SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
13 février 2025
L'EX-CAPITAINE TOURÉ DÉMISSIONNE DE LA MAIRIE DE DAKAR
"En raison de mon engagement citoyen et de ma posture politique actuelle, qui nécessitent une certaine indépendance, j’ai décidé de transmettre, ce mardi, au maire de la ville de Dakar (cabinet), Monsieur Barthélémy Dias, ma démission..."
L’ex-capitaine Touré ne travaille plus à la mairie de Dakar.
«En raison de mon engagement citoyen et de ma posture politique actuelle, qui nécessitent une certaine indépendance, j’ai décidé de transmettre, ce mardi, au maire de la ville de Dakar (cabinet), Monsieur Barthélémy Dias, ma démission au poste de conseiller en charge de la sécurité urbaine à la mairie de Dakar», indique Seydina Oumar Touré.
L’ancien officier de la Section de recherches de la gendarmerie a salué la «franche et fraternelle collaboration» de Barth’et lui exprime toute sa «reconnaissance».
DISPARITION DE LIONEL MANDEIX, LE PHOTOGRAPHE DE MACKY SALL
Le photographe officiel de la présidence sénégalaise est décédé ce jeudi 7 décembre 2023, laissant un grand vide. Figure familière des couloirs du palais, il était apprécié de tous pour sa passion et sa disponibilité
Lionel Mandeix, photographe officiel à la présidence de la République, est décédé, a annoncé jeudi le chef de l’Etat qui a rendu hommage à ‘’un grand professionnel de l’image, passionné et serviable’’.
‘’J’ai appris avec consternation, le décès de M. Lionel Mandeix, photographe officiel à la présidence de la République. Je rends un hommage particulier à un grand professionnel de l’image, passionné et serviable’’, a écrit Macky Sall sur le réseau social X.
Le chef de l’Etat a présenté ses ‘’condoléances émues à sa famille et au personnel de la présidence de la République’’.
‘’Paix à son âme’’, a-t-il conclu son message.
ÉMISSIONS MONDIALES DE CO2, LE SENEGAL FROLE 12 MILLIONS DE TONNES
8 huit ans après l’accord de Paris sur le climat, où en est le Sénégal dans la courbe mondiale des CO2 ? En 2022, il a émis 0,03 % c’est-à-dire près de 12 millions de tonnes de dioxyde de carbone.
8 huit ans après l’accord de Paris sur le climat, où en est le Sénégal dans la courbe mondiale des CO2 ? En 2022, il a émis 0,03 % c’est-à-dire près de 12 millions de tonnes de dioxyde de carbone. Pendant ce temps, le continent reste à 4 % d’après le rapport du réseau international sur le carbone.
C’est l’un des moments phares de la vingt-huitième Conférence des Parties à Dubaï. L’enjeu : faire pour la première fois l’état des lieux des émissions de dioxyde de carbone depuis la signature de l’accord de Paris sur le climat en 2015.
Constat : la courbe mondiale est en hausse de 1.1 degrés Celsius par rapport à l’année 2022. Une situation globale peu reluisante qui nous pousse à jeter un regard sur l’Afrique et le Sénégal. Le continent reste à 4 % et le pays de la Teranga est à 0, 03 %.
Autrement dit en 2022, il a produit près de 12 millions de tonnes de Co2. Comparés à la Chine, à l’Inde ou à l’Europe, l’Afrique et le Sénégal ne représentent qu’une infime partie dans la balance des émissions néfastes au climat. Mais attention aux conclusions simplistes ! Ce qui est en jeu, c’est l’accord de Paris sur le climat, averti Docteur Ousmane Ndiaye. « La part d’émission de l’Afrique est faible. Mais depuis l’accord de Paris, il n’y a pas de petit émetteur. C’est pourquoi à Paris, les pays se sont engagés à travers la contribution déterminée nationale à dire exactement quelles sont leurs émissions ? que font-ils pour les diminuer ? » rappelle le point focal du Groupe d’Expert Intergouvernemental sur l’évolution du Climat. C’est pourquoi, le Directeur de l’exploitation météorologique de l’ANACIM invite les pays à surmonter leurs obstacles notamment sur les énergies fossiles.
ILIMAN NDIAYE SUSPENDU POUR TROIS MATCHS FERMES
La Commission de discipline de la Ligue de football professionnel a infligé « trois matchs de suspension ferme » à l’international sénégalais de l’Olympique de Marseille, Iliman Ndiaye, expulsé dimanche dernier, lors du match contre Rennes.
