Baadoolo - Jour de xataraayou !
Tey la tey ! Les listes admises au bac du 17 novembre seront publiées aujourd’hui. Après l’examen des dossiers depuis lundi dernier. Il parait que certaines listes ont déjà été ajournées. Bon, tant mieux ! Parce que «Université» Assemblée ne peut contenir tout ce monde. Mais après proclamation des résultats, dina am niou daanu yaassine. Certains candidats vont abandonner pour de bon. D’autres auront la chance d’un second tour pour compléter leurs points. Ndeysaan, bac dou choix, bac chance leu. Comme sey rek. N’est-ce pas mbouré ? Bon xataraayou !
Après la dissolution de l’Assemblée nationale Les salaires et carburants des députés bloqués
Ça commence à faire grincer des dents chez les députés sortants. Bés bi a appris que leurs salaires et carburants sont «bloqués». Les parlementaires avaient l’habitude de percevoir «au plus tard le 2 du mois». Des sources parlementaires concordantes confient que le Trésor a été interpellé à plusieurs reprises mais dit attendre «les instructions». Pourtant l’alinéa 4 de l’article 87 de la Constitution est clair : «L’Assemblée nationale dissoute ne peut se réunir. Toutefois, le mandat des députés n’expire qu’à la date de la proclamation de l’élection des membres de la nouvelle Assemblée nationale.» Qui donne donc ces «instructions» ? L’on murmure que ce serait une directive du Premier ministre qui avait aussi annoncé le blocage des salaires des membres du Hcct et du Cese. Faute d’avoir pu supprimer les deux institutions, leurs présidents ont été limogés.
Liban Une Sénégalaise tuée par les frappes de l’armée israélienne
Le Sénégal compte sa première victime, après l’escalade meurtrière au Liban. Anna Diédhiou a été tuée par les frappes de l’armée israélienne, a-t-on appris de sources proches de sa famille. Mamadou Abdoulaye Dème encourage le département des Sénégalais de l’extérieur à examiner les options les plus adaptées pour la sécurité de nos concitoyens dans cette partie du monde. Il a par la même occasion, prié pour que «la paix revienne sur la base des résolutions des Nations Unies qui reconnaissent le droit à l’existence de deux Etats dans des frontières sûres et reconnues».
Set setal et rentrée des classes au lycée Ousmane Sembène de Yoff - Le Dg de Dakar Dem Dikk équipe la salle informatique
Dans le cadre de la célébration de la journée nationale «Setal sunu reew» initiée par le président de la République, le Directeur général de Dakar Dem Dikk a organisé une Grande journée de nettoyage au lycée Ousmane Sembène de Yoff. Assane Mbengue a saisi l’occasion pour procéder, en présence du ministre de la Communication, des télécommunications et du numérique, Alioune Sall, à la remise officielle des clés de la salle informatique entièrement équipée pour améliorer les conditions d’apprentissage des élèves. «Ce n’est pas seulement une salle informatique. C’est une salle multimédia, une salle connectée. Les nouvelles autorités accordent une importance particulière au numérique. J’invite donc nos enfants pour qu’ils apprennent à partir de cet outil à meubler leur cerveau de connaissances qui leur permettront, demain, de servir leur communauté. L’éducation a une importance très capitale à Yoff, c’est pourquoi vous avez vu toute cette mobilisation», a souligné M. Mbengue.
Ouakam - Un câblodistributeur chute du 4e étage d’un immeuble et meurt
Les riverains du quartier Mboul de Ouakam sont en deuil. Ibrahima Diagne, un jeune du quartier, la trentaine, est décédé jeudi dans des conditions atroces. Ce câblodistributeur télé est tombé d’un immeuble de 4e étage se trouvant derrière la mairie de Ouakam. Evacué par les sapeurs-pompiers à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff, il a finalement succombé à ses blessures. D’ailleurs, c’est seulement ce samedi que les parents de la victime ont pu récupérer la dépouille, après l’autopsie ordonnée par le procureur de la République. Marié et père d’un enfant, Ibrahima Diagne qui était très actif dans les cérémonies religieuses de la communauté Layène a finalement été enterré ce samedi au cimetière musulman de Ouakam.
