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6 février 2025
AMADOU BA CONTESTE CERTAINES CANDIDATURES
Des sources citées par PressAfrik font savoir que les requêtes déposées ce mardi 6 janvier 2024 au Conseil constitutionnel viseraient les candidatures de Bassirou Diomaye Faye, d'Aly Ngouille Ndiaye et de Mahammed Boun Abdallah Dionne
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 16/01/2024
Le Premier ministre Amadou Ba, candidat de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar, a déposé un recours auprès du greffe du Conseil Constitutionnel ce mardi suite à la publication des listes de candidatures à l'élection présidentielle du 24 février, comme l'a indiqué son avocat Me Amadou Sall.
"Je suis là en ma qualité d'avocat pour la défense des intérêts de Amadou Ba. Parce que notre candidat a des observations et des réclamations à faire pour le respect d'un certain nombre de principes", a déclaré l'avocat à sa sortie de l'institution ce mardi 6 janvier 2024, selon les informations rapportées par le site d'information en ligne PressAfrik.
Interrogé sur la nature des recours, Me Sall s'est gardé de citer directement les noms des candidats concernés, se limitant à indiquer que "les réclamations concernent les candidats qui figurent sur la liste.". Néanmoins, des sources citées par PressAfrik font savoir que les requêtes déposées viseraient les candidatures de Bassirou Diomaye Faye, d'Aly Ngouille Ndiaye et de Mahammed Boun Abdallah Dionne.
Reste désormais au Conseil constitutionnel, chargé du contentieux électoral, de se prononcer sur la recevabilité ou non de ces recours déposés par la coalition au pouvoir au lendemain de la publication des listes de candidatures à la magistrature suprême.
par l'éditorialiste de seneplus, pierre sané
DE LA MÉLANCOLIE D’UN PRÉSIDENT MAL AIMÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - Ayant pour l’instant emprisonné Ousmane Sonko, il cherche quand même à en découdre avec son nouvel ennemi : le "chaos" qui tarde à se matérialiser. Le refus de cette confrontation ajoute à son spleen
La mélancolie est un "état de dépression, de tristesse vague, de dégoût de la vie, accompagnée d’une propension habituelle au pessimisme”. (Larousse).Elle se traduit par un état de morosité permanent.
Le président Macky Sall est mélancolique.
Cette mélancolie est d’abord due à son renoncement à un troisième mandat "largement mérité" selon lui. La totale indifférence avec laquelle les Sénégalais accueillent ce bilan qu’il nous assène en toutes occasions, l’intrigue. Autant d’ingratitude l’attriste.
Ce troisième mandat, il y avait "droit", seul son "code d’honneur" l’a contraint à y renoncer. La faible mobilisation populaire en soutien à sa troisième candidature l’a certainement déçu et a porté gravement atteinte à son orgueil.
Tous les jours que Dieu fait, on le voit bien qu’il regrette cette décision. D’où cette mélancolie qu’il porte d’un pas lourd, le visage fermé, l’invective facile, le regard méprisant même quand il se retrouve uniquement entouré de ses collaborateurs et de ses fidèles. Surtout envers ceux qui l’ont encouragé à rester fidèle à son “code d”honneur”.
Son rêve d’instaurer une autocratie et pourquoi pas une présidence à vie a l’instar de ses homologues d’Afrique centrale est parti en fumée : Sénégal émirat pétrolier ? Infrastructures en chantier ? Réforme du système financier international ? Et non, ce ne sera pas sous son magistère. La déception est profonde.
Cette mélancolie nourrit la rancoeur inépuisable qu’il cultive à l’encontre d’Ousmane Sonko dont la popularité inébranlable malgré les complots, séquestrations et emprisonnements enrage un président mal aimé. Ce qui en retour alimente sa mélancolie. Il aura tout essayé depuis trois ans !
Le président se compare souvent à un champion de lutte défié par un jeune prétendant au titre de roi des arènes. Mais contrairement à la politique telle que la conçoit Macky Sall, les Sénégalais savent et apprécient que la lutte a des règles fixes connues d’avance. De plus, dans la lutte on n’élimine pas d’avance un adversaire par des complots extra sportifs et surtout, le champion ne peut pas être l’arbitre de ses propres combats. Ce champion ne sera donc pas légitime. Ça le rend désespérément triste de ne pas être encensé pour ses exploits dans l’arène politique.
