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9 février 2025
PAPE DAOUDA DIONG S’APPROCHE DE NICOLAS JACKSON
Après l’attaquant Nicolas Jackson (22 ans, 6 sélections), débarqué de Villarreal l’été dernier contre un chèque de 35 millions d’euros, un deuxième représentant du Sénégal devrait rejoindre les Blues de Chelsea..
Après l’attaquant Nicolas Jackson (22 ans, 6 sélections), débarqué de Villarreal l’été dernier contre un chèque de 35 millions d’euros, un deuxième représentant du Sénégal devrait rejoindre les Blues de Chelsea..
Son nom vous est sans doute inconnu et c’est bien normal. Pape Daouda Diong, jeune milieu de terrain sénégalais de 17 ans et doté d’un grand gabarit (1 mètre 90), est pensionnaire de l’académie Foot Darou Salam basée à Dakar. D’après l’insider Fabrizio Romano, le deal serait presque fait. Diong devra toutefois attendre d’avoir 18 ans pour devenir un joueur de Chelsea. Il sera donc officiellement pensionnaire du club anglais à partir de juin 2024 et devra sans doute faire ses gammes avec l’équipe réserve avant d’envisager de jouer en équipe première.
IL A BRILLÉ AU MONDIAL U17
International avec les Lionceaux, il a notamment participé à la dernière Coupe du monde U17 (4 matchs disputés), qui s’est achevée en début de mois en Indonésie. Défaits face à la France (0-0, 5 tab à 3), l’aventure s’était arrêtée en huitièmes de finale pour les jeunes sénégalais. Au cours de ce Mondial, Diong avait fait forte impression. Le natif de Dakar avait été le joueur avec le pourcentage le plus élevé (85,2%) de duels défensifs remportés dans la phase de groupes selon Wyscout. Ses interventions, son timing et son aisance technique font de lui le prototype du milieu moderne.
IL ÉTAIT À STAMFORD BRIDGE MARDI
La jeune pépite a été photographiée mardi à Stamford Bridge lors du quart de finale de League Cup entre Chelsea et Newcastle (1-1, 4-2 tab). Le Lionceau était en compagnie de Kendry Páez.
L’ODYSÉE DE OUSMANE SONKO VERS L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE JEUDI
Le procès Ousmane Sonko-Mame Mbaye Niang devant la Cour suprême et le combat du leader de Pastef pour sa participation à l’élection présidentielle du 25 février sont au menu des quotidiens parvenus, jeudi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Dakar, 21 déc (APS) – Le procès Ousmane Sonko-Mame Mbaye Niang devant la Cour suprême et le combat du leader de Pastef pour sa participation à l’élection présidentielle du 25 février sont au menu des quotidiens parvenus, jeudi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
La Cour Suprême a retenu la date du 4 janvier prochain pour statuer sur le procès en diffamation opposant le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko. Le maire de Ziguinchor avait été condamné à six mois avec sursis et à une amende de 200 millions de francs CFA à l’issue de son procès en appel.
“Le combat suprême entre Sonko et Mame Mbaye Niang’’, selon L’As. Les Echos estime que c’est »le procès le plus dangereux » car en cas de confirmation de la décision de la Cour d’appel, Ousmane Sonko »est immédiatement inéligible »
EnQuête s’intéresse aux »dossiers politico-judiciaires en lien avec Sonko » et s’interroge »qui contrôle la justice ? ».
‘’Dans les affaires impliquant Ousmane Sonko, les verdicts se suivent et se ressemblent rarement. Pour le moment, devant les juges, c’est presque l’égalité parfaite avec trois victoires pour Ousmane Sonko (1 dans l’affaire Mame Mbaye Niang deux dans l’affaire de la radiation, dans l’affaire Sweet Beauty). Contre trois victoires pour le régime (1 dans l’affaire Mame Mbaye Niang ; 1 dans l’affaire de la radiation et 1 dans l’affaire Adji Sarr’’, écrit le journal.
Le quotidien constate que la ‘’bipolarisation de la vie publique’’ qui ‘’se propage’’ après avoir ‘’infesté presque tous les secteurs l’Ecole, l’Université, I’Administration, les médias, a fini de contaminer un secteur que l’on a jusque-là cru uniforme, solidaire et indivisible : la Justice’’.
