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12 février 2025
Par Madiambal DIAGNE
TARIQ RAMADAN, PLUS VOUS PARLEZ, PLUS VOUS ENFONCEZ OUSMANE SONKO !
Le lièvre sur le financement des activités politiques de Ousmane Sonko au Sénégal, par des milieux islamistes radicaux, est si gros que ses bailleurs s’agitent avec frénésie.
Le lièvre sur le financement des activités politiques de Ousmane Sonko au Sénégal, par des milieux islamistes radicaux, est si gros que ses bailleurs s’agitent avec frénésie. Tariq Ramadan, figure de proue de l’organisation des «Frères musulmans», ne peut s’empêcher, une fois de plus, de monter au créneau pour voler au secours de son poulain. Dans une vidéo de 8 minutes 21 secondes, qui a largement circulé les dernières heures, il s’échine à répondre aux accusations, cherchant à noyer le poisson. Visiblement embarrassé ou gêné, il ne répond pas aux accusations, mais essaie plutôt de remettre en cause les supposés financements qataris des activités politiques de Ousmane Sonko, en voulant accréditer l’idée que ce serait une simple vue de l’esprit d’autant que la France que Ousmane Sonko combattrait a parfois avec le Qatar, des intérêts économiques, financiers et géostratégiques convergents. Tariq Ramadan, pour étayer son argumentaire, réfute aussi toute idée d’avoir pu convoyer de l’argent du Qatar au profit de Ousmane Sonko. Personne ne l’a encore accusé de cela à ce qu’on sache ! N’est-il pas alors curieux de se défendre d’un crime dont on n’est pas accusé ? Le faire, procède simplement de l’enfumage.
De quoi je me mêle Monsieur Ramadan ?
Dans le livre Ousmane Sonko-Adji Sarr : l’histoire, publié en juillet 2023, j’indique déjà que «Ousmane Sonko est le cheval de Troie des islamistes radicaux qui ont appelé à voter pour lui aux Législatives de 2017 et à la Présidentielle de février 2019 comme aux deux rendez-vous électoraux de janvier et juillet 2022». J’ajoute aux pages 79 et 80 de ce livre que Ousmane Sonko «agrège autour de lui tous les groupuscules islamistes qui prônent l’usage de la Charia et le rétrécissement de toutes les libertés, au motif qu’elles seraient anti-islamiques et d’inspiration occidentale. On a vu Ousmane Sonko prendre ses références auprès du Guide-fondateur de la confrérie des «Frères musulmans», Ibn Taymiyya, par exemple, dans un tweet du 22 août 2022. Il est soutenu par cette organisation des «Frères musulmans» dont un éminent membre, le youtubeur islamiste, de nationalité égyptienne, Saber Mashhour, fait son éloge dans une vidéo en 2021.
En juin 2023, le théologien, Tariq Ramadan, célèbre membre des «Frères musulmans», multiplie les prises de position sur les réseaux sociaux pour apporter son soutien à Ousmane Sonko. Le 3 juin 2023, Tariq Ramadan qui, à ce qu’on sache, ne détient pas la nationalité sénégalaise, demande aux Forces de défense et de sécurité «de désobéir» aux ordres des autorités légales. Le 5 juin 2023, il fustige les guides religieux, mourides et tidianes, autorités respectées dans le pays, les enjoignant d’agir au risque de renier «les principes de l’islam» et de perdre leur «crédibilité». Tariq Ramadan finit sa diatribe en leur laissant le «choix entre leur honneur, et -à terme- leur perte». Le 14 juin 2023, il réitère sur le réseau social Twitter ses saillies, traitant les Sénégalais qui ne soutiennent pas Ousmane Sonko de «vendus» et arguant que leur «silence» est «complice» et qu’il «tue». Le grand intérêt subit de Tariq Ramadan pour le Sénégal, un pays qui a priori lui serait totalement étranger, intrigue à juste titre !
L’infiltration des «Frères musulmans» a donné naissance à l’ex-parti Pastef
En vérité, l’offensive des «Frères musulmans», avec comme l’agent avancé ou leur ambassadeur Tariq Ramadan, remonte à plus loin. En effet, du 23 au 26 août 2013, Tariq Ramadan a dirigé le Colloque international des musulmans francophones, une rencontre à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, sous l’égide du Centre international pour la législation et l’éthique (Cile), un organisme basé au Qatar et bénéficiant de larges subsides de cet émirat pétrolier et gazier. Tariq Ramadan en est, dites-vous bien le directeur ! Sur les vidéos disponibles sur YouTube, on reconnait des visages bien connus du parti de Ousmane Sonko. Allez savoir comment le parti Pastef est né un peu plus de trois mois après cette conférence internationale et porté sur les Fonts baptismaux à l’Ucad-même, dans le même amphithéâtre !