Dakar, 7 déc (APS) – La Commission de discipline de la Ligue de football professionnel a infligé « trois matchs de suspension ferme » à l’international sénégalais de l’Olympique de Marseille (Ligue 1 française), Iliman Ndiaye, expulsé dimanche dernier, lors de la victoire (2-0) de son équipe contre Rennes comptant pour la 14e journée.
Le milieu de terrain de 24 ans avait écopé d’un carton rouge à la 67e mn suite à son mauvais geste sur le défenseur rennais, Jeanuël Belocian.
Iliman Ndiaye devrait faire son retour le 20 décembre prochain contre Montpellier, a l’occasion de la 17e journée.
LES ETATS-UNIS D’AMÉRIQUE, PAYS INVITÉ D’HONNEUR DU DAK’ART 2024
L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Sénégal, Michael Raynor, a salué le choix porté sur son pays d’être l’invité d’honneur de la prochaine Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art), prévue du 16 mai au 16 juin 2024.
Dakar, 6 déc (APS) – L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Sénégal, Michael Raynor, a salué le choix porté sur son pays d’être l’invité d’honneur de la prochaine Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art), prévue du 16 mai au 16 juin 2024.
‘’Nous sommes très honorés de cette invitation que nous avons acceptée avec plaisir. Nous nous réjouissons de partager dans les jours à venir, nos programmes de participation à la Biennale’’, a notamment déclaré le diplomate dans un communiqué rendant compte d’une exposition d’art organisée dans sa résidence.
L’exposition met en vedette des artistes américains et sénégalais.
L’ambassadeur américain a dévoilé treize œuvres d’artistes américains et sénégalais lors du vernissage de cette exposition organisée, mardi, pour célébrer le partenariat artistique et culturel durable entre les États-Unis et le Sénégal, rapporte le document parvenu à l’APS.
‘’C’est une collection de la résidence de l’ambassadeur qui présente une sélection des œuvres d’art de sept artistes américains de renoms. Il s’agit de Nanette Carter, Wesley Clark, Moses Hamborg, Miki Rodriguez, Felandus Thames, Kehinde Wiley et Modou Dieng Yacine’’, signale le texte.
Il souligne que Ousmane Niang, Soly Cissé, Kiné Aw, Seyni Awa Camara, Serigne Ibrahima Dièye et Moussa Traoré sont six célèbres artistes sénégalais dont les œuvres d’art figurent dans cette exposition.
Dans des propos rapportés par le communiqué, Michael Raynor a estimé que les œuvres d’art ne sont pas seulement visuellement impressionnantes. ‘’Elles véhiculent également des messages profonds touchant aux droits de l’homme, à la préservation culturelle et à la justice sociale’’, a-t-il fait observer en rappelant que l’exposition faisait partie du programme ‘’Art in Embassies’’ (AIE) du Département d’Etat américain.
L’AIE créé en 1963, précise-t-il, ‘’promeut les échanges culturels à travers des expositions temporaires et permanentes, des programmes d’artistes et des publications’’.
Il ajoute que l’engagement de l’AIE à présenter l’art contemporain des Etats-Unis et des pays hôtes offre au public international un aperçu de la riche tapisserie de l’expression artistique et de la diversité culturelle aux Etats-Unis et au-delà.
L’ambassadeur Michael Raynor fait savoir que les œuvres vont rester exposées dans la résidence pendant la durée de son séjour à Dakar, au cours duquel des milliers de visiteurs du Sénégal, des Etats-Unis et d’ailleurs continueront d’avoir ‘’le privilège’’ de découvrir ensemble.
La cérémonie a réuni des représentants du ministère de la Culture et du Patrimoine historique, notamment le secrétaire général du département Habib Léon Ndiaye, de la communauté artistique et du corps diplomatique du Sénégal.
MATAM ACCUEILLE UNE DELEGATION DE DE LA VILLE DE FIRMINY
La commune de Matam reçoit depuis mardi une délégation de la ville de Firminy, une commune française située dans le département de Loire, en région Auvergne Rhône-Alpes, dans le cadre de la coopération liant les deux villes
Matam, 6 déc (APS) – La commune de Matam reçoit depuis mardi une délégation de la ville de Firminy, une commune française située dans le département de Loire, en région Auvergne Rhône-Alpes, dans le cadre de la coopération liant les deux villes et ayant abouti à la création de l’association « Matam à Cœur ».
