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5 février 2025
GRÈVE INTERMINABLE DES GREFFIERS, LA LSDH TIRE LA SONNETTE D'ALARME
Avec la persistance de la grève des travailleurs de la Justice, la Ligue sénégalaise des Droits humains a décidé d'interpeller les autorités sénégalaises.
La Ligue Sénégalaise des Droits humains exprime ses vives préoccupations face à la persistance du mouvement de grève des greffiers tous Syndicats confondus entrainant une paralysie quasi totale du système judiciaire . "La LSDH appelle les Autorités Sénégalaises à l'ouverture immédiate de négociations en vue de solutions de sortie de crise", indique-t-elle dans son communiqué de presse et rappelle que l'accés à la justice est un droit fondamental qui doit être garanti en permanence.
PRÉSIDENTIELLE, LE F24 CHERCHE DES VOLONTAIRES DE LA TRANSPARENCE
Selon une note signée par Mamadou Mbodj, ce procédé permet de «garantir une représentation plus large des candidats membres de F24 dans tous les bureaux de vote au Sénégal et à l’étranger
Les Forces vives de la Nation F24 s’activent pour une élection présidentielle sécurisée et transparente. Pour ce faire, elles ont lancé un appel pour l’enrôlement de volontaires. Selon une note signée par Mamadou Mbodj, ce procédé permet de «garantir une représentation plus large des candidats membres de F24 dans tous les bureaux de vote au Sénégal et à l’étranger; Veiller au contrôle de la régularité des opérations de vote, à la sincérité des résultats proclamés et à la transmission diligente des procès-verbaux »
«Pour contribuer à la transparence et à la sincérité du scrutin du 25 février, le F24 invite les citoyens soucieux de justice et de paix à s’inscrire sur la base de données des réservistes volontaires ouverte du 15 au 27 janvier 2024 », indique le communiqué.
CONSEIL CONSTITUTIONNEL, MARY TEUW NIANE RÉCLAME SES PARRAINS
Recalé à l’étape du parrainage, l'ancien ministre de l'Enseignement supérieur ne s’avoue toujours pas vaincu. Il a, en effet, déposé un recours au Conseil constitutionnel et réclamé des parrains qui lui auraient été spoliés.
Recalé à l’étape du parrainage, l'ancien ministre de l'Enseignement supérieur ne s’avoue toujours pas vaincu. Mary Teuw Niane a, en effet, déposé un recours au Conseil constitutionnel et réclamé des parrains qui lui auraient été spoliés. «C’est le même fichier que nous avions déposé et nous pensons bien qu’il n’y a pas de souris qui sont venus manger les 13 parrains», ironise-t-il.
L’ancien ministre qui dit ne pas en faire pour sa seule candidature, exige que les droits de tous les candidats soient respectés. «Nous sommes venus au Conseil constitutionnel déposer notre recours. Il faut souligner que le 3 janvier déjà, le mandataire, Dr Tabouré Agne était venu déposer un recours qui s’est aujourd’hui renouvelé.
Nous avons deux procès-verbaux : un procès verbal d’un dépôt de dossier dans lequel nous avons 51 267 parrains et un procès-verbal lors du contrôle des parrainages dans lequel il nous est indiqué 51 254 parrains. J’exige que les droits de tous les candidats libres de circuler et ceux qui sont en prison, soient respectés», a déclaré Mary Teuw Niane qui ajoute : «c’est le même fichier que nous avions déposé et nous pensons bien qu’il n’y a pas de souris qui sont venus manger les 13 parrains. Donc ceci nous a amenés à prendre un huissier qui a fait le constat et nous demandons au Conseil Constitutionnel d’examiner notre dossier suite à notre requête».
LA FRANCE ACCUSÉE D'INGÉRENCE DANS LA PRÉSIDENTIELLE
Les zones d'ombre entourant la renonciation effective de Karim Wade à la nationalité française et sa validation par le Conseil constitutionel sénégalais alimentent les soupçons sur les réelles motivations du gouvernement de Macron
La publication soudaine d'un décret du gouvernement français déchoyant officiellement Karim Wade de sa nationalité française jette le trouble sur l'élection présidentielle du 25 février prochain. Alors que sa double nationalité hypothéquait sa candidature, cet acte express du cabinet d'Emmanuel Macron alimente les accusations d'ingérence de la France.
