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13 février 2025
LES DIVISIONS AU SEIN DE BENNO ET L’'INVISIBILITE DE CERTAINS LEADERS PLOMBENT LA CANDIDATURE D’AMADOU BA
En dépit de cet engouement apparent autour du candidat de la coalition BBY, des responsables de premier plan de l’Alliance pour la République sont restés invisibles sur le terrain ou dans les plateaux des télévisions et les studios des radios
Avant l’élimination des éventuels doublons, la coalition « Benno Bokk Yaakar » fait déjà état d’une collecte de 4 millions de parrains. Une annonce qui a déclenché une vive polémique au niveau de l’opposition. Mais, malgré cette collecte jugée fructueuse voire indédite, le leadership d’Amadou Ba, le candidat choisi par le président sortant, Macky Sall, est contesté et même combattu à travers des manœuvres sournoises au sein de l’Alliance pour la République (APR). Laquelle constitue la locomotive de la majorité présidentielle. Les contestataires, qui avaient pourtant accordé carte blanche à leur leader Macky Sall, restent fermes dans leur opposition au candidat de Benno qui ambitionne de passer au premier tour au soir du 25 février 2024. La collecte de parrains a été une étape cruciale de mobilisation et d’animation politique avec une forte implication des partisans d’Amadou Ba sur le terrain. Le siège de «Benno Bokk Yaakar» était envahi chaque fois qu’un responsable se présentait pour remettre des lots de parrains au coordinateur national du parrainage de Benno. Les délégués régionaux ont coordonné les collectes au niveau des régions administratives avant de les transmettre au siège du parti ayant le cheval pour emblème. Certains leaders ont remis leurs lots de parrains à leurs délégués régionaux lors de cérémonies festives, marquées par des discours de soutien à Amadou Ba.
En dépit de cet engouement apparent autour du candidat de la coalition BBY, des responsables de premier plan de l’Alliance pour la République sont restés invisibles sur le terrain ou dans les plateaux des télévisions et les studios des radios. Le ministre Mame Mbaye Niang, leader de la coalition «Horizon 2035», n’a été vu nulle part lors d’une quelconque collecte de parrains et n’a pas non plus envoyé de parrainages au coordinateur régional Abdoulaye Diouf Sarr. Son absence a été très remarquée par les militants du parti présidentiel. Le ministre de l’Industrie et maire de Louga, qui avait affiché son ambition de succéder au président Sall, ne s’est pas non plus signalé avec des parrains auprès du coordinateur régional de Louga. Il en va de même de plusieurs autres leaders de l’Apr dont ceux de Touba et Mbacké.
Par ailleurs, certains responsables ont refusé de venir remettre en personne leurs lots de parrains. C’est le cas de Abdoulaye Daouda Diallo qui a organisé une mobilisation d’envergure à deux reprises pour montrer sa force politique en remettant des milliers de parrainages collectés dans son département sans pour autant effectuer le déplacement au siège de l’APR le jour de la remise de la remise. Il s’est fait représenter par son fidèle bras droit, Mamoudou Dia. D’ailleurs, selon de nombreux observateurs, depuis que Abdoulaye Daouda Diallo s’est rangé du côté de Amadou Ba, aucune action ou communication de soutien pour ce dernier n’a été remarquée de sa part. Certains accusent même le président du Conseil économique, social et environnemental de manœuvres souterraines visant à saboter la candidature de Benno, car n’ayant toujours pas accepté le fait d’avoir été écarté au profit d’Amadou Ba par Macky Sall.
L’Alliance pour la République est ainsi profondément divisée depuis que le choix du président Macky Sall s’est porté sur son actuel Premier ministre pour défendre les couleurs de la coalition Benno Bokk Yaakar lors de la prochaine présidentielle.
Amadou Ba est également la cible de toutes les attaques de l’opposition qui le considère comme un candidat par procuration. À l’intérieur même de l’Alliance pour la République, les militants et les responsables le jugent illégitime pour porter cette candidature de la majorité présidentielle.
Macky Sall, fin stratège politique, a toujours su dissimuler ses armes pour surprendre ses adversaires. Cependant, la situation d’Amadou Ba, Premier ministre et candidat, laisse plusieurs questions en suspens en raison de ses sorties publiques, de sa communication et de sa posture qui sont pour le moment loin de convaincre.
Avant d’être candidat, Amadou Ba était choyé par la presse comme l’est actuellement Moustapha Ba, ministre des Finances et du Plan. Hélas, depuis sa nomination comme candidat par Macky Sall, il fait l’objet de sévères critiques dans les journaux, ce qui a pour effet d’affaiblir sa candidature. Comment peut-on comprendre que certains responsables de premier plan de l’Alliance Pour la République refusent de se plier à la décision de son chef, Macky Sall, et manœuvrent ardemment pour détruire l’image du candidat qu’il leur a choisi ?
Après l’étape du parrainage, si certains responsables du parti présidentiel comme Mahammad Boun Abdallah Dionne parviennent à passer le filtrage, on pourrait assister à des surprises. Selon plusieurs sources, une forte mobilisation secrète de militants se disant « authentiques apéristes » se ferait en douce en faveur de Boun Abdallah Dionne. Des militants et des responsables qui enlèveraient la cagoule si l’ancien Premier ministre réussissait à franchir avec succès l’obstacle des parrainages. Ce qui mettrait ainsi en péril la campagne d’Amadou Ba. Il se raconte même que des responsables politiques de l’APR, invisibles lors de la collecte, ont discrètement remis des lots de parrains à Boun Abdallah Dionne. De ce fait, cette guerre fratricide risque d’avoir un impact sur les chances de victoire de Benno dès le premier tour, et même sur l’élection présidentielle dans son ensemble. Si Amadou Ba, le candidat préféré de Macky, est lâché par les poids lourds du parti au profit de Boun Abdallah Dionne, la défaite de Benno serait assurée lors de l’élection présidentielle de février prochain, selon nos sources.
