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13 février 2025
PARRAINAGES, LES LEÇONS DE 2019
Le dépôt des parrainages pour la présidentielle de 2024 démarre le 12 décembre. Un exercice délicat lors duquel de nombreux candidats avaient mordu la poussière en 2019. Retour sur ces cas qui illustrent les pièges à éviter
Le dépôt des parrainages des candidats déclarés va démarrer le 12 décembre prochain. Ce sera donc le premier tamis avant le dépôt des dossiers de candidatures. Que de subtilités, de détails et d’écueils pour franchir cette avant-dernière haie. En 2019, sur la centaine qui avait retiré leurs fiches à la Dge, moins de 30 avaient déposé leurs parrainages. Au moins 22 avaient été rejetés pour divers motifs. Pour cette élection de février 2024 aussi, il n’en restera que quelques-uns. Bés bi revisite les «cas pratiques» de la Présidentielle de 2019.
Le cas Gakou
Comme en 2019, il y a une phrase qui reviendra dans la décision du Conseil constitutionnel après la vérification par la commission de contrôle des parrainages : «(…) N’ayant obtenu ni le nombre minimal de parrainages d’électeurs du fichier électoral général, ni le nombre minimal de 2000 parrains par région dans sept au moins, il y a lieu de déclarer sa candidature irrecevable». Nombre du pléthore de candidats ayant retiré leurs fiches à la Direction générale des élections (Dge), plus de 260, seront éliminés par ce manquement. Une vingtaine avaient été mis à la touche pour ce motif et d’autres. El Hadj Malick Gakou, lui, avec sa «Grande coalition de l’Espoir (Gce/Suxxali Senegaal), avait déposé «un nombre de parrainages supérieur au maximum autorisé par la loi», même si le juge constitutionnel ne lui avait pas tenu rigueur. Mais après régularisation, il n’avait pu valider que 52 911 électeurs domiciliés sur le minimum de 53 457. Le leader du Grand parti a ainsi été recalé alors qu’il avait fait mieux que nombre de ses adversaires sur les régions. Comme quoi rien ne sert à courir toutes les régions, il faut faire le plein sur quelques-unes !
Guirassy et la discordance entre sa fiche électronique et le papier
Il y aura sans doute plusieurs cas comme celui qui avait frappé la candidature de Moustapha Guirassy. Ce dernier s’était retrouvé avec «des informations portées sur le format papier de la liste de parrainages» et qui «ne figuraient pas sur le fichier électronique». Cette «discordance entre les deux fichiers, ajoutée à la non-conformité du fichier électronique au modèle réglementaire, a(vait) rendu impossible le traitement du fichier électronique», selon le Conseil constitutionnel.
La mention «Personne non-inscrite sur le fichier électoral»
Il y a quelques subtilités, des détails à la limite, qui éliminent facilement un candidat. Le candidat Moustapha Mbacké Diop avait vécu cette amère expérience en 2019 en se retrouvant avec la carte dont la photocopie produite comporte la mention «Personne non-inscrite sur le fichier électoral». Les 7 «Sages» avaient alors décidé que cette mention ne pouvait «de ce fait tenir lieu de carte d’identité biométrique faisant office de carte d’électeur». Mais, ce n’était pas le seul souci pour ce candidat puisque que ses «trois classeurs» ne contenaient que 1182 parrainages sur plus de 53 000 requis.
Amsatou Sow Sidibé, la caution et le nom de sa mère
C’était l’un des faits insolites de cette liste de rejet de candidatures en 2019. Après vérification par le dispositif de parrainages, le Conseil constitutionnel s’est rendu compte que «les prénom et nom de la mère (Fatou Hane) figurant sur le certificat de nationalité ainsi que sur l’extrait n°3 du casier judiciaire d’Amsatou Sow Sidibé ne correspondent pas à ceux figurant sur l’acte d’état civil et sur la déclaration de candidature». Mais en plus, la candidate de Car Leneen a déposé un «fichier électronique comportant des anomalies rendant impossible son exploitation».
Mansour Sy Djamil et sa quittance sans attestation comme Sonko
Le cas Mansour Sy Djamil peut bien coller à l’actualité du dépôt de la caution de Ousmane Sonko, la semaine dernière, et le chèque que la Caisse des dépôts et consignations (Cdc) a retourné à son mandataire. Le Dg de la Cdc a bien précisé la différence entre la quittance et l’attestation. En 2019, le Conseil constitutionnel avait fait remarquer que le candidat de Bés dou niakk n’avait pas «l’attestation du directeur général de la Caisse des dépôts et consignations confirmant le versement de la caution, la photocopie du chèque de banque jointe à la déclaration de candidature ne pouvant remplacer l’attestation qui fait défaut»
Mamadou Diop et l’expiration des délais
Cette fois-ci, il n’y aura pas de bousculade devant le Conseil constitutionnel puisque ce sera un tirage au sort pour le passage à la vérification du parrainage. C’est parce que justement, en 2019, Aminata Touré et Malick Gakou avaient failli en venir aux mains. Parmi les motifs de rejet, il y a aussi un cas pratique qui s’est posé en 2019. Il s’agit du candidat Mamadou Diop qui avait déposé son dossier «le 27 décembre 2018, à une heure dix minutes, donc, après l’expiration des délais légaux de dépôt». Voilà donc autant de «cas pratiques» pour les candidats à la Présidentielle de février 2024 qui vont commencer à déposer leurs parrainages à partir du 12 décembre.
Par Ameth GUISSE
UNE CHAPE DE PLOMB !
Arriérés de remboursement de l’Etat aux sociétés de distribution pétrolière - La dette de l’Etat du Sénégal envers le secteur pétrolier devient hélas une récurrence.
A nouveau, je reprends ma plume pour inviter l’Etat à éponger les arriérés de remboursement dus aux sociétés de distribution pétrolière. Je ne pensais pas devoir encore user de cet exercice…
La dette de l’Etat du Sénégal envers le secteur pétrolier devient hélas une récurrence.
Aujourd’hui, cette dette est à plus de 140 milliards de F Cfa au titre des pertes commerciales et de la péréquation de transport des produits pétroliers.
Pour rappel, la péréquation de transport des produits pétroliers, ce mécanisme qui permet d’égaliser le prix du carburant sur l’étendue du territoire, tarde à être remboursée sur l’année 2023 qui s’achève bientôt !
Le différentiel de transport entre le prix réel payé aux transporteurs et le prix fixé dans la structure des prix est à la charge de l’Etat. Aujourd’hui, le montant à rembourser par l’Etat est à plus de 5 milliards F Cfa. Les sociétés de distribution pétrolière ne sauraient attendre le remboursement de l’Etat pour s’acquitter de leurs créances vis-à-vis des sociétés de transport. Nous prenons sur nous cette charge de trésorerie pour ne pas crisser la chaîne d’approvisionnement.
Au titre des pertes commerciales, les importateurs suppléent l’Etat dans l’approvisionnement du pays et au prix fort. La guerre d’Ukraine et les troubles géopolitiques, qui ont rythmé la scène internationale, ont fortement secoué l’approvisionnement du pays. Grâce aux importateurs alliés à leurs sociétés-mères, nous avons surmonté ces épreuves.
A notre réunion du 18 avril 2022, le ministère du Pétrole et des énergies insistait particulièrement sur la continuité de l’approvisionnement du pays et pour ce faire, misait sur les importateurs
Toutefois, cet effort a un prix et à ce jour, malgré le concours du gouvernement, les arriérés de remboursement se sont reconstitués et avoisinent plus de 135 milliards de F Cfa si nous y incluons le remboursement des clients exonérés.