Du bout des lèvres, il a désigné malgré tout un candidat, mais qui ne peut gagner que s’il réussit à écarter Ousmane Sonko.Et encore ! Le Pastef même dissous continue à hanter ses nuits. Il ne dirige plus le pays. Il inaugure y compris des premières pierres et des bus ! Et des avenues rebaptisées à son nom. Pathetique.
Ayant pour l’instant emprisonné Ousmane Sonko, il cherche quand même à en découdre avec son nouvel ennemi : le "chaos" qui tarde à se matérialiser. Pourtant, il s’y est préparé. On ne le prendra plus par « surprise », nous a-t-il prévenu. Il s’est armé, a remanié le commandement des forces de sécurité, a recruté ses nervis, a emprisonné à tour de bras, a refusé d’ouvrir des enquêtes sur les violations flagrantes des droits humains et a multiplié les provocations tel le blocus de la Casamance. Il a poursuivi l’acharnement judiciaire sur Ousmane Sonko, mais il n’est pas à l’abri de « petits juges » intègres.
Qu’a cela ne tienne. On ne lui fera pas le cadeau d’un “chaos” à six semaines de l’élection. A quoi bon ? Tout le monde en est conscient, car c’est le futur qui nous intéresse. Le refus de cette confrontation ajoute à son spleen.
D’autant plus que la vie d’un ancien président en Afrique de nos jours est remplie d’incertitudes.
C’est vrai, il y a de quoi sombrer dans la dépression.
par Edwy Plenel
L’AFRIQUE DU SUD AU SECOURS DE LA PALESTINE : LE RENVERSEMENT DU MONDE
L’Afrique du Sud apporte la réponse devant La Haye : l’origine ne protège de rien, il n’y a que de l’universalisable qui se joue à chaque épreuve concrète où le sort d’une humanité particulière met en péril celui de l’humanité tout entière
L’Europe et sa projection nord-américaine se revendiquent d’une universalité des droits humains que leurs actes n’ont cessé de contredire. Face à leur inaction devant la destruction de la Palestine par l’État d’Israël, c’est l’Afrique du Sud qui, aujourd’hui, défend cet universel.
La requête de l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ) des Nations unies contre l’État d’Israël, sur le « caractère génocidaire » de sa guerre contre les Palestiniens et Palestiniennes de Gaza, n’est pas seulement un événement juridique sans précédent. Elle marque un renversement géopolitique : tandis que tous les peuples du monde constatent, à travers la tragédie palestinienne, l’usage à géométrie variable par l’Europe et les États-Unis d’Amérique des valeurs universalistes dont ils se réclament, c’est un pays emblématique des causes émancipatrices du tiers-monde, anticoloniales et antiracistes, qui en reprend le flambeau.
Il suffit de lire l’exceptionnel document produit par la diplomatie sud-africaine et d’écouter l’exposé (voir ci-dessous, d’autant que nos médias audiovisuels ne l’ont guère relayé), jeudi 11 janvier, de ses arguments devant la CIJ pour prendre la mesure de l’éclipse intellectuelle d’un continent, le nôtre, dont les États-nations ont si longtemps prétendu dire, codifier et imposer le bien, le juste et le vrai.
Car, en temps réel et sous le regard du monde entier, face au martyre de Gaza, ils n’ont rien dit – ou si peu : quelques appels hypocrites à la retenue – et rien fait – ou pis : fait tout le contraire en livrant massivement et tout récemment encore, à l’instar des États-Unis, armes et munitions à Israël. Rien dit et rien fait quand la population de l’un des territoires les plus densément peuplés de la planète est attaquée par l’une des armées les plus puissantes au monde, celle de l’État qui l’assiège après l’avoir occupé, dans une campagne de bombardements la plus intensive de l’histoire militaire moderne.
Pire qu’Alep en Syrie, pire que Marioupol en Ukraine, pour s’en tenir à deux références contemporaines qui mettent en cause la Russie, mais proportionnellement pire aussi, en intensité, que les bombardements alliés sur l’Allemagne nazie.
Une punition indiscriminée
Par les actes de son armée comme par les paroles de ses dirigeants, c’est bien un peuple qu’a ciblé l’État d’Israël dans sa riposte vengeresse à l’attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas et à ses massacres de civils israéliens. Loin d’une réplique proportionnée, c’est une punition indiscriminée qui a été mise en œuvre contre une population à raison de son origine, de son identité, de sa culture, de son histoire.
