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12 février 2025
AL-NASSR, MANÉ ENVOIE UN MESSAGE AUX FANS DU CLUB
Sadio Mané qui était muet depuis plusieurs matches en Saudi Pro League, a tenu à rassurer les supporters d’Al-Nassr, après ses deux passes décisives, ce vendredi, contre Al Riyadh (4-1).
iGFM (Dakar) Sadio Mané qui était muet depuis plusieurs matches en Saudi Pro League, a tenu à rassurer les supporters d’Al-Nassr, après ses deux passes décisives, ce vendredi, contre Al Riyadh (4-1).
"Je suis désolé. J’ai déjà marqué des buts et ils reviendront. J’essaie de faire de mon mieux. Il est préférable d’aider l’équipe, et le plus important est la victoire de l’équipe", a-t-il réagi à la fin du match, indiquant qu'il se porte bien malgré son remplacement à la 83e minute pour des pépins physiques.
L’UNIVERSITÉ CHEIKH HAMIDOU KANE PRIMÉE PAR L’UNESCO
Initié par le Centre international pour l’innovation dans l’enseignement supérieur de l’Unesco, le prix en question est pour encourager et féliciter les établissements d’enseignement supérieur pour leur exploration active.
L’Université numérique Cheikh Hamidou Kane (Un-Chk) a remporté le Prix Unesco-Ichei du cas Pionnier de la numérisation dans l’enseignement supérieur. Selon un communiqué de l’intsitution, la distinction a été remise au Professeur Moussa Lo, recteur de l’Université virtuelle, ce jeudi 7 décembre 2023, à Shenzhen (Chine) à l’occasion du Sommet mondial des partenaires de L’Iioe (Institut international de l’enseignement en ligne) qui s’y tient présentement.
«Initié par le Centre international pour l’innovation dans l’enseignement supérieur de l’Unesco, le prix en question est pour encourager et féliciter les établissements d’enseignement supérieur pour leur exploration active, leur innovation et leur pratique dans le domaine de la numérisation de l’enseignement supérieur», a indiqué un communiqué du ministère de l’Enseignement supérieur.
A noter que l’Université avait présenté une candidature axée sur le rôle de l’Espace numérique ouvert (Eno) dans le contexte de l’enseignement à distance au Sénégal et en Afrique subsaharienne.
NON, L’UCAD N’EST PAS LA 21E MEILLEURE UNIVERSITE AFRICAINE !
Je voudrais m’adresser, non pas au respectable ministre que vous incarnez, mais au Professeur, au Docteur en mathématiques appliquées et au Directeur de recherche que vous êtes. Dans votre allocution devant l’Assemblée nationale, lors du vote de votre budget ministériel, vous mentionnez que l’Université Cheikh Anta Diop est la 1ère Université francophone d’Afrique, mais aussi qu’elle trône fièrement à la 21e place africaine. Professeur, vous faites référence ici au dernier classement UniRank qui est un classement, tenez-vous bien, basé sur le web et non académique. UniRank a la même crédibilité que la maman qui dirait à son fils qu’il est le plus beau de tous. En effet, c’est le classement le moins objectif et le moins crédible de toute la galaxie des organisations de «ranking». Il utilise un algorithme basique basé sur la présence des Universités dans le Web, leur popularité en termes de trafic «estimé», sans jamais s’intéresser à la qualité de l’enseignement et des infrastructures, encore moins à la production de savoirs (recherche et publications). Sa méthodologie repose essentiellement (55%) sur le MDC (Majestic Domains Checker), un outil de référencement qui indique le nombre de domaines ayant des liens vers un site web X ou Y.
Professeur, pour un classement d’influenceurs ou de célébrités, ça peut faire l’affaire, mais en aucun cas on ne peut se baser sur UniRank pour justifier de la crédibilité de ses institutions académiques. Par ailleurs, UniRank précise de façon salutaire sur sa plateforme que la nécessité de transparence de sa méthodologie et la capacité de tester et de reproduire ses résultats ne sont pas garanties comme le suggèrent les principes de Berlin du fait justement du caractère «non-académique» de leurs classements. Mis en place par le Centre européen de l’UNESCO pour l’Enseignement supérieur et l’Institute for Higher Education Policy, ces «principes» de Berlin constituent le code d’honneur sacré de toute organisation désirant faire du «classement». Professeur, si vous souhaitez évaluer les performances de l’UCAD ou de l’UGB ou tout autre établissement public d’enseignement supérieur sénégalais, il faudra vous fier au Quacquarelli Symonds (abrégé «QS»), au Times Higher Education (abrégé «THE») ou Shanghai Ranking Consultancy (communément appelé le «classement de Shanghai»). Ils demeurent les principaux organismes «indépendants» qui livrent chaque année un «vrai» classement mondial des universités. Du fait de leur respect des principes de Berlin et la combinaison de performances en matière de recherche et de réputation académique pour produire des classements, ces organismes, sans être exempt de critiques, font autorité.