Et pourtant, pendant ce temps :
- L’Etat met une pression énorme aux sociétés pétrolières de s’acquitter de leurs devoirs de contribuables envers la Dgid en imposant l’attestation de paiement de la Tpp (Taxe spécifique des produits pétroliers) tous les 15 du mois sous peine de blocage de toutes leurs livraisons aussi bien aux stations-services qu’aux industriels. Cette nouvelle disposition a été introduite dans le nouveau Code général des impôts 2023 publié dans le Journal officiel du 31 décembre 2022.
- L’Etat leur impose de s’acquitter des droits de douane sous peine aussi de bloquer les sorties des camions pour approvisionner lesdits clients.
Cette situation pressure les sociétés à qui l’Etat doit des arriérés énormes. L’Etat est le garant de l’équité et à ce titre, se doit à tout moment de comparer sa dette due au sous-secteur par rapport à ce que celui-ci lui doit. La pérennité des entreprises en découle.
Cet état de fait menace à terme l’approvisionnement du pays de même que la distribution du carburant à un prix équitable sur l’ensemble du territoire.
Les sociétés de distribution pétrolière souffrent et en appellent au sens de l’équité de l’Etat.
Les échéances électorales à venir risquent de prolonger les délais de remboursement. Et pourtant, malgré ce calendrier, le pays doit continuer de fonctionner comme dans toutes les démocraties
A ce titre, nous en appelons au sens de responsabilité de l’Etat. Au nom du soutien au sous-secteur de la distribution pétrolière, nous l’invitons à trouver une formule de compensation des arriérés dus avec les taxes à payer via le Fonds de soutien au secteur de l’énergie (Fse). Ceci soulagerait énormément la trésorerie des sociétés de distribution pétrolière présentement étranglées par la pression fiscale et douanière
«En ces temps difficiles, il faut maximiser la souplesse pour la recherche de solution «en bas». Certainement pas créer de coûteuses nouvelles illusions «en haut»», écrivait l’économiste Emmanuel Martin.
Ameth GUISSE
Président Association Sénégalaise des Pétroliers
Par Ibou FALL
UN AUTHENTIQUE SENEGALAIS AU PALAIS
Comme tout bon Sénégalais, l’argent est son aphrodisiaque, pour résumer. Caresser une liasse de francs Cfa frais et tranchants peut provoquer chez lui un début d’érection
Comme tout bon Sénégalais, l’argent est son aphrodisiaque, pour résumer. Caresser une liasse de francs Cfa frais et tranchants peut provoquer chez lui un début d’érection.
Le pouvoir politique, il s’en fiche comme de sa première couche-culotte. Son amour pour l’argent n’est pas immodéré : il est indécent.
Quand la petite délégation de politiciens endimanchés débarque chez lui à un an de la Présidentielle pour lui demander de briguer la fonction suprême, il se dit que c’est une bande d’escrocs qui n’en veulent qu’à ses économies.
Il les écoute à peine, ces gagne-petit…
Et puis, au moment où ce cirque commence à l’ennuyer sérieusement, pendant qu’il cherche à écourter l’audience, une phrase apparemment anodine le fait basculer : «Le budget total des cinq futurs mandats s’estime à trente-cinq mille milliards de francs Cfa.»
Son sang ne fait qu’un tour.
A ses yeux, le petit ramassis de politicards en mal de porte-drapeau retrouve des couleurs, surtout lorsque le gang des futurs braqueurs du Trésor public annonce sa mise : ils sont prêts à risquer douze milliards de misérables francs Cfa pour l’installer au palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor
C’est connu, la chair est faible…
Cela fait quelque temps qu’ils le surveillent, avouent-ils : il est la coqueluche de la jet-set et fait rêver dans les bas-fonds. Les journaux «people» vendent mieux quand il en fait la «une» ; une soirée qu’il ne parraine pas n’en est pas vraiment une ; et l’actualité dans laquelle son petit doigt ne trempe pas, n’est qu’un ragot de bas étage.
Ses femmes, ses enfants, sa mère, son père, ont leurs sagas fantasques que leurs exubérances mondaines enrichissent au quotidien.
Sa tribu, à force de dépenses folles, agace les bourgeois coincés auxquels elle fait de l’ombre dans les conversations en haut lieu, et inspire les fantasmes des familles du ghetto de banlieue…
Ah, les voyages à La Mecque des géniteurs, annoncés devant un parterre de journalistes dociles et d’influenceurs mal élevés, et les baptêmes de la marmaille qui finissent à grands coups de pistolets dont les munitions sont des billets de dix mille francs Cfa alignés dans le chargeur.
Les débats font rage et le pays se partage en deux lors des épousailles de la médiatique niârêl, assaisonnées du clinquant lot de consolation pour la âwo qui gagne, pour sa peine, un titre foncier exhibé en public, un carrosse à zéro kilomètre au compteur et un chèque en blanc à neuf chiffres minimum.
Dans les cercles où le ragot règne sans partage, les griots multiplient les anecdotes pour magnifier son geste. C’est connu : «Il est beau, il est riche, il est gentil et il donne de l’argent !»
Le tri des soupirantes qui guignent la très disputée place de niârêl sera plus que féroce.
Les charlatans chanceux en ruineront quelques-unes, et pas des plus moches. Et, à l’occasion, ils se payent même sur la bête.
Quand on peut éviter le gaspillage, pourquoi se gêner, n’est-ce pas ?
Pour tout dire, il n’y a pas plus Sénégalais que notre loustic, et les entrepreneurs politiques qui ont du nez, malgré leurs fiascos électoraux répétés depuis cinq décennies, ne s’y trompent pas : c’est le bon poulain pour la prochaine course !
Marché conclu : l’homme de la situation scelle un pacte avec les situationnistes de la saison. Ça ne peut pas mieux tomber. Dorénavant, son patronyme se précède du titre suprême : Président.
Autant s’y habituer tout de suite. Il reste quelques, euh, inclinations à gommer : sa tendance à déblatérer sous le contrôle de l’alcool frelaté qu’un fidèle sous-fifre lui ramène sous le sabador le soir, quand tous les rats sont noirs.
Une longue querelle des anciens et des modernes à ce scabreux propos aboutit à un accord dynamique : ce n’est pas à lui de changer de discours, mais à son staff de transformer son pet malodorant en parfum enivrant. C’est aussi cela, la politique !
Le sort en est jeté, et ça roule tout seul durant la campagne : ça fait tellement longtemps que le Sénégalais ordinaire entend parler de lui et rêve de le voir en vrai… Ses meetings refusent du monde et ses paroles sont bues goulûment par un Peuple avide de rêves surréalistes. Passons au programme…
Promettre des emplois fictifs et de l’argent facile à la cantonade ; des conjoints aux célibataires timides ; des mosquées inachevées à chaque coin de rue ; des prix d’amis pour tout ce qui frétille dans les marchés ; les factures internet, l’eau et l’électricité en moratoires différés indéfiniment ; les «Yâssa» au poulet de week-ends offerts en fin de mois ; le lundi férié une semaine sur deux ; le mouton de Tabaski gratis ; les deuxièmes épousailles subventionnées ; des condamnations avec sursis aux agresseurs sexuels et grâces présidentielles aux détourneurs de deniers publics…
Que veut de plus le Peuple ?