‘’Aux magistrats dont les décisions bénéficient systématiquement au pouvoir, il faudrait désormais opposer ceux dont les positions sont systématiquement défavorables au régime’’, écrit EnQuête, qui s’interroge : ‘’Alors peut-on parler de division ou de fronde dans la magistrature?’’.
Dans le journal, un magistrat précise: « Je ne pense vraiment pas qu’on puisse parler ni de division ni de fronde. Je dirais plutôt que c’est l’exercice effectif de la liberté d’appréciation du juge dans un environnement politicien’’.
Vox Populi parle de »la longue errance des envoyés de Sonko ». »Les portes de l’administration leur sont partout fermées », écrit le journal soulignant que son mandataire et son huissier ont été empêchés d’accéder à la caisse des dépôts et consignations (CDC); Ayib Daffé et l’avocat Me Ciré Clédor Ly ont été également bloqués devant le ministère de l’Intérieur.
Selon Sud Quotidien, »Sonko est sur tous les fronts ».
‘’Le chef de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, actuellement en prison, pour sept chefs d’accusation, dont +appel à insurrection+ et +atteinte à la sûreté de l’État+ s’est lancé dans une course contre la montre pour son éligibilité à la présidentielle du 25 février 2024. Alors que la Direction générale des élections (DGE) ainsi que la Caisse des dépôts et consignations (CDC) ferment leurs portes à son mandataire, Ayib Daffé, nonobstant les décisions de justice qui lui sont favorables, le président du Pastef/Les Patriotes, parti également dissous par décret le 31 juillet dernier (…) garde une lueur d’espoir avec la CENA. Toutefois, l’affaire Prodac dont l’audience ordinaire est convoquée le 4 janvier 2024, par la 1ère Chambre pénale de la Cour suprême, risque d’annihiler toutes ses chances de devenir le 5ème président de la République du Sénégal’’, écrit Sud.
Selon le quotidien Bës Bi, »Sonko accentue la pression ».
»Le mandataire de Ousmane Sonko, Ayib Daffé et l’huissier de justice, Guillaume Sagna, ont été empêchés, hier, par les forces de l’ordre d’accéder à la Caisse des dépôts et consignations pour faire constater le refus d’exécuter l’ordonnance rendue par le tribunal d’instance hors classe de Dakar. Ils ont, cependant, été reçus par le président de la Cena », rapporte la publication.
WalfQuotidien note qu’à cinq jours de la clôture des dépôts des candidatures, »Ousmane Sonko est balloté entre la Direction générale des élections (Dge), la Direction de l’autonomisation des fichiers (Daf) et la Caisse des dépôts et consignations ».
»Face à ce +dilatoire+, ses avocats prévoient de déposer son dossier de candidature incomplet au Conseil constitutionnel pour mettre les sept juges devant
leur propre jurisprudence », écrit Walf.
THIERNO ALASSANE SALL MOUILLE DES LEADERS POLITIQUES
Le député Thierno Alassane Sall, dénonce un accaparement foncier dans la ville de Thiès.
Le député Thierno Alassane Sall, dénonce un accaparement foncier dans la ville de Thiès. Dans sa prise de parole hier, jeudi 20 décembre, lors du passage du ministre de l’Urbanisme et du Logement et de l’Hygiène publique, Abdoulaye Saydou Sow, à l’Assemblée nationale pour défendre deux projets de loi dépendant à son ministère, il a déclaré qu’«à Thiès, il y avait le domaine industriel. Ce domaine a été partagé non pas par les industriels. Depuis 2004, les maires qui se sont partagés les domaines industriels de Thiès, toutes les réformes foncières». En conséquence, trouve-t-t-il, «tout ce domaine est terminé et c’est la forêt classée de Thiès qui va suivre, avec ses 400 ha».
