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13 février 2025
FIN DE RECREATION POUR PAPE GUEYE
Le milieu de terrain sénégalais de l’Olympique de Marseille (OM), Pape Guèye, a retrouvé les stades contre l’Olympique de Lyon, ce mercredi, après une suspension de quatre mois.
Dakar, 7 déc (APS) – Le milieu de terrain sénégalais de l’Olympique de Marseille (OM), Pape Guèye, a retrouvé les stades contre l’Olympique de Lyon, ce mercredi, après une suspension de quatre mois.
Le joueur âgé de 24 ans a foulé la pelouse à la 83e mn du match en retard de la 10e journée de Ligue 1 .
Son équipe dominait déjà les Lyonnais par 3 buts à 0. Son coéquipier en club et en équipe nationale Ismaïla Sarr a joué les dix-neuf dernières minutes du match.
Iliman Ndiaye, l’autre Sénégalais de l’OM, est en train d’écoper une suspension. Il a reçu un carton rouge lors de la 14e journée.
Pape Guèye n’avait plus joué avec l’OM depuis le match de qualification de la Ligue des champions perdu (1-0) devant le Panathinaikos (Grèce), le 9 août dernier.
La FIFA avait suspendu le milieu de terrain sénégalais, lui reprochant d’avoir rejoint le club français à la suite d’un transfert avorté avec Watford en 2020.
L’Olympique de Marseille a également été sanctionnée par la FIFA pour la même faute et a fait les frais d’une interdiction de recrutement pendant une année.
Quelques jours plus tard, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a levé seulement la sanction de la FIFA à l’encontre de Pape Guèye.
Le joueur sénégalais pouvait ainsi poursuivre la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2022 remportée par le Sénégal, ainsi que la saison de Ligue 1 avec Marseille.
Le TAS avait envisagé de plancher sur le fond de l’affaire « dans les mois à venir ».
Six mois plus tard, le Tribunal arbitral du sport est revenu sur sa décision et a maintenu la suspension de quatre mois de Guèye, dès le démarrage de la saison en août.
Le milieu de terrain de l’OM a également écopé d’une amende de 2,5 millions d’euros, environ 1,7 milliard de francs CFA.
LES LIONNES DEFIENT LES HONGROISES
Handball -tour principal coupe du monde : Sénégal–Hongrie ce jeudi (14h30) - le Sénégal poursuit ce jeudi l’aventure dans cette Coupes du Monde organisée en Norvège, en Suède et au Danemark du 29 novembre au 17 décembre 2023.
Après avoir décroché pour la première fois de son histoire en Coupe du Monde une place au second tour, le Sénégal engage une nouvelle phase avec le tour principal. Pour une place en quart de finale, les Lionnes affronteront ce jeudi 7 décembre, dans le groupe I, la Hongrie avant d’enchainer deux autres rencontres face au Monténégro (9 décembre) et le Cameroun (11 décembre).
Auteur d’un coup historique en phase de poules, le Sénégal poursuit ce jeudi l’aventure dans cette Coupes du Monde organisée en Norvège, en Suède et au Danemark du 29 novembre au 17 décembre 2023. Les Lionnes entament la nouvelle phase ce jeudi face à la Hongrie, son premier adversaire dans le groupe I du tour principal et sorti deuxième de son groupe avec 2 points.
La bande à Doungou Camara, Soukeyna Sagna, Raïssa Dapina et Marie Fall, avec 1 point au compteur, devra rehausser le jeu pour décrocher une deuxième victoire dans ce Mondial et démarrer idéalement la course vers les quarts de finale. Dans cet élan, l’entraineur Yacine Messaoud et ses protégées ont estimé que le Sénégal ne se fixe aucune limite. «On se prépare à trois grands combats. Le Monténégro et toutes les équipes européennes. Le Cameroun, est l’équipe africaine que l’on connait le mieux. On s’attend à un gros combat. On ne se fixe pas de limites. L’équipe a montré lors de la première phase qu’elle est capable de rivaliser», indique le coach des Lionnes. La capitaine Hawa Ndiaye est on ne peut plus clair. «Chaque match sera une finale et on ira jusqu’au bout», a-t-elle lancé. Le Sénégal enchaîner son deuxième match ce samedi 9 décembre avec le duel qui l’opposera au Monténégro.
Sortie leader de la poule B, cette équipe sera sans doute l’équipe à battre et sera en pole position dans la poule avec ses 4 points. Le Sénégal boucle le tour principal avec «le choc de Lionnes» qui l’opposera au Cameroun. Une dernière sortie prévue le lundi 11 décembre, sera le remake de leur dernière rencontre lors du tournoi de France remporté par le Sénégal. Ces retrouvailles s’annoncent décisives pour une place aux quarts de finale qui se joueront les 12 et 13 décembre.