Décès de son père après une crise - La double peine de Lat Diop
Lat Diop a perdu son père ce dimanche. Selon Dakaractu, Codé Diop, qui fut un enseignant «émérite» et ancien censeur du lycée Abdoulaye Sadji, aurait piqué une crise après avoir été informé de l’emprisonnement de son fils, le 28 septembre dernier. «Les membres de la famille avaient jugé utile de ne pas l’informer pour éviter que l’irréparable ne se produise. Hélas !», écrit le site. Une double peine sans doute pour l’ancien ministre des Sports et ancien Dg de la Lonase poursuivi par le parquet du Pool judiciaire financier.
Cherté du loyer au Sénégal Les Locataires exposent à Diomaye la crise du logement
A l’occasion de la Journée mondiale du logement, célébrée ce lundi 7 octobre, l’Association des locataires du Sénégal (Adls) interpelle le Président Diomaye Faye sur la crise qui secoue ce secteur. «La crise du logement est devenue alarmante. De plus en plus de familles peinent à trouver un logement décent à un prix abordable. Les inégalités se creusent et de nombreuses personnes se voient contraintes de choisir entre se loger et subvenir à leurs besoins fondamentaux. Cette situation n’est pas seulement un problème économique, mais également une question de dignité humaine», ont constaté Elimane Sall et ses camarades dans une déclaration publiée ce dimanche. Sur «le déficit de logements sociaux et la cherté des loyers dans notre pays», l’Adls explique cette situation par l’indisponibilité «d’assiettes foncières et un manque de transparence dans le mode d’attribution» du logement dans le pays. Ainsi, les Locataires demandent au chef de l’Etat «d’encadrer le marché locatif» sans oublier «la simplification des procédures de construction», et entre autres, «l’augmentation des financements alloués aux projets de logements sociaux».
Grâce aux pouvoirs de la littérature, notamment du roman, l'auteur soulève une réflexion sur la politique et ses implications, posant des questions philosophiques et existentielles : pourquoi la politique est-elle comparée à un art ?
J’ai lu Le dernier des arts, le premier roman de l’écrivain Fary Ndao. L’auteur du livre est ingénieur et économiste de l’énergie, travaillant au service de l’État sénégalais. Mais il est bien plus que cela : Fary Ndao est un hussard noir de la République, l’un de ces hommes valeureux dont parlait Charles Péguy, l’auteur de l’essai politique Notre jeunesse, car c’est un haut fonctionnaire qui a la mystique républicaine chevillée au corps, à l’ère du populisme omniprésent. De plus, c’est un intellectuel organique engagé pour la cité. Il a offert à son pays, et au-delà, au reste du monde, trois livres majeurs : Politisez-vous !, L’or noir du Sénégal et Le Dernier des arts, son œuvre la plus récente.
Que dire de ce livre édité par la maison d’édition Présence Africaine ? Le dernier des arts est un magnifique ouvrage, d’une grande érudition à tous égards, le tout enveloppé d’un humour percutant. Grâce aux pouvoirs de la littérature, notamment du roman, il soulève une réflexion sur la politique et ses implications, posant des questions philosophiques et existentielles : pourquoi la politique est-elle comparée à un art ? Cet art fait référence aux stratégies de communication déployées lors des campagnes électorales, où les partis présentent leur candidat et partagent sa vision économique, culturelle, sociale, écologique et sanitaire avec les électeurs, qui ont le dernier mot et sur qui repose finalement l’exercice du pouvoir. Ce don de soi, dont le
but ultime est de changer radicalement la vie des gens, requiert-il de la diplomatie, de l’humour — la « meilleure arme » de tout homme politique ? Peut-on réellement faire de la politique et conquérir le pouvoir sans être cynique, démagogue ou populiste ?