Dans son allocution, Thierno Alassane Sall dit aussi : «on me dira que oui, on va régulariser des gens qui avaient occupé illégalement. Mais, dans cette régularisation, combien de baux sont distribués à des clientèles politiques». A l’en croire, cette bamboula foncière implique des élus. «Même les maires actuels qui se réclament de l’opposition, ont reçu leur quota dans la plus grande opacité. En ce qui concerne la mairie de ThièsOuest, le maire et ses amis se sont partagés 40 voire 50 parcelles. Voilà pourquoi les commerçants, les ouvriers n’ont d’autre choix que d’aller occuper illégalement des terrains parce que le foncier du Sénégal est en train de faire l’objet d’un traçage d’un combat que nous ne connaissions pas», conclut-t-il. Le député Guy Marius Sagna a lui aussi dénoncé un accaparement foncier. Il indexe, pour sa part, la forte présence étrangère au Sénégal et un partage des terres par des responsables politiques notamment dans le périmètre de l’ancien aéroport Léopold Sédar Senghor de Yoff à Dakar.
Dans sa prise de parole, le député Abdou Mbacké Ndao demande une organisation du secteur de la construction dans la ville de Touba où des immeubles poussent, sans aucun respect des normes de constructions et d’une étude préalable.
MOMAR TALLA SECK TRES SATISFAIT DES RESULTATS DE LA PRODUCTION DE SEMENCES DE PRE-BASE D’ARACHIDES
Le Directeur général de l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA), Momar Talla Seck, a visité hier, mercredi 20 décembre, les parcelles de semences de pré-base d’arachides au niveau de la station de Ndiol, dans la région de Saint-Louis.
Le Directeur général de l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA), Momar Talla Seck, a visité hier, mercredi 20 décembre, les parcelles de semences de pré-base d’arachides au niveau de la station de Ndiol, dans la région de Saint-Louis. Il s’est dit très satisfait des résultats obtenus sur ce site, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de Compétitivité de l’Agriculture et de l’Élevage (PCAE) qui finance ce programme spécial pré-base d’arachides.
Mis en œuvre par l’ISRA, ce programme vise la production et la fourniture de 150 tonnes de semences de pré-base à l’horizon juin/juillet 2024. Au niveau de l’ISRA toujours, ce programme est coordonné et mis en œuvre par l’Unité de Production de Semences de Céréales et de Légumineuses (UPSemCL), en collaboration avec les autres centres de l’Institut. «Nous sommes ici, à Ndiol, dans le cadre d’un important programme de compétitivité de l’agriculture et l’élevage dans ce programme on avait instruit à l’ISRA dans un premier temps la production de semences d’arachides de 65 tonnes par an étant donné que le Sénégal a mis en place une stratégie de souveraineté alimentaire, les objectif ont été revus et après concertations avec notre Ministère de tutelle, on a instruit à l’ISRA d’aller au-delà de ces 65 tonnes de semences de pré base d’arachides pour qu’à l’horizon juin/juillet 2024 qu’on puisse avoir 150 tonnes de semences de pré base de bonne qualité», a rappelé Momar Talla Seck.
C’est dans ce cadre, à en croire le Directeur général, que l’ISRA a revu sa stratégie en actionnant sur deux leviers. «Le premier levier c’est au niveau des centres avec les sélectionneurs pour la production des semences de niveau G1 et le second c’est avec l’unité de production pour la production des semences de niveau G2 et G3. C’est dans ce cadre que pour mettre en exergue ce programme, nous avons dans un premier temps tenu compte du disponible c’est-à-dire un programme qu’on avait déjà mis en place de le cadre de la compétitivité de l’agriculture et de l’élevage où nous avons eu déjà 15 tonnes de semences de pré base et après il y a eu cette campagne hivernale où nous avons eu à emblaver 18 hectares pour ce qui concerne les semence de niveau G2 et c’est l’objet même de notre visite aujourd’hui parce que nous avons pu recevoir les deux leviers à savoir l’unité de production et les sélectionneurs. Nous avons reçu des sélectionneurs 1200kg de niveau G1. Ce qui nous a permis d’emblaver ces 18 hectares dont 4 ha au niveau de Sangalkam ; 3 ha au niveau de Bambey et 11 ha à Ndiol», a-t-il précisé, tout en soulignant qu’ils sont là dans une période de fin de cycle avec, au niveau de Ndiol, 5 variétés qui ont été utilisées dont une variété ancienne et 4 variétés nouvelles. Présentement, c’est la phase des récoltes pour certaines variétés et les autres sont en stade de maturité. Il a exhorté les différents acteurs de cette chaîne de valeur à maintenir cette dynamique, afin d’atteindre les objectifs qui leurs sont assignés voire même de les dépasser. Ce qui contribuerait à l’atteinte de la souveraineté alimentaire dans le pays.
