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7 février 2025
LE PUR EN SURSIS
Comme Idrissa Seck, le candidat du PUR, Aliou Mamadou Dia devra repasser. Il a certes validé 47 383 parrains. Seulement le Pur doit régulariser quelques parrains au niveau de la Région de Diourbel
Comme Idrissa Seck, le candidat du PUR, Aliou Mamadou Dia devra repasser. Il a certes validé 47 383 parrains. Seulement, le Pur doit régulariser quelques parrains au niveau de la Région de Diourbel. Il lui reste 202 parrains dans cette région.
A noter que même si un candidat valide le minimum de parrains requis ou le maximum, il est obligé de valider au moins les 2000 exigés dans 7 régions.
TOTTENHAM, PAPE MATAR SARR PROLONGE JUSQU’EN 2030
Le jeune milieu sénégalais a signé un nouveau contrat avec Tottenham, ce mardi 2 janvier. Le jeune milieu de terrain est lié désormais aux Spurs jusqu’en juin 2030.
Tottenham Hotspur a renouvelé le contrat de son milieu de terrain sénégalais, Pape Matar Sarr, ce 2 janvier 2023, soit 11 jours avant la CAN 2023. Le joueur âgé de 21 ans a signé une prolongation de contrat de six ans et demi avec les Spurs, ce qui le maintiendra au club du nord de Londres jusqu’au 30 juin 2030. L’international sénégalais a rejoint les Spurs en août 2021 en provenance du FC Metz pour une indemnité de transfert estimé à 17 millions d’euros.
Après avoir signé le contrat, il a été prêté à ce même club pour une saison supplémentaire avant de rejoindre le club de Premier League le 30 juin 2022.
Depuis, Sarr a disputé 33 matches toutes compétitions confondues, au cours desquels il a inscrit deux buts et délivré trois passes décisives. Depuis le début de la saison, il a disputé 22 matches toutes compétitions confondues, au cours desquels il a inscrit deux buts et délivré deux passes décisives.
RÈGLEMENT DES CONFLITS EN AFRIQUE, ALIOUNE TINE HONORÉ
Le Prix Award pour la paix, la sécurité, la médiation et le règlement des conflits en Afrique a été décerné au fondateur de Afrika Jom Center par Le Magazine panafricain Afrique Démocratie.
Le Prix Award pour la paix, la sécurité, la médiation et le règlement des conflits en Afrique a été décerné au fondateur de Afrika Jom Center par Le Magazine panafricain Afrique Démocratie. Le choix porté sur l’ancien patron de la Raddho s’explique par ses combats pour la démocratie, les libertés, et les droits humains au Sénégal et un peu partout en Afrique. Depuis 2011 Alioune Tine se fait remarquer par comme une sentinelle de la démocratie et de L’état de droit. On se rappelle le rôle important qu’il a joué dans le combat contre la candidature de Me Wade à travers la manifestation du 23 juin 2011.
CONSEIL CONSTITUTIONNEL, PAPE DJIBRIL FALL ET SERIGNE MBOUP VONT DEVOIR REPASSER
Les dossiers de candidature de Pape Djibril Fall et de Serigne Mboup ont été contrôlés par le Conseil constitutionnel ce mardi. Les deux candidats vont devoir revenir compléter leur stock de parrainages du fait de doublons.
iGFM - (Dakar) Les dossiers de candidature de Pape Djibril Fall et de Serigne Mboup ont été contrôlés par le Conseil constitutionnel ce mardi. Les deux candidats vont devoir revenir compléter leur stock de parrainages du fait de doublons.
Après contrôle de son fichier de parrainages, le Conseil constitutionnel a validé «Plus de 30 000 parrainages du candidat Pape Djibril Fall», selon son mandataire. Le candidat devra, cependant, revenir avec 13 000 parrainages valides pour pouvoir valider son dossier de candidature et remplacer ainsi les doublons externes.
Même scénario du Côté de Serigne Mboup. «Notre parrainage n’est pas encore validé. On va repasser encore pour régulariser. Nous avons déposé le maximum c’est-à-dire 58 000, il n’y a que 116 rejets, qui ne sont pas sur le fichier électoral. Compte tenu du nombre de candidats qui sont passés avant nous (36), nous avons beaucoup de doublons», a déclaré le mandataire de Pape Djibril fall.