CHAMPIONNAT DU MONDE FEMININ DE HANDBALL, LE SENEGAL FACE A LA HONGRIE
L’équipe du Sénégal féminine de handball démarre ce jeudi à 17h GMT, à Göteborg (Suède), le tour principal du championnat du monde de hanbdall, contre la Hongrie.
Dakar, 6 déc (APS) – L’équipe du Sénégal féminine de handball démarre ce jeudi à 17h GMT, à Göteborg (Suède), le tour principal du championnat du monde de hanbdall, contre la Hongrie.
Après une qualification historique à ce tour, les Lionnes du Sénégal affronteront les Hongroises au stade Scandinavium pour leur premier match. Les Sénégalaises engageront ce match avec l’objectif de continuer à créer l’exploit dans cette 26e édition du championnat du monde.
Trente-deux équipes réparties en huit poules de quatre ont pris part au premier tour de la compétition. Le Sénégal était logé dans la poule A avec la Suède, la Croatie et la Chine. Les handballeuses sénégalaises se sont qualifiées avec les Croates et les Suédoises, au tour suivant.
Elles vont affronter les équipes qualifiées de la poule B, la Hongrie, le Monténégro et le Cameroun. Ces six équipes vont constituer le groupe 1. Les deux premières de cette phase se qualifieront pour les quarts de finale.
Dix-huit autres équipes se sont aussi qualifiées. Elles ont été aussi réparties en trois groupe de six. Les deux premières nations de chaque groupe rejoindront les quarts de finale. Les équipes éliminées joueront les matchs de classement.
‘’Toutes les équipes qualifiées au tour principal conservent les points engrangés lors du premier tour. Le Sénégal et la Croatie entament cette phase avec un point chacun, obtenu lors de leur match nul (22-22) en phase de poule’’, a expliqué le chargé de la communication de la Fédération sénégalaise de handball, Sambou Biagui.
La Suède et le Monténégro ont enregistré trois victoires à quatre points. La Hongrie compte deux points, tandis que le Cameroun n’en a aucun.
‘’Dans ce tour, le Sénégal affrontera uniquement la Hongrie, le Monténégro et le Cameroun. Il a déjà joué contre la Suède et la Croatie, en match de poule’’, a expliqué M. Biagui.
LA SANTE, LES LIBERTES ET D’AUTRES SUJETS AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE JEUDI
Les livraisons de ce jeudi 7 Décembre traitent divers sujets se rapportant à la santé, aux libertés civiques et à l’économie.
Dakar, 7 déc (APS) – Les quotidiens reçus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) abordent divers sujets se rapportant à la santé, aux libertés civiques et à l’économie.
En matière de santé, Source A s’intéresse à la mortalité infantile et juvénile au Sénégal suite à la publication de l’Enquête démographique et de santé continue (EDS-Continue) 2023.
»L’Enquête démographique et de santé continue (EDS-Continue) de 2023 a livré ses résultats. Le rapport détaille la mortalité des enfants, notamment l’estimation de la mortalité infantile et juvénile. Globalement, le risque de mortalité infanto-juvénile est estimé à 40%. De même que les maladies, à savoir la diarrhée, la pneumonie et le paludisme qui sont les principales maladies infantiles qui peuvent entraîner le décès des enfants de moins de cinq ans au Sénégal’’, indique le journal.
Le quotidien L’Info met en exergue le rapport de Civicus monitor sur les libertés en 2023 et note que ‘’le Sénégal chute dangereusement’’.
»Le Sénégal a dégringolé en matière de respect des droits de l’homme. C’est l’une des principales conclusions du rapport 2023 de Civicus Monitor, publié hier, et dans lequel, le Sénégal est classé dans la catégorie, espace civique +réprimés+. Cela, explique le rapport intitulé : +Le pouvoir du peuple sous attaque en 2023+, du fait de la répression permanente qui s’exerce sur des membres de la société civile, des journalistes, des oppositions politiques, à l’approche de l’élection présidentielle du 25 février prochain’’, écrit le journal.
Selon Sud Quotidien, ‘’Civicus Monitor peint un tableau sombre des libertés civiques au Sénégal’’. En effet, ‘’dans son nouveau rapport publié hier, mercredi 6 décembre 2023, la plateforme de recherche et d’évaluation des libertés civiques dans le monde révèle que, dans notre pays, +le respect des droits humains fléchit de façon spectaculaire sous le poids de la répression pré-électorale’’, indique Sud.