QUAND LES MOTS AUGMENTENT …. LES MAUX DES FEMMES
La violence n’est pas que physique. Le verbe et les mots peuvent aussi détruire une vie. Beaucoup de femmes en souffrent. Campagne des 16 jours d’activisme contre les violences à l’égard des femmes et des filles oblige !
La violence n’est pas que physique. Le verbe et les mots peuvent aussi détruire une vie. Beaucoup de femmes en souffrent. Campagne des 16 jours d’activisme contre les violences à l’égard des femmes et des filles oblige ! Et les témoignages recueillis sur le terrain sont assez édifiants pour amener les hommes à poser un autre regard sur la gent féminine.
« Mon mari ne s’en rend pas compte, mais il est très violent dans ses propos », confie Awa Lo sous le ton de la confidence. Mariée depuis deux ans, la femme de 32 ans peine toujours à faire fi des « commentaires désagréables » de son époux. « Ce sont des reproches à n’en plus finir au quotidien », dit-elle peinée. La femme noire aux formes callipyges affirme vivre difficilement ces mots. « Il est difficile à satisfaire. J’ai l’impression que les mots doux ne font pas partie de son vocabulaire », avoue-t-elle avec tristesse, affirmant avoir du mal à supporter la violence des mots de son compagnon.
La violence à l’égard des femmes et des filles n’est pas que physique. En psychologie sociale, la violence verbale ou violence psychologique est un acte de langage dont l’intention est de blesser ou de mettre en colère une autre personne. Cette forme de comportement implique l’utilisation du langage oral ou écrit.
« Pata pouf », « mbeur mii » sont, entre autres, les remarques auxquelles a dû faire face Mamy Diokhané. La femme de 28 ans dit avoir mal vécu ces mots. Les remarques désobligeantes sur son corps plus connues sous l’anglicisme « body shaming » ont marqué au fer rouge l’entrepreneure. « C’était vraiment violent. Il m’arrivait de retourner ces mots dans ma tête », confie-t-elle plongée dans un autre temps. Aujourd’hui, avec des années en prime, la plantureuse dame ne laisse plus personne faire des remarques sur son poids. Elle confie avoir su développer un « mental d’acier » face à cela et dit être bien dans son corps et dans sa tête.
Halima Gadj n’a pas su tenir face aux « violents mots ». En effet, l’actrice a décidé, en 2021, de quitter les réseaux sociaux à cause du cyber harcèlement dont elle a été victime au quotidien. Après une publication dans laquelle l’actrice sénégalaise Halima Gadji expose fièrement ses rondeurs, les internautes se sont moqués d’elle et ont avancé des critiques acerbes à son endroit. D’aucuns se sont même permis de lui envoyer des méthodes de suicide en message privé. Des mots qui ont eu raison de l’actrice. Elle décide tout bonnement de quitter les réseaux et de supprimer ses comptes. « J’avais décidé de quitter les réseaux sociaux à cause de multiples agressions à mon égard. J’ai tellement eu mal que j’ai failli suspendre mes comptes », livrait-elle sur son compte Instagram.
Un mal synonyme de mal-être
La violence psychologique accompagne toutes les autres formes de violence. Elle est très fréquente mais aussi très subtile, selon Madjiguene Sarr, psychologue. Elle avance que cette forme de violence est insidieuse, diffuse, à la limite hypocrite au point d’être difficile à reconnaitre. Cette forme de violence consiste à tenir des propos ou à agir de façon à lui faire peur, à l’humilier, à lui faire mal ou à lui ôter sa dignité.
« Elle se révèle par des mots, des comportements qui peuvent paraitre anodins. Mais elle finit par générer un mal être grandissant et profond chez l’individu par le fait de la répétition », a fait savoir la spécialiste. C’est l’intégrité psychologique, psychique de la personne qui est agressée. La personne est atteinte dans sa dignité. La violence se fait entrevoir par un usage répété et surtout délibéré de mots qui visent à blesser, à faire mal, à manipuler et à agresser. « Malheureusement cette forme de violence est banalisée au Sénégal. C’est ce qui exacerbe les conséquences et les effets sur la victime », relève Madjiguène Sarr. « Injures, manipulations, dénigrements, caricatures sont vraiment monnaie courante et sont légitimés », souligne la psy. La banalisation de cette forme de violence peut être due à sa subtilité, d’après la spécialiste.
La violence peut perturber l’équilibre psychologique de la personne. « Elle agit directement sur le psychisme et s’avère plus grave que la violence physique », explique-t-elle. Les conséquences peuvent aller de l’anxiété à la tentative de suicide, la dépression, le stress. La spécialiste recommande aux victimes de savoir dire non, de prendre conscience du problème, d’aller voir un spécialiste et de savoir établir des limites.
161 cas recensés par l’Association des juristes sénégalaises
L’Association des juristes sénégalaises (Ajs) vient à la rescousse des victimes de violence psychologique. Ndèye Madjiguene Sarr, la coordonnatrice de la boutique de droit de Pikine, reconnait que la violence psychique ou morale est sournoise et peut avoir des conséquences dévastatrices. « Nous avons reçu entre janvier et octobre pour des dénonciations, médiations, plaintes et suivis psychologiques plus de 161 cas », révèle-t-elle, soulignant qu’il est important pour les victimes d’avoir des éléments de preuves pour la plainte et des témoins. Selon Mme Sarr, la violence peut se traduire par des menaces, des insultes, de l’intimidation, de la manipulation, des dénigrements, de l’humiliation. Des actes qui sont punis par la loi. « C’est difficile de prouver cette forme de violence », relève la coordonnatrice de la boutique de droit de Pikine. Mais des sanctions sont prévues par le code pénal. Les insultes peuvent être sanctionnées d’une peine de 2 mois de prison et d’une amende de 20.000 FCfa à 100.000 FCfa. Les menaces peuvent valoir à la personne une peine de 6 jours à 5 ans de prison avec une amende de 20.000 FCfa à 200.00 FCfa.
