SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
13 février 2025
LA VÉRITÉ SUR LES MONTANTS DE LA SUBVENTION ACCORDÉE PAR L’ÉTAT À LA SENELEC
Invité récemment sur le plateau de Dakarmatin, le Dr Abdourahmane Diouf est revenu sur les raisons de la hausse des prix de l’électricité qu’il explique par une suppression d’une subvention de 100 milliards de francs CFA.
À côté des polémiques politico-juridico-administratives qui continuent de polluer le débat public, la Présidentielle de février 2024 reste très rythmé par le débat autour du coût de la vie et du pouvoir d’achat des Sénégalais. Invité récemment sur le plateau de Dakarmatin, le Dr Abdourahmane Diouf est revenu sur les raisons de la hausse des prix de l’électricité qu’il explique par une suppression d’une subvention de 100 milliards de francs CFA.
Fidèle à sa réputation, le candidat à la candidature pour la Présidentielle, Dr Abdourahmane Diouf, continue son marquage à la culotte contre le candidat de la majorité Amadou Ba et son gouvernement. Invité récemment sur le plateau de Dakarmatin avec Pape Alé Niang, il revenait sur les raisons de la cherté du prix de l’électricité. Il disait : ‘’Cette question est très simple. En vérité, c'est l'État qui mettait 100 milliards F CFA au titre de la subvention de l'électricité. Maintenant qu'il a des difficultés, l'État a donné en sourdine des instructions à la Senelec pour augmenter les prix de manière à couvrir ces 100 milliards. C'est aussi simple que ça. L’État, qui mettait 100 milliards, ne le fait plus. Et la Senelec l’a répercuté sur le consommateur.’’
Joint par téléphone suite au passage du ministre chargé des Énergies devant la représentation nationale, le leader du parti Awalé, malgré un calendrier qu’il dit chargé, a tenu à apporter quelques précisions. ‘’Ce que je sais est que l’augmentation vient d’une subvention de 100 milliards F CFA que le gouvernement devait donner à la Senelec et qu’il a retirée. Ce qui fait que la Senelec a répercuté cette subvention sur les prix. On a fait payer le prix fort au client. Maintenant, je ne sais pas c’est 100 milliards de quoi, mais il y avait bel et bien ce gap de 100 milliards et c’est le client qui l’a payé’’, soutient-il non sans renvoyer à un de ses collaborateurs, Abdou Karim Ly, le chargé des questions de l’énergie.
Pendant ce temps, dans ses différentes sorties, le gouvernement continue de communiquer sur une enveloppe de 600 milliards destinée à la subvention des hydrocarbures. Ingénieur électricien, le chargé des questions d’énergie à Awalé précise : ‘’En fait, ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a la subvention globale qui est allouée aux hydrocarbures (électricité, produits pétroliers, gaz butane). Dans cette enveloppe, il y a une partie qui concerne les hydrocarbures destinées à la production de l’électricité. Une partie de cette subvention représentant près de 100 milliards a été enlevée et c’est ce qui a été à l’origine de la hausse que nous avons connue.’’
À l’appui de son propos, le délégué national chargé des questions énergétiques renvoie à un document du ministère des Finances et du Budget intitulé ‘’Feuille de route pour la suppression des subventions dans le secteur de l’énergie à l’horizon 2025’’.
EnQuête a pu accéder à ce document posté sur le site officiel du ministère le 7 janvier 2023. Selon le document, le Sénégal dépense plus de 4 % de son PIB dans les subventions d’électricité, des produits pétroliers (essence, supercarburant et gasoil) et du gaz butane. ‘’La subvention de l’électricité prend la forme d’une compensation tarifaire à verser à la société nationale d’électricité. Dans les conditions économiques actuelles, cette subvention devrait coûter 279,8 milliards F CFA au budget de l’État en 2023…’’, soulignait la note qui mettait en garde : ‘’Au total donc, les subventions énergétiques (électricité plus autres produits pétroliers et gaz butane, NDLR) franchiront la barre des 800 milliards F CFA en 2023, après avoir coûté 750 milliards en 2022. Ces subventions sont fortement régressives et limitent les marges de manœuvre budgétaires pour des dépenses sociales (santé, éducation) et pour les infrastructures prioritaires’’.