Signé à peine un mois après sa prise de fonctions par le Premier ministre Gabriel Attal et son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le document du 16 janvier 2024 stipulant que le candidat du PDS "est libéré de son allégeance à l'égard de la France" a de quoi interroger. C'est en tout cas l'analyse de Juan Branco, avocat français du candidat Ousmane Sonko actuellement en prison.
"A peine nommé à Matignon, quelle est l’une des premières décisions du jeune premier ministre, Gabriel Attal ? S’ingérer dans l’élection présidentielle d’un pays africain, en l’occurrence le Sénégal, en tentant de sauver la candidature de Karim Wade. La Françafrique a les dents longues", s'insurge Me Branco sur X (ex-Twitter).
Au Sénégal également, les soupçons sont nombreux. Le parti d'opposition La République des valeurs, qui avait saisi le Conseil constitutionnel d'un recours contre la candidature de Karim Wade, campe sur ses positions. « Même si c’est la tâche du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur de signer les décrets, le timing laisse penser que le gouvernement français s’est précipité pour sauver un candidat à la présidentielle sénégalaise", déclare M. Faye, son représentant interrogé par Le Monde.
Plusieurs zones d'ombre demeurent en effet. À commencer par la date de la renonciation effective de l’ancien ministre exilé au Qatar, qu'il faisait remonter à 2018 mais que le décret fait prendre effet au 16 janvier seulement. Il y a flou aussi sur les raisons ayant poussé le Conseil constitutionnel à valider sa candidature avant même que sa nationalité ne soit officiellement réglée.
En s'immisçant de la sorte dans le jeu politique sénégalais, la France s'expose à de lourdes accusations dont elle a du mal à se défaire sur le continent. L'affaire risque en tout cas de jeter le trouble sur la crédibilité du scrutin à venir.
LES RECOURS D'AMADOU BA VISENT BASSIROU DIOMAYE FAYE ET CHEIKH TIDIANE DIÈYE
Il est entre autres reproché aux deux candidats proches de Sonko d'appartenir à une "entité politique dissoute", en l'occurrence le Pastef ; et d'avoir produit "de fausses pièces" pour la validation de leur candidature
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 17/01/2024
Le candidat de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar, Amadou Ba, a déposé mardi deux recours auprès du Conseil constitutionnel visant à invalider la candidature de Bassirou Diomaye Faye et de Cheikh Tidiane Dieye.
D'après nos informations, ces recours sont motivés par quatre arguments principaux. Tout d'abord, Amadou Ba souligne l'"appartenance" des deux candidats à une "entité politique dissoute", en l'occurrence le parti d'Ousmane Sonko, Pastef. Il évoque également la "production de fausses pièces" que les intéressés auraient fournies au Conseil constitutionnel pour valider leur candidature.
Le candidat de Benno Bokk Yakaar met également en avant une "coalition irrégulièrement constituée" par Bassirou Diomaye Faye et Cheikh Tidiane Dieye. Enfin, il assure qu'ils ne respectent pas le critère de "non appartenance au parti ou à la coalition qui l'a investi".
Amadou Ba cherche ainsi à écarter de la course électorale les candidats les plus proches d'Ousmane Sonko. Le Conseil constitutionnel devrait se prononcer sur les différents recours introduits par les candidats, le 20 janvier prochain.
Par Mohamed GUEYE
LES PERTES POST-RECOLTES, FREIN AU DEVELOPPEMENT
Tout le monde reconnaît que si les pertes post-récoltes n’étaient pas si importantes, c’est un marché important qui pourrait s’ouvrir pour la transformation locale.
Depuis des années, les différents gouvernements qui se succèdent au Sénégal font de la sécurité alimentaire, ou même de l’autosuffisance alimentaire, l’un des piliers de leurs politiques. En 2007, après la crise alimentaire qui avait frappé le monde, provoquant des émeutes de la faim dans certains pays, le gouvernement du Président Abdoulaye Wade avait lancé sa fameuse Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana), qui avait pour objectif assumé de doubler, voire de décupler les taux de production de certaines spéculations dont le riz, l’arachide et certaines céréales. Beaucoup d’argent a été mis dans ce projet, et plusieurs hectares de terres octroyés à des «entrepreneurs» qui, sautant sur l’occasion, se sont découvert une âme de paysan.
