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16 novembre 2024
LE GRAND PARTI AFFIRME SON SOUTIEN À LA LISTE DU PASTEF POUR LES LÉGISLATIVES
Le parti dirigé par Malick Gakou appelle à une mobilisation massive de ses militants pour soutenir "une Assemblée de rupture et de transformation" au service d'un Sénégal de paix, de progrès et de souveraineté.
Le Bureau Politique du Grand Parti a exprimé, lundi, son soutien indéfectible à la liste du Pastef suite à la publication provisoire des listes électorales.
Dans un communiqué, le Grand Parti a souligné l’importance d’un vote massif et populaire en faveur de cette liste de patriotes engagés.
« Suite à la publication provisoire des listes pour les élections législatives du 17 novembre 2024, le Bureau Politique du Grand Parti réaffirme son soutien sans faille à la liste du Pastef. Dans cet élan, le Bureau Politique appelle à la responsabilité de tous les militants et sympathisants pour une mobilisation constante aux côtés des forces vives du changement, afin de garantir le triomphe de cette liste », peut-on lire.
Le Bureau Politique a lancé un appel à tous les militants et sympathisants, les exhortant à faire preuve de responsabilité et à se mobiliser activement aux côtés des forces vives du changement.
« Pour une victoire éclatante des valeurs communes que nous partageons, celles d’un Sénégal souverain, de progrès, de paix et de développement au service exclusif des intérêts de nos populations, nous sollicitons un vote massif et populaire en faveur de cette liste de patriotes engagés pour une Assemblée de rupture et de transformation », ajoute le communiqué.
POUR UNE SOUVERAINETÉ PHARMACEUTIQUE, L'ARP APPELLE À UNE AUTONOMIE FINANCIÈRE
Alioune Ibnou Talib Diouf a souligné que cette indépendance est essentielle pour mobiliser les ressources nécessaires et garantir l’accès à des médicaments de qualité à des prix abordables.
Dakar, 7 oct (APS) – L’Agence de réglementation pharmaceutique (Arp) doit bénéficier d’une autonomie financière afin d’être plus en mesure d’assurer les missions qui lui sont dévolues et atteindre le niveau 3 de maturité, dans le but d’asseoir une souveraineté pharmaceutique, a indiqué, lundi, son directeur général, Alioune Ibnou Talib Diouf.
‘’(…) l’Agence de réglementation pharmaceutique (ARP) a besoin non seulement d’être forte, d’être également agile, mais également autonome financièrement, et de pouvoir exercer les neuf fonctions réglementaires qui sont à sa charge’’, a déclaré M. Diouf.
C’est la condition pour atteindre la souveraineté pharmaceutique avec l’atteinte du niveau 3 de maturité, a-t-il précisé.
Il présidait la troisième réunion du Réseau de la Coalition des parties intéressées (CPI) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette rencontre s’est tenue lundi à Dakar.
Il a rappelé que l’autonomie financière est un des points phares du programme de développement institutionnel de l’ARP.
”Donc, nous sommes là pour y veiller et nous ferons tout le nécessaire pour que ce niveau 3 soit atteint, mais également viser plus loin, être plus ambitieux et aller vers le niveau de maturité’’, a-t-il insisté.
M.Diouf a expliqué que ‘’le plan de développement institutionnel a pour but de faire en sorte que l’ARP soit compétente dans toutes ses fonctions réglementaires, qui sont au nombre de neuf”.
‘’Il faut que l’ARP puisse également mobiliser des ressources pour son fonctionnement, pour avoir une présence sur tout le territoire national sénégalais, et que la nouvelle loi pharmaceutique puisse également s’étendre à tout le territoire et s’exercer au profit des populations sénégalaises”, a-t-il souligné.
Il soutient que ”les populations doivent accéder à des médicaments de qualité sûrs et à des coûts qui soient abordables’’.
Il estime que cette troisième réunion de la CIP est une ‘’opportunité pour renforcer notre cohérence d’action et veiller à ce que chaque initiative contribue de manière efficace à la réalisation de nos objectifs’’.
Le docteur Mady Ba, chargé de la lutte contre la maladie à l’OMS, a indiqué qu’à l’issue de cette réunion, il sera nécessaire de ‘’définir clairement les biais et les activités à mener (…)’’.
”La coordination, la transparence et l’optimisation de nos efforts politiques sont les thèmes de notre réunion’’, a-t-il précisé. Il a souligné que ’’cette réunion est une opportunité de renforcer la collaboration, d’aligner nos actions aux champs d’impact de la CPI’’.
Le réseau CIP de l’OMS vise à établir et à promouvoir une approche unifiée, stratégique et coordonnée des systèmes réglementaires nationaux et régionaux.
MACKY SALL DONNE RENDEZ-VOUS À SES MILITANTS À PARIS, LE 10 OCTOBRE
Le président Macky Sall va-t-il franchir le pas ? Reviendra-t-il au Sénégal pour battre campagne à l’occasion des élections législatives ? Ils étaient nombreux les Sénégalais à être sceptiques par rapport à une telle éventualité.