L’État reste très vague sur les chiffres
C’est dans ce cadre que l’État avait en fait entrepris, en accord avec les bailleurs de fonds, le programme de réduction drastique des subventions destinées non seulement à l’électricité, mais aussi au supercarburant et au gasoil, dans l’optique de les éliminer complètement en 2025. Il s’en est suivi une batterie de mesures dont celles relatives à l’augmentation des prix de l’électricité. Le document est très clair à ce propos.
‘’Le gouvernement a décidé d’augmenter les tarifs dans les proportions suivantes : +18,97 F CFA par kWh pour la basse tension ; +22,79 F CFA par kWh pour la moyenne tension ; +14,31 F CFA par kWh pour la haute tension’’. Ces mesures, selon les services de Moustapha Ba, devraient permettre à l’État de faire des économies de l’ordre de près de 100 milliards. ‘’Le réajustement tarifaire décrit ci-dessus devrait entrainer automatiquement une économie de 99,7 milliards F CFA pour le budget de l’État.’’ C’est de là que viennent les montants avancés par Dr Abdourahmane Diouf, candidat à la Présidentielle de février 2024.
Reste à savoir si la mesure a été complètement mise en œuvre comme initialement prévu dans la feuille de route ou bien des ajustements ont été fait. Si l’on en croit le ministre des Finances, en tout cas, tout n’a pas été mis en œuvre comme initialement prévu.
En effet, pour l’année 2023, il a été prévu de contenir la subvention 450 milliards. Selon le gouvernement, cette enveloppe a finalement été portée à 600 milliards. On ne saurait dire combien dans cette enveloppe est effectivement revenue à la subvention des prix de l’électricité au bénéfice des clients de la Senelec.
En définitive, il faut retenir que, conformément à la déclaration de Dr Diouf, l’Etat avait effectivement décidé au début de l’année de prendre des mesures qui vont lui faire gagner près de 100 milliards sur la subvention des prix de l’électricité. Sur le supercarburant et le gasoil, l’Etat avait prévu des économies de 158,5 milliards F CFA. Ces mesures avaient effectivement entrainé de manière vertigineuse des hausses des prix de l’électricité. Grâce à la grogne des populations, l’Etat a revu dernièrement la structure des prix.
Cet article est produit par l’Alliance des vérificateurs de faits pour l’élection présidentielle sénégalaise de 2024, un groupe de vérificateurs de faits, de médias et d'organisations de la société civile qui luttent contre la désinformation concernant les élections. Vous pourrez suivre les activités du groupe dans nos différentes plateformes, de même que sur le site enqueteplus.com et ses différents supports dans les réseaux sociaux.
L’AÉROPORT INTERNATIONAL OUSMANE MASSECK NDIAYE, UN « POUMON ÉCONOMIQUE »
L’Aéroport international Ousmane Masseck Ndiaye, dont la mise en exploitation sera lancée jeudi va constituer un « poumon économique » pour le développement du Sénégal en général et celui de Saint-Louis (nord) en particulier.
L’Aéroport international Ousmane Masseck Ndiaye, dont la mise en exploitation sera lancée jeudi va constituer un « poumon économique » pour le développement du Sénégal en général et celui de Saint-Louis (nord) en particulier, a estimé le directeur général de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), Abdoulaye Dièye.
"Donc, aujourd’hui Saint-Louis étant une ville d’abord touristique, va devenir une ville économique avec l’exploitation du pétrole et du gaz. C’est la raison pour laquelle cet aéroport va constituer un poumon économique pour le développement du Sénégal en général, mais particulièrement de Saint-Louis", a-t-il déclaré.