Le Sénégal figure parmi ‘’les sept pays en net recul’’ en matière de libertés civiques, note L’As qui écrit : ‘’+Le pouvoir du peuple sous attaque 2023+. Tel est l’intitulé du nouveau rapport publié hier par Civicus Monitor, l’Alliance internationale dédiée au renforcement de l’action citoyenne et de la société civile à travers le monde. Elle décrit en détail l’état de l’espace civique dans 198 pays et territoires’’, explique L’As.
»+Au Sénégal, le respect des droits de l’Homme fléchit de façon spectaculaire sous le poids de la répression préélectorale+. Tel est le constat de Civicus Monitor dans son rapport publié hier. Elle classe ainsi le Sénégal parmi les sept pays en net recul en matière de libertés civiques’’, souligne le quotidien.
Le quotidien EnQuête se fait écho de la ‘’grogne’’ des sociétés de distribution pétrolière.
»Alors qu’il leur doit 140 milliards de francs CFA, l’Etat continue de presser les sociétés de distribution pétrolière à travers les services des impôts et des douanes. Tout en réclamant le paiement des arriérés dus au titre de la péréquation et des pertes commerciales le président de l’Association sénégalaise des pétroliers (ASP), Ameth Guissé, insiste sur la nécessité d’instaurer un mécanisme de compensation’’, note le journal.
LES SPECIALISTES RECLAMENT PLUS DE MATERIELS
Avec 40 spécialistes dans le pays, la société de gastro-entérologie et d’hépatologie a tenu hier, mercredi 6 décembre, une conférence sur « les urgences en heptograsto-enterologie/l’endoscopie interventionnelle », à l’hôpital Principal.
Avec 40 spécialistes dans le pays, la société de gastro-entérologie et d’hépatologie a tenu hier, mercredi 6 décembre, une conférence sur « les urgences en heptograsto-enterologie/l’endoscopie interventionnelle », à l’hôpital Principal.
Les douleurs abdominales constituent le premier motif de consultation et dans la plupart des cas, il s’agit d’une inflammation du pancréas ou des calculs dans les voies biliaires. Ce constat est du professeur Daouda Dia, président de la société de gastroentérologie du Sénégal. En conférence de presse hier, mercredi pour la préparation des 3ème journées de ladite société, il a déclaré : « c’est une spécialité qui s’occupe du tube digestif, de l’œsophage, l’estomac, les intestins jusqu’au rectum, le foie et ses glandes annexes, le pancréas ». Pour ces journées, la thématique centrale réside sur «les urgences en heptograsto-entérologie/ l’endoscopie interventionnelle». Pour le Pr Dia, les urgences en hépato-entérologie sont diverses et posent des problèmes dans leur prise en charge. « Ces urgences nécessitent un personnel sachant et un matériel adapté dans les conditions d’exercice adapté. Il y a eu beaucoup d’avancées dans les domaines théoriques et surtout pratiques. La technique de gastro-entérologie actuelle a supplanté beaucoup les techniques chirurgicales. En médecine, il y a plusieurs spécialités qui sont complémentaires entre elles. La gastro a été la première discipline nécessitant une technologie de pointe», a-t-il fait savoir.
Pour son collègue, le professeur Ibrahima Diallo, chef de service hépatograsto-entérologie de l’hôpital principal de Dakar : « on a plusieurs urgences. Il y a les hémorragies digestives qui posent plus d’acuité en urgence. Cela peut être dû à l’ulcère qui saigne ou des varices qui se trouvent au niveau de l’œsophage. Il y a également des rectorragies, c’est-à-dire la présence de sang dans les selles. La prise d’antiinflammatoires de manière irresponsable, peut être sources de problèmes en urgence d’où l’importance d’éviter l’automédication. Après une prise importante d’alcool, un mets extrêmement copieux, peuvent être source de douleurs au niveau du pancréas et peuvent occasionner une saignée »
Pour ce qui est des urgences de l’œsophage, le spécialiste, Pr Diallo a renseigné : « on rencontre des enfants qui ont bu des produits septicides entraînant des brûlures qui peuvent devenir graves avec des inflammations au niveau du pancréas. Nous sommes souvent confrontés à l’hépatite aiguë en plus de l’hépatite A et B causée par les médicaments traditionnels et modernes pouvant entraîner la mort ».
Revenant sur l’importance de la conférence, le Pr Dia a soutenu : «nous sommes à nos 3eme journées scientifiques. Il s’agit de journées purement nationales. Des journées transdisciplinaires centrées sur les hépatograstro-entérologie ».
Les spécialistes de cette maladie dont le nombre de spécialistes au Sénégal est de 40, ont fait le plaidoyer pour une formation continue en endoscopie digestive et interventionnelle. « Nous avons besoin de matériel de pointe et de renouveler en permanence nos connaissances, de faire des mises à jour, parce que la médecine est extrêmement dynamique».