Ousmane Bâ, conseiller municipal en charge de l’éducation et de la coopération décentralisée, le début de la coopération entre les deux villes remonte à 2011, avec la création de cette association.
»La ville de Firminy appuie depuis plus de dix ans celle de Matam dans des secteurs, comme l’éducation, la santé, l’agriculture et la microfinance », a expliqué Ousmane Bâ, qui a accueilli la délégation française en compagnie du premier adjoint au maire de la « capitale du Fouta ».
Au programme de ce séjour, des visites de courtoisie auprès des autorités administratives, politiques et religieuses. Il est également prévu une rencontre avec les jeunes de la commune, suivie d’une soirée culturelle.
Ousmane Bâ signale qu’une réunion entre la délégation française et la mairie de Matam se tiendra samedi pour faire le bilan de la coopération liant Matam à la ville de Firminy.
La délégation venue de Firminy est dirigée par Jacques Bessy, président de l’association « Matam à Cœur ».
En dix ans de coopération, cette association a équipé une crèche de la commune de Matam et offert deux bus scolaires à la mairie pour le transport des élèves et trois autres pour assurer le transport public au sein de la ville.
‘’Créée en 2011, l’association Matam à Cœur a pour but d’accompagner la coopération décentralisée entre les communes de Firminy et Matam. Beaucoup d’actions ont été réalisées en micro-crédits, achat de motopompes, réfection de toitures de deux établissements scolaires et envoi de trois containers composés de lits médicalisés, bureaux d’écoliers, livres et jeux’’, indique un document remis à la presse.
MUSÉE DES CIVILISATIONS NOIRES INCITE À LA CULTURE MUSÉALE
Le Musée des civilisations noires a marqué, mercredi, ses cinq ans d’existence par une journée portes ouvertes visant à amener ‘’les Sénégalais à s’intéresser à la culture muséale’’ .
Dakar, 7 déc (APS) – Le Musée des civilisations noires a marqué, mercredi, ses cinq ans d’existence par une journée portes ouvertes visant à amener ‘’les Sénégalais à s’intéresser à la culture muséale’’, a indiqué le secrétaire général de l’institution, Christian Diatta.
‘’Cette journée portes ouvertes s’inscrit dans le cadre d’une stratégie tendant à amener les Sénégalais à s’intéresser à la culture muséale, parce qu’on s’est rendu compte que nos compatriotes n’ont pas l’habitude de fréquenter les musées’’, a-t-il dit.
Pour M. Diatta, beaucoup de Sénégalais pensent que la visite des Musées est réservée aux élites.
‘’Certes, l’entrée est payante pour les visiteurs, mais on fait tout pour réduire les tarifs dans le but d’encourager les Sénégalais, surtout les jeunes, à s’intéresser à ce qui est exposé au musée’’, a t-il expliqué.
Des touristes venus visiter les objets d’art ont salué la richesse du Musée.
Pour, Sami Alami, un étudiant franco-marocain, ‘’c’est toujours important de visiter les Musées et d’apprendre la culture locale et en général la culture africaine’’, fait-il valoir déplorant ainsi un manque d’affluence en cette journée portes ouvertes.
Il pointe du doigt une »absence » de communication autour de l’évènement.
‘’Depuis que je suis là, je n’ai croisé que trois à quatre personnes alors que le Musée est aujourd’hui gratuit. Tous ces objets d’arts méritent d’être vus. Et je vois plus de touristes’’, constate-t-il.
Seyni Dieng, un des rares visiteurs sénégalais, accompagné de ses camarades, affirme ne pas être au courant d’un évènement marquant le cinquième anniversaire du Musée inauguré le 6 décembre 2018 par le président Macky Sall en présence de nombreux invités.
‘’J’ai l’habitude de venir ici. Mais aujourd’hui nous n’étions pas au courant de la journée portes ouvertes. Nous étions même sur le point de payer, mais c’est à partir de ce moment qu’on nous a informé que c’est gratuit aujourd’hui’’, a déclaré l’étudiant fréquentant la Maison des cultures urbaines de Ouakam.
Il a déploré le manque de communication. ‘’Je suis le Musée sur les plateformes digitales, mais je n’ai lu aucune information relative à cette journée portes ouvertes aujourd’hui’’, a dit M. Dieng.