MBAPPE, ENTRE PARIS ET L'APPEL DES SIRÈNES
Le prodige de Bondy se retrouve face à un dilemme. Il doit choisir entre rester au PSG ou tenter un nouveau challenge ailleurs. Plusieurs prétendants sont déjà à l'affût pour attirer la star
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 02/01/2024
Alors que son contrat au Paris Saint-Germain prend fin en juin prochain, Kylian Mbappé se retrouve dans la même situation qu'il y a un an et demi: libre de s'engager dès le 1er janvier avec le club de son choix pour la saison suivante. Comme le rapporte le site d'information Le Parisien, "pour la deuxième fois de sa carrière au PSG, Kylian Mbappé est libre de s’engager pour un autre club, quitte à le rejoindre l’été prochain, pour la nouvelle saison".
Parmi les prétendants, deux clubs sont particulièrement à l'affût selon la source: le Real Madrid et Liverpool. Le géant espagnol "rêve constamment de l'accueillir" après les échecs des tentatives de recrutement précédentes. De son côté, Liverpool représente "le candidat le plus crédible et dangereux pour le PSG" avec un Jürgen Klopp qui "lui fait les yeux doux depuis neuf ans", note Le Parisien.
Pour autant, une prolongation au PSG n'est pas à exclure. Comme l'affirme l'attaquant lui-même en mars dernier après l'élimination en Ligue des Champions: "Je suis ici, je suis très content et, pour l’instant, je ne pense à rien d’autre qu’à faire les beaux jours du PSG". Depuis cet été agité, les relations avec sa direction se sont d'ailleurs "normalisées de manière spectaculaire" selon le média.
Beaucoup estiment qu'il serait "étonnant" que Mbappé quitte le club de la capitale dans l'immédiat. Ayant obtenu "tout ce qu’il voulait", "partir maintenant n’aurait pas de sens" pour le champion du monde 2018 qui ne trouverait pas "ailleurs un tel cadre politique pour s’exprimer". Néanmoins, le contexte sportif, avec une Ligue 1 devenue trop étriquée, pourrait le pousser vers un nouveau défi.
Réponse au plus tôt en janvier ou après le championnat d'Europe en été ? Tout reste ouvert pour l'avenir de Kylian Mbappé.
par Nioxor Tine
LA RÉTRO 2023 DE NIOXOR
De l'affaire Sonko à la dissolution du Pastef, en passant par la candidature du Premier ministre Amadou Bâ, retour sur les manœuvres du camp présidentiel visant à museler l'opposition et à perpétuer le pouvoir
Fin décembre 2022, le Premier ministre Amadou Bâ, à sa sortie d’un séminaire intergouvernemental avec son homologue française, avait péremptoirement déclaré : » le seul problème entre nos deux pays, c’est qu’il n’y a pas de problème » (sic).
De là, à en conclure qu’il est le cheval sur lequel l’ancienne métropole coloniale mise pour perpétuer le système françafricain, il n’y a qu’un pas que certains observateurs (dont Nioxor Tine) ont vite fait de franchir. Surtout, quand on se rappelle, que le président Macky Sall aussi avait eu les faveurs des dirigeants français, qui l’avaient élevé au rang de Grand Chevalier de la Légion d’honneur, en 2008, année de sa séparation houleuse, d’avec Me Abdoulaye Wade.
Voilà donc l’homme que Benno nous propose pour assurer la continuité désastreuse de la politique pro-occidentale jusque-là mise en œuvre, depuis toujours.
Un malheur ne venant jamais seul, l'indésirable Madame Le Pen a effectué, en début d’année, une visite privée coïncidant - signe du destin -avec une série d’accidents meurtriers dans notre pays et a même eu l’insigne honneur d’être reçue en audience par le Chef de l’Etat, qui lui aurait même accordé une subvention. Quelle mouche a donc pu piquer le Président de la République, pour qu’il fasse preuve de tant d’égards à l’endroit de cette personnalité politique française, tant controversée, qui n’a cessé, depuis sa tendre enfance, à l’ombre de son facho de père, à stigmatiser nos compatriotes et les autres frères africains résidant en France.
