Baadoolo - Les Francenaabés et nous
Le Conseil constitutionnel a du boulot. Ces réclamations ne sont pas simples. Particulièrement celle de Thierno Alassane Sall contre Karim Wade. Ce «coup de pouce» in extremis de Paris est gênant. Et puis, comme le dénonçait Baadoolo, ces déclarations sur l’honneur mensongères corroborent la nécessité de mettre fin à cette horreur. Parce que même Karim affirme connaître d’autres personnes avec d’autres nationalités. Ils sont sans doute, comme lui, des Francenaabés. En attendant la proclamation, ce sont les exclamations. Affaire bi na set «sages».
Escroquerie présumée au visa Lac de Guiers localisé en France, Salam toujours introuvable
Emedia.sn avait été le premier a évoqué cette affaire d’escroquerie au visa dans laquelle serait impliqué le lutteur Lac de Guiers 2. Recherché depuis lors, le chef de file de l’écurie Walo de Guédiawaye, aurait donné signe de vie selon Seneweb qui affirme qu’il a finalement accepté de répondre à sa convocation à la police de Wakhinane Nimzatt. Toutefois, il a fait savoir qu’il est actuellement hors du pays, notamment en France, mais a promis de rentrer dès que possible. Par ailleurs, depuis l’éclatement de cette affaire présumée d’association de malfaiteurs et d’escroquerie au visa au préjudice du tailleur A. S., d’autres présumées victimes ont également déposé des plaintes contre lui. Son présumé complice, Salam, lui, reste introuvable.
Récurrence des cas de viol à Touba Le procureur de Mbacké s’indigne puis sensibilise les parents
Le procureur près du Tribunal d’instance de Mbacké, Seydina Diallo, a déploré, mardi dernier, la recrudescence des cas de viol dans la ville de Touba. C’était en marge d’un forum sur la campagne nationale de lutte contre les viols et la pédophilie, initiée par l’antenne régionale de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho). Le parquetier a exhorté les parents à plus de vigilance et d’écoute, rappelant que les enfants sont souvent sous l’effet de la peur et de la menace quand ils sont victimes de viol ou de pédophilie. Le coordinateur régional de la Raddho, Malick Ciré Sy a justifié le choix de Touba pour l’organisation de cette rencontre par le nombre de cas de viols signalés dans la ville. Il a également plaidé pour un recrutement massif de magistrats. A l’en croire, le Sénégal a besoin de 1035 magistrats d’ici 2030.
Passage devant le Conseil des droits de l’Homme de l’Onu Le Sénégal passera en 4e position
La situation des droits de l’Homme au Sénégal sera examinée pour la quatrième fois dans le cadre de l’Examen périodique universel (Epu) du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Une information fournie par le Conseil des droits de l’Homme (Cdh). Dans un communiqué, l’organe indique que le «Sénégal est l’un des 14 Etats à être examinés par le Groupe de travail du Conseil des droits de l’homme chargé de l’Epu au cours de sa 45e session qui se tient du 22 janvier au 2 février 2024». Le Sénégal sera représenté par une délégation dirigée par Aïssata Tall Sall, Garde des Sceaux et ministre de la Justice.
Tunisie 20 jeunes Sénégalais rapatriés à Dakar
Un groupe de plus de 20 jeunes Sénégalais candidats à l’émigration clandestine a été rapatrié de Tunisie, dans la nuit du mardi 16 à mercredi 17 janvier 2024, après avoir échoué voulant rejoindre l’Europe par la Méditerranée. Ces derniers étaient bloqués à Tataouine, depuis plus d’un mois. «Pris en charge par l’Organisation internationale des migrations dans cette localité, ces jeunes avaient lancé un appel au Gouvernement, le 25 décembre dernier, pour les aider à rentrer au Sénégal. Ils n’étaient pas seuls, puisqu’il y avait dans le convoi des Gambiens, des Maliens et des Guinéens qui, eux, avaient été rapatriés par leurs gouvernements respectifs», liton dans le communiqué de l’Association internationale pour Médina-Mary (Aimm).