Toutes ces questions trouvent leurs réponses à travers les personnages qui peuplent ce roman. Sibi, figure principale et candidat à la présidentielle, fait comprendre à Coulibaly que la politique, c’est d’abord le peuple, c’est-à-dire une entité sociale sur laquelle s’exerce le pouvoir par le biais de ses représentants. Par conséquent, il faut être « proche d’eux », ne pas les prendre de haut, pour espérer gagner l’élection au soir du second tour. Sans leurs voix, ils ne seront jamais aux affaires sérieuses pour conduire les politiques publiques. Leur communication doit avoir deux objectifs principaux : convaincre et plaire, ce dernier étant souvent le plus décisif. C’est cela qui créera la différence entre leur approche et celle de leurs adversaires – le camp de la présidente Aminata Sophie Cissé. Qu’ils soient des populistes tout simplement, pour être dans l’air du temps.
De plus, un politicien aguerri est un diplomate drapé d’un humour exquis, quelqu’un qui a les talents d’un artiste, c’est-à-dire un génie qui inonde de bonheur et d’excitation le corps social par ses discours anti-élite, son rapprochement avec celles et ceux que les privilégiés appellent avec dédain, dans leurs discussions privées ou lors de dîners mondains : les petites gens, les invisibles, les sans-rien. C’est cela aussi la politique, Le dernier des arts.
Dans ce roman intimiste, à certains points, Sibi et Zeynab, après avoir partagé de bons moments de plaisir charnel, interrogent ce métier exigeant, éreintant et parfois ingrat à travers une dispute de haute intensité. L’activité politique doit-elle s’immiscer au cœur de la famille ? Comment faire pour qu’elle ne perturbe pas l’équilibre familial ?
Face à ces questions existentielles, tout homme politique est tiraillé, voire bouleversé, c’est le cas de Sibi. Sa femme Zeynab — la plume — est désormais la seule qui s’occupe de leurs deux enfants, notamment la petite Sarah Victorine Fall, qui voit son père comme un héros, un homme parfait. Mais ce père n’est jamais à la maison pendant les moments importants. Il a dédié sa vie à d’autres enfants qu’il ne connaît pas, pour apporter un peu de douceur à leur quotidien, pour que demain ils deviennent des transfuges de classe. Autrement dit, pour qu’ils n’aient pas des destins broyés par la misère, la souffrance et la douleur. Il veut faire vivre la promesse républicaine, celle de l’égalité des chances dans le cœur de chaque enfant. La politique, ce n’est pas une question esthétique, ce sont des enjeux de vie et de mort pour beaucoup de gens. Peut-être est-ce là le prix de l’engagement politique. Hélas.
Le dernier des arts est un chef-d’œuvre, un roman absolument passionnant par sa sensibilité, sa justesse et sa langue. La belle ode à la kora, cette musique qui envahit tout notre être pour réparer les blessures invisibles, nous perturbe ou nous fait oublier, le temps d’un instant, l’hystérie de nos sociétés, nous faisant voyager dans le royaume de l’enfance — l’époque de l’insouciance.
En lisant Le dernier des arts, on découvre un écrivain fertile, drôle, d’une grande culture. On trouve des références à Nicolas Mathieu, Boubacar Boris Diop, Albert Einstein, Cheikh Anta Diop, Spinoza, Aristote, Krishnamurti, Jack London, Balzac, Rûmî, Luis Sepúlveda Calfucura. Fary Ndao nous a offert un beau roman d’une grande érudition. C’est un livre sur la politique dans toute sa splendeur. Ici, même l’amour est hautement politique.
Bienvenue en littérature, Fary Ndao. Le dernier des arts, disponible dans toutes les bonnes librairies.