Il estime que beaucoup de gens veulent visiter les lieux, mais faute de moyens, ils ne peuvent pas venir.
‘’Si les responsables du Musée avaient communiqué sur cet évènement, les gens allaient venir massivement’’, lance Seyni Dieng.
Pour le peintre et sculpteur français, Karl Kareoba, l’idée, selon laquelle, les gens ne s’intéressent pas à l’art n’est pas fondée.
Il pointe plutôt du doit le manque de sensibilisation de la part des autorités sur l’importance de l’art et de la culture.
‘’Il faut déplacer les objets d’art dans les villes et les quartiers pour faire aimer aux jeunes générations leur culture qui est très riche’’, suggère-t-il.
Les festivités du cinquième anniversaire ont été reportées au 12 décembre prochain, ont annoncé les autorités du Musée.
La journée portes ouvertes n’est qu’une étape de cette commémoration, indiquent-elles.
PARRAINAGES, LES LEÇONS DE 2019
Le dépôt des parrainages pour la présidentielle de 2024 démarre le 12 décembre. Un exercice délicat lors duquel de nombreux candidats avaient mordu la poussière en 2019. Retour sur ces cas qui illustrent les pièges à éviter
Le dépôt des parrainages des candidats déclarés va démarrer le 12 décembre prochain. Ce sera donc le premier tamis avant le dépôt des dossiers de candidatures. Que de subtilités, de détails et d’écueils pour franchir cette avant-dernière haie. En 2019, sur la centaine qui avait retiré leurs fiches à la Dge, moins de 30 avaient déposé leurs parrainages. Au moins 22 avaient été rejetés pour divers motifs. Pour cette élection de février 2024 aussi, il n’en restera que quelques-uns. Bés bi revisite les «cas pratiques» de la Présidentielle de 2019.
Le cas Gakou
Comme en 2019, il y a une phrase qui reviendra dans la décision du Conseil constitutionnel après la vérification par la commission de contrôle des parrainages : «(…) N’ayant obtenu ni le nombre minimal de parrainages d’électeurs du fichier électoral général, ni le nombre minimal de 2000 parrains par région dans sept au moins, il y a lieu de déclarer sa candidature irrecevable». Nombre du pléthore de candidats ayant retiré leurs fiches à la Direction générale des élections (Dge), plus de 260, seront éliminés par ce manquement. Une vingtaine avaient été mis à la touche pour ce motif et d’autres. El Hadj Malick Gakou, lui, avec sa «Grande coalition de l’Espoir (Gce/Suxxali Senegaal), avait déposé «un nombre de parrainages supérieur au maximum autorisé par la loi», même si le juge constitutionnel ne lui avait pas tenu rigueur. Mais après régularisation, il n’avait pu valider que 52 911 électeurs domiciliés sur le minimum de 53 457. Le leader du Grand parti a ainsi été recalé alors qu’il avait fait mieux que nombre de ses adversaires sur les régions. Comme quoi rien ne sert à courir toutes les régions, il faut faire le plein sur quelques-unes !
Guirassy et la discordance entre sa fiche électronique et le papier
Il y aura sans doute plusieurs cas comme celui qui avait frappé la candidature de Moustapha Guirassy. Ce dernier s’était retrouvé avec «des informations portées sur le format papier de la liste de parrainages» et qui «ne figuraient pas sur le fichier électronique». Cette «discordance entre les deux fichiers, ajoutée à la non-conformité du fichier électronique au modèle réglementaire, a(vait) rendu impossible le traitement du fichier électronique», selon le Conseil constitutionnel.
La mention «Personne non-inscrite sur le fichier électoral»
Il y a quelques subtilités, des détails à la limite, qui éliminent facilement un candidat. Le candidat Moustapha Mbacké Diop avait vécu cette amère expérience en 2019 en se retrouvant avec la carte dont la photocopie produite comporte la mention «Personne non-inscrite sur le fichier électoral». Les 7 «Sages» avaient alors décidé que cette mention ne pouvait «de ce fait tenir lieu de carte d’identité biométrique faisant office de carte d’électeur». Mais, ce n’était pas le seul souci pour ce candidat puisque que ses «trois classeurs» ne contenaient que 1182 parrainages sur plus de 53 000 requis.