C’est le peuple palestinien de Gaza, et, à travers lui, l’idée même d’une Palestine viable, d’une vie et d’une existence sous ce nom, avec ce qu’il charrie de sociabilité et de citoyenneté, qui a été désigné comme le coupable qu’il fallait châtier, sans discernement aucun. Et ceci, de façon explicite au premier jour, par la voix du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou lui-même, appelant à une guerre sainte en faisant référence à Amalek, ce peuple que, dans la Bible (I Samuel XV, 3), Dieu ordonne d’exterminer – « Tu ne l’épargneras point, et tu feras mourir hommes et femmes, enfants et nourrissons, bœufs et brebis, chameaux et ânes ».
En à peine trois mois de guerre, on compte déjà des dizaines de milliers de morts, de disparus et de blessés, des civils pour l’essentiel, en majorité des enfants et des femmes. Tout un monde a été détruit à jamais, les habitations et les hôpitaux, les lieux de vie et de culte, les écoles et les universités, les administrations, les magasins, les monuments, les bibliothèques, les cimetières même.
« Aucun endroit n’est sûr à Gaza », n’a pas hésité à affirmer le secrétaire général des Nations unies António Guterres, le 6 décembre 2023 dans sa lettre solennelle au Conseil de sécurité. Depuis, les humanitaires des ONG et les agences de l’ONU ne cessent d’alerter sur l’eau polluée, le risque de famine, la misère incommensurable et le désespoir infini, bref la destruction sans retour d’une partie de la Palestine occupée.
Sinistre retournement : l’État dont la légitimité initiale est fondée sur la conscience du crime de génocide commis contre les Juifs par le nazisme et ses alliés est aujourd’hui confronté à l’accusation de le reproduire contre les Palestiniens. Dans la Convention de 1948 invoquée par l’Afrique du Sud, le crime de génocide désigne des actes « commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel ». Rafaël Lemkin, l’inventeur du mot – du grec genos et du latin cide –, le définissait comme « un complot visant à annihiler ou affaiblir des groupes d’ordre national, religieux ou racial ».
Le débat juridique sera mené au fond mais, dans l’immédiat – et c’est l’enjeu de la procédure d’urgence devant la CIJ –, il s’agit d’interrompre au plus vite un processus d’annihilation, d’épuration, d’expulsion, d’effacement et de destruction des Palestiniens et Palestiniennes de Gaza qui a des caractéristiques génocidaires.
Comme l’ont tragiquement rappelé les génocides commis au Rwanda en 1994 et en Bosnie en 1995, ce n’est en rien relativiser l’unicité de la Shoah, ce plan concerté par le régime nazi d’une extermination industrielle de millions d’êtres humains, que d’entretenir une vigilance universelle sur la répétition, dans d’autres contextes et sous des formes différentes, de cet incommensurable crime de l’humanité contre elle-même.
Mais l’histoire retiendra que les puissances qui incarnent l’Occident, cette réalité politique née de la projection de l’Europe sur le monde, alors même qu’elles se font gloire d’avoir proclamé l’universalité et l’égalité des droits, se sont dérobées à cette vigilance en abandonnant la Palestine à son triste sort. À travers l’audace sud-africaine, ce sont dès lors les peuples et les nations ayant pâti de cette appropriation dominatrice de l’universel par les puissances occidentales qui s’en font aujourd’hui les meilleurs défenseurs. Qui, en somme, rappellent à l’Europe la promesse qu’elle a trahie.
« Si nous voulons répondre à l’attente de nos peuples, il faut chercher ailleurs qu’en Europe » : ce sont presque les derniers mots des Damnés de la terre (1961), cet essai de Frantz Fanon qui, depuis sa parution, a fait le tour de la planète, et ils peuvent se lire comme la prédiction du renversement qui, aujourd’hui, s’accomplit. Cet appel à « changer de bord » revendiquait une échappée émancipatrice dans la quête d’un humanisme véritable, où le souci de l’humanité ne soit plus éclipsé par les intérêts de nations dominatrices ou par les identités de peuples conquérants. Dans le sillage du Discours sur le colonialisme (1955) de son compatriote martiniquais Aimé Césaire, Les Damnés de la terre magnifiait un universalisme véritable, sans nation propriétaire, sans frontière identitaire.
