KEEMTAAN GI - VITRINE DEMOCRATIQUE CRAQUELEE
Quelle image ça peut produire de voir dans un pays jadis de grande démocratie, le principal opposant au pouvoir, et donné vainqueur pour la prochaine présidentielle, au gnouf. Un opposant réduit au silence et qui crée l’affolement au sein de l’appareil d’Etat quand il annonce une prise de parole, et que des centaines de milliers de compatriotes, toutes affaires cessantes, se connectent pour ne rien rater de son speech. Assurément, ce n’est pas bon ni joli pour l’image du pays et ce que représentait notre démocratie pour les autres que nous regardions alors de haut que de voir cet opposant jeté au gnouf pour crime de trop grande popularité. L’image est mauvaise et commence à faire désordre sur des scènes du monde avec des artistes et sportifs qui appellent ou arborent des signes pour la libération du principal opposant sénégalais. Et de plus en plus, des organisations de défense de droits humains épinglent nos gouvernants sur la dégradation des libertés civiles. Avouons-le, cela ne s’était jamais produit ni sous Diouf ni pendant le règne de Wade. Quand ce sont nos intellectuels ou les acteurs de la société civile qui se désolent de ces abus, on leur fait vite porter le manteau de politiciens encagoulés alors pourtant que ces vigies s’expriment à visage découvert, dénonçant des excès que tout le monde voit. Il faut aujourd’hui souffrir de cécité ou être de très mauvaise foi pour oser déclarer devant des députés qu’il n’y a pas de détenus politiques au Sénégal. Ce, pendant que des centaines de jeunes sont en prison pour délits d’opinion ou d’opposition. D’autres sont arrêtés dès leur descente d’avion pour les mêmes délits si bien que de centaines de jeunes gens qui vivent à l’étranger ont peur de venir en vacances dans leur propre pays de crainte de se faire offrir un séjour gratuit à l’hôtel zéro étoile de Rebeuss ! Quant aux jeunes qui vivent — ou survivent ! — au Sénégal, ils tentent de prendre les voies périlleuses de l’émigration irrégulière. Un fléau dont d’ailleurs le gouvernement s’est détourné de façon pudique. Les morgues des Iles Canaries bourrées de cadavres de nos compatriotes, ça ne semble déranger aucune autorité. Les vestiges du président Senghor étant plus importants que de soulager des familles qui vivent un deuil permanent. Ne nous voilons pas les yeux. Ce pays va mal et la situation risque d’empirer à moins de deux mois d’une élection pour laquelle personne ne peut dire avec exactitude ceux qui seront sur la ligne de départ. Un horizon brouillé. KACCOOR BI - LE TEMOIN
AFFAIRE BOY DJINNE ET SI LA JUSTICE ETAIT CLEMENTE ?
Chassez le naturel et il revient au galop ! La preuve par Baye Modou Fall alias Boy Djinné qui refuse toujours de perdre la liberté gagnée « par hasard ». A peine élargi de prison au mois d’aout dernier après une condamnation à cinq ans de prison ferme, Boy Djinné vient d’être arrêté à nouveau par la gendarmerie. C’était dans la nuit du 5 au 6 décembre 2023 sur l’autoroute à péage en direction de Touba où il avait planifié de faire un cambriolage en compagnie des membres de son gang. La saisie de l’impressionnant arsenal composé de laser coupant, chalumeau, marteaux, paires de cagoules, gants ainsi qu’un véhicule de marque « Audi A4 » atteste que la gendarmerie avait affaire à une véritable association de malfaiteurs. Plusieurs fois arrêté et condamné pour vols à main armée, association de malfaiteurs et évasions multiples, Boy Dijnné n’a pas sa place dans la société. Parce que l’extraire à perpétuité de cette société, c’est sauver des vies et des biens d’honnêtes citoyens. Des caïds comme Baye Modou Fall alias Boy Djiné ne peuvent nullement dissimuler leur véritable nature « criminelle » car elle revient toujours à la surface. Ce que les activistes du dimanche et autres « Ong » avaient du mal à comprendre pour avoir dénoncé la « longue » détention de Boy Dijnné jusqu’à pousser le Parquet à enrôler son dossier pour le juger. Alors qu’il ne perdait rien pour attendre dans les couloirs de la…mort. Pire encore, la Justice était trop clémente pour Boy Dijnné qu’elle a condamné à une « petite » peine de cinq ans de prison seulement qu’il a déjà purgée.
