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9 février 2025
LES MATHS ET L’INFORMATIQUE POUR RESOUDRE LES EQUATIONS SOCIALES
L’Ecole doctorale des mathématiques et informatique (Edmi) a débuté, hier, pour trois jours, sa cinquième édition Doctoriales à l’Université Cheikh Anta Diop.
L’Ecole doctorale des mathématiques et informatique (Edmi) a débuté, hier, pour trois jours, sa cinquième édition Doctoriales à l’Université Cheikh Anta Diop. Plusieurs mathématiciens et informaticiens se réunissent pour échanger sur le thème : «Mathématiques, informatique : Progrès, défis et impacts sur la société». Ce mercredi, des spécialistes des deux disciplines ont procédé à la présentation de leurs recherches devant les doctorants.
«Mathématiques, informatique : Progrès, défis et impacts sur la société» est le thème choisi cette année pour la 5ème édition Doctoriales de l’Ecole doctorale de mathématiques et informatique (Edmi) qui a débuté, hier, à l’Ucad. Du 20 au 22 décembre, des mathématiciens et informaticiens vont échanger, avec les étudiants en doctorat à travers des exposés, leurs compétences et connaissances dans ces disciplines mais également parler de leur importance dans la société. Selon le Doyen de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Ucad, l’objectif de cette rencontre est de former et d’informer les chercheurs et enseignants-chercheurs pour faire face aux défis, notamment la transformation numérique, la sécurité et le changement climatique. Pour cela, a-t-il ajouté, «il faut davantage former des chercheurs innovants capables de produire de nouvelles connaissances et de développer de nouvelles technologies pour pouvoir sécuriser nos organisations, nos sociétés, nos données et nos systèmes». Le professeur Bassirou Lô, a exhorté le directeur de l’Edmi, Cheikh Thiécoumba Guèye, à aller dans ce sens.
«La fuite des cerveaux affecte beaucoup les sciences»
De son côté, venu représenter le recteur, le Directeur de l’Enseignement supérieur et de l’innovation, Pr Babacar Faye, s’est indigné du départ pour l’Occident de «nos produits finis». «Une bonne partie de nos jeunes chercheurs formés dans ce pays a tendance à quitter pour aller dans d’autres cieux où l’environnement serait beaucoup plus favorable. Cette fuite des cerveaux affecte beaucoup les sciences dures, les mathématiques et l’informatique», a-t-il déploré. D’après lui, pour endiguer ce phénomène, «il faut inviter le monde socioprofessionnel à pouvoir discuter avec eux, identifier leurs demandes en termes de personnes ressources et adapter leurs formations par rapport à cela». Le médecin de formation a également exhorté ses collègues à augmenter le nombre d’étudiants à encadrer dans les différentes structures et à accorder plus d’importance aux questions de recherche qui soient en adéquation avec les problèmes de la société (les problèmes de santé publique). L’Université Cheikh Anta Diop compte au total sept écoles doctorales dont l’Edmi qui totalise actuellement 124 doctorants avec neufs nationalités différentes.
MISE EN PLACE D’UN RÉSEAU DES FEMMES IMPACTÉES PAR L’EXPLOITATION DES PHOSPHATES A MATAM
Des femmes dont les activités ont été impactées par l’exploitation des phosphates de Ndendory et de Hounaré ont mis en place un réseau afin de »bénéficier des prestations de service des sociétés minières ».
Ndendory (Matam), 21 déc (APS) – Des femmes dont les activités ont été impactées par l’exploitation des phosphates de Ndendory et de Hounaré ont mis en place un réseau afin de »bénéficier des prestations de service des sociétés minières ».
Le Réseau des femmes impactées par l’exploitation des phosphates de Ndendory et de Hounaré a été mis en place, mercredi.
»L’objectif du réseau est de permettre aux femmes impactées de bénéficier des prestations de services des sociétés minières en se formalisant en unissant leurs forces », a indiqué Ousmane Bâ, point focal de l’ONG Women in mining Sénégal (WIMS) lors d’une cérémonie de mise en place de ce réseau à Ndendory, dans le département de Kanel
Mariame Sidibé de Hamady Hounaré a été élue présidente de ce réseau, dont la Secrétaire générale est Banel Dia du village de Ndendory. Mbara Seydou Bâ de la même localité en est la trésorière.
Women in mining Sénégal est une Organisation non gouvernementale (ONG) qui s’active dans les activités extractives, selon son point focal.
»WIMS déroule le projet +pari genre+ dans la région de Matam et défend les femmes impactées par les activités minières », expliqué M. Bâ.
LE PS ET L’AFP OBLIGES DE SUIVRE POUR SURVIVRE
Depuis 2012, le Parti socialiste (PS) et l’Alliance des forces de progrès (AFP) n’ont pas présenté un candidat issu de leurs rangs aux différentes élections présidentielles.
Depuis 2012, le Parti socialiste (PS) et l’Alliance des forces de progrès (AFP) n’ont pas présenté un candidat issu de leurs rangs aux différentes élections présidentielles. Se réfugiant derrière la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), ces deux formations de gauche, influentes jusque-là dans l’espace politique, sont apparemment obligées de suivre les directives de Macky Sall pour survivre.
Après avoir choisi Macky Sall en 2019, le Parti socialiste (PS) et l’Alliance des forces de progrès (AFP) ont opté pour Amadou Ba en 2024. Ils ont respectivement investi l’actuel Premier ministre, en grande pompe, le samedi et le dimanche dernier, le désignant ainsi comme leur candidat pour la présidentielle du 25 février 2024.
Les socialistes et autres progressistes se sont d’ailleurs prêtés à l’exercice avant même que l’Alliance pour la République (APR), à laquelle il appartient, ne programme sa cérémonie d’investiture. Une manière de dire que le choix porté sur Amadou Ba ne souffre d’aucune contestation majeure même si dans chacun de ces deux partis, on compte une déclaration de candidature : Jean Baptiste Diouf du côté du PS et Alioune Sarr chez les progressistes.