Le directeur général de l’AIBD s’entretenait mercredi après-midi avec des journalistes, en marge d’un panel consacré aux innovations du système de l’aviation civile au Sénégal dans le cadre d’une journée portes ouvertes de l’Aéroport international de Saint-Louis.
Il a souligné que la mise en place de l’Aéroport Ousmane Masseck Ndiaye va créer des opportunités. Le président de la République, Macky Sall, « grâce à sa vision », a voulu réhabiliter les Aéroports régionaux dans le but de désenclaver les régions du pays, a-t-il expliqué.
Abdoulaye Dièye a assuré que l’Aéroport international Ousmane Masseck Ndiaye « sera plus que jamais prêt » à partir de ce jeudi pour des vols domestiques. "Comme vous le savez, l’exploitation et l’ouverture d’un aéroport requièrent d’abord certaines normes. Donc, à partir de demain, on va ouvrir pour des vols domestiques parce que l’aéroport est en phase de certification. On a déjà eu l’homologation», a-t-il dit.
"Il y aura des vols d’Air Sénégal et de TransAir qui vont commencer à relier Dakar à Saint-Louis", s’est-il réjoui, soulignant qu’ils vont continuer à faire des actions commerciales envers des compagnies aériennes pour permettre d’avoir des vols internationaux qui vont desservir Saint-Louis.
La gestion de cet Aéroport est exclusivement réservée à l’AIBD, responsable et gestionnaire de tous les aéroports civils du Sénégal.
L’Aéroport international de Saint-Louis, baptisé Ousmane Masseck Ndiaye, du nom du défunt maire de Saint-Louis, ancien ministre et ancien président du Conseil économique et social, a été inauguré le 14 juillet 2022 par le président Macky Sall.
L’infrastructure a coûté 23 milliards de francs CFA, selon les autorités.
RAVAGES DU TABAC, DES ORGANISATIONS RÉCLAMENT UNE TAXE PARAFISCALE
Au Sénégal, la taxation des produits du tabac est de 23% alors que l’Oms fixe cette taxation à 70% du prix des produits.
iGFM - (Dakar) Au vu des ravages du tabac dans le pays, des organisations de la société civile réclament l’instauration d’une taxe parafiscale sur cette industrie qui prend de plus en plus de vies.
Face aux dégâts sanitaires du tabac, ils ont décidé de porter plus haut leur plaidoyer. Ce jeudi, l’Institut Panafricain pour la Citoyenneté, les Consommateurs et le Développement (Cicodev Afrique), l’association ‘’Pévenir’’, la Ligue sénégalaise contre le Tabac (Listab), Management Sciences for Health (Msh) et Cie ont lancé une grande mobilisation sociale autour de 1000 "Bajenu Gox". Ce, pour demander l’adoption d’une taxe parafiscale sur le tabac et financer les Maladies Non Transmissibles (Mnts).
M. Amadou Kanouté, le Directeur exécutif de la Cicodev a souligné que les coûts sanitaires de la prise en charge des maladies liées au tabagisme sont estimés à 122 milliards de francs CFA par an. Ce, au moment où les recettes recouvrées par l’Etat sur l’industrie du tabac s’élèvent à seulement 24 milliards francs Cfa par an. Soit une perte sèche de 98 milliards de francs Cfa par année.
De plus, au Sénégal, la taxation des produits du tabac est de 23% alors que l’Oms fixe cette taxation à 70% du prix des produits. «Vous constaterez avec moi que nous avons encore une bonne marge. Et c’est toute la pertinence de notre plaidoyer pour l’adoption d’une taxe parafiscale sur le tabac pour financer les Mnts et la lutte antitabac à côté de la taxe d’accise», suggère-t-il.
Venu représenter le ministère de la Santé à la rencontre, le Dr Elhadj Mamadou Ndiaye a confirmé que «des taxes plus élevées sur le tabac peuvent éviter des décès et la malnutrition en réduisant la part des revenus des foyers consacrés au tabac plutôt qu’à l’alimentation». Car, les mesures fiscales permettent aussi d’augmenter les recettes publiques et de réduire l’accès des personnes défavorisées aux produits du tabac.