Au moment où le Président Wade quittait le pouvoir, les objectifs de la Goana n’étaient pas atteints. Ce qui a fait que dès son arrivée en 2012, le Président Macky Sall a enjoint à ses services de l’Agriculture, de dresser un programme pour réaliser l’autosuffisance en riz dans un délai de 3 ans au maximum. Il a ainsi été lancé le Programme national d’autosuffisance en riz (Pnar). Ce dernier a entamé un processus visant à acquérir des semences certifiées, à augmenter les surfaces cultivables, la modernisation des méthodes de culture et la transformation à terme de la production.
Bien que les différents ministres de l’Agriculture qui se succèdent à la tête de ce département assurent toujours que le pays a atteint l’autosuffisance dans la production de riz, c’est le riz importé qui est principalement consommé au Sénégal. D’ailleurs, on peut dire que d’une certaine manière, le riz local est un produit de niche, et les urbains qui en consomment passent pour des snobs prétentieux, tellement le produit n’est pas facile à trouver quand on n’habite pas près de la vallée du fleuve Sénégal.
Le même problème se pose avec la principale spéculation commerciale : l’arachide. Les chiffres officiels semblent toujours en déphasage avec les réalités perçues sur le terrain. Pourtant, personne ne conteste que, dans le domaine de nos productions agricoles, le Sénégal ait les moyens de réaliser l’autosuffisance dans tous les domaines. Et les producteurs font la plupart du temps, leur part de travail. C’est en aval que se pose le problème
Les pertes post-récoltes sont l’un des plus gros freins à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire au Sénégal. Elles bloquent aussi les tentatives de transformation industrielle de la plupart des spéculations, car les industriels ne sont pas assurés de pouvoir disposer chaque année, de la quantité de produits dont ils ont besoin. L’ennui est que les pouvoirs publics abordent rarement la question, sauf s’il s’agit d’encenser un projet dans ce domaine. Pourtant, les chiffres officiels disent que la part de la population qui vit de l’agriculture au Sénégal est de 22%. L’agriculture en elle-même représente, bon an mal an, 15% du Produit intérieur brut (Pib). Le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (Cgiar en anglais) chiffre à plus de 100 milliards le coût annuel des pertes post-récoltes au Sénégal, soit entre 12 et 40% selon les produits.
On voit les dégâts de ces pertes en ce qui concerne plusieurs spéculations. L’une des plus symboliques est l’oignon. En 2022, les chiffres faisaient état de plus de 400 mille tonnes produites, pour un niveau de consommation ne dépassant pas 300 mille tonnes. Or, le pays a dû, cette année-là, importer près de 150 mille tonnes pour couvrir les besoins de la population. Une bonne partie de la production avait été perdue, faute de moyens de stockage. Une autre partie avait dû être bradée à vil prix, parce que les paysans ne voulaient pas voir leurs produits leur pourrir entre les mains. Les mêmes causes produisent les mêmes effets en ce qui concerne la mangue par exemple
Les récoltes peuvent atteindre 130 ou 150 mille tonnes. S’il n’y avait les pertes post-récoltes, dues à un déficit de lieux de stockage, les chiffres pourraient presque doubler, assurent les experts. Une manière de dire que si la mangue constitue 63% des produits horticoles exportés, son potentiel de production n’est pas atteint. Et tout le monde reconnaît que si les pertes post-récoltes n’étaient pas si importantes, c’est un marché important qui pourrait s’ouvrir pour la transformation locale.
Car le seul moyen d’espérer développer l’autosuffisance est de commencer à développer localement les productions agricoles, afin de booster l’emploi et rémunérer de manière convenable les paysans. Le dire de cette manière, ce n’est pas inventer le fil à couper le beurre. Cette évidence a été plusieurs fois déclamée au cours de séminaires et autres ateliers dans les hôtels de Dakar et de Saly Portudal, ou même ailleurs sur la Petite Côte. Des plans ont été élaborés pour la mise en œuvre des stratégies. Mais si rien n’est fait concrètement, le Sénégal sera toujours à la merci des producteurs étrangers, sur lesquels reposera l’essentiel de son alimentation. Et l’essentiel de l’argent que nous produisons dans ce pays, continuera à servir les programmes économiques des pays qui nous fournissent à manger
PLUS DE 20 MILLE SENEGALAIS ONT FRANCHI LA FRONTIERE DU MEXIQUE
Les chimères de l’eldorado sont parsemées de difficultés insoupçonnées. Les candidats au périple par la voie de l’Amérique du Sud, Brésil, Nicaragua ... en direction des Etats-Unis vivent le martyre.