Des efforts magnifiés par Ndèye Coumba Ndiaye, venue représenter la Directrice régionale du développement rural (DRDR) de Saint-Louis. «C’est une visite satisfaisante vu les résultats que nous avons vus sur le terrain. Cela va permettre d’atteindre les objectifs de la souveraineté alimentaire». Également, pour Mamadou Ndoye, chef de la Division des semences au niveau du ministère de l’Agriculture et de l’Équipement Rural, venu représenter le Directeur de l’Agriculture, «l’ISRA a mis un important programme de production de semences de pré base qui a été contrôlé par la Division des semences en tant que service officiel de contrôle et de certification. A l’issu de cette visite, les résultats obtenus sur le terrain sont très satisfaisants et nous pensons que dans quelques années nous aurons de très bons résultats pour mettre à la disposition des producteurs des semences de qualité», a-t-il fait savoir au terme de cette visite du patron de l’ISRA.
AYIB DAFFE DEMANDE OFFICIELLEMENT L’INTERVENTION DE LA CENA
Refus de la Dge et de la Daf d’exécuter la décision de réinscription de Sonko sur les listes électorales, La Commission électorale nationale autonome (Cena) a-t-elle finalement décidé d’exercer pleinement son pouvoir que lui confère le Code électoral ?
Le mandataire de Ousmane Sonko, Mohamed Ayib Daffé, a officiellement saisi la Commission électorale nationale autonome (Cena) dans le cadre du bras de fer qui l’oppose à l’administration centrale en charge de l’organisation des élections autours des fiches de collecte des parrainages. Après deux jours de déplacements infructueux auprès de la Direction générale des élections (Dge), de la Direction de l’automatisation du fichier (Daf) et de la Direction générale de la Caisse de Dépôts et de Consignations (Cdc), M. Daffé qui a été reçu par le président de la Cena, Abdoulaye Sylla, a révélé avoir demandé à ce dernier l’exécution de la décision rendue par le juge de Dakar.
La Commission électorale nationale autonome (Cena) a-t-elle finalement décidé d’exercer pleinement son pouvoir que lui confère le Code électoral, en mettant fin au bras de fer qui oppose l’administration centrale en charge de l’organisation des élections au maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko autour des fiches de collecte des parrainages ? Tout porte à le croire, si l’on en croit les déclarations du mandataire de Sonko à sa sortie des locaux de la Commission électorale nationale autonome hier, mercredi 20 décembre.
S’exprimant devant des journalistes, après son audience avec le président de la Cena, Abdoulaye Sylla, Ayib Daffé a indiqué avoir remis, lors de cette rencontre, au président de la Cena, la notification de la décision de justice du Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar annulant la radiation de Ousmane Sonko sur les listes électorales, tout en lui signifiant le refus des Directeurs de la DAF, de la DGE et de la CDC de le recevoir.
Poursuivant son propos, le député d’affirmer, dans la foulée, avoir demandé au président Abdoulaye Sylla, «une application des dispositions de l’Article 47 du Code électoral» par l’organe chargé de superviser les élections parce que, dit-il, «nous n’avons plus beaucoup de temps».
Présent aux côtés du mandataire de Sonko, Me Clédor Ciré Ly, par ailleurs, coordonnateur du collectif des avocats de la défense du maire Ziguinchor, a pris la parole pour revenir, sur son altercation de la veille avec des policiers à la Dge, qu’un haut gradé a demandé aux agents de Police qui étaient en faction devant la Dge «pourquoi il n’a pas été blessé». «Je voudrais dire à ce haut gradé que je reviendrai», a-t-il lancé, tout en mettant en garde la hiérarchie policière.