Post-scriptum : Ce passage du livre ci-après m’a fait penser à la meute inculte, médiocre et violente qui avait attaqué Mohamed Mbougar Sarr, brillant romancier sénégalais, quand il a reçu le Goncourt : « Notre pays avait changé. On y détestait désormais la culture, les idées nouvelles, la liberté artistique et la nuance, signe universel d’intelligence, sauf, évidemment, aux yeux des cons. Les conservateurs associés aux faux progressistes avaient plastifié notre imaginaire, préparant le terrain à des individus bien plus radicaux qu’eux : les djihadistes. »
L'HISTOIRE AU SERVICE DU POUVOIR
De l'Ukraine à Gaza, le passé est constamment réinterprété pour justifier les actions du présent. Les commémorations, les résolutions parlementaires et même les manuels scolaires deviennent des vecteurs de révision historique
(SenePlus) - Dans un monde où l'information circule à la vitesse de l'éclair, l'histoire est devenue un terrain de lutte idéologique âprement disputé. C'est le constat alarmant que dresse Le Monde diplomatique dans son édition d'octobre 2024, mettant en lumière les enjeux complexes de l'instrumentalisation du passé dans les conflits contemporains.
De l'Ukraine à Gaza, en passant par les commémorations du débarquement de Normandie, l'histoire est constamment réécrite et utilisée comme une arme pour justifier des actions présentes ou délégitimer des adversaires. Comme le souligne l'article, "Que des commémorations offrent un miroir déformé du passé, seul un naïf pourrait s'en étonner. Celles-ci servent avant tout à mettre en scène un récit qui correspond aux intérêts de ceux qui les organisent."
L'exemple du 80e anniversaire du débarquement de Normandie est particulièrement révélateur. Le journal rapporte que "Pour la première fois depuis la fin de la guerre froide, aucun représentant russe n'est convié, pas même un conseiller d'ambassade." Cette exclusion délibérée de la Russie, justifiée par l'Élysée en raison de "la guerre d'agression qu'elle mène contre l'Ukraine", illustre parfaitement comment les événements historiques sont réinterprétés à la lumière des conflits actuels.
Le Monde diplomatique met en garde contre une tendance inquiétante à la réécriture de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. L'article souligne que "La Russie a, depuis longtemps, pris l'habitude de voir son rôle minimisé au profit de la contribution américaine. Elle est désormais jugée coresponsable du désastre, sur un pied d'égalité avec l'Allemagne." Cette révision historique s'est propagée de l'Europe de l'Est à l'Ouest, culminant avec une résolution du Parlement européen en 2019 qui établit que la guerre fut "la conséquence immédiate du tristement célèbre pacte germano-soviétique de non-agression ".
Face à cette offensive idéologique, le président russe Vladimir Poutine n'est pas en reste. Le journal rapporte que : "Le révisionnisme historique, dont on observe les manifestations en Occident, surtout concernant la seconde guerre mondiale et ses conséquences, est dangereux parce qu'il déforme de manière grossière la compréhension des principes de développement pacifique définis lors des conférences de Yalta et de San Francisco en 1945." Cependant, l'article souligne que Poutine lui-même n'hésite pas à déformer le passé pour servir ses intérêts, notamment en contestant l'existence historique de l'Ukraine.
Le journal évoque comment cette manipulation de l'histoire s'étend au-delà des conflits en Europe de l'Est. Dans le contexte du conflit israélo-palestinien, par exemple, l'article note que « L'attaque du 7 octobre devient ainsi dépourvue de raison, si ce n'est ethnique ou religieuse. Une tuerie de Juifs, un « pogrom », et même «le plus grand pogrom depuis la Shoah», comme aura tôt fait de le dire journalistes et dirigeants politiques, recevra ainsi l'événement dans la longue histoire de la persécution des Juifs.
Face à cette manipulation généralisée de l'histoire, Le Monde diplomatique propose une approche critique et réflexive. La dernière partie de l'article, intitulée "Une méthode pour briser la gangue des idées reçues", est particulièrement éclairante. Le journal cite l'historien américain Michael Parenti : "Les contestataires doivent constamment se défendre et étayer minutieusement toutes leurs manifestations." Cette nécessité découle du fait que les idées reçues, "jamais examinées mais communément admises", forment une barrière à la compréhension critique de l'histoire.
