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16 novembre 2024
RANÉROU ET SES DÉFIS
Le département de Ranérou a de nombreux défis à relever dans les domaines économiques, la santé, l’éducation, les infrastructures routières, entre autres, a souligné, dimanche, le président du Conseil départemental, Amadou Dawa Diallo.
Ranérou (Matam), 7 oct (APS) – Le département de Ranérou a de nombreux défis à relever dans les domaines économiques, la santé, l’éducation, les infrastructures routières, entre autres, a souligné, dimanche, le président du Conseil départemental, Amadou Dawa Diallo.
”Notre département a des défis à relever à tout point de vue. Il y a beaucoup de choses à améliorer concernant l’aspect socio-économique, la carte sanitaire, le secteur éducatif. Le désenclavement est aussi une réalité malheureusement criarde à prendre en compte, de même que l’appui envers les jeunes et les femmes”, a-t-il dit.
M. Diallo s’exprimait à l’occasion d’une assemblée générale qui a enregistré la participation de différents maires du département.
Selon lui, il est aussi important de ”moderniser l’élevage dans ce département, dont l’activité principale concerne le pastoralisme”.
Sur le volet hydraulique, il a plaidé pour la ”multiplication des points d’eau”.
”Entre autres défis, il y a le classement de la forêt de Ranérou qui n’est pas encore complète, à seulement 80%. Cela empêche le développement économique de ce département. Il va falloir allier les aspects environnementaux aux contraintes liées au progrès de Ranérou”, a lancé le président du Conseil départemental.
Sur un autre registre, il a évoqué les infrastructures en chantier dans le département, citant le siège du Conseil départemental, dont les travaux sont à l’arrêt à cause de l’hivernage.
Il n’a pas manqué de saluer la construction de deux cases de santé améliorées dans la commune de Oudalaye et la réalisation de la voirie urbaine, la création d’espaces verts et le pavage des rues dans la municipalité de Ranérou.
EN PENSANT AUX JOJ «DAKAR 2026»
La 4e édition du festival des jeunes athlètes kayakiste a vécu ce samedi 5 octobre à la plage Ngor.
La 4e édition du festival des jeunes athlètes kayakiste a vécu ce samedi 5 octobre à la plage Ngor. Les Kayakistes issus des différentes catégories filles et garçons (Benjamins, minimes, cadets et juniors) se sont alignés dans les courses préparatoires des prochains Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) que le Sénégal compte organiser à Dakar en 2026.
Cette compétition constitue une bonne opportunité pour la Fédération sénégalaise de Canoë Kayak de jauger ses jeunes athlètes mais aussi de booster leur motivation en perspective du rendez- vous mondiale de 2026. Le festival jugé de « haute facture » par l’instance fédérale dirigée par Ady Fall a été rehaussé par la présence de Avelino Monteiro Gomez représentant du parrain Mamadou Diagna Ndiaye, Balla Dièye, Libasse Seck président du regroupement des transporteurs de l’ile de Ngor, de Mamadou Thiandoum, un ancien de l’olympique de Ngo, Serigne Mbaye représentant de l’hôtel Sunu Macane et Ndiawar Diallo représentant le président de la fédération de Natation.
RESULTATS TECHNIQUES DES COMPETITIONS
BENJAMINS
1er: Mouhamed Diallo NGOR (1’00’’469),
2e ;Ibrahima Fall YARAKH ; 1’01’’055)
3éme (Doudou Gueye, AUSE 1’13’’79)
MINIMES GARCONS
1er : Youssoupha Siby, NGOR 1’07’’709),
2éme Adama Fall (AUSE 1’09’’458),
3e : Mouhamed Mbengue (AUSE :1’10’’812)
MINIMES FILLES
1er : Ramatoulaye Dieng Ndoye (NGOR ; 1’00’’469),
2e Ibrahima Fall (YARAKH : 1’01’’055),
3e (Doudou Gueye de AUSE ( 1’13’’792)
CADETS
1er : Ablaye Dieye Samb (TIROU BI 55’’400,
2e (Mama Baba Badiane TIROU BI : 55’’630,
3e : Pape Abdou Diongue de TIROU BI (55’’921)
CADETTES
1er : Aminata Sidibe (AUSE : 1’02’’532),
2e : Mame Thiané Diarra (GUET NDAR MOLE : 1’04’’475) ;
3e (Aida Mbene Diop de NDIAWDOUNE : 1’07’’160)
JUNIORS
1er : Mouhamadou M. Dieng de PONDOU KHOLLE (1’04’’559),
2e : Mouhamed Cissé de PONDOU KHOLLE (1’09’’564)
...LE GRAMMY AWARD D’ALI FARKA TOURE RETROUVE
Le Grammy Award remporté par le légendaire Ali Farka Touré a finalement été retrouvé, selon une annonce faite par sa famille ce samedi 5 octobre 2024.
