De toutes les localités considérées comme des bastions de l’ancien régime, Matam s’est distingué comme étant la plus fidèle au Président Macky Sall durant ses douze années de règne. Mais avec une série de ralliements constatée dans la contrée et les grandes foules qui y ont accompagné le cortège de Ousmane Sonko en campagne électorale, un nouveau vent de propriété est en train de souffler dans le Nord du pays. Va-t-on vers la conquête de Matam par le nouveau pouvoir ?
Longtemps considérée comme le principal grenier électoral de l’ex coalition au pouvoir Bby, la région de Matam pourrait basculer au profit de l’actuel régime incarné par le parti Pastef. C’est du moins ce qui se dessine au vu de la nouvelle situation politique qui y prévaut. En effet, en campagne dans le Fouta, la tête de liste de la mouvance présidentielle Ousmane Sonko, a été accueillie par de nombreuses foules partout où son cortège est passé. Un fait jamais imaginé il y a seulement quelques mois. Ce, parce que durant tout son règne le Président Macky Sall avait tellement miné la zone que tout opposant s’y rendait sans le moindre espoir de renverser la tendance. D’où son slogan «Matam est un titre foncier de Bby». Même Ousmane Sonko, alors très puissant opposant, avait beaucoup de difficultés à y mener ses activités politiques. Mais depuis que le vent du changement a soufflé sur tout le territoire national avec l’avènement de Bassirou Diomaye Faye au pouvoir, la cartographie politique de Matam n’est plus la même. La campagne électorale de Pastef dans cette région a été marquée par une forte adhésion des populations. C’est un constat ! Preuve par les vagues de ralliements d’anciens poids lourds vers la nouvelle mouvance présidentielle. De même que les nombreux jeunes qui ont tourné le dos aux responsables politiques locaux de l’ancien régime. Lesquels sont accusés de les avoir longtemps utilisés à des fins personnelles électorales et trompés à travers une mauvaise politique basée sur des achats de conscience. Et sans penser aucunement à lutter contre le chômage local des jeunes. Mais ce qui a le plus découragé les populations, c’est l’absence d’une vraie politique de développement pour leur région longtemps laissée en rade par les hommes politiques. C’est pourquoi d’après eux, un grand espoir est permis avec le programme Vision 2050 qui pour une fois permettra à la région de sortir de la pauvreté.
Déception des populations sur le bilan de l’ancien régime...
La fin ou non de la mainmise de l’Apr sur la région de Matam ne sera connue qu’au soir du scrutin du 17 novembre prochain. Mais tout au moins, il est permis de douter sur la survivance des habituels scores fleuves de l’ancien parti au pouvoir. Ce, d’autant plus que de grands responsables politiques sur qui Macky Sall misait pour lui assurer des victoires éclatantes dans le Fouta commencent à lui tourner le dos pour aller soutenir la mouvance présidentielle. C’est le cas de Abdoulaye Sally Sall, un de ses compagnons de première heure et maire de la commune de Nabadji. Il a été suivi par le non moins puissant ex ministre de la Justice Me Malick Sall et de Amadou Kane Diallo maire de Ogo. Selon certains analystes politiques, rien que ces départs peuvent peser lourd sur la balance eu égard à leurs poids politiques et moyens financiers. Il y a également le ralliement de plusieurs autres militants qui, même de moindre calibre ne sont pas à minimiser. Mais ce qui risque de réduire la famille « Mackyste » à sa plussimple expression, c’est la défection de plusieurs centaines de jeunes.