Les chimères de l’eldorado sont parsemées de difficultés insoupçonnées. Les candidats au périple par la voie de l’Amérique du Sud, Brésil, Nicaragua ... en direction des Etats-Unis vivent le martyre. Dr Seydi Sarr sensibilise les jeunes sur les difficultés et quelquefois la déception des migrants.
«Si tu ne sais pas où tu vas, retourne d’où tu viens» exhorte une sagesse populaire. Seulement, la tentation de l’aventure à la recherche d’un avenir meilleur pousse les jeunes, adolescents et adultes à braver les difficultés, l’incertitude et les pièges avant de franchir la frontière des États-Unis. Dr Seydi Sarr, fondatrice de l’Ong Bureau Africain pour l’Immigration et les Affaires Sociales (ABISA), dévoile les illusions de la réussite facile en Occident. «Ces derniers mois, on a rencontré pas moins de 20 mille sénégalais qui ont traversé le Mexique », déclare-t-elle.
L’organisation a commencé sous forme d'association d’entraide pour donner plus de chance aux immigrés. «Au moment où je vous parle, nos correspondants au Mexique nous informent que plus ou moins mille sénégalais sont bloqués entre le centre du pays et le sud. On aura des problèmes d’auberge puisque le Mexique est en train de confiner les africains», indique l’activiste. Au bureau d’ABISA sis à Détroit, «de septembre à décembre, tous les jours, on reçoit en moyenne 35 Sénégalais qui viennent chercher des renseignements. On a convié à une réunion publique et 500 sénégalais se sont présentés à Keur Serigne Touba. On était choqué parce qu’on ne s’attendait pas à voir autant de personnes. En novembre, à New York, on a fait un appel aux jeunes de moins de 24 ans et on a fait un tri de 175 personnes. En mai, on y était pour rencontrer un avocat, il a reçu 186 personnes en deux jours», détaille Dr Seydi Sarr, en marge de la diffusion d’un film de sensibilisation sur la question de la migration irrégulière. A l’en croire, le phénomène du mouvement du Nicaragua a démarré depuis des années.
«C’EST EN 2015 QUE J’AI REÇU LE PREMIER APPEL M’INFORMANT QUE 25 SENEGALAIS ETAIENT A TIJUANA»
La dernière vague date d’entre 2013 et 2016, venant du Brésil et de l'Argentine. «C’est en 2015 que j’ai reçu le premier appel m’informant que 25 Sénégalais étaient à Tijuana, la frontière avec l’Arizona. Ils ont marché pendant 03 mois, traversé 11 pays à pied. Au mois de mai 2016, 500 Sénégalais ont traversé la frontière de Panama en provenance de Brésil», se rappelle Dr Sarr.
Pour l’assistante, « c’est un parcours du combattant à mener. Mais si on ne dit pas aux gens voilà les écueils du parcours, à quoi ce parcours ressemble, ils ne peuvent pas se préparer. Une personne qui traverse les frontières des États-Unis en infraction ne peut pas travailler légalement une année, durée d'introduction d'une demande d’asile. Arriver à destination ne signifie pas réussite car 90% de chaque dollar gagné ne sort pas du pays, il est recyclé dans le système», détaille la résidente aux Usa. Le Dr Seydi explique les différentes étapes franchies par l’Ong pour soutenir les jeunes. «On a commencé par monter des dossiers, faire de l’interprétation dans les tribunaux. Et puis, ABISA s’est structuré pour pouvoir trouver des solutions aux ressortissants Ouest africains et noirs par extension. L’organisation s’est ainsi lancée dans un plaidoyer actif pour l’équité sociale en posant la question de savoir : «pourquoi les documents de l’immigration sont traduits en espagnol pour les latinos mais pas en français pour les migrants venus d’Afrique de l’Ouest ? Comment se fait-il que les documents sont traduits dans toutes les langues et pas en français ?» interpelle Dr Sarr. D’autant qu'à Détroit, il y a plus de «15 mille immigrés ouest africains et c’est rare de voir un document traduit en français. Les documents sont en arabe, et même en Bengalie. L’État du Michigan ne traduit pas de document en français. Ce sont des questions qui font qu’on prenne conscience et qu’on se dise qu’il faut qu’on s’organise». ABISA fait un suivi socio-économique, moral et psychologique des migrants de retour.