Les liens entre l’ex- parti Pastef et les «Frères musulmans» apparaissent au grand jour
De nombreux observateurs avertis ont noté la résurgence du symbolisme «Frères musulmans» dans la communication politique du parti de Ousmane Sonko. Dans le cadre de la préparation d’actions éventuelles en vue du verdict de la Cour Suprême, le 17 novembre 2023, portant sur le différend de sa radiation des listes électorales, une affiche a circulé, dans les milieux salafistes ou de sensibilité islamiste proche du parti Pastef dissous. Cette affiche porte plusieurs slogans en langue arabe qu’on a pu traduire : En haut en blanc : «Vendredi de la victoire et du Tamkîn. En bas, deux lignes : En blanc : Sonko «compétira» et vaincra par la volonté de Dieu. En rouge : Etape ultime de la résistance pour la libération de la Patrie.»
Une analyse du terme Tamkîn qui fait irruption de manière explicite, officielle et assumée (pour la première fois) dans la communication de l’ex-parti Pastef, pour saisir l’état d’esprit actuel et les éventuels risques sur l’ordre public et la situation sécuritaire nationale s’impose. Qu’est-ce que le Tamkîn ? Etymologiquement, ce terme arabe désigne «l’autonomisation», l’étape à laquelle les militants islamistes appartenant aux «Frères Musulmans» sont suffisamment «capacités», ont atteint un degré satisfaisant d’infiltration de l’appareil d’Etat afin d’exécuter la doctrine.
Il faut expliquer que dans l’idéologie des «Frères Musulmans», il y a trois étapes dans le Tamkîn. C’est d’abord le Nashru Rijâl : (déploiement efficace des hommes au sein de la société et de l’appareil d’Etat). Les militants de la cause doivent être présents dans toutes les structures de l’Etat, et les composantes sociales sont loyaux à la cause et jurent obéissance totale à ceux qui la portent. Ils doivent essaimer et se multiplier jusqu’à constituer une masse critique capable de déstabiliser l’appareil étatique. Ce travail se fait déjà au Sénégal à travers le contrôle des espaces et du milieu universitaires comme l’Association des élèves et étudiants musulmans du Sénégal (Aeems), dans le milieu professionnel avec le Réseau des islamistes du Sénégal (Ris) pour les fonctionnaires des Impôts, du Trésor, de la Douane, de la Justice et des agents dans le secteur de la microfinance
Le deuxième pilier de cette stratégie est le Nashrul Afkâr : (Dissémination des idées et de l’idéologie par tous les moyens). Les militants de la cause s’associent à des forces diverses (religieuses, sociales ou politiques), s’attaquant à des principes tels que la laïcité, la liberté religieuse. Le mouvement sape, ainsi, la cohésion sociale en accusant certains acteurs d’être contre l’islam, de prôner des valeurs anti-islamiques, etc., en menant une féroce bataille d’opinion, s’accaparant des moyens de communication et des médias qui lui deviennent favorables. C’est dans cette étape qu’il y a la préparation et la mise en place des conditions de possibilité de l’insurrection en s’appuyant même sur des leviers non forcément islamiques (mouvements populaires, syndicats, associations, etc.) dans le cadre d’alliances objectives.
L’étape ultime de cette stratégie est le Tanfizul Afkâr : (Mise en application des idées ou exécution du Projet). Cela commence par ce qu’ils appellent «la violence reportée» ou «violence symbolique», «assassinat moral», par défaut d’un rapport de force permettant la «violence physique». C’est l’exercice d’une violence verbale, médiatique, à travers tous les moyens de sorte à apeurer les porteurs d’idées contraires à leur idéologie avec des «katiba électroniques» sur les réseaux sociaux comme en Egypte post-révolutionnaire jusqu’à la conquête du pouvoir par Mohamed Morsi. Cette étape concomitante de dissémination/mise en exécution des idées est aussi accompagnée de violences éparses sur des personnes, des installations étatiques, des intérêts économiques sans que cela soit revendiqué ou assumé par le parti ou l’organisation dont le développement est accompagné de l’émergence de cellules ou de factions occultes. Les «Frères Musulmans» appellent cela Tanzîmul Khâs (unité spéciale) ou Jihâz Sirrî (unité secrète). C’est ainsi que du reste, avec des opérations de désinformation, le doute est semé au sein de la population, de sorte que toute attribution de l’exercice de la violence à l’organisation incriminée est battue en brèche par une armée médiatique et des relayeurs devenus crédibles dans le cadre d’une stratégie très élaborée de victimisation et même de martyrologie.
Cette étape du Tanfîzul afkâr devra s’achever par la conquête du pouvoir politique et le dévoilement final du Projet. Ngagne Demba Touré, fugitif, avait vendu la mèche plus tôt que prévu ! Il est encore nécessaire de rappeler que le père de Saber Mashour était le responsable du Tanzimul khâs, l’aile armée et secrète des «Frères musulmans» avant d’en devenir le Murshid, guide suprême.
