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7 février 2025
Par DJIBRIL GNINGUE
A PROPOS DE LA BATAILLE JURIDIQUE ENTRE L’ETAT DU SENEGAL ET OUSMANE SONKO
La tournure prise par la bataille juridique entre l’état du Sénégal et les avocats de Monsieur Ousmane Sonko autour de son éligibilité est en passe de devenir un véritable cas d’école.
La tournure prise par la bataille juridique entre l’état du Sénégal et les avocats de Monsieur Ousmane Sonko autour de son éligibilité est en passe de devenir un véritable cas d’école.
Les obstructions et Les refus opposés au mandataire de Monsieur Ousmane Sonko par l’administration en l’occurrence par la DGE et la CDC à la suite des décisions de justice du tribunal d’instance de Ziguinchor d’abord et ensuite du tribunal de grande instance de Dakar annulant la radiation de son candidat des listes électorales et ordonnant sa réintégration à constituer aux yeux de plusieurs observateurs et spécialistes un grave précédent de nature à remettre en cause les dispositions pourtant très claires du code électoral en matière de contentieux des inscriptions sur les listes électorales.
En effet depuis la non observation de la ´’notification écrite’ de l’acte de radiation édictée par le code électoral en son art. L.. 41 qui dispose que ‘’l’électeur qui a fait l’objet d’une radiation d’office pour d’autres causes que le décès reçoit de l’autorité administrative compétente notification écrite des motifs de la procédure intentée contre son inscription à sa dernière résidence connue’’ jusqu’au dernier acte de blocage de l’accès à la DGE et à la CDC opposé a son mandataire venu signifier la décision rendue par le tribunal hors classe de Dakar ordonnant comme le tribunal d’instance de Ziguinchor la réinscription de Ousmane Sonko sur les listes électorales force est de constater que le dans le contentieux opposant Monsieur Ousmane Sonko a l’Etat du Sénégal la procédure est frappée de nombreux et substantiels vices de procédure dont on peut se demander s’ils n’ont pas été commis à dessein ou par méconnaissance et le cas échéant comment ceci a été possible et à quelles fins.?
En tout cas quoi qu’il en soit il faut constater que la conséquence directe d’un tel acte devait simplement empêcher Monsieur Ousmane Sonko à la lumière de l’article L.41ducode électoral d’exercer son droit de recours et par voie de conséquence à perdre toute possibilité d’être remis sur les listes électorales et donc d’être éligible pour se présenter à la présidentielle dès lors que comme le précise bien cet article il n’aurait pas intenté de recours faute d’avoir reçu ou su contourner à temps le défaut de notification écrite ‘’ dans les cinq jours qui suivent devant le Président du tribunal d’instance ‘’
En tout état de cause pour une bonne partie de l’opinion cette opération ressemble fort bien à une tentative consistant à museler un candidat potentiel qui pourrait être gênant quand on sait qu’en lieu et place de cette notification un simple courrier lui a été servi pour lui signifier sa radiation; lequel a de surcroît été déposée à la sous préfecture du plateau en totale violation des dispositions du code électoral. car le voudrait- on qu’on ne s’y prendrait pas autrement.
Cette hypothèse est d’autant plus plausibles que le principal argument avancé par la DGE et la CDC pour ne pas délivrer â son mandataire les fiches de parrainage et lui permettre de déposer sa caution à la suite des deux décisions de justice repose curieusement sur l’absence du nom de Monsieur Sonko sur les listes électorales d’une part et l’inexistence d’une décision de justice définitive d’autre part.
Mais à ce moment là on peut alors fort légitimement se demander que valent donc de tels arguments devant la loi régissant l’organisation et le fonctionnement du processus électoral ?
Concernant L’argument relatif à l’absence du nom de Ousmane Sonko sur les listes électorales il faut se rendre à l’évidence pour constater qu’il est tout simplement anéanti par les décisions rendues par les tribunaux de Ziguinchor et de Dakar tel qu’on peut le constater du reste d’abord avec l’article L. 44 du code électoral qui dispose que ‘’la décision du Président du tribunal d’instance est rendue en dernier ressort. Elle peut être déférée en cassation devant la cour suprême ‘’Mais ensuite par l’article L.47 du code électoral qui pour prémunir le processus électoral des délais en vigueur au niveau de certaines juridictions indique très clairement que : ’’en tout état de cause compte tenu des délais en vigueur au niveau de certaines juridictions les décisions de justice rendues et transmises à l’autorité compétente ou au service de gestion du fichier électoral seront immédiatement prises en compte et traitées dans le sens prescrit nonobstant la clôture de la période de révision et du traitement des mouvements’’.
Il faut donc comprendre par là que sur le terrain du droit électoral le caractère non définitif d’une décision de justice ne saurait lui enlever sa force et sa valeur exécutoires en raison surtout des délais légaux incompressibles du calendrier électoral fixés par la constitution les lois et règlements.