Secrétariat général de l’Assemblée nationale Amadou Thimbo remplace feu Marie Joséphine Diallo
Le nouveau Secrétaire général de l’Assemblée nationale, Amadou Thimbo, a été installé, mardi dernier, dans ses fonctions, a-t-on appris auprès de l’institution. L’ancien Secrétaire général adjoint de l’Assemblée nationale remplace Baye Niass Cissé qui assurait l’intérim depuis le décès de Marie Joséphine Diallo en mai 2022. M. Thimbo s’est engagé pour la promotion des cadres de l’administration parlementaire et a exprimé toute sa «reconnaissance» à feu Marie Joséphine Diallo. A 43 ans, il totalise seize années de présence ininterrompue dans les différents services de l’administration de l’Assemblée nationale, passant de cadre simple à chef de section, puis chef de division, directeur, secrétaire général adjoint et, aujourd’- hui, Secrétaire général.
Sensibilisation sur la Covid 19 Le Sneiss actualise ses supports de communication
Le Service national de l’éducation et de l’information sanitaire et sociale (Sneiss) et plusieurs acteurs ont ouvert, hier, à Thiès, un atelier de trois jour afin d’actualiser les supports et messages existants en vue de l’intégration de la vaccination contre la Covid 19 dans les soins de santé primaires. Les participants produiront deux affiches, une fiche technique, deux déclarations télévisées et deux spots radios pendant ces trois jours. «Cela nous permettra de continuer cette vaste campagne de communication, d’information et de mobilisation de nos compatriotes pour l’adoption de bons comportements par rapport à cette pandémie», a déclaré à l’Aps, le directeur du Sneiss, Lamine Bara Gaye, qui a ajouté que la vaccination est toujours de rigueur. D’autres supports similaires seront également élaborés pour la sensibilisation sur la rage et la grippe aviaire.
CAN 2023, LAT DIOP ALLOUE 43 MILLIONS AUX COMITÉS DE SUPPORTERS
Après les 50 Millions et un lot de 600 maillots de l’équipe nationale aux supporters ressortissants vivant en Côte d’Ivoire, le ministère des Sports a encore dégainé pour mettre les inconditionnels des Lions dans les meilleures conditions.
Après les 50 Millions et un lot de 600 maillots de l’équipe nationale aux supporters ressortissants vivant en Côte d’Ivoire, le ministère des Sports, dirigé par Lat Diop, a encore dégainé pour mettre les inconditionnels des Lions dans les meilleures conditions. Cette fois-ci, ce sont les groupes de supporters qui ont quitté le Sénégal pour pousser les Lions à Yamoussoukro qui ont eu droit à une subvention. Une enveloppe de 43 millions a été dégagé pour le 12ème Gaindé, Lébougui et Allez Casa.
«Le 12ème Gaindé avec une délégation de 200 personnes a reçu vingt 20 Millions de nos francs, Allez Casa avec 100 supporters s’est vu octroyer une somme de 15 Millions et enfin Lébougui avec 50 supporters a eu 8 Millions de francs CFA. Ces trois structures qui vont accompagner les Lions de la Téranga sont aujourd’hui au nombre de 350 supporters. Un nombre jamais atteint pour des comités de supporters», lit-on dans le communiqué du bureau communication du département des Sports.
Avant d’ajouter : «Outre ces subventions accordées, l’État du Sénégal a entièrement pris en charge le transport international(avion) et l’hébergement (hôtel) de ces trois comités de supporters».
RECOURS CONTRE DIOMAYE FAYE ET CHEIKH TIDIANE DIEYE, L’EX-CAPITAINE TOURÉ DÉMONTE AMADOU BA
"Aucune disposition du code électoral sénégalais ou de la loi, à notre connaissance, ne s’oppose à la candidature à une élection présidentielle d’un citoyen appartenant à une entité politique dissoute."