Pour rappel, au Sénégal, cette société sénégalaise est née en 2003. L’objectif est de réunir les praticiens de la discipline dans un but d’échanger, de faire en sorte d’organiser des activités en hépato-endo gastrologie dans le pays.
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VIOL : CRIMINALISÉ, MAIS TOUJOURS SI PERSISTANT
Comment exorciser la société de ce vice ? Qui pour sauver le Sénégal quand le mal devient de plus en plus pervers. La juriste Madeleine Deves Senghor appelle de tous ses voeux à la tenue d'une grande conférence sur le viol
Malgré la criminalisation du viol, ce vice persiste dans la société sénégalaise et évolue paradoxalement sous des formes de plus en plus perverses au grand dam des victimes. C’est le constat que fait en tout cas Madeleine Devès Senghor qui affiche son incompréhension et sa perplexité face à ce basculement ô combien dangereux de la société sénégalaise.
Madeleine Devès a été interrogée récemment a Dakar en marge de la cérémonie de dédicace du livre "Conversations féminines" de Zoubida Fall.
C’est une triste réalité. La criminalisation du viol ne semble pas donner des résultats attendus : le recul du crime. Au contraire, c’est tout comme si les violeurs avaient pris du galon dans leur agression.
Face à cette situation, une seule question trotte dans la tête de Madeleine de Devès sur ce fait de société que subissent des victimes. C’est pourquoi ce crime ?
La militante des droits des femmes appelle de tous ses vœux à une grande conférence sur le viol, afin de trouver des voies et moyens d’arrêter cette saignée béante de la société pour que les femmes, surtout, ne continuent pas d’être livrées impunément aux prédateurs sexuels.
Madeleine Devès Senghor fait partie des premières femmes diplômées de l'Université de Dakar dans les années 50. Artiste autodidacte avec d’autres femmes de sa génération, elles ont contribué de par leur parcours et leur combat à donner confiance à la gent féminine.
UN PHENOMENE RECURRENT, AUX ORIGINES MULTIPLES
Depuis plusieurs années, le phénomène des incendies dans les marchés publics gagne de plus en plus du terrain au Sénégal particulièrement à Kaolack et Ziguinchor
Abdoulaye FALL et Ignace NDEYE |
Publication 07/12/2023
Depuis plusieurs années, le phénomène des incendies dans les marchés publics gagne de plus en plus du terrain dans le centre du pays et particulièrement dans la région de Kaolack. Si, par évidence, cette problématique est moins visible au niveau des marchés périphériques, dans les lieux de spéculations à grande affluence, elle s’amplifie chaque année et les énormes dégâts qu’elle génère en termes de pertes de marchandises, matériel et autres destruction d’infrastructures sont souvent estimées à des centaines de millions voire même des milliards de francs CFA en valeur marchande.
En l’espace de deux ans, pas moins de dix incendies se sont déclarés entre le marché central et le marché “Zinc”, à Kaolack. Une situation inquiétante qui ne cesse de provoquer beaucoup d’émotions, d’interrogations, mais surtout de désolation chez les acteurs du commerce et les populations qui s’y rendent tous les jours pour s’approvisionner. Compte tenu de l’occupation anarchique constatée au niveau de ces marchés, et leurs alentours, des ruelles souvent obstruées par des commerçants, l’absence de bouches d’incendie dans certains points stratégiques, ces feux se montrent toujours ravageurs, car à chaque fois qu’ils sont provoqués, les secouristes peinent à avoir accès ou parfois perdent beaucoup de temps pour trouver un angle propice où se positionner pour éteindre le sinistre.
CONTROVERSES AUTOUR DE L’ORIGINE DES FEUX, LES CONSTATS DIFFÈRENT
A chaque fois qu’un feu se déclare quelque part dans un marché du pays, les installations électriques sont pointées du doigt par rapport aux branchements clandestins opérés dans les marchés qui foisonnent. Et dans la plupart des cas, on fait allusion aux courts circuits comme étant à l’origine de ces nombreux feux en répétition dans ces lieux de vente. Mais, d’après certaines études menées au préalable, il se trouve aujourd’hui que la douleur est plus profonde que cela. Car même si l’électricité est incriminée, parfois à tort, dans beaucoup de cas, ces feux seraient commandités et provoqués sciemment par des commerçants eux-mêmes.
