SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
5 février 2025
LA JAMA’ATOU IBADOU RAHMANE SE PRONONCE
Le mouvement la Jama’atou Ibadou Rahmane s’est prononcé sur les plusieurs actualités dont l’élection présidentielle et la question des daaras. Majlis Choura était en session ordinaire à Thiès les 13 et 14 janvier 2024 pour procéder à l’évaluation ....
Le mouvement la Jama’atou Ibadou Rahmane s’est prononcé sur les plusieurs actualités dont l’élection présidentielle et la question des daaras. Majlis Choura était en session ordinaire à Thiès les 13 et 14 janvier 2024 pour procéder à l’évaluation de la mise en œuvre de l’agenda.
Le Majlis Choura, deuxième instance après le congrès du mouvement de la Jama’atou Ibadou Rahmane (Jir), était en session ordinaire à Thiès les 13 et 14 janvier 2024 pour procéder à l’évaluation de la mise en œuvre de l’agenda. A cette occasion, une analyse de la situation nationale et internationale a été faite. Sur la question de la prochaine élection présidentielle, le chargé de la communication de ladite instance Abdoulaye Diop, a soutenu que «personne n’a le droit de banaliser, sous aucun prétexte, la noble fonction du président de la République». Il a rappelé que le modèle démocratique de l’Afrique doit être appliqué en organisant des «élections libres, transparentes et apaisées».
S’agissant des activités du monde rural, notamment l’agriculture, le Majilis appelle à un meilleur accompagnement des agriculteurs, surtout en ce qui concerne la commercialisation des récoltes. «Vu la souffrance du monde rural, face à la problématique récurrente des intrants agricoles et la commercialisation agricole, le Majilis encourage l’Etat à accorder plus d’importance à la problématique des intrants agricoles afin que les producteurs puissent tirer profit et que les sous-secteurs de l’agriculture deviennent le moteur de la croissance économique du Sénégal», a dit M. Diop..
Considérant la précarité et la cherté de la vie constituent les factures de l’immigration irrégulière avec son lot de morts et de sinistrés, il appelle solennellement l’Etat à travailler davantage pour alléger la souffrance des Sénégalais et rappelle aux parents et à la jeunesse que «la réussite n’est pas exclusivement matérielle».
Quant à la reprise des activités socioéducatives dans les universités publiques du Sénégal et la fermeture des campus sociaux de l’Ucad à une «échéance indéterminée» par l’autorité, il demande aux autorités universitaires de travailler à favoriser la «reprise imminente» des activités socio-pédagogiques. Il rappelle au gouvernement sa mission permanente de mise en œuvre et de promotion d’une éducation de qualité et l’invite à ouvrir tous les campus sociaux fermés afin de faciliter les conditions d’études.
Concernant l’éducation religieuse, notamment la question des Daaras, il applaudit positivement la décision du président de renforcer l’action globale en faveur de ces écoles coraniques
Abdoulaye Diop termine son propos en encourageant l’Etat du Sénégal qui préside le Comité de soutien au peuple palestinien au niveau des Nations Unies à emboîter le pas à l’Afrique du Sud afin que les violations israéliennes aux droits humains puissent cesser définitivement.
UNE LEGENDE NE MEURT JAMAIS
L’avant-première africaine du film «Essamaay : Bocandé la panthère» du réalisateur sénégalais Macky Madiba Sylla a eu lieu hier, mardi 16 janvier dans la salle de l’hôtel Président de Yamoussoukro.
L’avant-première africaine du film «Essamaay : Bocandé la panthère» du réalisateur sénégalais Macky Madiba Sylla a eu lieu hier, mardi 16 janvier dans la salle de l’hôtel Président de Yamoussoukro. Le film retrace le parcours d’une légende du football sénégalais, Jules François Bocandé décédé en 2012.
C’est le tir de l’attaquant Sadio Mané lors de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations, Can-2022 au Cameroun que le Sénégal a remporté pour la première fois de son histoire, qui ouvre et ferme le film. Ce 06 février 2022, l’immense joie des Sénégalais replonge les esprits dans la qualification du Sénégal en Can-1986 en Egypte, grâce au but historique de Jules François Bocandé. Ce dernier a marqué l’histoire du football sénégalais, africain voire mondial. Un parcours exceptionnel que le réalisateur Macky Madiba Sylla retrace dans un film intitulé « Essamaay: Bocandé la panthère» qui a été projeté hier, mardi dans la salle de l’hôtel Président de Yamoussoukro. L’hôtel qui sert d’ailleurs de tanière aux Lions du Sénégal pour les besoins de la Can-2023.