Plus d’une fois, nous avons attiré l’attention sur le danger que représente, pour la paix civile au Sénégal, le groupe de Ousmane Sonko. Il y a lieu cependant de relever qu’on pourrait encore trouver en son sein des membres simples islamistes, de bonne foi, qui sont dans des leviers essentiels de l’Etat comme les régies financières, la Justice et le secteur de la Santé. La stratégie de conquête du pouvoir s’accommode d’alliance conjoncturelle avec des groupes et mouvements politiques de gauche. Ces militants de gauche, qui rêveraient d’un chimérique «Grand soir», saisissent tout mouvement des masses comme une bouée de sauvetage, une opportunité ou une barque à laquelle s’accrocher. On lit la situation comme la pastèque, ce fruit dont le dessus est vert et l’intérieur rouge. Dans une chronique en date du 7 novembre 2022, nous regrettions : «Il est triste de voir des rêveurs d’un «Grand soir», qui au crépuscule de leur vie, s’assoient sur tout scrupule, toute dignité et toute morale politique pour utiliser le leader de Pastef comme le bélier qui leur défoncera les portes du pouvoir.» Assurément, leur désillusion risquerait d’être grande car Ousmane Sonko cherche à conquérir le pouvoir pour le compte d’autres forces que des formes politiques conventionnelles. Hamidou Anne a raison de dire qu’au Sénégal «nous avons la gauche la plus bête du monde !».
LE PRIX DE L’ORIGINAL KAOLACKOIS DECERNE AU MAIRE DE LATMINGUE
Le Prix de l’’’original kaolackois’’, baptisé Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niass dit Baye, de la deuxième édition des ‘’Ok Awards’’, a été décerné au maire de la commune de Latmingué (Kaolack, centre), Macoumba Diouf
Kaolack, 11 déc (APS) – Le Prix de l’’’original kaolackois’’, baptisé Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niass dit Baye, de la deuxième édition des ‘’Ok Awards’’, a été décerné au maire de la commune de Latmingué (Kaolack, centre), Macoumba Diouf, qui est aussi le directeur général de l’horticulture.
Actuellement en mission à Doha, au Qatar, le récipiendaire a été représenté par une forte délégation à cette cérémonie, qui s’est tenue, samedi, à l’Alliance culturelle française de Kaolack.
‘’Cette distinction est décernée à une figure remarquable dont l’influence transcende les frontières et dont la vision, le leadership, le dévouement ont façonné positivement notre communauté et au-delà’’, précisent les organisateurs.
Durant cette soirée, quatre autres prix ont été décernés à des personnalités qui se sont distinguées dans leur secteur d’activité.
LA POLITIQUE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE LUNDI
Les livraisons de ce lundi 11 Décembre 2023, s'intéressent aux activités des leaders politiques au cours du week-end.
Dakar, 11 déc (APS) – Les quotidiens se sont surtout intéressés aux activités des leaders politiques au cours du week-end, pour leur livraison de ce lundi.
Ils ont évoqué la conférence de presse de l’avocat et opposant Moussa Diop, ancien collaborateur du président de la République, qui cite des personnalités dans un présumé scandale d’exploitation minière.
Selon Bés Bi Le Jour, Me Diop a cité les noms de Macky Sall, de l’ancien ministre des Mines Aly Ngouille Ndiaye et de l’homme d’affaires Jean-Claude Mimran en parlant de l’attribution d’un contrat d’exploitation d’une mine de diamant au Sénégal.
‘’Le candidat à l’élection présidentielle de février 2024 a demandé à être entendu par la justice’’, ajoute le même journal, relayant les démentis d’un proche du président de la République et de l’ancien ministre des Mines.
‘’Cette fois-ci, il ne doit pas échapper à des poursuites [judiciaires]’’, note Bés Bi Le Jour en citant un proche du président de la République, selon lequel l’ancien directeur général de la société nationale Dakar Dem Dikk (DDD) a plusieurs fois fait des accusations similaires.
Les ‘’documents confidentiels’’ brandis par Me Diop comme étant des preuves sont ‘’inexistants’’ et sont une ‘’pure imagination’’ de celui prétend les détenir, selon Aly Ngouille Ndiaye.
‘’Me Moussa Diop accable Macky Sall, Mimran et Aly Ngouille Ndiaye’’, titre Libération, ajoutant que ‘’face à la presse, samedi, le candidat de la coalition ‘And Gor Yi Jotna’ a suggéré l’existence d’un présumé scandale impliquant Macky Sall, Aly Ngouille et Jean-Claude Mimran’’.
Le Quotidien parle des ‘’faux diamants de Moussa Diop’’ et relaye le démenti de l’ancien directeur des mines Ousmane Cissé, un proche de Macky Sall, selon lequel ‘’il n’y a aucune exploitation de diamant au Sénégal’’.
‘’Il y a les diamants de Bokassa. Il y a les diamants du sang. Il y a aussi les diamants de Moussa Diop. Dans l’histoire du pays, c’est la première fois que l’on entend parler de l’exploitation de ces pierres précieuses. L’ancien directeur général de DDD peut-il éblouir le Sénégal avec une telle histoire ? Ne serait-il pas tombé dans une mauvaise mine ?’’ commente Le Quotidien.
‘’Une virée à risques’’, titre EnQuête, concernant le séjour du Premier ministre à Paris, où il copréside un séminaire des gouvernements français et sénégalais.