Selon nos sources, les incendies dans les marchés n’ont jamais eu lieu pendant la journée, ou du moins rarement, mais souvent la nuit. Comme si un court-circuit choisit des heures bien déterminées pour se manifester. Et, par préférence, il attend la tombée de la nuit pour déclencher un feu. En effets, expliquent nos sources, la raison est que beaucoup de commerçants (notamment en difficulté financière ou très endettés) mettent expressément le feu sur leurs biens, pour espérer être indemnisés plus tard par une compagnie d’assurance avec qui ils avaient contractée auparavant ou recevoir le soutien de l’Etat pour se sortir d’affaire. Surtout lorsque ces marchandises ont connu une mévente telle qu’elles ne sont plus dans une posture d’être écoulées. Dans d’autres cas aussi, un commerçant peut s’aventurer dans ce genre d’opération simplement parce qu’il a subi des pertes telles qu’il n’est pas en mesure de rembourser ses dettes ou de peur que son associé le traduise en justice.
RECONSTRUCTION DES MARCHES, UN PROGRAMME A MULTIPLES DEFIS
La reconstruction des marchés est un programme, mieux une «priorité» pour le pouvoir public. Même si son objectif est de moderniser ces lieux publics et leur apporter surtout sécurité et confort, ce programme également butte souvent sur un parterre de blocages venant directement des commerçants et spéculateurs. Comme c’est le cas dans la commune de Kaolack où les occupants des marchés refusent de quitter leurs souks et cantines, pour être logés ailleurs, le temps de la reconstruction. Quelle que soit l’offre qui leur est soumise, cette opposition est toujours catégorique et ces personnes brandissent toujours la thèse du manque à gagner au niveau des nouveaux sites proposés. Sur une autre version, ces commerçants craignent de perdre leurs souks ou cantines, mais doutent aussi des nouveaux tarifs de location qui leur seront proposés, une fois le marché reconstruit. Et ceci sous prétexte d’être déguerpis, s’ils ne sont plus en mesure de payer leurs locations. Il faut cependant souligner qu’à chaque fois qu’un marché brûle, ces personnes préfèrent se livrer à des opérations de reconstruction partielles, qu’elles financent elles-mêmes, sans un quelconque apport financier venant de l’extérieur. C’est le paradoxe !
ZIGUINCHOR DES MARCHES QUI FLAMBENT SOUS LE POIDS DE LA NEGLIGENCE DE L’ANARCHIE ET DU LAXISME
La récurrence des incendies dans les marchés de Ziguinchor fait de ce fléau une véritable problématique. Alors que les commerçants du marché Tillène attendent, avec impatience, la fin des travaux de leur marché ravagé, il y a quelques années, par les flammes, c’était en août 2018, c’est le marché Saint Maure de Boucotte, le plus grand marché de Ziguinchor, qui subit un triste sort avec l’incendie qui a ravagé, le mardi 5 décembre dernier, des centaines de cantines. Même si l’on ignore, pour l’heure, les causes de ce sinistre, il reste évident que cette catastrophe, comme les précédentes, trouve malheureusement sa justification dans un chapelet de négligences et de laxismes. L’occupation anarchique dans ces marchés demeure un facteur de vulnérabilité, de la récurrence de ces incendies.
Au marché Saint Maure difficile d’évaluer le nombre de cantines. L’aménagement n’est en réalité qu’un simple slogan brandi par les autorités, qui octroient souvent des espaces marchands, sans apprécier les conséquences qui pourraient en découler. Une situation qui plombe d’ailleurs toute intervention en cas de catastrophe. En atteste les difficultés notées, avant-hier mardi, lors de l’intervention des sapeurs-pompiers aux premières heures du déclenchement du feu dans ce marché central de Boucotte qui, comme celui de Tillène, est frappé par un autre danger. Celui des installations électriques anarchiques. On note dans ces marchés une surcharge au niveau des installations électriques ; les fils électriques sont branchés dans le plus grand désordre. Ils sont hors câble, ces fils, et se baladent partout. Suffisant pour favoriser un court-circuit. Pis, aucun moyen de détection d’incendie n’existe dans ces marchés où le stockage de marchandises ne respecte aucune règle de sécurité. La présence de produits inflammables dans certaines cantines a fini de transformer ces marchés en une poudrière.
Durant ces 4 dernières années, les deux plus grand marchés de Ziguinchor ont brulé : le marché Tillène en août 2018 et le marché Saint Maure le 5 décembre 2023. A chaque fois la même rengaine : une panoplie de promesses de solutions par les autorités, sur fond d’une balade politique. Le désengorgement des marchés, une vielle promesse, tarde à se concrétiser. Les marchés sont saturés et, hier, les responsables du marché Boucoutte ont tenu à alerté sur cette plaie. Construire des marchés modernes reste l’une des solutions de prévention à cette récurrence d’incendie dans les marchés de Ziguinchor, causant d’énormes pertes et occasionnant d’importants dégâts. Ces dommages et pertes consécutifs à l’informalité de l’activité sont approximativement estimés à des milliards de francs CFA. Et hier, après l’incendie au marché Boucotte, les responsables ont estimé les pertes à près d’un milliards de francs CFA.