En dehors de l’assistance juridique, l’Ajs aide les victimes de par des suivis psychologiques, des séances de sensibilisation et des actions de prévention. Une manière de guérir les maux par des mots!
Ndèye Khaira Thiam, psychologue clinicienne : «Les violences psychologiques agissent comme un tatouage»
La violence physique laisse des marques visibles à l’œil nu. Mais la violence psychologique perturbe la victime mentalement. Dans cet entretien, Ndèye Khaira Thiam, psychologue clinicienne et spécialisée en pathologies psychiatriques est revenue sur les violences psychologiques avec l’enfance comme soubassement.
Comment reconnaitre une violence psychologique ?
Elles sont insidieuses, se signalent par une perte de l’estime de soi, une incapacité à prendre certaines décisions, des pensées limitantes, voire un retournement de la violence contre soi, un dénigrement de soi permanent, des mises en danger voire des états anxio-depressifs transitoires pouvant aussi évoluer vers une chronicisation ou le développement d’authentique syndrome post-traumatiques. Impossibilité pour un sujet de se satisfaire de ses accomplissements. Le plus souvent, le sujet qui en est victime ne les repère pas tout de suite, d’autant plus que notre environnement normalise ces violences dans l’éducation des enfants.
Quelle est la particularité de la violence psychologique ?
La violence physique se voit à travers le geste d’une gifle, les traces corporelles laissées par un coup de poing, de lacérations au fil électrique, une fracture du crâne après des jets de pierre etc. Les violences psychologiques ne se voient pas. Elles ne font que se signaler par des comportements, par des manières de les projeter au dehors en répétant ce qu’on a vécu sur une personne plus vulnérable, par des manières de parler, de se présenter etc. Pourtant les bleus à l’âme sont bien là, les déchirures, les fractures à l’intérieur de soi, les béances qui détruisent un sujet encore davantage quand il s’agit d’une enfant, d’une petite fille. Les blessures physiques se soignent puis disparaissent. Les violences psychologiques agissent comme un tatouage, y compris lorsqu’on a fait un grand travail sur soi. Elles seront toujours là et certaines sont comme une identité et mettront plus de temps à se remanier.
Vous évoquez la violence exercée sur une enfant. Est-ce un facteur aggravant ?
Il y a de ces insultes, de ces chantages affectifs, de ces rétorsions, de ces brusqueries et brutalités relationnelles qui font froid dans le dos même quand on est adulte. Les filles en particulier que l’on prépare à être des victimes de violences à vie sont particulièrement visées là où les garçons poussent comme des herbes sauvages sans un minimum de cadre, les préparant à devenir des auteurs de violences diverses et variées dont les violences psychologiques.
Quelles sont donc les clés pour y faire face ?
Il faut faire un travail sur soi non seulement pour situer les traces de violences avec lesquelles on vit mais aussi celles que l’on inflige aux autres. Il y a lieu également d’encourager toutes les initiatives qui prônent le respect de soi et des autres, la bienveillance, le soin etc. Mettre un terme à toutes ces émissions ultra violentes qui encouragent des faits de violences sur autrui, qui divisent les communautés, ou qui ont comme fonds de commerce la moquerie et l’humiliation. Mieux, il faut réguler les débats, ne pas mettre d’images choquantes à des heures où des enfants peuvent encore être devant des écrans et responsabiliser les adultes devant les problématiques comportementales de leurs enfants.
Décès du photographe de Macky Sall
L’homme propose, Dieu dispose. Photographe du chef de l’Etat, Lionel Mandeix ne va plus immortaliser les gestes du Président Sall dans l’enceinte du Palais ou lors de ses déplacements. Car il a rendu l’âme hier. Attristé par la nouvelle, le président de la République lui a rendu hommage sur le réseau social X. Macky Sall, qui dit avoir appris le décès avec consternation, estime que le défunt est un grand professionnel de l’image, passionné et serviable. Il faut rappeler que la désignation de Lionel Mandeix comme photographe du Président avait suscité une vague d’indignations chez ses camarades photographes sénégalais. Ces derniers criaient sur tous les toits que le chef de l’État ne devait pas choisir comme photographe un Français au détriment des Sénégalais bon teint. Mais Lionel Mandeix, qui n’avait visiblement pas sa langue dans sa poche, leur a apporté une réponse cinglante quand Sibeth Ndiaye a été nommée porte-parole du gouvernement français. Dans un tweet, il écrivait ceci : «Sibeth Ndiaye nommée porte-parole du gouvernement français, spéciale dédicace à tous mes détracteurs!».
Macky Sall accueilli avec les honneurs à Brazzaville
À tout seigneur, tout honneur. C’est le Président congolais Denis Sassou N’Guesso, malgré son âge avancé, qui s’est déplacé lui-même à l’aéroport international d’Ollombo pour accueillir son homologue sénégalais, Macky Sall qui effectue une visite d’amitié à Brazzaville. Le Président Macky Sall a été accueilli à l’aéroport international d’Ollombo hier par son homologue congolais Denis Sassou N’Guesso, dans une ambiance chaleureuse et conviviale. Profitant de sa présence en terre congolaise, le locataire du Palais a rencontré la communauté sénégalaise qui y est basée, juste après son arrivée. Dans une salle bondée de monde, ces Sénégalais de la diaspora ont exprimé leur admiration pour les avancées notées au Sénégal sous l’impulsion du Président Macky Sall. Prenant la parole, le locataire du Palais a exprimé sa satisfaction envers la diaspora qui, selon lui, est une source de fierté pour le pays, notamment pour sa contribution à l’économie du Sénégal. Il a souligné l’importance de cette communauté considérée comme la 15e région du Sénégal pour le développement du pays et a exprimé sa gratitude envers les Sénégalais vivant à l’étranger pour leur engagement envers leur pays d’origine.