Me El hadji Amadou Sall, au nom du candidat de la coalition Benno Bokk Yaakar, a saisi le conseil constitutionnel de deux recours. Visant Bassirou Diomaye Faye et Cheikh Tidiane Dieye, l’avocat a évoqué 4 points qui justifieraient, à son avis, l’invalidation de leur candidature à la prochaine Présidentielle. En réaction, l’ancien capitaine de la gendarmerie s’est fendu du texte ci-dessous, pour démonter les arguments du mandataire d’Amadou Ba. Selon le Seydina Oumar Touré, la haute juridiction n’aura aucun mal à les déclarer non-fondés.
"S’il est avéré que les moyens suivants, sont ceux avancés par les avocats du parti au pouvoir pour attaquer la validité de la candidature des sieurs Bassirou Diomay Faye et Cheikh Tidiane Dieye alors il y a vraiment de la panique du côté du pouvoir.
1-Appartenance à une entité politique dissoute.
2-Production de fausses pièces devant le conseil constitutionnel.
3-Coalition irrégulièrement constituée.
4-Non appartenance au parti ou à la coalition qui l’a investi.
1-Appartenance à une entité politique dissoute.
Sur ce premier moyen, aucune disposition du code électoral sénégalais ou de la loi, à notre connaissance, ne s’oppose à la candidature à une élection présidentielle d’un citoyen appartenant à une entité politique dissoute.
Il ne faut pas faire ici la confusion avec l’interdiction de l’alinéa 3 de l’article L57 du code électoral qui rappelle les conditions de la candidature indépendante en ces termes « Est candidat indépendant celui qui n’a jamais milité dans un parti politique ou qui a cessé toute activité militante depuis au moins un (1) an».
D’ailleurs le 4 eme moyen du recours écarte cette suspicion en reconnaissant que le candidat en question a été investi par un parti auquel il n’appartient pas.
Quant au Docteur Cheikh Tidiane Dieye, cette hypothèse ne peut nullement le concerner étant donné qu’il n’est pas membre du parti Pastef.
Donc pour ce moyen, la réponse est évidente si elle ne se retrouve pas d’ailleurs dans le recours lui-même.
2-Production de fausses pièces devant le conseil constitutionnel
En validant la candidature de monsieur Bassirou Diomay Faye au préalable, je pense que le conseil constitutionnel a dû vérifier les documents produits. Cela s’explique d’ailleurs par la dénonciation spontanée du conseil constitutionnel et l’interpellation d’un candidat ayant produit une liste de faux parrainages. Le faux et l’usage de faux étant des infractions d’ordre public nul besoin d’un recours, si avérées, pour les soulever.
3-Coalition irrégulièrement constituée et 4-Non appartenance au parti ou à la coalition qui l’a investi.
Pour les 3e et 4e moyens, il suffit de convoquer à nouveau le paragraphe 2 de l’article L57 du code électoral qui précise que la candidature est portée soit par un parti politique légalement constitué, soit par une coalition de partis politiques légalement constitués, soit par une entité regroupant des personnes indépendantes.
En l’espèce, l’appartenance au parti politique n’est pas une condition pour être porté en tant que candidat. Et même si la condition se posait, la détention d’une carte membre signée, par le Président de la structure justifierait en droit de l’appartenance d’un citoyen à un parti politique. Ce moyen aurait pu prospérer si la légalité du parti politique porteur de la candidature était remise en cause.
À mon avis le conseil constitutionnel tirera facilement les réponses de ce recours des moyens invoqués, et sans nul doute, le décalera infondé."
par Alioune Wagane Ngom
SORTIR LE DROIT DE L’ABÎME À TRAVERS LE JUGE CONSTITUTIONNEL
EXCLUSIF SENEPLUS - Les lois de la République ne sont pas un échiquier ou un jeu de dés. Elles expriment un pacte national. Les carences de l’administration à fournir des pièces du dossier ne sauraient être un motif de rejet d’une candidature
Depuis quelques années, le Sénégal est caractérisé par une crise de l’État de droit. Cette crise est l’une des plus importantes. Si elle se manifestait par des pratiques drapées d’une certaine légalité formelle, elle est aujourd’hui manifeste. Jamais, l’État ne s’est autant soustrait à son rôle de protecteur des droits et libertés. Jamais il ne s’est autant soustrait au respect du droit. Pourtant, l’une des principales caractéristiques d’un État de droit est la soumission de l’État au droit.
