Le passage des mandataires des candidats devant la commission de contrôle se poursuit au Conseil Constitutionnel. À sa sortie, le mandataire de Mamadou lamine Diallo de Tekki a révélé les conclusions du contrôle du dossier de son candidat.
Devant les micros des journalistes, Alioune Ndiaye déclare qu'il a été bien reçu par la commission de contrôle du conseil constitutionnel. Tout s'est pratiquement bien passé, dit-il, avant d'annoncer ces résultats : "Après contrôle, nous avons 0 doublon interne et nous avons eu 19.000 doublons externes. Ce qui fait que nous avons réussi à avoir 39.000 et quelques parrains valides. Il nous reste à compléter 5000 parrains pour valider notre candidature", déclare-t-il. Le mandataire se déclare ainsi optimiste pour le reste de l'aventure.
PARRAINAGE, UNE SURPRISE DÉSAGREABLE POUR BABACAR DIOP
"Nous avons soumis 56700 parrains. Et au terme du contrôle, on nous apprend que parmi ces parrains, plus de 22.700 ne sont pas sur la liste du fichier électoral et 13000 sont des doublons externes."
Après Karim Wade, ce fut au tour du candidat Babacar Diop, maire de la ville Thiès, de voir son dossier examiné par la commission de contrôle du Conseil constitutionnel. Son mandataire, Mamadou Bodian, a malheureusement eu une surprise désagréable.
«Nous avons soumis 56700 parrains. Et au terme du contrôle, on nous apprend que parmi ces parrains, plus de 22.700 ne sont pas sur la liste du fichier électoral et 13000 sont des doublons externes. Finalement on se retrouve avec un peu plus de 20000 parrains valides », annonce le mandataire de Dr Babacar Diop.
Mamadou Bondian de questionner la crédibilité même du fichier sur lequel se fait le contrôle du parrainage puisque, d'après lui, leur travail de collecte a été sérieux et fondé sur un travail de terrain.
PARRAINAGE, LE DOSSIER DE KARIM WADE VALIDÉ
Informé de la situation, Karim a saisi sa page X pour s'exprimer. "Étape importante franchie : le Conseil Constitutionnel a constaté que mon dossier de candidature était complet et a validé nos parrainages pour l’élection présidentielle du 25 février 2024
Ce mercredi, le dossier du candidat Karim Wade a été contrôlé par les sages du Conseil Constitutionnel. Son mandataire Maguette Sy a annoncé une bonne nouvelle pour son candidat, au sortir du contrôle.
Dès sa sortie du Constitutionnel, c'est un geste de victoire que le mandataire de Karim 2024 affiche. Au micro des journalistes, il a déclaré : «Nous vous annonçons avec plaisir que tout s'est bien passé, les parrainages de Karim Meissa Wade sont validés. On nous a demandé 13 députés pour parrainer notre candidat. Toutes les informations sont OK donc", informe le sieur Sy.
Informé de la situation, Karim a saisi sa page X pour s'exprimer. "Étape importante franchie : le Conseil Constitutionnel a constaté que mon dossier de candidature était complet et a validé nos parrainages pour l’élection présidentielle du 25 février 2024. C'est le résultat de notre unité et de notre travail acharné. Merci à tous !"; lit-on. À noter que Karim Wade a fait le choix du parrainage parlementaire.
LES FAILLES DU FILTRE CONSTITUTIONNEL
Face aux insuffisances constatées dans les dossiers présentés devant les "Sages", des experts en analyse électorale pointent des dysfonctionnements dans le filtre du parrainage citoyen et invitent à renforcer la vérification en amont
Le Conseil constitutionnel continue de passer à la loupe les dossiers de candidature. C’est ainsi que 93 candidats déclarés sont soumis au tirage au sort pour le contrôle et la vérification des parrainages. Un exercice qui pourrait porter préjudice à beaucoup de candidats potentiels. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux ont vu leur dossier rejeté par le Conseil constitutionnel.