Farba Ngom multiplié par zéro…
Ayant pris conscience d’avoir longtemps été exploités par les hommes politiques, ils disent vouloir rompre avec cette façon très maladroite de faire de la politique. A titre illustratif ils ont cité nommément le maire des Agnam en l’occurrence Farba Ngom qui les manipulait pour disperser le cortège de Ousmane Sonko à coups de projectiles moyennant de l’argent lors de la dernière présidentielle. En plus, ils l’accusent d’avoir toujours procédé à destransferts d’électeurs et procédé à des achats de conscience lors desscrutins. Ce qui explique les gros écarts entre Bby etses adversaires. Mais pour cette fois-ci, pensent-ils, les résultats de ces législatives seront tout autre puisqu’ils vont refléter la vérité des urnes en l’absence de fraudes. Comme quoi, les jeunes d’Agnam ont décidé au soir du 17 novembre prochain de multiplier Farba Ngom par…zéro
Parlant toujours du maire des Agnam, ils ont estimé que malgré sa proximité avec l’ex Chef de l’État et ses réseaux au plus haut niveau étatique, il n’a jamais daigné leur trouver un emploi sûr et décent. Donc Farba Ngom qui fut l’homme à tout faire du Président Macky et à qui tout était permis, s’est vu affaibli dans son propre fief. Ce qui justifie l’accueil en grande pompe de la caravane de Sonko à Agnam où Binta Wagué du Pastef gagne de plus en plus de terrain. D’ailleurs, c’est sur ce terrain que le Premier ministre Ousmane Sonko lui a lancé le message disant « qu’il y a des hommes politiques qui en sont à leur dernière campagne électorale » en référence à la grande fortune prêtée à Farba Ngom et qui fera l’objet d’une enquête judiciaire pour enrichissement illicite. Cette reproche des militants faite à Farba Ngom sur son échec dans l’approche politique est la même à l’endroit des autres grands responsables politiques de l’Apr. Ainsi, forts de tous ces arguments, beaucoup de jeunes ont décidé de changer de cap pour soutenir Ousmane Sonko en qui ils portent l’espoir de faire développer le pays et particulièrement leur terroir.
Vision horizon 2050 : un espoir pour développer Matam...
A Matam, Ousmane Sonko a fait sa campagne en roue libre loin des manœuvres de sabotage et d’attaques de ses cortèges. A part le petit incident des Agnam vite maîtrisé par les Forces de Défense et de Sécurité, sa tournée dans le Fouta s’est passée sur des roulettes occasionnant de fortes mobilisations. Son programme de campagne dans la zone a été marqué par le grand meeting tenu au stade régional de Matam où face à une foule immense il a dévoilé les principaux axes de la vision du Pastef pour cette région. Dans son discours, le Premier ministre a d’abord rassuré que les projets comme la route du Dandé Mayo, le désenclavement du Ferlo, l’aérodrome et l’hôpital de Ourossogui ainsi que l’université de Matam seront bientôt relancés. Il a aussi fait part de la promesse de l’électrification et de l’accès à l’eau potable pour tous. Aussi, un vaste programme sera développé pour booster l’agriculture et l’élevage qui constituent les principales activités des populations. Dans le domaine industriel, un hub pour la transformation du phosphate va générer plus de 10.000 emplois directs accompagné de la construction d’un chemin de fer qui va relier Matam aux autres régions. En outre, l’accès aux financements et aux terres pour soutenir les agriculteurs ainsi que la création d’unités industrielles où cuir, viande et lait verront le jour. Ce vaste programme prendra en compte les microfinances, l’habitat etc. C’est compte-tenu de toutes ces promesses qui, une fois réalisées vont changer le visage de Matam que les responsables locaux du Pastef ont invité les populations à adhérer à la Vision Horizon 2050 pour accorder la majorité à leur liste. Des populations qui semblent en tout cas avoir bien perçu le message et compris les grands enjeux du moment. A les en croire, Matam ne doit plus être la vache laitière d’une quelconque formation politique. C’est pourquoi ils ont décidé d’accompagner le nouveau référentiel de développement et de s’impliquer massivement pour faire sortir leur territoire de ses difficultés. Pour eux, le temps des promesses non tenues étant révolu, l’heure est à la concrétisation des grands projets.