L’État de droit n’est pas une imposition verticale d’un droit émanant de l’État et qui se déploierait sur les administrés. C’est un État dont la légitimité et l’action sont fondées sur le droit. Le droit, à travers la Constitution, est le garant premier du pacte liant l’État aux citoyens. Le premier et le dernier souverain étant le peuple. Les forces imaginaires de ce droit et sa consécration dans des textes ne sont que le reflet de cette souveraineté. L’État n’est donc pas au-dessus de cette souveraineté, ni au-dessus du droit qui est le reflet du transfert de cette souveraineté. Il n’est que le dépositaire de cette dernière.
Aujourd’hui, les atteintes aux droits et libertés des citoyens sur la base de notions juridiques instrumentalisées, sont légion. Il en est ainsi des « troubles à l’ordre public », des « atteintes à la sureté de l’État », de la « corruption de la jeunesse », de la « diffusion de fausses nouvelles », entre autres. Cette situation est accompagnée d’une perte de confiance en la justice. Voilà ce à quoi le droit est réduit sous nos tropiques. À la veille de l’élection présidentielle de février 2024, les épisodes judiciaires visant des opposants politiques confortent les soupçons d’une instrumentalisation de la justice. Plus grave encore, des décisions de justice sont ignorées par l’État et son administration.
Tous ces épisodes montrent que l’État de droit s’érode au Sénégal. Il appartient au juge constitutionnel de contribuer à le restaurer dans les prochains jours à travers ses décisions attendues sur la validation des candidatures à l’élection présidentielle.
Face à une administration refusant délibérément de se soumettre au droit, il appartient au juge constitutionnel de réhabiliter la confiance et la force du droit en affirmant l’importance des valeurs et principes dans le texte constitutionnel dont la séparation des pouvoirs, la souveraineté du peuple et la soumission de l’État au droit.
Le navire du droit tangue depuis plusieurs années, et semble donner raison à ceux qui se demandaient s’il ne fallait pas brûler les facultés de droit au Sénégal. Mais il faut, contre vent et marrées, garder le cap de l’État de droit, tenir son gouvernail et ne jamais laisser se perdre son sillage.
Lorsque l’État et son administration se trouvent être les premiers à ne pas appliquer des décisions de justice, il y a lieu de craindre pour la démocratie et pour l’Etat de droit. Pire, de telles dérives, présagent un Etat de nature où pourrait régner la loi du plus fort.
Dans les prochains jours, le juge constitutionnel aura une responsabilité non négligeable : celle de réhabiliter le droit et de renouer la confiance du peuple en son droit. La responsabilité de préserver ce qui reste, lie et assure l’égalité et la justice lorsque tout vacille : le droit. Préserver ce qui structure une société et dessine sa trajectoire. Car le droit n’est pas un condensé de simples énonciations consignées dans des textes. C’est un projet de société normatif. Il participe à la construction de l’imaginaire d’une société. A travers un texte constitutionnel, un Code pénal, un Code électoral ou une décision de justice, ne se manifestent pas seulement des dispositions légales. Il s’agit aussi de la traduction d’un ensemble d’imaginaires et de mythes, de valeurs et aspirations qui régissent une société.
Le juge constitutionnel doit réhabiliter le droit en l’appliquant. Mais il doit aller plus loin et ne pas se limiter à une interprétation littérale des dispositions de la Constitution et des autres textes législatifs. Le contexte social et politique du moment est important. Le juge et le Conseil constitutionnel ne doivent pas l’ignorer. Ces derniers sont aussi habités et influencés par ces réalités.
Les insuffisances remarquées lors des contrôles du parrainage par le Conseil nous interpellent. Elles montrent les limites du système de parrainage et la transparence douteuse du processus électoral.