« Qu’il me soit permis de découvrir et de vouloir l’homme, où qu’il se trouve », avait écrit Fanon en conclusion de son premier livre, Peau noire, masques blancs (1952), où il rappelait cette mise en garde de « [son] professeur de philosophie, d’origine antillaise : “Quand vous entendez dire du mal des Juifs, dressez l’oreille, on parle de vous” », avec ce commentaire : « Un antisémite est forcément négrophobe. » En exergue d’un des chapitres, il avait placé ces mots d’Aimé Césaire : « Il n’y a pas dans le monde un pauvre type lynché, un pauvre homme torturé, en qui je ne sois assassiné et humilié. »
L’Europe s’est refusée à toute humilité, à toute modestie, mais aussi à toute sollicitude, à toute tendresse.
Le droit international est la traduction juridique de cet humanisme essentiel. Un humanisme dont Fanon, une décennie plus tard, celle des guerres coloniales françaises, du Vietnam à l’Algérie, constatait rageusement que l’Europe l’avait renié.
« Quittons, écrit-il alors dans Les Damnés de la terre, cette Europe qui n’en finit pas de parler de l’homme tout en le massacrant partout où elle le rencontre, à tous les coins de ses propres rues, à tous les coins du monde. […] L’Europe s’est refusée à toute humilité, à toute modestie, mais aussi à toute sollicitude, à toute tendresse. Elle ne s’est montrée parcimonieuse qu’avec l’homme, mesquine, carnassière homicide qu’avec l’homme. Alors, frères, comment ne pas comprendre que nous avons mieux à faire que de suivre cette Europe-là. »
Dans ce réquisitoire où il dresse l’Europe contre elle-même, Fanon en brandit la promesse trahie pour mieux revendiquer un dépassement qui, enfin, l’accomplisse. Cette Europe qui a proclamé l’égalité naturelle, puis édicté l’universalité des droits, piétinait et saccageait l’une et l’autre par le colonialisme et l’impérialisme, les déniant aux peuples et aux humanités qu’elle opprimait et exploitait.
Poison mortel
Et c’est cette imposture dévastatrice que la longue injustice faite à la Palestine par l’occupation et la colonisation de ses territoires depuis 1967, la ségrégation et la discrimination de son peuple qui en découlent, ont perpétuée jusque dans notre présent, diffusant au sein même de la société israélienne un poison mortel pour les idéaux démocratiques dont témoigne l’ascension de forces juives d’extrême droite, aussi racistes que le sont des antisémites.
La résonance actuelle de ce livre-manifeste prouve que l’espérance internationaliste et humaniste de la décolonisation n’est pas une vieillerie révolue, mais toujours une promesse active. Paru quelques jours avant le décès de son auteur, qui avait épousé la cause indépendantiste algérienne, Les Damnés de la terre fut publié fin 1961, soit l’année même où Nelson Mandela, renonçant à la stratégie non violente de l’ANC sud-africaine face au régime d’apartheid, alla s’entraîner à la lutte armée auprès du FLN algérien dans ses bases clandestines au Maroc, quelques mois avant son arrestation le 5 août 1962.
Mais la résonance va encore au-delà : l’apartheid, régime de ségrégation raciale, fut institué en 1948, l’année où, à la fois, fut adoubée par les Nations unies la création de l’État d’Israël, proclamée la Déclaration universelle des droits de l’homme et approuvée la Convention sur le génocide.
Les principes, valeurs et droits fondamentaux qu’invoque l’Afrique du Sud face aux actes de l’État d’Israël à Gaza ne valent pas seulement pour la Palestine.
Relire Frantz Fanon, c’est donc prendre la mesure de ce qui se joue pour notre futur autour de ce que la Palestine dit au monde depuis que son droit à exister en tant qu’État souverain lui est dénié, alors qu’avec Yasser Arafat à sa tête, elle a fini par concéder ce droit à l’État d’Israël, malgré l’expulsion – la Nakba – dont une partie de son peuple a été la victime en 1948. Qui, aujourd’hui, va sauver l’universalité et, surtout, l’universalisable – au sens d’un partage et d’une solidarité – des droits, de la justice et de l’égalité, échappant ainsi à leur appropriation prédatrice par des États, des peuples et des nations qui se prétendent propriétaires légitimes d’un universel au point de s’autoriser à le contredire et à le bafouer dès que leurs égoïsmes, notamment économiques, sont en péril ?