Il y a ensuite deux accidents spectaculaires de la circulation, qui relèvent davantage de dysfonctionnements dans la conception et la mise en œuvre des politiques publiques dans le domaine du transport que de la responsabilité des acteurs du secteur. Ces drames routiers peuvent même être considérés comme des indicateurs de mal-gouvernance.
Le 18 janvier eut lieu le renvoi de l’affaire opposant Ousmane Sonko à Adji Sarr, témoignant d’un dévoiement sans précédent de notre vie démocratique digne d’un démolisseur de nos institutions, d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, en rapport avec notre nouveau statut de pays pétrolier et gazier.
Cette gestion autoritaire des affaires publiques se traduit par une exacerbation de la tension sociopolitique avec notamment l’interdiction du meeting de Mbacké et la coupure arbitraire du signal du groupe de presse Walfadjri faisant ressembler notre pays à une dictature sud-américaine, comme le Chili d'Allende.
L’inauguration, en février, du pont de Marsassoum baptisé du nom de M. Famara Ibrahima Sagna, ancien ministre sous l’ère socialiste aurait pu symboliser l’établissement de passerelles entre les diverses familles politiques de notre pays. Nos autorités devraient cesser d’instrumentaliser les cérémonies de parrainages ou de décorations, dans le but d’utiliser d’illustres personnalités nationales comme faire-valoir de politiques, qui ne sauraient les engager.
Le 16 mars dernier, un mois jour pour jour après que les FDS l’aient sorti, de force, de son véhicule en brisant, une deuxième fois, la vitre de son véhicule, le monde entier a pu assister, en direct, aux brimades et agressions physiques voire aspersions de produits chimiques sur le leader du Pastef. Ces actes méprisables s’inscrivent dans cette stratégie visant à saper les bases de la respiration démocratique initiée, il y a 23 ans, lors de la première alternance du 19 mars 2023, en somme, un désir chimérique de passer du paradigme d’alternance démocratique à celui de présidence à vie.
Quelques semaines plus tard, à l’issue du défilé du 4 avril, encore plus martial que d’habitude, le président annonce un appel irrationnel au dialogue tombant comme un cheveu dans la soupe, dans un contexte où des centaines de militants politiques croupissent en prison.
Dans la nuit du 8 au 9 avril, s’éteignait Ibrahima Sène, membre de la direction du PIT-Sénégal, icône de la gauche sénégalaise, trois semaines avant son 77ième anniversaire. Si Sémou Pathé Guèye, autre grande figure de ce parti, lui aussi disparu, était un brillant esprit, un grand philosophe, on pouvait considérer Ibrahima comme la "cheville ouvrière théorique" du Parti, au cœur de tous les débats, actif dans l'élaboration de ses positions théoriques, devenues controversées dans la dernière période.
Selon Dooleel PIT-Sénégal, le septième congrès va intervenir dans un contexte d’affaiblissement organisationnel de la gauche, qui a laissé le champ libre au régime de Macky Sall, conduisant au démantèlement des contre-pouvoirs et par conséquent au recul de l’Etat de droit. Le 7ième congrès s’est inscrit dans la trajectoire de reniement des engagements pris devant le peuple, avec des silences embarrassés voire complices, qui ont fini par devenir embarrassants pour tous les militants de la gauche véritable.
Toujours en avril, Idrissa Seck mettait un terme à son compagnonnage avec le président de la République entamé à la Toussaint de 2020 et publiait une lettre de démission remplie de tergiversations et d’atermoiements. Ce faisant, il imitait les vieilles ruses de son mentor Me Abdoulaye Wade, qui avait l’habitude de rendre sa démission du poste de ministre du gouvernement de majorité présidentielle, à la veille des élections.