Le président Macky Sall va-t-il franchir le pas ? Reviendra-t-il au Sénégal pour battre campagne à l’occasion des élections législatives ? Ils étaient nombreux les Sénégalais à être sceptiques par rapport à une telle éventualité. Mais, de plus en plus, l’hypothèse est prise au sérieux.
On apprend avec la coordination APR de France que le prédécesseur de Diomaye sera en France le 10 octobre prochain pour communier avec les militants et sympathisants de la grande coalition Takku Wallu Sénégal. ‘’Le président Macky Sall m’a informé qu’il sera en France le 10 octobre. Il m’a chargé de trouver une salle pour recevoir tous les militants et tous les sympathisants’’, a-t-il indiqué.
Joint par téléphone pour les besoins de la vérification de cette information, l’ancien député de la diaspora Demba Sow a confirmé et a informé que l’heure est plus au rappel des troupes pour réserver à l’ancien président un chaleureux accueil. De Paris, Macky Sall livrera un message à tous les militants de l’ancienne mouvance présidentielle. Demba Sow se réjouit : ‘’Effectivement, cela nous ferait beaucoup de bien. Parce qu’il y a eu dernièrement beaucoup de doutes, des incertitudes. Il est très clair qu’avec cette sortie, les choses seront clarifiées et les zones d’ombre dissipées.’’
Avec cette éventuelle descente dans l’arène politique, il se pose aussi la question de savoir si l’ancien président sénégalais va continuer de conserver son poste d’envoyé spécial et de président du Comité de suivi du Pacte de Paris pour la planète et les peuples (4P). Et si l’ancien président va revenir au pays pour battre campagne comme Wade l’avait fait aux Législatives de 2017.
LA FAO PLAIDE POUR LA CONCRÉTISATION DU DROIT AUX ALIMENTS
Le directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Qu Dongyu, a plaidé, lundi, pour la concrétisation du “droit aux aliments” dont le but est d’assurer “une alimentation saine, nutritive et abordable”.
Dakar, 7 oct (APS) – Le directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Qu Dongyu, a plaidé, lundi, pour la concrétisation du “droit aux aliments” dont le but est d’assurer “une alimentation saine, nutritive et abordable”.
“Il est grand temps de concrétiser le droit aux aliments, qui vise à assurer une alimentation saine, nutritive et abordable”, a-t-il déclaré dans une déclaration rendue publique en perspective de la Journée internationale de l’alimentation.
“Le droit aux aliments au service d’une vie et d’un avenir meilleur” est le thème de cette commémoration prévue le 16 octobre.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’efforce “de faire de ce droit une réalité, malgré toute une série de défis”, a-t-il assuré dans sa déclaration.
Si le droit aux aliments “n’apporte pas, à lui seul, la solution directe aux problèmes de faim et de diversité alimentaire”, en revanche, “il nous aide à définir nos aspirations collectives pour le modèle de monde juste et équitable dans lequel nous voulons vivre”, a soutenu M. Dongyu.
Le droit aux aliments crée également “des obligations concrètes que les gouvernements et les principaux partenaires doivent remplir pour nous inciter à jouer notre rôle”, a-t-il dit.
“Dans les zones de conflit, l’accès aux aliments est entravé, ce qui provoque de la malnutrition et de la faim”, a-t-il fait savoir. Il ajoute que “dans ces zones et dans d’autres points névralgiques de la faim, la FAO s’attache à reconstruire les infrastructures agricoles afin d’assurer la disponibilité et l’accessibilité des aliments pour assurer la sécurité alimentaire à long terme, en utilisant tous les outils et canaux possibles”.
“Il faut mettre l’accent sur cette diversité, ainsi que sur la disponibilité, l’accessibilité et l’abordabilité des produits alimentaires pour tous”, suggère Qu Dongyu.
Selon lui, “près d’un tiers de la population mondiale ne consomme pas les nutriments et les micronutriments dont elle a besoin pour se développer et, dans certains cas, pour survivre”.
Aussi insiste-t-il sur “l’amélioration, de toute urgence”, de la qualité de vie pour “près de la moitié des habitants de la Planète”.
“Pour le bien commun, une plus grande diversité d’aliments nutritifs et abordables devrait être présente dans nos champs, dans nos filets de pêche, sur nos marchés et sur nos tables”, a-t-il relevé.
Il estime que “l’enjeu n’est pas seulement de répondre aux besoins nutritionnels de la population, mais aussi de veiller” à l’efficacité, à l’inclusivité, à la résilience et à la durabilité de nos systèmes agroalimentaires.
À son avis, l’objectif est de “respecter les cultures alimentaires traditionnelles et une alimentation saine en s’appuyant sur la science, sans déroger aux préférences personnelles”.
Le directeur général de la FAO appelle à une action collective pour changer la donne. “Avec la collaboration de tous les secteurs et de tous les partenaires au niveau mondial, qu’il s’agisse des gouvernements, du secteur privé, du milieu universitaire, de la société civile ou des individus, l’action collective peut être le moteur de changements profonds”, dit-il.