Leurs critères sont guidés par la productivité scientifique et couvrent des paramètres comme les effectifs du personnel universitaire, le nombre total d’articles indexés dans le SCI-E (Science Citation Index-Expanded), le nombre d’articles publiés dans les fameux journaux Nature et Science, le nombre de chercheurs hautement cités sélectionnés par Clarivate, entre autres. Pour figurer dans ces classements, c’est simple : fédérer les Universités sénégalaises dans un régime de production de savoirs et se départir de l’approche «coloniale» de la formation. Entendez par approche coloniale, la vision africaine de l’Université (léguée par le colon) comme «simple» continuité de la formation après le baccalauréat de l’enseignement secondaire pour créer des hiérarchies bidons entre futurs commis-robot de l’État ; alors qu’au fond, elle est à voir comme un haut lieu par excellence de production de savoirs qui se matérialise par les publications scientifiques et les brevets, qui, par la suite, se concrétisent en retombées économiques et sociales lorsque ces savoirs sont valorisés puis transférés à la communauté. Au-delà de cette limitation «idéologique», cette grande absence de l’Afrique et du Sénégal en particulier pourrait s’expliquer par la limitation des ressources investies dans la recherche, les obstacles liés à la visibilité internationale et à la diffusion des connaissances, mais aussi de façon plus globale par les défis structurels et économiques que vos gouvernements attaquent au marteau en lieu et place d’user du bulldozer.
Cher Professeur, au moment même où le Président de la République remettait les prix MACKY SALL du CAMES pour la recherche (fonds porté à 2 milliards en 2023, bravo !), il y’a de nombreux enseignants vacataires de la faculté de médecine de l’UCAD qui ont des arriérés de salaires de plus de 11 mois, soit bientôt une bonne année. Par ailleurs, en ce même moment, le Sénégal est passé de 11409 doctorants en 2018 à seulement 6329, soit une baisse effroyable et triste de 55%. Dans tous les pays du monde, ce taux progresse et fracasse des records, car vous n’êtes pas sans savoir que la croissance et l’innovation sont «fonction» du capital humain hautement qualifié. Sachez par ailleurs qu’en plus des données bibliométriques, c’est dans une moindre mesure l’obtention de prix jouissant d’une forte reconnaissance internationale comme un prix Nobel, ou une médaille Fields qui vient renforcer la position des universités candidates dans ces classements. Ce n’est pas en asphyxiant la relève scientifique du pays que l’on y arrivera. Cependant, il n’y a pas de fatalité inéluctable, car l’Afrique du Sud et plus globalement les nations anglophones d’Afrique se sont frayées un chemin pour être dans ces classements en raison de l’excellence de leur enseignement, de leur recherche et de l’impact sur leurs sociétés. Il n’y a pas alors de raison pour nous de ne pas y figurer ou de nous enorgueillir de classements bidons non académiques.
Entendons-nous bien, Professeur, je ne vous contesterai jamais la popularité de l’UCAD en Afrique. C’est une université mythique. Mais ça, c’est pour les émotifs. L’UCAD arrive effectivement à la 26e place d’un autre classement récent produit par un organisme dont le nom est assez proche de UniRank et qui s’appelle EduRank. Cet organisme, un peu plus fiable que UniRank, se base à hauteur de (seulement) 45% sur la performance de la recherche. Son talon d’Achille est qu’il pondère à 55% (donc plus de la moitié) des paramètres non académiques (comme la présence sur le web). S’agissant de la 1ère francophone, le doute est permis devant les Universités tunisiennes (telles que Tunis, El Manar, Sfax, Sousse), les Universités marocaines (telles que Mohammed V de Rabat), les Universités algériennes (telles que Djillali Liabès de Sidi-BelAbbès, Houari Boumediene). En effet, ces universités maghrébines ont, à la différence des Universités sénégalaises, déjà été introduites au moins dans l’un des trois classements QS, THE ou Shanghai. Professeur, pour finir, il existe désormais un marché mondial de l’enseignement supérieur ou les Universités séduisent à coup de bourses et d’avantages incroyables les talents du monde en exhibant leur prestige et leur cadre exceptionnel d’enseignement et de recherche. Si vous ambitionnez réellement de positionner l’UCAD et les Universités sénégalaises dans le top 100 mondial et le top 5 africain, n’ayez qu’une seule boussole : «la production de savoirs». Que ces mots soient votre leitmotiv dans tous vos projets à l’endroit des Professeurs et des étudiants.
Idriss MAHAM
INCENDIE À KAFFRINE, PLUSIEURS GRENIERS DE MIL RAVAGÉS
Encore un incendie dans la région de Kaffrine qui a ravagé des espoirs. En effet, le village de Pakala, dans la commune de Saly Escale, département de Koungheul, a été réveillé la nuit de ce vendredi par des flammes.
Encore un incendie dans la région de Kaffrine qui a ravagé des espoirs. En effet, le village de Pakala, dans la commune de Saly Escale, département de Koungheul, a été réveillé la nuit de ce vendredi par des flammes qui ont emporté plusieurs greniers remplis de mil.
Les populations parlent d’un incendie « provoqué intentionnellement par une personne non encore identifiée ».
Les stocks de mil étaient constitués essentiellement de vivres pour plusieurs familles. L’incendie s’est déclaré à 1h du matin et le feu n’a été maîtrisé que vers 2h par les pompiers. Les populations appellent les autorités au secours.
‘’LA VOIX DE GAZA’’, TUÉ DANS UN BOMBARDEMENT ISRAÉLIEN
Le poète et universitaire palestinien Refaat Alaleer a été tué vendredi dans un bombardement de l’armée israélienne à Gaza, rapportent plusieurs médias selon lesquels cette nouvelle a provoqué une onde de choc en Palestine et au-delà.