Pendant ce temps, à l’APR, la guerre continue de faire rage entre pro Amadou Ba et les dissidents qui soutiennent Mame Boye Diao, Mahammad Boun Abdallah Dionne, Aly Ngouille Ndiaye. Ces derniers ont tous décidé de ne pas soutenir la candidature du Premier ministre et de le concurrencer dans la course pour occuper le fauteuil présidentiel. Sans compter Abdoulaye Daouda Diallo qui avait manifesté son intérêt avant de se rétracter. Aujourd’hui, il est plus difficile pour Amadou Ba de convaincre ses frères de partis que les alliés de la mouvance présidentielle.
Tout ceci pour dire que personne n’aurait reproché au PS et à l’AFP d’avoir présenté un candidat pour la présidentielle de 2024 après 12 ans de compagnonnage avec Macky Sall qui a renoncé à une troisième candidature. Surtout que les leaders de ces partis, en l'occurrence Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng, ont toujours mis à l’aise Macky Sall n’hésitant même pas à tuer dans l'œuf toute ambition déclarée parmi les siens.
Ces deux appareils semblent avoir perdu aujourd’hui tout appétit de conquête du pouvoir alors qu’ils ont devancé l’APR sur la scène politique sénégalaise; et qu’ils disposent d’appareils qui, mobilisés et animés, peuvent rivaliser avec les autres appareils dans la course pour la magistrature suprême.
Tout porte à croire que le PS et l’AFP se plaisent dans ce statut suiveur, se suffisant ainsi de sucettes qu’on leur octroie après la conquête réussie du pouvoir. D’ailleurs, l’AFP a perdu la présidence de l’Assemblée nationale, se contentant d’un poste de ministre dans le gouvernement. Pendant ce temps, le PS, parti historique, se suffit toujours de la présidence du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), une institution très décriée dans le pays, et de deux départements ministériels dans le gouvernement. Sinon, aussi bien pour le PS que l’AFP, les deux partis réunis disposent actuellement de moins de 15 députés à l’Assemblée nationale.
En effet, ces deux formations sont en chute libre depuis 2012, perdant ainsi plusieurs de leurs bastions politiques à travers leur alliance avec l’APR. Et le plus inquiétant dans ces deux formations, c'est qu'à chaque fois que des voix s’élèvent pour décliner des ambitions présidentielles, elles sont systématiquement «décimées». Il en est ainsi de Khalifa Sall et de Malick Gakou respectivement exclus du PS et de l’AFP pour avoir affiché leurs ambitions de représenter leur parti à un scrutin présidentiel.
A LA RECHERCHE DE LEADERS AUX EPAULES LARGES !
La réalité, c’est que l’AFP et le PS ont confié leur survie à Macky Sall à travers Benno Bokk Yaakaar (BBY). Pouvaient-ils faire autrement face à une bête politique de la trempe de Macky Sall? En vérité, aussi bien le PS que l’AFP, leur leader sont actuellement «out» et dans l’impossibilité de se présenter à un scrutin présidentiel. Si Moustapha Niasse est atteint par la limite d’âge, Aminata Mbengue Ndiaye n’a jamais affiché d’ambitions présidentielles et aujourd’hui sa santé fragile ne semble pas lui permettre d’incarner un tel projet.
Toutefois, le fait de suivre Benno peut être également une stratégie pour se préparer à l’après Macky Sall et préparer également un leader avec une large épaule et un fort charisme capable de porter leur projet et de le vendre aux Sénégalais. Une manière de reculer pour revenir en force et mieux sauter.
En tout cas, les propos de Moustapha Niasse lors de la célébration des 22 ans de l’Alliance des forces de progrès, le 16 juin 2022, sont assez révélateurs. Répondant à ceux qui prédisaient déjà la mort de son parti, il avait soutenu : «L’Afp n’est pas encore morte. Aussi, elle ne sera jamais phagocytée par l’APR. Que personne ne songe qu’un jour, la formation politique du Président Macky Sall (APR) va phagocyter l’AFP. Ces deux formations sont des sœurs jumelles et vont cheminer ensemble et construire le Sénégal». C’est pratiquement le même discours chez les socialistes. L’on se demande cependant si ce discours est perçu de la même manière chez Macky Sall et ses hommes de l’APR!
METTRE FIN AUX CONSULTATIONS DANS LES PHARMACIES, L’UN DES DEFIS A RELEVER
Selon le coordonnateur du programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), dr doudou Sène, l’un des défis à la lutte contre la maladie reste les consultations dans les pharmacies.
L’occasion de la Fidak, le programme national de lutte contre le paludisme a organisé hier une rencontre avec les élèves pour parler de la pathologie. Selon le coordonnateur du programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), dr doudou Sène, l’un des défis à la lutte contre la maladie reste les consultations dans les pharmacies.
Le paludisme demeure un problème de santé publique. Le programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) participe à la Fidak pour sensibiliser différents acteurs comme ceux qui s’activent dans le commerce et l’assainissement. Dr Doudou Sène, coordonnateur du PNLP, estime que les populations doivent savoir qu’il y a un défi énorme à relever par rapport à l’élimination du paludisme au Sénégal. «Nous avons eu des avancées significatives surtout au niveau de la capitale Dakar et dans certaines zones, notamment celles du nord. J’ai toujours expliqué que nous sommes presque à l’élimination du palu dans ces zones avec moins de 1 cas pour 1 000 habitants dans certains terroirs comme la région de Saint-Louis, Matam, Louga, une partie de la région de Thiès, Fatick et une partie de la région de Ziguinchor», soutient-il. Dr Sène attire l’attention sur le cas de Dakar. «Parce que plus le paludisme disparaît, plus le risque de faire un paludisme grave augmente. Il y a une baisse de ce qu’on appelle l’immunité et quand vous faites un palu, rapidement cela peut aller vers des cas graves et devenir mortel», indique-t-il.