Et c’est pourquoi la commission électorale nationale autonome en tant qu’organe de supervision et de contrôle du processus électoral gardienne du respect du cadre légal régissant les élections et garante de l’application du droit électoral saisie par le mandataire et les avocats de Monsieur Sonko usant de ses pouvoirs de rectification d’injonction de désaisissement et de substitution que lui confère le code électoral avait adressé une correspondance à la DGE pour lui demander de remettre Ousmane Sonko sur les listes électorales et de donner â son représentant les fiches de parrainage .
A partir de ce moment les termes du problème étant ainsi clairement posés l’attitude adoptée par de la DGE pour s’opposer à l’injonction de la CENA confortée en cela par le décret 2023-2152 du 03 novembre 2023 du Président de la République portant nomination des membres de la CENA ainsi que la décision incompréhensible de la cours suprême de renvoyer le recours de l’AJE à une autre juridiction au regard des prescriptions du code électoral avait fini de transférer le contentieux électoral opposant Monsieur Ousmane Sonko à l’Etat du Sénégal du terrain du droit électoral à celui du droit commun sur lequel non seulement les juridictions ne sont pas toujours tenues par les délais du calendrier électoral mais encore où les décisions de justice ne sont exécutoires que lorsqu’elles sont définitives.
Aussi est-il important de relever qu’au regard de l’alinéas 2 de l’art. L. 47 qui dispose que ‘’ le greffier adresse sans frais la requête accompagnée de toutes les autres pièces fournies par les parties au greffe de la cours suprême qui la transcrit sur son registre.’’ et de l’alinéa 3 qui précise que :´’La cours suprême porte aussitôt l’affaire à l’audience et statue sans frais le procureur général entendu.’’ il est clair qu’au lieu de renvoyer la cours suprême devait plutôt impérativement statuer.
Au total Au vu de tout ce charivari politico judiciaire L’heure est-elle peut-être venue pour le Sénégal à l’instar de certains pays devant une telle situation porteuse d’énormes risques de porter atteinte à l’intégrité et à la transparence du processus électoral et de remise cause des droits fondamentaux des candidats ou listes de candidats de revoir son système électoral fondé sur une justice électorale mixte pour aller vers la mise en place d’un tribunal électoral en tant qu’instance juridictionnelle autonome dotée du personnel et des moyens adéquats pour trancher les contentieux électoraux sur la base stricte des normes du droit électoral et du respect de la loi électorale aussi bien par les autorités administratives les partis politiques les candidats que les électeurs.
DJIBRIL GNINGUE
Directeur exécutif de la plateforme des acteurs de la société civile pour la transparence des élections-PACTE
Abdoulaye Saydou Sow joue les temps morts !
Vous avez lu la manchette de l’édition d’hier du quotidien national « Le Soleil » ? Si oui, vous avez sans doute dû vous frotter les yeux ou vous pincer pour voir si vous ne rêviez pas. Qu’y apprend-on, en effet ? Ceci : « Projet 100.000 logements : L’enrôlement de la Diaspora entamé ». Et pour ceux qui n’auraient pas compris, le chapeau informe que « entre les 23 et 29 décembre, de Brazzaville à Abidjan, en passant par Libreville et Ouagadougou, le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdoulaye Saydou Sow, a explicité le projet à des centaines de compatriotes établis dans ces pays ». Vous avez bien lu ! A 50 jours de la présidentielle, et alors que l’heure devrait plutôt être au bilan de ce projet phare du président de la République qui a été un échec complet, c’est le moment que choisit ASS pour aller en faire la promotion ! Sur un objectif de 100.000 logements, en effet, même pas 1000 unités résidentielles ont été réalisées. Un projet qui n’a pas de chance puisque, sur les 52 jours nous séparant de la présidentielle, ASS va prendre trois semaines pour aller assister à la Coupe d’Afrique des Nations de football en sa qualité de membre de la Fédération sénégalaise de football, un poste dont il a refusé de démissionner ! parrainage
LE POINT SUR LES 60 DOSSIERS TRAITES
Les candidats retenus pour le moment, après un contrôle réussi de leurs parrainages, sont Boubacar Camara, Déthié Fall, Cheikh Tidiane Dièye, Daouda Ndiaye, Karim Wade et Habib Sy. Les candidats qui doivent régulariser leurs parrainages sont : Rose Wardini (31.000), Idrissa Seck (5.800), Serigne Mboup (13.000), Pape Djibril Fall (13.000 et 03 régions), Aliou Mamadou Dia (202 à Diourbel), Malick Gakou (3.449), Mamadou Lamine Diallo (5.199), Mouhamed Boun Dionne (7.817), Serigne G. Diop (13.228 et 02 régions), Aly Ngouille Ndiaye (1009), Souleymane Ndené Ndiaye (18.669) Pour les cas de régularisations de Me El Hadj Diouf et Cheikh Tidiane Gadio, les informations ne sont pas encore disponibles sur leur position. « Je rappelle que l’obtention du nombre de parrainages requis est une condition nécessaire mais non suffisante à la recevabilité des candidatures, celles-ci étant en outre soumises aux conditions de fond prévues par l’article 28 de la Constitution et aux autres conditions de l’article L121 du code électoral. Khalifa Ababacar Sall et Karim Meissa Wade avaient validé le parrainage en 2019 mais n’avaient pas réussi à être candidats pour d’autres motifs » renseigne Idrissa Fall Cissé membre du parti Awalé d’Abdourahmane Diouf. Il reste 35 dossiers de candidature à traiter par le Conseil Constitutionnel. Le contrôle des parrainages se termine ce vendredi 05 janvier et la liste des candidats définitivement retenus devrait être publiée par le Conseil Constitutionnel le 20 janvier prochain.