De Ziguinchor à Tournai en Belgique en passant par Dakar jusqu’à Metz (France), le film ne laisse rien de la vie de l’ancien joueur et entraîneur de l’équipe nationale de football du Sénégal : son enfance, ses débuts dans le football, ses sélections, ses succès. « Essamaay: Bocandé la panthère » fait aussi revivre les spectateurs les moments forts de la carrière de Jules François Bocandé. Tout ceci est accompagné des témoignages d’anciens joueurs et entraîneurs de l’équipe du Sénégal ou du monde entier comme Claude Leroy, Roger Mendy, Omar Gueye Sène, Luc Sonor. Des journalistes sportifs ne sont pas non plus en reste à l’image du Doyen Abdoulaye Diaw. Mais également la famille du joueur. «Quand vous parlez de star sans forcer, le gars est une star », reconnaît Aliou Cissé dans le film.
Ziguinchor, c’est là où tout a commencé pour Jules François Bocandé. Dans le document, on le voit raconter ses débuts dans le football. « J’ai perdu mon père très jeune. J’étais élevé par une dame. Elle ne comprenait pas ce que c’est le football. C’était trop difficile », disait-il. Après avoir joué au Sénégal, le natif de Casamance dépose des valises à Tournai en Belgique avant de se retrouver dans des clubs français. « Jules était un garçon très agréable, dit son entraîneur. Il n’avait peur de personne. Il avait une bonne technique», raconte son entraîneur.
Cependant, même si la projection du film a été faite en marge de la Can, on note une absence des autorités dans la salle. Ce que le réalisateur n’a pas apprécié. Macky Madiba Sylla déplore aussi le fait de ne pas pouvoir faire parler Sadio Mané dans le film. «Le regret, c’est juste avant le penalty de Sadio Mané, de ne pas entendre sa voix, lui commenter. Il n’allait pas apparaitre à l’écran. Ça aurait donné surle plan cinématographique quelque chose de formidable. On ne voit pas son visage. On voit ses mains, un peu sa coiffure. On entend sa voix, il commente : il allait apparaitre de dos pas plus d’une minute », souligne le réalisateur.
Né en 1958, le fils prodige de Ziguinchor Jules François Bocandé est décédé en 2012 des suites d’un Avc. Il aura marqué des générations, sur tous les continents et restera une icône pour les amoureux du football.
MACKY MADIBA SYLLA, REALISATEUR DU FILM «ESSAMAAY: BOCANDE LA PANTHERE» : « Je voulais réhabiliter Bocandé »
J’ai d’abord écrit le film et quand j’ai commencé à tourner, je suis tombé sur le magnifique livre d’Abdou Latif Diop qui s’appelle Bocandé, l’éternelle légende. J’ai discuté avec lui pour acquérir les droits du livre et à partir de cela, ça m’a donné une mine d’informations. J’ai pu finalement réaliser le film avec son appui, ses archives et surtout le travail extraordinaire qu’il avait déjà entamé. Les difficultés dans la réalisation des films, c’est souvent d’ordre financier. En fait, ça vaut de l’argent. Ce sont des voyages. Il faut payer l’équipe technique, acquérir des archives qui coûtent cher. Il faut aussi payer ce qu’on appelle la post production. C’est-à-dire les montages, les droits d’utilisation de musique. En réalisant ce film, je voulais réhabiliter Bocandé qui était tombé dans l’oubli, que les gens se rappellent de lui mais pas que lui. Vous l’avez vu dans le film, des gens qui ont joué avec lui sont un petit peu tombés dans l’oubli. Roger Mendy, je ne le vois nulle part. Omar Gueye Sène, pareil. Je ne sais combien d’années, il n’a pas fait d’interview. Je voulais que les Sénégalais comprennent que la conquête de cette première étoile a été un long processus et Bocandé et la génération 86 ont joué un rôle extraordinaire dans cette conquête-là. Ça m’a pris 4 longues années pour réaliser ce film. Sadio Mané, j’ai tout fait pour l’avoir dans le film. Je me suis rapproché de son agent marketing mais je pense qu’il n’a peut-être pas compris ce qu’on voulait réellement faire. On a fait un film sur Bocandé, pas une seule autorité de la fédération sénégalaise de football du Sénégal n’a voulu m’accorder une interview. La Fédération n’est pas dans le film. Le président de tutelle aurait dû glisser quelques mots sur Bocandé. Il a été entraîneur de l’équipe nationale, joueur de l’équipe nationale. Ce qui est important, c’est que les générations comprennent qu’elles vont passer, une autre génération va venir. En France, ils ont gardé le lien entre les générations 98 et celle qui a remporté la Coupe du monde en 2018 avec Didier Deschamps. C’est ce que je voulais montrer. C’est pourquoi je remercie Aliou Cissé. Quand je lui ai envoyé la bande annonce, il a dit qu’il comprend maintenant ce que je veux faire. Il m’a accordé une interview au Portugal.