Il ajoute que le Programme national de lutte contre la Tuberculose (Pnlt) a même mis en œuvre une campagne de communication digitale, ainsi que des rencontres de plaidoyer auprès des députés, des leaders coutumières et religieuses sur la question de la taxation du tabac.
M. Ndiaye a tenu à assurer à la Cicodev et Cie, que le Ministère de la Santé compte porter leur «message de plaidoyer auprès des plus hautes autorités du pays notamment le Chef de l’État Macky Sall et Monsieur le Premier Ministre Amadou ainsi qu’à son gouvernement.»
BALLON D’OR AFRICAIN, SALAH, HAKIMI ET OSIMHEN POUR SUCCÉDER A MANÉ
La Confédération africaine de football (CAF) a dévoilé, jeudi, les noms des trois finalistes du ballon d’or africain de l’année 2023 : l’Egyptien Mohamed Salah, le Marocain Achraf Hakimi et le Nigerian Victor Osimhen.
Dakar, 7 déc (APS) – La Confédération africaine de football (CAF) a dévoilé, jeudi, les noms des trois finalistes du ballon d’or africain de l’année 2023 : l’Egyptien Mohamed Salah, le Marocain Achraf Hakimi et le Nigerian Victor Osimhen.
La CAF rendra public le nom du lauréat, lundi prochain, à Marrakech (Maroc), à 18h GMT.
Le défenseur du Paris Saint-Germain (France) Hakimi, l’attaquant de Liverpool (Angleterre), Salah, lauréat des éditions 2017-2018 et l’attaquant de Naples (Italie), Osimhe,n ont été préférés au Sénégalais Sadio Mané, ballon d’or de la dernière édition de 2022, à l’Algérien Riyad Mahrez, vainqueur de l’édition 2016 et au Camerounais Vincent Aboubakar.
Les trois joueuses finalistes du ballon d’or féminin sont aussi connues. Il s’agit de la Nigériane quintuple ballon d’or (2014, 2016, 2017, 2019 et 2022), Asisat Oshoala (Barcelona), de la Sud-africaine Thembi Kgatlana (Racing Louisville) et de la Zambienne, Barbara Banda (Shanghai Shengli)
La Caf a aussi dévoilé les trois nominés dans les catégories de joueuse de l’année, du joueur et de la joueur Interclubs, des entraineurs de l’année, du gardien et de la gardienne de l’année, des équipes nationales masculine et féminine de l’année, du club de l’année, du jeune joueur et de la joueuse de l’année.
Voici la liste complète des nominés
Joueur de l’année
Mohamed Salah (Egypte, Liverpool)
Achraf Hakimi (Maroc, Paris Saint-Germain)
Victor Osimhen (Nigeria, Napoli)
Joueuse de l’année
Asisat Oshoala (Nigeria, Barcelona)
Thembi Kgatlana (Afrique du Sud, Racing Louisville)
Barbara Banda (Zambie, Shanghai Shengli)
Joueur Interclubs de l’année
Fiston Mayele (DR Congo, Pyramids)
Peter Shalulile (Namibie, Mamelodi Sundowns)
Percy Tau (Afrique du Sud, Al Ahly)
Joueuse Interclubs de l’année
Refilwe Tholakele (Botswana, Mamelodi Sundowns)
Fatima Tagnaout (Maroc, AS FAR)
Lebohang Ramalepe (Afrique du Sud, Mamelodi Sundowns)
Entraineur de l’Année
Abdelhak Benchika (Algerie, Simba SC)
Walid Regragui (Maroc)
Aliou Cisse (Sénégal)
Entraineure de l’année
Reynald Pedros (Maroc)
Desiree Ellis (Afrique du Sud)
Jerry Tshabalala (Afrique du Sud, Mamelodi Sundowns)
Gardien de but de l’année
Andre Onana (Cameroun, Manchester United)
Mohamed El Shenawy (Egypte, Al Ahly)
Yassine Bounou (Maroc, Al Hilal)
Gardienne de but de l’année
Khadija Er-Rmichi (Maroc, AS FAR)
Chiamaka Nnadozie (Nigeria, Paris FC)
Andile Dlamini (Afrique du Sud, Mamelodi Sundowns)
Jeune joueur de l’année