Pour contrer cette tendance, Le Monde diplomatique a publié en septembre un "Manuel d'autodéfense intellectuelle". Cet ouvrage vise à "fournir une méthode et des outils permettant à chacun de briser la gangue des idées reçues et de s'orienter dans le maquis des récits". L'objectif est de donner aux citoyens les moyens de déconstruire les narratifs dominants et de développer une compréhension plus nuancée et contextualisée de l'histoire.
En conclusion, l'article du Monde diplomatique lance un appel à la vigilance intellectuelle. Dans un monde où l'histoire est constamment manipulée pour servir des intérêts politiques, il est plus que jamais nécessaire de développer un esprit critique et une capacité à remettre en question les récits dominants. Le manuel d'autodéfense intellectuelle proposé par le journal se veut un outil concret pour relever ce défi, permettant à chacun de naviguer dans le dédale des récits historiques et de résister à la manipulation de la mémoire collective.
VIDEO
NOUS SOMMES LOIN D'UN ÉTAT EN FAILLITE
Invitée du JDD ce dimanche sur Iradio, Ndéye Fatou Blondin Diop a abordé les défis économiques du Sénégal. Face à la récente baisse de la note du pays par Moody’s, elle a insisté sur l'importance de la transparence des chiffres.
Ingénieure en télécommunication, ancienne Ministre des Technologie de l’Information et de la Communication, Ndéye Fatou Blondin Diop était l’invité du JDD ce dimanche sur Iradio et Itv. La consultante qui a fait le tour de l’actualité nationale revient entre autres, sur la baisse de la note du Sénégal par Moody’s, après les la révision à la hausse du déficit budgétaire et du niveau d’endettement annoncée par le gouvernement le 26 septembre dernier. Mais selon elle, l’espoir est toujours permis, car nous sommes loin d’un Etat en faillite.
« Le devoir de vérité a manqué au Sénégal depuis très longtemps. On a vu des pays (comme la Grèce) qui ont camouflé les chiffres et qui ont payé le prix cher après sur le plan de leur économie. C’est pourquoi donner les bons chiffres du Sénégal concernant la dette publique ne peut nous nuire. Les autorités, actuellement, ont signé un pacte d’honnêteté avec les populations et sont sur cette voie » a dit Ndéye Fatou Ndiaye Blondin Diop.
Sur la croissance à deux chiffres que l’ancien régime a présentée, elle a regretté le fait qu’on extrapole sur nos valeurs. «On a tendance à être heurté quand on entend la vérité parce qu’on est habitué à entendre le mensonge. Au niveau interne, les chiffres qui augmentent ne se sentent pas dans la vie de tous les jours et on comprend maintenant que c’est à cause des faux chiffres ».
Néanmoins, souligne-t-elle, l’espoir est permis. « Nous avons confiance parce qu’il y a de nouvelles ressources qui vont impacter. La confiance que notre pays inspire aux bailleurs peut encourager les investissements. Nous sommes loin d’un État à la faillite. Il fut un temps où tout le monde était pessimiste. Sur tous les plateaux, ce n’était pas la question de la subsistance de la dette, mais si le Sénégal allait survivre. L’on se demande actuellement comment ce pays a pu réussir la transition, comment des jeunes avec la quarantaine ont réussi à instaurer la gouvernance».
VIDEO
LA FRANCOPHONIE NE DÉFEND PAS LES PAYS AFRICAINS SUR L'ENDETTEMENT, SELON YASSINE FALL
Mme le ministre des Affaires Etrangères, Yassine Fall a accordé un entretien à Tv5 en marge du Sommet de la Francophonie qui se tient à Paris. Plusieurs questions ont été abordées.
iGFM - (Dakar) Mme le ministre des Affaires Etrangères, Yassine Fall a accordé un entretien à Tv5 en marge du Sommet de la Francophonie qui se tient à Paris. Plusieurs questions ont été abordées dont celle liée à l'endettement des pays africains.