RECALE, ALIOUNE SARR RETOURNE AU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Alioune Sarr ne s’avoue pas vaincu. Recalé par le Conseil Constitutionnel sur ses parrainages, l’ancien ministre saisit de nouveau la haute juridiction pour contester la décision de cette dernière. C’est ainsi que les avocats du maire de Notto Diobass et le mandataire de ce dernier ainsi que certains responsables nationaux de la coalition Cap2024 se rendent ce jeudi au Conseil Constitutionnel pour y déposer le dossier de régularisation, conformément aux dispositions prévues par le Code Electoral dans son article L.126. Cette démarche, selon le camp du ministre Alioune Sarr, fait suite aux nombreuses incohérences notées dans le rapport de la Commission en charge des parrainages du Conseil Constitutionnel. A l’issue du dépôt, les avocats et le mandataire feront face à la presse pour informer l’opinion sur les fondements de cette démarche.
DR ASSANE KA RECALE L’ESPOIR DES THIAROYOIS…BRISE !
Investi en grande pompe par la formation politique des Partisans du Nouvel Elan (Panel) pour la Présidentielle 2024, Dr Assane Ka a été recalé hier par le Conseil constitutionnel. A l’issue du contrôle de parrainages, le dossier de sa candidature a été rejeté pour le motif de dépôt tardif de sa caution à la Caisse des dépôts et consignations. Il est vrai que le Panel a eu à s’acquitter d’un montant de 30 millions CFA en guise de caution, mais de manière très tardive. En tout cas, constate « Le Témoin » quotidien, la non-participation à la présidentielle du célèbre docteur-pharmacien Assane Ka a brisé l’espoir d’une frange de la jeunesse thiaroyoise. Et surtout des banlieues et des couches vulnérables. Car Dr Assane Ka fait partie des dignes fils de la banlieue dakaroise que les populations donnent en exemple de réussite et d’abnégation à leurs enfants. Pour la petite histoire, il est bon de rappeler que Dr Assane Ka tire sa célébrité de la notoriété de son père feu l’adjudant-major Serigne Momar Ka, parachutiste. Et plusieurs générations d’habitants de Thiaroye se souviennent encore du parachutiste Momar Ka qui se distinguait dans les airs avec le drapeau tricolore accroché à son pied.
MACKY SALL INSISTE POUR LA BONNE ORGANISATION DE LA PRESIDENTIELLE
C’en est devenu une véritable obsession ! A chaque occasion, depuis quelques temps, le président Macky Sall rappelle la nécessité de la bonne organisation de l’élection présidentielle de février prochain. Hier encore, en Conseil des ministres, il a rappelé à son Gouvernement la nécessité d’une bonne organisation de la Présidentielle. « Poursuivant sa communication sur la bonne organisation de l’élection présidentielle du 25 février 2024 et l’impératif d’assurer la continuité des services publics durant la période électorale, le Président de la République a demandé au Gouvernement, notamment au Ministre de l’Intérieur, Ministre chargé des élections, de prendre les dispositions nécessaires, en relation avec la CENA et toutes les parties prenantes, en vue d’un déroulement optimal du processus électoral sur l’étendue du territoire national et à l’étranger » lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.
DES HOPITAUX CHANGENT DE DIRECTEURS
Le conseil des ministres a pris des mesures individuelles concernant le secteur de la santé notamment certaines directions d’hôpitaux. C’est ainsi que M. Cheikh Tacko DIOP, Administrateur des services de santé, précédemment Directeur du Centre hospitalier national de Fann, est nommé Directeur de l’Hôpital général Idrissa POUYE de Grand Yoff, en remplacement de M. Saliou TALL, admis à faire valoir ses droits à la retraite. Mme Khadidiatou SARR KEBE, Administrateur des services de santé, précédemment Directeur du Centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima NIASS de Kaolack, est nommée Directeur du Centre hospitalier national de FANN, en remplacement du Monsieur Cheikh Tacko DIOP, appelé à d’autres fonctions. M. Ousmane GUEYE, Administrateur des services de santé, précédemment Directeur de l’Etablissement public de Santé de niveau 2 de Ourossogui, est nommé Directeur du Centre hospitalier régional El hadji Ibrahima NIASS de Kaolack, en remplacement de Madame Khadidiatou SARR KEBE, appelée à d’autres fonctions. M. Abdou CISSE, cadre de gestion, précédemment Chef du Service administratif et financier du Centre hospitalier national Matlaboul Fawzeïni de Touba, est nommé Directeur de l’Etablissement public de Santé de niveau 2 de Ourossogui, en remplacement de Docteur Ousmane GUEYE, appelé à d’autres fonctions. M. Abdoulaye KANE, administrateur des services de santé, précédemment Chef du Service de la Pédiatrie de l’hôpital de Richard TOLL, est nommé Directeur de l’Institut d’Hygiène sociale (IHS), en remplacement de Monsieur Mamadou Lamine NDIAYE, appelé à d’autres fonctions.