Abdessamad Ezzalzouli (Maroc, Real Betis)
Lamine Camara (Sénégal, Metz)
Amara Diouf (Sénégal, Metz)
Jeune joueuse de l’année
Comfort Yeboah (Ghana, Ampem Darkoa)
Nesryne El Chad (Maroc, Lille)
Deborah Abiodun (Nigeria, Pittsburgh Panthers)
Equipe nationale de l’année
Gambie
Maroc
Sénégal
Equipe nationale de l’année
Maroc
Nigeria
Afrique du Sud
Club de l’année
Al Ahly (Egypte)
Wydad Athletic Club (Maroc)
Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud)
Club de l’année
AS FAR (Maroc)
Sporting Casablanca (Maroc)
Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud)
CHAMPIONNAT DU MONDE DE HANDBALL : LES LIONNES S’INCLINENT DEVANT LA HONGRIE
L’équipe féminine de handball du Sénégal s’est inclinée, 20-30, devant celle de la Hongrie, ce jeudi, au premier jour du tour principal du championnat du monde de la discipline.
Dakar, 7 déc (APS) – L’équipe féminine de handball du Sénégal s’est inclinée, 20-30, devant celle de la Hongrie, ce jeudi, au premier jour du tour principal du championnat du monde de la discipline.
Les Lionnes du Sénégal vont jouer leur deuxième match contre le Monténégro, vendredi à 17h GMT.
L’équipe de l’Angola, l’une des trois représentantes du continent, a aussi perdu son match contre la Norvège, 19-37.
Le Cameroun affronte actuellement la Suède qui mène au score, 16-5, à la mi-temps de ce match démarré à 19h30mn.
Trente-deux équipes réparties en huit poules de quatre ont pris part au premier tour de la compétition.
Le Sénégal était logé dans la poule A en compagnie de la Suède, de la Croatie et de la Chine.
Les handballeuses sénégalaises se sont qualifiées au tour principal en même temps que les Croates et les Suédoises.
Elles vont affronter les équipes sorties de la poule B, à savoir la Hongrie, le Monténégro et le Cameroun.
LE BURKINA CONSACRE LA PRIMAUTÉ DE SES LANGUES SUR LE FRANÇAIS
Ouagadougou vient d'adopter un projet de loi instaurant une bascule inédite dans le pays : les langues locales deviendront officielles au détriment du français. Un changement dans la dynamique de souveraineté promue par la junte au pouvoir
Selon des informations obtenues auprès de l’Agence France Presse (AFP) le jeudi 7 décembre 2023, le gouvernement burkinabè a adopté un projet de loi révisant sa Constitution. Ce texte consacre dorénavant les langues nationales du pays comme langues officielles, reléguant le français au rang de «langue de travail».
Citant le compte-rendu du Conseil des ministres, l’AFP indique que ce projet de loi «s’inscrit dans le cadre de la réalisation d’une des principales missions de la transition qui consiste à engager des réformes politiques, administratives et institutionnelles en vue de renforcer la culture démocratique et consolider l’État de Droit». Parmi les «innovations majeures» figure «l’érection des langues nationales en langues officielles en lieu et place du français qui devient la langue de travail», précise la source.
Plus tôt cette année, le Mali, également dirigé par une junte militaire et dont les relations avec la France sont tendues, avait adopté une révision constitutionnelle similaire. Au Burkina Faso, ce projet de loi doit encore être voté par l'Assemblée législative de transition. Il prévoit également «l’institution de mécanismes traditionnels et alternatifs de règlement des différends», selon l’AFP.