Bien entendu, il faudra quelques mesures qui fâchent pour incarner l’autorité… Primo : ne pas parler wolof sera un délit passible d’expulsion du territoire. Les noms de famille, hormis Ndiaye et Diop, feront l’objet d’une enquête poussée sur la nationalité de l’impétrant. Le Bazin passe d’étoffe importée à patrimoine culturel national.
Inutile de le préciser, depuis la nuit des temps, nous sommes musulmans… Tout ce qui ressemble à un païen devient prohibé. Ne sont tolérées que les pratiques occultes clandestines que l’on nie devant son marabout
destines que l’on nie devant son marabout. Précision d’importance : tout Sénégalais qui ne se soumet pas à l’autorité d’une chapelle confrérique est excommunié avant de se voir déchu de sa nationalité.
La seule couleur de peau tolérée est le noir de jais. On admet à peine l’adoucissement qui permet de virer du noir impénétrable au blanc lymphatique.
En un mot, le khêssal.
Ses produits seront réglementés, soumis à autorisation, comme l’importation du riz au temps des socialistes. D’autres produits de consommation courante connaitront le même standing : les mèches de cheveux «naturels», les faux ongles, les faux cils, les fausses hanches.
Pour simplifier, il y a un bonus pour tout ce qui stimule la baise chez les éjaculateurs précoces…
Sérieux : vous pensez que nos compatriotes résisteront à pareil candidat ?
PR MARY TEUW NIANE VEUT CORRIGER LE DEPHASAGE CULTUREL DU SYSTEME EDUCATIF
Dans un entretien spécial accordé à L'As tv, Pr Mary Teuw Niane non moins président du Mouvement pour la transformation nationale (Mtn/MotnA) est revenu sur les grands axes de son programme, tout en mettant le curseur sur la réforme du système éducatif.
L'ancien ministre de l'Enseignement Supérieur veut un système éducatif adapté aux réalités socioculturelles du Sénégal. Dans un entretien spécial accordé à L'As tv, Pr Mary Teuw Niane non moins président du Mouvement pour la transformation nationale (Mtn/MotnA) est revenu sur les grands axes de son programme, tout en mettant le curseur sur la réforme du système éducatif.
Universitaire, ancien recteur de l'UGB et ex ministre de l'Enseignement Supérieur, Pr Marie Teuw Niane aurait manifestement commis un crime de lèse majesté de ne pas mettre l'accent sur l'éducation, dans son programme. C'est pourquoi le président du Mouvement pour la Transformation nationale (MTN/MOTNA) et candidat à l'élection présidentielle compte mettre l'éducation au cœur de ses priorités s'il est élu président de la République. «J'ai une vision de l'ensemble du système éducatif. J'ai une vision de l'enseignement supérieur que j'avais commencée à dérouler jusqu'en 2019. Mais j'ai une vision du système en entier», a fait savoir Pr Marie Teuw Niane lors de cet entretien accordé à l'AS TV avant d'ajouter : «Notre système, il est d'abord en déphasage avec ce que nous sommes. Nous parlons nos langues nationales, ce n'est pas dans le système. Nous sommes des croyants musulmans, chrétiens ou religieux traditionnels, ce n'est pas à l'école. Nous avons des valeurs de culture et de civilisation que nous ont laissées nos ancêtres, ça aussi, ce n'est pas à l'école. Il y a d'abord ce premier grand déphasage.» Le deuxième grand déphasage, d'après lui, c'est que pour construire le développement d'un pays, il faut des gens compétents et surtout une jeunesse compétente. «Or nous avons défavorisé la formation professionnelle. Donc il faut redresser cette insuffisance», prône-t-il en outre. Mettant toujours en évidence les grands axes de son programme sur le plan éducatif, l'ancien ministre déclare : «C'est pourquoi notre système éducatif introduira dès le début les langues nationales, l'enseignement des religions. L'enfant musulman apprendra sa religion musulmane. L'enfant chrétien apprendra sa religion chrétienne.» Dans les réformes qu'il prône aujourd'hui pour un système éducatif adapté, il y a, selon lui, l'introduction des valeurs de culture et de civilisation.
Dans le même ordre d'idées, il a indiqué aussi que son programme prendra en charge l'enseignement des métiers. Soulignant dans la foulée que l'Etat a péché sur ce plan. Déclinant toujours sa vision, Pr Mary Teuw Niane a estimé qu'il va soutenir l'Entrée en sixième. «En CM2 on ne fera que le certificat. Il faut permettre à tous les jeunes d'aller jusqu'au niveau de 10 ans. Mais en CM2, on les divise en deux. Une moitié va faire les cursus actuels mais renforcée en sciences et en technologie et en initiation à un métier, et l'autre moitié va faire ce qu'on appelle les collèges polyvalents de formation professionnelle et technique», renseigne le membre de l'Académie nationale sciences et techniques. Par ailleurs, il signale qu'après le Bac, il y aura, s'il est élu président de la République, les universités telles qu'elles existent aujourd'hui, les ISEP. «Et nous aurons les universités nationales technologiques. Et nous voulons en créer cinq. À Matam, à Mbacké, à Mbour, à Vélingara et à Tambacounda», promet-il non sans indiquer qu'ilfaudra introduire aussi le numérique dès le primaire.
S'exprimant par la même occasion sur la fermeture de plusieurs universités, l'ex-patron de l'enseignement supérieur affirme : «Je suis très peiné par la fermeture des universités qui est une très mauvaise chose. Pour nous, le socle de la transformation nationale que nous voulons, c'est l'éducation et la formation. C'est grave que la plus grande université sénégalaise puisse fermer ses portes depuis presque 6 mois.» Et de son avis, les mêmes causes ont produit les mêmes effets, à savoir la massification des universités. «Lorsque j'étais arrivé au ministère de l'Enseignement Supérieur en 2012, j'avais trouvé une université de Dakar autour de 100 mille étudiants, et l'une des premières préoccupations que j'ai eues, c'est de réduire le nombre d'étudiants en jouant sur l'orientation des bacheliers, en jouant aussi sur le fait qu'une partie des bacheliers était orientée vers le privé pour que l'université puisse accueillir un nombre correct d'étudiants. Quand je quittais, le cadre était à 76 mille étudiants. Mais malheureusement quand j'ai quitté, dès la rentrée suivante, le gouvernement a pris la décision de ne plus orienter les bacheliers dans le privé», révèle Pr Niane
«L'ETAT EST COUPABLE»
A l'en croire, l'État est d'abord coupable. «Parce que c'est l'Etat qui a produit la massification», s'insurge-t-il. Toutefois, il trouve inadmissibles les événements qui se sont passés à l'UCAD. Le temple du savoir, insiste-t-il, c'est ce qu'on a de mieux et la jeunesse, c'est le besoin qu'elle a : «le besoin de formation. Maintenant, il est du rôle de l'Etat de pacifier l'espace universitaire», trouve le candidat à l'élection présidentielle. Poursuivant son diagnostic, il précise: «On était arrivé à normaliser la situation. Et c'est ce retour en arrière qui est incompréhensible.»
«ON NE PEUT PAS ENLEVER LA POLITIQUE A L'UNIVERSITE »
Il rappelle aussi que c'est illusoire de vouloir enlever la politique de l'université. «Parce que d'abord, c'est là où on forme les cadres qui vont diriger la nation. S'ils n'apprennent pas la politique à l'université, où est-ce qu'ils vont l'apprendre ? Ça a été toujours comme ça et dans tous les pays du monde. Mais autant on a des idées politiques, autant l'université n'est pas un espace de confrontations partisanes. Il faut éviter d'en faire un espace de confrontations partisanes», recommande l'enseignant. Citant les exemples de Me Abdoulaye Wade, Cheikh Anta Diop, Abdoulaye Bathily, il pense que les professeurs membres de partis politiques sont nombreux. «Le débat n'est pas dans le fait qu'il y ait de la politique à l'université. Le débat, c'est d'éviter de faire de l'espace universitaire un espace de confrontations partisanes», prône-t-il.