Il faut rappeler que cette journée d’hier, mercredi 20 décembre n’a pas été de tout repos pour ces partisans du leader du Pastef et maire de Ziguinchor. En effet, après le refus du Directeur général des élections de le recevoir la veille, le mandataire de Ousmane Sonko, Mohamed Ayib Daffé, accompagné de Me Guillaume Sagna, huissier de justice, est retourné hier, auprès de cette Direction, comme il l’avait promis, pour signifier «l'ordonnance numéro 001 du 14 décembre 2023 du Tribunal d'Instance hors-classe de Dakar rétablissant son leader Ousmane Sonko sur les listes électorales».
Seulement, une fois sur place, ils seront contraints, une fois de plus, par un important dispositif sécuritaire composé des éléments de la Police nationale, à rebrousser chemin. Quittant les lieux, ils ont pris la direction de la commune de Mermoz Sacré-Cœur où se trouve la Direction Générale de la Caisse de Dépôts et Consignations (Cdc), sise sur la Voie de dégagement Nord (Vdn). Sur place, ils seront également accueillis par des policiers, armés jusqu’aux dents et prêts en découdre, qui leur ont empêché de franchir les portes de l’imposant immeuble à plusieurs étages qui abrite les bureaux du Directeur de la Cdc, Cheikh Issa Sall, par ailleurs magistrat de profession et militant du parti au pouvoir.
Mais, finalement, c’est auprès de la Commission électorale nationale autonome (Cena) que le mandataire de Sonko et son huissier seront accueillis, sans incidents, malgré l’important dispositif sécuritaire déployé également sur les lieux.
KEEMTAAN GI - COUP DE GUEULE
Un pays de scandales, assurément, où les citoyens ont même perdu toute capacité d’indignation à force de dénoncer, d’enrager, de s’étrangler. Voilà ce qu’est le Sénégal. Ne parlons même pas de la politique qui a mis dans la situation où on se trouve c’est-à-dire au bord du gouffre. Une administration corrompue et très politique avec des gens qui se foutent de tout. Et quand ça vacille au niveau de ces cercles de décisions, la société elle-même se retrouve par terre. Des bâtiments en construction qui s’affaissent, d’autres qui menacent ruine, de faux médecins qui soignent, s’offrant le luxe d’ouvrir des cabinets, des hôpitaux qui brûlent emportant des enfants, des écoles non autorisées qui dispensent des cours au vu et au su de tout le monde. Et qui délivrent même des diplômes qui servent souvent à des fils de…pour se faire embaucher dans nos sociétés nationales… Le comble, c’est qu’il n’y a jamais de coupables dans ce pays de Cocagne. Après l’émotion des premiers jours, tout le monde oublie et la vie poursuit son cours habituel. Le dernier scandale en date est celui relatif à la pouponnière d’une « célébrité » dont on pourrait bien se demander de quel statut elle s’est prévalue pour ouvrir un centre de ce genre. La vidéo devenue virale et qui montre un nourrisson agonisant au milieu d’autres chérubins dévoile toute la légèreté de notre administration à délivrer des passe-droits. La même légèreté que le ministre de l’Urbanisme, de l’habitat et de l’Hygiène vient de dénoncer lors de la retraite annuelle pour évaluer et planifier les projets et programmes de son département. La dame qui se prévaut de sa notoriété acquise en s’accointant avec des politiques s’est livrée hier, pendant que tout le monde s’indignait, à un « live » sur Facebook pour s’expliquer sur un sujet pour lequel le Procureur devrait s’autosaisir dès la mise en circulation de cette scandaleuse vidéo. Sous d’autres cieux, des ministres allaient démissionner et tous ceux qui ont facilité l’ouverture de ce mouroir seraient en prison. Mais on est au Sénégal, voyons ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
MONTEE EN PUISSANCE DES DAARAS