L’Afrique du Sud apporte la réponse devant la Cour de La Haye : l’origine ne protège de rien, il n’y a pas d’universel dont telle nation, civilisation, culture, etc., aurait le monopole ou le privilège, il n’y a que de l’universalisable qui se joue à chaque épreuve concrète où le sort d’une humanité particulière – agressée, persécutée, violentée, discriminée, effacée, exterminée, etc. – met en péril celui de l’humanité tout entière. Rigoureusement juridique sur le terrain du droit international, cette requête devant la CIJ pose la question politiquement décisive de l’universalité sans frontières des valeurs supranationales dont se réclament, du moins sur le papier, les États-nations de notre continent et l’Union européenne qui les regroupe.
Les principes, valeurs et droits fondamentaux qu’invoque l’Afrique du Sud face aux actes de l’État d’Israël à Gaza ne valent pas seulement pour la Palestine. Ils valent, au même instant, pour l’Ukraine victime d’une guerre d’agression de l’impérialisme russe, avec son cortège de crimes de guerre et contre l’humanité – et ce rappel vaut pour les dirigeants sud-africains qui, à ce jour, n’ont pas condamné Moscou. Mais ils valent aussi pour le peuple de Syrie, hier et toujours martyr du régime dictatorial qui l’opprime avec l’appui de l’Iran et de la Russie. De même qu’ils valent pour les Ouïghours, ce peuple turcophone majoritairement musulman persécuté par la Chine au Xinjiang. Tout comme ils valent pour tous les peuples qui subissent le joug de pouvoirs étatiques dont l’apparent soutien à la cause palestinienne sert de diversion par rapport au sort inique qu’ils leur imposent, de l’Iran à la Turquie, sans oublier les absolutismes monarchiques qui règnent sur la péninsule arabique.
Il n’est d’humanisme qu’internationaliste. C’est ce que signifiait Nelson Mandela en disant sa reconnaissance envers le peuple palestinien pour son aide dans le combat contre l’apartheid : « Nous savons très bien que notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens », confiait-il. À l’inverse, l’indifférence de la plupart des dirigeants européens envers le sort de la Palestine met en péril l’idée que l’Europe se fait d’elle-même, de ses valeurs et de ses principes.
Que pourra-t-elle dire demain face à des violations du droit international qui l’alarment ou la menacent, à l’instar de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine, après n’avoir pas su venir au secours de la Palestine ? Comment osera-t-elle faire la leçon à d’autres puissances, autoritaires et impérialistes, qui rejettent tout droit supranational pouvant contrarier leurs ambitions quand elle n’a pas su le défendre face à l’État d’Israël, voire quand elle y a tout simplement renoncé par la voix de certains de ses responsables assumant un soutien « inconditionnel » à cet État, quels que soient ses actes ?
Il y a un peu plus d’un an, le 13 octobre 2022, Josep Borrell, vice-président de la Commission européenne et haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, prononçait le discours d’ouverture de la nouvelle Académie diplomatique européenne à Bruges.
« L’Europe », a-t-il alors expliqué non sans fierté, « est un jardin » où « tout fonctionne », « la meilleure combinaison de liberté politique, de prospérité économique et de cohésion sociale que l’humanité ait pu construire ». À l’inverse, s’inquiétait-il, « la plus grande partie du reste du monde est une jungle, et la jungle pourrait envahir le jardin ». « Les jardiniers [européens] doivent aller dans la jungle, recommandait-il alors. Les Européens doivent être beaucoup plus engagés avec le reste du monde. Sinon, le reste du monde nous envahira, de différentes manières et par différents moyens. »
À l’aune de Gaza ravagé et de la Palestine meurtrie, où est le jardin, où est la jungle ? Et où sont passés ces officiels « jardiniers » européens qui, ces derniers mois, ont déserté le souci du monde et de l’humanité ? Loin de nous être étrangère, la jungle prolifère par les aveuglements de la conquête et de la puissance, de l’exploitation et de la domination. Quant au jardin, aussi propre soit-il en apparence, il peut être le terreau des pires barbaries, celles qui, au nom d’identités, d’origines, de civilisations se croyant supérieures à d’autres, mènent au crime de génocide.