LA FRANCOPHONIE EST DANS UN CERCUEIL VERS LE CIMETIERE !
Amadou Lamine Sall approuve la sortie de Yassine Fall
Dans une note décryptant la sortie du ministre des Affaires étrangères, Yassine Fall sur Tv5, en marge du sommet de la Francophonie, Amadou Lamine Sall a corrigé le «jeu politique» de la France en Afrique. En saluant la position de la ministre en charge des Affaires étrangères, le poète distingué par l’Académie française annonce la mort de cette organisation internationale.
Par sa plume, l’emblématique écrivain est d’accord avec la ministre de l’Intégration africaine et des affaires étrangères, Yassine Fall, sur les vices de la Francophonie. «J’approuve les propos de Mme le ministre qui souligne des problématiques cruciales qui mettent à nu le jeu politique biaisé et fatiguant et de la France et de l’Oif. La Francophonie n’est plus dans l’ambulance. Elle est dans un cercueil vers le cimetière ! Un dommage pour cette langue française si belle, si unique trahie par sa première patrie !», s’est exclamé hier, Amadou Lamine Sall. Le poète, qui estime que l’organisation internationale de la Francophonie (Oif) «a fini par être discréditée et anéantie», n’a pas eu peur de pointer du doigt la responsabilité de l’Elysée, en l’occurrence l’actuel chef de l’Etat français. «Il est surréaliste que le Président Macron joue de cette manière au croquemort ! Un garçon si brillant et qui déçoit beaucoup, beaucoup, comme possédé par on ne sait quel cruel démon ! Si les ambassadeurs de France en Afrique recevaient et écoutaient les intellectuels, artistes et écrivains africains, la France aurait évité cette fracture si douloureuse et si inutile ! Un gâchis !», regrette l’auteur de Colore d’estasi. Il s’enflamme alors de «cette rupture politique» de la ministre qui «met le doigt sur la plaie» tout en appelant au sauvetage de ce patrimoine partagé par 88 pays. «Il était temps ! Il faut défaire les cravates en soie et oser désigner le mal de mille doigts ! Toute seule, la France se fusille elle-même ! Il faut sauver la Francophonie en ne confondant pas vanité et supercherie politique avec culture et respect des pays majoritaires du Sud qui font vivre et exister sur le terrain la langue française», a écrit le Senghorien.
Par Tabouré Agne
UNE NOUVELLE VISION DE L’EDUCATION ET L’AVENIR DU PRYTANEE MILITAIRE DE SAINT-LOUIS
Le lancement récent des Lycées Nation-Armée pour la qualité et l’équité (Lynaqe) par le ministère de l’Education nationale et le ministère des Forces armées du Sénégal marque une initiative ambitieuse dans le secteur éducatif
Le lancement récent des Lycées Nation-Armée pour la qualité et l’équité (Lynaqe) par le ministère de l’Education nationale et le ministère des Forces armées du Sénégal marque une initiative ambitieuse dans le secteur éducatif. Ces nouveaux établissements visent à répondre de manière novatrice aux défis éducatifs actuels en intégrant des principes d’excellence académique, de civisme et de patriotisme. Toutefois, leur création soulève des interrogations quant à leur similitude avec le modèle du Prytanée militaire de Saint-Louis et à la pertinence de maintenir cet établissement historique dans ce nouveau contexte.
Différences entre Lynaqe et le Prytanée militaire
Bien que les Lynaqe partagent certains éléments de conception avec le Prytanée militaire Charles N’Tchoréré, des distinctions importantes existent entre ces deux types d’établissements
Objectif et mission
Le Prytanée militaire de Saint-Louis, fondé en 1923, est un établissement d’enseignement secondaire à vocation militaire. Il allie rigueur académique et formation militaire, formant principalement de futurs officiers pour répondre aux besoins en cadres militaires et civils de l’Afrique occidentale française. En revanche, les Lynaqe se concentrent sur une éducation générale de qualité, accessible à un public plus large. La formation au Prytanée militaire comprend des éléments de discipline militaire intégrés à un curriculum académique rigoureux, incluant des formations pratiques au sein de l’Armée. Les Lynaqe, en revanche, proposent une éducation beaucoup plus axée sur les matières académiques. Ils visent une approche plus intégrée et moderne. Leur modèle ne se limite pas à la formation militaire, mais combine des valeurs militaires avec une orientation vers l’inclusivité, le numérique et le développement durable. Le projet des Lynaqe met également l’accent sur l’alliance entre l’éducation académique et la formation civique, en collaborant étroitement avec les Forces armées pour inculquer des valeurs telles que le patriotisme et la cohésion nationale.
