Le Sénégal s’apprête à remettre son titre en jeu lors de la coupe d’Afrique nations (CAN) 2023 qui s’ouvre dans quelques jours en Côte d’Ivoire. Avant de rejoindre ce samedi le regroupement à Dakar, Ilimane Ndiaye, s’est confié à RMC sport pour faire part de ses objectifs avec le Sénégal. L’attaquant sénégalais de l’OM estime qu’avec cette première participation, c’est un rêve qui se réalise.
I limane Ndiaye est impatient d’aborder sa première coupe d’Afrique des nations (CAN) lors de cette édition qui s’ouvre dans quelques jours en Côte d’Ivoire. Dans une interview accordée à Rmc Sport, l’attaquant des Lions estime que c’était pour lui un rêve d’y participer. «C’était un rêve pour moi. Toutes ces années où je l’ai regardée… J’ai toujours espéré y participer un jour. Pour moi, c’est un grand step (pas) dans ma carrière. En ce moment, la CAN est en janvier, et je pense que ça va m’aider pour la suite de la saison avec Marseille», at-il révélé dans une interview accordée à Rmc sport. L’attaquant sénégalais estime que les Lions vont rester fidèles aux mêmes principes qui ont conduit à leur premier sacre mais aussi en prenant chaque match pour une finale.
«Je pense qu’il faut garder les mêmes principes. Chaque match que nous allons jouer est une finale. On va jouer la CAN pour la gagner. On a tous le même objectif. On va essayer de faire le même boulot», dit-il avant de préciser :«je pense qu’on n’est plus le même pays et que les gens ne nous regardent plus de la même manière. On voit en nous les champions d’Afrique, le pays le plus fort du continent. C’est comme ça qu’on nous regarde. Maintenant, quand on va jouer contre les autres pays, ça va être des matchs plus difficiles car, ils vont se la donner encore plus».
L’attaquant de l’Olympique de Marseille reconnait que les joueurs du Sénégal n’auront pas à subir cette pression qui accompagne le nouveau statut de champion d’Afrique. «Sûrement, oui, ça fait plus de pression. Mais, je connais beaucoup de joueurs en équipe nationale et ils n’ont pas de pression. Ils jouent comme ils savent jouer, en équipe. Individuellement, ils font ce qu’ils savent faire depuis des années», se persuade-t-il.
L’attaquant de l’Olympique de Marseille affirme également que la force de l’équipe du Sénégal réside dans l’esprit de famille qui prévaut dans le groupe. «On est une famille, on fait tout ensemble. Dès qu’un nouveau joueur arrive, on a l’impression qu’il est là depuis longtemps. Les joueurs expérimentés viennent et te mettent bien dans le groupe. C’est ce qui fait notre force, être une famille, faire tout ensemble que ce soit sur le terrain ou en dehors», soutient-il.
Interrogé sur les prochaines adversaires du Sénégal en phase de groupe, le natif de Rouen s’attend à de gros chocs. «Je ne pense que le choc soit seulement contre le Cameroun, tous les matchs sont des gros chocs. On a joué le Cameroun il n’y a pas longtemps, ça a été un match difficile, qu’on a réussi à gagner. Ça va être des gros matchs et on va les jouer pour les gagner», poursuit-il.
MACKY N’A FAIT QUE CONTINUER LA DYNAMIQUE WADIENNE
L’auto glorification de Macky Sall à travers un bilan économique reluisant, lors de son discours à la Nation le 31 décembre dernier, laisse perplexe l’économiste Meïssa Baba. Selon lui, le chef de l’Etat, en 12 ans au pouvoir, n’a pas fait mieux Wade...
L’auto glorification de Macky Sall à travers un bilan économique reluisant, lors de son discours à la Nation le 31 décembre dernier, laisse perplexe l’économiste Meïssa Baba. Selon lui, le chef de l’Etat, en 12 ans au pouvoir, n’a pas fait mieux que son prédécesseur, Abdoulaye Wade, qui avait laissé le pays dans une pauvreté extrême, un taux de chômage élevé
Le président de la République, Macky Sall, a délivré son dernier discours à la Nation, le 31 décembre dernier, marquant la fin de l’année 2023. Il s’est glorifié de ses réalisations sur tous les plans, pendant ses 12 ans au pouvoir. Un bilan positif qu’il a été illustré par des chiffres et des lettres, en attendant la publication d’un rapport détaillé pour chaque secteur. «Nos progrès sont réels et visibles à travers tout le pays. Les faits et chiffres parlent d’eux-mêmes. Le gouvernement publiera prochainement le bilan de nos réalisations», s’est-il félicité en citant quelques avancées sur le plan économique. Mais, ces progrès auxquels Macky Sall fait allusion sont illusoires aux yeux de l’économiste Meïssa Babou. Selon lui, les routes et les ponts, l’autoroute à péage, le grand théâtre, le monument de la renaissance, Ddd, les Tata, les écoles et les centres universitaires étaient tous nécessaires et structurants.