Cependant, souligne-t-il, le défis, c’est de mieux sensibiliser les populations tant que le paludisme n’est pas éliminé au Sénégal. «Les gens doivent prendre leurs dispositions pour se protéger en utilisant correctement les moustiquaires. Il s’agit de la première arme de protection contre le paludisme. Mais en cas de fièvre, que les gens aillent à l’hôpital pour se faire dépister. Parce que l’autre défi, c’est que les gens ont tendance à aller se faire consulter dans les pharmacies alors qu’elles n’ont pas cette capacité à faire le diagnostic correct du paludisme», affirme-t-il. L’autre défi, selon lui, est la mobilisation des ressources. «Parce que plus on avance vers l’élimination du paludisme, plus les enjeux financiers deviennent plus énormes parce que vous mettez beaucoup plus de moyens pour traquer un seul cas de paludisme. Dans une concession, quelqu’un qui fait un palu dans la région nord, il y a une équipe qui descend pour faire de l’investigation et traiter toute la concession parce que le parasite doit être éliminé dans cette zone-là pour éviter que la transmission continue», dit-il.
L'ANÉMIE, CE MAL QUI AFFAIBLIT LE SÉNÉGAL
Au Sénégal, près de la moitié de la population souffre d'anémie, plaçant le pays dans une situation critique selon l'OMS. Un atelier national a révélé l'ampleur du problème et les efforts pour y remédier
La malnutrition et l'anémie sont devenues des problèmes de santé publique dans notre pays. Le Sénégal est dans la zone rouge car 40% de la population souffrent d'anémie. La révélation a été faite à l’occasion d'un atelier national de partage des résultats du projet approche multifactorielle pour lutter contre l'anémie et la mal-nutrition.
Au Sénégal, environ 54 % des femmes âgées de 15 à 49 ans souffrent d'anémie contre 28% des hommes, selon l’EDS-Continue 2019. Le document rapporte que dans les zones rurales, 57% des femmes sont touchées, près d'un enfant sur cinq (18%) souffre de malnutrition chronique, dont 5% sous la forme sévère. Pour inverser la tendance, Catholic Relief Services (CRS) Sénégal sur financement de Latter Days Saints (LDS) et l'appui du ministère de la Santé et de l'institut de Santé et Développement (ISED), a initié le projet Lucky Iron Fish qui consiste à lutter contre les carences en fer dans le département de Tambacounda.
Selon Dr Nafissatou Ba Lo, conseillère en nutrition du secrétariat exécutif du conseil national de développement de la nutrition (Cndn), ce projet est d'une importance capitale parce qu'il apporte une réponse à la problématique de l'anémie au niveau du Sénégal. «L'anémie constitue un problème réel au Sénégal avec une situation critique si on prend le classement de l'Oms. Depuis 2010, les prévalences que nous avons nous classent dans des situations critiques parce que dépassant les 40% de prévalence chez les groupes vulnérables aussi bien chez les femmes que chez les hommes», révèle-t-elle. Selon elle, si on regarde la carte, partout c'est rouge au niveau du Sénégal. «Le projet pouvait être réalisé partout au Sénégal. Parce que le problème est présent partout. Peut-être Crs est à Tamba», dit-elle. A l’en croire, la malnutrition n'est pas liée à un seul problème, c'est pourquoi en termes d'approche, on utilise la multisectorialité avec l'implication de tous les secteurs. « Il y a beaucoup d'efforts mais on s'est rendu compte que malgré ces efforts, le problème reste constant. C'est pourquoi l'Etat du Sénégal, à travers le Cndn, a mis en place un budget pour voir les déterminants réels et sur quel levier nous pouvons-nous appuyer pour régler définitivement ce problème d'anémie chez les groupes vulnérables», explique-t-elle.
«L’ANEMIE N’EST PAS SEULEMENT LIEE A L’ALIMENTATION»
L'anémie n'est pas seulement liée à l'alimentation. «Les problèmes de santé tels que le paludisme, la drépanocytose et d'autres maladies sont liés à l'anémie», précise-t-elle.
Interpellée sur le plan d'actions mis en place, Dr Nafissatou Ba Lo indique qu’ils sont en train de réfléchir par rapport à ce qu'il faut faire au-delà même de ce projet. «Donc en termes d’actes d'intervention dans le cadre du plan stratégique multisectoriel de la nutrition, nous avons tout ce qui est renforcement de la disponibilité d'aliments riches en fer. Au niveau du système de santé, nous avons la supplémentation en fer-acide folique chez les femmes enceintes et les femmes allaitantes. Pour les enfants, nous avons la distribution de produits micronutriments au niveau des ménages mais le grand volet qui touche l'échelle nationale, c'est la fortification de la farine de blé tendre en acide folique», rapporte Dr Ba.
Enseignante chercheuse au service de médecine préventive et santé publique, Dr Fatoumata Bintou Diaw souligne que le projet a commencé depuis 2019. «C'est une recherche interventionnelle dans le cadre de ces types de recherche et il fallait faire avant une analyse situationnelle, c'est-à-dire une étude de base et ceci a été fait en 2019 avant le démarrage du projet», rappelle Dr Diaw. Après 12 mois d'utilisation du produit Lucky Iron Fish, une évaluation est faite. Les différentes évaluations ont montré que c'est un bon produit, se réjouit-elle. «Pour le moment, les résultats nous réconfortent car nous avons pu trouver que Lucky Iron Fish a corrigé l'anémie chez les femmes en âge de reproduction qui ont pu corriger leur anémie après utilisation du produit Lucky Iron Fish. Il est utilisé dans le ménage de manière globale par toutes les personnes qui utilisent le repas familial», dit-il.
Thierno Alassane Sall mouille le maire de Thiès-Ouest
Décidément, c'est la saison des révélations. Après l’affaire des financements occultes de Sonko, les mines de diamants de Me Moussa Diop, voici un autre parfum de scandale foncier. A la trame de ce film, le député Thierno Alassane Sall. Lors du vote du projet de loi portant Code de la Construction, l’opposant originaire de Thiès a révélé un scandale foncier à Thiès-Ouest. Selon lui, son adversaire qui l'avait battu à plate-couture lors des municipales de janvier 2022, Mamadou Djité, se partage des parcelles de terres comme de petits pains avec ses proches. « Même les maires actuels qui disent qu'ils sont de l'opposition ont reçu leur quota et dans la plus grande opacité. En ce qui concerne la mairie de Thiès Ouest, c’est 40 voire 50 parcelles que le maire se partage avec ses amis», a révélé le parlementaire qui dénonçait un partage des terres du domaine industriel de Thiès qui a commencé depuis 2004. Ce qui explique, selon lui, que les commerçants et les ouvriers n'ont d'autre choix que d'aller occuper illégalement des terrains.