DIOMAYE SALUE LA COOPÉRATION DU FMI ET RÉAFFIRME L’ENGAGEMENT DU SÉNÉGAL
« Je salue l’esprit collaboratif du FMI, suite à la divulgation des résultats provisoires de l’audit des finances publiques du Sénégal, concernant la gestion 2012-2024 », a déclaré le Président Faye sur son compte X
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a salué, ce dimanche, l’esprit de coopération du Fonds Monétaire International (FMI) après la publication des premiers résultats de l’audit des finances publiques du Sénégal, couvrant la période 2012-2024.
« Je salue l’esprit collaboratif du FMI, suite à la divulgation des résultats provisoires de l’audit des finances publiques du Sénégal, concernant la gestion 2012-2024 », a déclaré le Président Faye sur son compte X (anciennement Twitter).
« Je réaffirme mon engagement ferme, comme je l’ai exprimé lors de ma prestation de serment, à faire du Sénégal un partenaire sûr et fiable », a ajouté le Chef de l’État.
Le Fonds Monétaire International (FMI), par l’intermédiaire de sa porte-parole Julie Kozack, a exprimé, samedi, son appui à l’audit général des finances publiques récemment initié par les autorités sénégalaises. Cette initiative marque une avancée vers la transparence budgétaire, une composante essentielle pour une gestion saine des ressources publiques et pour renforcer la confiance des partenaires internationaux.
Lors d’une déclaration officielle, Mme Kozack a salué les efforts du gouvernement sénégalais, affirmant que les conclusions de l’audit ont été partagées avec les experts du FMI.
L'APR RIPOSTE AUX ACCUSATIONS DE SONKO
Le Premier ministre est accusé d'avoir porté des "accusations injustes" contre d'anciens ministres des Finances. Le parti d'opposition dénonce une démarche précipitée, ignorant les procédures légales et le rôle de la Cour des comptes
Dans une déclaration publiée ce dimanche 6 octobre 2024, l'Alliance Pour la République (APR) dénonce des « propositions irresponsables » sur la gestion des finances publiques de 2019 à 2023. Le parti de l'ancien président Macky Sall fustige un « mode opératoire peu élégant » et défend la transparence de sa gestion.
"Le 26 septembre 2024, le Premier ministre, accompagné des ministres en charge de l'Économie, de la Justice, de l'Enseignement supérieur et du ministre Secrétaire général du gouvernement, a organisé une conférence de presse pour présenter les résultats d'un rapport sur la situation des finances publiques.
Il est profondément regrettable de constater que des propos irresponsables tenus lors de cette conférence ont laissé entendre que le gouvernement sortant aurait manipulé des chiffres et/ou falsifié des données dans le cadre de sa gestion couvrant la période 2019-2023.
Ces insinuations, qui évoquent des détournements massifs de ressources publiques, au-delà de leur caractère manifestement dénué de tout fondement, sont nuisibles à la crédibilité de nos institutions qu'un dirigeant sérieux se devait de préserver.
L'Alliance Pour la République déplore le mode opératoire du Premier ministre et de son gouvernement, qui, de manière peu élégante et péremptoire, incriminent, de façon arbitraire des anciens ministres en charge des Finances publiques sur la base d'un simple rapport provisoire qu'ils n'ont ni vu encore moins discuté, n'étant pas en mesure d'en apprécier la valeur dudit rapport ou de répondre.
L'Alliance Pour la République, tient fermement à contester ces grossières affirmations qui démontrent l'incompétence de leurs auteurs et leur ignorance des règles qui gouvernent les finances publiques.
Le Premier ministre n'a eu aucun scrupule à se prononcer publiquement, sur les résultats d'un rapport provisoire d'audit sur les finances publiques: - une matière d'une complexité notoire - avant même que la Cour des comptes ne donne son avis sur ledit rapport.
Il est donc inacceptable que des jugements soient portés sans attendre la certification de la Cour des Comptes, qui dispose d'un délai de trois mois pour valider les conclusions d'un tel document.
Il est important de rappeler que la Cour des comptes est l'unique juridiction compétente pour évaluer la régularité des comptes et le bon usage des fonds publics.