L’enseignant chercheur à la Faseg de l’Ucad estime queles difficultés existentielles de nos concitoyens sont loin du bilan matériel reluisant que le président décrit dans tous ses discours. «Il est regrettable, après douze années d’exercice du pouvoir, de constater une pauvreté relative des différentes couches sociales à l’exception de rares privilégiés. Rien de nouveau sous son magistère qui n’a fait que continuer la dynamique wadienne sauf qu’en 2012 ces types d’investissement étaient nécessaires», démonte Meïssa Baba.
Le coût de la vie, le chômage et les supposés détournements, rappelle-t-il, ont eu raison de ce «fabuleux bilan» de Wade dont l’échec le plus regrettable a été, selon lui, la Goana et la disponibilité de l’électricité. «Le président Macky devait apprendre de ces échecs pour engager une vision du développement autrement que dans la continuation du Btp», souligne l’économiste. «En 2024, nous sommes encore dans les mêmes travers qu’en 2012 avec un chômage massif, une faible croissance, des importations en tout, une misère accrue et des détournements. Un cercle vicieux qu’il faudra rompre avec une stratégie souverainiste qui nous fera travailler et nous aidera à vivre dignement. Une approche inclusive du développement est une nécessité pour une résilience face aux turpitudes de l’environnement international», indique-t-il en pointant un changement de paradigme pour prendre en main notre destin.
Un endettement massif
Sur un autre registre, notre interlocuteur fait savoir que cet échec du pouvoir de Macky sur le plan économique n’est pas lié à un manque de moyens financiers, mais à une mauvaise vision. L’augmentation exponentielle du budget de 2 700 milliards sous Wade à plus de 7 000 milliards en 2024, explique Meïssa Babou, en plus des 14 500 milliards d’endettement constitue «la preuve d’une disponibilité financière très large». «Toute cette manne financière n’a malheureusement pas relevé les défis sociaux de la nourriture, du chômage, de la santé et de l’éducation», regrette-t-il.
Il a également listé les péchés de Macky dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche… Selon lui, notre agriculture qui peine à nous assurer le minimum est dans une léthargie enfonçant ainsi notre dépendance plus accrue. «Si l’oignon et le poisson sont désormais importés du Maroc, le riz toujours de l’Inde, cela signifie que nous n’avons aucune capacité de résilience face aux menaces de l’écosystème mondial. L’importation tous les ans de près de 800 000 têtes de mouton pour la tabaski sans compter les bœufs lors des cérémonies religieuses est un indicateur de notre vulnérabilité. L’arrivée des camions de poissons au marché de Pikine en provenance du Maroc est inacceptable pour un pays qui a plus de 700 kilomètres de côtes poissonneuses», constate-t-il pour le regretter.
« ON EST ENCORE PLUS FORTS »
Ismaïla Sarr confie ses rêves de doublé avec le Sénégal
Le Sénégal s’apprêtent à entamer la défense de leur titre (13 janvier-11 février). Avant de débuter le tournoi en Côte d’Ivoire, l’attaquant de l’Olympique de Marseille s’est livré sur cette compétition à part.
Vous allez remettre votre titre en jeu à la CAN. C’est une position particulière d’arriver comme le patron, celui qui a déjà gagné le trophée. Comment vous sentez-vous?
On ne parle pas d’arriver en étant les patrons. On sait que ce n’est pas facile de gagner une CAN. C’est une compétition très difficile, on va aller là-bas pour gagner.
Pourquoi c’est si difficile une Coupe d’Afrique des nations? On a parfois l’impression qu’il y a des équipes de faible niveau, comme la Tanzanie ou d’autres équipes...
À la CAN, on peut dire que tout le monde est favori. Tu peux voir la Tanzanie éliminer le Sénégal ou d’autres équipes. C’est très compliqué.
Comment gérer la différence de climat entre l’Europe et la Côte d’Ivoire ? Ça peut être un problème pour certains?
Un petit peu. Moi, ça ne me pose pas de problème. Mais parfois, ça peut. Parfois, tu joues à 15h ou 14h et c’est compliqué. Il y a de la chaleur, il n’y a pas de vent, c’est sec. C’est parfois très très dur, même pour moi qui suis né en Afrique. Mais on est là pour la nation, on donne tout pour le Sénégal. À la fin, tu ne sens plus rien du tout (sourire).
Même si vous n’êtes pas toujours titulaire avec l’OM, dans quelles mesures cette première partie de saison vous emmène en forme à la CAN?