Une bagarre entre amis vire au drame
Une rixe entre deux dockers que sont O. Baldé et C. Touré a viré au drame. Car le premier nommé a poignardé à mort son ami C. Touré pour une banale histoire de sac de maïs qu’ils devaient se partager. Nos sources renseignent que les limiers de la police de Reubeuss en charge de l’enquête ont mis la main sur le présumé meurtrier O. Baldé en attendant les résultats de l’autopsie.
Grogne des travailleurs de La Poste
Le retard du paiement des salaires du mois de novembre font actuellement grincer des dents au groupe La Poste. Et c’est le Syndicat libre des travailleurs du Groupe La Poste que dirige Gorgui Yacine Boye qui est monté au créneau pour inviter l’Etat du Sénégal à diligenter la paiement mais aussi mettre en place un plan de crise concret pour redresser leur société en faillite.
Accident mortel
Cadre d’une banque de la place, E. Faye est actuellement en détention pour homicide involontaire suite à la mort d’un gamin du nom de A. Barry. Selon nos sources, le conducteur du véhicule aurait heurté l’enfant. Ce dernier, évacué dans une structure sanitaire de la place avec l’assistance du conducteur du véhicule, a rendu l’âme. Sur ce, E. Faye est convoqué par la police et placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet pour homicide volontaire par les limiers des Parcelles assainies.
Bagarre entre boulangers
Une bagarre entre les deux ouvriers A. Dia et Ch. Dieng a atterri à la justice. Car le sieur Dia qui a eu des blessures au niveau du visage et à l’œil gauche s’est rendu à la Police des Parcelles assainies pour porter plainte contre Ch. Dieng pour Coups et blessures volontaires. L’accusé a déclaré avoir agi en légitime défense. Il dit avoir porté plainte aussi contre ce dernier. Ce qui n’a pas du tout convaincu les limiers qui ont délivré à Ch. Dieng un ticket gratuit pour Rebeuss.
Mère de 5 enfants, M. F. Ndiaye poursuivie pour avortement
M. F. Ndiaye comparaissait hier devant la barre des flagrants délits de Dakar pour avortement clandestin. La mise en cause risque 2 ans dont 6 mois ferme. Il ressort des débats d’audience que la prévenue a contracté une grossesse non désirée. Après l’avoir sue, elle l’a cachée à son entourage pour éviter d’être la risée de sa famille. A 25 semaines de grossesse, elle aurait décidé d’avorter. Pour ce faire, elle aurait bu un médicament. Par la suite, elle s’est rendue à l’hôpital. Après la consultation, l’homme de l’art a fait état de l’interruption de la grossesse. Ainsi, la mise en cause est arrêtée et placée sous mandat de dépôt le 12 décembre dernier. Devant la barre, M. F. Ndiaye a contesté les faits qui lui sont reprochés. Elle renseigne avoir vu le fœtus sortir de ses parties intimes vers les coups de 4 heures du matin. «Je n'ai subi aucun choc pouvant provoquer l'interruption de la grossesse. Je n’ai pas dit à mon amant la grossesse car il avait des problèmes avec son épouse. En plus, je voulais lui faire une surprise vu qu’il n’a jamais eu d’enfant. Seule ma sœur qui habite à Fass était au courant de mon état », s’est-elle défendue. Prenant son contrepied, Me Mbaye Sène soutient que la constante est que la grossesse n'est pas arrivée à terme. A l’en croire, c’est lorsque sa cliente est allée aux toilettes que le fœtus de 25 semaines est tombé. «Dès qu'on a découvert le fœtus, elle s'est rendue à la police. Depuis une semaine, elle est détenue alors qu'elle est malade. Son placenta est dans son ventre. Elle doit faire un curetage. Sa vie est en danger», a relaté la robe noire. Me Sène demande la relaxe au bénéfice du doute. Délibéré au 27 décembre prochain.
Célébration de Noël
Pour un bon déroulement des célébrations de Noël sur l’étendue du territoire national, le Président Macky Sall a demandé,́ en conseil des ministres hier, au gouvernement de prendre toutes les mesures requises pour que l’évènement soit célébré dans de très bonnes conditions. Le chef de l’État a profité de la rencontre pour aussi adresser ses chaleureuses félicitations à la communauté́ chrétienne, en cette période de grâces et de ferveur religieuse marquées par des prières pour un Sénégal de paix, de stabilité,́ de prospérité́ et de solidarité.́
Plans directeurs d’urbanisme et d’assainissement
Le chef de l’État veut la généralisation de l’élaboration des Plans directeurs d’urbanisme et d’assainissement. Lors du conseil des ministres d’hier, il a insisté sur la mise en œuvre optimale des politiques nationales d’aménagement du territoire, d’urbanisme et d’amélioration du cadre de vie. Saluant la réalisation des grandes infrastructures publiques, Macky Sall a demandé à l’ensemble des ministères concernés, (Urbanisme, Finances et Budget, Environnement, Collectivités territoriales...) de veiller à l’amélioration du cadre de vie des localités et à la maitrise de l’occupation spatiale du territoire national à travers le respect scrupuleux du Plan national d’Aménagement et de Développement Territorial (PNADT Horizon 2035 qui est le réceptacle spatial du PSE). Le président de la République a également indiqué l’impératif de veiller à l’aménagement paysager systématique de nos communes et des voies de circulation (routes et autoroutes...). Il a ainsi rappelé l’importance de la restructuration et de la rénovation des quartiers, notamment des centres urbains, en vue d’assurer une cohérence d’ensemble entre les politiques nationales d’aménagement et d’urbanisme et les programmes d’habitat et de logements en développement, dans une dynamique de modernisation des villes. Macky Sall veut l’application rapide du code pastoral Présidant le conseil des ministres hier, le Président Macky Sall est revenu sur l’application du code pastoral et l’aménagement durable des parcours de bétail. Il a ainsi demandé au gouvernement de prendre toutes les dispositions en rapport avec les acteurs du secteur, pour l’application rapide de cette loi dès sa promulgation.