Les abeilles sèment la panique au village de Ndia
Les populations du village de Ndia, dans la commune deNgaye, région de Thiès, ont vécu hier une journée d’enfer. C’est parce qu’un essaim d’abeilles a fait irruption dans le village, pour dicter sa loi. Ce fut le sauve-qui-peut, dans une grande inquiétude, chacun essayant de sauver sa peau. Et les abeilles se sont principalement attaquées au chef de village et à la dame Maï Gaye qui était alitée ; et tous les deux ont été blessés. Heureusement, il n’y a pas eu de grands dommages, mais n’eût été la réaction rapide de Dr Cheikh Gadiaga, Maire de la commune, le bilan aurait pu être beaucoup plus lourd. Il a en effet vite câblé l’autorité administrative et les dispositions idoines ont été prises pour convoyer sur place le service d’hygiène, qui a pu faire revenir le calme et la sérénité. Les agents ont également pu identifier les abris des abeilles, en attendant une opération de démantèlement.
Un car «Ndiaga Ndiaye» fait 2 morts à Thiès
Un accident d’une rare violence s’est produit hier matin à Thiès, occasionnant la mort du conducteur de moto Jakarta et de l’élève qu’il convoyait à l’école. Le drame est survenu juste à l’intersection du stade Maniang Soumaré, en face du magasin Auchan, sur l’avenue de Caen. Selon les témoignages, le car Ndiaga Ndiaye a heurté de plein fouet la moto Jakarta et l’élève, pensionnaire d’une école franco-arabe de la place, a rendu l’âme sur le coup, après avoir été traîné par le véhicule, de cette intersection à celle située en face de la Sen’Eau. D’après toujours les témoignages, le conducteur du « Ndiaga Ndiaye », qui a pris la clé des champs après le drame, roulait à vive allure. Il faut souligner que le conducteur de la moto a rendu l’âme à l’hôpital.
Le Sytjust tire sur le ministre Gallo Ba
Au terme d’une grève de 48 heures, les 5 et 6 décembre 2023, le syndicat des travailleurs de la Justice (Sytjust) a fait le point. Dans une note, le secrétaire général dudit syndicat, Me Aya Boun Malick Diop et ses camarades ont dénoncé l’attitude du ministre de la Fonction publique qui, selon eux, persiste dans sa stratégie du pourrissement. Son mutisme de trois semaines, regrettent les syndicalistes, a créé un profond dysfonctionnement du service public de la justice qui risque de se prolonger dans les jours et semaines à venir, causant éventuellement de grands désagréments aux usagers de ce service. Le Sytjust qui se dit déterminé à mener le combat pour ne pas être les victimes des conséquences des turpitudes et prévarications de certains juristes du ministère de la Fonction publique, a demandé à Gallo Ba de se bouger. Pour eux, au lieu de demander aux greffiers et au personnel administratif de la justice de se conformer à des dispositions frauduleuses, concoctées par des juristes de son entourage, le ministre gagnerait à faire montre du sens élevé des responsabilités d’homme d’Etat en harmonisant sa position à celle du ministre de la justice qui lui a fait savoir clairement qu’il est en phase avec la demande du Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST). Il devrait plutôt respecter le principe de la solidarité gouvernementale pour permettre au ministre de la Justice de dérouler correctement la mission qui lui a été confiée au lieu de faire perdurer une crise improductive, voire contre-productive pour le gouvernement.
Le Sytjust tire sur le ministre Gallo Ba (bis)
Pour le Sytjust, la solution à cette crise est à portée de main. D’après le syndicat, il suffit simplement que le Ministre Gallo Ba soumette à la signature du président de la République le projet de décret portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice que lui a transmis le ministre de la justice. Ce projet de décret, à en croire Me Aya Boun Malick Diop et ses camarades, n’a aucune disposition contraire au droit et à la jurisprudence de la Fonction publique pour avoir été élaboré par des magistrats, juristes par excellence, en service à la chancellerie. Ce n’est qu’ainsi, croient-ils savoir, que le ministre de la Fonction publique aidera à faire respecter les engagements du gouvernement qui découlent de la volonté politique clairement exprimée par le président de la République qui avait fait adopter en ce sens deux projets de décret, lors du conseil des ministres du 25 juillet 2018, qui malheureusement ont été frauduleusement substitués à d’autres. C’est ainsi seulement que le service public de la justice regagnera la sérénité si nécessaire à son bon fonctionnement
Deux journalistes maliens pris en otage
Un long mois, jour pour jour. En effet, cela fait un mois que le journaliste et directeur de Radio Coton d’Ansongo Saleck Ag Jiddou et l’animateur de ce même média local Moustapha Koné sont portés disparus. Ils ont été enlevés par des membres d’un groupe armé non identifié le 7 novembre, alors qu’ils se rendaient à Gao, dans le nord du Mali, avec deux de leurs confrères. Il s’agit du journaliste de la radio communautaire Naata Abdoul Aziz Djibrilla tué par balles par les assaillants au cours de cette attaque. L’autre confrère de la radio communautaire Alafia, basée à Ansongo, Harouna Attino, a, lui, été blessé. Mais depuis ce jour, les autorités maliennes restent silencieuses. Un silence assourdissant que Reporters sans frontières (RSF) déplore. C’est pourquoi, le bureau Afrique de l’Ouest de Rsf a exhorté Bamako à tout mettre en œuvre pour faire libérer nos confrères. Il faut aussi savoir que les assaillants qui demandaient une rançon de 3 millions de francs CFA(environ 4 500 euros) par journaliste est passé à 4 millions de francs CFA (environ 6 000 euros), selon des sources de RSF. D’ailleurs, les mêmes sources indiquent également que les kidnappeurs auraient déplacé les deux journalistes par crainte d’être retrouvés par des militaires en patrouille dans la zone.
