docteur Honoris Causa de l'UCAD, hier jeudi, à l'UCAD II, mais le syndicat autonome des enseignants du supérieur ne l'a pas entendu de cette oreille.
"En juillet 2007, le président français Nicolas Sarkozy a insulté l'Afrique dans cette salle de conférence de l'UCAD II. Le SAES combat la loi-cadre, une loi qui a pour racine la loi LRU, relative aux libertés et responsabilités des universités, d'août 2007. Plus de 100 000 personnes s'étaient mobilisées contre cette loi que Valérie Pécresse avait élaborée.
Et, aujourd'hui, les autorités de cette université veulent l'honorer. Nous n'allons pas accepter cette mascarade au sein de cette institution", a déclaré hier le coordonnateur du SAES à Dakar, Yankhoba Seydi. Les enseignants du Saes s'étaient mobilisés pour dire non à la consécration de Valérie Pécresse (photo) qui devait être élevée au titre de Docteur Honoris Causa de l'UCAD. "Nous crions victoire, parce que nous avons empêché que la manifestation ait lieu à la salle de conférence de l'Ucad II", s'est félicité le coordonnateur du SAES à Dakar.
"Nous les avons poussés à délocaliser la cérémonie à l'hôtel Terrou-Bi. Un hôtel qui a une histoire sombre. Terrou-Bi était un champ de tir où les colons fusillaient nos ancêtres condamnés à mort. Donc, ce n'est pas un lieu indiqué pour ce genre d'évènement. C'est un évènement qui doit se dérouler à l'université et non ailleurs", a ajouté Yankhoba Seydi. Il a pointé un doigt accusateur sur la Banque mondiale qui, selon lui, est à l'origine de cette loi, et à laquelle les autorités sénégalaises ont peur de dire non".
L'enseignant et ancien ministre, Aliou Sow, a dénoncé "le blocage des salaires des enseignants à cause de quelques jours de grève". "C'est un comportement illégal, un abus de pouvoir, un chantage", a-t-il crié. "Il faut qu'on aille jusqu'au bout pour que le gouvernement sache que la valeur de l'universitaire lui interdit de se plier à une telle tentative et de réduire son combat à des intérêts matériels", a déclaré M. Sow.
"Nous parlons de la grandeur de notre espace universitaire, de principes et de l'avenir des enseignants", a-t-il ajouté. "Il entend profiter de l'amphi de rentrée des étudiants de son parti, pour sensibiliser les étudiants sur les conséquences de cette loi", a annoncé l'ancien ministre de la Jeunesse.
"Nous revendiquons la franchise universitaire, parce qu'elle ne peut pas être remise entre les mains des pouvoirs politiques", a ajouté le professeur Malick Ndiaye, membre du SAES et professeur au département de Sociologie. Ce faisant, il a mis "en garde le président Macky Sall" et lui a demandé de "laisser les universités aux mains des professionnels du domaine".
"Donner la majorité d'un conseil d'administration au privé, c'est cela la privatisation de l'université. Utiliser la force contre les universités et contre la vérité, cela n'a jamais marché, a-t-il ajouté.