‘’Ce déplacement politique sur les terres de Marianne n’est pas pour plaire à tout le monde’’, écrit EnQuête en relayant les critiques de leaders de l’opposition, dont l’ancienne Première ministre Aminata Touré.
‘’Ils sont nombreux à croire que cela (la tenue du séminaire intergouvernemental) a trait à l’élection présidentielle à venir’’, commente le même journal.
L’As parle d’une ‘’unité retrouvée de BBY’’, la coalition de partis politiques de la majorité présidentielle.
Des militants de formation politiques membres de Benno Bokk Yaakaar ‘’hostiles à la désignation du Premier ministre comme candidat du pouvoir ont fait le déplacement jusqu’à [Paris] pour participer au meeting’’ d’Amadou Ba, rapporte L’As.
‘’Devant ses sympathisants venus lui faire fête, le candidat déclaré à la présidentielle de 2024 de 2024 a donné des assurances’’, lit-on dans L’Observateur, selon lequel le Premier ministre a promis, une fois élu président de la République, de créer une ‘’banque de la diaspora’’ au profit des Sénégalais vivant à l’étranger.
WalfQuotidien présente la candidate Anta Babacar Ngom comme une ‘’avocate de l’artisanat’’.
Elle a promis de faire de l’artisanat ‘’la première entreprise du Sénégal’’ et d’octroyer à ce secteur d’activité un budget annuel de 50 milliards de francs CFA, selon le même journal.
L'APPEL A LA PAIX DE BABA MAAL
Le chanteur sénégalais Baba Maal a dressé, dimanche, un bilan à mi-parcours du festival ‘international »Les blues du fleuve », qui prend fin lundi, appelant à cultiver la paix pour promouvoir le développement durable.
Podor, 11 déc (APS) – Le chanteur sénégalais Baba Maal a dressé, dimanche, un bilan à mi-parcours du festival ‘international »Les blues du fleuve », qui prend fin lundi, appelant à cultiver la paix pour promouvoir le développement durable.
»La paix est le terreau fertile pour le développement durable », a déclaré le lead vocal du Daande Leñol lors d’un entretien accordé à la presse, à l’occasion de la 15 ème édition dudit festival international, qui se tient à Podor (nord).
Il a rappelé qu »‘aucune action de développement ne peut prospérer dans les conflits ou les troubles sociaux ».
Baaba Maal a invité les communautés et les gouvernants du monde à »davantage de compréhension et de tolérance » pour favoriser les conditions permettant d’entreprendre des activités de développement.
»Dans ma volonté de promouvoir [la paix] au service des communautés, je réitère mon appel aux dirigeants du monde à adhérer à cette cause », a-t-il lancé.
Il a souligné la nécessité de »faciliter l’accès de la terre aux femmes et aux jeunes, de leur octroyer des financements pour [leur permettre de] dérouler leurs activités en vue de les fixer dans leur terroir et faciliter leur autonomisation ».
Il a rappelé que c’est l’une de ses missions en sa qualité d’ambassadeur de bonne volonté de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD).
Une mission qu’il partage avec la chanteuse malienne Ina Modji, invitée de la 15 ème édition du Festival international »les Blues du fleuve ».
LAMINE CAMARA ET AMARA DIOUF EN POLE POSITION
Le Sénégal va jouer trois finales dans l’attribution des CAF Awards dont la cérémonie est prévue ce lundi 11 février au Palais des Congrès Movenpick de Marrakech, au Maroc à partir de 18h GMT.
Le Sénégal va jouer trois finales dans l’attribution des CAF Awards dont la cérémonie est prévue ce lundi 11 février au Palais des Congrès Movenpick de Marrakech, au Maroc à partir de 18h GMT. Il s’agit de Aliou Cissé qui remet en jeu son titre d’entraîneur de l’année face à Abdelhak Benchika (Algérie, Simba SC) et Walid Regragui (Maroc). Dans la catégorie du jeune joueur de l’année, la succession de Pape Matar Sarr va opposer Abdessamad Ezzalzouli (Maroc, Real Betis) aux internationaux sénégalais Lamine Camara (Metz) et Amara Diouf (Metz). Enfin, les Lions qui étaient sacrés, meilleure équipe nationale de l’année 2022 vont devoir batailler ferme face à la Gambie et le Maroc. Mais contrairement à la moisson de 2022, le Sénégal devrait rentrer à la maison avec un seul trophée : celui du meilleur jeune joueur.
LAMINE CAMARA (SENEGAL, FC METZ)
«Il y aura incontestablement un avant et après 2023 pour Lamine Camara. Vainqueur du Championnat d’Afrique des Nations CAF avec le Sénégal en janvier dernier. Nommé à trois reprises “Homme du match” lors de ce tournoi, l’enfant de Diouloulou a marqué de son empreinte cette compétition. Il enchaîne ensuite avec la Coupe d’Afrique des Nations U-20 CAF, un nouveau succès pour le Sénégalais qui remporte la compétition et repart avec le trophée du meilleur joueur de la compétition. Dans la foulée, le Sénégalais quitte le club de Génération Foot et signe au FC Metz, où ses performances sont saluées par de nombreux observateurs du championnat français et qui lui ouvrent les portes de la sélection A sénégalaise. Il va marquer les esprits en inscrivant son premier but face au Soudan Sud.