ABOUBACRY BA, JOURNALISTE SÉNÉGALAIS ET DIRECTEUR DE CIS MÉDIA (GUINÉE) : « C’est un document essentiel pour la mémoire collective »
C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai pu regarder ce film. Je pense d’ailleurs que Bocandé méritait ça. Le public sénégalais mérite également de connaître qui est vraiment Bocandé. Parce que chaque Sénégalais a un petit bout de Bocandé. Ceux sont ces bouts de souvenirs, ces bouts d’attachement diffusent un peu dans la population qui ont été réuni dans ce même film de Macky Sylla. Et ça fait du coup un document essentiel pourla mémoire collective pour tout ce que Bocandé a offert au peuple sénégalais. Bocandé a été attaché à son pays. Il l’a prouvé à plusieurs reprises. L’équipe nationale, ce n’est pas quelque chose d’anodin pour Bocandé et il réconforte aujourd’hui les Sénégalais dans leur attachement viscéral, presque charnel avec cette équipe du Sénégal. Je pense que c’est l’un des plus grands mérites de ce documentaire. J’ai beaucoup admiré dans le documentaire le témoignage de Luc Sonor (ancien footballeur français) parce qu’il m’a toujours dit, « je pense que vous les Sénégalais, vous ne pouvez pas vous rendre compte combien Bocandé aimait le Sénégal» et en réalisant ce film, on est en train de donner une réponse à cette préoccupation de Luc Sonor.
NDEYE DOME DIOUF, JOURNALISTE À RADIO SÉNÉGAL INTERNATIONAL (RSI) : « Le film montre le chemin qui a été parcouru »
La première impression en regardant ce film, c’était l’émotion. Parce que, c’est un film qui retrace le parcours de Jules François Bocandé, mais au-delà de ça, c’est le parcours de l’équipe nationale. Cela montre le chemin qui a été parcouru car c’était une génération talentueuse mais qui manquait de professionnalisme aussi bien dans la gestion que dans l’environnement. C’est ça qui a plombé cette génération qui avait les moyens intrinsèques d’être des champions d’Afrique et cela montre quelque part tout ce qui a été fait et par l’Etat et par également les responsables du football pour permettre à notre équipe nationale d’être là où il y est. Donc, c’est important que tout le monde voit ce documentaire surtout les jeunes. Parce que l’histoire du football, ce n’est pas Sadio Mané et sa génération. C’est vrai qu’ils ont gagné cette première étoile, mais il y a eu beaucoup de travail qui a été fait avant par des générations précédentes. Il faut qu’on ait également le film de cette génération de El Hadji Diouf qui a marqué durablement le football sénégalais et aujourd’hui qu’on fixe par l’image ce qui est en train de faire cette génération de Sadio Mané. Cela va permettre d’avoir une continuité et une histoire
GUEYE, LE NOUVEAU PAPE DU MILIEU
La longue absence des terrains pour cause de suspension de la Fifa (aout – décembre 2023) a donné à Pape Guèye assez de fraicheur pour aller à la conquête du milieu de terrain sénégalais.
Gana Guèye (convalescent), Nampalys Mendy (retour de blessure) et Cheikhou Kouyaté (choix du coach) pourraient regretter leur absence de l’équipe qui a démarré samedi face à la Gambie. D’autant que ça a coïncidé avec la montée en puissance de Pape Guèye et Lamine Camara qui ont assuré avec brio lundi soir. Surtout Pape Guèye qui répète les performances de Dakar face au Niger le 08 janvier 2024.
La longue absence des terrains pour cause de suspension de la Fifa (aout – décembre 2023) a donné à Pape Guèye assez de fraicheur pour aller à la conquête du milieu de terrain sénégalais. Alors que pour certains, il n’avait aucun chance de figurer sur la liste des Lions pour la Can-2023, le voilà aujourd’hui indéboulonnable dans l’entrejeu de l’équipe nationale.