AINSI DENONÇAIT «LE TEMOIN» LE SIDA NOURRIT PLUS QU’IL NE TUE
Comme chaque 1e décembre, le Sénégal à l’instar des pays du monde entier, a « célébré » la Journée mondiale du sida. Autres temps autres mœurs. Ce, au bon souvenir de votre quotidien « Le Témoin » qui vous rappelle le début des années 2000 marquées par une très vaste campagne d’information et de sensibilisation sur le Vih-Sida. Initiée et financée à l’époque à coups de milliards cfa par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) et autres bailleurs, cette campagne médiatique était destinée à la jeunesse, particulièrement vulnérable à la maladie. Dans les rares journaux, radios privées et radios communautaires existants, il n’y en avait que pour le…Sida. Sans oublier les séminaires et ateliers de sensibilisation « bidons » tenus dans les hôtels « 100 étoiles » de Dakar et de Saly où des experts et autres truands planchaient des jours entiers sur les moyens de combattre cette terrible maladie. Sur les moyens de mieux en vivre plutôt ! A l’époque, les plus lucides disaient que « Le Sida nourrit plus qu’il ne tue ». Cet édito avait fait le tour du monde au point de s’inviter dans les réunions de gestion Programme Oms/Sida. Aujourd’hui, l’histoire a donné raison à ceux-là parmi lesquels l’alors hebdomadaire « Le Témoin » qui a pu identifier des acteurs et autres individus de l’époque qui ont bâti leur patrimoine et leur fortune avec les fonds du Sida.
LA F24 EXIGE LA LIBERATION DE TOUS LES DETENUS POLITIQUES
La plateforme les Forces vives du Sénégal (F24) a, dans un communiqué, dénoncé « les manœuvres dilatoires du régime de Macky Sall et exige la pleine participation électorale des détenus » . La plateforme a également condamné «la détention arbitraire» d’Aliou Sané et réclamé la libération immédiate de tous les «détenus politiques». Mamadou Mbodj et Cie ont rappelé que «les détenus n’ayant pas été jugés ni condamnés définitivement», conservent leurs droits civiques et politiques, y compris leur droit constitutionnel de vote pour qu’ils puissent se présenter au scrutin du 25 février. Le F24 accuse le gouvernement de Macky Sall « d’intimidation et de filature» à l’endroit de ses «voix dissidentes» telles que Yolande Camara, membre du Comité exécutif du mouvement. Après avoir demandé aux autorités politiques et judiciaires de «prendre en compte les intérêts supérieurs de la nation», le F24 invite les citoyens à retirer massivement leurs cartes d’électeur et à «résister à toute forme d’oppression ».
NECROLOGIE : DECES DE LIONEL MANDEIX, PHOTOGRAPHE OFFICIEL DE LA PRESIDENCE
Lionel Mandeix, le photographe officiel à la Présidence de la République (eh oui, c’est un Toubab qui exerçait cette fonction dans notre pays !), est décédé ce jeudi au Congo où il avait devancé le président de la République qui entame dans ce pays une visite officielle. Il était reconnu à travers les sorties et activités du chef de l’Etat. Ce dernier, peiné, rend hommage à « un grand professionnel de l’image, passionné et serviable ». « J’ai appris avec consternation le décès de M. Lionel Mandeix, photographe officiel à la Présidence de la République. Je rends un hommage particulier à un grand professionnel de l’image, passionné et serviable » a écrit le chef de l’Etat dans son compte X. Le chef de l’Etat présente également ses condoléances émues à sa famille et au personnel de la Présidence de la République.