Toutefois la question est de savoir si cette forte adhésion des jeunes constatée lors du passage de Ousmane Sonko à Matam va se traduire dans les urnes. En tout cas si on tient à l’intention de vote des jeunes, les réalisations du précédent régime sont très en deçà de leurs attentes. Car pendant douze ans, Macky Sall n’a pas fait grand-chose pour le Fouta tant en infrastructures qu’en création d’emplois alors que le potentiel existe dans la région. Ce qui fait que la zone continue de se distinguer comme l’un des plus grands déserts industriels du pays obligeant bon nombre de ses jeunes en perte d’espoir à recourir aux motos Jakarta comme alternative d’emplois.
A moins de deux jours de la fin de la campagne, les différents concurrents pour la majorité à l’Assemblée nationale continuent de descendre sur le terrain pour convaincre les populations à leur faire confiance. Matam l’un des principaux enjeux de ce scrutin sera suivi de très près pour voir à qui va profiter la région entre le Pastef et la coalition... Wallu. Mais quoi qu’il en soit Ousmane Sonko va réussir un grand bond en avant dans la région alors que Macky Sall risque de voir son électorat chuter. Son coefficient de sympathie effrité par la montée en puissance du Pastef et le départ de beaucoup de ses anciens compagnons de guerre dont certains comme Abdou Karim Sall ont fait cavalier seul. Ce qui rend encore plus incertaine l’issue de la bataille pour bénéficier des cinq sièges en jeu de la région.
PÉTROLE, 10,99 MILLIONS DE BARILS PRODUITS DONT 10,57 MILLIONS DÉJÀ COMMERCIALISÉS
Avec l’ensemble de ses 12 puits en activité, le champ Sangomar maintient un rythme de production qui concorde avec les prévisions initiales. La production quotidienne reste ainsi conforme aux projections de 100 000 barils par jour.
Le projet pétrolier de Sangomar, situé au large des côtes sénégalaises, continue de produire des résultats significatifs. Le mois d’octobre 2024 marque une nouvelle étape pour ce champ pétrolier, avec une production de 2,82 millions de barils de pétrole brut. Ce chiffre porte la production totale du projet, de juin à octobre, à 10,99 millions de barils, dont 10,57 millions ont déjà été enlevés et commercialisés au cours de 11 cargaisons.
Avec l’ensemble de ses 12 puits en activité, le champ Sangomar maintient un rythme de production qui concorde avec les prévisions initiales. La production quotidienne reste ainsi conforme aux projections de 100 000 barils par jour, assurant un volume estimé de 11,70 millions de barils pour l’année 2024.
La commercialisation du pétrole de Sangomar se déroule de manière fluide sur le marché international, répondant à la demande mondiale et générant des revenus cruciaux pour le développement économique du Sénégal. Depuis le démarrage des opérations en juin dernier, la production n’a cessé de s’intensifier, positionnant Sangomar comme un acteur important de la nouvelle industrie pétrolière du pays.
Les résultats positifs obtenus ce mois d’octobre confirment la dynamique de croissance de Sangomar et la stabilité des opérations. Le projet, qui constitue une source de revenus et d’emplois, devrait jouer un rôle central dans le développement énergétique du Sénégal tout en stimulant le secteur économique à long terme.
ATTÉNUATION CLIMATIQUE, LE SÉNÉGAL A BESOIN DE 13 MILLIARDS $, SELON LE DR GORA NIANG
Selon lui, les phénomènes climatiques extrêmes que nous constatons, tels que les crues soudaines ou les épisodes de pluies intenses comme les 140 mm en une seule journée à Touba, montrent l’urgence d’actions concertées.
Invité de l’émission matinale Salam Sénégal sur Radio Sénégal Internationale, le Docteur Gora Niang, expert en énergie, environnement, et ancien directeur du Centre d’éducation et de formation environnementale au ministère de l’Environnement, a livré une analyse approfondie sur les enjeux environnementaux et climatiques à l’aube de la COP29. Au cours de son intervention, il a abordé les thèmes cruciaux du changement climatique, des priorités nationales du Sénégal et des défis que posent les climatosceptiques dans la lutte mondiale pour l’environnement.