Le mois de Mai voit une cascade de condamnations (procès portant sur une prétendue diffamation et sur un viol fictif) s’abattre sur le président Ousmane Sonko, faisant dire à l’homme politique Cheikh Tidiane Dièye, que Macky Sall « cherchait à détruire un rêve porté par des millions de sénégalais ». C’est dans ce contexte aggravé par l’incarcération de centaines de militants du PASTEF, que le régime du Benno-APR va organiser un pseudo-dialogue imposé à la classe politique pour valider la transmutation de notre modèle démocratique, déjà sérieusement abîmé en autocratie pétrolière.
Il n’est, dès lors pas étonnant, que dès le lendemain de l’ouverture officielle de cette mascarade aux allures de conspiration et suite au verdict arbitraire sur l’affaire Adji Sarr, de violentes émeutes éclatent à Dakar, consacrant ainsi le droit légitime de résistance à l’oppression.
La répression violente de ce mouvement d’humeur des jeunesses patriotiques, avec à la clé, des dizaines d’arrestations injustifiées et plusieurs morts par balles, revêtant parfois l’allure d’exécutions extra-judiciaires ne pouvaient pas ne faire penser à la glorieuse journée du 23 juin 2011. Là également, il s’était agi d’un soulèvement populaire, dont Macky Sall faisait partie des sponsors, qui avait donné un coup d’arrêt à une tentative de tripatouillage de la Constitution finalement, très vite annulée par le président Abdoulaye Wade.
Le président Macky Sall dut, lui aussi, faire marche arrière à l’occasion d’une allocution solennelle, en date du 3 juillet. Il y annonça sa renonciation à briguer un troisième mandat, qu’il n’avait jamais osé assumer pleinement, préférant se cacher derrière une réponse de normand (ni oui ni non). Il s’agissait là de l’échec partiel du projet autocratique visant à maintenir notre pays dans la dépendance néocoloniale.
La reculade ou « repli tactique » du président de l’APR sur le troisième mandat a contribué à démobiliser l’opposition, qui ne réalise toujours pas qu’à lui tout seul, un simple dimanche électoral sans soubassement programmatique ni unité populaire, ne peut suffire à remédier au sort tragique de peuples opprimés comme le nôtre. De son côté, le président Sall assiste, impuissant, à l’implosion de sa coalition minée par des querelles intestines entre factions diverses, menaçant sa cohésion et même l’existence de son régime funeste. Il n’en poursuit pas moins la persécution de ses adversaires politiques, refusant obstinément de décrisper l’atmosphère politique.
Signe des temps, l’arrestation d’Ousmane Sonko en fin juillet et la dissolution du Pastef début août, sont intervenues au surlendemain du putsch au Niger, c’est-à-dire à un moment où le pré-carré français en Afrique occidentale rétrécit comme une peau de chagrin. La dissolution illégale de ce parti ressemble, à s’y méprendre à un putsch préventif contre un éventuel danger de révolution patriotique, populaire et panafricaniste.
Personne n’aurait pu imaginer qu’au 21ième siècle, le peuple sénégalais devrait encore se battre pour le respect des normes démocratiques minimales. Et pourtant, la bataille fut longue depuis la dictature du Parti-Etat senghorien jusqu’à la première alternance de 2000, puis la deuxième de 2012. Après l’échec de la dévolution monarchique du pouvoir entre le président Wade et son fils, ce fut au tour de Macky Sall de revenir sur les engagements pris, entre les deux tours de la présidentielle de 2012. Toutes ces turpitudes de politiciens libéraux ont fini par entraîner une régression majeure affectant notre système démocratique, dont l’exemple le plus emblématique se trouve être le récent décret de dissolution du Pastef.
Après avoir renoncé, bien malgré lui à son troisième mandat chimérique, le président Macky Sall a revêtu son costume d’autocrate-marionnettiste pour proposer à ses militants comme candidat, une personnalité, non pas la plus consensuelle, mais celle dont la contestation entraînera le moins de dégâts possibles.
En refusant au mandataire du président Ousmane Sonko de disposer des fiches de parrainage, la direction générale des élections a posé un acte aussi arbitraire que symboliquement chargé et un abus de pouvoir.
Il faut donc se dresser pour la tenue d’élections transparentes, apaisées et inclusives pour – loin des tentations de putsch militaire - trouver une issue heureuse aux contradictions venues à maturité par le biais d’une révolution démocratique pacifique, suivant l’héritage des Assises Nationales.