Recrutement et sélectivité
A sa création, le Prytanée militaire était ouvert uniquement aux fils de militaires en activité, aux chefs de canton et autres notables. Aujourd’hui encore, il est reconnu pour sa sélectivité : chaque année, 50 élèves, exclusivement masculins, sont choisis parmi plus de 3000 candidats lors d’un concours national. En plus de ces 50, une quinzaine d’élèves étrangers peuvent également être admis. A l’inverse, les Lynaqe accueillent un public plus varié, souvent mixte, avec un processus de sélection qui peut différer selon les établissements.
Historique et évolution
Le Prytanée militaire a évolué d’une école d’enfants de troupe à un établissement militaire reconnu, ayant changé de nom et de statut à plusieurs reprises. Les Lynaqe, quant à eux, sont des établissements plus récents, conçus pour moderniser l’enseignement général et répondre aux besoins éducatifs contemporains.
L’enseignement dispensé aux élèves de l’Ecole des enfants de troupe (Eets) les préparait au certificat d’études primaires, suivi d’une formation supérieure. A l’issue de ce parcours, ils intégraient le peloton du 1er régiment de tirailleurs sénégalais, avec la création d’un peloton spécifique en 1926. En 1938, l’école fut rattachée à la Compagnie hors rang (Chr) sous le commandement du Capitaine Charles N’Tchoréré dont l’influence perdure encore.
En 1946, l’école fut transférée au camp de Dakhar Bango, renommé en 1992 en l’honneur du capitaine Dé Momar Gary, ancien élève. De 1949 à 1953, les classes primaires furent progressivement remplacées par des niveaux de collège, l’école présentant pour la première fois des élèves au Brevet d’études du premier cycle du second degré (Bepc). Elle changea de statut pour devenir l’Ecole militaire préparatoire africaine (Empa.) Charles N’Tchoréré, avec la devise : «S’unir, servir toujours France-Afrique.» En 1973, elle fut renommée Prytanée militaire Charles N’Tchoréré de Saint-Louis (Pms) et dirigée pour la première fois par un officier sénégalais, le Commandant Papa Assane Mbodj, en 1974.
Performance académique
Le Prytanée militaire est souvent en tête des classements académiques, remportant régulièrement des concours prestigieux, comme le Concours général. Il a remporté également le concours international de Génies en herbe en 1994 et 1995. Bien que certains Lynaqe peuvent afficher de bonnes performances, cependant leurs résultats peuvent varier selon l’établissement.
Gouvernance et gestion des enseignants
Au Prytanée militaire, l’encadrement militaire est intégré à l’équipe enseignante, avec des enseignants travaillant aux côtés du personnel militaire. Les Lynaqe, quant à elles, sont généralement composées d’enseignants civils, axés sur l’éducation académique. Un défi majeur de cette initiative est la gestion des enseignants dans un cadre militaire. Quel sera le statut des enseignants des Lynaqe ? Seront-ils détachés ou affectés à l’institution, comme c’est le cas pour ceux du Prytanée militaire ? Cette distinction est fondamentale et peut influencer la stabilité de l’institution. Une affectation garantit une certaine autonomie aux enseignants, leur permettant de maintenir des pratiques pédagogiques adaptées, mais également de participer à des mouvements sociaux si nécessaire. En revanche, un statut de détachement pourrait limiter cette autonomie, restreignant leur capacité à s’engager dans des mouvements sociaux. Ce qui favorise une stabilité, une paix sociale et un respect du quantum horaire permettant de renforçer la qualité de l’enseignement.
Dans ce contexte, il est essentiel de se questionner sur l’avenir du Prytanée militaire de Saint-Louis, qui semble en partie redondant avec la création des Lynaqe.
L’avenir du Prytanée militaire de Saint-Louis
Cet établissement bénéficie d’une riche tradition historique et d’une réputation bien établie. Cependant, l’émergence des Lynaqe nécessite une réflexion sur son avenir.
Maintien et réforme
Une possibilité pourrait être la réforme du Prytanée militaire pour le rendre complémentaire aux Lynaqe, en orientant ses programmes vers des compétences militaires spécialisées ou des formations avancées en leadership militaire, tout en préservant son héritage.
Spécialisation et excellence
: Le Prytanée militaire pourrait se spécialiser dans des domaines que les Lynaqe ne couvrent pas en profondeur tels que les carrières militaires spécifiques ou les formations d’élite. Cela lui permettrait de valoriser son expertise unique tout en répondant à des besoins spécifiques de l’Armée sénégalaise.
Conservation comme monument historique :
Une autre option serait de conserver le Prytanée militaire comme un établissement prestigieux, avec une mission plus symbolique, mettant en valeur son patrimoine éducatif et militaire, tout en développant des partenariats avec les Lynaqe pour une complémentarité dans la formation des jeunes Sénégalais.
Les Lynaqe représentent une avancée significative vers une éducation moderne et inclusive au Sénégal, tout en s’inscrivant dans des valeurs traditionnelles. Cependant, le Prytanée militaire de Saint-Louis, avec son histoire riche et ses contributions uniques, mérite une réflexion approfondie sur son rôle futur. Il est essentiel d’explorer des avenues qui préservent ses contributions tout en adaptant son modèle aux besoins éducatifs contemporains.