Des manquements sont relevés, allant de «clés Usb défectueuses», en passant par des «dossiers incomplets», «fiches de parrainage falsifiées» par-ci ou de «désistements de dernière minute» par-là. Pour parer à toute éventualité, Djibril Gningue du Gradec soutient au micro de la Rfm qu’il faut d’abord vérifier avant de définir l’ordre de passage des candidats comme l’exige le Code électoral. Alors que l’expert électoral El Hadj Seydou Nourou Dia parle de faille qu’il faudra corriger lors des prochaines échéances.
«Des candidats déclarés avec des dossiers incomplets font, malheureusement, partie du tirage au sort au Conseil constitutionnel ; ce qui constitue une violation du Code électoral», explique Djibril Gningue. Car, «sur la décision, il est indiqué très clairement que ceux dont les dossiers ne sont pas complets ou alors qui n’atteignent pas le minimum requis au niveau du parrainage, ne participent pas au tirage», renseigne l’expert électoral.
El Hadj Seydou Nourou Dia de renvoyer la balle aux candidats. «C’est aussi aux prétendants, aux candidats, à ceux qui veulent être des candidats, de s’assurer de remplir toutes les conditions, de veiller au respect strict des modalités dégagées pour que leurs dossiers soient acceptés», argue M. Dia.
Les 7 «Sages» du Conseil constitutionnel ont rejeté plusieurs dossiers de candidature. C’est pourquoi le membre du Gradec, Djibril Gningue, insiste d’abord sur le filtre de la vérification. «Lorsque le représentant du candidat ou son mandataire arrive avec le dossier, le greffier vérifie, à ce stade déjà, le dossier et lui délivre un récépissé de dépôt, qui mentionne également ce qu’il y a, au niveau du parrainage, le nombre de parrains. S’il y a des anomalies avec la clé Usb, il va le notifier au mandataire avant le tirage», fait comprendre M. Gningue.
Son collègue El Hadj Seydou Nourou Dia croit, quant à lui, dur comme fer que le salut passe par le fait qu’on arrive à «parfaire» le Code électoral consensuel sénégalais déjà existant. «Nous avons un Code électoral qui est consensuel. Ça veut dire qu’à la fin de chaque cycle électoral, on essaie de corriger les manquements.» Pour que, explique l’expert électoral, «l’autre cycle, qui va venir, soit des meilleurs. Mais pour le moment, l’examen continue au Conseil constitutionnel, et le taux de réussite est actuellement très bas».
2023, ANNEE DES INEGALITES
Si l’année 2022 a été celle du Covid 19, l’année 2023 est placée sous le signe des inégalités par la Banque mondiale. Selon l’institution financière, globalement, les économies du monde peinent toujours à se redresser, du fait des effets de la pandémie.
Si l’année 2022 a été celle du Covid 19, l’année 2023 est placée sous le signe des inégalités par la Banque mondiale. Selon l’institution financière, globalement, les économies du monde peinent toujours à se redresser, du fait des effets de la pandémie. Elles sont tiraillées entre changements climatiques, insécurité alimentaire etc.
Comme souvent, ce sont les pays les plus pauvres qui subissent les effets des crises économiques. Ainsi, informe la Banque mondiale dans son rapport de fin 2023, « beaucoup d’entre eux (les pays pauvres), déjà surendettés, se trouvent toujours plus à court de ressources financières. »
Dans ce rapport, la Banque mondiale est revenue sur les faits marquants de l’année 2023. La pauvreté, la dette et la chute de la croissance sont les points saillants de ce document. « L’extrême pauvreté a certes baissé dans les pays à revenu intermédiaire, mais elle s’est aggravée dans les pays les plus pauvres et ceux en situation de fragilité, conflit et violence. La persistance de la pauvreté dans ces pays complique d’autant plus la réalisation d’autres grands objectifs de développement mondiaux », a constaté l’institution financière mondiale.