AMARA DIOUF (SENEGAL, GENERATION FOOT)
Vitesse, percussion, créativité, voici quelques-uns des ingrédients qui composent la panoplie d’Amara Diouf, le nouveau phénomène de la planète football. Le joueur de Génération Foot a été sacré champion d’Afrique U17 et est reparti avec le trophée du meilleur buteur de la compétition avec 5 buts au compteur. Le 9 septembre dernier, l’adolescent est entré dans la légende de son pays en devenant le plus jeune international sénégalais de l’histoire lors d’une rencontre de qualification à la Coupe d’Afrique des nations 2024 face au Rwanda. Lors de la coupe du monde en Indonésie aussi, il va confirmer tout le bien que les observateurs pensent de lui. En témoigne, son absence en raisons de blessure face à la France. Les Lionceaux vont s’incliner par manque de réalisme.
ABDALLAH SIMA ENCHAINE LES BUTS
Après son doublé réussi il y a une semaine, l’attaquant sénégalais s’est encore illustré en enchainant ce samedi 8 décembre, avec un but marqué lors la victoire des Rangers de Glasgow face à Dundee (3-1) pour le compte de la 17e journée de la Scottish Pre
Abdallah Sima surfe assurément sur une belle vague depuis quelques semaines dans le championnat. Après son doublé réussi il y a une semaine, l’attaquant sénégalais s’est encore illustré en enchainant ce samedi 8 décembre, avec un but marqué lors la victoire des Rangers de Glasgow face à Dundee (3-1) pour le compte de la 17e journée de la Scottish Premiership. Mené d’entrée au score (5e minute), les Rangers ont égalisé sur pénalty à la 26e avant d’aggraver la marque grâce au Sénégalais à la 34e minute. Invaincus en Championnat depuis le 30 septembre dernier, les Rangers se rapprochent du haut de tableau à sept longueurs du Celtic.
Abdallah Sima, quant à lui, marque ainsi son treizième but toutes compétitions confondues depuis le début de cette saison. Un bon ratio, qui lui permet de gagner de précieux points sur le carnet de note du sélectionneur Aliou Cissé en vue de la confection de la liste pour la Coupe d’Afrique des nations (13 janvier au 11 février 2024.)
«PAPE GUEYE VA DEVENIR LE JOUEUR QUE TOUT LE MONDE ATTEND»
Suspendu quatre mois par la FIFA suite à son transfert avorté à Watford, Pape Guèye a disputé une dizaine de minutes face à Lyon en match en retard de la 10ème journée. Malgré sa suspension, son sélectionneur, Aliou Cissé, n’a jamais rompu le lien.
Après quatre mois de suspension, Pape Gueye a fait son retour avec l’Olympique de Marseille mercredi soir lors de la victoire face à l’Olympique Lyonnais (3-0). L’international sénégalais qui a disputé une quinzaine de minute pourrait obtenir du temps jeu et s’ouvrir la voie vers la CAN-2024 (13 janvier-11 février). Dans l’entretien qu’il a eu avec La Provence à l’occasion de son retour sur les pelouses, le sélectionneur des Lions estime avoir gardé le contact, souligne que le milieu de terrain va devenir le joueur que tout le monde attend.
Suspendu quatre mois par la FIFA suite à son transfert avorté à Watford, Pape Guèye a disputé une dizaine de minutes face à Lyon en match en retard de la 10ème journée. Malgré sa suspension, son sélectionneur, Aliou Cissé, n’a jamais rompu le lien. Dans un entretien avec La Provence s’est exprimé sur cette sanction, le sélectionneur national a rassuré sur cette sanction qui, selon lui sera bénéfique pour la suite de sa carrière.
«JE NE L’AI JAMAIS SENTI ABATTU OU DEPRIME»
«Dès le départ, il était très serein, mais forcément déçu de devoir rester éloigné des terrains autant de temps. Au fil des semaines, je ne l’ai jamais senti abattu ou déprimé. D’ailleurs on l’a bien vu lors de son entrée en jeu contre Lyon, il a déjà digéré cette sanction. Il est plein d’ambitions. Évacuer tous ces problèmes va lui faire du bien pour la suite de sa carrière. Mais tout ça est aussi bénéfique, ça doit le rendre encore plus fort. Il a été de l’autre côté, maintenant il mesure la chance qu’il a de pouvoir jouer chaque semaine au foot».