Le Grammy Award remporté par le légendaire Ali Farka Touré a finalement été retrouvé, selon une annonce faite par sa famille ce samedi 5 octobre 2024.
Le trophée d’Ali Farka Touré, qui avait mystérieusement disparu de la résidence familiale, était l’un des trois Grammy Awards que le maître de la musique malienne avait décroché au cours de sa carrière. Son fils, Vieux Farka Touré, avait révélé sa disparition dans une vidéo diffusée en début de semaine, suscitant l’indignation des fans et la mobilisation des autorités locales. Ali Farka Touré a remporté ce prestigieux prix pour l’album « In the Heart of the Moon », une collaboration avec le célèbre musicien Toumani Diabaté, dans la catégorie Meilleur album de musique traditionnelle du monde lors des Grammy Awards 2006. L’album, qui fusionne les sonorités maliennes traditionnelles et le blues, est considéré comme une œuvre charnière dans la carrière du musicien. Le trophée dérobé symbolise une reconnaissance internationale unique du talent d’Ali Farka Touré, une figure de proue de la culture malienne.
Le vol de ce Grammy Award, découvert par Vieux Farka Touré, a été un choc pour la famille. Dans sa vidéo, largement partagée sur les réseaux sociaux, le musicien appelait à l’aide, espérant retrouver ce précieux symbole. L’appel n’a pas tardé à être entendu. Grâce à une intense mobilisation, le trophée a été retrouvé en bon état, bien que les détails sur les circonstances exactes de cette disparition restent flous. Cette disparition n’est pas sans rappeler un autre événement similaire ayant touché une autre figure de la culture malienne à savoir Souleymane Cissé. Le célèbre cinéaste avait remporté le Carrosse d’or au Festival de Cannes en mai 2023, une récompense honorant son œuvre et son immense contribution au cinéma africain. Cependant, son trophée a lui aussi été dérobé, en avril 2024 à son domicile, à Bamako. Les circonstances de cette disparition restent également mystérieuses, mais le Carrosse d’or a été retrouvé en mai 2024. Ces deux événements soulèvent des questions quant à la sécurité des biens culturels de grande valeur.
Ces disparitions répétées de trophées prestigieux au sein de domiciles privés amènent à s’interroger sur la sécurisation des récompenses d’une telle importance. Bien qu’ils symbolisent des réussites individuelles, ces prix représentent aussi une part du patrimoine culturel et artistique national. Leur valeur dépasse celle de simples objets. Selon un opérateur culturels : ils incarnent la fierté collective d’un pays, la reconnaissance internationale de son génie artistique. Raison pour laquelle certains se demandent s’il ne serait-il pas préférable de confier ces récompenses à un musée national dédié à la conservation des prix et trophées des figures emblématiques du Mali et de l’Afrique ? Cela permettrait non seulement de préserver ces objets dans des conditions optimales de sécurité, mais aussi de les rendre accessibles à un public plus large. À travers une telle démarche, le Mali pourrait renforcer son patrimoine culturel tout en honorant ses icônes artistiques.
APA
SADIO MANÉ S’ILLUSTRE PAR UN DOUBLÉ, SES COMPATRIOTES CONTINUENT DE FLAMBER
L’international sénégalais d’Al Nassr a inscrit un doublé, lors de la sixième journée de la Saudi Pro League contre Al-Orubah, tandis que Habib Diallo est passeur décisif avec Damac
L’international sénégalais d’Al Nassr (Arabie Saoudite), Sadio Mané a inscrit un doublé, lors de la sixième journée de la Saudi Pro League contre Al-Orubah, tandis que Habib Diallo est passeur décisif avec Damac, et Habib Diarra, auteur de son deuxième but en Ligue 1 française.