Dakar, 9 déc (APS) – Le poète et universitaire palestinien Refaat Alaleer a été tué vendredi dans un bombardement de l’armée israélienne à Gaza, rapportent plusieurs médias selon lesquels cette nouvelle a provoqué une onde de choc en Palestine et au-delà.
Refaat Alaleer, professeur de littérature anglaise à l’université islamique de Gaza, a trouvé la mort après que l’armée israélienne a bombardé l’immeuble dans lequel il avait trouvé refuge, avec son frère, sa sœur et quatre de ses enfants, qui ont également péri dans cette frappe, ont annoncé des médias.
L’universitaire s’était réfugié la veille dans une école de la ville de Gaza, mais il avait reçu un appel des renseignements israéliens l’informant qu’il serait la cible d’une frappe, selon l’organisation de défense des droits de l’homme Euro-Med Human Rights Monitor, citée par les mêmes médias.
Écrivain et activiste, Refaat Alaleer avait appris à plusieurs écrivains et blogueurs palestiniens à écrire et à rapporter des faits en anglais, afin d’alerter le monde sur le sort des populations de Gaza soumises à d’intenses affrontements depuis plusieurs semaines, en représailles de l’attaque opérée le 7 octobre dernier par le mouvement Hamas en territoire palestinien.
Il s’était fait le porte-voix du peuple palestinien depuis le début de cette guerre entre Israël et Hamas, qui a causé 17.487 morts, dont plus des deux tiers sont des femmes et des personnes de moins de 18 ans, selon un nouveau bilan publié vendredi par le ministère de la Santé du Hamas.
‘’Si je dois mourir, vous devez vivre pour raconter mon histoire’’, écrivait-il dans son dernier poème intitulé ‘’If I must die, let it be a tale’’ (Si je dois mourir, que ce soit un conte), publié le premier septembre dernier sur X (ex-Twitter).
Surnommé ‘’la voix de Gaza’’, Refaat Alaleer avait 44 ans.
Par Ibrahima Khalil MENDY
L’AMBITION SEULE PEUT-ELLE FAIRE LE RESTE ?
Il faut considérer [remarquablement], qu’un aveugle ne peut diriger une population borgne… toute la problématique est là !
Bés Bi le Jour |
Ibrahima Khalil MENDY |
Publication 09/12/2023
Dans les colonnes du journal «Liberation Quotidien» - n°3394 – samedi 18 & dimanche 19 novembre 2023, la dame W. Coura Ndiaye (cadre BBY) interpelle sur la question de savoir : «A quel jeu s’adonnent certains intellectuels et cadres sénégalais ?». Sous cet angle et de mon point de vue, il n’y a pas d’émotion à se faire, tant la chanson desdits intellectuels et cadres est devenue discordante, ennuyeuse et dans un parfait élan de solidarité. En tout état de cause, le Sénégal reste égal à lui-même, depuis de nombreuses années : stable, ouvert et dans un confort de démocratie incomparable en Afrique sub-saharienne. Et donc, ce ne sera pas sous le magistère du Président Macky Sall, que le ministère de l’Intérieur comme les Commissions chargées d’organiser et de superviser les élections [présidentielles et autres], que le contraire se produira. Autrement, de quoi est-il question, dans la surface de vérité, où certains leaders politiques de l’opposition comme au sein de la coalition BBY, les langues se délient, et les contradictions s’exposent au grand jour ? Et que reproche-t-on à une certaine presse, à certains citoyens indépendants, à une certaine société civile et à l’endroit de certains partis politiques ? Tout simplement, parce qu’ils ferment les yeux, sur les nombreuses et importantes réalisations de l’actuel Président au pouvoir, en étant tout de même, contre sa vision et sa personne. Ainsi, les critiques illusoires et mal fondées fusent de partout, de manière intentionnelle et ostentatoire, pour des raisons [uniquement] de positionnement… au détriment des aspirations de tout un peuple [enfants, jeunes, adultes & seniors], qui aspire en une construction du pays, en route pour son développement harmonieux, organisé avec talent et pour le progrès.
Cependant, tous ces gens où la plupart, ne peuvent guère traduire de manière concrète [dans leurs propres mouvements, dans leurs propres organisations, dans leurs propres partis], les techniques d’une bonne communication, d’une bonne gestion administrative, démocratique, politique, économique et sociale. Du moins, ils sèment du vent pour récolter finalement… la tempête qu’ils méritent ! Parce que, les moyens financiers et les ressources humaines [la pédagogie nécessaire pour asseoir une école] envers cette populace qui a grandement besoin de comprendre la réalité d’une gestion d’Etat, n’existent pas à leur niveau. Cela ne les intéresse point. D’ailleurs, ils se focalisent beaucoup plus [et déraisonnablement], sur leur seule ambition démesurée. Que fondamentalement donc, il est absurde que plus de 300 personnes, prises individuellement, se déclarent toutes, comme des candidats aux élections présidentielles, sans passer par un examen [parrainage obligatoire et obligé !]. Cela signifie objectivement, que ces acteurs là, ne sont pas animés de bonne foi, à l’égard de tout un peuple qu’ils ne prennent pas au sérieux. Ils n’ont aucune culture, aucune envergure [l’exemple de l’hémicycle est là pour nous édifier sur leurs comportements désastreux de leurs députés du peuple], aux fins d’une transmission de savoir, de savoir-être, de savoir-vivre, de haute réflexion, de patience, de loyauté et de faculté de discernement à enseigner. Incapable d’outiller la jeunesse dans le bon sens, ils leur apprennent principalement : la violence, la brutalité, l’irrespect des valeurs fondamentales et le rapport de force... sans prévoir leur lendemain à la tête du pouvoir.