Revenant sur sa candidature, il a fait savoir qu’à l'heure actuelle, ils ont dépassé les 50 mille parrains. Nous avons dépassé aussi les 8 régions où nous avons les 2 000 parrains. Donc nous remplissons les conditions pour être éligible au niveau de la présidentielle de 2024», rassure le candidat. Toutefois, il a demandé pour la prochaine fois que les candidats qui ont des députés ne puissent pas participer au parrainage citoyen.
Marche des impactés du TER
Les impactés du Train express régional (TER) de Pikine à Sébikotane comptent marcher le 16 décembre prochain à Sébikotane. Ils s'indignent des lenteurs de l'affectation des sites de recasement au Lac Rose et à Sébikotane et le paiement des chèques de vulnérabilité, d'accompagnements sociaux et de pertes de revenus locatifs. Ils ont d'ailleurs déposé une lettre d'information sur la table des autorités préfectorales.
Macky Sall à Brazzaville, à Doha…
Le président de la République a quitté hier Dakar. Il va participer au 21e Forum de Doha ouvert depuis le 2 octobre et qui prend fin le 28 mars prochain. Au Qatar, Macky Sall va présider, le 10 décembre, la journée nationale dédiée au Sénégal qui se déroulera en deux temps : un moment officiel et le forum économique. Le Forum économique verra la participation du secteur privé des deux pays, des institutions gouvernementales et des organisations internationales. Mais avant de fouler le sol du Qatar, Macky Sall va faire une escale à Brazzaville. Seulement les services de la présidence sénégalaise n’ont rien évoqué sur son agenda au pays de Dénis Sassou Nguesso.
…puis à Genève et regagne Dakar, le 13 décembre
Restons avec le Président Macky Sall qui est aussi attendu à Genève. Dans la capitale helvétique, le chef de l’État prendra part, sur invitation du Haut-Commissaire aux droits de l'Homme des Nations unies, à la commémoration du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme sur le thème : « L'avenir des droits humains, de la paix et de la sécurité ». Le Président Sall répondra également, selon la présidence sénégalaise, à une invitation de la Directrice générale de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) pour s'adresser au Conseil général de l'OMC sur le thème du « Commerce mondial inclusif et durable ». Le retour du Chef de l'État est prévu pour le 13 décembre.
Alioune Diouf quitte Benno pour Boun Dionne
Un départ des prairies marron beige à Kaolack. Après avoir suspendu dernièrement toutes ses activités politiques au sein de la mouvance présidentielle, le responsable politique apériste à Kaolack, Dr Alioune Diouf a décidé de tourner définitivement le dos à ses ex-camarades pour soutenir la candidature Mouhammad Boun Abdallah Dionne. Il invite tous les Sénégalais et particulièrement les populations de Kaolack à le rejoindre dans sa nouvelle dynamique pour un Sénégal de paix, de stabilité et de prospérité. Dr Diouf avait, dans une note rendue publique, dénoncé un manque de considération et de reconnaissance de la part du top management de l’Alliance pour la République à son égard.
Innocence Ntap Ndiaye au groupe de travail de Haut niveau de l’Onu
La présidente du Haut conseil du dialogue social a pris part, hier, à une réunion de Haut niveau du Groupe de travail des Nations unies. La réunion portait sur «Entreprise et Droits humains». Dans sa communication, Innocence Ntap Ndiaye a évoqué les mesures pouvant aider à prévenir les «instabilités politiques» dans les pays où existent des ressources extractives comme le Pétrole et le Gaz. Il faut rappeler que le Groupe de travail des Nations unies a présenté en octobre dernier un rapport sur les entreprises et les droits humains, qui vise à fournir des orientations pratiques aux États membres des Nations unies. L’objectif est d’attirer l’attention des États membres en vue de promouvoir un dialogue inclusif afin d’éviter certains conflits aux conséquences désastreuses. La présidente du Haut conseil du dialogue social a, à cet effet, mis en exergue la démarche d’anticipation des autorités sénégalaises pour prévenir les conflits à travers des concertations inclusives avec toutes les parties prenantes au processus. Innocence Ntap Ndiaye a, sous ce rapport, cité l’engagement à un plus haut niveau de l’Etat du Sénégal pour instaurer un dialogue sincère avec les parties prenantes dans le règlement des conflits dans les institutions et entreprises sénégalaises.
Synatracom en tournée
Le syndicat autonome des travailleurs du commerce (Synatracom) était hier en tournée dans certaines entreprises pour expliquer les enjeux des élections de représentativité des centrales syndicales. Le responsable du syndicat invite les travailleurs à voter l'Unsas pour la révision de la convention collective du Commerce qui date du 16 novembre 1956. Snats renforce les rangs de l’Udts/Fo L'Union démocratique des travailleurs du Sénégal/ Forces ouvrières (Udts/Fo) de feu Seyni Mbaye Ndiaye, qui compte prendre part aux élections de représentativité des centrales syndicales sous sa propre bannière, a enregistré hier un soutien de taille en la personne de Mor Diop, secrétaire général du syndicat national des auxiliaires du transport du Sénégal (Snats). Les responsables de ladite centrale ont tenu hier un point de presse pour se prononcer sur la situation du monde du travail. Ils n’ont pas manqué de dénoncer l'échec des centrales syndicales représentatives sortantes qui ne se préoccupent pas des travailleurs. Ils appellent à l’alternance générationnelle.
Sit-in des travailleurs de la Cbao
Les agents de la Compagnie bancaire de l'Afrique occidentale (Cbao) poursuivent leur bras de fer avec la direction générale. Ils ont tenu hier un sit-in pour étaler encore leurs doléances dont la révision à la hausse de leurs salaires et de certaines primes. Le secrétaire général du collège des délégués du personnel de l’institution financière promet le déroulement d’une série d'actions.
Colère du député Mamadou Lamine Diallo
Le député Mamadou Lamine Diallo est moins chanceux que les autres leaders de l’opposition. Selon le président du mouvement Tekki, on lui a refusé le permis de visite à Ousmane Sonko. Pourtant, dit-il, les juges d’instruction l’avaient autorisé à rendre visite à Birame Soulèye Diop, président du groupe parlementaire Yewwi et au maire des Parcelles Assainies, Jamil Sané de Dakar. De quoi ont peur Macky Sall et Amadou Ba ? s’interroge Mamadou Lamine Diallo.
Inauguration du sanctuaire marial de Popenguine
Le nouveau sanctuaire marial de Popenguine sera inauguré samedi prochain. L’annonce a été faite par le chef de l’Etat en conseil des ministres. A cet effet, il a rappelé la priorité accordée à la construction et à la modernisation des édifices religieux, dont la réalisation du nouveau sanctuaire marial de Popenguine. Le Président Sall félicite la communauté chrétienne, les entreprises sénégalaises et le Bureau d’Architecture et de Conservation des Palais nationaux, qui ont permis l’aboutissement de cet important projet. Il demande au Premier ministre et au ministre de l’Intérieur de veiller au bon déroulement de la cérémonie de consécration du nouveau sanctuaire marial de Popenguine, en présence du Secrétaire d’Etat du Saint Siège, le Cardinal Pietro Parolin, représentant du Pape François.