Deux matches lui ont suffi pour bouleverser la hiérarchie et imposer le respect à ses concurrents du secteur. D’abord contre le Niger (1-0) en match amical à Dakar (le 08 janvier 2024) et face à la Gambie à l’occasion de l’entrée en lice du Sénégal dans cette 34e édition de la Coupe d’Afrique. A Dakar, le Marseillais a été de loin le meilleur sénégalais sur le terrain.
A Yamoussoukro également, n’eut été le doublé de Lamine Camara, il allait être choisi sans aucun doute homme du match. Tellement le milieu de terrain sénégalais a pesé sur la rencontre tant au niveau offensif comme dans la récupération du ballon. Ayant touché beaucoup de balles et fourni trop assez d’efforts, Pape Guèye dopé sans doute par son but matinal (4e mn) envoie un message clair à ses concurrents au poste. Et force est de reconnaître que les Gana, Kouyaté et autres ne dorment plus à poings fermés, parce que tout simplement leur place est menacée par un jeune Lion débordant d’énergie et d’envie. Et s’il a toujours débarqué en sélection avec des incertitudes quant à une place de titulaire dans l’équipe, la donne pourrait changer en sa faveur. Avec ses deux dernières copies rendues à Aliou Cissé, Pape Guèye est devenu un vrai concurrent à prendre très au sérieux pour la distribution des places au milieu de terrain. Surtout qu’il peut évoluer aussi bien devant la défense ou justement derrière l’attaque. Une polyvalence intéressante pour le contrôle des postes au milieu.
UN PROFIL DIFFERENT DES AUTRES
Rien que du fait qu’il soit le seul gaucher des milieux axiaux présents à Yamoussoukro augmente ses chances de garder jalousement sa place de titulaire dans l’équipe de Cissé. S’y ajoute que le Marseillais dégage des caractéristiques rares dans la Tanière. Doté d’une technique au dessus de la moyenne, Pape Guèye est très essentiel dans les transitions offensives grâce à ses capacités de longues transversales. Il peut aussi être utile pour casser les lignes mais aussi et surtout pour les deuxièmes ballons qui lui permettent de déclencher des tirs de loin. Et si le Sénégal mène au score, il se distingue très souvent par ses capacités à temporiser et à casser le rythme de l’adversaire. Toutefois sa lenteur dans ses mouvements est à gommer s’il veut demeurer intouchable dans le onze de départ de Cissé. Après deux prestations de haute facture contre des équipes de moindre envergure (Niger et Gambie), Pape Guèye a besoin de récidiver vendredi contre le grand Cameroun pour convaincre les plus sceptiques à lui accorder une totale confiance pour les années à venir. IL
DOIT SOIGNER SES STATS
Le football moderne exige une efficacité aux milieux de terrain. Si marquer des buts a toujours été le ressort exclusif des attaquants, la donne a changé depuis quelques années. Les milieux de terrain dits modernes sont aussi attendus dans ce terrain au point que leurs stats sont scrutés avec intérêts par les analystes et autres recruteurs. Et Pape Guèye traine des lacunes dans ce domaine en équipe nationale.
En effet, en 19 sélections dont 9 titularisations, Pape Guèye n’a été décisif que lundi dernier face à la Gambie avec son premier but sous le maillot de l’équipe nationale. Des statistiques très faibles pour un candidat à l’un des secteurs les plus fournis en équipe nationale. Convoqué en sélection pour la première fois lors du match Togo – Sénégal du 11 novembre 2021 à Lomé. Il a finalement fait son baptême du feu trois jours plus tard à l’occasion du match Sénégal – Congo (2-0) du 14 novembre 2021 à Thiès. Il était entré à la 58e mn à la place de Gana Guèye. Symbole d’une passation de «service» qui se précise de plus en plus, trois ans après. Jusqu’ici, il n’avait offert ni passe décisive encore moins marqué un but. Ce qui pourrait l’handicaper dans la farouche bataille pour le contrôle du milieu de terrain sénégalais. Et c’est d’autant plus facile pour lui qu’il a enfin ouvert son compteur-buts et qu’il a des missiles qui peuvent briser n’importe quels murs. Il lui reste juste à confirmer sous peu par un autre but ou au moins une passe décisive afin de sécuriser davantage son poste de titulaire dans l’équipe.