« IL DECOUVRE DES QUALITES QU’IL NE SOUPÇONNAIT PAS »
«Quand Pape est arrivé à Marseille, il n’avait que 21 ans. Aujourd’hui, il va sur ses 25 printemps (le 24 janvier). Il grandit à son rythme, ni trop vite, ni trop lentement. On est un peu pressé avec Pape. Quand on le regarde, il y a beaucoup d’attentes. On sait qu’il a le potentiel pour devenir l’un des meilleurs joueurs à son poste. C’est tout un processus, qui se poursuit à travers les matches en club, avec le Sénégal, ceux qu’il joue en coupe du monde. Il commence à ressentir mieux son corps, il découvre des qualités qu’il ne soupçonnait pas. Cette période d’introspection l’a aidé à se recentrer sur ses priorités, la suite qu’il voulait donner à sa carrière. Tout se fait petit à petit. Il prend du volume, de la confiance. Il va devenir le joueur que tout le monde attend. On a toujours gardé le contact. Au cours d’une discussion que j’avais eue avec lui pour avoir de ses nouvelles, je lui avais soumis l’idée de nous rendre visite à Lens, où l’on allait disputer un match amical contre le Cameroun (16 octobre). Ça faisait longtemps qu’il n’était plus avec nous (dernière sélection le 20 juin, victoire 4-2 contre le Brésil). Il a mangé à notre table, regardé le match à nos côtés, il a retrouvé tous ses coéquipiers. Il avait l’air très affûté et bien dans sa tête. C’est ça aussi être sélectionneur : accompagner nos joueurs dans les périodes difficiles.
«DEPUIS SON PASSAGE A SEVILLE, ON DECOUVRE UN AUTRE PAPE»
Depuis son passage à Séville, on découvre un autre Pape. Il travaille encore plus dur. Il est encore plus exigeant envers lui-même. Il a retrouvé de la confiance. Il a eu la chance d’évoluer à plusieurs postes, au milieu de terrain, relayeur ou récupérateur, et parfois même en défense centrale. Il revient à Marseille fort de ce bagage technique et tactique».
«IL A PROGRESSE SUR LE PLAN DEFENSIF ET IL A DE REELLES QUALITES OFFENSIVES»
«Une nouvelle dimension physique à Séville. Il a aussi acquis une vraie polyvalence qui lui sert à mieux comprendre les déplacements et les intentions de ses partenaires. C’était un football qui lui allait bien. Il a progressé sur le plan défensif et il a de réelles qualités offensives, qu’il exploite davantage car, il est plus sûr de ses forces. Il agit et se comporte comme un joueur confirmé. Il n’a plus peur de prendre ses responsabilités».
«LE SENEGAL COMPTE SUR SES MEILLEURS ELEMENTS ET PAPE EN FAIT PARTIE»
On est conscient qu’on ne revient pas à son meilleur niveau au bout d’une semaine. Le plus important aujourd’hui, c’est de le voir sur un terrain. Ce volume là, ce rythme-là, il va l’acquérir au fil des jours à partir de ce match contre Lyon. Le Sénégal est une nation ambitieuse et nous souhaitons donc compter sur nos meilleurs éléments. Pape en fait partie. À nous de travailler avec lui, de travailler petit à petit, tout en gardant en tête qu’il n’est pas encore à 100%.”
TEUNGEUTH FC DELOGE DAKAR SACRE CŒUR ET PREND LES COMMANDES
Au coude à coude avec Dakar Sacré-Cœur qui ne le devance qu’à la différence de buts, Teungeuth FC a profité de la réception de l’US Gorée pour le compte de la 7ème journée pour s’emparer des commandes de la Ligue 1.
Teungeuth FC s’est emparé des commandes de la Ligue 1 après sa bonne opération réussie ce samedi à domicile face à l’Us Gorée (2-0). Avec ce succès, les Rufisquois doublent à la tête du classement le Dakar-Sacré cœur, accroché sur la pelouse de Jamono de Fatick (0-0). Le podium a aussi changé à l’issue de cette 7e journée. Le Jaraaf est désormais le nouveau dauphin après le précieux succès obtenu à Kolda devant un Casa Sports, toujours cloîtré au bas du tableau du tableau.
Au coude à coude avec Dakar Sacré-Cœur qui ne le devance qu’à la différence de buts, Teungeuth FC a profité de la réception de l’US Gorée pour le compte de la 7ème journée pour s’emparer des commandes de la Ligue 1. Les Rufisquois (1ers; 15 points) se sont imposés sur le score de 2-0. Résultats, ils distancent et délogent le leader à la tête classement.
Après avoir enchaîné deux matchs nuls, les Académiciens dakarois (3e, 13 points) n’ont pas fait mieux qu’un match nul lors de leur déplacement au stade Massène Sène, chez les promus de Jamono de Fatick, encore invincibles à domicile (6e ; 9 points). Cette 7e journée introduit un changement sur le podium. En forme et sur une bonne dynamique depuis deux journées, le Jaraaf a renversé hier, dimanche 10 décembre le Casa Sports sur sa pelouse du Stade de Kolda (1-2). Ce probant succès permet aux «Vert et Blanc» de décrocher la 2e place du championnat. Mais aussi d’enfoncer au fond du classement le club ziguinchorois dont le déclic est encore attendu après le remplacement de son staff pour insuffisance de résultats.