HUIT (8) MAIRES DU DEPARTEMENT REÇUS PAR AMADOU BA L’AUDIENCE QUI DIVISE THIES
Huit (8) maires issus de 2 arrondissements sur les 5 que compte le département de Thiès ont été reçus, ce mercredi 06 décembre 2023, à Dakar, par le Premier ministre Amadou Bâ, candidat de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY) à la présidentielle du 25 février 2024. Une audience où certains cadres de la mouvance présidentielle remarquent, pour s’en désoler, « l’absence des maires des arrondissements de Thiès-Sud, de Thiès-Nord et de Notto qui, pourtant, polarisent plus de 75% de l’électorat du département de Thiès. Soit tous les maires de 3 arrondissements sur 5 du département de Thiès, issus des communes les plus représentatives ». « Quel est le projet? » Question que se posent certains responsables à la base, qui ajoutent : « En plus, le maire de Khombole, Magueye Boye, connu comme un poulain du PM, leur a fait défection. Tout comme celui de Tassette, Mamadou Thiaw, ils ne reconnaissent pas le leadership du ministre d’Etat Dr Augustin TINE au niveau départemental ». Les frustrés rappellent que « parmi les 8 maires présents à cette audience, seuls quatre à savoir Momar Ciss de Keur Moussa ; Augustin Tine de Fandène ; Talla Diagne de Thiénaba et Ahmed Dièye de Touba-Toul, sont en mesure d’assurer une courte victoire à leur candidat dans leurs communes. Excepté Mbaye Dione de Ngoundiane qui a réalisé des scores record qu’aucun autre maire n’a fait dans le département, en gagnant, aux locales, à plus de 60%, celui départemental à plus de 65%, et versé plus de 5000 voix de différence au Conseil départemental ». Pour des observateurs politiques à Thiès, cette audience n’a fait que révéler « une division profonde dans les rangs de Benno Bokk Yakaar, dans le département de Thiès ». Ils en déduisent que cette coalition « n’a aucune chance de gagner lors de la prochaine présidentielle ». Thiès est-elle à prendre ?
Baadoolo - Ça pullule !
Bettouma ! Cette pénurie «de médicaments de femme» est parfois bizarre. Ndeketeyoo... Et c’est surtout la pilule du lendemain, parfois sans lendemain, qui pullule dans les foyers. Les célibataires la prennent donc comme à la saveur d’un chaud café matinal. Et même les mariées qui chercheraient meilleur état ! Il faut finalement un ministère de la planification pour éviter les méfaits secondaires. Mais dangay seet loolou rek !
Présidentielle du 25 février : Le F24 exige «la participation électorale des détenus»
Dans un communiqué paru, hier, le F24 a dénoncé «les manœuvres dilatoires du régime de Macky Sall» et exigé «la participation électorale des détenus». La plateforme a également condamné «la détention arbitraire» d’Aliou Sané et réclamé la libération immédiate de tous les «détenus politiques». Mamadou Mbodj et Cie ont rappelé que «les détenus n’ayant pas été jugés ni condamnés définitivement», conservent leurs droits civiques et politiques, y compris leur droit constitutionnel de vote pour qu’ils puissent se présenter au scrutin du 25 février. Le F24 accuse le gouvernement de Macky Sall «d’intimidation et de filature» à l’endroit de ses «voix dissidentes» telles que Yolande Camara, membre du Comité exécutif du mouvement. Après avoir demandé aux autorités politiques et judiciaires de «prendre en compte les intérêts supérieurs de la nation», le F24 a invité les citoyens à retirer massivement leurs cartes d’électeur et à «résister à toute forme d’oppression».
Décès de Lionel Mandeix au Congo : Macky Sall perd son photographe de génie
Photographe attitré et personnel du chef de l’Etat, Lionel Mandeix est décédé, ce jeudi, à Brazzaville, où il avait devancé le Président Macky Sall, en visite officielle au Congo. «J’ai appris avec consternation, le décès de M. Lionel Mandeix, photographe officiel à la présidence de la République», écrit Macky Sall sur son compte X. Avant de rendre «un hommage particulier à un grand professionnel de l’image, passionné et serviable». Il a profité de cette occasion pour présenter ses «condoléances émues à sa famille et au personnel de la présidence de la République», avant de prier pour le repos de l’âme de celui qui est arrivé à la présidence de la République en 2017.