A cet effet, elle a validé la gestion des années 2019 à 2021 pour laquelle les lois de règlement ont été déjà votées par l'Assemblée nationale sans oublier que le projet de loi de règlement 2022 est validé, envoyé à l'Assemblée en attente d'être examiné
Or, la Cour des Comptes ne se prononcera sur le rapport provisoire susvisé qu'après l'avoir soumis aux acteurs concernés notamment les anciens ministres des Finances pour la période considérée afin de recueillir leurs observations, dans le respect du principe du contradictoire, avant de rendre ses conclusions.
Tout en saluant l'esprit de retenue des anciens ministres des finances, objet des accusations injustes de la part du Premier ministre Ousmane Sonko, nous condamnons son empressement à tirer des conclusions de ce rapport qui n'est que provisoire alors que son processus de validation n'est pas encore achevé.
La Premier ministre semble ignorer qu'en matière de gouvernance la prudence, la retenue et surtout la discrétion doivent prévaloir dans l'exécution des missions régaliennes de l'Etat, vertus essentielles pour conduire notre pays, en quête d'émergence, vers un développement harmonieux et durable.
Nous constatons également un manque de respect flagrant envers l'administration de l'économie et des finances publiques. Il est inacceptable en effet que des accusations soient portées sans preuves tangibles, mettant ainsi en péril la confiance du public envers nos institutions.
En croyant s'attaquer à des ministres qui ont accompli leur exaltante mission dans le respect de l'intégrité de notre système financier et budgétaire qui repose essentiellement sur la transparence et le respect des normes en vigueur, Monsieur Ousmane Sonko a avili l'image du Sénégal et déshonoré la République.
Il est seul et unique responsable de la dégradation de la notation du Sénégal et des conséquences dramatiques qui s'en suivront.
L'APR rappelle et réaffirme son engagement envers une gestion rigoureuse et transparente des ressources publiques.
C'est ainsi que, sous la conduite du président Macky Sall, des mécanismes rigoureux de contrôle et de reddition des comptes ont été mis en place afin de garantir que chaque franc dépensé soit justifié et profite au peuple sénégalais souverain.
Ces efforts ont été soutenus par des audits réguliers et des évaluations indépendantes dont l'objectif était d'assurer l'utilisation optimale des fonds publics.
Le bilan palpable légué au peuple sénégalais en est le meilleur indicateur.
Ce bilan a fait l'objet d'un livre dont les actions, faits et chiffres y indiqués sont irréfutables.
L'APR appelle Monsieur Ousmane Sonko à faire preuve de responsabilité et de retenue dans ses déclarations insensées et maladroites qui engagent la crédibilité, l'image et la réputation du Sénégal construites avec vigueur, méthode et constance par de grands hommes d'Etat avant lui.
Les enjeux économiques et sociaux auxquels notre pays fait face, exigent une sérieuse prise de conscience à la hauteur de la gravité de la mission et des défis complexes à relever.
Au moment où les coupures d'électricité refont surface, l'économie en repli, la croissance en recul, le chômage en constante progression, la migration clandestine en résurgence, le logement inaccessible, les prix des denrées de première nécessité flambants, la cohésion sociale menacée, les libertés fondamentales dont la liberté de se déplacer bafouées, le Sénégal a plus que jamais besoin d'un débat public sain, des messages des dirigeants basés sur la vérité et des analyses rigoureuses avec un seul dessein de prendre en charge correctement les attentes légitimes du peuple.
Les discours de délation infondée, de calomnie méchante et des accusations malveillantes ne feront jamais progresser notre pays"
VIDEO
LE MIRAGE SAOUDIEN DU FOOTBALL S'ESTOMPE
La Saudi Pro League, censée rivaliser avec l'élite européenne, révèle ses failles. Les salaires mirobolants tardent à être versés, les transferts s'essoufflent, et le public reste timide
Un an après l'arrivée fracassante des stars mondiales, le football saoudien se heurte à une réalité moins reluisante. Les pétrodollars, qui semblaient couler à flots, se tarissent dans les caisses de nombreux clubs. Ronaldo, Benzema et Neymar brillent toujours, mais dans un championnat qui chancelle.