De plus, selon le rapport de décembre 2023, « les pays en développement ont dépensé en 2022 un montant record de 443,5 milliards de dollars pour assurer le service de leur dette publique extérieure et des dettes garanties par l’État ».
A terme, l’année 2023 dans sa globalité n’a pas été reluisante pour les économies des pays, notamment pauvres. Et les perspectives ne sont pas non plus encourageantes. Les prévisions de la Banque mondiale tablent sur une croissance de l’économie mondiale de 1,7% en 2023 et 2, % en 2024, avec un ralentissement marqué et généralisé.
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SENEGAAL BI ÑU BËGG CI 2024
Que ce soit sur le plan personnel ou à l'échelle du pays, bien de citoyens n'ont pas beaucoup apprécié 2023 et espèrent le meilleur en 2024 dans leurs vies, le meilleur pour le Sénégal, y compris sur le pan politique.
En ce début de l'année 2024, nous avons rencontré des Sénégalais dans les quartiers pour recueillir leurs vœux alors que 2023 a vécu et laissant le pays avec de mauvais souvenir notamment sur le plan politique.
Que ce soit sur le plan personnel ou à l'échelle du pays, beaucoup de citoyens n'ont pas beaucoup apprecie 2023 et espèrent le meilleur en 2024 dans leurs vies, le meilleur pour le Sénégal, y compris sur le pan politique.
En cela, la paix reste primordiale. Des Sénégalais attendent des dirigeants plus de compétence que de copinage dans le choix des responsables publics afin que le pays soit mieux gouvernes pour le bien de tous.
LAMINE CAMARA SEUL AU MILIEU
Pape Matar allonge la liste des blessés. Comme annoncé dans notre édition de jeudi dernier, Aliou Cissé entend emmener à la Can tous ses blessés.
Le fait marquant de la liste des 27 de Aliou Cissé pour la Can, dévoilée vendredi dernier, est la présence de joueurs blessés, surtout au niveau de l’entrejeu, avec Nampalys Mendy et Gana Guèye. Pire, la liste s’est allongée avec Pape Matar Sarr. Du coup, l’équation d’un milieu dégarni offensivement se pose au sélectionneur qui pourrait se rabattre sur l’alternative Lamine Camara. Le match amical contre le Niger, du 8 janvier, pouvant servir de premier test.
Comme annoncé dans notre édition de jeudi dernier, Aliou Cissé entend emmener à la Can tous ses blessés.
Ce qui a été confirmé avec la présence dans la liste des 27, publiée vendredi dernier, de Nampalys Mendy, Gana Guèye et Boulaye Dia. Mais entretemps, les choses se sont compliquées, toujours au niveau de l’entrejeu, avec la blessure de Pape Matar Sarr. Suffisant pour installer le doute dans ce secteur médian devenu le «cœur du jeu».
Si au niveau de la récupération, Aliou Cissé a quand même sous la main des solutions avec Pathé Ciss, Pape Guèye et Cheikhou Kouyaté (même si ce dernier est plus intéressant dans l’axe), par contre la récente blessure de «PMS», milieu relayeur à Tottenham, amenuise ses potentialités offensives.
Mais là aussi, le sélectionneur national pourrait trouver une alternative avec Lamine Camara qui va devoir remplacer au poste de relayeur celui qui l’a devancé chez les Grenats.
Bien couvé par les anciens, le meilleur jeune footballeur de l’année 2023 a su saisir sa chance lors de sa première titularisation avec les Lions, en s’offrant son premier but en sélection. Avant, il a su vite s’adapter lorsque Cissé l’a lancé dans le bain ; en laissant une bonne impression, défensivement et offensivement.
Un polyvalent, spécialiste des balles arrêtées
Evidemment, sa jeunesse et son inexpérience peuvent laisser à réfléchir pour le sélectionneur. Mais avec ce que ce spécialiste des balles arrêtées a montré lors de ses dernières prestations en Equipe nationale, l’ancien de Génération Foot peut être «testé» dans un rôle beaucoup plus offensif. Et rien ne vaut le match de préparation contre le Niger du 8 janvier pour «El Tactico» de se faire une première idée de l’impact que ce polyvalent peut apporter au jeu des Lions
Soucieux de ne pas trop l’exposer, Cissé prévoit une telle démarche même dans sa communication. Comme quand on l’a interrogé sur son choix de convoquer le champion d’Afrique U20 pour la Can.