UN COLLECTIF DE CANDIDATS CONTESTE LA VALIDATION DES PARRAINAGES
Une quarantaine de personnalités, dont Ousmane Sonko, Idrissa Seck, Aminata Touré ou encore Thierno Alassane Sall, saisissent Macky Sall, dénonçant des "graves manquements" lors du contrôle. Ils réclament d'être rétablis dans leurs droits avant le scrutin
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 17/01/2024
Les opérations de vérification des parrainages pour l'élection présidentielle sénégalaise du 25 février 2024 laissent un goût amer à de nombreux candidats. Regroupés au sein d'un collectif, une quarantaine d'entre eux jugent avoir été invalidés de manière arbitraire et demandent des clarifications au président Macky Sall.
Par une lettre ouverte, les signataires - parmi lesquels figurent des poids lourds de l'opposition comme Ousmane Sonko, Idrissa Seck ou Bougane Guèye Dany - dénoncent de "graves manquements" lors du contrôle mené par la Commission ad hoc du Conseil constitutionnel. Cette étape cruciale du processus électoral, qui valide ou rejette les parrainages des candidats sur la base du fichier électoral, fait l'objet de vives critiques.
Les griefs soulevés sont nombreux. Tout d'abord, l'absence de mise à disposition par la Commission électorale (CENA) du fichier général des électeurs consolidé de 2023, document de référence pour la vérification. Ensuite, la fiabilité douteuse de ce fichier, qui aurait entraîné le rejet excessif d'"électeurs 'primo-votants'".
Autre point problématique selon les requérants : "la disparition de parrains" entre l'inventaire initial des pièces et le contrôle effectif. Ils dénoncent également des "défaillances techniques" du logiciel utilisé, laissant planer un doute sur l'intégrité des données.
Au-delà des cas individuels, c'est bien la régularité globale de la procédure qui est remise en cause. Les signataires évoquent un "manque de transparence" susceptible de "remettre en cause l'expression du libre choix des Sénégalais".
C'est pourquoi ils ont choisi de saisir Macky Sall, en tant que garant des institutions et président du Conseil supérieur de la magistrature. Ils lui demandent instance d'user de ses prérogatives afin de leur "rétablissement absolu dans leurs droits". L'objectif affiché est de "consolider le principe constitutionnel relatif au respect de l'opposition".
Le TER heurte un malade mental
Un évènement malheureux s'est produit hier sur la voie ferrée à hauteur de Keur Mbaye Fall. C'est le Ter qui a heurté un malade mental qui tentait de traverser la voie ferrée. Ce dernier, non identifié, est mort sur le coup. Nos sources nous renseignent que la gendarmerie a ouvert une enquête pour élucider l'affaire.
Procès du maire de Mbour contre Mansour Cissé de Pastef
Entre le maire de Mbour et l’exPastef, la relation conflictuelle est loin de connaître son épilogue. Hier au tribunal, les deux camps se sont donnés en spectacle. Le maire de la commune, Cheikh Issa Sall, par ailleurs Directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, était au tribunal pour assister au procès qui l’oppose à Mansour Cissé membre de la jeunesse patriotique (Jps) dans la commune de Mbour. L’avocat de la partie civile Me El Hadji Diouf a demandé le renvoi afin que le tribunal lui permette de mieux s’imprégner du dossier. Voulant à tout prix que l’affaire soit jugée, Maître Abdoulaye Tall, avocat de Mansour Cissé, a insisté étant donné qu’il perçoit comme une anomalie que la partie civile ne maîtrise pas un dossier alors qu’elle a eu le temps de déposer une plainte. Finalement, le président du tribunal qui a présidé la séance a accordé à la partie civile le renvoi et l’audience est fixée pour mardi prochain. Voulant tirer son client des liens de la détention, Me Tall a demandé une liberté provisoire pour l’enseignant dont la détention a causé un préjudice à ses élèves. Dans une salle archicomble prise d’assaut par les militants des deux camps, le président du tribunal a mis de l’ordre dans la salle. Il a recadré Me El Hadji Diouf qui a traité le prévenu de délinquant. Après que le président a rejeté la demande de liberté provisoire, la salle s’est vidée
Les deux camps soldent leur différend dans la rue
Restons au procès pour dire que les militants du maire de Mbour et les sympathisants de Sonko se sont retrouvés devant le tribunal sous le regard des policiers. Les membres du Pastef qui avaient fait un déplacement massif se sont frottés aux partisans du maire. Certains en sont venus aux mains, créant un embouteillage sur la route nationale. D’ailleurs, le coordonnateur du mouvement «Mbour Justice», Bakary Diémé, a été attaqué par des personnes supposées proches du maire Cheikh Issa Sall. A l’en croire, c'est le frère du maire et ses acolytes qui l’ont agressé. Pour rappel, Mansour Cissé a été interpellé lundi 8 janvier dernier suite à une plainte déposée à son encontre par le maire Cheikh Issa Sall pour «destruction de biens publics» dans la nuit du 31 décembre, lors du spectacle organisé par le Conseil municipal. M. Sall a été hué par les partisans de Sonko.