Journée internationale des handicapés : Le Dg de Dakar dem dikk au volant de l’équité sociale
L’Amicale des personnes handicapées de la société Dakar Dem Dikk (Ddd) a célébré, hier, à la Maison de la culture Douta Seck, la journée internationale des handicapés. Parrain de l’édition, le directeur général de la société de transport, Ousmane Sylla, a plaidé en faveur d’une meilleure prise en charge des besoins des personnes à mobilité réduite. «Cette année, je suis venu parce j’ai vu l’importance que vous avez dans cette société. J’ai vu votre engagement pour cette société, votre détermination pour le développement de cette société. Je vous dis merci beaucoup pour le travail que vous faites», a dit M. Sylla, qui a réitéré son «engagement pour la cause des personnes handicapées». Le président de l’Amicale, Babacar Diop, a listé les nombreux défis auxquels ils sont confrontés, notamment en matière d’emploi. Il invite le gouvernement à «renforcer les politiques d’égalité sociale et à faciliter l’insertion professionnelle» de cette couche vulnérable.
Recyclage des déchets plastiques : Nestlé Sénégal signe une convention avec la Sonaged
Leader mondial en agroalimentaire, Nestlé Sénégal et la Société nationale de gestion intégrée des déchets (Sonaged) ont signé, ce jeudi, 7 décembre 2023 à Dakar, une convention de partenariat dans le domaine de la gestion des déchets et la durabilité environnementale. L’accord a été signé par le Directeur général de Nestlé Sénégal, Issa Sanogo, et le Directeur général de la Sonaged, Mass Thiam. Ce partenariat vise à mener ensemble des actions de sensibilisation et d’éducation des populations sur la gestion et la promotion de la culture du recyclage des déchets plastiques, de manière à préserver l’environnement. L’objectif, à terme, des deux parties, est de créer une «économie circulaire» avec le recyclage des déchets plastiques qui représentent 90% des déchets collectés au Sénégal.
Nommé par le président burkinabé : La journaliste Fatou Kiné Sène exporte son art
Le président burkinabè, Ibrahim Traoré, a nommé la journaliste Fatou Kiné Sène membre du Conseil d’administration du Centre régional pour les arts vivants en Afrique (Cerav/Afrique). La cheffe du service Culture et loisirs de l’agence de presse sénégalaise, spécialiste de la critique cinématographique, va siéger au sein de cette instance pendant trois ans, selon le communiqué du Conseil des ministres du Burkina Faso de ce mercredi. Fatou Kiné Sène va ainsi représenter la Fédération africaine de la critique cinématographique qu’elle a dirigée pendant quatre ans parmi les administrateurs du Conseil régional pour les arts vivants en Afrique.
Dans un communiqué paru, hier, le F24 a dénoncé «les manœuvres dilatoires du régime de Macky Sall» et exigé «la participation électorale des détenus». La plateforme a également condamné «la détention arbitraire» d’Aliou Sané et réclamé la libération immédiate de tous les «détenus politiques».
Mamadou Mbodj et Cie ont rappelé que «les détenus n’ayant pas été jugés ni condamnés définitivement», conservent leurs droits civiques et politiques, y compris leur droit constitutionnel de vote pour qu’ils puissent se présenter au scrutin du 25 février. Le F24 accuse le gouvernement de Macky Sall «d’intimidation et de filature» à l’endroit de ses «voix dissidentes» telles que Yolande Camara, membre du Comité exécutif du mouvement.
Après avoir demandé aux autorités politiques et judiciaires de «prendre en compte les intérêts supérieurs de la nation», le F24 a invité les citoyens à retirer massivement leurs cartes d’électeur et à «résister à toute forme d’oppression».
LA JOURNALISTE FATOU KINÉ SÈNE HONORÉE PAR LE BURKINA
Le président burkinabè, Ibrahim Traoré, a nommé la journaliste Fatou Kiné Sène membre du Conseil d’administration du Centre régional pour les arts vivants en Afrique (Cerav/Afrique).
Le président burkinabè, Ibrahim Traoré, a nommé la journaliste Fatou Kiné Sène membre du Conseil d’administration du Centre régional pour les arts vivants en Afrique (Cerav/Afrique).