Les nominations en conseil des ministres
Le Président Macky Sall a procédé hier à des nominations en conseil des ministres. Ainsi, Issa Diagne, Professeur Titulaire à l’Université́ Cheikh Anta DIOP de Dakar, est nommé́ Inspecteur général de l’Éducation et de la Formation option Science physique, au ministère de l’Éducation nationale. Inspecteur de l’Enseignement élémentaire, Babacar Samb est nommé́ Directeur des Daara au ministère de l’Éducation nationale. Djouldé Soumaré, Economiste, est nommé́ Directeur du Développement du Secteur privé au ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération.
L’APR investit Amadou Ba aujourd’hui
Finalement, la cérémonie d’investiture du candidat de Benno Bokk Yaakaar (BBY) par l’Alliance pour la République (APR) se tiendra aujourd’hui dans un hôtel. Pourtant, le parti au pouvoir avait rendu public un communiqué pour dire que le Président Macky Sall avait convoqué le Conseil national de l’APR pour préparer l’investiture. Mais Macky Sall et Cie ont fait un communiqué hier pour indiquer que les deux événements vont se tenir le même jour dans un hôtel de la place.
Idrissa Seck dépose sa candidature aujourd’hui
Emmuré dans un silence depuis un bon moment, le leader de Rewmi est fin prêt pour la présidentielle. Son mandataire et As Babacar GUEYE vont déposer aujourd’hui le dossier de sa candidature au Conseil constitutionnel. Idrissa Seck a reçu hier son mandataire et Alassane Ndiaye, représentant informatique pour le décompte des parrains. Idrissa Seck a remercié ses militants, sympathisants et tous les sénégalais qui ont parrainé sa candidature.
La Coalition Dionne2024 au Conseil constitutionnel vendredi
L’ancien Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne va également déposer son dossier de candidature le vendredi 22 décembre au Conseil constitutionnel pour participer à l'élection présidentielle du 25 février 2024. La Coalition DIONNE 2024 a bouclé le parrainage citoyen et a reçu son attestation de dépôt de sa caution par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Il a notifié hier au Conseil constitutionnel le nom de son mandataire et représentant en la personne du professeur Mouhamadou Mounirou Sy et le nom de ladite coalition.
PAR Jean Pierre Corréa
ENTRE BOULES PUANTES ET PÉTARDS MOUILLÉS
Nous sommes à deux mois d’une présidentielle inédite au Sénégal et nous ne captons aucun propos ni mots porteurs des germes qui doivent réenchanter notre population, notamment sa jeunesse
Nous sommes à deux mois d’une présidentielle inédite au Sénégal et nous ne captons aucun propos ni mots porteurs des germes qui doivent réenchanter notre population, notamment sa jeunesse. Dans le brouhaha, la cohue et le vacarme causés par cette pléthore de candidats qui ont décidé qu’ils étaient en mesure de diriger 17 millions de Sénégalais, il est évident qu’une des manières de se faire remarquer, est le recours au buzz et à l’outrance populiste. L’avocat Moussa Diop a tenté le coup, et il lui en cuit actuellement. Son cas devrait refroidir les ardeurs de ses congénères candidats qui pensent qu’en faisant acte de populisme gesticulant et bruyant, il serait possible de s’acheter à peu de frais un titre de héros résistant, et ainsi d’avoir une place à l’ombre de quelques directions et ministères, que le dividende attendu de leurs exactions désordonnées et de leurs éructions nauséabondes, devrait leur ouvrir.
Il est rare qu’un « homme politique » ces dernières années, qui a connu des ennuis judiciaires, ne voie son séjour carcéral accompagné de graffitis urbains réclamant sa libération. Là, avec Moussa Diop, le peuple sait que l’homme s’est fourvoyé dans une légèreté incommensurable et dans une incompétence rare à ce niveau. Aucun graffiti « Free Moussa Diop » ne noircit nos murs. Indifférence ? Non !!! Façon de lui dire « et bien qu’il se débrouille » et que s’il a voulu s’acheter un habit de héros, cela ne peut se passer à l’encontre de la réputation de capitaines d’industries et de responsables politiques dont il insulte la probité et compromet la stature internationale dont ces milieux d’affaires ont besoin pour prospérer et faire prospérer notre pays. Les affaires n’aiment pas le bruit et si Moussa Diop qui se targuait d’être « un avocat d’affaires » en était vraiment un, il aurait dû comprendre que cette discrétion qui a marqué toute la carrière de Monsieur Mimran et de Mamadou Diagna Ndiaye, n’allait pas être entaillée par une soudaine envie de faire affaires au grand jour, au point de donner autant de détails hallucinants dans cette correspondance farfelue sortie d’un esprit, pour le moins dérangé, au pire sous emprise d’un projet inavoué, inavouable d’avoir tenté le diable pour aller en prison, évitant ainsi la honte de devoir mesurer sa prétention à diriger le Sénégal, à partir d’une cabine téléphonique lui servant de parti politique.
Ce genre de délires, de divagations, et d’insultes ad hominem, nous allons en vivre à satiété durant les semaines à venir et nombreux sont les candidats hurleurs de boniments, qui sont prêts à aller boxer un policier à midi en plein marché Sandaga, pour connaître la gloire d’une convocation à la Sûreté Urbaine, ou qui vont, attirés par les « Unes » gluantes et souvent puantes de certains quotidiens, cracher leurs insanités contre tels ou tels de leurs adversaires. Le rejet de la « méthode Moussa Diop » par l’opinion devrait les faire réfléchir. Les Sénégalais ont soif d’un vrai débat, qui dessine le Sénégal de demain aux enjeux si cruciaux, qu’ils en sont terrifiants. Alors la terreur des tréteaux de foire… Non Merci !!!
De toutes façons il n’y a plus d’espace pour badigeonner et peindre nos murs de « Free qui que ce soit » … Alpha Thiam a occupé tout le béton de nos villes… Au moins lui n’insulte personne.