LE CHOC DES RECOURS
De Karim Wade à Amadou Bâ en passant par Ousmane Sonko ou encore Bassirou Diomaye Faye plusieurs candidatures déclarées sont dans le collimateur de requérants devant le Conseil constitutionnel
La bataille des recours au niveau du Conseil Constitutionnel, relativement à la présidentielle de février prochain, est loin de connaitre son épilogue. Hier, mardi16janvier 2024, elle a coïncidé avec le dépôt au greffe de l’institution de moult requêtes ayant pour objectif la validation ou l’invalidation d’un candidat déclaré à la présidentielle. De Thierno Alassane Sall en bisbille avec la double nationalité de Karim Wade, au candidat de Benno Bokk Yaakar Amadou Bâ, en croisade selon certaines informations contre les candidatures d’Aly Ngouille Ndiaye, Mahammed Boun Abdallah Dionne ou encore Bassirou Diomaye Faye, en passant par le candidat Ousmane Sonko qui revendique devant les «Sept Sages » la recevabilité de sa candidature, le greffe du Conseil constitutionnel a été «submergé» de recours pouvant vraisemblablement impacter le déroulement du scrutin du 25 février.
Au dernier jour des 48 heures arrêtées par les «7 sages» pour permettre à tout candidat à la présidentielle qui en éprouve le besoin de déposer un quelconque recours, après la publication de la liste des candidats ayant franchi l’étape des parrainages, le greffe de l’institution constitutionnelle a enregistré des requêtes qui pourraient sérieusement impacter la présidentielle 2024. A l’instar de Thierno Alassane Sall de la République des Valeurs qui a officialisé le dépôt de son recours contre Karim Wade au Conseil constitutionnel. Ce recours, soumis par Dr. Samba Faye, le porte-parole du parti, vise à contester la validité de la candidature de Karim Wade à l’élection présidentielle. Selon les propos du porte-parole, ce recours n’est pas déposé contre la personne de Karim Wade mais plutôt pour défendre un principe simple qui est, selon lui, que le président de la République du Sénégal ne peut pas porter allégeance à une autre République que celle pour laquelle il a été élu. Le contexte de cette démarche repose sur des allégations concernant la double nationalité de Karim Wade.
En effet, Thierno Alassane Sall soutient que Karim Wade, candidat du Pds et fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, possède également la nationalité française. Ce qui, d’après la Constitution sénégalaise, rendrait sa candidature inéligible. La Constitution stipule en effet que tout candidat à l’élection présidentielle doit être exclusivement de nationalité sénégalaise (Article 28 de la Constitution). Selon Thierno Alassane Sall, le candidat Karim Wade serait inscrit sur une liste électorale en France, ce qui pourrait être interprété comme une preuve de sa double nationalité. Thierno Alassane Sall qui a validé sa liste de parrainages n’est cependant pas le seul candidat à « ester » au niveau du Conseil constitutionnel pour invalider un autre potentiel prétendant à la magistrature suprême.
En effet, après l’ancien ministre de l’Energie qui interpelle le Conseil constitutionnel sur la « double nationalité » de Karim Wade, c’était au tour de la coalition présidentielle de déposer un recours sur la table du président Mamadou Badio Camara. Et c’est l’ancien ministre de la Justice sous Wade qui est passé au greffe du Conseil et au nom du Premier ministre Amadou Bâ, candidat de Benno, pour déposer la requête. Me Amadou Sall qui informe de cette requête n’a toutefois pas donné les noms des candidats dont la mouvance présidentielle récuse la participation à l’élection présidentielle. « Nous sommes venus au Conseil constitutionnel au titre de la défense des intérêts du candidat Amadou Bâ qui avait des observations et des réclamations à faire pour le respect d’un certain nombre de principes qui n’ont pas été suivis par certaines candidatures. Nous avons donc déposé des réclamations auprès du Conseil constitutionnel qui se chargera de les étudier», a-t-il déclaré. Selon certaines sources toutefois, ces recours viseraient les candidatures de Bassirou Diomaye Faye, d’Aly Ngouille Ndiaye et de Mahammed Boun Abdallah Dionne. Loin de contester pour sa part une quelconque candidature, la coalition « Sonko 2024 » milite elle pour sa propre chapelle. Quoique recalé à l’étape des parrainages pour dossier dit incomplet, Ousmane Sonko croit encore à sa candidature à l’élection présidentielle 2024. Son mandataire et avocat Ciré Clédor Ly informe lui aussi avoir déposé hier, mardi, un recours au Conseil constitutionnel. « Nous avons déposé un dossier complet en dehors des autres dossiers qui ont été déposés précédemment. Maintenant, nous attendons la décision du Conseil constitutionnel. Nous avons une conviction objective qu’Ousmane Sonko fera partie des candidats et sera probablement le 22ème candidat à participer à l’élection présidentielle », a réagi Ciré Clédor Ly, mandataire du candidat Ousmane Sonko. Ces divers recours n’occultent toutefois pas ceux d’Aminata Touré et du Collectif pour la défense de l’inclusivité électorale et la démocratie, composé du groupe des 41 candidats recalés suite au parrainage. A charge maintenant au Conseil Constitutionnel de se prononcer sur ces divers recours avant le 20 janvier prochain, date de proclamation de la liste définitive des candidats à la succession de Macky Sall.