Que dès lors, il y a bien lieu de considérer les conséquences multiples, pour toute une jeunesse à cloche-pied, tenant un pied en l’air et en sautant sur l’autre : une incohérence notoire et une désharmonie troublante. Que dans ce contexte-ci, une certaine opposition alliée à une certaine société civile et à une certaine presse s’arcboute dans un esprit moumoute [mutilé, détérioré et endommagé]. Parce qu’il ne s’agit guère que de critiques envers un Etat debout, de métaphores et de verser dans le panneau. Il y a lieu de constater [visiblement], comme le nez sur le visage, durant les deux mandatures du Président sortant, d’énormes chantiers et des projets à dimension sociale, profitables [largement] aux populations. Malheureusement, cette frange d’intellectuels et de cadres nouvelles formules, atteints par le virus d’une maladie incurable, sèment à tout vent la rancœur, tuant le véritable exercice politique, contraire à une Constitution lue et approuvée. Il ne s’agit pas de casser, de brûler, de brimer et d’inciter aux viols. Il ne s’agit pas de turbulences et de malices. Surtout, il ne s’agit pas d’asseoir une situation pénible, déplaisante et inextricable, dans un pays en paix et stable.
Sous cet aperçu enfin, en termes de connexion : «Les manquements de l’agent judiciaires de l’Etat qui avait profité au leader de l’ex-Pastef à Ziguinchor» se sont métamorphosés en cendre, par une annulation de l’ordonnance du juge Sabassy Faye. Une telle situation laisse place aujourd’hui, à la capitulation et à la déception totale. Celles-ci, après la décision irrévocable du Tribunal de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Et de manière autre : «Les avocats de l’opposant avait attaqué le décret portant dissolution de son parti politique [exPastef], le 31 juillet 2023, manquements à ses obligations». [Que] «Son parti a été dissout conformément au droit sénégalais… sur la base du rapport du ministre de l’Intérieur». Que résolument : «Les procédures suivies par l’Etat sont conformes aux droits de l’Homme, car les voies de droit ont été exercés et des décisions de justice ont été rendues». [Que substantiellement donc] : «L’ensemble des moyens soulevées par les avocats de SONKO ne sont pas fondés», fin de citation.
Ainsi, le président de la République n’a-t-il pas raison d’affirmer en toute grandeur : «J’ai toujours élevé en principes de gouvernance, la proximité, l’écoute, le dialogue, l’inclusion et le pragmatisme pour une action de l’Etat à fort impacts économiques et sociaux sur les territoires et leurs populations». L’ambition seule peutelle faire le reste, en tentant de combattre avec simplisme l’Etat de droit ? Ces gens-là, ne sont-ils pas dans le nihilisme [négation des valeurs intellectuelles et morales communes ou le refus de l’idéal collectif] ? Certainement, parce qu’ils ne lorgnent que d’un côté. Cependant, il faut considérer [remarquablement], qu’un aveugle ne peut diriger une population borgne… toute la problématique est là !
Ibrahima Khalil MENDY
SG DES PERMANENTS CNTS
«LE PLUS GRAND DESASTRE PSYCHOLOGIQUE POUR UN ENFANT, C’EST LA CARENCE AFFECTIVE»
Dans cet entretien accordé à Bés bi, le psychologue Dr Moussa Sow nous éclaire sur l’importance de l’affection, les moyens de l’exprimer, les conséquences d’une carence et les moyens de guérir un cœur sevré. Le cas des talibés est aussi abordé
Le droit d’affection des enfants n’est pas toujours garanti, et pourtant il est essentiel à une éducation qui forge des adultes épanouis. Dans cet entretien accordé à Bés bi, le psychologue Dr Moussa Sow nous éclaire sur l’importance de l’affection, les moyens de l’exprimer, les conséquences d’une carence et les moyens de guérir un cœur sevré. Le cas des talibés est aussi abordé.
Comment l’affection prépare-t-elle l’enfant à devenir un adulte sain et épanoui ?
L’affection joue un rôle déterminant dans le développement de tous les êtres humains. Avant même la naissance, la relation avec la mère permet à l’enfant de construire les premières bases de sa santé mentale, de son affectivité et de ses modes relationnels futurs. Au cours des neuf mois de gestation, l’enfant, à travers le liquide amniotique, ressent et réagit aussi bien aux émotions, aux sentiments et à la parole de la mère. Ce qui implique que les émotions positives comme négatives ont un impact sur l’affectivité du fœtus. Et dès la naissance, l’enfant est également immergé dans une sphère sociale qui influencera son développement psychoaffectif et son adaptation dans la société. Ces liens d’attachement qui s’établissent, aux premières années de la vie, avec l’environnement immédiat de l’enfant (la famille), sont ceux qui déterminent l’attitude et le comportement futur de l’individu dans la société. Si ces liens sont bien établis, on parle d’attachement sécure, sinon d’attachement insécure.
Quelle est la pertinence de l’attachement sécure ?
C’est à travers l’attachement sécure, dont l’affectivité est le fondement, que se développe la capacité de gestion des émotions et d’établissement de relations saines avec les fonctions d’amitié, d’amour, d’admiration ou d’appartenance à une famille. C’est avec l’attachement sécure que se développent également le sentiment de sécurité affective et émotionnelle, la conscience de soi, la confiance et l’estime de soi. C’est donc par l’établissement de liens affectifs et relationnels dans la famille que l’enfant devient un adulte sain et responsable.