Le ministre Oumar Sarr prêche à Thiès
Membre de la mouvance présidentielle, le Parti des Libéraux Démocrates (PLD/ANDSUQALI) du ministre Oumar Sarr n’oublie pas d’assurer ses arrières, à travers une extension de ses bases affectives. C’est dans ce cadre qu’il vient de tenir à Thiès sa conférence régionale. «Notre préoccupation majeure est de préserver la Paix et l’unité de notre pays. Pour éviter que le Sénégal tombe entre les mains de forces obscures, tous les membres des départements respectifs, ci-présents, sont debout à vos côtés pour relever les nombreux défis auxquels nous sommes confrontés», a indiqué Babacar Mbengue, coordinateur de la conférence régionale. D’ores et déjà, dit-il, «le bureau politique a conjugué ses efforts, pour avoir un ancrage solide au sein des populations. Dans l’ensemble des 46 départements du pays, il a su réunir ses membres et ses sympathisants, lors de sa conférence nationale au Grand Théâtre ». Les départements de Thiès, de Mbour et de Tivaouane qui ont accueilli cet évènement ont, à cette occasion, renouvelé leur pacte d’allégeance politique à Oumar Sarr, leader du parti.
Arrestation de belles de nuit
S'activant au plus vieux métier du monde et ne détenant pas de carte sanitaire, 06 filles devront s'expliquer devant le procureur pour avoir été déférées au parquet par la police des Parcelles assainies. Il s'agit, entre autres, de O. Faye, Kh. Guèye, A. Bèye, R. Sall, A. Ndiaye ainsi que P. Niasse. Les belles de nuit interpellées dans un bar par les limiers des Parcelles assainies n'ont pas brandi de cartes sanitaires. Ce qui va motiver leur conduite dans les locaux de la police de l'Unité 22 pour les besoins de l'enquête.
Un homme envoyé en prison pour une pension alimentaire
D. Nd. est actuellement dans les liens de la détention. Le susnommé, condamné à verser une pension alimentaire à son exfemme du nom de S. D., a été assigné en justice par cette dernière. Selon nos sources, la dame, lasse d'attendre le versement mensuel de la pension estimé à 200 mille francs suite à une décision du tribunal qui lui aurait confié la garde des enfants, s'est rendue auprès du procureur de la République pour porter plainte contre le père de ses enfants. Sur ce, une instruction a été donnée aux limiers des Parcelles assainies qui ont procédé à l'interpellation du mis en cause D. Nd, par ailleurs mécanicien dans une société de la place. Interrogé sur son refus, D.Nd. a déclaré ne pas verser la pension du fait d'un appel sur le premier jugement. Ce qui ne va pas le sauver de la prison. Une affaire qui risque de faire couler beaucoup de salive.
Premier forum local des acteurs de l'économie sociale solidaire
Afin de booster les acteurs informels, le cadre des opérateurs sénégalais de l'économie sociale et solidaire tient depuis hier un forum de l'économie pour sa première édition. D'après le président du comité de pilotage, Moulaye Seck, cette initiative est inspirée du forum mondial organisé par la ville de Dakar. La particularité de ce forum vise à soutenir les acteurs dans la formalisation et d'orienter les femmes vers l'autonomisation des femmes. Il souligne qu'il est prévu des panels sur les coopératives, sur la protection sociale et aussi l'éducation financière permettant de mieux sensibiliser sur les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans les différents secteurs. D’après lui, il est aussi prévu des expositions afin de permettre aux artisans et femmes transformatrices d'écouler leurs marchandises.