Cette réforme marque un tournant majeur pour le pays, jadis colonie française. Comme l'a déclaré le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela le vendredi 8 décembre, cité par l’AFP, «L’écriture d’une nouvelle Constitution est une question de souveraineté politique, économique et culturelle. Nul ne peut s’épanouir réellement à partir des concepts d’autrui», faisant allusion à la Constitution française dont le Burkina Faso s'était jusqu'ici inspiré.
par Cheikh Omar Diallo
LIONEL MANDEIX, UN MAGICIEN DE L'OMBRE ET DE LA LUMIÈRE S'EST ÉTEINT
Amoureux du Sénégal, tu étais le gardien des moments précieux de notre roman national. Tu as tissé des liens profonds avec ce pays qui t'a adopté. Ta décoration à titre posthume t'attend, mais le vide que tu laisses ne pourra jamais être comblé
Aujourd'hui, le monde de la photographie est plus sombre, car une étoile s'est éteinte. Lionel Mandeix est parti silencieusement, comme le clic de son fidèle appareil qui a capturé des moments inoubliables, des instants d'histoire et des émotions nationales.
Ce 7 décembre 2023 restera gravé dans nos cœurs comme le jour où la lumière de son sourire s'est éteinte, mais ses œuvres resteront des éléments archivistiques inoxydables.
Je me souviens de nos débuts en 2007, lorsque nous partagions le même rêve, travaillant ensemble à la campagne présidentielle de Me Abdoulaye Wade. Aux côtés de Macky Sall, le directeur de campagne, et du talentueux Jean Pierre Block (paix à son âme aussi), tu étais le créatif, l'artisan infatigable de scènes grandioses et de podiums gigantesques. Ensemble, nous avons manœuvré la logistique avec une précision pointue et une sonorisation ultramoderne, parcourant les vastes étendues du Sénégal, semant la graine du changement. Résultat, le Président Wade sera élu au premier tour avec 56%.
C'est ainsi que tu as su capter l'attention du directeur de campagne Macky Sall avec ton talent inégalé, ta courtoisie accablante et ta bonne humeur permanente.
Amoureux du Sénégal, tu étais plus qu'un photographe, tu étais le gardien des moments précieux de notre roman national. Marié à une Sénégalaise de cœur, tu as tissé des liens profonds avec ce pays qui t'a adopté comme l'un des siens.
Nos soirées, où nous refaisions le monde de la lumière et de l'ombre, resteront gravées dans ma mémoire. Ton sourire éternel, ton rire contagieux, ta bonté naturelle étaient comme des flashes de ton puissant outil de travail.
Avec toi, la photographie n'était pas simplement un métier, c'était une passion, un art où tu capturais l'instant avec l'instinct de chasseur de grands fauves.
Chaque clic de ton appareil était une affirmation de vie, une célébration de la beauté du Sénégal, de la démocratie augmentée au Sénégal, des couleurs ensoleillées du Sénégal. Tu traquais la vérité, tu matraquais la réalité, tu visais l'excellence, tu avais ce don unique de transformer des moments éphémères en éternité.
Au crépuscule du mandat du président Macky Sall, tu manqueras l'un des rendez-vous les plus importants de sa vie, la cérémonie de passation entre lui et son successeur. Ce jour-là, le quatrième chef de l'État du Sénégal se souviendra de toi avec une pointe de tristesse. Il se rappellera que tu lui disais : « la photo, c'est juste une image ; ce n'est pas une image juste. Mais mon job est de la rendre juste ».
Que ton âme repose en paix, que tes clichés continuent à témoigner de la grandeur du Sénégal. Ta décoration à titre posthume t'attend, mais le vide que tu laisses ne pourra jamais être comblé.
Dors en paix, cher ami.