Malick Sarr nommé DAGE du ministère de l’Économie
Malick Sarr atterrit au ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération après avoir travaillé pendant longtemps au ministère de l’Environnement. Spécialiste en finances publiques et en passation des marchés publics, il a été nommé hier Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement (DAGE) au ministère de l’Économie, en remplacement d’Ousmane Ngom. Ce dernier, spécialiste en passation des marchés publics, est nommé Directeur de l’Administration et du Personnel à la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques au ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, en remplacement Modou Bara Ndiaye. Aziz Fall, expert en management, est promu coordonnateur de la Direction générale de la Coopération, des Financements extérieurs, du développement du secteur privé et des partenariats au ministère de l’Économie. Pr Magaye Diop, Directeur des Classes préparatoires aux grandes écoles Professeur assimilé à l’Ecole supérieure polytechnique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, précédemment coordonnateur des Classes Préparatoires aux Grandes Écoles, Magaye Diop est promu Directeur des Classes préparatoires aux grandes écoles. Ibrahima Guèye, lui, est nommé Directeur de la promotion des droits et de la protection des enfants, au ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants. Pape Cheikh Guèye devient Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement au ministère de l’Élevage et des Productions animales, en remplacement de Mamadou Guèye. Aïssatou Liwane Dogue, Administrateur civil, est nommée Secrétaire général de l’Agence nationale de l’Etat civil. Son collègue Moussa Diagne est nommé inspecteur technique à l’inspection de l’Administration centrale et territoriale du ministère de l’Intérieur.
Baye Modou Fall alias Boy «Djinné» arrêté à nouveau
Retour à la case prison de Baye Modou Fall alias Boy « Djinné ». Le récidiviste élargi de prison au mois d'août 2023, Boy Djinné, est à nouveau interpellé par la Gendarmerie nationale dans la nuit du 05 au 06 décembre 2023 sur l'autoroute à péage, aux environs de 04 heures 30 minutes. Selon la gendarmerie nationale, Baye Modou Fall et ses complices avaient planifié le cambriolage d'une maison à Touba. Ayant écho de la préparation du coup, les éléments de la compagnie de Thiès ont déjoué le plan avant de procéder à l'arrestation de son initiateur avec du matériel qui pourrait faciliter la manœuvre. Les pandores ont saisi un laser coupant, un chalumeau, des marteaux et des brins, un lot de cagoules et de gants et un véhicule de marque Audi A4 sans papiers.
Réplique de Nata Samb Mbacké à Mimi Touré
Réponse du berger à la bergère. La réplique de l’administrateur du Fonds d’Appui à l’Investissement des Sénégalais de l’Extérieur (FAISE), Nata Samb Mbacké à l’ancien Première ministre n’a pas tardé. Aminata Touré avait soutenu qu’il fallait avoir des connaissances à la FAISE pour obtenir un financement. Toute honte bue, Mme Touré crache à la soupe qu’elle a mangée depuis 11 ans, déclare Nata Samb Mbacké dans un communiqué reçu à «L’As». A l’en croire, malgré les stations qu’elle a eu à occuper, Mimi Touré ne maîtrise pas l’acronyme du FAISE qui n’est pas « un fonds d’aide» mais un « fonds d’appui» en faveur de nos compatriotes établis à l’étranger. Elle souligne que le budget du FAISE a été multiplié par dix en 2017 avec l’instauration du financement des femmes de la diaspora qui accompagne désormais le financement des Sénégalais de l’Extérieur (FSE) qui a accompagné 643 projets porteurs implantés dans les 14 régions du Sénégal. A son actif, ajoute Nata Samb Mbacké, le FAISE, dans le cadre du financement des femmes de la diaspora, a financé plus de 3 000 projets pour 8 000 femmes établies dans 40 pays. Elle précise, par contre, qu’il n’appartient pas au FAISE de désigner ceux ou celles qui désirent obtenir les financements. Mme Mbacké fustige la sortie d’Aminata Touré dont l’objectif est de jeter l’opprobre sur une institution
L’incendie du marché de Boucotte a fait perdre à 1,5 milliard
L’incendie survenu mardi au marché Saint Maur de Ziguinchor, communément appelé marché Boucotte, a entraîné des dégâts matériels et financiers évalués provisoirement à 1, 5 milliard de francs CFA, a révélé, mercredi, le secrétaire général dudit marché, Serigne Kassé. « Le bilan est lourd. Nous avons subi des pertes qui sont estimées provisoirement à 1,5 milliard de francs CFA pour près de 200 commerçants impactés », a-t-il précisé lors d’un point de presse. Cet incendie a ravagé des magasins et installations commerciales érigés sur une emprise de 4 000 mètres carrés. Serigne Kassé a fait savoir qu’une réunion de crise entre les responsables du marché de Boucotte et la mairie de Ziguinchor s’est tenue ce mardi, jour où s’était déclaré l’incendie. Cette rencontre a permis de tomber d’accord sur la destruction des cantines qui obstruent les voies d’accès, la création des conditions d’un accès en permanence aux bouches d’incendie et le relogement des commerçants impactés par l’incendie, at-il ajouté.
Par Guimba KONATE
DITES-MOI, C’EST QUOI UN ESCROC ?
Le président de la République mi fâché mi excédé, un tantinet rageur s’est fendu de cette phrase : «… ce sont des escrocs , je ne leur réponds pas..»
Dans un de ses nombreux discours prononcés lors de ses tournées dites «économiques» dans les régions bien choisies et qui ressemblent fort –de l’avis de certains de ses détracteurs- à des précampagnes électorales déguisées, le Président de la République mi fâché mi excédé, un tantinet rageur s’est fendu de cette phrase : «… ce sont des escrocs , je ne leur réponds pas..» ET TOC. ESCROC. Ce mot prononcé publiquement et avec vigueur par un Président de la République censé être le Président de TOUS les Sénégalais sans distinction de race, d’ethnie, de confession religieuse ni d’origine régionale, à l’endroit de concitoyens qui ont eu le simple tort de lui adresser une missive citoyenne est apparu tellement ENORME qu’il a suscité une vague d’indignation, de protestation et de réprobations de nombre de nos concitoyens qui, dans leur grande majorité se sont offusqués de ce gros mot qu’à leur avis, «un PR ne doit pas dire». Surtout à l’adresse de compatriotes. Mes connaissances du français étant limites limites, j’ai cru devoir me référer au LAROUSSE pour en savoir un peu plus sur ce que veut dire le mot «ESCROC».
Le dictionnaire universel LAROUSSE nous dit ceci : «ESCROC ; se dit de quelqu’un qui pratique l’escroquerie. Escroquerie : action d’escroquer. Délit consistant à s’approprier le bien d’autrui par des tromperies ou des manœuvres frauduleuses.» Au regard de ces définitions, il apparait nettement que le PR devait être passablement énervé pour traiter aussi vertement certains de ses compatriotes d’ESCROCS, VOLEURS, MENTEURS, etc… Personnellement, je crois que, pris par l’énervement, la fatigue et la solitude «quand tout va mal» selon ses propres dires, les paroles du PR ont certainement dépassé sa pensée. Sinon ce serait à désespérer et pour de bon de tous nos hommes politiques. Sous ce rapport et sans vouloir en aucune façon apporter une quelconque réplique à l’Autorité Supérieure du pays, il serait tout aussi tentant de se poser la question de savoir :
-Si Les dossiers incriminant des hauts fonctionnaires du pays dans divers scandales financiers et fonciers mis à jour et épinglés par des corps de contrôle habilités de l’Etat et qui sont «sous le coude» de qui on sait, ne concernent pas des ESCROCS ?