Il faut se rendre à l’évidence ! Autrefois présenté comme un havre de démocratie et de paix, notre pays est en train de se transformer en dictature, devant l’indifférence générale de la communauté internationale, la même, qui détourne le regard, quand l’armée israélienne pilonne les modestes demeures palestiniennes de Gaza. Mais la jeunesse sénégalaise, qui veille au grain, ne veut ni de restauration d’ordres anciens ni de nouvelle alternance trompeuse, car l’’heure de l’alternative a sonné.
C’est la grande zizanie au sein de Benno Bokk Yakaar, à tel point qu’on se demande, si ses dirigeants ne vont pas trouver un autre candidat de substitution ou simplement déclarer forfait.
L’accession du président Macky Sall au pouvoir fut placée sous le signe de l’espoir (Yakaar), en droite ligne de la dynamique des Assises Nationales. Douze ans après, c’est le désenchantement !
De fait, nous assistons à la mise sous tutelle des principales institutions de notre pays, par une mafia politico-bureaucratique, qui s’attelle à piller impunément nos ressources nationales et fait tout pour se maintenir, ad vitam aeternam au pouvoir.
A quelques semaines de la date du 25 février 2024, l’espoir d’une nouvelle aube naissante est en train de poindre à l’horizon. Au-delà des péripéties électorales, une certitude s’impose : le camp de la continuité néocoloniale est politiquement défait. Il appartient maintenant au peuple sénégalais, dans ses diverses composantes à construire une véritable alternative sociopolitique dans la période à venir.
par l'éditorialiste de seneplus, tidiane sow
MONSIEUR LE PRÉSIDENT, ET SI NOUS DÉTRUISIONS LA MISÈRE ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Le président semble oublier une chose pourtant élémentaire : un héritage ne se juge pas à partir de ce que l’on réalise, mais sur ce qu’on aurait dû réaliser. Pendant 12 ans, Macky n’a pas compris les enjeux du pays
Dans son adresse à la nation, le président ne prit pas le temps de domicilier sa voix. Il démarra tambour battant par un cinglant « Mes chers compatriotes d’ici et de la diaspora », oubliant le fameux « chers hôtes qui vivez parmi nous », marque de la téranga sénégalaise si chère à ses prédécesseurs. Cette approche plutôt anglo-saxonne installa d’emblée une atmosphère peu propice à la conversation. On l’oublie souvent, en matière de communication, même dans les exercices solitaires d’adresse à la nation, c’est la conversation qui prévaut toujours sur le monologue et elle a ses exigences.
S’en suivirent des références à des peurs, à des attaques, à de la violence, autant d’éléments contraires à la paix qu’il appelait des tous ses voeux. Tellement difficile de croire à son message pacifique, tant son lexique abonde de mots va-t-en-guerre.
Ce dernier discours fut, une fois de plus, un discours convenu, comme tous les autres qu’il nous a servis jusque là, empreint de la banalité classique qui sied dans ces figures imposées.
« Mesurer un bilan par rapport à une promesse initiale »
Contrairement à Senghor qui, en littéraire pur, cherchait à exalter l’âme du Sénégal, Macky reste un ingénieur besogneux dont la ligne de vision demeure rivée sur des chiffres dont on ne sait trop ce qu’ils prouvent. Le président semble oublier une chose pourtant élémentaire : un héritage ne se juge pas à partir de ce que l’on réalise, mais sur ce qu’on aurait dû réaliser avec le talent et les moyens qu’on à sa disposition. Par exemple, s’agissant du TER, il faut le juger sur ce qu’on aurait pu faire à la place, avec tout cet argent investi, notamment un réseau de chemin de fer dans tout le Sénégal. Nulle trace de l’efficacité de la dépense dans le discours du président. C’est à cette aune qu’un legs s’apprécie, pas dans une litanie de « je l’ai trouvé à X en 2012, je l’ai amené à Y en 2023 ». Formule dont il a abondamment abusé. Incroyable qu’il n’y ait eu personne pour le lui dire.