ENTAME DIFFICILE POUR LES FAVORIS À LA CAN
Seul le Sénégal a réussi son entrée en matière. La Tunisie et le Maroc, en lice plus tard dans la compétition, sont prévenus
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 16/01/2024
Seul le Sénégal a réussi son entrée en matière lors de la première journée de la Coupe d'Afrique des Nations 2023 qui se déroule actuellement en Côte d'Ivoire. Les Lions de la Teranga se sont imposés 3-0 face à la Gambie dans le groupe C.
Les champions d'Afrique en titre ont fait forte impression en s'appuyant sur leur pépite Lamine Camara. À seulement 20 ans, l'attaquant a inscrit un doublé pour mettre les siens sur de bons rails. Grâce à cette victoire, le Sénégal prend la tête de sa poule devant le Cameroun et la Guinée.
Car ces deux sélections ont buté sur un score de parité 1-1 lors de leur opposition. Mohamed Bayo avait donné l'avantage aux Guinéens sur une réalisation du Toulousain Franck Magri pour les Camerounais, réduits à 10 pendant une mi-temps après l'exclusion de leur capitaine François Kamano. Malgré leur supériorité numérique, les Lions Indomptables n'ont donc pas pu empocher les 3 points.
L'Algérie, tenante du titre sortie dès le premier tour lors de la précédente édition, a également débuté sa campagne par un match nul 1-1 face à l'Angola. Bien qu'en tête grâce à un but de Baghdad Bounedjah, les Fennecs se sont fait rejoindre sur penalty par Cristovao Paciencia "Mabululu" qui a imité la célébration de Bafétimbi Gomis.
Selon l'AFP, cette entame poussive des cadors rend la vie dure aux favoris en Côte d'Ivoire, où seuls les Eléphants locaux se sont imposés 2-0 contre la Guinée-Bissau. Le Nigeria, l'Egypte et le Ghana ont également été contraints au match nul ou à la défaite pour leurs débuts. La Tunisie et le Maroc, en lice plus tard dans la compétition, sont prévenus. Il leur faudra se méfier pour ne pas décevoir à leur tour.
LE RAPPEL A L'ORDRE DU CNRA
le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel a rappelé les obligations des médias en cette période pré-électorale.
Dans un communiqué rendu public ce 17 janvier, le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel a rappelé les obligations des médias en cette période pré-électorale. En effet, le CNRA souligne avoir constaté des manquements graves relatifs à la diffusion de déclarations ou de messages de soutien à des candidats. Il exhorte aux médias, dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions, le refus d’inviter dans des débats des représentants de forces politiques présentant des candidats et à l’exposition à l’antenne de photos de personnages de nature à porter atteinte à leur dignité, à leur réputation, à les jeter à la vindicte populaire ou à inciter à la violence à leur égard.
Le CNRA avertit que « de tels agissements, qui exposent les médias concernés aux sanctions prévues par la réglementation, ne sauraient être tolérés ».
Il appelle à la responsabilité des médias pour le respect de toutes les dispositions réglementaires tels que l’interdiction de la diffusion de toute forme de propagande déguisée, la non incitation à la violence ou à des comportements délictueux, inciviques, le traitement équitable et équilibré des candidats ou des forces politiques présentant des candidats, lorsque des débats sont organisés.
Par ailleurs le CNRA rappelle que les techniciens de médias « sont tenus de faire une présentation honnête, impartiale et objective des questions et sujets traités ».
LA ROMA SE SÉPARE DE JOSE MOURINHO
José Mourinho et l'AS Roma, c'est fini. Le technicien portugais quitte le club avec effet immédiat, après 138 rencontres à sa tête, a annoncé la Roma ce mardi.