LA PROFESSION D’AVOCAT À LA CROISÉE DES CHEMINS
Institution fondatrice de l'Etat de droit après l'indépendance, la profession d'avocat connaît aujourd'hui un manque criant de moyens humains et une obsolescence de ses modes de fonctionnement
Dans la construction de notre pays, les avocats jouent un rôle essentiel depuis plus d’un siècle. Cependant, cette profession très noble et prestigieuse est confrontée aujourd’hui à des enjeux majeurs allant de la nécessité de réformes indispensables au manque criant d’avocats pour représenter efficacement la population. Sans compter l’ « infiltration » de la profession par des magistrats qui démissionnent pour devenir des avocats, ce qui crée parfois une forte polémique dans les tribunaux.
L’histoire de la profession d’avocat au Sénégal remonte à un siècle avant l’indépendance en 1960. En 1859, le gouverneur de Saint-Louis, le général Louis Faidherbe, promulguait l’arrêté n°26 instituant les conseils commissionnés, également appelés « avocats » depuis la création du « Barreau près la Cour d’appel du Sénégal » en 1960 à l’accession de notre pays à l’indépendance. Ces premiers avocats sénégalais étaient issus de familles métisses de Saint-Louis et exerçaient leur métier avec expertise dans un environnement complexe. Depuis, les « robes noires » sont devenues des acteurs incontournables de l’histoire de notre pays.
Cependant, malgré cette longue tradition, le Barreau du Sénégal est aujourd’hui confronté à des défis majeurs. La profession d’avocat, première profession libérale organisée de manière statutaire dans le pays après l’indépendance, rencontre des difficultés dans sa quête de liberté. Le Barreau près la Cour d’appel du Sénégal, créé en 1960, comptait initialement une majorité de membres français parmi ses cinquante inscrits. La « sénégalisation » du Barreau s’est déroulée progressivement dans les années 1970 et, pour cela, d’importantes réformes ont été nécessaires. Finalement, la loi 84-09 du 4 janvier 1984 a été adoptée, créant l’Ordre des avocats du Sénégal, après de longues et laborieuses négociations.
Depuis la session de l’année 2020, le Barreau du Sénégal a cessé d’organiser des concours d’entrée au stage d’avocat, créant une situation préoccupante pour de nombreux juristes diplômés qui peinent à trouver un emploi dans le pays. Le refus d’appliquer les directives du règlement n°05 de l’UEMOA datant de septembre 2014, qui instaure le CAPA (Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat),soulève également des questions. Cette absence d’application depuis près de dix ans, sans aucune injonction de l’État, entraîne des conséquences néfastes pour la profession. En plus de priver de débouchés des centaines de jeunes titulaires de diplômes en droit.
Parmi les conséquences de la non-organisation du concours d’entrée au stage d’avocat, un manque criant d’avocats, avec moins de 450 professionnels et stagiaires pour une population de plus de 17 millions d’habitants. Cette réalité est à l’origine de nombreuses difficultés, tant pour les cabinets d’avocats que pour la justice dans son ensemble. Alors que de nouvelles juridictions sont instaurées, telles que le tribunal de commerce et les Tribunaux de Grande Instance de Pikine-Guédiawaye, Mbour, Rufisque, entre autres, la demande en services juridiques augmente de manière significative. Les cabinets ont besoin d’un nombre suffisant d’avocats pour être présents dans toutes les juridictions, mais il est rare de voir des cabinets comptant plus d’une dizaine d’avocats. Le manque d’avocats qualifiés se fait particulièrement ressentir, malgré le nombre important de juristes diplômés disponibles.
Par conséquent, l’urgence de prendre des mesures s’impose. Le Barreau du Sénégal doit réformer son fonctionnement et appliquer les dispositions de la CAPA pour continuer à garantir l’excellence et la qualité des services juridiques. De même, la création d’une école de Barreau, en principe prévue pour être implantée à Diamniadio, doit être concrétisée afin de former davantage d’avocats compétents..
Une tendance à la démission de magistrats pour devenir des avocats est aussi d’actualité depuis quelques années. Parmi ces magistrats nous pouvons nommer Mayacine Tounkara, Adama Traoré, Djiby Seydi ou encore l’ancien Amadou Soumarè et d’autres en cogitations. Cette tendance est due au profit politique, médiatique et financier escompté par les néo-avocats avec la multiplication des problèmes politico-judiciaires fructueux dans le pays. Pourtant, certains parmi eux soutiennent avoir démissionné pour disposer de plus de liberté dans la profession judiciaire. C’est un phénomène qu’on a tendance à voir et qui pose des questionnements majeurs par rapport aux serments ainsi qu’aux conséquences sur les révélations des secrets d’Etat souvent détenus par ces magistrats qui ont changé de couleur de robe.
Face à ces défis, il est crucial que les autorités et le Barreau collaborent étroitement pour résoudre ces problématiques, afin de garantir l’accès à la justice pour tous les citoyens et, en même temps, renforcer le système juridique du pays.
INCERTITUDES SUR LES CANDIDATURES DES OPPOSANTS POUVANT BENEFICIER DU PARRAINAGE DES DEPUTES
Malgré la floraison des candidats à l’élection présidentielle de février prochain, seuls Amadou Ba de BBY, Khalifa Sall de Taxawu Sénégal, Karim Wade du PDS et Ousmane Sonko du Pastef pourraient bénéficier des parrainages des élus
Malgré la floraison des candidats à l’élection présidentielle de février prochain, seuls quatre d’entre eux pourraient bénéficier des parrainages des élus, plus précisément des députés. Il s’agit d’Amadou Ba de BBY, de Khalifa Sall de Taxawu Sénégal, de Karim Wade du PDS et de Ousmane Sonko du Pastef.