Muet en championnat depuis le début de la saison, Sadio Mané a inscrit un doublé lors de la victoire, 3-0, d’Al-Nassr contre Al-Orubah, lors de la sixième journée. Mané est sorti à la 82e mn.
Al-Nassr est troisième au classement.
L’ailier sénégalais était buteur lors de la deuxième journée de la Ligue des champions d’Asie, il y a quelques jours. Al-Nassr a battu, 2-1, le club du Qatar Al-Rayyan. Il avait aussi marqué lors des sixièmes de finale de la Coupe du Roi.
Habib Diallo est auteur de la passe décisive sur l’unique but de son équipe, Damac (13e), contre son ancien club Al-Shabab.
Al-Hilal de Kalidou Koulibaly a battu, 2-1, Al Ahli SC (10e) d’Edouard Mendy, absent.
Koulibaly a joué l’intégralité du match. Invaincue, son équipe occupe la tête du classement avec 18 points.
En Ligue 1 française, Habib Diarra est auteur de son deuxième but en championnat avec Strasbourg (7e), contre Lens (6e) de Nampalhys Mendy, lors de la septième journée. Les deux équipes se sont quittées sur un score nul de 2 buts partout. Le capitaine du club strasbourgeois a joué l’intégralité du match. Son compatriote Mendy est entré à la 71emn.
Monaco de Lamine Camara et Krepin Diatta a battu, 2-1, Rennes de Mikayil Faye à l’extérieur.
Faye, pour son deuxième match avec Rennes, était titulaire. Il est sorti à la 71e mn. Camara a enchaîné une deuxième titularisation. Le milieu de terrain des Lions est remplacé à la 83e mn par le Français Soungoutou Magassa.
Son coéquipier Diatta a joué les 20 dernières minutes de la rencontre.
Monaco occupe actuellement la tête du championnat (19 points), devant le Paris Saint-Germain (17 points).
Brest (11e) sans Abdallah Sima, mais avec Abdoulaye Niakhaté Ndiaye a battu, 2-0, Le Havre d’Arouna Sangante. Une quatrième défaite de suite pour le club havrais qui occupe la 15e place du championnat.
Lyon (8e) et Moussa Niakhaté se sont imposés, 2-0, devant Nantes. Niakhaté a joué tout le match.
En Ligue 2 française, Pape Meissa Bâ s’est encore illustré en inscrivant son septième but de la saison avec Grenoble, lors de la défaite (1-2) de la 8e journée, face à Rodez.
Ses compatriotes de Clermont, Ousmane Diop, auteur d’un doublé et Famara Diédhiou, buteur et double passeur décisif, ont offert la victoire à leur club, 4-1, contre Guingamp.
Diédhiou a joué son troisième match avec Clermont. Diop a rejoint le club en août, en provenance de Troyes (France).
En Premier League anglaise, Everton (16e) d’Iliman Ndiaye et Idrissa Gana Gueye n’a pas pu enchaîner sur un deuxième succès. L’autre équipe de la ville de Liverpool a fait match nul et vierge contre Newcastle, lors de la septième journée.
Iliman Ndiaye a joué tout le match. Gana Gueye est rentré à la 56e mn.
Titulaire pour la première fois de la saison avec Crystal Palace, Ismaila Sarr n’a pas pu éviter la défaite (0-1) à domicile contre le leader de la Premier League, Liverpool. Sarr a joué tout le match.
Les Eagles qui n’ont toujours pas gagné en championnat sont 18e.
Chelsea (4e) de Nicolas Jackson a fait match nul, 1-1, contre Nottingham Forest. Jackson, titulaire, est sotie à la 81e mn.
Tottenham (8e) de Pape Matar Sarr s’est incliné, 2-3 contre Brighton. Les Spurs menaient de 2 buts à 0 avant de se faire rattraper et battre, en moins de 20 mn. Sarr est rentré à la 78e mn. Le sénégalais était buteur dans la semaine, en Europa League, contre Ferencvaros (Hongrie).
En Série A italienne, Boulaye Dia était titulaire, lors de la victoire de son équipe Lazio, 2-1, lors de la 7e journée contre Empoli. Le club de la ville de Rome est quatrième au classement du championnat dominé par Naples.
En Liga espagnol, Villarreal de Pape Gueye a perdu, 2-0, face au Real Madrid. Gueye a enchaîné une troisième titularisation. Le sous-marin jaune est quatrième. Barcelone est premier avec 24 points.