Je travaille beaucoup, même quand je ne suis pas titulaire. Je travaille aussi en dehors. Je vais continuer et j’espère que ça va me donner de la force. Physiquement, je suis prêt, mentalement aussi.
Avez-vous l’impression que le Sénégal est plus fort qu’il y a deux ans? Vous avez de jeunes joueurs qui sont arrivés, il y a aussi Sadio Mané ou Kalidou Koulibaly qui jouent dans des championnats moins relevées (Arabie saoudite, ndlr)...
Oui, je peux dire qu’on est encore plus forts quand tu vois les jeunes qui arrivent en sélection. Au niveau des cadres, il y a encore tout le monde. On peut dire que Sadio Mané, Kalidou Koulibaly ou Edouard Mendy jouent en Arabie saoudite, mais quand ils viennent en sélection, on ne dirait pas. Ils sont prêts physiquement et mentalement. Nous, on est derrière eux, ce sont les cadres. Moi, on peut dire que je fais maintenant partie des cadres. On est là pour les nouveaux joueurs.
Vous sentez que le regard a changé sur le Sénégal? Que vous êtes encore plus craints grâce à ce titre?
Non, on respecte tout le monde et tout le monde nous respecte aussi. Comme je l’ai dit, on va aller là-bas pour gagner mais on respecte tout le monde. Pour gagner, il faut respecter tout le monde et avoir un bon plan de jeu. On sait que ce n’est pas facile, mais on va tout donner pour ce pays.
Comme vous le dites, vous faites maintenant partie des cadres. Comment avez-vous vécu l’arrivée des petits frères Pape Gueye et Iliman Ndiaye?
On est une famille. Quand on arrive, on dirait que ça fait longtemps qu’on la connaît. On fait des blagues, comme en famille. Iliman et Pape, ce sont des super joueurs, ils sont gentils. En sélection, on se parle beaucoup. Ce sont eux qui doivent prendre la relève, les cadres sont là pour donner un coup de main.
L’OM est très représenté dans cette CAN. Rien que pour le Sénégal, il y a trois représentants marseillais. Est-ce que vous sentez ce devoir de presque porter les couleurs de l’OM en Afrique?
Oui, c’est évident. Maintenant, peu importe où je vais, je porte le drapeau de l’OM. Le Sénégal, la CAN, la Coupe du monde: je porte le maillot de l’OM. Maintenant, c’est dans le sang (rire). Et pour les autres aussi, j’espère qu’ils vont faire une super CAN et qu’on va se croiser en finale ou demi-finale.
Avant une éventuelle demi-finale ou finale, il y a ce match de poule contre le Cameroun (2e journée, le 19 janvier à 18h). Sénégal-Cameroun, c’est un grand classique. Vous l’attendez avec impatience? Car c’est un match qui peut conditionner la suite de la compétition…
Oui, c’est un gros match. Mais on prend match par match. Les matchs de poule sont très durs. Tu peux dire que tu attends le match contre le Cameroun mais jouer avant contre la Gambie, faire un mauvais match et perdre. C’est compliqué. On va préparer match par match. On sait que tout le monde attend le match contre le Cameroun, mais on est tranquilles.
En quoi une préparation d’un match avec le Sénégal est-elle différente d’une préparation d’un match de Ligue 1? Est-ce que vous pouvez nous faire entrer dans l’intimité du vestiaire sénégalais? Est-ce qu’il y a plus de musique, est-ce que vous chantez…
Ça, c’était avant. Avant, on mettait beaucoup de musique dans les vestiaires et dans le bus. On dansait avant le match. Mais maintenant, on a changé ça. Depuis qu’on a changé ça, on a gagné la CAN (rires), donc on va continuer sur ça. À l’OM, il y a beaucoup d’ambiance, on met la musique mais après on est prêts pour faire la guerre, comme je dis souvent. Mais en sélection on ne met pas de musique, on reste focus, le coach ne voulait pas qu’on mette de la musique.
Certaines choses ont été changées alors…
Oui, on a changé. Avant, quand on gagnait les premiers matchs à la CAN ou dans d’autres compétitions, on allait voir les supporteurs et on dansait. Maintenant, on ne le fait plus. On le fait juste quand on gagne la compétition, mais en poule ou en quart de finale, on ne le fait plus.
Il y a plus de sérieux?
A l’hôtel, on met la musique, on est heureux. Mais maintenant, on est focus.
C’est un rêve de revivre ce qu’il s’est passé il y a deux ans? Car on a vu des images extraordinaires, que ce soit sur place, au Sénégal ou ici en France…
Je veux revivre des moments comme ça tous les jours. Tout le monde attendait ça depuis longtemps. C’est la première fois qu’on ramenait la CAN à la maison. Tout le monde est sorti, tout le monde était content, la famille…
Quelle image gardez-vous le plus de ces moments-là?