La cheffe du service Culture et loisirs de l’agence de presse sénégalaise, spécialiste de la critique cinématographique, va siéger au sein de cette instance pendant trois ans, selon le communiqué du Conseil des ministres du Burkina Faso de ce mercredi.
Fatou Kiné Sène va ainsi représenter la Fédération africaine de la critique cinématographique qu’elle a dirigée pendant quatre ans parmi les administrateurs du Conseil régional pour les arts vivants en Afrique.
COP28, LE GROUPE DES PMA FAIT FACE À DES ‘’DIFFICULTÉS’’ DANS LES NÉGOCIATIONS
Le groupe des 46 pays les moins avancés (PMA) prenant part à la 28e conférence des Nations unies sur le climat (COP28) est confronté à des ‘’difficultés’’ relatives à ‘’toutes les questions’’ à l’ordre du jour de la rencontre internationale.
Dubaï, 7 déc (APS) – Le groupe des 46 pays les moins avancés (PMA) prenant part à la 28e conférence des Nations unies sur le climat (COP28) est confronté à des ‘’difficultés’’ relatives à ‘’toutes les questions’’ à l’ordre du jour de la rencontre internationale, a déclaré sa présidente, Madeleine Diouf Sarr, jeudi, à Dubaï.
‘’Nous faisons face à des difficultés, sur toutes les questions relatives aux négociations et à la prise en compte des préoccupations des PMA’’, a signalé Mme Sarr à la clôture des réunions techniques de la COP28.
‘’Concernant le bilan mondial de l’accord de Paris (2015), a-t-elle déploré, le groupe des PMA apprécie les discussions de cette semaine, mais il exprime son inquiétude par rapport au fait que les progrès enregistrés lors en cette COP ne parviendront pas à résoudre la crise climatique.’’
Madeleine Diouf Diouf, cheffe de la division chargée du changement climatique au ministère sénégalais de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition climatique, estime que ‘’l’accord de Paris nous oblige à prendre des mesures significatives’’ en vue d’‘’une résolution urgente des émissions de gaz à effet de serre et une mobilisation financière conforme au seuil de 1,5 °C crucial pour la sécurité de la planète’’.
‘’Ce texte est une bouée de sauvetage pour notre groupe’’
‘’Pour la suite des négociations politiques, qui s’ouvrent ce vendredi, a-t-elle dit, nous avons proposé dans notre texte des éléments clés comme le plafonnement des émissions d’ici à 2025, une réduction des émissions [et] un soutien accru à l’adaptation et à la résolution des pertes et dommages.’’
Concernant l’atténuation du changement climatique, ‘’nous sommes très déçus […] des progrès’’ notés, ‘’une question extrêmement importante pour les PMA, qui se sont engagés pour cette problématique depuis la COP26’’, a souligné Mme Sarr.
‘’Tout au long du processus, nos pays se sont engagés, car nous sommes en première ligne d’une catastrophe climatique’’, a-t-elle ajouté.
Selon Madeleine Diouf Sarr, les PMA s’attendaient à un engagement du monde entier en faveur d’une réponse urgente à la mise en œuvre des politiques d’atténuation du changement climatique, ce qui qui, à l’entendre parler, est loin de se réaliser.
‘’Par contre, concernant les mesures d’adaptation au changement climatique, nous sommes satisfaits de la décision relative à l’agenda des PMA’’, s’est réjouie Madeleine Diouf Sarr. ‘’Ce texte est une bouée de sauvetage pour notre groupe.’’
Toutefois, selon elle, les PMA restent préoccupés par les progrès insuffisants en matière d’adaptation, un volet relégué au second plan par des négociateurs de la COP28.
Le Sénégal dans plusieurs groupes de négociateurs
‘’Concernant l’objectif mondial en matière d’adaptation, nous sommes profondément déçus de ne pas avoir pu transmettre un projet de texte à la conférence des ministres africaine sur l’environnement, l’instance politique chargée de mener la suite des négociations et de défendre les initiatives africaines’’, s’est inquiétée Mme Sarr.
Les groupes régionaux de la Conférence des parties de la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique vont entamer les négociations, vendredi 8 décembre, près de dix jours après l’ouverture de la COP28, qui prend fin mardi prochain.