Comment exprimer de l’affection à un enfant ?
Il n’y a pas à proprement parler de gestes, de mots ou paroles spécifiques pour exprimer de l’affection à un enfant. La modalité d’expression de l’affection peut bien être culturelle mais l’affection, en elle-même, est universelle. Elle est la voix du cœur, même si elle peut être en carence ou mal exprimée. Il y a plusieurs attitudes et comportements pour exprimer de l’amour à ses enfants. C’est le regard affectif, la tendresse, l’attention, la bienveillance, des paroles de mise en confiance, de mise en valeur sans négliger l’expression de la règle et de la limite qui garantissent sa connaissance des limites à ne pas franchir.
Comment trouver le bon équilibre entre fixer des limites et se montrer affectueux ?
Le bon équilibre se trouve dans le style d’éducation. Le style démocratique est le lieu adapté pour jouer à l’équilibre. Il s’agit de manifester à l’enfant l’affectivité et l’attention nécessaires, construire avec lui une relation de confiance, mais aussi installer la notion d’autorité et de limite. Éviter le style autoritaire et le style indifférent.
Une tierce personne peut-elle pallier le manque d’affection des parents ?
Effectivement. La notion de liens d’attachement ne se limite pas seulement aux parents biologiques. Il s’agit seulement de la personne ou des personnes qui sont censées prendre soin de l’enfant. L’image de cette nounou qui quitte les enfants dont elle avait la charge montre qu’un enfant peut être comblé par l’affection d’une autre personne. Il arrive par ailleurs que le lien d’attachement avec les parents soit insécure, voire dangereux pour l’enfant. Cette scène montre les enfants pleurant en sanglots lors de la séparation avec leur nounou à l’aéroport.
Quelles sont les répercussions à l’âge adulte d’un manque d’affection durant l’enfance ?
L’absence de chaleur affective est l’une des expériences les plus douloureuses pour un individu, se sentir en dehors de l’affection familiale, ressentir un rejet constant ou un manque d’amour parental ou familial, affecte le bien-être émotionnel d’un enfant, laissant des traces dans ses composantes psychologiques et pouvant conduire au développement de psychopathologies plus graves, telles que des troubles du comportement, des troubles dépressifs, des troubles anxieux ou troubles de la régulation de l’humeur.
Comment aider un adulte ayant enduré la rejection ou le manque d’affection durant l’enfance ?
Par une prise en charge psychologique ou thérapie cognitivo-comportement pour aider la personne et lui redonner confiance. Mais il faut considérer que, plus tôt la prise en charge est faite, plus elle peut être efficace. Aussi, autant le mal est profond autant guérir de ces blessures peut être difficile.
DE L’AFFECTION EN AUMONE
Bienveillance d’un Oustaz pour ses talibés - Après une matinée passée avec les talibés dans la rue, Bés bi est allé à la rencontre d’un Oustaz soucieux de ses enfants.
Dans les rues de Dakar, il y a un spectacle auquel il est difficile d’échapper : Des enfants en bas âge parés de vêtements en mauvais état et de chaussures rafistolées ou inexistantes. Tenant un pot de tomate d’une main et tendant l’autre en quête d’aumône. Par habitude, par compassion ou par volonté d’acquérir des faveurs divines, on leur donne de l’argent, de la nourriture ou des aumônes spécifiquement prescrites. Ce qu’on leur donne rarement, c’est aussi ce qu’ils ne perçoivent pas toujours de leurs propres parents : l’affection. Après une matinée passée avec les talibés dans la rue, Bés bi est allé à la rencontre d’un Oustaz soucieux de ses enfants.
Chaque matin, à hauteur de l’école Saldia, deux mondes s’entremêlent sans qu’on puisse les confondre. D’un côté, les élèves munis de sacs à dos arrivent à l’école, certains à pied, d’autres déposés par une voiture personnelle ou un taxi. En attendant que les cloches sonnent 8h, certains élèves discutent entre eux tandis que d’autres vont s’approvisionner en pain, biscuits, boissons et autres confiseries au niveau des kiosques et étals situés juste en face. L’ensemble forme une foule animée au sein de laquelle on peut clairement distinguer des enfants à l’apparence plus négligée tenant en lieu et place du sac à dos, un petit sceau et tendant la main aux passants et aux parents. Au milieu de ce brouhaha entrecoupé de klaxons d’une circulation ralentie, une voiture se gare. Deux élèves en descendent tandis que des talibés accourent pour venir récupérer l’aumône donnée par la dame qui occupe le siège passager. Au menu, du lait caillé et des pièces. Au bout d’un moment, comme par enchantement, la foule se disperse et on ne voit plus que les talibés et quelques élèves arrivés en retard et qui doivent de ce fait attendre l’heure suivante pour aller chercher un billet d’entrée.