C’est la famille. Quand je suis rentré chez moi après la CAN, on m’a accueilli… (il coupe) Je ne savais pas qu’il y avait autant de monde. Je suis arrivé vers 15 heures ou 16 heures dans ma ville. Et je suis rentré chez moi qu’à 2h du matin, car il y avait beaucoup de monde, tout Saint-Louis (sa ville natale, ndlr) est sorti pour moi. Ça fait plaisir de voir ça. À Dakar, c’était pareil. On a été bloqués de 14h jusqu’à 23h ou minuit. J’aimerais bien vivre ces moments encore une fois.
C’est une CAN qui s’annonce très relevée. Vous confirmez que ça va être très dur? Et quelles sont les nations qui peuvent gagner selon vous?
Ça va être très très dur. Quand tu vois le Maroc, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, l’Algérie, la Tunisie… Mêmes les autres, la Guinée… Tout le monde peut gagner cette compétition. J’espère que ce sera le Sénégal.
C’est compliqué de s’habituer aux terrains en Afrique? On sait que ce sont parfois des terrains particuliers…
C’est compliqué car quand tu viens ici (en Europe, ndlr), tu as de bons terrains, le ballon roule. Mais en Afrique, tu peux parfois jouer un seul match et quand tu reviens pour le deuxième, le terrain est abîmé. Et ça change tout. Mais on s’adapte sur ça car on est africains, on n’a pas le choix et on ne peut pas annuler un match à cause d’un terrain comme ça (rire). Mais il faut s’adapter, ce n’est pas simple. C’est pour ça que je dis que c’est très dur de gagner la CAN, mais il faut faire avec.
RMCSPORT
TENKOTODING A KEDOUGOU DEVASTEES PAR UN VIOLENT INCENDIE
Un violent incendie a dévasté mardi plus d’une centaine de cases et fait plusieurs autres dégâts matériels à Tenkotoding, un village aurifère dans la commune de Tomboronkoto (Kédougou, est)
Kédougou 2 Jan (APS) – Un violent incendie a dévasté mardi plus d’une centaine de cases et fait plusieurs autres dégâts matériels à Tenkotoding, un village aurifère dans la commune de Tomboronkoto (Kédougou, est), a appris l’APS du responsable local de la croix rouge.
“Un feu très violent dont l’origine reste inconnue, a consumé presque toutes les cases du village de Tenkotoding. Une partie des populations du village vont dormir sous la belle étoile. Le village est sans cases’’, a confié à l’APS Doudou Dionne Dramé, responsable de la croix rouge à Tomboronkoto.
Aucune perte de vie humaine n’a été notée pour le moment, a-t- il précisé.
La brigade territoriale de la gendarmerie de Mako et les sapeurs-pompiers se sont rendus sur les lieux pour constater les dégâts et apporter secours aux populations.
NOUVELLE GRÈVE DE 3 JOURS DU SYTJUST À COMPTER DE CE MERCREDI
Le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) annonce encore un nouveau mot d’ordre grève de 72 heures courant mercredi 3, jeudi 4 et vendredi 5 janvier 2024
Vers trois (3) jours de paralysie du service public de la justice ! Le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) annonce encore un nouveau mot d’ordre grève de 72 heures courant mercredi 3, jeudi 4 et vendredi 5 janvier 2024 pour amener le ministre de la Fonction publique à s’accorder avec leur ministre de tutelle sur la carrière des personnels du ministère de la Justice
«Par conséquent, le SYTJUST continue la lutte en déroulant son 7ème plan d’action et décrète 72 heures de grève courant mercredi 3, jeudi 4 et vendredi 5 janvier 2024», décrète le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST). Dans un communiqué daté d’hier mardi, le SYTJUST relève que Gallo Ba, le ministre de la Fonction publique «essaye visiblement de prendre le dessus sur les travailleurs de la justice au prix de détruire la carrière des greffiers et du personnel administratif du ministère de la Justice. Il s’obstine à vouloir faire subir à tous ces agents une formation inadéquate, contraire aux engagements du gouvernement, qui leur a fait perdre déjà cinq ans de leur carrière»
Pour le SYTJUST, «C’est apparemment pour cette raison qu’il fait abstraction des arguments juridiques du ministère de la Justice qui plaide pour un passage direct des greffiers à la hiérarchie A2 et de même façon le reversement de son personnel dans le corps des assistants des greffes. Pis, Monsieur Gallo Ba a fait le choix délibéré d’éluder les faits graves et avérés de substitution des deux projets de décrets que le gouvernement avait adoptés. Il feint d’ignorer que cette falsification a donné lieu à deux décrets dont certaines dispositions sont en porte-à-faux avec les délibérations du conseil des ministres du 25 juillet 2018», dénoncent les syndicalistes.