Le ministre de la Santé à Pire
La ministre de la Santé et de l’Action sociale était hier à Pire. Lors de son déplacement, en prélude au Gamou annuel de Pire, Marie Khemess Ngom Ndiaye a effectué une visite du dispositif sanitaire mis en place pour accompagner cet important événement religieux. À cet effet, elle a remis une ambulance, du matériel et des équipements médicaux pour renforcer les structures sanitaires de la localité. La délégation de la ministre de la Santé a été reçue par l’actuel khalife de Pire, Serigne Abdou Cissé.
Crime odieux à Grand Médine
Le sang a coulé hier au parking du stade Léopold Sédar Senghor. M. Niang a poignardé mortellement son ami Baye Modou. Selon nos sources, les faits ont eu lieu au quartier Grand Médine à la suite d’une bagarre. D’ailleurs, nos radars indiquent que le mis en cause a été interpellé et déféré au parquet.
Carte sanitaire de Thiaroye Gare
La Commune de Thiaroye Gare est en train d’étendre sa carte sanitaire avec la réception hier d’une nouvelle maternité bien équipée, d’un coût de 15 millions, au poste de santé Cécile Dibor Ndiaye, première femme conseillère municipale de la ville de Pikine. Une cérémonie qui s’est déroulée en présence de la famille de la défunte avec à sa tête son fils aîné Aimé Sène par ailleurs Président directeur général du groupe Hertz. Occasion saisie par le maire de Thiaroye Gare, Mbaye Sène, pour demander à l’Etat de l’accompagner dans sa politique sanitaire par la transformation d’un de ses postes de santé en centre de santé et l’érection d’un autre poste de santé à la zone sud. Il a honoré les professeurs Souleymane Mboup, Khadim Diongue et Alioune Badara Guèye avant de remercier Aimé Sène qui, séance tenante a décidé d’octroyer une subvention annuelle de 02 millions à la municipalité pour sa politique sanitaire.
Cession de cocaïne
Dans le cadre de sa croisade contre l’insécurité, la Division des investigations criminelles (Dic) a interpellé A. Guèye, un agent municipal et dealer. Les hommes du Commissaire Adramé Sarr ont interpellé le susnommé avec 07 sachets de cocaïne. M.Guèye a déclaré s’être procuré la drogue auprès d’une de ses connaissances. Il est placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet.
Le capital social de la BNDE porté à 62 milliards FCFA
L’assemblée générale des actionnaires de la BNDE a porté le capital de l’institution financière de 11 milliards FCFA à 62 milliards FCFA, soit une hausse de 51 milliards. Cette décision fait suite au constat que les comptes de la banque, arrêtés à fin juin 2023, présentent un résultat largement bénéficiaire, en dépit du contexte économique et financier national et international peu propice. Selon un communiqué, l'Etat du Sénégal qui ambitionne aussi de positionner la BNDE en banque de référence, a libéré la totalité de sa souscription, soit un montant de 35 milliards FCFA. Cette décision va permettre de consolider sa qualité de banque de développement par le biais de financements de projets structurants.
Passation de service au Promise
Néné Fatoumata Tall, désormais ex-coordonnatrice nationale du Programme de Développement de la Microfinance Islamique au Sénégal (PROMISE), a passé le témoin à son successeur, Aminata Diao Baldé qui conduit les destinées de l’institution. Promue administratrice générale du Fongip, Néné Fatoumata Tall a réitéré son engagement à servir le Sénégal. Elle est revenue sur les réalisations de son équipe, notamment la mise en place de plusieurs programmes de formation et de partenariats pour le financement et l'accompagnement des porteurs de projets. La nouvelle patronne du Promise, Aminata Diao Baldé, est revenue sur l'importance de l'adaptation du cadre réglementaire de la microfinance islamique au Sénégal, ainsi que sur la formation des acteurs et le financement des initiatives entrepreneuriales.
ÇA PULLULE !
Bettouma ! Cette pénurie «de médicaments de femme» est parfois bizarre. Ndeketeyoo… Et c’est surtout la pilule du lendemain, parfois sans lendemain, qui pullule dans les foyers.
Bettouma ! Cette pénurie «de médicaments de femme» est parfois bizarre. Ndeketeyoo… Et c’est surtout la pilule du lendemain, parfois sans lendemain, qui pullule dans les foyers. Les célibataires la prennent donc comme à la saveur d’un chaud café matinal. Et même les mariées qui chercheraient meilleur état ! Il faut finalement un ministère de la planification pour éviter les méfaits secondaires. Mais dangay seet loolou rek !
Par Assane Gueye
SONKO MOINS FAUTIF QUE LES QATARIS
Tant d’affaires, de scandales présumés sur les frêles épaules d’un seul homme. Sonko serait donc chargé comme le baudet. Faut-il pour autant crier haro sur le baudet et avec les loups ? La corruption de la jeunesse relève déjà d’une infamie.
Tant d’affaires, de scandales présumés sur les frêles épaules d’un seul homme. Sonko serait donc chargé comme le baudet. Faut-il pour autant crier haro sur le baudet et avec les loups ? La corruption de la jeunesse relève déjà d’une infamie. On espère pour lui que l’histoire du magot de 12 milliards est cousue de fil blanc. Car, si ce dont on l’accuse est vrai, son sort est scellé. D’abord parce que PROS, comme l’appellent ses inconditionnels, aura pris des risques inconsidérés. Faire l’élection avant la tenue de l’élection, c’est juste de l’amateurisme doublé d’arrogance. C’est pareil que vendre la peau de l’ours avant de l’avoir abattu.
La somme astronomique avancée laisse aussi dire que celui qui l’a perçue est trop gourmand, cupide et tordu. S’il était impliqué dans des micmacs pareils, il ne serait plus digne de confiance encore moins de fauteuil présidentiel. Enfin, si ce qu’on dit au sujet du maire de Ziguinchor n’est pas de la science-fiction, la conspiration est établie. On n’en est pas encore là. Il faut les enquêtes et les preuves irréfutables. Mais pourquoi s’en prendre uniquement à Sonko dans cette prétendue affaire ? Si l’information se vérifiait, les bandits de grand chemin ne seraient autres que les Qataris. Ils seraient coupables d’ingérence, de tentative de déstabilisation, voire de terrorisme. Leurs agissements constituent un incident diplomatique.