Derrière le trio de tête, on retrouve l’As Pikine qui a été en réussite lors de la réception de la SONACOS au stade Alassane Djigo. Les Pikinois qui se sont imposé sur la plus petite marque (1-0) se sont hissés à la 4e place (11 points).
La Linguère de Saint Louis a également réussi le coup parfait sur la pelouse de Génération Foot au stade Lat Dior. Avec ce résultat, les Saint Louisiens se positionnent à la 5e place (10 points) à 5 points du leader. Revenue d’une défaite sur la pelouse de la Linguère (1-0), l’Us Ouakam a pu relever la tête en allant battre (2-0) le Guédiawaye FC au stade Amadou Barry. Une précieuse victoire maintient les promus au milieu de tableau (7e, 8 points). Au bas du tableau, le statu quo reste encore de mise.
En déplacement au stade Caroline Faye pour le derby mbourois et duel des mal classés, le Diambars de Saly a été tenu en échec (0-0) par le Stade de Mbour. Un résultat qui les confine respectivement au bas du classement avec respectivement la 12e place (7 points) et la 13e place (6 points).
L’EXPERT ELECTORAL NDIAGA SYLLA ETALE SES CRAINTES
L’audience du 12 décembre prochain sur l’affaire de parrainage de la coalition Sonko2024 serait un retour à la case de départ, selon le Directeur général du Cabinet d’Expertise Électorale, Ndiaga Sylla, invité de l’émission Objection sur Sud FM
Invité de l’émission Objection hier, dimanche 10 décembre, sur la radio Sud FM (privée), Ndiaga Sylla, Directeur général du Cabinet d’Expertise Électorale (CEELECT) par ailleurs, président de l’association Dialogue Citoyen, a fait état de son pessimisme pour le leader de l’ex-Pastef, Ousmane Sonko, d’être dans les délais prescrits pour faire un pourvoi, au cas où la décision du tribunal de Dakar ne lui restituerait pas ses fiches de parrainage. Et cela, en raison de la chronologie de la procédure de traitement du contentieux mais également de l’attitude de l’Etat et de l’administration. D’après l’expert électoral, « Si on suit cette chronologie, on risque vraiment de ne pas voir ce contentieux être vite vidé».
L ’audience du 12 décembre prochain sur l’affaire de parrainage de la coalition Sonko2024 serait un retour à la case de départ, selon le Directeur général du Cabinet d’Expertise Électorale (CEELECT), Ndiaga Sylla, qui était l’invité de l’émission Objection hier, dimanche 10 décembre, sur Sud FM (radio privée). L’expert électoral invoquant l’exemple de la décision du tribunal de Ziguinchor relève : « N’oublions pas que le juge compétent du tribunal de Ziguinchor avait rendu son ordonnance qui d’abord avait dans un premier temps, annulé la décision de radiation pour ordonner effectivement la réinscription de Monsieur Ousmane Sonko, l’administration électorale n’avait pas appliqué cette décision du tribunal de Ziguinchor, alors que l’article L.47 en son dernier alinéa énonce que les décisions rendues par le juge du tribunal d’instance sont exécutoires. Mais malheureusement, on a justement été confronté par le refus de l’administration. Ce que je considère comme inédit dans le cadre du contentieux ».
SITUATION DE TOURBILLON JUDICIAIRE
Mieux encore, poursuit l’expert électoral en ce qui concerne l’enjeu principal de cette audience, « J’ai considéré le jour du délibéré de la Cour Suprême qui a décidé de casser et de renvoyé devant une autre juridiction. J’ai même fait un texte en disant qu’on est déjà dans une situation de tourbillon judiciaire. Parce qu’en rappelant les délais prévus et encore que sur ce qui concerne le renvoi, les délais ne sont pas précisés, même si maintenant, pour ce qui concerne la procédure de traitement du contentieux par le tribunal départemental, il y a dix jours qui sont donnés au tribunal pour statuer et il a l’obligation de rendre sa décision dans les deux jours qui suivent », a-t-il expliqué.
Avant de préciser à cet effet que « chaque parti a dix jours pour introduire un nouveau pourvoi devant la Cour Suprême. Cela fait vingt-quatre jours. Et, une fois le pourvoi introduit, la partie adverse a huit jours pour produire sa défense. Et, c’est au terme justement de cette procédure que le dossier est maintenant introduit à la Cour Suprême. En ce moment-là, il va falloir proclamer l’audience. » Autrement dit, d’après l’invité de Baye Oumar Guèye, « Si on suit en fait la chronologie, c’est-à-dire que d’ici que le Conseil procède effectivement à la validation des listes, on risque vraiment de ne pas voir ce contentieux vite vidé». Il faut noter que pour se plier à la date limite du 20 janvier, le Conseil Constitutionnel avait pris sa décision consistant à valider les candidatures à la date du 13 janvier et les réclamations seront introduites les quarante-huit heures et enfin le Conseil reviendra pour le traitement des contentieux le 20 janvier.