LE PAD SE DOTE D’UN GUICHET UNIQUE PORTUAIRE
Le Port autonome de Dakar a procédé hier, mercredi 6 décembre au lancement du Guichet unique portuaire.
Le Port autonome de Dakar a procédé hier, mercredi 6 décembre au lancement du Guichet unique portuaire. Cette plateforme va permettre la mise en œuvre et l’exploitation d’un système d’informations qui automatise, optimise et sécurise les processus métiers des acteurs privés et publics d’une communauté portuaire sous la forme de concession. Il permettra aussi aux autorités Portuaires, Douanières et aux Communautés Portuaires de faciliter et de sécuriser les opérations de commerce international.
L e Port autonome de Dakar (Pad) se dote désormais d’un guichet unique portuaire. Cette nouvelle plateforme digitale qui a été officiellement lancée hier, mercredi 6 décembre, permettra de faciliter et de sécuriser les opérations de commerce international. Ce qui contribuera à la compétitivité du port. « Cette plateforme vient compléter le dispositif déjà existant concernant d’abord le pré dédouanement avec Obus, le dédouanement proprement dit à travers le système GaIndé. Aujourd’hui avec le guichet unique portuaire, on peut compléter les chainons manquants », a expliqué le Colonel Abdourahmane Wade, directeur des Systèmes d’informations des douanes. Selon lui, ce projet structurant va améliorer les procédures de dédouanement notamment en ce qui concerne l’enlèvement des marchandises. « Ce sera un gain temps. Donc l’impact positif est la compétitivité du port », a-t-il indiqué.
Allant dans le même sens, Ibrahima Nouridine Diagne, administrateur régional de Gaindé 2000, trouve qu’avec le QR code, le port va avoir plus de performances, plus de données statistiques pour mesurer ces performances et l’intégralité de toutes les informations. « Le papier qui est un élément facile à falsifier ou dupliquer va disparaitre de la chaine. Nous aurons des données électroniques du début à la fin. Cela va faire du Sénégal un des rares pays au monde à avoir cette chaine intégrale depuis en amont du guichet unique formalité jusqu’à un aval le guichet portuaire », a-t-il fait part. Concernant l’aspect sécuritaire de cette plateforme, M Diagne rassure : « le dispositif sécuritaire est d’abord classique. Premièrement, c’est d’avoir un système intégré. Deuxièmement, c’est tout le dispositif de signature électronique qui est mis en place et qui permet également de confirmer l’identité de tous les acteurs. Troisièmement, c’est le QR code qui est un élément qui permet de vérifier la signature et le contenu des documents dans n’importe quel endroit où on se trouve. Les autres éléments de sécurisation sont d’ordre technique ».
« LE GUICHET UNIQUE PORTUAIRE VA REDUIRE DE 50 A 80% LE TEMPS DE TRAITEMENT »
Mountaga Sy, Directeur général du Pad pense que le guichet unique portuaire est la seule réponse adéquate pour consolider les efforts qui ont été consacrés jusque-là par le Port autonome de Dakar. « Le port de Dakar a généré en 2022, 53,3 milliards F CFA de valeurs ajoutées, 70 milliards de chiffres d’affaires, 17 milliards de résultats d’exploitation et 75 milliards de résultats nets. Ces performances ont créé de l’étouffement au niveau des dispositifs terrestres. Globalement le processus physique de transfert de marchandises du navire jusqu’à quai est plus rapide que le processus administratif d’enlèvement de containers du terminal vers le consommateur final. Donc la procédure administrative devient un goulot d’étranglement pour consolider les efforts acquis aujourd’hui », a-t-il soutenu. C’est pour cela, dit-il, que la communauté portuaire du Sénégal, Gaindé 2000 et la Douane ont émis l’idée de mettre en place une solution électronique qui permettrait de dématérialiser et de supprimer totalement le parcours de l’usager. « Le guichet unique portuaire va réduire de 50 à 80% le temps de traitement. Nous allons migrer d’un processus physique, manuel, concerté et sécurisé vers un processus digitalisé en diminuant les délais et en clarifiant les responsabilités », a indiqué le Dg du port.