Le Qatar est en vérité un État-paria. Le financement des Frères musulmans égyptiens qui ont engendré le Hamas est aussi bien son œuvre qu’un secret de polichinelle. C’est l’Emirat qui fait le plus d’ingérence au monde en soufflant sur les braises. Jamais à court de cynisme, il vient ensuite faire les bons offices. On appelle ça pompier-pyromane. Ce qui interpelle toutefois est que personne ne bronche comme s’il y avait une immunité pour l’avatar que constitue le Qatar.
Prudence et distance
Cette présomption de gros sous et d’associations de malfaiteurs a été «éventrée» par un député, puis par des chroniqueurs qui ne veulent pas voir Sonko même en photo. Il faut donc de la prudence et de la distance face à ce qu’il faut considérer comme un canular jusqu’à preuve du contraire. Aussi, faudrait-il dénoncer l’acharnement et la mesquinerie contre un homme qui a un genou à terre. Il y a là-dedans une part de haine dont un grand Président Sénégalais disait qu’elle n’est pas conforme à son génie. Celui qui est montré du doigt est en prison. La prison est une épreuve. Il faut le laisser en paix méditer sur son sort, réfléchir et beaucoup lire. Portons-lui par exemple de beaux et grands livres de préférence des romans pour qu’il se cultive. Le bouillon de culture est cent fois mieux que toute cette hubris dont les Sénégalais en ont plus qu’assez.
JOURS NOIRS DE LA SONACOS
La Sonacos vit des heures difficiles. Au manque de graines d’arachides, s’ajoute l’arrêt total des usines de Diourbel, Ziguinchor, Kaolack et Louga. L’entreprise est à la croisée des chemins. Elle a besoin d’argent qu’elle peine à trouver.
La Sonacos vit des heures difficiles. Au manque de graines d’arachides, s’ajoute l’arrêt total des usines de Diourbel, Ziguinchor, Kaolack et Louga. L’entreprise est à la croisée des chemins. Elle a besoin d’argent qu’elle peine à trouver.
«La Sonacos est sous perfusion», disait Thierno Alassane Sall après la nomination du directeur de la société, Modou Diagne Fada dans le gouvernement. Un tour dans les usines donne raison au parlementaire parce que les travailleurs se tournent les pouces en attendant l’arrivée d’hypothétiques graines. Le directeur général de la Sonacos rencontre ce matin les syndicalistes au siège de l’entreprise, sise à Dakar. Kibily Touré, qui a reçu plusieurs alertes, veut avoir un aperçu sur la situation de la société qu’il dirige depuis le 3 octobre dernier. Il sera, ensuite, en visite de travail au niveau des différentes usines que compte la Sonacos. Ce sera une occasion pour le directeur général de se rendre compte de l’état dans lequel se trouve son entreprise qui, il faut le dire, va inexorablement à l’eau. A moins d’un plan de relève plus huilé. En effet, les machines sont à l’arrêt. La plupart des travailleurs se tournent les pouces. La situation est grave. Et si, on n’y prend garde, alertent les syndicalistes, «l’entreprise va fermer ses portes».
Les syndicalistes décortiquent la situation
Et Thiembaye Ndiaye, le secrétaire général adjoint du syndicat des corps gras, affilié à la Cnts/Fc décortique le mal : «Les travaux de fin de campagne qui devaient être faits ne le sont pas jusqu’à présent. La Sonacos est à la croisée des chemins. Elle a besoin de 20 milliards pour fonctionner. La procédure pour rentrer dans les fonds est trop lente. La Sonacos a deux problèmes principaux. Il s’agit de la collecte des graines d’arachides qui fait défaut depuis quelques années, il faut irrémédiablement corriger cet impair. L’outil de production doit être revu pour être rentable. Dieu a fait que le nouveau directeur général a, dans le passé, voulu être le repreneur lorsque la société a été privatisée en 2004. Il faut que des mesures urgentes soient prises. Sinon, ce sera très compliqué pour la société.» A sa suite, Issa Ly, le secrétaire général de la section de l’usine de Diourbel, dit : «La société est à l’arrêt, c’est parce que la matière première, l’arachide, est inexistante. A Diourbel, c’est la seule entreprise qui peut recruter. Et si rien n’est fait, on ira vers des lendemains difficiles. Le plan de relance est toujours attendu. Chaque année, ce sont les mêmes problèmes.» Le syndicat veut mobiliser les travailleurs et sensibiliser les décideurs sur l’urgence de se pencher sur l’entreprise qui manque presque de tout.
Par Mademba As NDIAYE
NE FAITES PAS PORTER UN TURBAN AU JUGE LAÏC
En quelle capacité un tribunal émanant d’une Constitution ayant la laïcité comme socle des Institutions peut-il valablement trancher un conflit dont l’argumentaire repose sur des versets du Coran et des hadiths du Prophète ?
Des membres de la communauté Tidiane ont porté plainte contre le prêcheur Oumar Sall, arrêté depuis le 15 novembre 2023. Ils lui reprochent ce qu’ils considèrent comme des attaques contre leur voie soufie. Qui a tort qui a raison n’est pas de ma compétence. Cependant, profitant du renvoi de ce procès, je demande en toute modestie (et tardivement, j’avoue) aux protagonistes de bien mesurer la portée de leur action.
A les entendre, des arguments religieux sont le soubassement de cette querelle, tant pour les plaignants que pour l’accusé. En effet, si on dépasse les déclarations immédiates qui fondent ces plaintes, il est évident que le fond du problème est ailleurs.