Le cas de la candidature de Monsieur Ousmane Sonko ne concerne pas seulement un homme ou un parti politique. Admettre que des convictions politiques ne puissent pas s’exprimer est une atteinte grave à la démocratie et au pluralisme politique qui ait toujours caractérisé le Sénégal. Un État qui ne respecte plus des décisions de justice ou utilise l’administration pour orchestrer des insuffisances du service public afin d’empêcher des citoyens de présenter leur candidature est une atteinte des droits et libertés mais aussi une trahison du pacte qui lie les gouvernants et les gouvernés dont le droit et la justice sont les garants. Dans une démocratie, la bataille politique ne se gagne pas par un tripatouillage de la Constitution et des manœuvres dilatoires qui violent le droit. La bataille politique se gagne par des idées, des programmes, des forces de propositions et de convictions. Le droit étant ce qui organise une telle compétition en définissant les procédures, délais et conditions mais aussi et surtout en donnant des droits égaux à tous les candidats.
Par ailleurs, il y a lieu de préciser que la jurisprudence du Conseil constitutionnel a toujours considéré que les carences de l’administration pour fournir des pièces du dossier ne sauraient être un motif de rejet d’une candidature (Conseil constitutionnel, Décision no/E/3/98 du 15 avril 1998, affaire Insa Sangare). En outre, des éléments non essentiels comme la fourniture d’une attestation (non fournie par l’administration) ne sauraient être un motif pour invalider la candidature de l’opposant principal au régime actuel. Il s’agit, dans ce cas, de fausser le jeu démocratique et d’empêcher un choix libre du futur président de la République par les citoyens.
Il appartiendra au juge constitutionnel de maintenir debout le bouclier qui reste lorsque toutes les digues et barrières ont été franchies. La Constitution et les lois de la République ne sont pas un échiquier ou un jeu de dés. Elles expriment un pacte national. Le respect d’un tel pacte ne saurait se limiter aux seuls gouvernés. Il s’impose à l’État. Il appartient au Conseil constitutionnel d’entamer la marche vers une restauration d’un Etat de droit en crise.
Ce dont il est question pour le juge constitutionnel dans les jours à venir, c’est de rappeler que personne n’est au-dessus du pacte national y compris l’Etat. Il s’agit de faire comprendre que le respect d’une institution se forge à travers des décisions qui ne se fondent sur aucune légitimité autre que celle du peuple.
CAN 2023, LA RD CONGO ACCROCHÉE PAR LA ZAMBIE
Les deux outsider se sont croisés pour le deuxième match du groupe F, la RDC Congo et la Zambie se neutralisent (1-1) dans une rencontre très fermée.
Dans le premier acte, les 22 acteurs ont produit un jeu médiocre avec peu de percussions de part et d’autres. Il faut attendre la 23ème minute pour voir Kings Kangwa sur une offrande de Patson Daka, faire trembler les files Congolais 1-0.
La réponse n’a pas tardé du côté des coéquipiers de A. Masuaku qui égalise par l’entremise de Yoane Wissa (27′ 1-1), le score ne bougera plus jusqu’à la mi-temps.
Les entraîneurs ne changent pas de tactique en seconde période en adoptant un jeu très méfiant. Au finish, le match s’est soldé par un nul 1-1, le Maroc occupe le peloton de tête de ce groupe F.
HÉLÈNE TINE REJOINT LA COALITION KHALIFA PRÉSIDENT
L’heure des alliances semble avoir sonné chez certains candidats à la présidentielle du 25 février. Chez le candidat Khalifa Ababacar Sall, c’est l’ancienne député Hélène Tine qui a ouvert le bal ce mercredi.
L’heure des alliances semble avoir sonné chez certains candidats à la présidentielle du 25 février. Chez le candidat Khalifa Ababacar Sall, c’est l’ancienne député Hélène Tine qui a ouvert le bal ce mercredi 17 janvier. Elle a rejoint la coalition “Khalifa Président”. l’information a été donnée par le mandataire du candidat, Moussa Tine.