-Si les maitres d’œuvres, commanditaires et exécutants des chantiers nationaux qui restent plus de dix (10) ans sans être achevés, s’allongeant d’avenants en avenants sans jamais finir comme pour le lycée de Sandiara pour prendre l’exemple donné par le PR lui-même, ne sont pas de véritables ESCROCS ?
-Si les auteurs du scandale COVID 19 dûment identifiés et cités dans des rapports circonstanciés ne sont pas de vrais ESCROCS ?
- Si les acteurs grenouillant autour du scandale PRODAC éventré par des rapports irréfragables ne sont pas aussi des ESCROCS ?
- Si les faussaires et trafiquants des passeports diplomatiques qui ont été confondus par des enquêtes de haute facture ne sont pas des ESCROCS de haut vol ?
Et tant d’autres scandales qui ont défrayé la chronique et fait trembler la République jusque dans ses tréfonds. La liste est loin, très loin d’être exhaustive des faits, forfaits, méfaits et turpitudes de toutes sortes que des ESCROCS dûment identifiés, connus et «protégés» ne cessent de faire dans ce pays. Alors, pourquoi ceux-là aussi ne sont-ils pas dénoncés, arrêtés et traduits devant la Justice pour être punis conformément à la LOI ? Cela aurait eu le mérite de rendre la saillie présidentielle sur les ESCROCS acceptable et compréhensible.
Et encore !
L’autre terme qui a froissé nombre de sénégalais et particulièrement les casaçais c’est d’avoir ajouté «… il n’y a pas de cadres…». Sortis de son contexte d’irritation présidentielle, le terme a ému. Car la région naturelle de la Casamance au prorata de sa population est sans contexte une région qui soutient très bien la comparaison avec toutes les régions de ce pays notamment DAKAR pour ce qui concerne les cadres. Sans vouloir trop entrer dans le détail des cursus comme l’a fait le Commissaire SADIO, la Casamance peut s’enorgueillir d’avoir de très grands cadres dans tous les domaines. Et sans vouloir attiser un quelconque ressentiment, la Casamance tient le haut du pavé dans ce pays en termes de Cadres de Haut niveau dans tous les domaines de la vie économique, sociale politique et religieuse de ce pays. Petite illustration, on l’oublie souvent ou feint de l’oublier beaucoup de Grands généraux de l’armée sénégalaise sont en majorité des casaçais notamment Idrissa FALL, Ameth FAll, Belal LY, Dasouza, Tavarez, Amiral GASSAMA ; Amiral Sané, les Colonels Bompaky, TAMBA, ARIS, MBALLO pour ne citer que ceux là. Le premier Directeur Général sénégalais de la BRVM est un casamançais Birame SANE. Les professeurs Assane SECK, Marcel BASSENE, Amadou Tidiane BA, Balla Moussa DAFFE, Makhily GASSAMA tous universitaires et anciens ministres sont des casamançais. Cheikh Ngom et Pierre Goudiaby pionniers de l’architecture moderne africaine pour avoir conçu nombre de Grands édifices BCEAOBOAD-CEDEAO-BAD etc… qui font la fierté de tout un continent, sont des casamançais. Big Famara SAGNA, Robert SAGNA sont des fils de la Casamance. Feu Idrissa SEYDi ancien PCA et actionnaire majoritaire de la SGBS est un casaçais. DIAO BALDE, Ablaye BALDE, Dioura Baldé, Souleymane Ndiaye de la SAPCO et tant d’autres qu’il serait impossible de citer ici, sont de très grands cadres du Sénégal, de l’Afrique et du monde, issus de la Casamance. Aussi, dire qu’il n’y a pas de Cadre en Casamance relève plus d’un lapsus linguae que d’une négation délibérée.
Pour terminer et sans vouloir incriminer qui que ce soit, il est aisé de reconnaitre et de saluer la résilience des casamançais devant toutes sortes d’injustice qui leur est faite. Toute la région est depuis plus de six (6) mois sous un embargo qu’on voudrait nier avec l’arrêt sans raison véritable, de la desserte maritime sous des prétextes purement politiciens et les casaçais gèrent sans broncher. Ah ! On aurait bien aimé assister à un blocus du Fouta ou de Touba ou de Tivaouane juste pour quelques jours non que dis-je ? Pour quelques heures seulement !
Le spectacle serait garanti. Ensuite, et sans vouloir indexer ni stigmatiser une quelconque ethnie ou région de ce pays qui nous appartient à TOUS, l’honnêteté la plus élémentaire permet de constater que les hordes de mendiants et invalides et autres parasites sociaux qui écument les trottoirs et espaces vides de nos villes notamment DAKAR sont d’ailleurs autre que la Casamance. On n‘y compte –s’il y’en a - qu’un nombre très réduit de casaçais car la mendicité et la paresse ne font pas partie de leur culture dont le travail dans la Dignité constitue un viatique inné. C’est pourquoi, ils forcent le respect et respectent tout le monde. PARTOUT. Aussi, pour sauvegarder la cohésion nationale et développer le commun vouloir de vie commune, il importe pour chacun d’entre nous et pour tout le monde y compris notre PR à nous TOUS, d’éviter autant que faire se peut de dire ou de faire certaines choses «qu’un Président ne doit pas dire» au risque de créer un climat de frustrations, de suspicions et d’amalgames préjudiciables à la PAIX et à l’unité nationale.
Le mot de la fin ? On ne le dira jamais assez, ce pays nous appartient à TOUS et à chacun et à chacune d’entre nous. Soit on accepte d’y vivre en frères, sœurs et parents en se respectant les uns, les autres soit on va «TOUS y mourir comme des idiots» pour dévaliser Luther KING.
DIEU NOUS GARDE ET GARDE LE SENEGAL…
Par Serigne Ousmane BEYE
DE LA NECESSITE DU CONTROLE DU TAUX DE NATALITE
Le dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5) fournit des informations significatives pour les gouvernants et autres décideurs.
Bés Bi le Jour |
Serigne Ousmane BEYE |
Publication 07/12/2023
Le dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5) fournit des informations significatives pour les gouvernants et autres décideurs. En jetant un regard sur la pyramide des âges liée à ce recensement, la première remarque qui saute aux yeux est la jeunesse de la population. L’âge médian de la population est de 19 ans, autrement dit la moitié de la population a moins de 19 ans. Cette situation fait ressortir un indicateur à double tranchant. Cette jeunesse de la population (75 % ont moins de 35 ans) peut-être un atout, comme elle peut constituer une contrainte. En effet, une population jeune est un atout, si l’économie nationale est en mesure de la prendre en charge avec efficience. Alors, dans ce cas la capture du dividende démographique devient une probabilité. Par contre, si l’économie nationale est relativement faible, cette structuration de la pyramide des âges devient une contrainte. L’économie nationale ne pouvant pas prendre en charge toute cette population de jeunes, l’Etat se retrouve face à des contraintes énormes, dans la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques. Au Sénégal, comme presque dans tous les pays africains, les priorités se chevauchent.