Selon le docteur Niang, la COP29, qui se tient cette année à Bakou, est une tribune mondiale où chaque pays est appelé à renforcer son engagement face au réchauffement climatique. « Ce rendez-vous annuel rassemble le monde depuis 1995 pour débattre du changement climatique. Les phénomènes climatiques extrêmes que nous constatons, tels que les crues soudaines ou les épisodes de pluies intenses comme les 140 mm en une seule journée à Touba, montrent l’urgence d’actions concertées. À Bakou, les pays se rassemblent pour discuter de solutions durables, éviter la destruction de la planète, et apporter un soutien aux nations vulnérables comme le Sénégal qui font face aux avancées de la mer et à d’autres menaces écologiques », a-t-il déclaré.
Le docteur Niang a ensuite abordé les priorités climatiques pour le Sénégal, en particulier la nécessité d’adaptation et d’atténuation face aux impacts du changement climatique. Il a rappelé que la contribution nationale déterminée (CDN) du Sénégal a déjà été établie, évaluant les besoins à 13 milliards de dollars américains pour financer les mesures d’atténuation et d’adaptation. « Le Sénégal ne peut pas mobiliser seul de tels fonds. Le soutien de la communauté internationale est vital pour financer des actions durables, telles que les infrastructures résistantes aux inondations et l’implantation d’énergies renouvelables », a-t-il souligné, insistant sur la nécessité d’un accès équitable aux financements climatiques.
À la question de l’impact des climatosceptiques, Dr. Niang a dénoncé l’attitude de certains leaders internationaux qui remettent en question les changements climatiques. « Les experts du GIEC, des scientifiques de toutes disciplines, alertent depuis des décennies sur l’évolution du climat. Le changement climatique est un phénomène réel, et il est regrettable que certains continuent de le nier. Les récents événements climatiques extrêmes, comme les ouragans aux États-Unis et les inondations en Europe, montrent que personne n’est à l’abri », a-t-il affirmé. Il a exhorté les pays à renforcer leur engagement malgré l’influence de certains pays climatosceptiques.
Dr. Niang a également exprimé sa déception face à l’absence de discours écologique dans la campagne électorales pour les législatives. « Aucun candidat n’a abordé la question de l’environnement ou de la protection du climat. Pourtant, des mesures urgentes sont nécessaires : le renforcement du transport en commun comme le TER ou le BRT, la promotion de l’énergie solaire, les constructions écologiques… C’est ce que l’on attend de nos dirigeants pour une action efficace contre le changement climatique », a-t-il déploré, appelant les décideurs à intégrer ces questions dans leurs programmes politiques.
Le docteur Gora Niang a insisté sur l’urgence pour chaque nation de reconnaître et d’agir face à la crise climatique. Les discussions de la COP29 pourraient ouvrir la voie à des actions concrètes, mais, selon lui, cela nécessite un engagement collectif et une compréhension profonde des défis que posent le réchauffement climatique et ses conséquences pour l’avenir de la planète.
L’ULTIME CHOC POUR LA PREMIERE PLACE
L’équipe du Sénégal affronte ce jeudi 14 novembre, au stade du 26 mars de Bamako, le Burkina Faso dans le cadre de la cinquième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations Maroc 2025.
L’équipe du Sénégal affronte ce jeudi 14 novembre, au stade du 26 mars de Bamako, le Burkina Faso dans le cadre de la cinquième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations Maroc 2025. Déjà qualifiées pour «Maroc 2025», les deux équipes vont disputer la «finale» du Groupe L. La première place sera le principal enjeu de ce derby ouest africain programmé dans la capitale malienne à cause de la non-homologation d’un stade au Burkina Faso.