«J’aime bien parler du collectif. Je sais que vous aimez parler des joueurs individuellement, mais je crois que, ce qui est important, c’est notre collectif. On a un collectif en qualité et en quantité où chaque joueur est capable de jouer dans cette Equipe nationale. Ce qui est important, c’est de mettre la meilleure équipe possible face à la Gambie. Pour cela, je compte sur l’ensemble de nos joueurs, et Lamine (Camara) en fait partie.»
En regroupement depuis samedi, les Lions sont presque au complet. Avant de jouer le Niger. Derniers à fouler les pelouses hier, Abdallah Sima, qui a inscrit son 10e but avec les Glasgow Rangers d’Ecosse, et Pathé Ciss (Rayo Vallecano) seront parmi les derniers à regagner la Tanière. En attendant les blessés Gana Guèye, Youssouf Sabaly, Seny Dieng et Pape Matar Sarr. Ce dernier a d’ailleurs prolongé son contrat avec Tottenham jusqu’en 2030. Une sorte de récompense pour «PMS» (2 buts, 2 passes décisives en 18 matchs de Premier League) qui a vite convaincu le technicien australien des Spurs.
Par Mohamed GUEYE
LA DETTE NE TUE PAS
Les politiciens, surtout ceux de l’opposition, ont pris l’habitude, quand ils veulent dénoncer la manie de leurs adversaires du pouvoir de mettre en avant le fait que beaucoup de créances contractées actuellement seront payées par nos enfants ....
A la fin de l’adresse de fin d’année du président de la République Macky Sall, le dimanche 31 décembre dernier, beaucoup de ses détracteurs n’ont retenu que les non-dits de son bilan. Certains ont mis l’accent sur ce qu’ils appellent le bilan immatériel, tandis que plusieurs autres ont voulu mettre l’accent sur le coût exorbitant à leurs yeux, des réalisations du Président bientôt sortant. L’un d’eux a même indiqué que par rapport à son actuel niveau d’endettement, le Sénégal aurait dû faire mieux en matière d’infrastructures et dans le chemin de l’émergence.
Cela montre que, malgré sa récurrence depuis 2000, le débat sur le niveau d’endettement du Sénégal ne baisse pas. Les politiciens, surtout ceux de l’opposition, ont pris l’habitude, quand ils veulent dénoncer la manie de leurs adversaires du pouvoir de mettre en avant le fait que beaucoup de créances contractées actuellement seront payées par nos enfants et même nos petits-enfants.
Des économistes comme Ndongo Samba Sylla soulignent le caractère dangereux de la dette par le fait qu’elle est contractée en devises étrangères. Ce spécialiste des questions monétaires fait valoir que l’on ne pourrait, au Sénégal, comparer le niveau d’endettement des Etats-Unis ou du Japon, à celui de nos pays. Si le Sénégal, avec un niveau d’endettement de 75% du Pib, peut prétendre qu’il a encore une marge d’endettement par rapport au Japon qui a dépassé les 110% ou les Etats-Unis qui frôlent les 120%, il aurait tort car les gouvernement de ces deux pays s’endettent principalement dans leur monnaie propre. Ils ont le loisir, quand il s’agira de payer, de faire tourner la planche à billets et de produire des valeurs. Ce qui n’est pas le cas du Sénégal
Par-delà ce débat sur l’utilité de la dette, la question que l’on peut aussi se poser est de savoir si, en l’état actuel de notre économie, le Sénégal peut espérer se doter d’un minimum de moyens sans avoir recours aux apports financiers de l’extérieur. Nous avons un tissu économique en pleine confection. La majeure partie de nos outils de production appartiennent encore à des intérêts extérieurs. Comment produire de la valeur quand les outils et moyens de production échappent aux nationaux ? On en voit d’ailleurs les effets dans les programmes économiques que lance le gouvernement. A ce jour, l’Etat du Sénégal reste le principal client du secteur privé, le premier employeur également. Une situation peu propice à la constitution d’une masse critique de potentiels investisseurs nationaux.