PAR Farid Bathily
LE DROIT À LA VIE OU LE DROIT DE MOURIR
"Tu ne tueras point". Ce commandement religieux, fondateur du droit à la vie pour certains, est aujourd’hui mis à rude épreuve face à des cas de personnes en fin de vie, notamment celles atteintes d'une maladie grave et incurable
Plusieurs États occidentaux envisagent d’élargir leur législation sur le droit des personnes à mourir dans la dignité. Ses modalités d’exercice cristallisent cependant l’opinion, témoignant de la complexité des questions engageant le rapport humain à la vie et à la mort.
"Tu ne tueras point". Ce commandement religieux, fondateur du droit à la vie pour certains, est aujourd’hui mis à rude épreuve face à des cas de personnes en fin de vie, notamment celles atteintes d'une maladie grave et incurable, dont les décès sont prévisibles.
Le "droit de mourir dans la dignité" est revendiqué depuis quelques années aux États-Unis et en Occident plus généralement. En France, la loi Claeys-Leonetti, adoptée en 2016, autorise une "sédation profonde et continue jusqu’au décès pour des malades en très grande souffrance dont le pronostic vital est engagé à court terme".
Cette même législation autorise l’arrêt des traitements quand "ils apparaissent inutiles, disproportionnés ou lorsqu’ils n’ont d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie". Ce cadre légal semble cependant souffrir de quelques insuffisances, à en croire des spécialistes de la santé.
Une consultation nationale
Le critère relatif au "court terme" est notamment évoqué comme restrictif à la lumière de certaines situations spécifiques, telles que le cas d’une maladie dont l’incurabilité est avérée, mais sans engagement du pronostic vital du patient. Quid d’un malade en souffrance continue malgré les soins palliatifs et qui souhaite en finir ?
Face aux demandes répétées d’une législation plus aboutie, le président Emmanuel Macron a soumis la question à une convention citoyenne, afin d’en faire un débat national. Il ressort des travaux achevés en avril 2023, une large adhésion à "l’aide active à mourir".
Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), instance habilitée à se prononcer sur les questions éthiques concernant l'évolution des sciences, a lui aussi ouvert la voie à une légalisation de cette pratique, déjà en vigueur en Espagne et au Luxembourg, entre autres.
Aux États-Unis, l'euthanasie est illégale dans tous les États et est poursuivie comme meurtre ou assassinat. Le suicide médicalement assisté est également sanctionné dans presque tous les États, mais fait l'objet d'un débat important, en particulier en Oregon. Là, la loi sur la mort dans la dignité, effective depuis novembre 1997, permet la prescription d'une médication létale à un malade en phase terminale qui en fait la demande.
Cette loi a généré de nombreux débats et oppositions, et de plus en plus de médecins hésitent à administrer de fortes doses d'antalgiques par crainte de poursuites pour violation de la loi fédérale sur les narcotiques.
Le droit d'arrêter ou de refuser un traitement est reconnu depuis longtemps par la jurisprudence américaine, et tous les États ont adopté des dispositions permettant aux patients de préciser à l'avance leurs décisions médicales en cas d'incapacité. En Oregon, la loi sur la mort dans la dignité représente une exception notable dans le cadre juridique américain, ayant été approuvée par référendum en novembre 1994 et confirmée en novembre 1997.
Quelles modalités d’application ?
Les modalités d’application de cette "aide active à mourir" sont cependant loin de faire l’unanimité. Si les médecins sont prêts à assumer la responsabilité de la prescription de la substance létale, nombreux d’entre eux rechignent à l’idée de l’administrer aux patients, même en cas de demande de ces derniers.
Entre l’obligation d’honorer le serment d'Hippocrate, la crainte de dérives et les autres convenances éthiques, le sujet divise les spécialistes de la santé alors que le gouvernement français se prépare à soumettre prochainement son projet de loi sur la fin de vie au parlement.
Ce débat révèle des questionnements plus larges autour de la vie, concept si sacré dans les sociétés humaines. Qui détient le pouvoir d’ôter la vie ? Jusqu’où la liberté individuelle et collective peut-elle l’emporter sur cette question ?