Faute d’un stade homologué par la CAF, le Burkina Faso a choisi le stade du 26 mars de Bamako, pour la réception du Sénégal dans le cadre de la cinquième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations Maroc 2025. Plus de deux mois après le match aller jouer le 6 septembre dernier au stade Abdoulaye Wade, comptant pour la première journée des éliminatoires, Lions et Etalons vont livrer un ultime duel. Malgré la qualification avant terme des deux équipes pour la 18e édition, cette confrontation ne manque pas d’enjeu puisqu’elle aura des allures de «finale» qui va déterminer le leader de la poule L. Grâce à un meilleur goal-différence (10 points, +3), le Burkina Faso, occupe la tête du classement du groupe L, devant le Sénégal (10 points +1). Après un baptême du feu réussi et conclu par deux succès face au Malawi (4-0 et 1- 0), le sélectionneur Pape Thiaw est certes parvenu à redonner la confiance au sein de la Tanière et susciter en même temps un réel espoir pour le futur de l’équipe nationale.
Mais est ce que la seule qualification lui permet de recevoir un blanc-seing lui permettant de poursuivre son bail à la tête des Lions ? La réponse est encore du ressort de l’instance. D’ores et déjà, cette rencontre contre le Burkina Faso sera un grand test pour son crédit et aussi cette occasion d’imprimer sa touche technique et tactique. Dans cette direction, ce troisième match sur le banc ne sera pas une sinécure au regard du calibre de l’adversaire en face.
Lors du match aller jouer le 6 septembre dernier au stade Abdoulaye Wade, la bande à Sadio Mané a sans doute pris la bonne mesure des Étalons qui les avaient tenus en échec les Lions (1-1). Menés (1-0), les Burkinabè avaient ainsi réussi à égaliser sur un but d’Ousseni Bouda pour finalement neutraliser leurs hôtes dans le temps additionnel (1-1 ; 95ᵉ mn). Contre les Etalons jeudi, le sélectionneur des Lions dispose de tout son dispositif à l’exception des défenseurs Ismaila Jakobs, de Seydou Sano forfait mais aussi de Lamine Camara incertain.
En somme, il a tous les atouts en main lui permettant de remporter une victoire de prestige au stade du 26 mars Bamako. Un stade jugé pour le moins hostile aux Lions s’il faut se rappeler du lointain souvenir de la finale de CAN 2002 perdue face au Cameroun aux tirs au but (0-0, Tab 3-2). Une finale durant laquelle les Lions ont été hués pendant 120 minutes par le public. Pour ces retrouvailles, l’équipe du Burkina Faso, sera cette fois orpheline de 6 joueurs cadres. Bertrand Traoré, sur une belle forme depuis quelques semaines avec l’Ajax, va comme à l’aller rater la rencontre.
Le coach Brama Traoré sera également amputé d’autres cadres comme Hervé Koffo, Gustavo Sangaré, Abdoul Ouattara, Dango Ouattara et Mohamed Konaté. Le technicien est toutefois confiant. Malgré les absences, il mise sur la profondeur de son groupe pour s’imposer et conserver la première place au classement.
« Ce qui aurait pu m’effrayer, c’est si on m’avait demandé de commencer le match en infériorité numérique, à 9 contre 11 ou 10 contre 11. Mais nous serons bien onze sur le terrain. Je sais que tout joueur convoqué en équipe nationale est animé d’une forte volonté. Je suis convaincu qu’il y aura un bon match, car nous voulons rester premiers», a-t-il déclaré Brama Traoré.
Il faut noter que le Burkina Faso et le Sénégal se sont souvent croisés le fer.
Sur les 5 derniers matchs entre le Burkina Faso et le Sénégal, on compte 4 matchs nuls et une victoire pour les Lions. La dernière victoire des Lions remonte à la demi-finale la CAN 2021 au Cameroun. Le Sénégal avait remporté ce match (3- 1). Après le déplacement de Bamako, le Sénégal recevra, le 19 novembre, le Burundi, pour la sixième et dernière journée de ces éliminatoires au stade Abdoulaye-Wade.