A en croire ces deniers, «Il est allé jusqu’à manquer de solidarité à l’encontre du ministre de la Justice qui a pris l’initiative d’apporter des correctifs à l’altération de la décision du gouvernement. En effet, depuis le début de l’année 2023, le ministère de la Justice a élaboré un projet de décret dont la signature corrigera la mise en œuvre de la réforme du statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice mais Monsieur Gallo Ba refuse d’en assurer le portage à la signature du Président de la République tel qu’il lui incombe de par ses attributions de ministre de la Fonction publique».
Pourtant, relève le SYTJUST, «aucune disposition de la loi n° 61-33 du 15 juin 1961 portant Statut général des fonctionnaires ne subordonne à une quelconque formation préalable le passage de fonctionnaires à une hiérarchie supérieure lorsque le corps auquel ils appartiennent passe à une hiérarchie supérieure», lit-on dans texte
D’ailleurs, note-t-on dans le document, «il existe plusieurs cas qui peuvent être pris comme exemple notamment les médiateurs pédagogiques et les animateurs qui sont passés de la hiérarchie B1 à la hiérarchie A2. Les ingénieurs des travaux de la planification ont été reclassés dans le corps des économistes, passant aussi de la hiérarchie B1 à la hiérarchie A2. Il en est de même pour les ingénieurs des travaux architectes, urbanistes, aménagistes, horticulteurs et paysagistes qui ont été reclassés dans le corps des architectes, urbanistes, aménagistes, horticulteurs et paysagistes».
Selon le Bureau Exécutif National du SYTJUST, «Tous ces passages de fonctionnaires de la hiérarchie B1 à la Hiérarchie A3 ont eu lieu sans la moindre formation préalable comme il ressort des dispositions des décrets n° 2010-627, n° 2010- 628, n° 2010-629 et n° 2010- 630 publiés dans le journal officiel n° 6541 du samedi 14 août 2010»
Et de souligner que «Des juristes non fonctionnaires ont été récemment reversés dans les nouveaux corps de juristes conseillers des hiérarchies A1, A2 et A3 grâce à des dispositions transitoires du décret n° 2023-678 du 23 mars 2023 portant statut particulier du cadre des fonctionnaires des affaires juridiques. Ils sont ainsi devenus fonctionnaires sans passer au préalable par un concours ni subir une formation».
«Tout indique que Monsieur Gallo Ba agit en marge du droit et de la jurisprudence de la Fonction publique au prix d’une crise dont il aurait pu empêcher la survenance dans le service public de la justice s’il avait marqué sa solidarité au ministre de la Justice, solidarité à laquelle son Excellence Monsieurle Président de la République appelait récemment tous les membres du gouvernement», conclut la source.
QUAND L’ETAT MET ENFIN DE L’ORDRE
Le projet de décret fixant les conditions d’ouverture et les règles d’organisation et de fonctionnement des structures de prise en charge des enfants âgés de 0 à 3 ans non révolus, a été adopté en Conseil des ministres, le mercredi 27 décembre 2023.
Avec l’adoption du projet de décret fixant les conditions d’ouverture et les règles d’organisation et de fonctionnement des structures de prise en charge des enfants âgés de 0 à 3 ans non révolus, il devrait y avoir plus d’ordre dans l’ouverture des structures dédiées aux enfants de bas âge, pour mettre fin aux nombreux manquements notés ces derniers temps. Ce texte vient combler le vide qui entoure jusque-là la prise en charge dans des structures dédiées de ce sous-secteur de la petite enfance.
Le projet de décret fixant les conditions d’ouverture et les règles d’organisation et de fonctionnement des structures de prise en charge des enfants âgés de 0 à 3 ans non révolus, a été adopté en Conseil des ministres, le mercredi 27 décembre 2023. Ce texte, dont l’adoption a été demandée depuis longtemps par les acteurs, devrait faire l’objet d’une application rigoureuse pour mettre un terme au vide à l’origine de l’anarchie qui sévit dans la prise en charge de ce sous-secteur de la petite enfance ; les entités de prise en charge des enfants de 3 à 5 ans (cases des tout-petits, écoles maternelles…) étant déjà bien règlementées et placées sous la coupole de l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits.