LA LISTE PROVISOIRE DES 41 LISTES RETENUES PAR LA DGE
Des partis historiques aux nouvelles formations, en passant par des coalitions inédites, cette liste offre un panorama complet des forces en présence. Les candidats écartés disposant d'un ultime recours devant le Conseil constitutionnel
La Direction générale des élections (DGE) a publié lundi la liste des candidatures retenues pour les législatives anticipées du 17 novembre. Selon des informations, sur 49 dossiers déposés, 41 ont été retenus par ladite direction. Il faut toutefois signaler que « les recalés ont 24 heures pour faire leur recours au niveau du Conseil constitutionnel avant la publication de la liste définitive ».
Déclarations de candidatures reçues en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024.
1. AND LIGUEY SUNU REW
2. SENEGAAL KESE
3. RV NAATANGUE
4. UNION DES GROUPES PATRIOTIQUES
5. COALITION POLE ALTERNATIF KIRAAY AK
NATANGUE 3ème VOIE
6. COALITION XAAL YOON
7. UNION CITOYENNE BUNT- BI
8. JUBANTI SENEGAL
9. AND CI KOOLUTE NGUIR SENEGAL (AKS)
10. ALSAR
11. COALITION NAFOORE SENEGAL
12. UNION NATIONALE POUR L'INTEGRATION, LE TRAVAIL ET L'EQUITE (U.N.I.T.E)
13. SAMM SA GAFAKA-SAMM SA ELLEG ACSIF
14. COALITION WAREEF
15. COALITION ACTIONS
16. UNION NAATALL KAAW-GUI (U.N.K)
17. COALITION DUNDU LENEEN
18. LA MARCHE DES TERRITOIRES ANDU-NAWLE
19. LES NATIONALISTES JEL LINU MOOM
20. COALITION MANKOO LIGGEEYAL SENEGAAL
(MLS)
21. COALITION DEKKAL TERANGA
22. AND DOOLEL LIGUEY KAT YI
23. PARTI ENSEMBLE POUR LE SENEGAL (PEPS)
24. COALITION AND BEESAL SENEGAL-ABS
25. PARTI GARAP-ADS
26. COALITION GOX YU BEES
27. COALITION REPUBLICAINE SAMM SUNU REW
JOTALI KADDU ASKANWI
28. COALITION DEFAR SA GOKH
29. COALITION FEDERATION DU RENOUVEAU
30. PARTI ALLIANCE JEF JEL
30. PARTI ALLIANCE JEF JEL
31. PASTEF
32. ENTITE ALLIANCE NATIONALE POUR LA PATRIE
33. COALITION FARLU
34. AND-SUXALI-PRODUCTION-TRANSPORT-AK-
COMMERCE-LAAP-FAL-JIKKO
35. SECTEUR PRIVE
36. COALITION DIAM AK NJARIN
37. COALITION SAMM SA KAADU
38. PARTI BES DU NIAKK
39. TAKKU WALLU SENEGAL (TWS)
40. GRAND RASSEMBLEMENT DES ARTISANS DU
SENEGAL
41. COALITION SOPI SENEGAL
ABLAYE CISSOKO PROMET L’ENCHANTEMENT
Du 31 octobre au 2 novembre 2024, Saint-Louis va renouer avec son ambiance féerique pour accueillir les instruments à cordes. La quatrième édition du festival «Au tour des cordes», initié par Ablaye Cissoko, promet de grands moments.
Du 31 octobre au 2 novembre 2024, Saint-Louis va renouer avec son ambiance féerique pour accueillir les instruments à cordes. La quatrième édition du festival «Au tour des cordes», initié par Ablaye Cissoko, promet de grands moments.
Le fleuve, le pont Faidherbe, les demeures historiques qui portent, gravée sur leurs murs, l’histoire du Sénégal, font de Saint-Louis le parfait écrin pour recevoir les sublimes notes de Ablaye Cissoko et ses invités. Pour sa 4e édition, le festival «Au tour des Cordes» revient du 31 octobre au 2 novembre. Cette année encore, le virtuose de la kora aura mis les petits plats dans les grands pour proposer une programmation éclectique. Comme pour les trois premières éditions qui ont réuni à Saint-Louis de grands noms de la musique, des maîtres de ces instruments à cordes, cette nouvelle édition sera un moment de rencontre humaine et artistique.
A la genèse de cet évènement, Ablaye Cissoko, le Maître de la kora qui réside à Ndar, autre nom de Saint-Louis, depuis une trentaine d’années, vise à mettre à l’honneur ces instruments comme la kora, le ngoni, le xalam, le riti, creuset d’innombrables rythmes traditionnels. «Au tour des cordes» donne aussi à découvrir un ailleurs baigné d’exotisme et de mystère, à l’image du Oud venu du Moyen-Orient, du Setar d’Iran ou encore du violon et de la viole de Gambe venus d’Occident.