Hélène Tine a été porte parole de l’Afp avant de quitter ce parti pour faire cavalier seul.
CAN 2023, LE MAROC ATOMISE LA TANZANIE
Ce mercredi se jouait le premier match de la poule F. Le Maroc a écrasé la Tanzanie 3-0 et se signale en ce début de la compétition.
Il n’y avait visiblement pas photo entre les deux équipes, la formation marocaine qui est un favori incontesté dans cette CAN, l’a démontré face aux Tanzaniens.
Dès les premières minutes de jeu, les hommes de Walid Redragi, dominent le match dans tous les secteurs de jeu. À la 30ème minute, le défenseur central,Romain SAÏSS, ouvre le score pour son équipe 1-0. Les verts et rouges conservent ce score jusqu’à l’entrée des vestiaires.
En deuxième période, les vices-champions de la Coupe d’Afrique de 2004, produisent un beau jeu à l’espagnol avec de petites combinaisons dans l’entre jeu. Ce qui a fini par payé à la 77ème minute, suite à un bel échange avec Amine Adli, A. Ounahi, crucifie le portier Tanzanien (2-0).
Trois minutes après ce but (80′), sur un débordement sur le côté droit, le latéral parisien Hakim Achraf, offre une passe en retrait millimétrée pour Youssef En NESYRI qui n’avait qu’à prolonger la balle au fond des filets (3-0).
L’autre match du groupe va opposer la RDC Congo à la Zambie.
par Denis Ndour
L’OBSTACLE À L’ACCÈS AU LIBRE CHOIX RISQUE DE REMETTRE EN CAUSE LE DROIT DE VOTE DE CERTAINS CITOYENS
N’importe qui, à cause d’un tirage au sort, peut voir son candidat se retrouver en dernière position, donc avec moins de chance de passer à ce test de parrainage
Le processus du parrainage comme filtre pour réduire la pléthore de candidats à la candidature a soulevé un grand débat sur la pertinence et la fiabilité en tant qu’instrument électoral de régulation sur les critères de recevabilité de candidature.
En effet, cette situation était prévisible dans la mesure où les réformes sur le parrainage n’ont pas été faites en profondeur mais plutôt, elles ont été réalisées de façon superficielle, pour ne pas dire politicienne.
Pour rappel, dans son arrêt de 32 pages rendu le 28 avril, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) porte un coup sévère au Code électoral sénégalais, qui avait consacré, en février 2019, la réélection du président Macky Sall dès le premier tour, au milieu d’un désert de candidatures concurrentes. « La Cour décide que les formations politiques et les citoyens du Sénégal qui ne peuvent se présenter aux élections du fait de la modification de la loi électorale [en 2018] doivent être rétablis dans leurs droits par la suppression du système de parrainage, qui constitue un véritable obstacle à la liberté et au secret de l’exercice du droit de vote, d’une part, et une sérieuse atteinte au droit de participer aux élections en tant que candidat, d’autre part. »
En outre, si nous sommes d’accord qu’il n'y a pas de liberté sans lois, alors nous considérons aussi que les lois morales ou juridiques non seulement n'excluent pas la notion de liberté, mais sont en outre nécessaires pour qu'advienne une liberté authentique.
Or dans ce processus de parrainage, le libre choix du citoyen est compromis dans la mesure où n’importe quel citoyen, à cause d’un tirage au sort, peut voir son candidat se retrouver en dernière position, donc avec moins de chance de passer à ce test de parrainage. A cette situation anti-démocratique, il faut y ajouter le fait que le candidat ne puisse changer de type de parrainage en cas de premier rejet. Par conséquent le citoyen dans ce cas de figure, risque de ne pas voter puisque le système a limité ses choix, cela constitue une violation du droit de vote. Nous rappelons que voter est un droit, c'est un acte citoyen qui permet de choisir son(sa) ou ses représentants à l'occasion d'un scrutin. Au sein d'une démocratie, ce droit fondamental de participation permet d'exercer sa citoyenneté en participant à l'élection de son(sa) ou ses représentants.