Avec une économie dynamique, n’importe quel Etat peut se permettre de construire des infrastructures telles que des écoles, des universités, et à suffisance pour y accueillir ses enfants. La jeunesse est l’avenir de la Nation, néanmoins si notre population augmente de près de 100 % tous les 10 ans, il est certain qu’avec une telle pyramide des âges, les pouvoirs publics ne parviendront pas à satisfaire les projections économiques. L’Etat peut construire toutes les infrastructures imaginables, cela ne se ressentira pas trop au niveau de la population, car tout le monde ne sera pas satisfait, il y aura toujours des frustrés. Ce sera comme un effet boomerang, on investit mais à l’arrivée ce sera comme si tout est à refaire. Il arrive un moment dans la vie d’une Nation, il faut savoir s’arrêter et analyser lucidement la situation ; dans le cas du Sénégal, il faut dépasser les pesanteurs sociologiques (religieux, traditionnels, etc.), pour prendre des résolutions courageuses.
Nous sommes 18.032.473 habitants (RGPH-5), notre taux de croissance pour 2022 est 4,7 %, (les projections pour 2023 tournent autour de 5,3 % : source FMI). Le taux de fécondité au Sénégal était de 4,45 enfants par femme en 2020 (5,2 enfants en Afrique). Il y a, à l’état actuel de notre économie une inadéquation entre le taux de croissance et le taux de natalité. Même si des projections de croissance de 9,9 % (ou à deux chiffre) sont envisagées à partir de 2024, avec l’exploitation du pétrole et du gaz. Il nous faut prendre des mesures urgentes de contrôle des naissances, par la maitrise du taux de fécondité. Ces dites mesures ne seront pas imposées à la population. Elles seront acceptées, si elles sont précédées par une bonne politique d’information, d’éducation et de communication. Avant les années 2000, l’Etat l’avait bien compris, en mettant en place des politiques d’information et d’éducation au niveau des P.M.I.s (Protection Maternelle et Infantile), de l’ASBEF (Association Sénégalaise pour le Bien Etre Familial) et d’autres structures du même genre. Au demeurant, la maitrise du taux de natalité, par le contrôle du taux de fécondité ne se fera pas ad vitam aeternam. IL sera limité dans un horizon temporel de 20 ans par exemple, jusqu’à l’atteinte d’un équilibre préétabli.
D’ailleurs, il est intéressant de rappeler l’exemple de la Chine. A l’époque, le président Deng Xiaoping avait lancé la politique de l’enfant unique. Son objectif était de ne pas dépasser 1,2 milliards de chinois en l’an 2000. Au final, cette loi aura permis d’éviter près de 300 millions de naissances. Il est vrai que comparaison n’est pas raison, cependant cela donne une idée sur des initiatives similaires à prendre. Pour le cas du Sénégal, il ne s’agira pas d’imposer d’autorité la limitation des naissances, loin de là. Mais, en faisant revenir les P.M.I.s, les structures comme l’ASBEF, et par le biais des « badiénou gox », les pouvoirs publics pourraient aider les ménages à prendre conscience du phénomène. A titre d’exemple, comment est-ce possible pour un individu dont le revenu mensuel est de 100.000 francs CFA, d’avoir deux, trois, voire quatre épouses et dix enfants ou plus ? C’est illogique, il se créé des problèmes et en créé pour la société. Alors, la porte est grandement ouverte pour les errements, comme l’émigration irrégulière ou clandestine. La période où on pouvait comprendre cette situation est dépassée depuis bientôt un demi-siècle. A l’époque, les ménages (surtout dans le monde rural) avaient besoin de bras pour les travaux champêtres.
Les pays africains n’échapperont pas à l’évolution de la structure de l’économie avec la mécanisation de l’agriculture et le développement du secteur tertiaire et certainement du secteur secondaire aussi avec l’industrialisation, comme c’est le cas dans les pays développés. De plus en plus, le nombre de ceux qui s’activent dans l’agriculture va progressivement diminuer, pour ouvrir les chemins de l’exode rural plus accentuée, vers les grandes villes. La problématique est complexe, mais nous n’avons pas le choix. Nous sommes dans l’obligation de stabiliser notre démographie. Si nous nous n’y arrivons pas, cette jeunesse, si elle est désœuvrée, représente une bombe à retardement. Vient alors le temps du grand banditisme, de l’émigration irrégulière, voire du djihadisme.
Pour qu’un pays se développe, chacun doit apporter une pierre dans son édification. Les citoyens doivent travailler et payer des impôts pour participer au développement et au bien-être de la communauté. Malheureusement, ce qu’on observe au Sénégal et ailleurs en Afrique, c’est la pression fiscale sur une partie réduite de la population, faute de pouvoir élargir l’assiette fiscale. Le résultat est sans appel, une bonne partie de la population constitue alors un poids pour la communauté, surtout pour les gouvernants qui ont en charge l’élaboration des politiques publiques. Il est dès lors temps de lever les tabous, pour mettre sur la table cette problématique du contrôle des naissances, qui est certes sensible, mais il faut oser au moins en débattre. Le prétexte pour traiter un tel sujet, c’est le phénomène de l’émigration irrégulière, auquel nous assistons, avec le tableau macabre que nous présente chaque jour l’océan, en refoulant les morts sur les plages.
L’émigration irrégulière via les pirogues s’est amplifiée ces 15 dernières années, les raisons pouvant être multiple. La proximité du Sénégal avec le Maroc, les iles canaries et l’Europe est une raison envisageable. L’appât du gain peut-être une autre raison, si l’on sait que beaucoup de candidats à l’aventure dépensent des sommes considérables pour atteindre leurs objectifs. Alors, dans ce dernier cas la responsabilité individuelle et celle des parents sont engagées. En effet, il a été rapporté que des parents ont financé les projets de leurs progénitures. La meilleure façon de ne pas tomber dans une telle situation dans l’avenir est de redimensionner la famille nucléaire sénégalaise. Nous sommes au 21è siècle, nous ne pouvons pas et nous ne devons pas vivre comme le faisaient nos aïeux, des décennies auparavant. Naturellement, la responsabilité des pouvoirs publics est engagée, même si l’on constate que l’Etat fait d’énormes efforts pour prendre en charge les jeunes, à travers divers programmes de développement agricole, de formation et de financement. Cependant comme dit en supra, tant que nous n’aurons pas réglé avec lucidité la problématique de la démographie, tous les efforts consentis par l’Etat, ne seront certainement pas vains, mais ils ne suffiront pas. L’effet boomerang nous rattrapera en cours de route.
Serigne Ousmane BEYE
Membre du SEN du Parti Socialiste
Professeur d’économie beyeouse@live.f
LE CRI D'ALARME DES ÉLÈVES DE NIANI TOUCOULEUR
Les élèves du collège de Diamaguène Sine ont entamé une grève le 28 novembre pour réclamer de meilleures conditions d'études. Depuis son inauguration en 2013, l'établissement pâtit d'un manque criant d'infrastructures et d'enseignants
Les élèves du Collège d’enseignement moyen de Diamaguène Sine, dans la commune de Niani Toucouleur, étaient en grève le 28 novembre 2023. Ils réclament l’affectation d’un professeur d’espagnol, de table-bancs ainsi que la construction de salles de classe pour pouvoir étudier dans des conditions acceptables, selon Amadou Diallo, vice-président du gouvernement scolaire du collège, le seul dans toute la commune.
Le Principal du collège, Ibrahima Diallo, confirme les dires de l’élève. «Le Cem, construit en 2013, manque de tout. Il n’y a pas de bloc administratif, de salle des professeurs, de mur de clôture, en plus du déficit d’enseignants. Cela a poussé les élèves à aller en grève. Nous interpellons les autorités pour qu’elles viennent aider le Cem en l’équipant pour soulager les élèves et les professeurs parce que les enseignements se font depuis 2013 sous des abris provisoires», a plaidé M. Diallo.