L'ÉTERNEL SECRET DU FINANCEMENT POLITIQUE
Alors que la démocratie sénégalaise donne le ton en Afrique, une ombre persiste : le flou entourant les sources de financement des partis. Malgré les critiques récurrentes, aucun président n'a osé légiférer sur ce serpent de mer
Alors qu’elle est citée en exemple un peu partout, la démocratie sénégalaise reste fragilisée par l’absence de transparence dans le mode de financement de ses partis politiques. Les différents régimes qui se sont succédé à la tête du pouvoir, du Socialiste Abdou Diouf à Macky Sall en passant par le Libéral Me Abdoulaye Wade, ont préféré maintenir le statu quo sur cette question pour ne pas renforcer financièrement leur opposition.
Les accusations du député Makhtar Diop, militant du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr) contre le leader du parti Pastef, dissous par décret présidentiel du 31 juillet, Ousmane Sonko qui aurait reçu de l’argent du Qatar en échange d’un engagement de renégociation des contrats pétroliers et gaziers en cas d’élection, remettent au goût du jour le débat sur le financement des partis politiques mais aussi des campagnes électorales. En effet, avec plus d’une centaine de candidats déclarés à la prochaine élection présidentielle prévue le 25 février 2024, la question des fonds qui seront utilisés par ces prétendants au fauteuil présidentiel du Sénégal pour financer leur campagne électorale, reste un mystère total. Que ce soit du côté du candidat de la coalition au pouvoir ou de ses adversaires de l’opposition, personne n’épilogue sur l’origine de ses fonds de campagne.
VERITABLE SERPENT DE MER DU DEBAT POLITIQUE AU SENEGAL
Nonobstant l’existence de la loi 81 du 6 Mai 1981 relative au financement des partis politiques, adoptée sous le magistère du président Abdou Diouf, la question du financement des partis politiques revient sur la place publique à la veille de chaque élection depuis 1984, année où elle a été posée pour une première fois par l’ancien président Abdoulaye Wade alors opposant au régime socialiste du président Abdou Diouf. En effet, après avoir constaté les limites de cette loi 81 du 6 Mai 1981 relative au financement des partis politiques, l’ancien opposant libéral devenu président de la République en 2000 avait fait de cette question une des priorités dans le cadre de son combat politique contre le régime socialiste en dénonçant une discrimination des partis d’opposition face au parti au pouvoir en matière de financement. Seulement, une fois arrivé au pouvoir, le Président Wade pour ne pas renforcer financièrement ses adversaires politiques, a préféré laisser perdurer ce statu quo, tout en mettant en place une vaste organisation d’enrichissement de ses alliés par le versement chaque fin du mois d’un montant de près de dix millions voire 30 millions de francs CFA aux chefs de partis membres de la Convergence autour des actions du président de la République pour le XXIème siècle (CAP 21), sa coalition politique qui regroupait environ une soixantaine de partis pour le financement de leurs activités politiques.
Durant ces 4 années passées dans l’opposition, l’actuel Chef de l’Etat avait lui-aussi dénoncé les manquements de cette loi 81 du 6 mai 1981. Mais, comme son prédécesseur, il n’a pour le moment pris aucune initiative allant dans le sens de réactualiser cette loi pour mieux l’adapter au contexte actuel de la démocratie sénégalaise. Lors des différentes concertations sur le processus électorale organisées depuis 2012, ses plénipotentiaires se sont toujours érigés contre les propositions de réformes de cette loi formulées par les pôles de l’opposition, des non-alignés et la société civile.
Par Abdoulaye THIAM
UNE GRANDE NÉBULEUSE
Les partis politiques au Sénégal seraient-ils tous des hors la loi ? Ce ne serait pas fort de café si on répondait par l’affirmatif à cette interrogation assimilable d’ailleurs à de la tautologie
Les partis politiques au Sénégal seraient-ils tous des hors la loi ? Ce ne serait pas fort de café si on répondait par l’affirmatif à cette interrogation assimilable d’ailleurs à de la tautologie. Surtout quand il s’agit de la sempiternelle question sur leur mode de financement. Et pour cause, ça fera bientôt quarante longues années qu’elle est posée avec acuité par les différents régimes qui se sont succédés à la tête du pays sans qu’elle ne soit résolue.
Au contraire, on continue de s’enfoncer dans l’hypocrisie à la sénégalaise et de jouer à la politique de l’autruche.
Pour rappel, c’est en 1984 que l’opposant historique au régime socialiste, Me Abdoulaye Wade avait saisi le président de l’Assemblée Nationale d’alors afin que le parlement sénégalais adopte une loi sur le statut de l’opposition et le financement des partis politiques. Malgré la volonté affichée du président d’alors, Abdou Diouf, en nommant le 7 août 1998, par décret n°98-657, un médiateur en la personne du brillantissime Professeur de droit constitutionnel, El Hadji Mbodj, pour apporter une réponse favorable à cette problématique et les débats politiques très souvent agités sous le magistère du président Abdoulaye Wade, le financement des partis politiques n’est encore régi par aucun texte juridique au Sénégal. Son rapport moisit dans les tiroirs. A l’instar des conclusions sur les Assises nationales et/ou de la Commission nationale de la réforme des institutions (CNRI).