MACKY SALL PRÉCONISE LE ‘’RENFORCEMENT INSTITUTIONNEL’’ DU COMITÉ SÉNÉGALAIS DES DROITS DE L’HOMME
Macky Sall a souhaité que le CSDH soit doté d’‘’un nouveau cadre juridique en adéquation avec les enjeux et défis liés à l’intensification des activités de promotion des droits de l’homme’’
Le président de la République a évoqué, lors du conseil des ministres de ce mercredi, la ‘’nécessité’’ de veiller au ‘’renforcement institutionnel’’ du Comité sénégalais des droits de l’homme (CSDH) en modifiant son cadre juridique, a annoncé le porte-parole du gouvernement.
Macky Sall a souhaité que le CSDH soit doté d’‘’un nouveau cadre juridique en adéquation avec les enjeux et défis liés à l’intensification des activités de promotion des droits de l’homme’’, a écrit Abdou Karim Fofana dans le communiqué du Conseil des ministres.
Des militants des droits de l’homme ont déploré l’inertie du CSDH, que dirige depuis quelques années un avocat membre du parti au pouvoir.
Le porte-parole du gouvernement et ministre du Commerce annonce également que le gouvernement a adopté ‘’un projet de loi relatif à la Commission nationale des droits de l’homme’’.
Un projet de loi relatif à la lutte contre le blanchissement de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive a été aussi adopté lors du Conseil des ministres.
Un projet de décret a été adopté en vue de la ‘’création de la zone économique spéciale de Ndayane (ouest), entre le Port autonome de Dakar et Dubai Ports World’’.
Le gouvernement a adopté un autre texte juridique de même nature portant règlement d’établissement de l’Institut sénégalais de recherches agricoles.
‘’Prise en charge des dépenses de souveraineté’’
Le projet de décret fixant les conditions de prélèvement de la cornée dans les établissements de santé a également été adopté.
Le communiqué du Conseil des ministres annonce, par ailleurs, que ‘’le chef de l’État a […] demandé au gouvernement de poursuivre les efforts de dialogue social et de veiller en permanence à la finalisation des chantiers prioritaires de l’État’’.
Macky Sall a invité le Premier ministre et ses collaborateurs à ‘’la prise en charge des dépenses de souveraineté et sociales urgentes, au suivi de la campagne de commercialisation agricole et au respect des engagements pris lors des conseils présidentiels territorialisés’’.
‘’Le président de la République a […] rappelé au gouvernement l’impérieuse nécessité de suivre, avec attention, le développement de l’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières et son impact direct sur les finances publiques et l’économie nationale dans sa globalité.’’
De même a-t-il demandé au Premier ministre et aux ministres de ‘’mettre en œuvre un plan de communication sur le bilan et les perspectives de l’action gouvernementale’’.
YOUSSOU NDOUR ANNONCE LA DATE OFFICIELLE DU GRAND BAL
Comme annoncé lors de l’interview exclusive accordée à la TFM samedi dernier, Youssou Ndour envisage de recevoir son public en début d'année prochaine. L'artiste-compositeur a dévoilé, ce jeudi à travers ses différentes plateformes, les dates officielles.
iGFM – (Dakar) Comme annoncé lors de l’interview exclusive accordée à la TFM samedi dernier, Youssou Ndour envisage de recevoir son public en début d'année prochaine. L'artiste-compositeur a dévoilé, ce jeudi à travers ses différentes plateformes, les dates officielles.
Avec son groupe le "Super Étoile", You a décidé d'organiser une soirée VIP, le 01 Janvier 2024 à la place du Souvenir Africain situé sur la corniche ouest à Dakar. Histoire de permettre à ses fans de commencer la nouvelle année avec du fun et de la gaieté. Le nombre de places sera limité, précise la note publiée sur ses différentes plateformes.
Mieux, Youssou Ndour et le "Super Etoile" vont retrouver leur public pour le traditionnel Grand Bal du nouvel An qui aura lieu le samedi 6 janvier 2024, à l’Esplanade du Grand Théâtre de Dakar.