LE SOUTIEN DU FMI AU GOUVERNEMENT ET LE RETRAIT DE MACKY SALL DES ”4P” À LA UNE DES JOURNAUX
Les parutions de ce lundi traitent du soutien du Fonds monétaire international (FMI) au gouvernement du Sénégal en faveur d’une gouvernance forte et d’une transparence budgétaire
Dakar, 7 oct (APS) – Le soutien du Fonds monétaire international (FMI) au gouvernement du Sénégal en faveur ”d’une gouvernance forte et d’une transparence budgétaire” et le retrait de l’ancien président Macky Sall de ses fonctions d’envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète (4P) pour se consacrer aux prochaines élections législatives comme tête de liste de sa coalition sont les principaux sujets au menu des quotidiens, reçus lundi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’Le FMI en phase avec les autorités sénégalaises’’, titre Sud Quotidien. ”Réagissant à la décision des nouvelles autorités sénégalaises de privilégier la sincérité et la transparence budgétaire, à la suite de l’inspection générale des finances révélant que le régime sortant du président Macky Sall avait manipulé les chiffres, le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué en prendre acte tout en s’engageant à évaluer l’impact en collaboration avec le nouveau gouvernement”, écrit le journal.
‘’Le FMI se félicite de l’audit général des finances publiques au Sénégal’’, met en Une Vox Populi, notant que le FMI salue ”l’engagement des autorités sénégalaises pour la transparence budgétaire’’.
Le Soleil parle d”’approbation” et de ”promesse de soutien du FMI’’. Le quotidien national rapporte qu’à travers ”son compte twitter ou elle a posté une vidéo, la porte-parole de l’institution de Bretton Woods, Julie Kozack, déclare que le FMI salue l’audit des finances publiques du Sénégal et son accompagnement en faveur d’une gouvernance forte et d’une transparence budgétaire’’.
En politique les quotidiens mettent en exergue le retrait de l’ancien président Macky Sall de ses fonctions d’envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète (4P).
”Candidat pour les élections législatives de novembre 2024 au Sénégal, l’ancien président de la République (2012-2024) justifie ce retrait par le besoin d’éviter tout conflit d’intérêt et de se consacrer pleinement à ses responsabilités politiques nationales”, écrit Les Echos qui titre : ”Macky Sall se met en retrait pour faire face à Sonko’’.
‘’Macky Sall rend les 4P’’, pour battre campagne aux élections législatives du 17 novembre”, indique Source A. ‘’Macky démissionne pour venir battre campagne’’, note La Tribune. ‘’Macky se retrousse les manches’’, selon Bès Bi.
Enquête souligne que ”le duel (Sonko-Macky) aura finalement lieu”. ‘’Après le combat par procuration à la présidentielle de 2024, Macky Sall et Ousmane Sonko pourraient enfin en découdre sans intermédiaire. Un combat qui s’annonce rude et sans merci’’, note le journal.
‘’Macky se met en retrait des 4 P : Sale temps pour le pouvoir’’, titre Le Quotidien. ”Il va diriger la liste de sa coalition. Pourquoi l’ancien président souhaite-t-il revenir dans l’arène politique, 8 mois seulement après son départ’’, s’interroge le journal.
UN COLLEGE A LA LISIERE DE L’INSALUBRITE ET LA PROMISCUITE
Situé à proximité de la route des Niayes, à 100 mètres de l'arrêt Baye Mbeur, le CEM de Niacoulrab est enfermé dans un environnement chaotique. Les infrastructures en place sont non seulement insuffisantes mais aussi inadaptées à la demande croissante
La rentrée scolaire 2024-2025 dans le département de Keur Massar révèle des disparités criantes entre les établissements. Alors que certains collèges se dotent d'infrastructures modernes, le Collège d’Enseignement Moyen (CEM) de Niacoulrab continue de lutter pour un cadre décent d'accueil de ses élèves.
Situé à proximité de la route des Niayes, à 100 mètres de l'arrêt Baye Mbeur, le CEM de Niacoulrab est enfermé dans un environnement chaotique. Les infrastructures en place sont non seulement insuffisantes mais aussi inadaptées à la demande croissante. « L'année dernière, nous avions entre 70 et 80 élèves par classe. Cette année, nous allons frôler les 100 élèves par salle », déclare le Principal Babacar Ndiaye. Avec un total de 972 élèves répartis dans seulement 12 classes, l'enseignement devient un défi quotidien.