MACKY SALL SE FAIT LE CHANTRE DE L’EQUITE SOCIALE ET TERRITORIALE
C’est une rencontre aux allures de meeting politique que le président de la République, Macky Sall, a présidée hier, mardi 16 janvier 2024, au Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio.
Le Centre international de conférence Abdou Diouf (CIDAD) de Diamniadio a accueilli hier, mardi 16 janvier 2024, la première édition de la Journée de l’Equité. Rencontre présidée par le Chef de l’Etat, Macky Sall, qui a soutenu que l’équité, au-delà de la justice sociale, est une source de confiance des populations envers les politiques publiques.
C’est une rencontre aux allures de meeting politique que le président de la République, Macky Sall, a présidée hier, mardi 16 janvier 2024, au Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio. Cette rencontre a ainsi été une tribune pour le Chef de l’Etat de se tresser des lauriers et de dresser un bilan satisfaisant des programmes d’équité mis en œuvre dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE), qui a été lancé il y a dix ans aujourd’hui. C’est pourquoi le thème de la première édition de la Journée de l’Equité a été intitulé : «L’équité sociale et territoriale au cœur du Plan Sénégal émergent».
Dans son bilan, Macky a relevé les nombreuses réalisations surle compte des différents instruments de la politique d’équité sociale et territoriale comme le PUMA, le PUDC, la Couverture sanitaire… Comme pour mettre davantage l’accent sur les réalisations, Macky Sall dira que les questions d’équité et d’inclusion sont plus qu’une question de justice sociale. Elles sont aussi une source de confiance des populations dans les politiques publiques déclinées sur le terrain, au-delà des pétitions de principe. Ce qui justifie les efforts et la détermination de l’Etat à combler le gap entre les territoires mais aussi entre les couches sociales. C’est dans cette perspective qu’il a cité les réalisations comme celles du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) qui «a permis de construire plus de 827 km de pistes de désenclavement, d’électrifier 974 villages et d’installer 328 forages dont plusieurs forages multi villages, en plus de la distribution d’équipements pour l’allégement des travaux des femmes. Le Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA) a réalisé 249 km de pistes, électrifié 97 localités et permis le désenclavement de 284 villages, sans compter la construction de structures de santé et d’autres commodités. Le Programme de modernisation des villes (PROMOVILLES) a positivement impacté plus de 3 millions d’habitants, avec 198 km de voiries et 3998 lampadaires», a soutenu Macky Sall, avant de rappeler les Bourses de sécurité familiale qui ont profité à 355.626 ménages, avec une allocation initiale de 25.000 FCFA portée à 35.000 FCFA en 2023. Ce qui fait un total de 268 milliards de FCFA qui ont été transférés à des familles vulnérables.
De même, le Programme de couverture sanitaire (maladie) universelle (PMU), dont l’objectif est d’étendre l’accès aux soins de santé au maximum possible, a permis d’avoir un taux de couverture qui est passé de 20% en 2012 à 53,2 % en 2023, souligne-t-il. La DER/FJ, selon le président de la République, «compte à ce jour plus de 250.000bénéficiaires, avec une gamme de prêts variés, y compris les plus petits, appelés nano crédits». A ces différents instruments, s’ajoutent les interventions du Fonds de Solidarité nationale et celles du Commissariat la Sécurité alimentaire et à la Résilience devenu récemment Direction générale.