AMENDES DE LA ROUTE LA GENDARMERIE ET LA POLICE LANCENT LE PAIEMENT EN LIGNE JOTALI
La Gendarmerie et la Police ont lancé hier un projet de digitalisation des amendes forfaitaires. Alors à partir d’une application mise en service par la société Jotali en relation avec la Police et la Gendarmerie, tout contrevenant de la route peut payer directement sur l’application détenue par la Police à partir des opérateurs comme Orange Money et Wave. La démonstration du système a été faite hier au Commissariat central par le célèbre policier Amoul Yakar et au niveau de la Gendarmerie de Diamnadio. Sur l’axe menant à Diamnadio, le général Moussa Fall et ses hommes déroulent depuis quelques jours des tests grandeur nature du nouveau système de digitalisation. Le contrevenant qui paie directement reçoit immédiatement son reçu. Il se voit restituer son permis de conduite ou sa carte grise saisie au préalable. L’argent encaissé tombe directement dans les caisses du Trésor public. On ne sait pas encore si les agents verbalisateurs pourront bénéficier de ristournes. Une stratégie qui pourrait garantir le succès de cette nouvelle approche qui vise à combattre la corruption au niveau de la circulation. Il faut avouer que la gendarmerie nationale, à travers l’alors colonel Moussa Fall promu général et Haut commandant de la Gendarmerie avait lancé une telle initiative, hélas cela n’avait pas abouti. Mais teigneux et déterminé à mettre en place cette nouvelle approche et au vu des premières réussites, le Général Moussa Fall a pris une décision audacieuse : étendre l’utilisation de la solution Diotali à l’ensemble des brigades de la gendarmerie dans la région de Dakar. L’objectif clair du général, est d’impacter directement les caisses du Trésor public du Sénégal, en éliminant tout intermédiaire dans le processus de collecte des amendes forfaitaires. Bravo, mon Général !
NOMINATION MEMBRES DE LA CENA NDIAGA SYLLA ET ME ABDOULAYE TINE DEBOUTES
Après le retrait du recours des candidats du Front pour l’inclusivité et la transparence des élections (FITE) contre le décret de nomination des nouveaux membres de la CENA, le professeur Ndiaga Sylla et Me Abdoulaye Tine, avaient maintenu le leur. Ils ont été déboutés hier par la Cour Suprême. « La décision de la Cour suprême n’est pas fondée en droit. Si les citoyens et les partis politiques n’ont plus le droit d’attaquer un décret qui fait grief, l’on n’est plus dans une république. Nous allons introduire un pourvoi en cassation » réagissait ainsi l’expert électoral. « Dans ce pays, quand l’illégalité n’arrange pas, les gens crient, dénoncent. Quand l’illégalité arrange, ce n’est pas grave, la fin justifie les moyens » ajoute Ndiaga Sylla.
CONTROLE DES PARRAINAGES, HABIB SY ET KARIM WADE, LES ADMIS D’OFFICE DU MERCREDI
Les opposants et anciens ministres Habib Sy et Karim Wade sont les seuls candidats, parmi les 20 concernés par le contrôle des parrainages de ce mercredi 3 janvier, à avoir fait valider les parrains fournis pour leur candidature à présidentielle de 2024
Dakar, 3 jan (APS) – Les opposants et anciens ministres Habib Sy et Karim Wade sont les seuls candidats, parmi les 20 concernés par le contrôle des parrainages de ce mercredi 3 janvier, à avoir fait valider les parrains fournis pour leur candidature à l’élection présidentielle du 25 février prochain.
Selon Ibrahima Diakhaté, son mandataire, M. Sy va retirer sa candidature si les parrains d’Ousmane Sonko sont validés par la commission de contrôle des parrainages et sa candidature déclarée recevable par le Conseil constitutionnel.
‘’Nous souhaitons que la candidature d’Ousmane Sonko soit validée. Juridiquement, rien ne s’y oppose. Le cas échéant, Habib Sy va retirer sa candidature pour soutenir Ousmane Sonko, qui est notre candidat’’, a promis M. Diakhaté.
La Direction générale des élections (DGE) a refusé de remettre au mandataire de M. Sonko les outils avec lesquels il devait collecter ses parrains. La DGE a invoqué la radiation de l’opposant du fichier électoral, même si deux juridictions la jugent illégale.
Le dossier de déclaration de candidature de l’opposant placé en détention depuis plusieurs mois a toutefois été déposé au Conseil constitutionnel par son mandataire.
Le député Mamadou Lamine Diallo, les anciens Premiers ministres Mahammed Dionne et Souleymane Ndéné Ndiaye, les anciens ministres Aly Ngouille Ndiaye et El Hadji Malick Gakou, et le maire de Sandiara (ouest), Serigne Guèye Diop, doivent corriger leurs parrains pour les faire valider par la commission de contrôle des parrainages, selon leurs représentants.