La discussion sur le Tasawuf dure depuis des siècles. Pendant longtemps, au Sénégal, elle a été limitée dans des cercles très restreints de quelques élites musulmanes et elle n’a pas prospéré du fait de la distribution de l’écrasante majorité des musulmans dans les confréries. Mais elle n’était pas absente et Mame Penda Ba de l’UGB rappelle la lutte « contre les trois ennemis de la religion «le maraboutisme, le colonialisme et le capitalisme» menée des jeunes Ouest-africains partis étudier, dans les années 50, dans des universités arabes et qui sont revenus nourris par la Salafiya pour « prôner un islam rigoureux, débarrassé des innovations confrériques » (Cahiers d’études africaines)
Aujourd’hui, et surtout depuis 1978 avec la création de la Jamatou Ibadou Rahman, on a droit á une discussion ouverte qui se fait dans tout l’espace médiatique, et en particulier dans les réseaux sociaux où le débat se fait violement parfois, mais rarement en face-à-face
De fait, le différend porte moins sur les déclarations du prêcheur, que sur la conformité du Tasawuf ou des tarikha avec le Coran et la Sunah. Les réponses sont radicales et, pour autant que l’ignorant que je suis peut en juger, irréconciliables. Et c’est la raison pour laquelle, il faut savoir raison garder pour ne pas créer une jurisprudence qui peut déstabiliser en profondeur les relations entre des personnes de même religion. Peu m’importe laquelle.
En effet, en quelle capacité un tribunal, émanant d’un Constitution qui pose la laïcité comme socle de nos Institutions, peut-il, valablement trancher un conflit dont l’argumentaire repose essentiellement sur des versets du Coran et des hadiths du Prophète de l’Islam ? Aucun juge catholique, musulman appartenant ou non à une tarikha. ne devrait être mis dans une situation de créer une jurisprudence interprétant des textes religieux pour légitimer ou délégitimer une pratique religieuse, comme, ici, les tarikha, car au fond, encore une fois, c’est de cela dont il s’agit. Aucun pays laïc ne considère les livres religieux comme des sources de droit, même si, évidemment, des lois faites par des hommes et des femmes vivant en société, peuvent avoir des connotations culturelles, morales ou religieuses selon les pays (par exemple. le Code de la Famille du Sénégal)
Récemment, des milieux français perçus comme généralement islamophobes, et en particulier, plusieurs chroniqueurs d’une chaine privée française d’information ont carrément salivé de plaisir en espérant, qu’enfin, un juge français allait créer une jurisprudence en se permettant de mesurer la conformité d’un hadith du Prophète de l’Islam avec la loi française ! En effet, dans l’atmosphère autour du conflit iraélien, un juge français a condamné, le 2 novembre dernier, l’imam de la mosquée de Beaucaire pour avoir posté sur sa page Facebook, un hadith qui aurait être des propos du prophète de l’Islam : « Vous combattrez les juifs et aurez le dessus sur eux de sorte que la pierre dira : ô musulman ! Voici un juif caché derrière moi, viens le tuer. ». Après une comparution immédiate, le tribunal correctionnel de Nîmes l’a condamné à huit mois de prison avec sursis, assorti d’une interdiction d’exercer la fonction d’imam pendant un an. Il a également été inscrit sur le fichier des auteurs d’infractions terroristes et sera inéligible pendant une année. Tout cela pour avoir poste se texte dont il dira d’ailleurs qu’il n’avait pas compris le sens. Il a fait appel et il ne serait pas étonnant qu’un jour la Cour de Cassation en France ne se penche sur cette question.
En établissant que ce hadith n’est pas conforme à la loi française, le tribunal n’a-t-il pas déclarer illégal un texte religieux ? Et si la spirale continue, il ne faut pas s’étonner que les tenants du « L’islam est incompatible avec la France », n’encourage des ultra islamophobes de demander, au nom de je ne sais quel « droit », à un tribunal de condamner une personne pour lecture ou citation d’un verset du Coran qu’ils jugeront incompatibles avec les lois françaises ! Heureusement, sur cette même terre d’Europe, ce 7 décembre, le Danemark a adopté jeudi une loi interdisant les autodafés de textes religieux, y compris donc la Bible, le Coran et la Thora pour ne citer que ces trois.
Est-ce que cette dérive e France est souhaitable pour le Sénégal. A ce titre l’Église sénégalaise a trouvé une parade efficace pour régler, entre frères et sœurs d’une même religion, les différends avec le Tribunal interdiocésain de Thiès. Cette entité «n’a aucune force contraignante mais peut prononcer des sanctions morales, telles que excommunication, la censure et l’interdiction » après une audiences à huis clos, avec des plaidoiries écrites. A noter que la présence à la barre des parties en conflit n’est pas obligatoire. Ses membres prêtent serment d’accomplir « leurs tâches avec zèle, en suivant et en favorisant la discipline commune de toute l’Église, et en maintenant l’observance de toutes les lois ecclésiastiques, surtout de celles qui sont contenues dans le Code de Droit canonique ». En vérité, et heureusement pour l’Eglise du Sénégal, «l’essentiel de l’activité dudit Tribunal traite le plus souvent des questions liées au mariage », assure le site du Diocèse de Thiés.
Évidemment, considérant une telle structure, même mutatis mutandis, ne peut prospérer dans la religion islamique. Encore que si on considère certaines confréries, tout écart par rapport à la doctrine entraine un rappel l‘ordre dans les formes voulues par l’autorité garante de l’orthodoxie de la voie.
Bref, est-il trop tard de faire application de l’article 35 du CPP sur la médiation ? Si oui, il serait souhaitable, la loi le permet, que le deux parties s’entendent pour éteindre ce procès et trouver une voie de médiation pour réparer les préjudices, si préjudice il y a. Au fond quand un musulman se sent offensé par un musulman, « Baal ma book » règle souvent le problème. Même si la personne qui demande pardon peut avoir la conviction qu’elle n’a offensé personne. Épargnez le Juge de s’adonner à ce qui n’est pas son rôle. Sauf à considérer, contre toute évidence me semble-il, que la défense et la partie civile ne sont pas dans une dispute doctrinaire comme l’Islam en a toujours eu, dès le lendemain du décès du son Prophète, quand les musulmans riches se sont immédiatement réunis pour prononcer la caducité de la Zakat comme obligation !