Le clerc de notaire O. M Sow déplume A. Ndao de 19 millions
On ne saurait dire si réellement la dame O. M. Sow a été victime de maraboutage ou non. Travaillant dans un cabinet de notaire depuis 6 ans, elle est dépeinte comme une personne loyale et une employée modèle. Seulement, celle-ci est sous le coup de huit plaintes pour escroquerie. Placée sous mandat de dépôt depuis le 11 novembre 2023, O. M. Sow a comparu hier à la barre des flagrants délits de Dakar pour escroquerie sur un montant de 19 millions au préjudice de l’une de ses clientes, A. Ndao. D’après la prévenue âgée de 37 ans, elle ignore la manière dont elle a dépensé l’argent de la plaignante. Elle a remis 20 millions de francs à une tierce personne sans la connaître. La victime renseigne que le clerc l'avait assistée lors de la création de sa société. Par la suite, une relation de confiance réciproque s'est installée entre elles. Quelque temps après, O. M. Sow lui a proposé un projet d'achat et de vente de terrains. Sans tarder, elle a déboursé 19 millions de francs en trois tranches. Depuis lors, le Clerc n'a pas concrétisé le projet parce qu’il s’agissait d’un mensonge, dit-elle. Lui emboîtant le pas, l’avocat de la partie civile pense que les actes de la prévenue méritent une sanction sévère. Le conseiller réclame 25 millions de francs en guise de dommages et intérêts. Pour sa part, le maître des poursuites pense que O. M. Sow a usé de sa qualité de clerc de notaire pour dépouiller la partie civile. A l’en croire, la prévenue a porté atteinte à la crédibilité des cabinets de notaires. Le parquetier renseigne que la mise en cause fait l’objet de 7 autres plaintes pour des faits similaires, devant le cabinet du juge d'instruction. La prévenue a été condamnée à six mois ferme. Elle devra allouer 25 millions de francs à la plaignante.
La dématérialisation permet de recouvrer entre 5 et 6 milliards par jour
La dématérialisation intégrale des formalités de dédouanement a boosté les recettes douanières qui tournent désormais autour de 5 à 6 milliards de Fcfa par jour, d’après le Directeur général Mbaye Ndiaye. Il a précisé lors de la journée d’évaluation de la dématérialisation des procédures douanières et du commerce extérieur que cette innovation a mis un terme à l’utilisation du support papier pour les formalités de dédouanement en vue d’une plus grande efficacité dans le traitement des dossiers. Nonobstant les innovations et les résultats probants, Mbaye Ndiaye relève les contraintes auxquelles les gabelous sont confrontés avec cette réforme. Pour sa mise en œuvre, dit-il, la douane a fait face à des difficultés d’ordre logistique mais également à la résistance des acteurs qui causaient un lourd tribut à l’économie nationale. Selon lui, les populations ont adhéré aux mutations.
Audit de 22 écoles privées de formation professionnelle
Une mission conduite par le ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l'Insertion a audité vingt-deux établissements privés de formation professionnelle de la région de Ziguinchor, a-t-on appris de la directrice de la formation professionnelle et technique, Maïmouna Kanté Camara. L’audit a permis de visiter 22 établissements compte non tenu des établissements de formation en santé dont l’opération d’audit est en cours, en collaboration avec l’ANAQ-SUP, a déclaré Mme Camara, en marge d’un atelier de partage avec les représentants des établissements privés de formation professionnelle et technique. Selon elle, parmi ces établissements, quatre ont atteint le seuil de plus de 80%, onze ont un seuil compris entre 80 et 40% et sept ont un seuil de performance de moins de 40%. L’audit a permis également la régulation de quatre établissements qui fonctionnaient sans autorisation.
LA CROISSANCE S’ETABLIT FINALEMENT A 4,1% EN 2023…
Alors qu’elle était prévue a 10, 1%, Moustapha Ba, optimiste, évoque une économie en trajectoire de reprise.
Le chiffre officiel de la croissance du PIB de notre pays en 2023 est de 4,1%. La révélation a été faite hier par le ministre des Finances et du Budget Mamadou Moustapha Ba qui présidait l’atelier de lancement de la gestion budgétaire 2024. Une croissance bien en-deçà de celle sur laquelle misait le Gouvernement qui prévoyait un taux de 10,1% en 2023. Malgré cette croissance moins forte que ce qui était prévu, l’argentier de l’Etat assure que notre pays est sur une trajectoire de relance.
La contreperformance économique du Sénégal en 2023 s’explique par des événements autant endogènes qu’exogènes. Devant une assemblée composée de gestionnaires des ministères, des directions des Impôts et Domaines, du Trésor, de la Douane et autres structures délégataires de la gestion publique, Moustapha Ba a expliqué les raisons de la chute de croissance du Sénégal à 4,1% bien loin des 10,1% attendus . « L’année 2023 qui vient de s’achever a été marquée par des évènements qui ont fortement affecté les grandes orientations budgétaires retenues dans la loi de finances initiale.