Amsatou Sow Sidibé, la caution et le nom de sa mère
C’était l’un des faits insolites de cette liste de rejet de candidatures en 2019. Après vérification par le dispositif de parrainages, le Conseil constitutionnel s’est rendu compte que «les prénom et nom de la mère (Fatou Hane) figurant sur le certificat de nationalité ainsi que sur l’extrait n°3 du casier judiciaire d’Amsatou Sow Sidibé ne correspondent pas à ceux figurant sur l’acte d’état civil et sur la déclaration de candidature». Mais en plus, la candidate de Car Leneen a déposé un «fichier électronique comportant des anomalies rendant impossible son exploitation».
Mansour Sy Djamil et sa quittance sans attestation comme Sonko
Le cas Mansour Sy Djamil peut bien coller à l’actualité du dépôt de la caution de Ousmane Sonko, la semaine dernière, et le chèque que la Caisse des dépôts et consignations (Cdc) a retourné à son mandataire. Le Dg de la Cdc a bien précisé la différence entre la quittance et l’attestation. En 2019, le Conseil constitutionnel avait fait remarquer que le candidat de Bés dou niakk n’avait pas «l’attestation du directeur général de la Caisse des dépôts et consignations confirmant le versement de la caution, la photocopie du chèque de banque jointe à la déclaration de candidature ne pouvant remplacer l’attestation qui fait défaut»
Mamadou Diop et l’expiration des délais
Cette fois-ci, il n’y aura pas de bousculade devant le Conseil constitutionnel puisque ce sera un tirage au sort pour le passage à la vérification du parrainage. C’est parce que justement, en 2019, Aminata Touré et Malick Gakou avaient failli en venir aux mains. Parmi les motifs de rejet, il y a aussi un cas pratique qui s’est posé en 2019. Il s’agit du candidat Mamadou Diop qui avait déposé son dossier «le 27 décembre 2018, à une heure dix minutes, donc, après l’expiration des délais légaux de dépôt». Voilà donc autant de «cas pratiques» pour les candidats à la Présidentielle de février 2024 qui vont commencer à déposer leurs parrainages à partir du 12 décembre.
Par Ameth GUISSE
UNE CHAPE DE PLOMB !
Arriérés de remboursement de l’Etat aux sociétés de distribution pétrolière - La dette de l’Etat du Sénégal envers le secteur pétrolier devient hélas une récurrence.
A nouveau, je reprends ma plume pour inviter l’Etat à éponger les arriérés de remboursement dus aux sociétés de distribution pétrolière. Je ne pensais pas devoir encore user de cet exercice…
La dette de l’Etat du Sénégal envers le secteur pétrolier devient hélas une récurrence.
Aujourd’hui, cette dette est à plus de 140 milliards de F Cfa au titre des pertes commerciales et de la péréquation de transport des produits pétroliers.
Pour rappel, la péréquation de transport des produits pétroliers, ce mécanisme qui permet d’égaliser le prix du carburant sur l’étendue du territoire, tarde à être remboursée sur l’année 2023 qui s’achève bientôt !
Le différentiel de transport entre le prix réel payé aux transporteurs et le prix fixé dans la structure des prix est à la charge de l’Etat. Aujourd’hui, le montant à rembourser par l’Etat est à plus de 5 milliards F Cfa. Les sociétés de distribution pétrolière ne sauraient attendre le remboursement de l’Etat pour s’acquitter de leurs créances vis-à-vis des sociétés de transport. Nous prenons sur nous cette charge de trésorerie pour ne pas crisser la chaîne d’approvisionnement.
Au titre des pertes commerciales, les importateurs suppléent l’Etat dans l’approvisionnement du pays et au prix fort. La guerre d’Ukraine et les troubles géopolitiques, qui ont rythmé la scène internationale, ont fortement secoué l’approvisionnement du pays. Grâce aux importateurs alliés à leurs sociétés-mères, nous avons surmonté ces épreuves.
A notre réunion du 18 avril 2022, le ministère du Pétrole et des énergies insistait particulièrement sur la continuité de l’approvisionnement du pays et pour ce faire, misait sur les importateurs
Toutefois, cet effort a un prix et à ce jour, malgré le concours du gouvernement, les arriérés de remboursement se sont reconstitués et avoisinent plus de 135 milliards de F Cfa si nous y incluons le remboursement des clients exonérés.