Le «drame humain» mis à jour à la pouponnière «Keur Yeurmandé» de Ndella Madior Diouf (arrêté et placé sous mandat de dépôt avec ses présumés complices) qui a motivé ou accéléré la validation de ce texte par le gouvernement, a pourtant existé depuis un moment, sans que les vérifications nécessaires pour s’assurer de la sa régularité ne soient faites. Si toutes les dispositions étaient prise, le diagnostic de la quarantaine de bébés secourus par le service néonatalogie de l’hôpital Gaspard Kamara n’aurait pas abouti aux manquements constatés, avec des petits enfants dénutris, d’autres souffrant d’infections. Il a fallu la sortie d’anciennes travailleuses de cette pouponnière pour que la machine judiciaire s’emballe et que l’enquête de Police diligentée mette à nu les difficiles conditions de vie de ces enfants. La propriétaire des lieux, actuellement en détention, est poursuivie pour de lourdes charges, «traite de personnes, exercice illégal de la fonction de médecin, mise en danger de la vie d’autrui…».
L’organisation de la prise en charge de la petite enfance est une nécessité, car les drames se multiplient. Rappelons qu’en août dernier, l’inattention d’une lingère a couté la vie à un bébé à l’hôpital, Abass Ndao et dans des circonstances dramatiques. Ces drames n’occultent pas l’incendie de la crèche de l’hôpital Maguette Lo de Linguère ou encore celui de l’unité néonatalogie de l’hôpital de Tivaouane. Des enfants sont morts emportés par les flammes. Auparavant, l’enquête de la Sûreté urbaine sur l’affaire de la crèche la Cigogne bleue, sise à Sicap Sacré-Cœur III, qui avait défrayé la chronique en août 2021, a déjà révélé plusieurs zones d’ombres. La nourrice et le secouriste n’avaient pas les qualifications professionnelles requises pour servir dans une telle structure. La direction de l’hôpital Albert Royer avait établi des manquements dans l’alimentation du bébé ayant perdu la vie lors de ce drame.
La fondatrice de l’Institut Académique des Bébés, Fa Diallo, avait plaidé le 5 décembre dernier, le vote de ce projet de décret. « Il y a une pléthore de crèches au Sénégal alors que les professionnels sont insuffisants. Nous invitons les autorités à répertorier l’existant de ces crèches, et à réglementer le secteur pour que l’on y emploie des personnels qualifiés. En tant que acteurs de la petite enfance et du développement, nous faisons tout notre possible pour que ce décret soit mis sur la table du président de la République. On nous répète toujours que le décret est dans le circuit depuis 2019. Aux dernières nouvelles, il est annoncé au bureau du Secrétaire général de la Présidence. Nous espérons que le président Macky Sall va le signer avant la fin de son mandat pour le bien de tous». C’était à St-Louis lors de la remise de diplômes à 200 jeunes formés par l’Institut Académique des Bébés (IAB).
LE TRISTE RECORD DU NORD-SINDIAN
Déjà durement éprouvé par le conflit en Casamance, le Nord-Sindian, zone de prédilection des bandes armée, est depuis estampillé «zone sous mines»
Déjà durement éprouvé par le conflit en Casamance, le Nord-Sindian, zone de prédilection des bandes armée, est depuis estampillé «zone sous mines». Les accidents par mine y foisonnent, semant tristesse et désolation dans cette partie du département de Bignona où les victimes par mines se comptent par centaines chaque année. Avec sa longue liste de victimes par mines, le Nord-Sindian détient le triste record d’accidents par mines dans la région de Ziguinchor. Les dysfonctionnements notés dans le processus de déminage humanitaire remettent en cause sérieusement le défi d’une paix et d’une accalmie en passe d’être réussie dans la région.
Kandiadiou, Lefeu, Diaboudior sont des exemples de localités du Nord-Sindian où les mines continuent de semer tristesse et désolation. Et le dernier accident par mine qui a couté la vie à quatre (04) soldats de l’Armée sénégalaise, le jeudi 14 décembre 2023, «au cours d’une mission» dans le Nord Bignona, est illustratif du danger qui persiste encore dans cette partie du département de Bignona devenu depuis une zone très minée. Et c’est le Nord-Sindian qui détient le triste record d’accidents par mines.
Ces localités où sévissent les mines ont la particularité d’être des foyers de tension du conflit casamançais et des zones de prédilection des bandes armées. Il y a plus d’une dizaine d’années, la représentante du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans la région avait péri dans un accident par mine dans le village de Lefeu. Un drame qui avait fini d’alerter sur l’ampleur des mines posées dans cette zone qui peine depuis à subir le déminage humanitaire. Les terres infestées et de façon anarchique par ces engins de la mort, le retour des populations dans certains de ces villages est plombé et la reprise des activités économiques reste compromise par la présence de ces mines.