Vint le moment où on pensa à l’envolée lyrique quand il partit sur le syntagme « Je pense » répété dans l’anaphore : « Je pense au Sénégal qui se réveille tôt et se couche tard » ; « Je pense au Sénégal des mains laborieuses qui vit à la sueur de son front » ; « Je pense au Sénégal des petits revenus et des familles démunies ». Patatras ! La chute fut inattendue et décevante. Cet élan n’était que pour mieux repartir dans son énumération des instruments qu’il avait mis en place : PUDC, PUMA et consorts.
Il s’engonça davantage dans son plaidoyer pro domo de son bilan 2012 – 2023, rêvant de s’inscrire au-dessus du quatuor de présidents qui nous ont jusque-là dirigés : il dira en substance que « de 1960 à 2012, soit en 52 ans, il n’y avait que deux universités, Dakar et Saint-Louis ». Il poursuivra : « De 2012 à 2023, soit en 11 ans, j’en ai construit 3 et j’ai converti les 3 CUR [1] en universités ». En vérité, les 3 CUR avaient déjà le rang d’universités avant 2012.
Pour la jeunesse en péril, il demeura étrangement froid et n’eut aucun mot de réconfort envers les drames vécus par les familles de ceux qui ont péri en mer, ou ont trouvé la mort dans les déserts, sur les chemins de l’émigration. Il se contenta de lâcher : « L’avenir de notre jeunesse c’est ici qu’il se réalise ».
« Aucune fleur pour le Premier ministre candidat »
Il n‘eut aucun mot pour ses ministres, ni même pour le premier d’entre eux. Voulait-il tout ramener à lui ou se sacrifier à l’exercice républicain ? La question se pose. Il ne décerna aucune fleur à son Premier ministre par lui choisi comme candidat de son camp à l’élection présidentielle en vue. Cette équidistance républicaine par rapport aux candidats, bien que fort louable intrigua, car elle ne figure pas dans sa marque de fabrique.
C’est au moment de conclure qu’il s’engagea enfin dans la touche personnelle qu’on attendait d’un dernier discours à la nation. Il exprima sa gratitude envers ceux qui l’ont élu et lui ont permis de servir le Sénégal. Il déclara sa flamme au Sénégal qu’il a au coeur et chevillé au corps. Ce fut tout.
Cette touche fut éphémère, brisée qu’elle fut par la révélation d’une ambition personnelle qui aurait pu attendre d’être révélée à un autre moment : ériger une Fondation pour la paix en Afrique. On aura bien le temps d’en parler.
« Vaincre la misère »
Il m’apparut que pendant 12 ans, le président n’a pas compris les enjeux du pays. Il pense « infrastructure » quand il parle « mieux-être ». Ne voit-il pas qu’à quelques encablures de chez lui, les gens ne mangent pas à leur faim, ne peuvent pas payer leur facture d’électricité, vivent à plusieurs dans une pièce ? Ne voit-il pas la misère de son peuple augmenter en même temps que les taux de croissance dont ils se gargarisent lui et les siens ? Ne voit-il pas tout cela ?
Cela me rappela alors un discours de Victor Hugo et j’eus envie de le lui servir sous forme métaphorique :
« Certes vous avez créé des TER, vous avez bâti des routes, vous avez érigé des ponts, vous avez construit des BRT, dites-vous ?
Eh ben, vous n’avez rien fait,
Vous n’avez rien fait et j’insiste sur ce point TANT QUE L’ORDRE MATÉRIEL RAFFERMI N’A POINT POUR BASE L’ORDRE MORAL CONSOLIDÉ [2].
Vous n’avez rien fait tant que le peuple souffre.
Et le peuple souffre !
Vous n’avez rien fait tant qu’il y a en dessous de vous une partie du peuple, votre jeunesse, qui désespère et qui prend des pirogues pour chercher un avenir meilleur ailleurs, car ils n’ont plus espoir chez eux.
Vous n’avez rien fait tant que ceux qui sont dans la force de l’âge et qui travaillent peuvent manquer de nourriture car tout coûte plus cher et qu’il y a plus de bouches à nourrir.