Talibés stratèges à l’école de la rue
Ce spectacle matinal est une illustration de l’abandon des talibés. Très tôt sevrés de l’affection familiale, privés d’école et livrés à la rue. Une rue parfois impitoyable, parfois bienveillante, parfois indifférente. Les talibés ont fini par devenir un élément du décor qui s’est imposé comme une normalité. Et de leur côté, ils acceptent cette enfance qu’ils n’ont pas choisi mais avec laquelle ils doivent composer au mieux. Pour ça, il leur est crucial de savoir comment mendier, à qui demander, quelles prières formuler et où aller. La foule de Saldia s’étant dispersée, ils remontent vers la police de Dieuppeul et le Bureau des passeports situés tous les deux sur les Allées Ababacar Sy et en face de la Mosquée de Dieuppeul. Les talibés ont compris que cette zone de forte affluence est stratégique pour croiser des personnes charitables ou en quête d’une faveur divine. Une dame qui venait de finir de faire des photocopies remet un billet de 500f à un trio de talibés. L'un des petits qui s’était détaché du groupe revient au pas de course en voyant ses amis recevoir un billet. Il rattrape la dame qui, voyant ses yeux implorants, lui remet une pièce qui illumine son visage. D’une voix fluette, il formule des prières avant de se rediriger vers le groupe occupé à trouver un compromis sur la façon de partager les 500F. Ils se parlent en pulaar. S’adressant à eux dans cette langue, on apprend qu’ils ont entre 11 et 7 ans et qu’ils viennent tous du même daara situé à Grand Dakar. Ils ont tous une apparence assez soignée. Leurs vêtements ne sont pas sales ou déchirés et ils portent tous des chaussures, même si celles du plus petit sont bien trop grandes. On note aussi une certaine fraternité entre eux. Ce sont des points suffisamment intrigants pour souhaiter en savoir plus sur leur Daara.
Loin de leurs parents, des talibés et l’affection de leur maitre coranique
Le lendemain, c’est munie d’une adresse approximative et du numéro de Oustaz Ba que nous nous rendons au Daara vers 14h. Le taxi s’arrête au niveau du Centre culturel de Grand Dakar où nous attendent deux talibés mandatés pour nous montrer le chemin. On abandonne la route goudronnée pour nous engager dans un vaste terrain sablonneux anarchiquement occupé. On y voit des lingères, des vendeurs de café, quelques kiosques ainsi que des coqs et du bétail en errance. On finit par arriver au daara. Il s’agit d’une modeste construction. A l’intérieur se trouvent trois pièces servant de dortoirs et de lieux de dévotion. Oustaz Ba nous accueille dans la cour au milieu de sa vingtaine de talibés venus essentiellement de Kolda et de la Guinée. Vêtu d’un grand boubou bleu, c’est un homme d’une quarantaine d’années au visage avenant et qui s’exprime d’une voix basse. Aucun des enfants rencontré ne présente de signes apparents de traumatisme ou de maltraitance. Ils semblent avoir pour leur Oustaz une dévotion qui n’est pas feinte. «Ce sont les parents qui me confient ces enfants mais c’est Dieu qui surveille mon attitude par rapport à eux. C’est pourquoi j’essaie toujours de les traiter avec humanité», confie-t-il. Il montre du doigt deux enfants et explique : «Ce sont mes propres fils mais je ne fais aucune distinction. J’attends la même discipline de tout le monde et je dispense la même compassion à tout le monde.» Concernant la discipline, les enfants se réveillent à 6h du matin et vont se coucher à 22h. Une journée faite de prières, de mendicité, d’apprentissage du Coran et de repos. Pour ce qui est de la restauration, il y a trois possibilités : les enfants se partagent ce qu’ils reçoivent dans la rue, le Oustaz leur achète à manger avec l’argent collecté ou alors une bonne volonté apporte de la nourriture comme aumône. C’est par exemple le cas aujourd’hui. Les enfants mangent du thiakri apporté par une dame.
Un Oustaz qui se soucie de ses talibés
L’argent collecté servirait aussi de fond de secours en cas d’urgence. «Cet enfant a été mordu par un chien. Nous l’avons amené à l’hôpital avec cet argent», raconte-t-il. Il dit prendre très au sérieux sa responsabilité de maitre coranique si bien que les enfants finissent le Coran avant d’avoir 12 ans. Après, ils peuvent rentrer en famille ou rester pour étudier la sharia ou loi islamique. «Le fait que les enfants ne grandissent pas dans l’opulence ne veut pas dire qu’ils ne reçoivent pas une bonne éducation», argumente-t-il. Pour lui, le plus important est d’inculquer des valeurs aux enfants et de les préparer aux dures réalités de la vie sans les exposer à la cruauté. «Je ne violente jamais les enfants. C’est pourquoi je peux rendre grâce à Dieu qu’aucun des miens n’ait jamais fugué ou créé des histoires», conclut-il. Les talibés grandissent, privés de la présence des parents, privés d’école, privés de confort et parfois exposé à la faim et à la violence. Pour ces raisons, ce ne sera jamais une situation souhaitable pour un enfant. Néanmoins, en se montrant bienveillant et protecteur, ce maitre coranique apporte à l’éducation de ces enfants une composante essentielle qui fait défaut à certains enfants privilégiés : l’affection.
ENTRE VIE AMOUREUSE DEMUNIE ET REFUS DE MATERNITE
Les ravages d’une carence affective - Agée de 33 ans, sans mari, ni enfant, Meurtrie et en manque d’affection, elle revient ici sur les péripéties de sa vie, qui font qu’elle a choisi de ne jamais avoir d’enfant.