Et pourtant, pendant ce temps :
- L’Etat met une pression énorme aux sociétés pétrolières de s’acquitter de leurs devoirs de contribuables envers la Dgid en imposant l’attestation de paiement de la Tpp (Taxe spécifique des produits pétroliers) tous les 15 du mois sous peine de blocage de toutes leurs livraisons aussi bien aux stations-services qu’aux industriels. Cette nouvelle disposition a été introduite dans le nouveau Code général des impôts 2023 publié dans le Journal officiel du 31 décembre 2022.
- L’Etat leur impose de s’acquitter des droits de douane sous peine aussi de bloquer les sorties des camions pour approvisionner lesdits clients.
Cette situation pressure les sociétés à qui l’Etat doit des arriérés énormes. L’Etat est le garant de l’équité et à ce titre, se doit à tout moment de comparer sa dette due au sous-secteur par rapport à ce que celui-ci lui doit. La pérennité des entreprises en découle.
Cet état de fait menace à terme l’approvisionnement du pays de même que la distribution du carburant à un prix équitable sur l’ensemble du territoire.
Les sociétés de distribution pétrolière souffrent et en appellent au sens de l’équité de l’Etat.
Les échéances électorales à venir risquent de prolonger les délais de remboursement. Et pourtant, malgré ce calendrier, le pays doit continuer de fonctionner comme dans toutes les démocraties
A ce titre, nous en appelons au sens de responsabilité de l’Etat. Au nom du soutien au sous-secteur de la distribution pétrolière, nous l’invitons à trouver une formule de compensation des arriérés dus avec les taxes à payer via le Fonds de soutien au secteur de l’énergie (Fse). Ceci soulagerait énormément la trésorerie des sociétés de distribution pétrolière présentement étranglées par la pression fiscale et douanière
«En ces temps difficiles, il faut maximiser la souplesse pour la recherche de solution «en bas». Certainement pas créer de coûteuses nouvelles illusions «en haut»», écrivait l’économiste Emmanuel Martin.
Ameth GUISSE
Président Association Sénégalaise des Pétroliers
Par Ibou FALL
UN AUTHENTIQUE SENEGALAIS AU PALAIS
Comme tout bon Sénégalais, l’argent est son aphrodisiaque, pour résumer. Caresser une liasse de francs Cfa frais et tranchants peut provoquer chez lui un début d’érection
Comme tout bon Sénégalais, l’argent est son aphrodisiaque, pour résumer. Caresser une liasse de francs Cfa frais et tranchants peut provoquer chez lui un début d’érection.
Le pouvoir politique, il s’en fiche comme de sa première couche-culotte. Son amour pour l’argent n’est pas immodéré : il est indécent.
Quand la petite délégation de politiciens endimanchés débarque chez lui à un an de la Présidentielle pour lui demander de briguer la fonction suprême, il se dit que c’est une bande d’escrocs qui n’en veulent qu’à ses économies.
Il les écoute à peine, ces gagne-petit…
Et puis, au moment où ce cirque commence à l’ennuyer sérieusement, pendant qu’il cherche à écourter l’audience, une phrase apparemment anodine le fait basculer : «Le budget total des cinq futurs mandats s’estime à trente-cinq mille milliards de francs Cfa.»
Son sang ne fait qu’un tour.
A ses yeux, le petit ramassis de politicards en mal de porte-drapeau retrouve des couleurs, surtout lorsque le gang des futurs braqueurs du Trésor public annonce sa mise : ils sont prêts à risquer douze milliards de misérables francs Cfa pour l’installer au palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor
C’est connu, la chair est faible…
Cela fait quelque temps qu’ils le surveillent, avouent-ils : il est la coqueluche de la jet-set et fait rêver dans les bas-fonds. Les journaux «people» vendent mieux quand il en fait la «une» ; une soirée qu’il ne parraine pas n’en est pas vraiment une ; et l’actualité dans laquelle son petit doigt ne trempe pas, n’est qu’un ragot de bas étage.
Ses femmes, ses enfants, sa mère, son père, ont leurs sagas fantasques que leurs exubérances mondaines enrichissent au quotidien.
Sa tribu, à force de dépenses folles, agace les bourgeois coincés auxquels elle fait de l’ombre dans les conversations en haut lieu, et inspire les fantasmes des familles du ghetto de banlieue…
Ah, les voyages à La Mecque des géniteurs, annoncés devant un parterre de journalistes dociles et d’influenceurs mal élevés, et les baptêmes de la marmaille qui finissent à grands coups de pistolets dont les munitions sont des billets de dix mille francs Cfa alignés dans le chargeur.