Les principaux groupes régionaux concernés par les négociations sont : l’Afrique, l’Amérique latine et les Caraïbes, l’Asie-Pacifique, l’Europe de l’Est et l’Europe de l’Ouest.
Les parties négocieront ensuite au sein d’alliances politiques et stratégiques.
Le Sénégal fait partie de plusieurs groupes de négociateurs, dont le Groupe des négociateurs africains sur le climat et le groupe des PMA, un allié du G-77, qui réunit 77 pays en voie de développement.
Le Sénégal assure la présidence du groupe des PMA, que dirige Madeleine Diouf Sarr.
La COP28 a démarré le 30 novembre, à Dubaï, la capitale des Émirats Arabes Unis.
GROGNE CHEZ LES PÉTROLIERS
Alors qu’il leur doit 140 milliards de francs CFA, l’État continue de presser les sociétés de distribution pétrolière à travers les services des impôts et des douanes.
Alors qu’il leur doit 140 milliards de francs CFA, l’État continue de presser les sociétés de distribution pétrolière à travers les services des impôts et des douanes. Tout en réclamant le paiement des arriérés dus au titre de la péréquation et des pertes commerciales, le président de l’Association sénégalaise des pétroliers (ASP) insiste sur la nécessité d’instaurer un mécanisme de compensation.
C’est la grogne chez les pétroliers. Dans une lettre parcourue par ‘’EnQuête’’, le président de l’Association sénégalaise des pétroliers (ASP), Ameth Guissé, invite l’État à payer la dette qu’il doit aux sociétés du secteur. ‘’À nouveau, je reprends ma plume pour inviter l’État à éponger les arriérés de remboursement dus aux sociétés de distribution pétrolière. Je ne pensais pas devoir encore user de cet exercice…’’, regrette M. Guissé, qui dénonce la récurrence de cette situation qui plombe les entreprises. Sur l’enveloppe de la dette, les pétroliers parlent d’un montant de140 milliards de francs CFA. Elle est relative, d’une part, aux pertes commerciales, d’autre part, à la péréquation du transport des produits pétroliers.
En ce qui concerne la péréquation, il s’agit du mécanisme qui permet d’égaliser le prix du carburant sur l’étendue du territoire. ‘’Le différentiel de transport entre le prix réel payé aux transporteurs et le prix fixé dans la structure des prix est à la charge de l’État’’, précise le président de l’ASP qui évalue à 5 milliards le montant à rembourser par l’État au titre de cette péréquation. Il faudra ajouter à cette enveloppe le montant de 135 milliards dû au titre des pertes commerciales pour avoir la dette globale que l’État doit aux entreprises du secteur pétrolier.
Alors qu’ils peinent à recouvrer leurs créances, les pétroliers sont tout le temps traqués par les services fiscaux et douaniers pour s’acquitter de leurs obligations fiscales. L’État, selon M. Guissé, ‘’met une pression énorme’’ sur les sociétés pour qu’elles s’acquittent de leurs devoirs de contribuables envers la DGID. Mieux, il a imposé l’attestation de paiement de la TPP (taxe spécifique des produits pétroliers) tous les 15 du mois, sous peine de blocage de toutes leurs livraisons aussi bien aux stations-service qu’aux industriels.
‘’Cette nouvelle disposition, insiste-t-il, a été introduite dans le nouveau Code général des impôts 2023 publié dans le Journal officiel du 31 décembre 2022’’. Dans la même veine, s’inscrit l’exigence de s’acquitter des droits de douane sous peine aussi de bloquer les sorties des camions pour approvisionner les clients.
L’État doit 140 milliards F CFA aux sociétés
Le président de l’Association sénégalaise des pétroliers estime que cette situation pressure les sociétés à qui le gouvernement doit des arriérés énormes. ‘’L’État est le garant de l’équité et à ce titre, se doit à tout moment de comparer sa dette due au sous-secteur par rapport à ce que celui-ci lui doit. La pérennité des entreprises y découle. Cet état de fait menace, à terme, l’approvisionnement du pays de même que la distribution du carburant à un prix équitable sur l’ensemble du territoire. Les sociétés de distribution pétrolière souffrent et en appellent au sens de l’équité de l’État’’.