Le maire de la commune de Niani Toucouleur, Seydou Ba a joué aux sapeurs-pompiers pour que les élèves suspendent leur grève. «Je sais que le collège n’est pas de la compétence de la municipalité, mais j’ai jugé nécessaire de venir les rassurer pour qu’ils arrêtent la grève», a martelé Seydou Ba, non sans préciser que les revendications des élèves sont légitimes. Un déplacement qui a bien payé car les élèves ont suspendu leur mot d’ordre de grève en attendant de voir l’évolution de la situation. Cependant, avertit Amadou Diallo, vice-président du gouvernement scolaire, «d’ici quinze jours, si nous n’avons pas gain de cause, nous allons reprendre la grève».
LE MODELE HISNUL-ABRAR
Au Sénégal, la mendicité forcée des enfants talibés constitue une véritable préoccupation. Etat et religieux tentent de lutter avec détermination contre ce phénomène. Le daara Hisnul Abrar est un exemple achevé du concept daara- ferme agricole.
Au Sénégal, la mendicité forcée des enfants talibés constitue une véritable préoccupation. Etat et religieux tentent de lutter avec détermination contre ce phénomène. Le daara Hisnul Abrar est un exemple achevé du concept daara- ferme agricole.
Enfants en régime d’internat
La mendicité forcée des talibés est considérée comme l’une des pires formes de travail des enfants. La place de l’enfant n’est pas dans la rue mais plutôt dans les structures d’apprentissage. C’est ce qu’a compris Cheikh Bassirou Mbacké Abdou Khadre en érigeant le Daara Hisnul Abrar dans la commune de Thiel, une collectivité locale située dans l’arrondissement de Barkédji, dans le département de Linguère. Pour rallier ce daara distant de la ville de Touba de 120 kilomètres, le visiteur passe par Thiel en empruntant une piste sablonneuse et impraticable. Ce daara baptisé Hisnul Abrar par Serigne Mountakha Mbacké signifie «la protection générale contre tout malheur». Dans ce temple du savoir, mis sur pied depuis 2021, les apprenants, une soixantaine, ont des horaires bien déterminés. Les heures de cours débutent à 9h pour se terminer à 13h avant de reprendre l’après-midi, de 15h à 18h30. Hisnul Abrar est bâti sur le modèle de Khelcom avec des pauses. Les plus petits sont chargés de pratiquer les zikr après la prière du crépuscule. A Hisnul Abrar, pour chaque repas, les talibés observent une pause le temps de bien se rassasier avec de délicieux mets pour lesquels trois cuisinières ont été engagées moyennant un revenu mensuel conséquent. Les repas sont gracieusement offerts par le marabout. Il y a à boire et à manger sans bourse délier. Les talibés sont dans un régime d’internat. Tout est à la charge du marabout et fondateur.
Les priorités : Eau, bitumage et téléphonie
Si l’urgence est le bitumage de la route qui mène dans ce lieu du savoir, la sur-priorité est la construction d’une structure dédiée à la prise en charge médicale des apprenants, mais aussi des populations environnantes. Mais il y a aussi l’électrification de la zone, l’adduction d’eau au profit des villages ainsi que l’amélioration du réseau de la téléphonie. Dans ce daara, il y a une exploitation agricole. «Pour la présente campagne, la récolte est estimée à plus de 50 tonnes. Tout l’argent issu de la vente de cette production, le quintuple de celle de l’an dernier, sera intégralement offert au khalife général des mourides, en guise de hadiya», renseigne Serigne Djily Ndiaye, le coordonnateur des travaux champêtres. Il renchérit : «Deux tracteurs ont été mobilisés requérant chacun deux conducteurs. Ils sont tous des saisonniers. Ajouté à cela, cinq permanents et trois dames qui s’occupent de la cuisine.» D’ailleurs, cette exploitation a reçu la semaine dernière le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural. «Serigne Bassirou est un modèle de réussite, un exemple à suivre. Les jeunes doivent s’inspirer d’une telle personne animée d’un esprit entrepreneurial. En suivant les traces de tels marabouts, les jeunes peuvent s’éviter l’émigration clandestine et gagner leur vie au pays. L’Etat ne ménagera aucun effort pour accompagner toutes les personnes comme Serigne Bassirou», a dit Samba Ndiobène Ka.
Interpellé sur les conflits récurrents entre bergers et agriculteurs, le ministre de l’Agriculture, au-delà de faire un plaidoyer, a invité «les deux parties à plus de tolérance et de compréhension, les uns à l’égard des autres. Que chacune évite de porter préjudice à l’autre ou de se faire justice soi-même». Et le porte-parole du khalife de révéler : «Je ne suis là que pour travailler pour Serigne Touba. Tout ce que j’ai je le partage avec la population. S’il le désire plus que moi, je le leur cède entièrement.»
SEMINAIRE INTERGOUVERNEMENTAL FRANCO-SENEGALAIS, AMADOU BA A PARIS
Le Premier ministre sénégalais, Amadou Ba, est arrivé jeudi matin à Paris (France) pour une visite de 72 heures, un an après la cinquième édition du séminaire intergouvernemental franco-sénégalais
Paris, 7 déc (APS)- Le Premier ministre sénégalais, Amadou Ba, est arrivé jeudi matin à Paris (France) pour une visite de 72 heures, un an après la cinquième édition du séminaire intergouvernemental franco-sénégalais, a constaté l’APS.
L’avion transportant le PM a atterri à l’Aéroport international Charles de Gaulle à 7 h (6 h GMT).
Le chef du gouvernement est accompagné de plusieurs membres du gouvernement. Ils ont voyagé à bord d’un vol commercial de la compagnie nationale Air Sénégal .
Amadou Ba est attendu dans la matinée à l’hôtel Matignon, où il va s’entretenir avec son homologue Elisabeth Borne.
Les deux chefs de gouvernement vont aborder »les grands enjeux de la coopération franco-sénégalaise notamment en matière économique , environnement et formation ».
Selon Matignon, cet entretien bilatéral entre Amadou Ba et Elisabeth Borne va permettre de faire le point sur les chantiers communs un an après la cinquième édition du séminaire intergouvernemental franco-sénégalais.
La dernière édition de ce séminaire a eu lieu en décembre 2022.
Selon le Bureau d’information gouvernemental (BIG), cette réunion de travail des gouvernements français et sénégalais avait »servi de cadre aux deux pays pour réaffirmer le dynamisme et la densité de leurs relations » lesquelles sont »fondées sur l’amitié et la confiance ».
»C’était également l’occasion pour la France et le Sénégal de se fixer des objectifs ambitieux allant dans le sens de renforcer leur partenariat dans des domaines aussi stratégiques que la jeunesse », ajoute la publication officielle.
La même source rappelle qu’avec »une contribution estimée à 1,5 milliard d’euros (983 milliards 935 millions 500 mille francs CFA) d’aide publique au développement sur la période 2019-2023, la France se positionne comme un partenaire majeur » pour le Sénégal.
Le BIG ajoute que »sur le plan commercial, la France figure parmi les premiers fournisseurs du Sénégal, avec un montant évalué à 632,8 milliards de francs CFA » .
A Paris, le Premier ministre Amadou Ba va également réserver une bonne partie de son agenda aux Sénégalais de la France. Le BIG annonce qu’il est prévu, samedi, un grand rassemblement sur »des échanges directs » concernant le Sénégal.