Pour diverses raisons, la commission a invalidé les parrains de Mouhamadou Lamine Guèye, d’Aliou Lam, d’Adama Faye, de Mouhamadou Madana Kane, d’Al Housseynou Ba, du maire de Thiès (ouest), Babacar Diop, des anciens ministres El Hadji Ibrahima Sall et Mamadou Diop Decroix, de Papa Momar Ngom, de Thione Niang, d’Aliou Camara et d’Assane Ka.
Amadou Ba et deux de ses prédécesseurs attendus devant la commission, jeudi 4 janvier
L’instance chargée du contrôle des parrainages des candidats va examiner, jeudi 4 janvier, ceux du Premier ministre et candidat de la majorité présidentielle, Amadou Ba, de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, des anciens Premiers ministres Abdoul Mbaye et Aminata Touré, et de 16 autres candidats.
En vertu du nouveau code électoral du Sénégal, tout candidat à l’élection présidentielle doit réunir entre 0,6 et 0,8 % – soit 44.231 à 58.975 électeurs – du nombre d’électeurs inscrits sur le fichier électoral.
Les candidats ont également la possibilité de collecter des parrains auprès des maires et des présidents de conseil départemental.
S’ils font cette option, le code électoral leur fait obligation de réunir 120 signatures au moins, soit 20 % de l’effectif des présidents des conseils municipaux et départementaux.
Il est également loisible aux candidats de recourir au parrainage parlementaire. Dans ce cas-là, ils doivent collecter au moins 13 signatures, soit 8 % de l’effectif des députés.
CAN 2023, DIX-HUIT JOUEURS AU QUATRIEME GALOP
Dix-huit joueurs de l’équipe nationale du Sénégal de football ont effectué, mercredi, au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, leur quatrième séance d’entraînement, deux se sont absentés, sept manquent encore à l’appel.
Dix-huit joueurs de l’équipe nationale du Sénégal de football ont effectué, mercredi, au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, leur quatrième séance d’entraînement, deux se sont absentés, sept manquent encore à l’appel.
Vingt joueurs sont présents dans la tanière, mais seuls dix-huit se sont entraînés. Sadio Mané et Cheikhou Kouyaté n’ont pas effectué la séance d’entraînement du jour.
Sept joueurs manquent encore à l’appel.
Il s’agit d’Abdallah Sima qui a joué, mardi, avec son équipe Glasgow Rangers en championnat et Pathé Ciss qui a un match de championnat, ce mercredi, avec son équipe Rayo Vallecano (Liga espagnole).
Blessés, Boulaye Dia, Pape Matar Sarr, Idrissa Gana Gueye, Seny Dieng et Youssouf Sabaly sont pour le moment absents.
La CAN 2023 se déroulera dans cinq villes et cinq stades de la Côte d’Ivoire. Il s’agit des stades Alassane Ouattara et Félix Houphouët-Boigny à Abidjan, du stade de la Paix à Bouaké, du stade Amadou Gon Coulibaly dans la ville de Korhogo, du stade Laurent Pokou basé à San-Pedro et du stade Charles Konan Banny à Yamoussoukro.
Le stade Alassane Ouattara d’Abidjan accueillera le match d’ouverture et la finale.
Le Sénégal, champion d’Afrique en titre est dans la poule C avec le Cameroun, la Guinée et la Gambie.
Les Lions du Sénégal joueront leur premier match contre les Scorpions de la Gambie, le 15 janvier à 14h GMT.
Le match d’ouverture est prévu à 20h GMT entre le pays hôte la Côte d’Ivoire et la Guinée-Bissau.
SADIO MANE PROMET L’OUVERTURE D’UN CENTRE ACADEMIQUE DE FOOTBALL DANS SON VILLAGE
Le tout nouveau stade de Bambaly a vibré hier, mercredi 3 janvier au rythme des grandes ambiances du ballon rond à l’occasion de la cérémonie inaugurale de ce temple du football.
L’affluence était digne des grands événements de football hier, mercredi 3 janvier, à l’occasion de l’inauguration du stade de Bambaly construit et équipé de gazon synthétique aux normes FIFA, par l’international sénégalais Sadio Mané originaire de ce terroir du Boudié. Il promet de construire également un centre académique de football dans ce village de l’ouest de Sédhiou pour développer des compétences.
Le tout nouveau stade de Bambaly a vibré hier, mercredi 3 janvier au rythme des grandes ambiances du ballon rond à l’occasion de la cérémonie inaugurale de ce temple du football. L’international sénégalais Sadio Mané est originaire de ce village de Bambaly situé à 18 kilomètres de Sédhiou, sa capitale régionale dans la façade ouest. Il y a déjà construit et équipé un lycée, un centre de santé, une station d’essence et un stade avec un aménagement à gazon synthétique. Un baromètre de croissance qui indique l'engagement de Sadio Mané à contribuer au développement de ce terroir du Boudié.