CE QUI N’A PAS MARCHE CHEZ LES LIONNES
L’entraîneur des Lionnes du handball, Yacine Messaoudi estimé que son équipé a manqué de constance lors du match perdu contre la Hongrie (20-30), à l’occasion du premier jour du tour principal du championnat du monde de la discipline.
Dakar, 8 déc (APS) – L’entraîneur des Lionnes du handball, Yacine Messaoudi estimé que son équipé a manqué de constance lors du match perdu contre la Hongrie (20-30), à l’occasion du premier jour du tour principal du championnat du monde de la discipline.
‘’Nous avons manqué de constance sur la durée du match. Nous n’avons pas réussi à être suffisamment constants notamment en défense sur les extérieurs. Nous avons raté beaucoup de chutes. Nous n’avons a pas pu exister aussi longtemps que nous l’aurions souhaité’’, a-t-il réagi au terme du match
Selon le technicien français, l’équipe n’est pas bien rentrée dans le match et n’a pas réussi à isoler certaines joueuses hongroises »pour les déborder sur le côté ni à mettre du rythme dans la circulation du ballon ».
Toutefois Messaoudi a salué ‘’l’abnégation et le courage de son équipe’’. ‘’Nous nous sommes accrochés. Nous n’avons jamais rien lâché. Nous nous sommes réinventés, en deuxième période. Nous avons trouvé des solutions assez énormes, mais nous avons manqué d’efficacité’’, a-t-il soutenu.
Le Sénégal va affronter, lors du deuxième tour du tour principal, le Monténégro, samedi à 17h GMT.
Pour la dernière journée, il sera opposé au Cmeroun, lundi prochain.
QUAND L’EQUILIBRE DE L’INFLATION ET DE LA DEFLATION MENACE L’EMPLOI !
La hausse de 25 points de base des taux directeurs de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) à compter de ce 16 décembre va baisser l’inflation mais en retour, elle va entrainer une baisse de croissance et une augmentation du chômage
La hausse de 25 points de base des taux directeurs de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) à compter de ce 16 décembre va baisser l’inflation mais en retour, elle va entrainer une baisse de croissance et une augmentation du chômage.
L a Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) a augmenté de 25 points de base ses taux directeurs avant-hier, mercredi 6 décembre 2023, au terme de la quatrième et dernière réunion ordinaire de son Comité de politique monétaire. Une mesure (une politique monétaire) qui consiste à réguler la quantité de monnaie en circulation dans l’économie pour maintenir la stabilité des prix. Dans le cas précis, la Banque centrale (Bc) a tout simplement augmenté ses taux d’intérêts de 0,25% passant ainsi de 3,25% à 3,50%. Sont concernés par cette mesure qui prend effet, à partir de ce 16 décembre, les 135 banques et 24 établissements financiers de son paysage bancaire ou réseau bancaire. Cette augmentation des taux directeurs est une manière de retirer les liquidités, de revoir la masse monétaire en circulation et par ricochet baisser le taux d’inflation. De cette mesure, il découlera un resserrement ou une baisse des réserves bancaires. Ce qui, ipso facto, va entrainer une hausse des taux d’intérêts des banques sur les crédits accordés ou à accorder aux clients bancaires. A partir de ce moment, les ressources financières deviendront rares parce que chères. Et n’ayant pas assez de liquidités, les citoyens vont consommer moins. Et cette faible consommation va impacter les entreprises. Donc, cela va entrainer la baisse du chiffre d’affaire des entreprises. Et pour y faire face, elles (les entreprises) pourraient être forcées à procéder à des départs de salariés parce que tout simplement les citoyens n’auront pas suffisamment consommé pour permettre à ces mêmes entreprises de maintenir leurs employés.
Parlant de cette politique monétaire de la Bceao, le président de l’Association des clients et sociétés des institutions financières (Acsif), Ibrahima Famara Cissé, fait savoir que la Bceao est dans son rôle dès lors qu’elle joue sur « l’inflation et la déflation ». Autrement dit, lorsqu’il y a un peu trop de liquidité sur le marché, les prix des produits sont en hausse. Par contre, lorsqu’il y a moins de liquidité sur le marché, les commerces baissent les prix pour capter le peu de liquidités disponibles. En revanche, selon lui ; « cette mesure va entrainer une baisse de croissance puisque la consommation va diminuer et si celle-ci diminue, il y aura baisse de production. Et qui parle de baisse de production, parle de pertes d’économies. Ce qui n’est pas sans conséquence sur le licenciement », en somme « le chômage ».
BALLON D’OR AFRICAIN, LE SENEGAL FINALISTE DU TROPHEE DE LA MEILLEURE EQUIPE DE L’ANNEE
L’équipe nationale masculine du Sénégal de football a été désigné, jeudi, par la Confédération africaine de football parmi les trois finalistes du trophée de la meilleure sélection africaine de l’année.
Dakar, 8 déc (APS) – L’équipe nationale masculine du Sénégal de football a été désigné, jeudi, par la Confédération africaine de football parmi les trois finalistes du trophée de la meilleure sélection africaine de l’année.
Le Maroc et la Gambie sont les deux autres finalistes.
Les Lions du Sénégal occupent la deuxième place africaine et la 20e mondiale, au dernier classement de la FIFA. Le Maroc, la première nation africaine, est au 13e rang mondial.
La CAF va dévoiler le lauréat, lundi prochain, à Marrakech (Maroc), à 18h GMT.
L’instance africaine a aussi dévoilé les trois nominés des catégories de joueuse de l’année, du joueur et de la joueuse Interclubs, des entraineurs de l’année, du gardien et de la gardienne de l’année, de l’équipe nationale féminine de l’année, du club de l’année, du jeune joueur et de la joueuse de l’année.