Après son engagement pour les daaras lors de la journée nationale consacrée à ces derniers, le président de la République a profité hier du Conseil des ministres pour rappeler au Gouvernement le rôle majeur et l’impact significatif de ces écoles dans le système éducatif national, la cohésion sociale et la préservation de notre commune volonté de vivre ensemble. Le chef de l’Etat a demandé au Premier ministre de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue d’assurer la mise en œuvre consensuelle de toutes les mesures prises en faveur des Daara, en ce qui concerne le Statut, le recrutement des maitres coraniques et le renforcement de leurs capacités professionnelles, sans compter les constructions et leur équipement; la couverture sanitaire universelle et la pérennisation du soutien de l’Etat avec l’extension du «Waqf CMU Daara », du projet immobilier Waqf public, ainsi que la mobilisation de la subvention annuelle de six (6) milliards de FCFA destinée à appuyer le fonctionnement et la prise en charge sociale dans les Daara. En outre, Macky Sall a demandé au Gouvernement de renforcer la formation professionnelle qualifiante, l’accompagnement, le financement et l’insertion des pensionnaires et sortants des Daara en mettant en synergie les interventions du 3FPT et de la DER/FJ en faveur des cibles, mais également des maitres coraniques. Le Chef de l’Etat a aussi invité le Ministre en charge de l’Agriculture à étudier les modalités d’assistance des acteurs des Daara dans le cadre des programmes agricoles avec des facilités pour l’affectation de terres, la mise à disposition d’engrais, d’intrants et de matériels agricoles. Le Président de la République a, enfin, demandé au Gouvernement d’accélérer la diversification de l’offre éducative face à la forte demande nationale de renforcement de l’éducation religieuse. Au demeurant, le Chef de l’Etat a demandé au Ministre de l’Education nationale de prendre toutes les mesures nécessaires pour le déploiement rapide des activités de la nouvelle Direction nationale des Daara, créée par le décret n° 2023-2318 du 06 décembre 2023, consacrant la volonté de l’Etat de faire de la modernisation des Daara, un levier d’inclusion et un socle primordial de valorisation du capital humain national.
MESURES INDIVIDUELLES
M. Issa DIAGNE, Professeur Titulaire à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, est nommé Inspecteur général de l’Education et de la Formation option Science physique, au Ministère de l’Education nationale. M. Babacar SAMB, Inspecteur de l’Enseignement élémentaire, est nommé Directeur des Daara au Ministère de l’Education nationale. Mme Jouldée SOUMARE, Economiste, est nommé Directeur du Développement du Secteur privé au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération.
ISMAÏLA MADIOR HAUSSE LE TON ET FAIT LIBERER LA CHANCELIERE MARIE DIAGNE SENE
La chancelière Marie Diagne Sène a été libérée hier après deux semaines de détention pour « désertion ». La diplomate était considérée par la Gendarmerie comme « militaire manquant à l’appel ». Il a fallu que le ministre des Affaires étrangères, Pr Ismaïla Madior Fall, tape sur la table pour que le général Moussa Fall tempère son ardeur contre son ex-élément qui avait été arrêtée une première fois le 20 novembre, libérée puis de nouveau arrêtée le 04 décembre dans les locaux mêmes du ministère des Affaires étrangères. Ce qui était resté à travers la gorge du ministre qui s’était pourtant abstenu d’intervenir directement pour remettre le général Moussa Fall à sa place. En tout cas, au niveau des Affaires étrangères, on n’était pas loin d’une crise diplomatique avec la Gendarmerie. D’autant que la situation a été vivement dénoncée par l’Union des conseillers des affaires étrangères du Sénégal (UCAES) et l’Amicale des affaires étrangères du Sénégal (UCAES) dans une déclaration en date du 13 décembre dernier. Outre ces deux associations, quatre autres organisations notamment le Syndicat autonome des agents des impôts et domaines (SAID), l’Amicale des contrôleurs économiques du Sénégal et le Collectif des sortants du cycle B de l’ENA l’Amicale des secrétaires d’administration du Sénégal avaient toutes demandé la libération de la chancelière. Ravalant sa colère, le ministre Ismaïla Madior Fall a patienté le temps de voir la situation se décanter. Finalement, sentant que les choses n’évoluent guère et surtout que c’est sa personnalité qui est piétinée par la Gendarmerie du fait que c’est dans les locaux du ministère que la chancelière a été arrêtée comme une vulgaire hors-la-loi, il a décidé de s’impliquer personnellement pour dire ses quatre vérités à la Gendarmerie. Ce coup de gueule a fini par payer puisque la chancelière Marie Diagne Sène a été libérée hier.