L’inhérence des élections à la démocratie est du reste clairement affirmé par la Déclaration universelle des droits de l’homme : « La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes, libres, transparentes, inclusives qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure assurant la liberté du vote »
Selon certains penseurs modernes du gouvernement représentatif, la désignation des gouvernants par une élection avait un caractère aristocratique : elle était destinée à sélectionner les meilleurs pour gouverner. C’est ainsi que, au début du XIX eme siècle, François Guizot pouvait encore écrire : « Le but de l’élection est évidemment d’envoyer au centre de l’État les hommes les plus capables et les plus accrédités du pays ; c’est une manière de découvrir mais aussi de constituer la véritable et la légitime aristocratie » L’ère de cette aristocratie est dépassée certes mais dans une vraie démocratie, la légitimité reste fondamentale. Qui doit posséder le pouvoir de prendre les décisions politiques au nom du ‘dèmos’, le pouvoir de gouverner ? Comment désigner et contrôler ceux qui auront ce pouvoir ? Nous sommes XVIII millions, mais combien de sénégalais auront le privilège de choisir le prochain président de la République ? Même si Alexis de Tocqueville soulignait que l’égalité politique est au cœur de la démocratie et implique le suffrage universel. Il faut reconnaitre aussi que la démocratie suppose avant toute chose des élections libres, mais de plus en plus il paraît cependant remis en question c’est pourquoi on parle de « la crise de la représentation ». Celle-ci est avant tout, une crise de la force légitimant l’élection. Aujourd’hui, nous nous rendons compte que de plus en plus, l’élection au suffrage universel n’est plus vraiment inclusive, non pas seulement à cause de subterfuges politico-judiciaires pouvant retenir des candidats, mais encore trois autres raisons sont souvent avancées :
a) de facto, la participation électorale est socialement biaisée : les citoyens plus scolarisés et issus de milieux plus favorisés votent davantage que ceux qui sont moins scolarisés et issus de milieux moins favorisés ;
b) le même biais social affecte, de manière encore plus marquée, l’accès aux mandats politiques : la grande majorité des élus ont un niveau de revenu et un niveau d’études supérieurs à la moyenne des citoyens ; ils ont souvent fréquenté les mêmes écoles, les mêmes cercles et sont parfois issus des mêmes familles ; c) enfin, la dynamique électorale conduit à une professionnalisation de la politique, à la constitution d’une « classe politique » dotée d’un certain pouvoir social et dont les intérêts et le mode de vie se distinguent de ceux du reste de la population.
Par ailleurs, une réflexion sur la légitimité démocratique ne peut en effet se focaliser exclusivement sur les conditions d’un rapport dialogique entre citoyens au sein d’un espace public ou d’une instance de délibération. Elle doit aussi penser à la phase consensuelle du processus qui constitue une base de confiance entre les acteurs. C’est pourquoi nous devons aujourd’hui nous assurer durant la prochaine élection que notre futur président ne souffre d’aucune légitimité et qu’il soit crédible aux yeux des sénégalais pour conduire en toute sérénité les destinées de notre cher pays.
Pour ce faire, le Conseil constitutionnel a un grand rôle à jouer pour que le droit soit objectivement lu, tous les recours traités selon les délais du code électoral et que toutes ses décisions pour le reste du processus, ne puissent souffrir d’aucune ambigüité juridique. Il faut le rappeler les juges constitutionnels qui ont pourtant des pouvoirs importants, ne sont pas élus. On peut néanmoins admettre qu’ils sont démocratiquement autorisés à exercer les pouvoirs que leur donne la Constitution en vertu du fait que les citoyens adhèrent à celle-ci, même si ce consentement est implicite. Mais aussi que tous les acteurs acceptent le fairplay après avoir épuisé tous les éventuels contentieux électoraux. Que la campagne électorale se fasse à travers la non-violence et qu’un véritable débat programmatique s’installe au détriment des invectives et attaques personnelles. Dans une perspective de période postélectorale, il nous faut une innovation démocratique qui traduise une volonté de mettre la participation directe des citoyens au cœur de l’élaboration des politiques, de dépasser ainsi les insuffisances de la démocratie électorale. Ainsi la présence de partis politiques est essentielle au déploiement des vertus de l’élection en tenant en compte : - Le consentement des citoyens à être gouvernés ; - L’inclusion égalitaire des citoyens dans le processus de décision ; - Le contrôle et la contestation des décisions et des décideurs par les citoyens ; - Les qualités épistémiques du processus de décision. Il nous faut une transition pour une refondation nationale basée sur des consensus forts comme les conclusions des Assises Nationales et celles de la CNRI.