«C’EST SURTOUT LE SYMBOLE DE NOTRE UNITE, DE NOTRE FORCE ET DE NOTRE PASSION POUR LE FOOTBALL»
Il réaffirme sa volonté d’aider les jeunes à exhiber leur talent. «C’est avec une immense fierté et un cœur rempli de joie que je me tiens devant vous aujourd’hui sur ce terrain de football, aux normes du FIFA, qui a beaucoup de sens pour moi. Il ne s’agit pas seulement d’un cadeau de ma part à mon village bien-aimé mais c’est surtout le symbole de notre unité, de notre force et de notre passion pour le football», a déclaré la star du football africain. Et d'ajouter, «à vous jeunes, ce terrain est pour vous. Cultivez votre talent, vivez vos rêves et dépassez-vous. Je vous encourage à développer vos compétences, à travailler dur et à toujours croire en vos capacités. Je continuerai à soutenir et à investir dans notre communauté, pour que d’autres jeunes puissent suivre leurs rêves comme je l’ai fait. Ensemble bâtissons un avenir où chaque enfant aura la chance de devenir la meilleure version de luimême», conclut-il sous les ovations du grand public.
Sadio Mané est arrivé à son Bambaly natal avec une forte délégation venue de plusieurs horizons. Parmi eux, Me Augustin Senghor le président de la fédération sénégalaise de football. Il a rassuré les Sédhiois de l’imminence du démarrage de la pose du gazon synthétique au stade municipal de Sédhiou, l’une des urgences tant chantées et réclamées par les jeunes ainsi que des projecteurs. L’adjoint au sous-préfet de Djirédji a aussi encouragé les initiatives de ce genre en sus des efforts de l’Etat, dit-il pour assurer le développement durable. Enfin l’international sénégalais Sadio Mané a sollicité les prières de l’ensemble des communautés de la région de Sédhiou et de toutes les collectivités du Sénégal pour que le trophée continental du ballon rond continue son séjour au Sénégal à l’issue de la 34ème édition de la coupe d’Afrique des nations qui s’ouvre ce 13 janvier en Côte d’Ivoire.
LE CASA SPORTS ARRACHE LA VICTOIRE CONTRE TEUNGUETH ET S’OFFRE SON DEUXIÈME SUCCES
Le Teungueth FC n’est plus invincible. Le club Rufisquois a essuyé sa première défaite de la saison sur la pelouse du Casa Sports hier, mercredi 3 janvier (3-2).
Le Teungueth FC n’est plus invincible. Le club Rufisquois a essuyé sa première défaite de la saison sur la pelouse du Casa Sports hier, mercredi 3 janvier (3-2).
Battu par l’AS Pikine lors de la journée précédente, un peu plus d’une semaine après une première victoire contre Génération Foot, le Casa Sports a remporté son deuxième succès de la saison. Au Municipal de Kolda, où elle accueille depuis le début de cet exercice, la formation de Cheikh Tidiane Cissé, l’entraîneur intérimaire de cette équipe ziguinchoroise, a puni le Teungueth FC ce mercredi (3-2), en match en retard de la 10ème journée de Ligue 1.
Contre une équipe du TFC qui n’avait pas encore connu la moindre défaite et qui ambitionnait de virer en tête du classement à l’issue de cette rencontre, le Casa Sports a eu besoin d’un but de Mouctar Diallo à la 88ème minute.
Avant, en première période, Nfally Sagna (17e) et Mamadou Coly (22e) avait mis les Casaçais sur les bons rails. Mbaye Jacques Ndiaye (45e+2) et Youssou Sayang (59e) avait permis à Teungueth de revenir dans la partie.
Avec cette victoire, le Casa Sports reste toujours à la dernière place du classement à un point du premier non relégable, le Jamono de Fatick. De son côté, le Teungueth FC manque donc l’occasion de passer devant le Dakar Sacré-Cœur. Le TFC occupe toujours la deuxième position dans ce Championnat bien plus que serré puisque quatre petits points séparent le leader DSC et le sixième, à savoir la Linguère de Saint-Louis. Plus que serré.
LA PRESIDENTIELLE ET L’AFFAIRE OPPOSANT OUSMANE SONKO A MAME MBAYE NIANG A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE JEUDI
Les instructions de Macky Sall au gouvernement pour une bonne organisation de la présidentielle du 25 février, le contrôle des parrainages et l’audience de la Cour suprême dans l’affaire opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang
Dakar, 4 jan (APS) – Les instructions de Macky Sall au gouvernement pour une bonne organisation de la présidentielle du 25 février, le contrôle des parrainages et l’audience de la Cour suprême dans l’affaire opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang sont les principaux sujets traités par les journaux reçus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise.
»Bonne organisation de la présidentielle et communication sur le bilan de sa gestion, Macky donne ses ultimes directives », affiche L’As qui souligne que dans un mois, la campagne électorale va démarrer au Sénégal pour in fine désigner le successeur Macky Sall à la magistrature suprême.
‘’Et le président de la République voudrait que ce processus électoral se déroule dans les meilleures conditions. Il l’a fait savoir mercredi en réunion du conseil des ministres, non sans appeler le candidat de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yaakar (Amadou Ba) à mieux communiquer sur leur douze années de gestion », écrit le journal.
Lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement, Le Soleil note que le chef de l’Etat a insisté sur la valorisation du patrimoine culturel. « Le président veut mieux’’, titre le journal, relevant que Macky Sall a demandé au gouvernement »de renforcer significativement les ressources allouées au secteur de la Culture et du Patrimoine, qui doit disposer de programmes budgétaires consistants, afin d’asseoir la promotion des artistes, hommes et femmes de lettres, ainsi que la réalisation des projets culturels d’envergure et à fort impact ».
‘’Macky Sall veut soigner sa sortie’’, en insistant sur la disponibilité du bilan des actions sectorielles de l’Etat sur la période d’avril 2012 au 31 décembre 2023, note EnQuête, qui écrit: »Il veut présenter aux Sénégalais ce rapport avant de quitter le pouvoir. Il veut ce rapport dans le courant de ce mois de janvier ».
Les difficultés des ténors politiques à valider leurs parrainages en vue l’élection présidentielle de février 2024 intéressent également les quotidiens du jour.
La commission de contrôle des parrainages a enregistré mercredi deux validations de candidature, six vont repasser pour régularisation et douze ont été invalidées, rapporte L’Observateur, soulignant que parmi ces candidats qui peinent à passer d’office l’étape des parrainages, il y a quasiment que des ‘’ténors politiques’’. La publication cite Aly Ngouille Ndiaye, Mamadou Lamine Diallo, Malick Gackou, Mahamad Boun Abdallah Dionne ou encore Idrissa Seck.
Pour WalfQuotidien, ‘’ça sent le roussi pour des ténors’’. ‘’Sur les vingt candidats déclarés dont les parrainages ont été contrôlés mercredi, deux seulement sont passés avec succès. Il s’agit de Karim Wade et de Habib Sy qui ont opté pour le parrainage parlementaire’’, a précisé le journal.
EnQuête signale que »les candidats font face à l’équation des doublons ». »Au troisième jour de vérification des parrainage, aucun candidat n’a validé le parrainage citoyen. Sept sont admis au 2e tour, 13 définitivement recalés. Karim Wade et Habib Sy n’ont pas eu de grosses difficultés grâce au parrainage parlementaire », note le journal.
»Habib Sy et Karim Wade sauvés par les députés », selon Bes Bi qui écrit: »La 3e journée de contrôle des parrainages n’a consacré que le passage des candidats Habib Sy et Karim Wade, tous deux sauvés par des signatures de députés. Alors que des leaders comme Malick Gakou, Boun Dionne et Mamadou Lamine
Diallo devront compléter pour atteindre le nombre de parrains requis. Le maire de Thiès Babacar Diop est, lui, recalé ».
Les journaux se sont fait écho de l’audience de la Cour suprême dans l’affaire de diffamation qui oppose l’actuel ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko.
‘’Sonko croise les doigts’’, affiche Sud Quotidien qui souligne que la première chambre de pénale de la Cour suprême va statuer ce jeudi sur le recours de sa condamnation à six mois de prison avec sursis dans l’affaire de diffamation qui l’oppose à l’actuel ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang.
Selon le journal, »l’enjeu de la décision que va rendre cette chambre de la Cour suprême déterminera l’avenir de la candidature de Sonko à la présidentielle de février prochain’’.
L’As parle d’une »audience suprême pour Sonko », estimant que le maire de Ziguinchor »doit prier de toutes ses forces » pour que la cour suprême »casse » la décision de la Cour d’appel s’il veut participer à la prochaine élection présidentielle.
Source A note dans cette affaire, ‘’Sonko joue la montre’’ à travers l’exception d’inconstitutionnalité soulevée par ses avocats.
MACKY SALL PRESSE LE GOUVERNEMENT
Présidant la réunion du Conseil des ministres hier, mercredi 3 janvier 2024, le Chef de l’Etat Macky Sall a insisté sur la nécessité de finaliser les grands travaux prioritaires de l’Etat
Le Président de la République, Macky Sall, a souligné la nécessité de finaliser les grands travaux prioritaires de l’Etat, pour optimiser l’aménagement durable du territoire. C’était hier, mercredi 3 janvier 2024, lors de la réunion du Conseil des ministres. Il a aussi rappelé au Premier ministre, l’urgence de publier, courant janvier 2024, le rapport-bilan intégral des réalisations sous ses 12 ans de magistère c’est-à-dire des actions sectorielles de l’Etat sur la période allant d’avril 2012 au 31 décembre 2023.
Présidant la réunion du Conseil des ministres hier, mercredi 3 janvier 2024, le Chef de l’Etat Macky Sall a insisté sur la nécessité de finaliser les grands travaux prioritaires de l’Etat, pour optimiser l’aménagement durable du territoire ; continuer à relever le défi des souverainetés alimentaire, sécuritaire, budgétaire et pharmaceutique ; renforcer l’axe capital humain par l’inclusion, l’équité, l’amélioration des performances des systèmes sanitaire, éducatif, d’enseignement supérieur et de recherche ainsi que la prise en charge notable de la jeunesse en termes d’éducation, de formation, d’emploi et d’insertion socio-économique et préparer, au mieux, l’entrée du Sénégal dans l’exploitation effective de ses ressources pétrolières et gazières en soutenant le secteur privé national avec le développement du contenu local.