La défaite face au Milan (3-1) dimanche aura été celle de trop. José Mourinho n'est plus l'entraîneur de l'AS Roma. Les Romains sont englués à la 9e place de Serie A à 4 points de la 5e place qualificative en Coupe d'Europe. Dans son communiqué, le club explique sa décision : « Nous garderons toujours de bons souvenirs de son mandat à la Roma, mais nous pensons qu'un changement immédiat est dans le meilleur intérêt du club. »
Le « Special One » a notamment hissé le club de la Louve jusqu'en finale d'Europa Ligue la saison dernière. Mais ce dernier a surtout remporté la première édition de la Ligue Europa Conference, avec l'AS Roma. Son successeur n'a pas encore été annoncé. La Roma indique qu'elle donnera « d'autres mises à jour sur la nouvelle équipe d'entraîneurs sous peu. »
COUPE DU MONDE DE LA BOULANGERIE, AMADOU GAYE DE LA FNBS, ÉLU MEMBRE DU JURY
Le Sénégal brille à nouveau sur la scène mondiale. Un de ses fils va représenter le pays au concours de haut niveau international de Boulangerie en France, du 21 au 24 janvier 2024, à Paris, en tant que membre officiel du jury
Il s’agit d’Amadou Gaye, le président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (FNBS), qui regroupe l’ensemble des acteurs du secteur. Il est également le vice-président de la Confédération Ouest Africaine de la Boulangerie Pâtisserie (COABP) et propriétaire de l’école de formation des élites de la boulangerie et de la pâtisserie, qui forme des jeunes aux métiers de la boulangerie au Sénégal.
Récemment, le président de la FNBS, M. Gaye, a été nommé Président du Conseil d’administration du CSFPIAA (Centre de Formation Professionnelle aux Métiers des Industries Agroalimentaires) sous la bannière de la CNES (Confédération Nationale des Employeurs du Sénégal), en tant que vice-président de cette organisation patronale.
La Coupe du Monde de la Boulangerie est organisée par M. Christian Vabret MOF, créateur de la compétition depuis une vingtaine d’années, en collaboration avec la Confédération Nationale de la Boulangerie et Pâtisserie Française. Amadou Gaye sera accompagné à cet événement d’une forte délégation de ses collègues boulangers d’Afrique, venus de Guinée, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Togo.
Homme qui a été passionné par la boulangerie dès son jeune âge, Amadou Gaye a acquis une expérience dès l’âge de 19 ans dans presque toutes les régions du Sénégal, y compris Ziguinchor, Kaffrine, Tambacounda, Matam, Saint-Louis, Dakar, etc.
Aujourd’hui, renseigne sudfm, Amadou Gaye intègre le jury de la meilleure boulangerie pour départager les participants de cette compétition qui réunit 12 pays du monde. Toute l’Afrique est représentée par ce natif du Sénégal, une fierté que le pays doit célébrer en soutenant et encourageant Amadou Gaye à exceller dans ce secteur au niveau mondial.
Mieux encore, Amadou Gaye compte organiser, en collaboration avec la Confédération Ouest Africaine de la Boulangerie-Pâtisserie, une grande compétition africaine. En outre, avec la FNBS, il projette d’organiser cette année la 3e édition du concours du meilleur boulanger du Sénégal pour propulser ce secteur qui recrute des milliers de jeunes. Une fois de plus, le Sénégal s’inscrit parmi les meilleurs, avec Amadou Gaye à la tête d’un jury mondial de la compétition de la boulangerie et de la pâtisserie.
ILS ONT ÉTÉ BLUFFÉS PAR LAMINE CAMARA
Durant le match des lions, un joueur est sorti du lot : Lamine Camara. Il a ébloui plusieurs spécialistes, dont les consultants et journalistes de la chaine cryptée. Ils sont dithyrambiques.
Le Sénégal a battu la Gambie hier lundi par trois buts à zéro. Durant le match des lions, un joueur est sorti du lot : Lamine Camara. Il a ébloui plusieurs spécialistes, dont les consultants et journalistes de la chaine cryptée. Ils sont dithyrambiques.
Nabil Djellit : «Il met tout le monde d’accord»
«Il apporte de la créativité au milieu de terrain. Moi ce qui m’interpelle, c'est qu'il est jeune mais étonnant de maturité. Finalement dans son jeu il a une palette complète (…) Lamine Camara on l’avait découvert au Chan en Algérie en janvier 2023, en général quand vous arrivez en Europe vous ne jouez pas tout de suite. Mais lui il a joué tout de suite. Il s’est installé tout de suite au Fc Metz. Cela en dit long. C’est un garçon qui met tout le monde d’accord.»