En cette veille d’échéances électorales, les pétroliers craignent une prolongation des délais de remboursement. Ils en appellent à un système de compensation pour que le pays puisse continuer à fonctionner. ‘’Nous en appelons au sens de responsabilités de l’État. Au nom du soutien au sous-secteur de la distribution pétrolière, nous l’invitons à trouver une formule de compensation des arriérés dus avec les taxes à payer via le Fonds de soutien au secteur de l’énergie (FSE). Ceci soulagerait énormément la trésorerie des sociétés de distribution pétrolière présentement étranglées par la pression fiscale et douanière’’, indique le président de l’ASP dans la lettre.
Rappelant le rôle important joué par le sous-secteur pour aider le pays à faire face aux crises de la Covid et de la guerre ukrainienne, le président de l’ASP invite le gouvernement à faire des efforts de son côté. ‘’À notre réunion du 18 avril 2022, le ministère du Pétrole et des Énergies insistait particulièrement sur la continuité de l’approvisionnement du pays et pour ce faire, misait sur les importateurs. Toutefois, cet effort a un prix et à ce jour, malgré le concours du gouvernement, les arriérés de remboursement se sont reconstitués et avoisinent plus de 135 milliards de francs CFA, si nous y incluons le remboursement des clients exonérés’’, constate le pétrolier pour s’en indigner.
LA VÉRITÉ SUR LES MONTANTS DE LA SUBVENTION ACCORDÉE PAR L’ÉTAT À LA SENELEC
Invité récemment sur le plateau de Dakarmatin, le Dr Abdourahmane Diouf est revenu sur les raisons de la hausse des prix de l’électricité qu’il explique par une suppression d’une subvention de 100 milliards de francs CFA.
À côté des polémiques politico-juridico-administratives qui continuent de polluer le débat public, la Présidentielle de février 2024 reste très rythmé par le débat autour du coût de la vie et du pouvoir d’achat des Sénégalais. Invité récemment sur le plateau de Dakarmatin, le Dr Abdourahmane Diouf est revenu sur les raisons de la hausse des prix de l’électricité qu’il explique par une suppression d’une subvention de 100 milliards de francs CFA.
Fidèle à sa réputation, le candidat à la candidature pour la Présidentielle, Dr Abdourahmane Diouf, continue son marquage à la culotte contre le candidat de la majorité Amadou Ba et son gouvernement. Invité récemment sur le plateau de Dakarmatin avec Pape Alé Niang, il revenait sur les raisons de la cherté du prix de l’électricité. Il disait : ‘’Cette question est très simple. En vérité, c'est l'État qui mettait 100 milliards F CFA au titre de la subvention de l'électricité. Maintenant qu'il a des difficultés, l'État a donné en sourdine des instructions à la Senelec pour augmenter les prix de manière à couvrir ces 100 milliards. C'est aussi simple que ça. L’État, qui mettait 100 milliards, ne le fait plus. Et la Senelec l’a répercuté sur le consommateur.’’
Joint par téléphone suite au passage du ministre chargé des Énergies devant la représentation nationale, le leader du parti Awalé, malgré un calendrier qu’il dit chargé, a tenu à apporter quelques précisions. ‘’Ce que je sais est que l’augmentation vient d’une subvention de 100 milliards F CFA que le gouvernement devait donner à la Senelec et qu’il a retirée. Ce qui fait que la Senelec a répercuté cette subvention sur les prix. On a fait payer le prix fort au client. Maintenant, je ne sais pas c’est 100 milliards de quoi, mais il y avait bel et bien ce gap de 100 milliards et c’est le client qui l’a payé’’, soutient-il non sans renvoyer à un de ses collaborateurs, Abdou Karim Ly, le chargé des questions de l’énergie.