Agée de 33 ans, sans mari, ni enfant, Françoise Mbengue (un nom d’emprunt) raconte sa vie tumultueuse en tant que célibataire, n’ayant jamais connu l’amour d’une mère. Une mère qui, pourtant est toujours vivante, mais qui paradoxalement, n’a jamais donné une preuve d’amour à sa fille. Meurtrie et en manque d’affection, elle revient ici sur les péripéties de sa vie, qui font qu’elle a choisi de ne jamais avoir d’enfant.
«J’ai 33 ans, je ne suis pas mariée et je n’ai pas d’enfants. Ce n’est pas l’occasion qui manque, puisque j’ai des prétendants qui veulent s’engager et fonder une famille avec moi, mais c’est un choix de vie. Je ne veux pas me marier, parce que, justement je ne veux pas avoir d’enfant. Or, tout homme qui entre dans un mariage aspire à avoir un enfant. Cela peut paraitre curieux, mais j’ai mes propres raisons. Je ne veux pas enfanter parce que j’ai eu un vécu que je voudrais épargner à mon enfant. En réalité, je n’ai jamais eu d’amour maternel. Pourtant ma mère est toujours vivante et on vit ensemble dans une même maison. Cette carence m’affecte beaucoup. J’en suis même arrivée à la conclusion que ma mère m’a causée beaucoup de tort, car ce n’est pas normal qu’elle me mette au monde et qu’elle ne remplisse pas ses devoirs envers moi. En fait, si je ne veux pas avoir d’enfant, c’est que je ne veux pas faillir dans ma mission de mère. Je ne veux pas que, demain, mon enfant ne puisse pas bénéficier de l’amour dont il a besoin et que je ne puisse pas lui venir en aide psychologiquement ou physiquement, car moi je ressens ce manque.
Une cohabitation difficile entre mère et fille
Je ne suis pas la seule enfant de ma mère en carence affective. Mes frères et sœurs ont le même problème. Sauf qu’eux ont réussi à surmonter cela et à fonder une famille. Moi, je n’arrive toujours pas à digérer la pilule et cela a créé en moi un blocage. Entre rejet, insultes, énervement, j’ai tout supporté avec elle, durant mon enfance, mon adolescence et jusqu’à présent. Je vis seule avec elle dans la maison, mais on vit comme des inconnues. Le matin, on se salue, si quelqu’un a quelque chose à dire à l’autre, elle lui dit et cela s’arrête là. Si je ne suis pas au boulot, je reste enfermée dans ma chambre. Quand je tombe malade, elle ne s’inquiète pas et je préfère appeler mes frères qui ne vivent plus dans la même maison plutôt qu’elle.
Une mère désengagée depuis l’enfance
Elle est responsable de cette situation. C’est depuis le bas-âge qu’elle devait cultiver cet amour et cette complicité. Je me rappelle que durant mon enfance, lorsqu’on allait à l’école, elle ne se levait jamais pour nous aider à nous habiller ou préparer notre petit déjeuner comme le font toutes les mères de famille. C’est mon père qui faisait tout cela à sa place, il nous amenait à l’école, prenait soin de nous en cas de maladie. En fait, il était à nos petits soins alors que ma mère n’a jamais mis les pieds dans mon école. En général, les filles ont une certaine complicité avec leur mère, elles leur confient leurs peines, leurs joies, leur premier amour… Mais moi je n’ai pas cette chance. Ma mère m’a toujours rabaissée et parfois en public.
Les vains efforts d’une fille pour renouer avec sa mère
Quand je vois des filles qui sont complices avec leur mère, je les envie. J’accomplis tous mes devoirs de fille envers elle. Si je ne vais pas au boulot, je fais tous les travaux ménagers, je lui offre des cadeaux selon mes moyens. Mais imaginezvous, ma mère n’a jamais prié pour moi. Si je lui donne de l’argent ou un cadeau, elle le regarde avec dédain et le pose à côté d’elle, sans même dire «merci». Cela me fend le cœur. En fait, je suis comme une locataire chez moi, c’est pourquoi je passe plus de temps au bureau. Je m’y sens mieux.
A la source du problème
Dés fois, on se disait que peut-être elle avait des problèmes de couple avec mon père et qu’elle transférait cette haine sur nous. Mais il n’en était rien puisqu’un jour, elle nous a dit qu’elle-même n’avait jamais eu d’amour maternel. Mais est-ce une raison pour nous faire subir le même sort ? Non, car on n’a pas demandé à naitre. Au contraire, cela devait la pousser à nous chouchouter pour qu’on ne vive pas ce qu’elle a vécu. C’est vrai qu’elle avait dés fois des problèmes de couple avec mon père car elle ne savait pas bien gérer son mariage, encore moins ses enfants. Mais mon père était quelqu’un de bien, un bon père de famille.
Le deuil d’un père aimant
Lorsque j’ai vu mes règles, j’en ai parlé en premier à mon père. Et lorsque j’avais des choses à dire, je les confiais à mon père. Il est décédé alors que j’avais 19 ans, et cela a créé un grand vide chez moi. C’est comme si je n’ai plus de parent, car l’oreille attentive qui savait m’écouter ou sur qui je pouvais compter n’est plus de ce monde. Après son décès, j’ai essayé de me rapprocher de ma mère, mais cela n’a pas marché, car elle est toujours froide. Aujourd’hui, elle commence à prendre de l’âge mais ses enfants s’éloignent de plus en plus d’elle. Par exemple, quand ma grande sœur a des problèmes dans son ménage, elle se n’en ouvre jamais à ma mère. C’est moi qui la conseille et, à la limite, j’ai pitié d’elle, parce que je sais qu’on est tous en situation de manque.