VERS UN PROJET DE LOI D’ORIENTATION DE LA PROTECTION SOCIALE ET LA FINALISATION DU TEXTE SUR LA CAISSE AUTONOME DE PROTECTION SOCIALE
Au terme de ses énumérations, le chef de l’Etat s’est dit satisfait mais a reconnu qu’il y avait encore du chemin à faire. Et pour plus d’efficacité, il a annoncé la mise en place d’un cadre légal afin de faire créer une synergie des interventions de ces différents instruments, pour éviter la cacophonie dans leurs actions qui se complètent. «Il ne s’agit pas d’un exercice d’autosatisfaction, mais d’un diagnostic sans complaisance qui questionne l’existant et propose les améliorations nécessaires aux performances jusque-là enregistrées. Il y a lieu, à ce sujet, d’accorder une attention particulière à la cohésion d’ensemble de nos instruments d’équité territoriale et d’inclusion sociale, en évitant les chevauchements des programmes et le déséquilibre territorial dans leur mise en œuvre», a indiqué Macky Sall. Le chef de l’Etat a, par ailleurs, souligné que cette journée devrait aussi être un moment de réflexion sur les succès mais aussi sur les limites, pour corriger les insuffisances. En attendant, «Le Gouvernement initiera prochainement un projet de Loi d’Orientation de la Protection sociale, sous l’égide du ministère du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l’Equité sociale et territoriale, en relation avec les autres ministères et services de l’Etat concernés. De même, le texte sur la Caisse Autonome de Protection Sociale sera finalisé, après le travail d’harmonisation en cours», a annoncé Macky Sall devant les partenaires.
LES PARTENAIRES L’ENCENSENT POUR «SA GRANDE VISION»...
Ces derniers, notamment le représentant du président de la Banque africaine de développement (BAD) et la coordonnatrice du Système des Nations-unies à Dakar, ont eux aussi encensé le président sénégalais pour «sa grande vision» et pour «l’exemple remarquable» que constitue le Sénégal en Afrique dans le domaine de l’inclusion.
Venu représenter le président de la BAD, l’ancien ministre de l’Economie et actuel ambassadeur mondial pour l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (AGIA) a tenu à féliciter le président Sall. «Au nom du président de la BAD, je vous félicite, Monsieur le président de la République, pour cette grande vision parce qu’il faut avoir un grand cœur pour mobiliser autant de ressources pour l’équité sociale et territoriale. Vous avez su intervenir là où il le fallait», a dit Amadou Hott. Il a par ailleurs soutenu que «Le portefeuille actuel de la BAD au Sénégal est de 1500 milliards de FCFA dont 22% sont affectés au secteur de l’agriculture, 9% à l’assainissement, 9% à l’énergie. Une autre partie de ce financement est mis dans le secteur des transports et dans d’autres programmes comme le PUDC, le PNDL, le PROMOVILLES, la DER»
Pour sa part, la coordonnatrice du Système des Nations-unies à Dakar a relevé que «le Sénégal, sous Macky Sall, a donné un exemple remarquable en plaçant l’inclusion au cœur des politiques publiques. Aujourd’hui le Sénégal montre la voie à suivre», a dit Aminata Maïga qui a salué le «leadership visionnaire qui a été le moteur de transformations significatives».
LES REQUÊTES AUX FINS DE VALIDATION OU D’INVALIDATION DE CANDIDATURES À LA PRÉSIDENTIELLE MANU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les livraisons de ce mercredi 17 Jan à Janvier 2024 traitent des requêtes introduites au Conseil constitutionnel aux fins de validation ou d’invalidation de candidatures à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Dakar, 17 jan (APS) – Les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) se font largement écho des requêtes introduites au Conseil constitutionnel aux fins de validation ou d’invalidation de candidatures à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Le Conseil constitutionnel a publié, vendredi dernier, la liste provisoire des 21 candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Conformément aux dispositions de l’article L. 127 du Code électoral, ‘’le droit de réclamation contre la liste des candidats (était) ouvert à tout candidat dans les 48 heures suivant le jour de l’affichage ».
‘’Le choc des recours’’, titre Sud Quotidien qui souligne que ‘’la bataille des recours au niveau du Conseil Constitutionnel, relativement à la présidentielle de février prochain, est loin de connaitre son épilogue’’.