Le transport reste aussi un casse-tête pour les familles. Les élèves viennent de localités éloignées comme Thiaroye, Niague et Yeumbeul, empruntant des routes étroites et en piteux état. La vétusté des bus et cars de transport public ne facilite pas la situation, accentuant le stress des familles et des élèves.
La question des infrastructures scolaires est cruciale dans la zone. Malgré les promesses et le financement de l’Association Française pour le Développement (AFD), les travaux pour de nouvelles classes sont à l'arrêt depuis des années. « Les premiers travaux ont commencé en 2017, et ils devaient être achevés en 2019. Mais nous en sommes toujours au même point », s’insurge un habitant. Le site prévu pour la construction d'un nouveau collège a été envahi par des habitations et les conflits fonciers ne font qu'aggraver la situation.
Face à cette situation, Babacar Ndiaye rappelle que l’éducation est un droit fondamental. « Je ne peux pas refuser d’inscrire des élèves, même avec ces conditions de surpopulation. Ce serait inacceptable », insiste-til. Les élèves, souvent issus de milieux défavorisés, n'ont pas d'alternative viable pour leur éducation et l’inscription dans le privé reste hors de portée
En plus des conditions d’apprentissage difficiles, le CEM fait face à des dangers environnementaux. Le puits, utilisé par les habitants pour s'approvisionner en eau, représente un risque pour la santé. « Le week-end dernier, des pompiers ont dû intervenir pour retirer un serpent du bâtiment », rapporte le Principal Babacar Ndiaye. Le puits, dépourvu de couvercle, est devenu un lieu de danger où déchets et reptiles cohabitent.
Les parents d'élèves, soutenus par des initiatives locales, tentent de pallier l'absence de bâtiments adéquats en réaménageant des salles de classe. « Nous avons reçu 3,5 millions FCFA de la mairie pour améliorer les conditions d’enseignement », explique Madame Boury Niang, présidente de l’Association des parents d'élèves. Alors que l'année scolaire démarre, la communauté éducative de Niacoulrab espère que les promesses de construction d'infrastructures et de résolution des problèmes de transport seront enfin tenues, permettant aux élèves de bénéficier d'une éducation dans des conditions dignes. La lutte pour un lycée dans la région s'intensifie, tandis que les défis quotidiens de ce collège restent préoccupants.
QUAND L'INFLATION FAIT ÉCOLE
Dans ce contexte économique particulièrement tendu, les témoignages recueillis dans les marchés de Dakar révèlent une réalité préoccupante : de nombreux parents sont contraints de choisir entre nourrir leur famille et scolariser leurs enfants
(SenePlus) - Le Sénégal s'apprête à vivre une rentrée scolaire sous le signe de l'inflation, mettant à rude épreuve le budget des familles. Selon un reportage de RFI, plus de 4 millions d'élèves reprendront le chemin de l'école ce 7 octobre 2024, dans un contexte économique particulièrement tendu.
Au marché Ouakam de Dakar, la capitale, le mot "cher" résonne comme un refrain lancinant. Ibrahima Seck, commerçant local, témoigne de cette réalité en faisant face à des clients de plus en plus préoccupés par les prix. Une élève de première année, venue en repérage, exprime clairement cette inquiétude : "Je suis venue voir les prix pour qu'il les diminue aussi, parce que les prix sont chers".
Cette situation affecte particulièrement les familles monoparentales. Une mère, élevant seule ses quatre enfants et gagnant sa vie en faisant des lessives dans le quartier, illustre parfaitement ce défi : "Maintenant, c'est plus difficile qu'avant, parce qu'ils grandissent et donc les fournitures sont plus chères qu'à l'école primaire. Et puis les enfants veulent s'habiller comme les autres, acheter des sacs, des cahiers, des habits et des sandales. Et chaque année, c'est plus cher".
L'inflation touche tous les aspects de la vie quotidienne, rendant l'arbitrage entre les dépenses alimentaires et scolaires particulièrement complexe. Madame Seck, une autre parent, souligne cette difficulté : "Je peux dire que c'est cher. On a augmenté tout. Moi-même, j'ai constaté ça : le kilo d'oignons, ça coûte 1 000-1 500 francs CFA, celui de tomates, ça coute 1 000-1 200 francs CFA. C'est un peu cher quand même. Si tu as beaucoup d'enfants, tu ne peux pas acheter tout en même temps".