Ces rencontres entre des instruments, des artistes et leurs publics fondent la philosophie de ce festival depuis ses débuts. «Au-delà de l’aspect musical, l’aspect historique et culturel ont une grande importance pour le fondateur résidant dans la ville depuis une trentaine d’années. Il rend aussi hommage à Ndar, et les sites historiques qui font la particularité de la ville. L’événement se déploie dans ces différents sites pour permettre de découvrir leur histoire. Il se déploiera aussi dans les écoles, à la rencontre des élèves, parce que la culture c’est aussi semer des graines, éduquer nos enfants sur notre patrimoine culturel. Il se déploiera dans les résidences artistiques créées pour permettre aux musiciens d’élaborer ensemble des projets qui seront présentés dans le cadre des concerts. Il se déploiera surtout dans vos cœurs, comme il l’a fait pendant les 3 précédentes éditions. Vous serez envahis de belles émotions, de grâce, d’amour, de beauté», écrit Aisha Dème, auteure et actrice culturelle, à propos du festival.
A la suite de ces grands noms de la musique : Fatoumata Diawara, Kiya Tabassian, Majid Bekkas, Rajerry Band, Awa Ly, Bassekou Kouyaté, Constantinople, Adar Halevy, Ghalia Benali, d’autres artistes du vaste monde viendront encore inscrire leurs noms sur les livres du festival. Pendant ces quelques jours où les oreilles pencheront vers la magie et le lyrisme des instruments à cordes, la capitale du Nord va renouer avec la bonne humeur, les parades et les sons. En trois ans, ce sont plus de 9000spectateurs qui ont assisté à 47 concerts de 142 artistes
ABLAYE CISSOKO ET LA KORA, HISTOIRE D’UNE PASSION
L’auteur-compositeur et musicien sénégalais Ablaye Cissoko est devenu au fil des ans un virtuose de la kora (harpe-luth mandingue), un héritage qu’il a su vulgariser à travers le monde grâce à ses nombreuses collaborations.
L’auteur-compositeur et musicien sénégalais Ablaye Cissoko est devenu au fil des ans un virtuose de la kora (harpe-luth mandingue), un héritage qu’il a su vulgariser à travers le monde grâce à ses nombreuses collaborations.
Installé à Saint-Louis depuis 1985, à l’adolescence, Kimitang Mohamadou Cissoko de son vrai nom se distingue par ses sublimes notes de kora. L’ancien pensionnaire du Conservatoire de musique de Dakar est aujourd’hui «fier» de raconter comment est née sa passion pour cet instrument millénaire africain. «Vous savez, on naît griot, mais on ne le devient pas, parce que la passion et le griotisme sont deux choses différents. Il y a des griots qui n’ont pas envie d’exercer du tout leur rôle de transmission. Ils ne veulent même pas qu’on les appelle griots», explique-t-il pour montrer sa fierté pour ses origines. Descendant d’une famille de griots, les Cissoko du mandingue, et fils d’un gendarme, Ablaye Cissoko passe des heures avec la kora, depuis qu’il a appris à jouer de cet instrument auprès de son père, dès l’âge de 8 ans. «Je me suis intéressé très tôt à la kora. Je passais mes heures autour de cet instrument. Mais il n’était pas dit que cela allait être ma profession. Mon papa était un gendarme et un joueur de kora», se remémore Ablaye, soulignant que son père était aussi un chef d’orchestre de la Gendarmerie nationale
La kora, son premier confident
Ablaye Cissoko a noué avec la kora un long compagnonnage, au point que cet instrument de musique à cordes est devenu son «premier confident». «La kora a toujours été mon premier confident, mon premier ami, mon premier conseiller. Si j’ai mal ou je suis content, je me repose toujours sur la kora. Elle m’inspire et me libère de mes tourments. Je suis un passionné, au vrai sens du mot», s’enthousiasme le koriste sénégalais dont la musique est une jonction entre des sonorités africaines et le jazz. Derrière cet amour incommensurable pour cet instrument de musique, se cache pourtant un homme passionné du ballon rond. «Je pratiquais et j’aimais le football. Il y a une année où j’avais même une place pour une sélection dans l’équipe de football de l’Association sportive des forces armées (Asfa), mais mon papa ne voulait pas», révèle-t-il.