Donc, le véritable débat n’est pas de savoir si l’Etat devrait s’endetter ou à quel niveau il devrait le faire. La question que l’on devrait se poser est de savoir à quoi l’Etat consacre les financements qu’il va solliciter à l’extérieur. Nous avons la chance d’avoir un gouvernement qui a pu préserver sa capacité à s’endetter, ce qui n’est pas le cas de nombreux autres pays.
On peut se désoler qu’avec 75% du Pib, le taux d’endettement du Sénégal ait dépassé la norme imposée par l’Uemoa. Mais il faut alors aussi se féliciter de voir que les bailleurs des fonds continuent à faire la cour à l’Etat du Sénégal pour nous prêter. Et cela n’est pas que la conséquence de la découverte du pétrole et du gaz, comme certains voudraient nous le faire croire. La preuve, le Ghana, l’un des derniers arrivés sur le marché de la découverte et de l’exploitation des hydrocarbures, est également en train d’en expérimenter la malédiction. Déjà. Or, sans ces hydrocarbures, les agrégats économiques du Sénégal sont encore bien solides et sa signature respectée. C’est dire que s’endetter ne tue pas. A condition de ne pas se laisser étouffer par l’argent d’autrui.
Macky Sall a parlé de la «densification de nos infrastructures routières et autoroutières, et la modernisation de notre système de transport urbain et interurbain» qui nous mettraient sur la voie de l’émergence
Il s’est vanté de la remise en état des aéroports régionaux, des parcs industriels et des zones économiques spéciales, entre autres réalisations de sa mandature. Toutes ces réalisations, ainsi que d’autres, sur le plan de la production agricole, n’ont été possibles que grâce à l’apport de l’extérieur. Ce qui a porté le niveau d’endettement à plus de 15 mille milliards de francs Cfa, ce que dénoncent certains politiciens. Mais ils ne disent pas que si ces investissements n’avaient pas été faits, la lutte pour sortir la population du niveau de pauvreté aurait été certainement encore plus lourde.
Dans ce débat sur l’endettement, la seule critique qui pourrait être acceptée, serait celle qui voudrait que l’argent que les générations futures devraient rembourser soit aujourd’hui utilisé de manière à ce que dans l’avenir, les pouvoirs publics soient en mesure de s’endetter auprès des institutions dominées par des capitaux sénégalais. Et ne pas continuer à enrichir l’étranger.
Par Mohamed GUEYE
KHADY POUYE EBLOUIT PAR SON TALENT
La chanteuse sénégalaise, Khady Pouye, a été invitée par l’Association Culture Arts Santé et Environnement (CASE), dirigée par M. Pierre Rousseau, dans le cadre de ses activités à l’occasion d’une tournée en France.
La chanteuse sénégalaise, Khady Pouye, a été invitée par l’Association Culture Arts Santé et Environnement (CASE), dirigée par M. Pierre Rousseau, dans le cadre de ses activités à l’occasion d’une tournée en France. Elle s’est produite dans plusieurs endroits et rencontré la communauté sénégalaise installée à Mante la Jolie. Elle a également répondu à l’invitation d’une association qui œuvre en faveur des personnes vivant avec un handicap.