Vous n‘avez rien fait tant que ceux qui sont vieux et ont travaillé toute leur vie ne savent plus à quel saint se vouer tant que leurs pensions sont miséreuses et ne leur permettent pas de vivre.
Voilà notre enjeu « vaincre la misère » et cela, M. le président, vous ne l’avez toujours pas compris.
Dr C. Tidiane Sow est Coach en communication politique.
Notes :
[1] CUR : Centre Universitaire Régional : Bambey, Thiès, Ziguinchor.
[2] Discours de Victor Hugo « détruire la misère »,
9 juillet 1849
LE FITE BAT EN RETRAITE ET RETIRE SA REQUÊTE CONTRE LA CENA
Face aux enjeux du calendrier républicain, le FITE, coalition politique réclamant des élections libres, décide d'adoucir son discours en renonçant à son action contre le décret instituant la composition de la Commission électorale
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 02/01/2024
Le Front pour l'inclusivité et la transparence des élections (FITE), coalition de partis politiques d'opposition, a décidé de retirer sa demande d'annulation du décret portant sur la nomination des nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA).
Le FITE, qui regroupe 35 membres dont les principaux leaders de l'opposition comme Ousmane Sonko, avait initialement dénoncé cette nomination, estimant qu'elle ne garantissait pas l'impartialité de l'institution chargée d'organiser les élections au Sénégal. Le Front avait alors formulé une demande officielle pour faire annuler ce décret.
Mais il semble que le FITE soit revenu sur cette position. Aminata Touré, membre éminent de cette coalition et ancienne Première ministre, a annoncé dans un tweet que "les candidats du FITE ont retiré la demande d'annulation du décret portant nomination des nouveaux membres de la CENA".
Selon Mme Touré, "ils veulent une élection présidentielle pour le 24 février 2024 et un respect du calendrier républicain. Aucun report n'est ni possible ni envisageable" . Cette déclaration laisse entendre que le FITE, qui milite pour des élections transparentes et libres au Sénégal, privilégie désormais le respect du calendrier électoral plutôt que la contestation de la composition de la CENA.
On peut donc dire que le FITE fait preuve de souplesse sur ce dossier sensible et revient à de meilleurs sentiments, probablement pour éviter les risques de blocage politique à l'approche du scrutin présidentiel. Reste à savoir si cette décision permettra d'apaiser les tensions avec la mouvance présidentielle sur la question de la bonne organisation du vote.
CES ARMES REDOUTABLES CONTRE LES CANDIDATS
Après Rose Wardini avec plus de 30.000 doublons externes, khadim Diop bat tous les records avec plus de 41000 doublons externes..
L'équation des doublons externes reste très préoccupante. Et ça augmente au fur et a mesure que l'on avance dans le contrôle.
Après Rose Wardini avec plus de 30.000 doublons externes, khadim Diop bat tous les records avec plus de 41000 doublons externes..
L'autre grosse équation qui suscite l'étonnement et les contestations chez les candidats, ce sont les clés USB inexploitables. A la suite des candidats Malick Gueye, Yatassaye (samedi), Omar Sylla (ce matin), Charles Emile Ciss ancien directeur de la solde a aussi été rejeté pour fichier inexploitable.
En fait, informent nos sources, certains candidats ont transformé le fichier Excel qui leur a été remis. Les formats qu'ils ont présentés ne sont pas reconnus par le système.
PARRAINAGE, L’ANCIEN MINISTRE BIRIMA MANGARA RECALÉ
Birima Mangara n’a pu créer la surprise. L’ancien ministre du Budget sous Macky Sall n’a validé que 26 701 parrains.
Birima Mangara n’a pu créer la surprise. L’ancien ministre du Budget sous Maacky Sall n’a validé que 26 701 parrains.
Limogé pour avoir donné son avis sur la troisième candidature de Macky Sall, Birima Mangara s’était éclipsé de la scène politique jusqu’à l’annonce officielle de sa candidature. Pour il était démarché par l’équipe de Bounne Abdallah Dionn pour soutenir sa candidature. Il ne faut donc pas écarter qu’il se range derrière l’ancien Premier ministre si jamais il réussi à franchir le cap du parrainage.