Une passion devenue un métier
Natif de Kolda, ville située dans la partie sud du Sénégal, Ablaye Cissoko s’estime heureux que sa passion soit aujourd’hui devenue son métier. Une vie professionnelle pleine d’épanouissement qui lui a permis de faire le tour du monde depuis son Saint-Louis natal : Oslo en Norvège, New York aux Etats Unis, Paris en France, etc. «Si tu as la chance que ta passion devienne ton métier, tu gagnes ta vie et c’est une grande bénédiction. Si je devais choisir un métier, je dirais peut-être que j’aimerais bien être instituteur, mais il faut accepter son destin», dit ce virtuose de la kora. Marié à une SaintLouisienne, le koriste garde toujours dans un coin de la tête les conseils de son tuteur qui lui ont permis de faire carrière dans la musique. «Il m’a dit un jour une chose : avoir le don ne suffit pas, être un griot ne suffit pas, avoir toutes les koras du monde ne suffit pas tant que tu ne travailles pas, et c’est un travail personnel. Et dans ce travail personnel, il faut que tu sois très ouvert pour pouvoir évoluer», se souvient Ablaye Cissoko, qui garde ces mots comme un livre de chevet. Depuis presque deux décennies et suivant les conseils de son père, l’artiste a gagné en expérience et est devenu un maître incontesté dans son art. «Depuis pratiquement une vingtaine d’années, les choses évoluent. On a eu beaucoup de collaborations à SaintLouis qui m’a tout donné, notamment la scène de Saint-Louis Jazz. La kora m’a permis de rencontrer beaucoup d’artistes et j’ai beaucoup gagné en expérience», assure le koriste très à l’aise dans une belle tunique africaine. Le Festival de jazz de Saint-Louis, depuis sa création en 1993, a accueilli de nombreux musiciens et artistes du monde, notamment les Camerounais Manu Dibango et Richard Bona, les Américains Lucky Peterson, Randy Weston, Marcus Miller, etc., les Sénégalais Youssou Ndour, Baba Maal, Cheikh Lô, Hervé Samb, les Maliens Ali Farka Touré, Cheikh Tidiane Seck, etc.
«Kordaba», une école d’initiation à la kora
Maître de la kora en Afrique de l’Ouest depuis bien des années, Ablaye Cissoko a mis en place une école d’initiation et d’apprentissage à la kora. Une école nichée au cœur du quartier Ndioloffène de Saint-Louis. «L’idée derrière cette école, Kordaba, est que j’ai voulu que la kora puisse être accessible aux garçons et filles comme la guitare. Une école de la kora où vraiment on n’est pas dans la transmission, mais on n’est dans l’initiation, surtout l’apprentissage et l’enseignement de la kora», indique-t-il. Selon lui, le Sénégal regorge de beaucoup de talents, de gens extraordinairement doués, mais qui ont besoin d’un contexte ou d’un endroit pour pouvoir faire éclore leur talent. Promoteur du festival «Au tour des cordes» dont la quatrième édition est prévue du 31 octobre au 2 novembre 2024, Ablaye Cissoko, en bon koriste, peut se targuer aujourd’hui d’une consécration internationale, d’où le succès de sa collaboration, en 2009, avec le trompettiste allemand établi à New York, Volker Goetze, avec l’album Sira. Les deux artistes se revoient en 2012 et produisent Amanké Dionti, vendu à près de 10000 exemplaires en France, et en 2014 pour un troisième opus, Djaliya. Ablaye Cissoko dont la philosophie de la musique est d’«apaiser le cœur des hommes», a collaboré en2011 avec le multi-instrumentiste marocain Majid Bekkas.
Par Hamidou ANNE
ET LES INTELLECTUELS PÉTITIONNAIRES SE TURENT…
Les récentes arrestations de journalistes et de patrons de presse, suivies de leur libération sans aucune charge, démontrent l’agitation stérile qui gagne les populistes, quand à leur incompétence technique s’ajoute leur faible hauteur morale
On apprend donc que ne pas accorder le moindre crédit aux chiffres donnés par le gouvernement au sujet de la situation économique peut valoir la convocation à la police. Curieux, car les documents de l’Etat du Sénégal et ceux de nos partenaires vont à l’encontre d’une certaine propagande véhiculée avec le même vocabulaire ordurier. Passant aux choses sérieuses, j’ai lu d’un homme d’Etat étranger, la semaine dernière, ceci : «La tentation illibérale, qui consisterait à faire divorcer la démocratie des principes constitutionnels et conventionnels qui la fondent, se solderait par une démonstration de faiblesse des détenteurs de l’autorité et aboutirait, in fine, à un abaissement…»
Le mot abaissement, qui a fait le titre de ma chronique la semaine dernière, renvoie à ceux-là inaptes aux fonctions qu’ils exercent, qui inspirent la médiocrité. En plus, je remarque qu’ils font preuve d’un manque flagrant de sérénité. Leur agitation, malgré leur arrivée au pouvoir, est symptomatique des hommes étrangers aux affaires qu’ils conduisent. Leur peur est compréhensible aussi parce que partout, les apprentis despotes craignent la détermination de ceux-là qui décident de leur opposer une résistance dont le socle est la liberté en toutes circonstances. Les récentes arrestations de journalistes et de patrons de presse, suivies de leur libération sans aucune charge, démontrent l’agitation stérile qui gagne les populistes, quand à leur incompétence technique s’ajoute leur faible hauteur morale. Qu’ils se le tiennent pour dit : avant-hier nous étions une dizaine à démasquer leur imposture et leur dangerosité ; hier nous étions une centaine ; aujourd’hui nous sommes des milliers ; demain nous serons des millions. La seule exigence du Peuple de l’arc républicain est de leur faire face.