En effet, la gestion budgétaire, au titre de l’année 2023, s’est déroulée dans un contexte international caractérisé notamment par la persistance des incertitudes liées aux tensions géopolitiques avec la poursuite de la guerre russo-ukrainienne et la crise israélo-palestinienne » a indiqué dès l’entame de son propos l’argentier de l’Etat. Cet environnement, a-t-il poursuivi, a beaucoup affecté les circuits d’approvisionnement des marchandises entraînant un ralentissement des échanges commerciaux internationaux avec, comme corollaires, la persistance de la poussée inflationniste, bien qu’elle ait été de moindre ampleur en 2023 par rapport à l’année 2022. Il s’en est suivi, selon Mamadou Moustapha Ba, une contraction des échanges de marchandises, lesquels devraient connaître, selon l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), une hausse de seulement 0,8% en 2023 contre 5% environ un an plus tôt. Parallèlement, les conditions financières de mobilisation des crédits ont été fortement resserrées, en raison d’une politique monétaire contracyclique. Le ministre de noter que ces facteurs qui ont fortement affecté la croissance mondiale — qui ressortirait à 3% en 2023 contre 3,5% en 2022 —, se sont répercutés sur la conjoncture sous régionale déjà en proie à une situation sécuritaire encore déliquescente.
En effet, l’activité de l’Union économique et monétaire serait à 5,2% en 2023 contre 5,6% en 2022 pendant que l’inflation est projetée à 3,7% en 2023 contre 7,4% en 2022. « Au niveau interne, le report de la date de démarrage de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières ainsi que les tensions socio-politiques internes se sont greffés à cette conjoncture déjà difficile, entraînant ainsi la révision à la baisse de la croissance de 2023 qui s’établirait finalement à 4,1%, contre 10,1% initialement prévue. Le taux d’inflation annuel moyen en 2023 ressort à +5,9%, contre 9,7% en 2022, soit un repli de 3,8 points. Le déficit budgétaire arrêté à 1045 milliards, soit 5,5 % dans la loi de finances initiale, a été revu à la baisse à 917,5 milliards FCFA, 4,9 %, dans la perspective de la consolidation budgétaire, avec l’objectif de la ramener à 3% du PIB en 2025 » a détaillé Mamadou Moustapha Ba.
Une économie dans une trajectoire de reprise
Ces situations difficiles ont imposé des ajustements au niveau des dépenses. « Toutefois, l’économie sénégalaise s’inscrit dans une trajectoire de reprise après trois années de démonstration d’une grande résilience grâce à la bonne tenue des finances publiques. Ainsi, à la faveur d’un taux d’exécution des dépenses budgétaires de 94%, porté par une mobilisation très satisfaisantes des ressources internes et externes, les importants projets et programmes de développement du Plan d’Actions prioritaires II ajusté et accéléré (PAP2A) ont atteint des niveaux de réalisation appréciables » a assuré le ministre des Finances et du Budget. Il a cité quelques réalisations importantes du Gouvernement comme les travaux de prolongement du TER de Diamniadio à l’Aéroport international Blaise DIAGNE dont la finalisation est prévue durant le premier semestre 2024, le démarrage des activités du projet de Bus rapid Transit (BRT), nouvelle dorsale autour de laquelle sera structurée une partie du réseau de transport urbain pour une partie de la banlieue de Dakar, la relance du transport ferroviaire engagée avec la réhabilitation de l’axe Dakar-Tamba et des villes de l’intérieur, la mise en service de la première phase du projet Keur Momar SARR 3 (KMS-3), qui a permis d’apporter une production journalière additionnelle de 130 millions de litres d’eau, le renforcement des capacités de stockage dans le cadre de la politique de souveraineté alimentaire. Mamadou Moustapha Ba a aussi évoqué la mise œuvre de marqueurs sociaux, avec le PUDC, le Promovilles, le PUMA, la CMU, les Bourses de sécurité familiales, sans oublier les importants programmes d’aménagements hydroagricole et pastorale, d’infrastructures scolaires, sanitaires, sécuritaires, culturelles et sportives, ainsi que les différents mécanismes de financement et d’insertion et de promotion socio comique des jeunes et des femmes.