Enfin, une procédure de vote est démocratique si elle est inclusive, c’est-à-dire : si elle assure à tous les citoyens, quelle que soit leur origine sociale, une possibilité égale de prendre part, directement ou indirectement, à la formation de la décision politique.
KARIM WADE DOIT ÊTRE RETIRÉ DE LA LISTE DES CANDIDATS
Il est étonnant qu’une candidature repêchée par le dialogue national, une forfaiture à laquelle nous avions refusé de participer, soit secourue in extremis par la France. La Françafrique doit mourir
L’immixtion flagrante de la France dans notre processus électoral pour tenter de sauver la candidature de M. Karim Meissa Wade traduit une solidarité entre les tenants de la Françafrique et du néocolonialisme.
Comme par magie, Karim Wade exhibe un décret daté du 16 janvier 2024, par lequel le gouvernement français le "libère de son allégeance à l'égard de la France", autrement dit lui retire la nationalité objet de controverses.
Plutôt que de le conforter, ce document le confond et l'enfonce.
En effet, il est aujourd’hui incontestable que :
- Lorsqu'il a officiellement présenté sa candidature en 2019, en accompagnant celle-ci d'une déclaration sur l'honneur affirmant qu'il était exclusivement de nationalité française, il était pleinement conscient de perpétrer un acte de parjure. Ce seul fait constitue un motif suffisant pour le Conseil constitutionnel de l'écarter définitivement ;
Il récidive dans sa compromission, en déposant, pour l'élection présidentielle de 2024, un dossier comprenant une nouvelle déclaration sur l'honneur contraire à la vérité. Karim Wade administre lui-même la preuve qu'à la date du 26 décembre 2023, à l'expiration des délais de dépôt de candidatures, son dossier était irrecevable, car il avait au moins deux nationalités.
En conséquence de ce qui précède, notamment que la perte de sa nationalité française n'est intervenue que le 16 janvier 2024, la contestation de la liste provisoire est fondée. Non seulement cette contestation est fondée, mais Karim Wade doit être retiré de la liste définitive pour deux autres motifs :
- D'une part, les délais de dépôt de dossiers de candidatures ayant été épuisés le 26 décembre, il ne saurait lui être autorisé de compléter son dossier le 16 janvier 2024, soit 3 semaines plus tard, à sa propre initiative.
- D'autre part, le décret du 16 janvier 2024 de l'État français ne pouvant avoir des effets rétroactifs, il demeure constant que Karim Wade a été retenu sur la liste provisoire sans remplir une exigence majeure découlant de la Constitution. S'il avait révélé au Conseil constitutionnel la réalité à cette date de sa double nationalité, comme l'exige la déclaration sur l'honneur, il n'aurait pas été retenu dans la liste provisoire.
La Françafrique doit mourir. Il est étonnant qu’une candidature repêchée par le dialogue national, une forfaiture à laquelle nous avions refusé de participer, soit secourue in extremis par la France. Nous allons faire barrage, face à cette fraternité triangulaire entre la France, le candidat du camp présidentiel Amadou Ba, et le soldat Karim Wade qui ne peut être sauvé que par des manigances flagrantes.
Pour toutes ces raisons, je demeure convaincu que le Conseil constitutionnel tâchera d’honorer ses missions, notamment celle de défendre notre Constitution.
Thierno Alassane Sall est candidat à l'élection présidentielle, président du parti République des Valeurs/Réewum Ngor.