Revenant sur la consolidation des acquis de la vision d’un Sénégal émergent à l’horizon 2035, le président de la République a rappelé au Premier ministre, l’urgence de publier, courant janvier 2024, le rapport bilan intégral des actions sectorielles de l’Etat sur la période d’avril 2012 au 31 décembre 2023. Selon lui, ce document de référence doit faire l’objet d’une communication adéquate auprès du public, des médias nationaux et internationaux, ainsi que dans les réseaux sociaux.
POUR UN DEROULEMENT OPTIMAL DU PROCESSUS ELECTORAL
Se prononçant sur la bonne organisation de l’élection présidentielle du 25 février 2024 et l’impératif d’assurer la continuité des services publics durant la période électorale, il a demandé au Gouvernement, notamment au ministre de l’Intérieur, ministre chargé des élections, de prendre les dispositions nécessaires en relation avec la CENA et toutes les parties prenantes, en vue d’un déroulement optimal du processus électoral sur l’étendue du territoire national et à l’étranger.
SONKO CROISE LES DOIGTS
La 1ère chambre pénale de la Cour suprême va statuer aujourd’hui sur le recours de sa condamnation à six mois de prison avec sursis déposé par Ousmane Sonko dans l’affaire de diffamation qui l’oppose à l’actuel ministre Mame Mbaye Niang
La 1ère chambre pénale de la Cour suprême va statuer aujourd’hui sur le recours de sa condamnation à six mois de prison avec sursis déposé par Ousmane Sonko dans l’affaire de diffamation qui l’oppose à l’actuel ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang. L’enjeu de la décision que rendra cette chambre de la Cour suprême déterminera l’avenir de la candidat ou non de Sonko à la présidentielle du 25 février prochain.
Le leader du parti Pastef dissout par un décret présidentielle du 31 juillet qui fait l’objet d’un recours devant la Cour suprême, Ousmane Sonko reprend le chemin du tribunal. Alors que son dossier de parrainage pour l’élection présidentielle du 25 février est toujours en attente de validation auprès de la Commission de validation installée par le Conseil constitutionnel, Ousmane Sonko va livrer aujourd’hui son ultime combat judiciaire dont l’issue déterminera son avenir en tant candidat ou non à la présidentielle du 25 février prochain. En effet, la 1ère chambre pénale de la Cour suprême présidée par Abdourahmane Diouf qui sera assisté des conseillers : Seynabou Ndiaye, Malang Cissé, Mamadou Diouf, Amed Fall, Barou Diop, Latyr Niang et Fatou Faye Lecor Diop va statuer ce matin à partir de dix heures sur le recours de sa condamnation à six mois de prison avec sursis dans l’affaire de diffamation qui l’oppose à l’actuel ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang.
Pour rappel, enclenchée à la suite d’une plainte du ministre, Mame Mbaye Niang en réaction aux accusations de détournement de 29 milliards de F CFA des fonds du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac), cette affaire est considérée par des partisans de Ousmane Sonko mais aussi de certains observateurs et intellectuels, comme un prétexte en vue de rendre Ousmane Sonko inéligible pour la présidentielle de 2024. Instruit en un temps record de la première instance à l’appel à moins de deux mois d’intervalle entre les deux verdicts, l’instruction a été marquée par des tension sous fond de manifestations violentes et parfois même meurtrières avec plusieurs dégâts matériels. En première instance, le tribunal correctionnel a condamné Ousmane Sonko à 2 mois de prison avec sursis et 200 millions de francs Cfa de dommages et intérêts à verser à la partie civile, Mame Mbaye Niang pour diffamation dans son verdict du 30 mars 2023. Non satisfait de ce verdict qui sauvegardait les chances de participation à la Présidentielle de 2024 de Sonko, le Parquet, qui avait ajouté les délits de faux en écriture publique et d’injure publique dans les chefs d’accusation et avait requis une peine de prison de deux ans dont un ferme contre Ousmane Sonko a décidé de faire appel.
Statuant le 8 mai 2023 sur cet appel enrôlé avant même la fin du délai d’un mois impartis aux parties pour interjeter appel, la Cour d’appel a cassé partiellement le jugement de la première instance en retenant le délit d’injures publiques qui avait été écarté en première instance mais aussi corsé la peine à six mois de prison avec sursis. L’enjeu de cette nouvelle bataille de Sonko qui fait déjà face au refus de l’administration d’appliquer sa réintégration dans le fichier électoral décidé par le tribunal d’instance de Ziguinchor et celui de Dakar porte sa candidature. En effet, cas de confirmation du jugement en appel, Ousmane Sonko ne pourra plus être candidat. Car, il tombera sous le coup de l’article L30 du Code électoral qui dispose : «Ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale pendant un délai de cinq ans à compter de la date à laquelle la condamnation est devenue définitive, les condamnés soit pour un délit visé à l’article L.29, troisième tiret, à une peine d’emprisonnement sans sursis égale ou supérieure à un mois et inferieure ou égale à trois mois ou à une peine d’emprisonnement avec sursis égale ou supérieure à trois mois et inferieure ou égale à six mois, soit pour un délit quelconque à une amende sans sursis supérieure à 200.000 FCFA, sous réserve des dispositions de l’article L.28».