Cette augmentation généralisée des prix, particulièrement marquée pour les denrées alimentaires importées depuis juillet, place de nombreuses familles face à des choix difficiles. La situation est telle que de nombreux parents se voient contraints de retarder l'inscription de leurs enfants, attendant le jour même de la rentrée pour rassembler les fonds nécessaires.
Cette situation soulève des questions importantes sur l'accessibilité de l'éducation et l'efficacité des politiques de soutien aux familles en période d'inflation.
Il reste à voir quelles mesures le gouvernement et les acteurs de l'éducation mettront en place pour alléger le fardeau financier des familles et garantir l'accès à l'éducation pour tous les enfants du pays.
4 120 409 APPRENANTS FONT LEUR RENTREE
La rentrée scolaire des élèves pour l’année 2024- 2025 est fixée pour ce jour, lundi 7 octobre. A cet effet, 4 120 409 apprenants vont se confronter aux enseignements et apprentissages pour une période de neuf mois.
Après trois mois de vacances, les élèves reprennent ce lundi 07 octobre, le chemin des classes. Pour cette rentrée, ils seront 4 120 409 apprenants à suivre les enseignements et apprentissages pour cette année scolaire 2024-2025 qui est appelée à durer neuf mois, sauf perturbations majeures.
La rentrée scolaire des élèves pour l’année 2024- 2025 est fixée pour ce jour, lundi 7 octobre. A cet effet, 4 120 409 apprenants vont se confronter aux enseignements et apprentissages pour une période de neuf mois. Parmi ces élèves, 2 340 219 sont inscrits au primaire, 852 269 au moyen secondaire, et 377 197 au secondaire général, répartis dans 21 448 établissements scolaires. Des informations données par Médoune Thiam, Conseiller technique au ministre de l’Éducation nationale lors de la réunion préparatoire présidée par le Premier ministre Ousmane Sonko et qui visait à assurer une rentrée sereine.
Pour cette présente édition, beaucoup d’établissements risquent de ne pas accueillir les élèves malgré la campagne de set sétal organisée samedi dernier en faveur des écoles. La poursuite de l’hivernage sera la première contrainte de cette rentrée sans oublier les autres défis dont les abris provisoires. Pour cette rentrée et une année scolaire réussies, l’Union des enseignants du Sénégal (Ues) dans un de ses communiqués a invité le gouvernement à trouver des solutions aux incompressibles et récurrents défis que constituent la question des enseignants décisionnaires, la résorption des déficits en personnels enseignants, les salles de classe et équipements mobiliers mais aussi la formation initiale et continue des enseignants entre autres.
Rappelons que parmi les difficultés et défis dont l’Etat devra faire face, figurent les 7145 abris provisoires recensés à travers le pays, un déficit de 48 696 salles de classe, un déficit de 207 103 tables bancs, 2 409 écoles sans latrines, un besoin de 4 527 enseignants. Des chiffres révélés lors de la réunion interministérielle sur la rentrée, tenue le 19 septembre dernier.
LE FMI EN PHASE AVEC LES AUTORITES SENEGALAISES
Dans un tweet, la porte-parole du FMI, Julie Kozack, a exprimé le soutien de l’institution à l’audit général des finances publiques réalisé par le gouvernement sénégalais, tout en saluant l’engagement des nouvelles autorités à renforcer la gouvernance...
Réagissant à la décision des nouvelles autorités sénégalaises de privilégier la sincérité et la transparence budgétaires, à la suite d’un audit de l'Inspection générale des finances révélant que le régime sortant du président Macky Sall avait manipulé les chiffres, le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué en prendre acte tout en s’engageant à en évaluer l’impact, en collaboration avec le nouveau gouvernement.
Dans un tweet, la porte-parole du FMI, Julie Kozack, a exprimé le soutien de l’institution à l’audit général des finances publiques réalisé par le gouvernement sénégalais, tout en saluant l’engagement des nouvelles autorités à renforcer la gouvernance et la transparence budgétaire.
« Les autorités ont partagé les résultats de l’audit avec notre équipe. Nous travaillerons étroitement avec elles dans les prochaines semaines pour évaluer l’impact macroéconomique et définir les prochaines étapes », a déclaré Mme Kozack, le samedi 5 octobre 2024.