Pendant ce temps, dans ses différentes sorties, le gouvernement continue de communiquer sur une enveloppe de 600 milliards destinée à la subvention des hydrocarbures. Ingénieur électricien, le chargé des questions d’énergie à Awalé précise : ‘’En fait, ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a la subvention globale qui est allouée aux hydrocarbures (électricité, produits pétroliers, gaz butane). Dans cette enveloppe, il y a une partie qui concerne les hydrocarbures destinées à la production de l’électricité. Une partie de cette subvention représentant près de 100 milliards a été enlevée et c’est ce qui a été à l’origine de la hausse que nous avons connue.’’
À l’appui de son propos, le délégué national chargé des questions énergétiques renvoie à un document du ministère des Finances et du Budget intitulé ‘’Feuille de route pour la suppression des subventions dans le secteur de l’énergie à l’horizon 2025’’.
EnQuête a pu accéder à ce document posté sur le site officiel du ministère le 7 janvier 2023. Selon le document, le Sénégal dépense plus de 4 % de son PIB dans les subventions d’électricité, des produits pétroliers (essence, supercarburant et gasoil) et du gaz butane. ‘’La subvention de l’électricité prend la forme d’une compensation tarifaire à verser à la société nationale d’électricité. Dans les conditions économiques actuelles, cette subvention devrait coûter 279,8 milliards F CFA au budget de l’État en 2023…’’, soulignait la note qui mettait en garde : ‘’Au total donc, les subventions énergétiques (électricité plus autres produits pétroliers et gaz butane, NDLR) franchiront la barre des 800 milliards F CFA en 2023, après avoir coûté 750 milliards en 2022. Ces subventions sont fortement régressives et limitent les marges de manœuvre budgétaires pour des dépenses sociales (santé, éducation) et pour les infrastructures prioritaires’’.
L’État reste très vague sur les chiffres
C’est dans ce cadre que l’État avait en fait entrepris, en accord avec les bailleurs de fonds, le programme de réduction drastique des subventions destinées non seulement à l’électricité, mais aussi au supercarburant et au gasoil, dans l’optique de les éliminer complètement en 2025. Il s’en est suivi une batterie de mesures dont celles relatives à l’augmentation des prix de l’électricité. Le document est très clair à ce propos.
‘’Le gouvernement a décidé d’augmenter les tarifs dans les proportions suivantes : +18,97 F CFA par kWh pour la basse tension ; +22,79 F CFA par kWh pour la moyenne tension ; +14,31 F CFA par kWh pour la haute tension’’. Ces mesures, selon les services de Moustapha Ba, devraient permettre à l’État de faire des économies de l’ordre de près de 100 milliards. ‘’Le réajustement tarifaire décrit ci-dessus devrait entrainer automatiquement une économie de 99,7 milliards F CFA pour le budget de l’État.’’ C’est de là que viennent les montants avancés par Dr Abdourahmane Diouf, candidat à la Présidentielle de février 2024.
Reste à savoir si la mesure a été complètement mise en œuvre comme initialement prévu dans la feuille de route ou bien des ajustements ont été fait. Si l’on en croit le ministre des Finances, en tout cas, tout n’a pas été mis en œuvre comme initialement prévu.
En effet, pour l’année 2023, il a été prévu de contenir la subvention 450 milliards. Selon le gouvernement, cette enveloppe a finalement été portée à 600 milliards. On ne saurait dire combien dans cette enveloppe est effectivement revenue à la subvention des prix de l’électricité au bénéfice des clients de la Senelec.
En définitive, il faut retenir que, conformément à la déclaration de Dr Diouf, l’Etat avait effectivement décidé au début de l’année de prendre des mesures qui vont lui faire gagner près de 100 milliards sur la subvention des prix de l’électricité. Sur le supercarburant et le gasoil, l’Etat avait prévu des économies de 158,5 milliards F CFA. Ces mesures avaient effectivement entrainé de manière vertigineuse des hausses des prix de l’électricité. Grâce à la grogne des populations, l’Etat a revu dernièrement la structure des prix.
Cet article est produit par l’Alliance des vérificateurs de faits pour l’élection présidentielle sénégalaise de 2024, un groupe de vérificateurs de faits, de médias et d'organisations de la société civile qui luttent contre la désinformation concernant les élections. Vous pourrez suivre les activités du groupe dans nos différentes plateformes, de même que sur le site enqueteplus.com et ses différents supports dans les réseaux sociaux.