La situation est d’autant plus délicate que les poseurs de ces mines, décédés ou vivants, ignorent même les surfaces qu’ils ont infestées. Et l’accident par mine qui avait fait, en octobre 2021, cinq (05) morts, des jeunes, à Kandiadiou, ajouté à cet autre accident qui a récemment fait quatre (04) morts dans les rangs de l’Armée nationale renseignent aujourd’hui sur l’urgence d’un déminage humanitaire, pour nettoyer cette partie du département de Bignona qui s’illustre de la plus malheureuse des manières, depuis quelques années, par la récurrence des accidents par mines.
Mais l’hécatombe, imprimée par ces mines, risque de se poursuivre, surtout que le retrait des bailleurs et autres partenaires n’est pas pour arranger les choses. Et les difficultés dans le processus de déminage risquent de porter un coup dur aux objectifs alors assignés à l’Etat, d’ici 2021, à savoir le déminage total. Un pari loin d’être réussi au rythme où vont les choses. Le kidnapping, ily a quelques années, de démineurs dans la zone de Kaylou, dans l’arrondissement de Nyassia, fait partie des paramètres qui ont anticipé le retrait des opérateurs de déminage dans cette région.
Toutefois, grâce aux efforts consentis par l’Etat, près de deux (02) millions de mètres carrés de terres ont été dépolluées depuis 2008. Ce qui a favorisé le retour des populations déplacées qui ont retrouvé leurs activités agricoles. Mais le danger des mines est toujours persistant dans le Nord Sindian où les engins de la mort continuent de dérouler le fil macabre de victimes. Ce déminage, volet important intimement lié à la sécurité, baigne depuis dans une profonde léthargie dans cette partie sud du pays qui, à la faveur de l’accalmie, hume pourtant petit à petit le parfum de la paix, au grand bonheur des populations. Ces dernières rechignent cependant à fréquenter certaines zones toujours sous l’emprise des engins de la mort qui, avec le conflit, ont semé tristesse et désolation, surtout dans la zone du Nord-Sindian estampillée «zone minée».
IDRISSA SECK « RECALE »
Le deuxième jour de contrôle des parrainages au Conseil constitutionnel en vue de la présidentielle de 2024, n’a pas été clément pour l’ancien Premier ministre et patron de Rewmi Idrissa Seck.
Le deuxième jour de contrôle des parrainages au Conseil constitutionnel en vue de la présidentielle de 2024, n’a pas été clément pour l’ancien Premier ministre et patron de Rewmi Idrissa Seck. L’ex-candidat arrivé en deuxième position à la présidentielle de 2019, qualifié par ses partisans et autres comme chef de l’opposition, a vu son dossier de parrainage ajourné. Idrissa Seck devra régulariser ses doublons s’il veut participer à la présidentielle de février. A l’inverse, deux candidats ont pu passer le cap du parrainage alors que 10 dossiers ont été jugés non conformes à la loi électorale. La liste des 20 dossiers à examiner dans la journée n’étant pas encore épuisée.
Le Conseil constitutionnel a repris hier, mardi 2 janvier, les opérations de contrôle des candidatures pour les 93 candidats potentiels à l’élection présidentielle de février 2024. Sur les dossiers des candidats déclarés qu’elle a examinés, deux ont pu passer l’étape du parrainage. Il s’agit du Pr Daouda Ndiaye et de Aliou Mamadou Dia du Pur même si ce dernier doit encore valider 202 parrains dans la région de Diourbel. Si ces candidats déclarés ont déjà obtenu leur ticket d’entrée pour la prochaine étape de filtre, d’autres devront revenir dans les 48 heures, après le passage de tous les candidats, pour régulariser leurs doublons. C’est le cas de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck qui présente plus de huit mille doublons.
«Comme en 2019, on a validé le nombre de régions. Ce qui était plus difficile. Mais par rapport à nos doublons externes, nous devons faire un effort supplémentaire d’ici la fermeture pour pouvoir atteindre le nombre minimum requis. Le nombre de doublons que nous avons nous permet de rattraper pour avoir le minimum pour le candidat Idrissa Seck. Le 5 janvier, après le passage de tous les candidats, nous aurons 48 heures pour remettre ça que nous avons déjà en stock», a déclaré Ass Babacar Gueye, le mandataire du candidat Idrissa Seck. Dans l’éventualité où Idrissa Seck parvenait à régulariser les parrainages requis, sa candidature serait alors soumise à une vérification plus approfondie des autres documents présentés. Comme pour tous les candidats ayant franchi l’étape du contrôle des parrainages par le Conseil constitutionnel. Dans le cas contraire, l’ancien allié du président Macky Sall verra sa candidature rejetée, l’écartant ainsi de la course présidentielle de février.