La musicienne a démarré sa tournée le 4 décembre à Paris où elle s’est produite au Château de la Muette, siège de l’Organisation Internationale de la Coopération et du Développement Économique (OCDE), à l’occasion de la journée consacrée à l’amélioration de l’accessibilité sur les lieux de travail. Selon un communiqué du staff de Khady Pouye, cette rencontre fait suite à la journée mondiale des personnes en situation de handicap, célébrée le 3 décembre de chaque année. L’artiste en situation de handicap, chanteuse, auteure-compositrice et guitariste, a servi au public une prestation de haute facture en présence de plusieurs personnalités. Elle était accompagnée de musiciens de talent comme le pianiste Jalil Nekrouf, le batteur Arno Jules, du guitariste Pascal Nowak et du bassiste Bruno Magri. Pour son premier séjour en France, Khady a réussi son baptême de feu. Elle a interprété la plupart des titres de son nouvel album dont « Wonema » en hommage aux handicapés qui ne baissent pas les bras et qui entreprennent à l’instar de ceux de l’association Handi-Afrique qu’elle préside. Pour clôturer cet événement, l’association CASE a décerné à Khady Pouye, le Prix de l’inclusion et du partage culturel en présence de M. Patrick Guedj, président de l’association, « Envolemoi » et du Sénégalais Ibrahima Ly Amath.
Profitant de cette tournée, Khady a aussi dédicacé son album à M. Ulrik Vestergaard Knudsen, Secrétaire Général-Adjoint de l’OCDE. Le 9 décembre Khady a participé au salon du disque des Mureaux où elle a dédicacé son album, après avoir chanté de belles chansons en l’honneur de l’importante communauté sénégalaise qui réside dans cette ville. Le lendemain, elle s’est produite au théâtre de la République lors de l’événement Debout Citoyennes. Une activité organisée par l’association EKLORE.
Rencontre avec la communauté sénégalaise de Mantes La Joli
Accompagnée de sa guitare, elle a conquis le public par sa belle voix en présence de Ryadh Salem, le champion de Basket Handisport, pour avoir créé la relation entre les deux parties. Deux jours plustard, elle assure une belle prestation lors du dîner de Noël d’Eklore, avant d’enregistrer au studio de l’ancien international sénégalais Thierno Youm à Cergy. Le lendemain, 17 décembre, toujours accompagnée de sa guitare, elle fait la première partie du concert de l’harmonie ‘’le vent se lève’’ à Cergy Pontoise. Le lendemain, elle rencontre le club question pour un champion à Saint-Germain en Laye. C’est à Paris qu’elle se rend 24 heures plus tard au siège de l’association, « Femmes pour le Dire et Femmes pour Agir » (FDFA) où elle honore la fête de fin d’année organisée par la structure. A Mantes La Jolie, une ville qui regroupe une forte communauté sénégalaise, elle déjeune dans un restaurant tenue par une compatriote, puis se rend à la communauté Emmaüs Dennemont où elle chante pour les compagnons à l’occasion des fêtes. C’est dans cette même ville qu’elle a rencontré les sénégalais qui y sont établis comme l’ancien lutteur de l’écurie Fass, Boy Nar. Entre le 23 et 25 décembre, elle joue successivement à Paris, au Deux Pianos, à Bobigny pour l’association DEMA.93 avant de retourner sur Dakar, le 26 décembre pour recevoir le Prix Rufisque Music Awards. « Ces événements ont été entrecoupés par des visites Parisiennes : la tour Eiffel au sommet de laquelle elle a pu contempler Paris, les champs Elysées avec l’arc de triomphe, le restaurant le Fouquet’s, le Café de Flore, la place de la république, La place de la bastille’’, informe son staff.
ET LE BILAN IMMATERIEL, MONSIEUR LE PRÉSIDENT ?
A deux mois de son départ, Macky Sall s'est félicité de ses réalisations matérielles mais n'a pas évoqué son bilan sur les réformes institutionnelles promises. Un angle mort regretté au vu des attentes suscitée
A deux mois de son départ du pouvoir, le président de la République s’est adressé à la nation à travers son traditionnel discours de fin d’année, celui de ce dimanche 31 décembre 2023 devant être son tout dernier.