Il convient de préciser que le rapport de l’Inspection générale des finances, mettant en lumière de graves dysfonctionnements, a été publié le 26 septembre dernier, sur ordre du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, par le ministre de l'Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr. Ce rapport a révélé un déficit budgétaire bien plus élevé que prévu, atteignant 10,4 % du PIB contre les 5,5 % initialement annoncés. La dette publique s’élève à 76,3 % du PIB, dépassant les 65,9 % précédemment déclarés. Le ministre Abdourahmane Sarr avait également précisé que la dette de l’État central atteignait 15 664 milliards de FCFA à la fin de 2023, soit 83,7 % du PIB, un montant bien supérieur aux prévisions initiales.
Face à ce constat alarmant des finances publiques, le gouvernement sénégalais a tenu à souligner qu’il avait volontairement choisi de ne pas « soumettre son dossier au FMI dans le but de bénéficier d’un financement de 230 milliards de FCFA », fondé sur des informations erronées. Le FMI a toutefois réitéré son appui et son intention de travailler en étroite collaboration avec les autorités sénégalaises afin de restaurer la stabilité économique.
Le chef du gouvernement, Ousmane Sonko, s’est engagé à réduire la dette publique à moins de 70 % du produit intérieur brut (PIB) et à ramener le déficit budgétaire à 3 %. Il prévoit également de revoir les projets financés par des prêts extérieurs et de réduire les subventions énergétiques.
MACKY SALL PERPÉTUE UN AUTRE ACTE POLITIQUE D'ABDOULAYE WADE
Comme l’avait fait Abdoulaye Wade lors des élections législatives de 2017 avec la liste Manko Wallu Sénégal, Macky Sall a lui aussi décidé de conduire la liste de la coalition Takku Wallu Sénégal pour les élections législatives du 17 novembre prochain
Investi tête de liste de la Coalition Takku Wallu Sénégal pour les élections législatives prévues le 17 novembre 2024, l’ancien président de la République, Macky Sall, sera le deuxième ex-chef d’Etat sénégalais à redescendre dans l’arène politique après son devancier, Abdoulaye Wade. En effet, dans une lettre adressée le 5 octobre dernier au président français, Emmanuel Macron, Macky Sall a annoncé son retrait de son poste d’Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples en raison de son investiture.
L’ancien président de la République, Macky Sall perpétue un autre acte politique de son ex-mentor et prédécesseur à la tête de l’Etat après avoir réussi à vivre les mêmes conditions de fin de règne. En effet, comme l’avait fait Me Abdoulaye Wade lors des élections législatives de 2017 avec la liste Manko Wallu Sénégal, Macky Sall a lui aussi décidé de conduire la liste de la coalition Takku Wallu Sénégal pour les élections législatives prévues le 17 novembre prochain. Dans une lettre adressée le 5 octobre dernier au président français, Emmanuel Macron, qui l’avait nommé Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète, Macky Sall a annoncé à ce dernier son retrait de ses activités. Pour justifier cette décision, le président fondateur de l’ancien parti au pouvoir, l’Alliance pour la République, a évoqué son investiture comme tête de liste de la Coalition Takku Wallu Sénégal pour les élections législatives prévues le 17 novembre 2024. « Comme vous le savez probablement, les circonstances de la vie politique sénégalaise, suite à la dissolution de l'Assemblée nationale, m'ont amené à être investi tête de liste de la Coalition Takku Wallu Sénégal pour les élections législatives prévues le 17 novembre 2024 » a expliqué l’ancien chef de l’Etat avant de faire remarquer. « Dans ces conditions, et pour éviter tout risque d'incompatibilité et de conflit d'intérêt, je voudrais porter à votre aimable attention que j'ai décidé de me mettre en retrait par rapport à mes activités d'Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète, à compter du 9 octobre, après le sommet de Hambourg sur la durabilité pour lequel j'avais déjà pris des engagements ».
Par ailleurs, Macky Sall n’a pas manqué de remercier vivement le chef d’Etat français pour sa confiance. « Mobiliser la communauté internationale autour des objectifs du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète aura été pour moi une tâche exaltante. Je tiens à vous remercier vivement pour votre confiance, en vous renouvelant mon fidèle attachement à notre amitié. Soyez assuré que je reste toujours disposé à travailler avec vous sur des sujets d'intérêt commun ».