Toutefois, à part le candidat de la mouvance présidentielle, les trois autres nommés ne sont pas sûrs, malgré cet avantage de pouvoir se faire parrainer par des élus, de voir leurs candidatures validées par le Conseil constitutionnel en janvier prochain. En effet, si pour Karim Wade l’épée de Damoclès de l’amende de 138 milliards qu’il doit au Trésor public pèse toujours sur sa tête — encore que, selon la Direction générale des Elections cela ne pourrait constituer un obstacle à la validité de sa candidature — , Khalifa Sall, lui, pourrait ne pas avoir le nombre de députés requis en cas de condamnation définitive de Barthélémy Dias synonyme de perte de son mandat de député. Ce qui ferait qu’une voix pourrait manquer à l’appel si cette prédiction pessimiste du maire de Dakar devait se réaliser.
Quant à Ousmane Sonko son sort reste toujours suspendu entre les désidérata de la DGE, de la CENA version « Mackyllée » et de la Cour suprême.
Karim Wade: les 138 milliards comme possible facteur de blocage
Pour l’élection présidentielle de février prochain, le PDS a renouvelé son choix sur Karim Wade pour porter sa candidature. Le fils de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade, après un emprisonnement de quinze mois, avait bénéficié d’une grâce présidentielle avant d’être exilé dans des conditions toujours non élucidées au Qatar. Pays où il séjourne depuis. En revanche, ce que l’on sait, c’est qu’il avait été condamné pour « enrichissement illicite » à une peine de six ans de prison ferme et frappé d’une amende de 138 milliards de francs. Son retour, longtemps annoncé par ses militants, n’a toujours pas eu lieu alors que l’échéance électorale approche à grands pas. Bénéficiant des décisions issues du Dialogue national puisque la réforme du code électoral rendue possible par ce conclave lui ont permis de nouveau d’être électeur et donc éligible, il bute toujours sur l’équation du paiement de l’amende qui lui a été infligée par la défunte Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Une amende qui, selon certains juristes, pourrait être un facteur de blocage pour la validation de sa candidature par le Conseil constitutionnel. Est-ce la raison qui expliquerait qu’il ne soit toujours pas revenu au pays ? Toujours est-il que ses partisans, qui croient dur comme fer au retour de leur candidat, se préparent à l’accueillir en grande pompe et poursuivent le travail de massification de leur parti. Mais à moins de trois mois de la mère des batailles électorales, Karim se trouve toujours au Qatar tout en se murant derrière un silence énigmatique. Pourtant l’ex-tout puissant «ministre du Ciel et de la Terre» est bien réinscrit sur les listes électorales et est devenu éligible. Mieux, son parti ayant le nombre de députés requis pour lui accorder le parrainage des élus, il n’est pas exposé non plus aux risques de doublons, piège redoutable dans les filets duquel tous les candidats n’ayant pas la chance d’avoir un nombre important d’élus craignent de se laisser prendre. En tout cas, le retour au pays de Karim Wade tarde à se matérialiser. Viendra, viendra pas ? Encore une fois, certains juristes continuent de soutenir que la validation de sa candidature pourrait être remise en cause par cette amende de 138 milliards qu’il a l’obligation de payer. Faute de quoi, il court le risque de voir sa candidature rejetée par le Conseil constitutionnel. De toutes les façons, telles que les choses évoluent, il y a lieu de croire que sa participation à la prochaine élection présidentielle est loin d’être acquise du moins jusqu’à ce que la liste définitive des participants soit publiée par le Conseil constitutionnel.
Ousmane Sonko : la forclusion, probable motif de rejet de sa candidature
Après avoir statué sur la réintégration de Ousmane Sonko dans les listes électorales, la Cour Suprême avait cassé la décision du tribunal d’instance de Ziguinchor ordonnant cette réintégration et renvoyé le dossier au tribunal d’instance de Dakar. Lequel a tranché, ce 14 décembre, en faveur de l’opposant en prison. Dès lors, vu que cette décision est exécutoire, selon l’article L45 du code électoral, Ousmane Sonko devait être automatiquement remis dans ses droits. Mais la décision des avocats de l’Etat-Apr de faire un recours contre cette décision du juge Ousmane Racine Thione du tribunal d’instance de Dakar risque de prolonger le suspense concernant sa réintégration dans le fichier électoral. En attendant que ce dossier soit complètement vidé, le leader de Pastef se trouve dans l’incertitude quant à la possibilité pour lui d’être sur la ligne de départ pour l’élection présidentielle du 25 février prochain. Pour cause, le délai de dix jours dont disposent les avocats de l’Etat Apr pour se pourvoir en cassation peut jouer en sa défaveur.
En effet, la date limite de dépôt du recours est le 24 décembre, le lendemain 25 est jour férié et le 26 est le dernier jour pour le dépôt des candidatures au niveau du Conseil constitutionnel. Dans ce cas, même si, par extraordinaire, la Cour suprême rendait une décision le réhabilitant dans ses droits d’être réinscrit sur les listes électorales, il courrait le risque d’être forclos. D’autre part s’il advenait que la DGE accepte de lui remettre ses fiches de parrainage, Ousmane Sonko choisirait à coup sûr le parrainage des élus pour sécuriser ses chances. En définitive, il semblerait que l’on assiste à un jeu d’échecs entre le pouvoir et l’opposant en prison. Le premier cherchant à pousser son adversaire à mal utiliser ses deux cartouches de parrainage des élus — l’autre devant en principe profiter à Bassirou Diomaye Faye, le « Plan B » de Pastef — et le second essayant de contourner ce piège. D’où l’interrogation : comment Ousmane Sonko va-t-il pouvoir s’y prendre pour que, au cas où il ne serait pas sur la ligne de départ, il puisse faire bénéficier à la personne de son choix le parrainage des élus de Pastef à l’Assemblée nationale ? Celui des citoyens n’ayant pas suffisamment de garanties pour passer.