ENTREADMISD’OFFICE, 2NDTOURETAJOURNÉS
La commission de contrôle des parrainages au Conseil constitutionnel a aussi eu hier, mardi, la main lourde contre certains candidats à la présidentielle de février prochain. En effet, les dossiers des candidats Ibrahima Hamidou Dème, Mbacké Sarr, Cheikh Abdou Mbacké, Cheikh Bamba Dièye, Jean Baptiste Diouf, Birima Mangara, Oumar Sylla, Charles Emile Abdou Ciss, Malick Guèye, Khadim Diop ont été rejetés. Après l’invalidation de son dossier à cause des problèmes techniques avec sa clé USB samedi dernier, le candidat Malick Guèye est revenu hier, mardi 2 janvier, déposer un recours au Conseil constitutionnel pour une nouvelle évaluation de son dossier. Le mandataire de Talla Sylla s’est, quant à lui, absenté. Les candidats qui ont validé le parrainage viennent s’ajouter à Boubacar Kamara, Cheikh Tidiane Dièye et Déthié Fall. La vérification des parrainages n’est qu’une première étape et cela ne veut pas dire que les candidats feront partie de la liste définitive. Il reste encore d’autres pièces à contrôler par le Conseil constitutionnel. Le suspense reste entier.
LE COMBAT DES MAIRES PAYE
L’Association des maires du Sénégal (AMS), par la voix de son président, dit avoir obtenu gain de cause sur ses revendications portant, entre autres, sur le statut de l’élu, les indemnités, les voitures de fonction.
Dakar, 3 jan (APS) – L’Association des maires du Sénégal (AMS), par la voix de son président, dit avoir obtenu gain de cause sur ses revendications portant, entre autres, sur le statut de l’élu, les indemnités, les voitures de fonction.
Après sa rencontre avec le chef de l’Etat, l’AMS a organisé, mardi, une conférence de presse pour partager ces acquis.
‘’L’AMS, depuis l’installation de son bureau, avait engagé des négociations avec l’Etat, concernant la situation du maire et de son statut. (…). Le statut du maire est reconnu et valorisé’’, a confié Oumar Ba.
Il a annoncé que les indemnités des maires seront sensiblement améliorées en fonction du niveau et de l’ordre de commune.
‘’Le maire était le seul chef de service qui percevait moins que certains de ses agents, comme le secrétaire municipal, qui avait aussi droit à certaines prestations sociales que le maire n’avait pas’’, a déclaré Oumar Ba
L’augmentation de ces indemnités concerne aussi les adjoints au maire.
Omar Ba a informé que l’AMS a aussi trouvé un accord pour une indemnité de session pour les réunions des conseils municipaux.
Il y avait ‘’une certaine injustice, car les conseillers départementaux avaient droit à des indemnités de session et de prise en charge, ce qui n’était pas le cas pour les sessions municipales’’, a-t-il relevé.
M. Ba a également annoncé que le maire va désormais bénéficier de la couverture sociale et sanitaire à laquelle avaient droit certains membres du personnel municipal.
Parmi les acquis obtenus par l’AMS, son président a cité l’indemnité territoriale.
‘’Les députés ont droit à des retraites parlementaires et nous avons pensé aussi, qu’après plusieurs années de service consacré à sa commune, le maire a droit à une indemnité territoriale qui est une reconnaissance des services rendus à sa commune’’, a dit M. Ba.
Concernant l’aspect sécuritaire, il a annoncé que désormais ‘’l’arrestation d’un maire doit suivre une certaine procédure et une certaine mise en forme notamment l’information au préalable des ministres de l’intérieur et des collectivités territoriales’’.
‘’Nous ne réclamons pas l’immunité mais nous avons pensé que l’arrestation d’un maire doit suivre une certaine procédure car le maire est la seule autorité locale qui bénéficie d’un dédoublement fonctionnel car représentant les populations et l’Etat en même temps’’, a-t-il expliqué.
La place du maire dans le protocole d’Etat a été aussi reconnue, selon Omar Ba.
‘’Il y a des textes qui catégorisent le type d’agent public et qui offrent des avantages. Mais les maires n’étaient pas cités explicitement dans la catégorie 1 qui leur permet d’avoir des avantages propres à un président de conseils d’administration ou à un directeur général d’agence’’, a-t-il expliqué.
Le maire a également droit à un véhicule de fonction.
‘’Nous avons défini avec l’Etat et les ministères concernés, les modalités par lesquelles le maire pouvait acquérir sa voiture de fonction’’, a-t-il dit.
Selon lui, les maires ont ‘’demandé de pouvoir disposer de documents de voyage en l’occurrence un passeport de service ou passeport diplomatique pour (leur) faciliter les déplacements’’.
Pour Oumar Ba, maire de Ndiob, président du conseil des collectivités territoriales de l’UEMOA, ces acquis représentent ‘’un approfondissement naturel de l’Acte 3 de la décentralisation’’.