Il y a lieu de rappeler que le financement des partis politiques se justifiait à l'origine par la volonté d'éviter que des puissances étrangères n’utilisent certains partis politiques pour s'assurer du contrôle de certains Etats. En effet, après avoir tenté en vain de déstabiliser des pays, la nouvelle trouvaille consisterait à financer certains opposants ou leurs partis. Une fois qu'ils accèdent au pouvoir, ils attendent un retour sur investissement.
Ce qui leur garantit des retombées en termes de maîtrise de certains secteurs névralgiques du pays concerné. C'est justement pour lutter contre cette dérive potentielle, que le législateur sénégalais avait systématiquement interdit le financement étranger ou d'étrangers établis au Sénégal.
Aujourd'hui, cette disposition qui semble désuète trouve toute sa pertinence à l'ère du terrorisme et du blanchiment de capitaux. Par conséquent, la loi doit être dépoussiérée pour être adaptée à la situation actuelle.
D’autant plus qu’il est de notoriété publique que les partis politiques brassent des milliards et des milliards sans qu’aucune personne ne puisse attester de l’origine licite ou illicite de cette manne financière, devant une opinion publique médusée et une justice complice. Les sorties au vitriol de certains membres de la société civile et autres pamphlets des journalistes n’y feront rien.
Me Wade qui était l’initiateur d’un tel projet a vite tourné casaque dès son accession à la magistrature suprême le 19 mars 2000. Le Pape du Sopi qui aurait déclaré que ses ennuis financiers étaient finis s’est assis sur toutes ses pertinentes idées d’opposant visant à consolider la démocratie sénégalaise.
Le signe ostentatoire de ce changement a été la construction du siège du Parti démocratique sénégalais (PDS) à coup de millions sur la VDN. Aujourd’hui, l’imposante bâtisse qui grouillait de monde est en train de perdre de sa splendeur.
En face, c’est l’Alliance pour la République (APR) de l’actuel Chef de l’Etat, Macky Sall qui s’offre un terrain de la société nationale Dakar Dem Dikk à hauteur d’un milliard de F CFA. Pendant ce temps, le Parti socialiste (PS) qui a perdu le pouvoir en 2000, cède une partie de son siège sis à Colobane pour pouvoir subvenir à ses charges. Les camarades de feu Tanor Dieng avaient précisé qu’il ne s’agit que d’un bail, d'une durée de 15 ans, consenti moyennant un loyer mensuel de 4.000.000 FCFA HTT, qui les lie à une compagnie pétrolière. Il portait sur une parcelle nue d’une superficie de 1500 m2 (du TF n° 1456 d’une superficie globale de 1ha 81a 53 ca) destinée à abriter la station (pistes, baies, boutique, restaurant, bureaux, réserves, arrière-cour, etc.) avaient rapporté nos confrères de Dakaractu le 12 février 2014.
Et pourtant les ressources des partis politiques doivent provenir, en principe, des cotisations de leurs membres et sympathisants, des activités lucratives et autres revenus autorisés par la loi. Convenons en tous que de tels fonds sont loin de pouvoir financer de sièges aussi remarquables.
Aujourd’hui encore le financement des partis politiques est remis sur la table. Le débat fait rage avec des accusations à tort ou à raison contre Ousmane Sonko qui aurait reçu des milliards en provenance du Qatar pour, une fois au pouvoir, revoir les contrats pétroliers et gaziers déjà signés avec certains majors. Pis, un député affirme que le principal chef de l’opposition a même adressé une lettre au Chef de l’Etat, Macky Sall afin que ce dernier protège sa famille. Il s’agit là d’une très grave accusation qui devrait pousser le procureur de la République à s’autosaisir afin de faciliter la manifestation de la vérité.
A moins que tout ceci soit logé dans la rubrique du «déjà vu et/ou entendu». Wade avait accusé Idrissa Seck de s’être volatilisé avec ses 40 milliards. Ce dernier avait agité l’affaire de 7 milliards de Taïwan en citant l’actuel président de la République, accusé aussi par son prédécesseur de blanchissement d’argent en provenance du... Gabon. Aujourd’hui, c’est Ousmane Sonko qui aurait des connexions douteuses voire dangereuses avec… Doha. Tout ceci parce qu’il y a un manque de volonté politique manifeste des différents régimes de réglementer les partis politiques afin qu’ils cessent d’être des hors la loi.