Au cours de celui-ci, il a dressé un bilan de ses réalisations dans tous les secteurs de la vie nationale particulièrement les infrastructures, l’hydraulique, l’énergie, l’éducation, la santé, les transports, l’agriculture, la jeunesse avec la lancinante question de l’emploi et la culture etc. S’il a été très prolixe s’agissant de ses réalisations dans ces domaines, il ne s’est guère étendu, en revanche, sur son bilan au plan immatériel.
Pourtant il était très attendu à ce niveau compte tenu de ses promesses faites au temps où il était dans l’opposition lorsqu’il disait vouloir se faire élire pour apporter des réformes profondes pour le rétablissement de la démocratie et de l’État de droit. Une démocratie et un Etat de droit dont il disait qu’ils étaient piétinés par le pouvoir d’alors… .auquel il avait appartenu et dont il avait été un des piliers.
Au cours d’une émission sur la télévision 2s TV en 2011, il déclarait que «Le but de tout gouvernement est de satisfaire les besoins de ses populations. Moi président de la République, je mettrai l’accent non pas sur les dépenses somptueuses et de prestige puisqu’il y a plus urgent. On retient de Mandela sa grandeur dans l’âme et de Diouf le grand démocrate avec l’élection de 2000 quand il a appelé son adversaire pour le féliciter et il est parti la tête haute. On ne juge pas un chef d’état sur les kilomètres de route ou sur les échangeurs construits».
Or, voilà exactement à quelle aune il demande à être jugé au terme de ses 1é ans de magistère ! Poursuivant dans cette même dynamique euphorique de promesses électorales qui n’engagent que les idiots qui y croient, il avait promis une fois élu de s’atteler à «faire de sorte que l’injustice puisse être bannie. Je serai extrêmement engagé sur la problématique de l’État de droit mais aussi la construction de la transparence et de l’État de droit».
Partant de là, on aurait souhaité avant son départ qu’il nous fasse le bilan de ces promesses et dise ce qu’il y a apporté comme valeur ajoutée dans le domaine de la démocrate et de l’Etat de droit. Si ses trois prédécesseurs ont eu à apporter leur contribution dans la construction de la démocratie sans laquelle aucune nation ne peut se prévaloir de réaliser le développement économique et la paix sociale, il n’en demeure pas moins que c’est de lui qu’on espérait qu’il en fasse plus au vu de la manière dont tous ces fondamentaux de l’Etat de droit ont été piétinés sous le « règne » du président Abdoulaye Wade.
On attendait de lui qu’il répare les innombrables dégâts causés par ce dernier. N’ayant guère abordé le bilan immatériel dans son dernier discours à la Nation du 31 décembre, que va-t-on alors retenir de lui après son départ ? De nous avoir légué un Etat fort ainsi qu’une démocratie renforcée ? On aimerait bien savoir surtout à l’endroit des futures générations lorsque nous serons interpellés pour leur parler de son passage à la tête de la nation. Rien que pour ça nous avons toutes les raisons de rester sur notre faim. Que faut-il retenir de son bilan sur la liberté de la presse, le traitement de l’opposition, l’indépendance de la justice, la dépolitisation de l’administration, la fin de l’impunité et du népotisme, l’application du droit de manifester, la transparence dans le processus électoral, les arrestations arbitraires, la gestion des deniers publics... De tout ceci, le chef de l’État n’a pas voulu s’exprimer pour nous dire à quel niveau il a trouvé ces droits et jusqu’où il les a menés. Peut-être qu’il n’a pas voulu s’y atteler parce que estimant avoir fait mieux que Senghor, Diouf et Wade réunis comme lui et ses partisans aiment souvent nous le rappeler lorsqu’il s’agit de dresser son bilan au plan matériel. Seulement voilà, pour les Sénégalais, le volet immatériel est tout aussi important, sinon plus, que le bilan matériel. Et à ce niveau, hélas, il n’est pas sûr que le président Macky Sall réussisse à avoir seulement la moyenne — c’est-à-dire 10 sur 20 — si nos compatriotes étaient appelés à le noter.