Par ailleurs, le président de l’association Dialogue Citoyen n’a pas caché ses craintes vis-à-vis de l’administration électorale qui consiste à refuser les décisions de justice. « Moi, ce que je crains le plus, c’est que si l’administration a déjà dans un premier temps refusé d’exécuter la décision rendue par le tribunal de Ziguinchor, cette décision aura la même valeur que celle qui sera rendue par le tribunal Hors Classe de Dakar. Donc, si en réalité, l’Etat a la même attitude consistant effectivement au cas où cette décision serait annulée de faire un pourvoi, je pense que ce serait inédit encore de voir le contentieux ne pas être vidé d’ici la fin de dépôt des listes », a-t-il fait remarquer.
Toutefois, le juge constitutionnel étant le seul habilité à apprécier de la validité ou non des candidatures, l’invité de l’émission Objection soutient qu’« il revient au Conseil constitutionnel qui devra effectivement apprécier de la validité des candidatures, de tenir compte d’un certain nombre de paramètres. Je pense qu’il est extrêmement important qu’on puisse protéger en fait la liberté des candidatures».
Rappelant en outre la jurisprudence du Conseil lors des élections législatives de juillet 2022, Ndiaga Sylla dira : « Vous n’êtes pas sans savoir que dans le cadre des contentieux des dernières législatives, au nom de ce principe, le Conseil avait effectivement ordonné à l’administration de prendre dans un premier temps la liste de Dakar qui avait été invalidée et celle de Benno Bokk Yaakaar. »
DEBAT SUR LA LEGALITE DE LA CANDIDATURE DE BASSIROU DIOMAYE FAYE : Les précisions de Ndiaga Sylla
Le Directeur général du Cabinet d’Expertise Électorale (CEELECT) s’est également prononcé sur le cas de Bassirou Diomaye Faye dont la légalité de sa candidature fait l’objet d’une polémique du fait qu’il est dans les liens de la détention. Se fondant sur le Code électoral, l’invité de l’émission Objection d’hier, dimanche 10 décembre, précise à cet effet, qu’ « Il n’est dit en aucun moment que quelqu’un qui est issu d’un parti dissous ne peut pas déposer une candidature. »
La question sur la légalité de la candidature de Bassirou Diomaye Faye, désigné par l’ex-Pastef comme le plan B en cas d’élimination définitive de son porte-étendard, Ousmane Sonko, a suscité un débat au sein de l’opinion. D’aucuns estiment qu’elle est illégale seulement du fait que ce dernier était un responsable politique du parti dissous, dirigé par Ousmane Sonko. Ndiaga Sylla, directeur général du Cabinet d’Expertise Électorale (CEELECT) rame à contrecourant de ces opinons,.
D’après l’expert électoral : « A priori on peut penser que Bassirou Diomaye, Faye étant entre les liens de la détention même s’il s’agit en fait d’une condamnation préventive pourrait ne pas faire acte de candidature. Mais, je dois préciser que le Code électoral même pour ceux qui ont fait l’objet d’une condamnation considère que, tant que la condamnation n’est pas définitive et que cette condamnation, même si elle est définitive, justement entraine la déchéance électorale, on ne peut pas effectivement s’y fonder pour écarter sa candidature ».
A ceux qui établissent le lien avec le parti dissous, l’invité de l’émission Objection les renvoie à la loi de 1981 modifié. « D’autres établissent un lien avec la dissolution du parti politique. Et là, aussi je dois préciser que le parti dissous, il est évident qu’il ne peut pas porter une candidature, mais par contre les responsables du parti politique dissous, on ne les empêche pas de candidater si on se fonde sur la loi de 1981 modifiée. Cette loi prévoit effectivement que dans certaines conditions, on puisse dissoudre le parti, mais cette loi n’a pas prévu comme conséquence l’impossibilité ou le manque de qualité », a-t-il indiqué.
D’ailleurs, précisera le président de l’association Dialogue Citoyen pour la Consolidation de la Démocratie et la Paix, « Cette même loi renvoie pour ce qui concerne la liquidation des biens du parti politique à l’article 817 du Code des obligations civiles et commerciales. Mais pour ce qui concerne la perte de la qualité d’électeur, la loi ne renvoie même pas justement à l’article 821 du code, parce que l’article 821 du Code des obligations civiles et commerciales prévoit que lorsqu’on est issu d’une association à caractère éducative ou cultuelle, donc dissoute, on n’a pas à exercer des responsabilités dans une autre association pour 5 ans».
Poursuivant son propos, Ndiaga Sylla dira : « L’autre élément aussi est que le Code électoral n’a pas vidé effectivement cette question. Le Code électoral est muet sur cette question. Il n’est dit en aucun moment que quelqu’un qui est issu d’un parti dissous ne peut pas déposer une candidature », a fait remarquer M. Sylla. Avant de conclure, « Demain, si leur candidature passe et si on applique la loi, personne ne peut les empêcher au nom de l’article 32 de la Constitution de battre campagne parce que cette disposition prévoit que les Cours et tribunaux garantissent de l’égalité de la régularité de la campagne et de l’équité et de l’égalité entre les candidats. »