Sur les actes empreints de légèreté et d’abus divers, je suis en revanche préoccupé par la disparition des intellectuels pétitionnaires qui ont animé le débat public entre 2021 et 2024. Devenus subitement aphones, ces ligues spontanées de grands penseurs de la démocratie, de l’Etat de Droit et des libertés ont préféré regarder ailleurs quand journalistes et hommes politiques sont convoqués et condamnés pour certains, pour des délits d’opinion. Même les deux laquais du parti Pastef, Alioune Tine et Seydi Gassama, et les activistes du mouvement «Y’en a marre» ont émis du bout des lèvres quelques timides réserves. C’est dire…
Je connais personnellement certains des signataires des nombreux textes, pour l’essentiel parus chez Seneplus de mon ami René Lake, site dont je suis un compagnon attentif et fidèle. Je peux même dire que parmi eux figurent des amis dont je ne doute pas de la sincérité dans l’engagement. Pour beaucoup, ils ont été victimes du puissant appareil de manipulation du parti Pastef, de leur manque de discernement et de leur incapacité à analyser les choses avec davantage de rigueur. Même les plus réputés universitaires peuvent être abusés par des semi-analphabètes en cravate, familiers des propos oiseux et des menaces et injures publiques.
J’appelle publiquement dans ces colonnes ces amis à leur responsabilité et à un exercice de cohérence et de constance dans la démarche. Je me fais ici le relais de nombreuses interrogations sur leur silence face aux dérives d’un pouvoir dont ils ont été hier les alliés objectifs au nom de la démocratie. Une autre partie des pétitionnaires, elle, était engagée en politique mais n’avait ni le courage ni l’honnêteté d’enlever le masque. Il s’agit d’une flopée de porteurs de serviettes, cachés derrière tribunes et pétitions intempestives, mais dont les seuls moteurs étaient un mélange de haine et d’opportunisme. Derrière toutes leurs gesticulations, ils ne cherchent au fond que la gloire, aussi éphémère soit-elle, les privilèges et la reconnaissance. Ce besoin de reconnaissance est une maladie des intellectuels sénégalais et leur fait perdre parfois le sens réel de leur fonction sociale de producteurs de pensées et de rempart face aux dérives d’où qu’elles surgissent.
C’est avec gravité que beaucoup parmi nous ont constaté la dérive de nombre d’intellectuels sénégalais fascinés par le fascisme, qui a exercé sur eux une étrange attraction. Cette adhésion sans cette réserve, voire cette prudence précautionneuse à un discours et des méthodes violentes, les a empêchés de considérer les phénomènes politiques avec rigueur et lucidité. Aussi, l’exigence de vérité a manqué à beaucoup d’entre nos pétitionnaires, car ils se sont mis dans une logique binaire jusqu’à promouvoir le chaos.
Ceux qui s’organisaient dans des cercles discrets mettaient en place des stratégies de lutte, recrutaient des collègues et allaient chercher des signataires étrangers pour mieux discréditer le régime précédent au nom de la démocratie et de l’Etat de Droit, voyaient leur crédibilité et leur prestige s’effondrer sur le lit de leurs accommodements avec le mensonge, la duplicité, la manipulation et la rhétorique de la violence et du chaos. Leurs petites frustrations ont nourri une contribution à l’avancée de la horde fasciste sans aucun égard pour la vérité des faits et la rigueur scientifique. Ils se disent démocrates, républicains, féministes, pacifistes, mais ont salué toutes les menaces sur la paix et le vivre-ensemble, et toutes les abominations dans les actes et les discours. Ont-ils signé une pétition quand l’autre a traité Mme Adji Sarr de «guenon victime d’Avc» ; quand il a appelé à traîner le président de la République dans la rue comme Samuel Doe ; quand il a dit aux jeunes «si vous mourez, votre mère enfantera à nouveau» ; quand il a traité l’armée de «mercenaires à la solde de la France» ?
Aujourd’hui qu’ils sont au pouvoir, je n’ai pas encore lu leurs pétitions sur les arrestations et emprisonnements pour des délits d’opinion, les interdictions illégales de sortie du territoire, les perquisitions sans mandat visible et les reniements sur les appels à candidatures, la composition du Conseil supérieur de la Magistrature et les menaces sur la laïcité de la République.
Non, ils n’ont rien dit, car certains sont lâches au point d’être terrorisés par des insultes sur internet, d’autres ne dansent que sur la musique de l’opportunisme politicien. Attendent-ils tels de vieux nègres leurs médailles de récompense pour services rendus. Récompense disais-je, celui qui se rêvait historien de la révolution a fini tête de gondole d’un comité Théodule sis à Thiaroye. Que le destin est facétieux !
Post-Scriptum : Traverses passe désormais au lundi. J’ai été honoré de me voir proposé de prendre la suite des «Lundis de Madiambal», après deux décennies d’exercice du fondateur d’Avenir Communication. Ce texte lui est dédié, en témoignage de ma solidarité devant les sordides tentatives de déstabilisation qui le visent. Elles seront vaines comme celles précédentes. Mais on le sait, la bêtise insiste toujours.