La Saudi Pro League, censée rivaliser avec l'élite européenne, révèle ses failles. Les salaires mirobolants tardent à être versés, les transferts s'essoufflent, et le public reste timide. L'équipe nationale, loin de profiter de cet afflux de talents, peine à convaincre sur la scène internationale.
Ce projet pharaonique, lancé à grand renfort de publicité, semble avoir négligé les fondations. Absence de contrôles financiers, déséquilibre flagrant entre les clubs, et manque de vision à long terme : le château de sable vacille.
L'Arabie Saoudite, qui rêvait d'une Coupe du monde, se retrouve face à un dilemme. Le football, utilisé comme vitrine, pourrait-il devenir un miroir gênant ? L'heure des choix approche pour le royaume, entre prestige éphémère et développement durable de son football.
par Salla Gueye
ALIOU CISSÉ, À JAMAIS LE PREMIER
Avec 60 victoires en 93 matchs et un sacre continental historique, son bilan parle de lui-même. Pourtant, le football est impitoyable, et même les héros peuvent tomber de leur piédestal
Aliou Cissé reste une figure emblématique du football sénégalais, tant en tant que joueur qu’entraîneur. Natif de Ziguinchor, il a connu une carrière de joueur notable, évoluant notamment en France et en Europe. Après sa retraite, il se consacre à l’entraînement et devient l’assistant de l’équipe nationale sénégalaise.
Cissé prend les rênes de l’équipe nationale du Sénégal en 2015, à un moment où l’équipe cherche à se réaffirmer sur la scène africaine et internationale. Sa nomination coïncide avec une période de transition, alors que le Sénégal possède un réservoir de talents prometteurs.
Ses débuts à la tête de l’équipe ne sont pas faciles. Les attentes sont élevées, surtout après les échecs lors des précédentes compétitions majeures. Cissé doit bâtir une équipe solide, capable de rivaliser avec les meilleures nations africaines. Il se concentre sur la cohésion d’équipe et l’intégration de jeunes talents comme Sadio Mané et Kalidou Koulibaly.
En 09 ans passés à la tête des Lions, Cissé a dirigé 93 matchs, pour un bilan de 60 victoires, 22 matchs nuls et seulement 12 défaites. En effet, sous sa direction, le Sénégal se qualifie pour la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2017, où l’équipe atteint les quarts de finale. Cissé démontre ses capacités tactiques, mais également sa gestion humaine, créant un environnement où les joueurs se sentent valorisés et motivés.
Consécration
En 2019, il conduit le Sénégal à la finale de la CAN, marquant une avancée significative pour le football sénégalais. Bien que l’équipe s’incline face à l’Algérie, le parcours est salué et renforce la réputation de Cissé.
Le point culminant de sa carrière arrive en 2022, lorsque le Sénégal remporte la CAN pour la première fois de son histoire. Cette victoire, au Cameroun, est le fruit d’un travail acharné et d’une vision claire. Cissé est célébré non seulement pour sa stratégie, mais aussi pour sa capacité à gérer la pression et à unir l’équipe autour d’un objectif commun.
Il faut le dire, Aliou Cissé a su transformer l’équipe nationale en une force redoutable sur le continent africain. Son style de jeu équilibré, basé sur la discipline défensive et des attaques rapides, a séduit les amateurs de football. Il est devenu un symbole d'espoir pour de nombreux jeunes footballeurs sénégalais.
Cependant, à un moment donné, beaucoup d'experts et les Sénégalais de manière générale ne comprenaient plus son système de jeu. L'élimination par la Côte d'Ivoire lors de la dernière Coupe d'Afrique des Nations a suscité l'ire des supporters et des membres de la fédération. Aujourd'hui, il est limogé, et plusieurs noms sont déjà avancés pour sa succession à la tête de l'équipe nationale du Sénégal.