Lilian Gatounes : «Un gamin pétri de talent »
« Choix très fort de la part de Aliou Cissé d’envoyer des milieux de terrain sur le banc pour faire confiance à Lamine Camara qui débute, qui a 20 ans, qui fait ses premiers pas, qui est dans l’ombre d’un certain Sadio Mané. Il a montré aujourd’hui que c’est un choix gagnant. Un gamin qui est pétri de talent, qui est très à l’écoute, Sadio Mané l’a confié qu’il était proche de lui. Il nous a montré que c’est un lion, un vrai.
Cédric Kanté : «Son aplomb… »
«On a été bluffés par son aplomb. Un premier match de can à 20 ans je n’ai pas vu de timidité, pas une once. Il a même été intelligent, il n’a pas voulu se la jouer solo, il essayé de jouer Sadio Mané. Il a ce luxe-là, et ça lui permet de mettre un doublé cela vous montre la marge de progression de ce joueur.»
Claude Le Roy : «Tout ce qu’il fait c’est football»
«C’est un jeune gamin qui démarre le tournoi de la coupe d’Afrique des nations. Lamine Camara, tout ce qu’il fait c’est football. À la disposition de l’équipe pour le jeu, il est assez incroyable. Ce n’est pas parce qu’il a mis les deux buts, mais tout ce qu’il a fait dans le jeu.»
THIERNO ALASSANE SALL A DEPOSÉ SON RECOURS CONTRE LA CANDIDATURE DE KARIM WADE
Comme annoncé, la République des Valeurs a introduit son recours contre la candidature de Karim Wade. Il a été déposé, ce mardi, par Dr Samba Faye, porte-parole République des valeurs qui en a fait l’annonce.
iGFM - Dakar) Comme annoncé, la République des Valeurs a introduit son recours contre la candidature de Karim Wade. Il a été déposé, ce mardi, par Dr Samba Faye, porte-parole République des valeurs qui en a fait l’annonce. Ci-dessous ses mots.
«On était venus aujourd’hui au Conseil constitutionnel pour déposer un recours contre la candidature de Karim Wade. C’est la loi qui nous le permets. Nous ne le faisons pas parce que nous avons un problème avec Monsieur Wade, mais c’est juste que nous posons un problème de principe.
Aujourd’hui nous considérons qu’un citoyen sénégalais qui porte allégeance à une autre nations ne peut pas nous diriger. Parce que ça pose un problème de sécurité national, un problème géostratégique. On ne pourrait pas admettre qu’un individu qui détient nos 7000 milliards de budget, qui détient notre armée nationale et l’ensemble des leviers stratégique du pays puisse répondre officiellement de la législation d’un autre pays (…)
Nous avons déjà, sur un site officiel français, qui atteste que monsieur Karim Wade est inscrit sur les listes électorales françaises. Avec une toute petite manipulation, tout citoyen sénégalais peut le vérifier»
LE DAKAR MUSIC EXPO AURA LIEU DU 1ER AU 4 FEVRIER
La cinquième édition du festival Dakar Music Expo (DMX) aura lieu du 1er au 4 février à l’Institut français de Dakar, a t-on appris de son initiateur, Doudou Sarr.
Dakar, 16 jan (APS)- La cinquième édition du festival Dakar Music Expo (DMX) aura lieu du 1er au 4 février à l’Institut français de Dakar, a t-on appris de son initiateur, Doudou Sarr.
« Le Dakar Music Expo est un salon de la musique qui réunit des artistes émergents, des professionnels de l’industrie musicale, des producteurs, des labels et des passionnés de musique », indique t-il dans un communiqué transmis à l’APS.
Le thème de cette édition est ‘’L’artiste à l’ère du digital’’.
Dakar Music Expo (DMX) constitue une occasion de rencontres entre experts renommés et professionnels du secteur culturel local et international.
L’évènement offre, selon le communiqué, des « opportunités de collaboration et de partenariat » et permet »le renforcement de capacités des acteurs de la musique », mais également de « découvrir les dernières technologies et innovations dans le secteur de la musique »
En plus du »Grand Sabar Tabanerr » et le plateau »Dakar Sounds Systemz » prévus à la Maison de la culture Douta Seck, le samedi 3 février, des panels, conférences et ateliers seront au menu de cette cinquième édition avec « des discussions enrichissantes, des conseils d’experts et des opportunités de réseautage ».