77 MILLIARDS DE BOURSES D’ETUDES
Si les fonctionnaires pèsent sur les finances publiques en termes de salaires et d’avantages divers, il en est de même pour les étudiants. Interpellé sur la question des bourses par les députés, le ministre des Finances et du Budget Moustapha Ba a éclairé hier les parlementaires sur ce dossier lors du vote de la Loi de règlement 2022. L’argentier de l’Etat a indiqué que, dans la Loi de finances initiale, 46 milliards avaient été prévus pour les bourses d’études. Cette somme a été entièrement payée. Mais il aura fallu des réaménagements de l’ordre de 31 milliards sous forme de rallonge budgétaire pour combler le gap. Finalement, les Finances ont déboursé un montant total de 77 milliards pour payer les bourses d’études de l’année 2022. A quoi il a fallu ajouter 11,6 milliards pour les mois de novembre et décembre de la même année. Alors il a fallu attendre la fin des engagements pour faire les réaménagements budgétaires et payer les 11,6 milliards. Qui ont été effectivement payés en fin de compte. « Nous convenons que, par rapport aux engagements qui avaient été pris par le gouvernement, c’est la date du 5 janvier, date fatidique, pour pouvoir payer. Tout de même, il est beau qu’on donne, par souci de transparence, les éléments explicatifs » a dit Moustapha Ba aux députés.
LE MFB RASSURE LES MILITAIRES INVALIDES
Certains militaires invalides laissés sur le quai par les nouvelles indemnisations décidées par le président Macky Sall ont tenté de manifester hier pour dénoncer leur mise à l’écart. S’ils ont écouté le ministre des Finances et du Budget, ils pourront espérer passer de bonnes fêtes de fin d’année. Hier, à l’Assemblée nationale, Moustapha Ba a reconnu que l’Etat leur doit un montant de 5,9 milliards FCFA. Actuellement, sur 2238 militaires invalides, 1681 ont été payés pour un montant de 4 480 550 000 FCFA. Dès que la fiabilité des comptes des autres bénéficiaires sera établie, le paiement s’effectuera, d’autant plus que la provision est disponible, a-t-il assuré.
TOUS LES SALAIRES DES ASP PAYES AU PLUS TARD LE 31 DECEMBRE
Terminons avec les Agents de sécurité publique (ASP). Ces derniers vivent un calvaire du fait du retard de paiement de leur pécule. Eh bien eux aussi peuvent espérer passer de bonnes fêtes de fin d’année ! L’assurance leur a été donnée par l’argentier de l’Etat. Moustapha Ba a expliqué que la loi de finances initiale avait prévu une rallonge budgétaire de l’ordre de 3,75 milliards et une dotation finale de 11 milliards. Tout est rentré dans l’ordre puisque le ministre a indiqué aux députés que tous les salaires des ASP seront payés au plus tard le 31 décembre 2023.
ARBRE DE NOËL HALTE A L’INEGALITE EN MILIEU SCOLAIRE !
Dans certaines écoles du cycle maternel et de l’élémentaire, le nouveau mode d’organisation des arbres de noël est entrain de favoriser les inégalités sociales. Autrement dit, demander aux parents d’emmener le cadeau de leurs enfants ou de faire le choix de leur cadeau auprès de la direction de l’école en fonction de leur budget. Face à cette double proposition, il y a de richissimes parents adeptes du « m’as-tu-vu » qui étalent leur fortune en milieu scolaire en offrant des vélos de luxe, des motos et des autos de grosses cylindrées à leurs enfants. Des cadeaux extravagants que même les chauffeurs ont du mal à acheminer vers l’école. Les années précédentes, la cérémonie d’arbre de Noël a connu un fiasco total dans cette école sise Sacré-Cœur où des enfants aux parents démunis se sont rebellés contre le « père Noël » qui leur avait remis des cadeaux de Pacotille. Il fallait voir comment ces pauvres mômes se mettaient à pleurer à chaudes larmes jusqu’à jeter leurs jouets-camelote dans la cour de l’école ! Ce, contrairement aux autres enfants nantis tout heureux ou impressionnés sur leur vélos, motos ou autos. En cette période d’arbre de Noël, « Le Témoin » souhaiterait que le ministre de l’Education nationale ou celui de la Petite Enfance invite certains directeurs d’écoles à plus de responsabilités en organisant ces fêtes pour qu’elles ne fassent pas trop les inégalités sociales de leurs élèves !