Un frein à la vie amoureuse et romantique
Je n’irais pas jusqu’à dire qu’elle est méchante, mais elle est très difficile. Et c’est cette enfance difficile que j’ai vécue qui pèse toujours sur moi. Pour moi, avoir un enfant relève d’une grande responsabilité que j’ai peur d’assumer. Il m’est arrivé d’avoir une relation sérieuse avec un homme avec qui j’ai fait 3 ans, mais lorsque je lui ai dit que je ne voulais pas d’enfants, il a trouvé une occasion pour disparaitre. Il y en a eu bien d’autres, et à chaque fois que je leur disais que je ne voulais pas avoir d’enfant, les uns me riaient au nez, les autres se disaient que j’étais un enfant gâté, mais il n’en était rien. Dieu seul sait si je serai mère ou pas, mais j’ai des appréhensions. Beaucoup de gens sont en train d’avoir des enfants, mais ils ne savent pas comment s’y prendre. Moi si j’ai un problème de 10 000 francs pour acheter un médicament, je n’ose pas le demander à ma mère. Et pourtant, elle peut dépenser des millions dans des futilités.
«Je cherche un homme infertile pour ne pas être mère»
Les gens peuvent ne pas me comprendre, mais j’ai un réel problème. Je me dis dés fois, intérieurement, que si j’avais un homme infertile qui ne peut pas avoir d’enfant, j’allais m’engager. En fait, c’est pour dire que je suis prête à me marier mais pas à faire des enfants. Et pourtant j’adore les enfants, j’en suis même arrivée à en adopter un à Sos. Mais làbas, tant qu’elle n’est pas majeure, je ne peux pas la récupérer. Elle a 9 ans et elle vient seulement les grandes vacances ou les fêtes de Noël ou Pâques.
QUAND L’INSECURITE DICTE SA LOI !
Abords du stade Léopold Sédar Senghor, en pleins travaux de réhabilitation, Les agressions physiques sont en passe de devenir monnaie courante au parking du stade Léopold Sédar Senghor
Les agressions physiques sont en passe de devenir monnaie courante au parking du stade Léopold Sédar Senghor. Dimanche dernier, un apprenti mécanicien a été poignardé à coup de couteau à la suite d’une altercation avec un conducteur de Jakarta. Chaque année, on enregistre plusieurs victimes des violences perpétrées par les individus qui squattent le périmètre du stade. Reportage aux alentours d’une infrastructure sportive dont la fin des travaux de réhabilitation est prévue en décembre 2025 mais où le sentiment d’insécurité est la chose la mieux partagée.
Le parking du stade est le raccourci qu’empruntent les habitants des Parcelles Assainies pour se rendre à Grand Yoff, Khar Yallah entre autres. Sur les lieux, on constate l’installation de plusieurs cantines de fortune. Les gargotes ont envahi littéralement cet endroit aménagé pour permettre aux automobilistes de garer leur voiture à l’occasion des matches de football que le terrain doit abriter. Le décor a complétement changé à cause du niveau de dégradation très avancée des lieux. Pis, près du mur de clôture du stade, des vendeurs de matériaux de construction ont créé des dépôts de vente défiant toute norme. Ils commercialisent du sable et du béton. Les accidents de voiture sont fréquents, sans les dépôts. Avec les camions gros porteurs qui se relaient quotidiennement aux abords du complexe sportif, le risque d’accident est réel. Pour cause, le lieu n’est pas indiqué pour ces genres d’activité. A cela s’ajoute le virage qui constitue un véritable danger pour les passants. Moustapha S, un habitué du coin, fait remarquer : « ce n’est pas tous les jours que les policiers sont présents sur les lieux. La sortie des véhicules des carrières expose les nombreux piétons. Les autorités doivent prendre des mesures et mettre un mettre un terme à cette situation d’insécurité qui règne sur les lieux».
LA ROUTE QUI RELIE L’AUTOROUTE AU PARKING EST DEFECTUEUSE
Pourtant, des mesures ont été prises pour débarrasser le parking de ses occupants. Les autorités les avaient en effet contraints à quitter de force, en mobilisant les forces de sécurité obligées d’intervenir à coups de grenades lacrymogènes afin de permettre aux bulldozers de raser toutes les cantines. Seulement, après les opérations de déguerpissement, ce fut le retour à l’ancien schéma. « Les gens reviennent s’installer de nouveau.
Dans cette situation, c’est l’Etat qui est perdant. Les opérations ont coûté de l’argent. Malheureusement, toutes ces dépenses tombent à l’eau, faute de suivi », déplore un riverain du stade. Les vols et agressions hantent le sommeil des habitants des quartiers comme Grand Yoff, Grand Médine entre autres. « Certaines heures de la nuit, le parking du stade est un sens interdit. A cause des agressions récurrentes. Les personnes ont été retrouvées mortes sur ce parking», avoue d’ailleurs un vendeur. Il faut enfin relever que les travaux de réhabilitation de l’exstade de l’Amitié qui doivent fin en Décembre 2025 se poursuivent timidement. Ces travaux pour la réhabilitation du stade Léopold Sédar Senghor doivent coûter 20 milliards de francs Cfa. Aujourd’hui, la question que les riverains du premier grand stade de Dakar, avant celui de Diamniadio, c’est pourquoi les autorités n’ont pas pensé à la sécurisation du périmètre.