Les débats font rage et le pays se partage en deux lors des épousailles de la médiatique niârêl, assaisonnées du clinquant lot de consolation pour la âwo qui gagne, pour sa peine, un titre foncier exhibé en public, un carrosse à zéro kilomètre au compteur et un chèque en blanc à neuf chiffres minimum.
Dans les cercles où le ragot règne sans partage, les griots multiplient les anecdotes pour magnifier son geste. C’est connu : «Il est beau, il est riche, il est gentil et il donne de l’argent !»
Le tri des soupirantes qui guignent la très disputée place de niârêl sera plus que féroce.
Les charlatans chanceux en ruineront quelques-unes, et pas des plus moches. Et, à l’occasion, ils se payent même sur la bête.
Quand on peut éviter le gaspillage, pourquoi se gêner, n’est-ce pas ?
Pour tout dire, il n’y a pas plus Sénégalais que notre loustic, et les entrepreneurs politiques qui ont du nez, malgré leurs fiascos électoraux répétés depuis cinq décennies, ne s’y trompent pas : c’est le bon poulain pour la prochaine course !
Marché conclu : l’homme de la situation scelle un pacte avec les situationnistes de la saison. Ça ne peut pas mieux tomber. Dorénavant, son patronyme se précède du titre suprême : Président.
Autant s’y habituer tout de suite. Il reste quelques, euh, inclinations à gommer : sa tendance à déblatérer sous le contrôle de l’alcool frelaté qu’un fidèle sous-fifre lui ramène sous le sabador le soir, quand tous les rats sont noirs.
Une longue querelle des anciens et des modernes à ce scabreux propos aboutit à un accord dynamique : ce n’est pas à lui de changer de discours, mais à son staff de transformer son pet malodorant en parfum enivrant. C’est aussi cela, la politique !
Le sort en est jeté, et ça roule tout seul durant la campagne : ça fait tellement longtemps que le Sénégalais ordinaire entend parler de lui et rêve de le voir en vrai… Ses meetings refusent du monde et ses paroles sont bues goulûment par un Peuple avide de rêves surréalistes. Passons au programme…
Promettre des emplois fictifs et de l’argent facile à la cantonade ; des conjoints aux célibataires timides ; des mosquées inachevées à chaque coin de rue ; des prix d’amis pour tout ce qui frétille dans les marchés ; les factures internet, l’eau et l’électricité en moratoires différés indéfiniment ; les «Yâssa» au poulet de week-ends offerts en fin de mois ; le lundi férié une semaine sur deux ; le mouton de Tabaski gratis ; les deuxièmes épousailles subventionnées ; des condamnations avec sursis aux agresseurs sexuels et grâces présidentielles aux détourneurs de deniers publics…
Que veut de plus le Peuple ?
Bien entendu, il faudra quelques mesures qui fâchent pour incarner l’autorité… Primo : ne pas parler wolof sera un délit passible d’expulsion du territoire. Les noms de famille, hormis Ndiaye et Diop, feront l’objet d’une enquête poussée sur la nationalité de l’impétrant. Le Bazin passe d’étoffe importée à patrimoine culturel national.
Inutile de le préciser, depuis la nuit des temps, nous sommes musulmans… Tout ce qui ressemble à un païen devient prohibé. Ne sont tolérées que les pratiques occultes clandestines que l’on nie devant son marabout
destines que l’on nie devant son marabout. Précision d’importance : tout Sénégalais qui ne se soumet pas à l’autorité d’une chapelle confrérique est excommunié avant de se voir déchu de sa nationalité.
La seule couleur de peau tolérée est le noir de jais. On admet à peine l’adoucissement qui permet de virer du noir impénétrable au blanc lymphatique.
En un mot, le khêssal.
Ses produits seront réglementés, soumis à autorisation, comme l’importation du riz au temps des socialistes. D’autres produits de consommation courante connaitront le même standing : les mèches de cheveux «naturels», les faux ongles, les faux cils, les fausses hanches.
Pour simplifier, il y a un bonus pour tout ce qui stimule la baise chez les éjaculateurs précoces…
Sérieux : vous pensez que nos compatriotes résisteront à pareil candidat ?