‘’Hier, mardi (…), elle a coïncidé avec le dépôt au greffe de l’institution de moult requêtes ayant pour objectif la validation ou l’invalidation d’un candidat déclaré à la présidentielle. De Thierno Alassane Sall en bisbille avec la double nationalité de Karim Wade, au candidat de Benno Bokk Yaakar Amadou Ba, en croisade, selon certaines informations contre les candidatures d’Aly Ngouille Ndiaye, Mahammad Boun Abdallah Dionne ou encore Bassirou Diomaye Faye, en passant par le candidat Ousmane Sonko qui revendique devant les +sept Sages+ la recevabilité de sa candidature, le greffe du Conseil constitutionnel a été +submergé+ de recours pouvant vraisemblablement impacter le déroulement du scrutin du 25 février’’, rapporte Sud.
Source A parle de ‘’pluie de recours’’. ‘’Pas moins de dix recours ont été déposés au Conseil constitutionnel après la publication de la liste des candidats retenus pour le moment, pour disputer le fauteuil présidentiel. Et il faut dire que la majeure partie de ces recours ont été déposés, hier. Thierno Alasane Sall, Amadou Bâ, Mary Teuw Niane, Mamadou Yatassaye, Alpha Thiam, Aminata Touré, Abdoulaye Mady Ndiaye ont, tous, introduit des requêtes. Et si les premiers nommés ont formulé des réclamations contre certaines candidatures, tel n’est pas le cas des autres qui demandent le réexamen de leurs parrainages. Dans la même foulée Karim Wade a annoncé avoir remis les preuves de la perte de sa nationalité française par renonciation’’, écrit le journal.
»Pluie de recours’’, dit également le quotidien Bës Bi. ‘’Recalé de la Présidentielle faute d’une attestation de caution, Ousmane Sonko a introduit hier un recours auprès du Conseil constitutionnel. En même temps, Bassirou Diomaye Faye, déjà sur la liste des 21 candidats retenus, voit désormais son cas suspendu sur la réclamation déposée par le camp présidentiel contre sa candidature’’. relève le journal.
La même publication rapporte aussi qu’après le Conseil constitutionnel, puis l’Union européenne, ‘’le Collectif des candidats invalidés au parrainage a interpellé le Président Macky Sall. Dans une lettre publiée hier, Mimi Touré et les 43 autres leaders lui ont adressé une +requête aux fins d’une reprise du contrôle du parrainage+’’.
Le quotidien Kritiik signale qu’à ‘’travers une correspondance intitulée : +Élection présidentielle du 25 février 2024 : Requête aux fins d’une reprise du contrôle du parrainage suite aux graves manquements relevés lors du contrôle de validation+, le +Collectif des Candidats invalidés au Parrainage+ demande au Président Macky Sall d’user de ses prérogatives, afin de rétablir, absolument, les candidats invalidés dans leurs droits+’’.
Selon L’Info, ‘’le fait est presque inédit ! Des candidats à la présidentielle cherchent coûte que coûte à éliminer des concurrents, à travers des recours contre la candidature de ces derniers. C’est le cas de Thierno Alassane Sall qui vise Karim Wade qui a démenti hier sa double nationalité, et Amadou Ba, qui veut mettre hors course les transfuges de BBY et Bassirou Diomaye Faye de Pastef dissous’’.
L’As note que ‘’c’était le défilé hier au Conseil constitutionnel des mandataires des candidats recalés pour la prochaine élection présidentielle, qui ont déposé des recours devant les 07 sages’’.
»Mais, ajoute la publication, il n’y avait pas qu’eux. Car Me Amadou Sall, mandataire de Amadou Ba, a également débarqué sur les lieux pour introduire des recours visant l’annulation de la candidature de certains des adversaires du Premier ministre aux joutes électorales du 25 février. A noter aussi que Thierno Alassane Sall est passé à l’action pour éjecter Karim Wade des listes des candidats validés par Mamadou Badio Camara et Cie’’.
Le journal Le Quotidien souligne que ‘’pour avoir contresigné le décret de dissolution du parti Pastef en tant que Premier ministre, le candidat Amadou Ba a voulu être cohérent en introduisant un recours contre la candidature de Bassirou Diomaye Faye. Ce dernier se présentant à la Présidentielle +dans l’année qui suit la dissolution de son parti+’’.
Selon WalfQuotidien, ‘’le candidat du PDS répond à Thierno Alassane Sall qui remet en cause sa nationalité +exclusivement sénégalaise+ et qui a saisi le Conseil constitutionnel pour invalider sa candidature’’. ‘’Il a dépêché, hier, son mandataire, Maguette Sy, pour déposer au même bureau +la copie de la preuve attestant de la perte de sa nationalité française par renonciation+’’, note Walf.