Khalifa Sall : le procès de Barth fait naître des doutes
Tout comme Karim Wade, le leader de Taxawu Sénégal, Khalifa Ababacar Sall, doit son retour dans le jeu électoral à la modification du code électoral en ses articles L29, L31 et L51 afin de lui permettre d’être de nouveau éligible. En effet, dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar, il a été condamné à une peine de cinq ans de prison ferme, qu’il a purgée en partie, et au paiement d’une amende de cinq millions de francs. Une condamnation qui lui avait fait perdre son mandat de député ainsi que celui de maire et l’avait empêché d’être candidat à l’élection présidentielle de 2019. Après avoir recouvré la liberté par une grâce présidentielle, il met en place la grande coalition Yewwi Askan Wi pour s’opposer à l’actuel régime incarné par le président Macky Sall. Mais malgré sa bonne dynamique et les bons résultats obtenus lors des législatives et des locales, cette entité avait fini par éclater. Les chemins de Khalifa Sall et d’Ousmane Sonko se sont séparés lorsque le leader de Taxawu Sénégal a décidé de prendre part au Dialogue national convoqué par le président de la République et qu’Ousmane Sonko a perçu comme une manœuvre pour l’isoler afin de mieux l’emprisonner. Ce qui n’était pas tout à fait faux. Toujours est-il qu’à l’issue de ce dialogue, Khalifa Sall a été réhabilité et est devenu éligible. Lui aussi peut compter sur la signature de treize parlementaires sur les quatorze dont dispose Taxawu Sénégal. Mais depuis que la Cour suprême a fixé la date du 22 décembre pour statuer sur le dossier du meurtre du nervi Ndiaga Diouf, pour lequel Barthélémy Dias a été condamné aussi bien en première instance qu’en appel pour coups mortels, des menaces pèsent sur le parrainage des élus de Khalifa Sall. C’est du moins ce que le principal concerné, en l’occurrence Barthélémy Dias, député et actuel maire de Dakar, a déclaré.
A l’en croire, le fait de ressortir ce dossier vieux de 12 ans à deux mois de la présidentielle cacherait une volonté du pouvoir en place de le faire condamner afin de lui faire perdre son mandat de député. Ce qui, selon lui, aurait pour effet Khalifa Sall, son candidat en 2024, de son parrainage en même temps, peut-être que ceux d’autres de ses collègues de Taxawou Sénégal que le régime APR/Benno pourrait débaucher. En effet, a expliqué Dias, s’il est condamné, il perd de facto son mandat de député. Il restera alors à leur mouvement treize députés exactement. Et à partir de ce moment, le pouvoir va chercher à leur prendre un ou deux députés supplémentaires pour faire perdre à Khalifa Sall la possibilité de miser sur le parrainage des élus. C’est pourquoi, il a avisé de ne pas être surpris si demain des députés de Taxawu Sénégal décident de ne pas parrainer Khalifa Sall. Autant dire que l’ex-maire de Dakar devra aussi, si tel était le cas, recourir au parrainage des citoyens avec tous les risques qu’un tel choix suppose pour la validation de sa candidature par le Conseil constitutionnel.
AMARA DIOUF ET LES LOCAUX ZAPPES
A l’instar des autres pays qualifiés pour la phase finale de la CAN 2023, la CAF a dévoilé la pré-sélection de 55 joueurs convoqués par Aliou Cissé en direction de la CAN Côte d’ivoire 2023.
La Confédération africaine de football (CAF) a dévoilé hier, mercredi 20 décembre, les prélistes des 24 équipes qualifiées pour la 34ème édition de la CAN 2023 qui se joue du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte-d’Ivoire.) Dans cette liste élargie de 55 joueurs, le sélectionneur Aliou Cissé a ratissé large. En plus des cadres qui forment l’ossature, «El Tactico» a ouvert la porte à plusieurs nouveaux joueurs issus des sélections vainqueurs du CHAN ou encore de nouvelles têtes comme les Stéphanois Aruna Sangaté et Ibrahima Wadji ou encore Barcelonais Mamadou Fall. Il faut cependant souligner l’absence de cette liste du prodige Amara Diouf dont la sélection était fortement attendue. Tout comme les joueurs locaux
A l’instar des autres pays qualifiés pour la phase finale de la CAN 2023, la CAF a dévoilé la pré-sélection de 55 joueurs convoqués par Aliou Cissé en direction de la CAN Côte d’ivoire 2023. En plus de titulaires et cadres, on retrouve sur la liste élargie plusieurs nouveaux habitués et joueurs plus ou moins réguliers en sélection. On peut citer la présence du gardien Alfred Gomis, Pape Abdou Cissé, Mame Baba Thiam, Jo Lopy, Moustapha Name ou encore le défenseur Ousseynou Ba. Ils côtoient dans cette liste plusieurs nouvelles têtes comme le capitaine du Havre Arouna Sangaté, l’attaquant de l’AS Saint-Etienne Ibrahima Wadji, Mamadou Fall de Barcelone. A cette cuvée, Aliou Cissé a réservé une part importante aux jeunes joueurs qui figurent aujourd’hui dans l’antichambre de la sélection A. Il s’agit des internationaux U23 tels Ibra Mbacké Fall, Rassoul Ndiaye et Moussa Ndiaye mais aussi des champions d’Afrique U20, Papa Amadou Diallo. Tout comme les vainqueurs du CHAN Ousmane Diouf, les gardiens de but Aliou Badara Faty et Pape Amadou Sy, Cheikh Tidiane Sidibé sans oublier les internationaux U23 Mamadou et Rassoul Ndiaye.
Il faut souligner que l’une des surprises de cette liste élargie est celle d’Amara Diouf, capitaine du Sénégal, champion d’Afrique U17 et finaliste dans la catégorie du trophée du plus jeune joueur de la CAF, remporté par Lamine Camara. Après sa première sélection avec la sélection A, la présence de la «pépite» sénégalaise était fortement réclamée par certains observateurs. Aliou Cissé en a décidé autrement. Comme, il a fait l’impasse sur les joueurs évoluant dans le championnat local.
A noter que la liste définitive des Lions retenus sera dévoilée le 3 janvier 2024. Vainqueurs de la dernière CAN en 2022, le Sénégal va ensuite rallier son camp de base le 9 janvier prochain, à Yamoussoukro. Il est logé le groupe C, avec le Cameroun, la Gambie et la Guinée dans l’hôtel Le Président. La bande à Sadio Mané entre en lice le 15 janvier contre la Gambie, avant d’affronter quatre jours plus tard le Cameroun (19 janvier). Les Lions terminent la phase de poule avec le derby qui l’oppose au Syli national de Guinée (le 23 janvier).