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SONKO ÉVOQUE L'INSTAURATION DE LA RÉCIPROCITÉ DES VISAS
La tête de liste de Pastef pour les élections législatives s'est aussi attaqué au nationalisme développé par certains candidats durant la campagne électorale en vue des élections législatives.
Ousmane Sonko, tête de liste de PAstef pour les élections législatives a évoqué, ce mercredi à Guédiawaye, la question de la réciprocité vis à vis des pays qui imposent le visa aux citoyens sénégalais. Il en a aussi profité pour s’attaquer au nationalisme développé par certains candidats.
Le Sénégal ne voulait pas négocier l’accord de pêche
Le ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires a apporté des éclairages après l’annonce de l’Union européenne du non-renouvellement de l’accord de pêche. Dr Fatou Diouf précise d’emblée que le Sénégal n’était pas dans une logique de négocier les accords. Parce que dès son arrivée au département, elle a commandité une évaluation (avant même qu’on ait le carton jaune, Ndlr) qui est en cours. Donc, ajoute-t-elle, on ne peut pas commander une évaluation et penser à un accord de pêche avant même d’avoir les résultats. Elle souligne qu’à partir du 17 novembre, aucun navire de pêche n’aura le droit de pêcher dans notre zone économique exclusive. Après les élections législatives, elle va revenir en détail sur les accords.
Concertations nationales sur l’Eau et l’Assainissement
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye a annoncé hier, dans un communiqué, la tenue des Concertations Nationales sur le secteur de l’eau et de l’assainissement du 21 au 23 novembre 2024, à Kaolack. Placées sous la présidence du président de la République, ces rencontres réuniront l’ensemble des acteurs clés du secteur afin de co-construire une nouvelle politique nationale en matière d’eau et d’assainissement. Ces concertations s'inscrivent, indique-t-on, dans la vision du Président Bassirou Diomaye Faye, visant à garantir un accès équitable à l'eau multi-usager et aux services d'assainissement pour tous les Sénégalais, quels que soient leur lieu de résidence et leur statut social. Le choix de Kaolack, cœur du bassin arachidier, témoigne de l'engagement du gouvernement en faveur de la justice sociale et de l'équité territoriale, a précisé le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement. L'une des principales attentes de ces concertations est l’élaboration d’une Lettre de Politique Sectorielle de Développement, document stratégique qui orientera la planification et la mise en œuvre des infrastructures pour répondre aux attentes des citoyens. Enfin, ces assises témoignent de la volonté de l’État de favoriser une appropriation durable et efficace des politiques publiques.
L’opposition en inter-coalition dans la diaspora et à Bambey
À 4 jours du scrutin pour les élections législatives, l'opposition continue d'avancer dans une démarche unitaire. En atteste l’accord d'inter-coalition signé hier, entre Jàmm ak Njariñ, Samm Sa Kaddu et Takku Wallu. Ainsi l'opposition s'est accordée à unir ses forces et à soutenir, dans chaque cas, la coalition représentée face au Pastef. Cet accord concerne les circonscriptions de la diaspora et de Bambey. Dans une logique de complémentarité, les trois coalitions électorales ont décidé de soutenir la liste de Jamm Ak Njariñ portée par Amadou Ba dans les départements de l’Afrique de l'Ouest, Amérique - Océanie, dans l’Afrique australe, à Bambey. Pour les départements de Asie - Moyen-Orient, Europe du Sud, Afrique du centre, elles ont porté la coalition Takku Wallu Sénégal constituée par Macky Sall et Abdoulaye Wade. Et la coalition Sam Sa Kaddu avec Barthélémy Dias comme tête de liste va porter le brassard de l'inter-coalition dans les départements d’Europe de l'Ouest et du Centre et d’Afrique du Nord.
Takku Wallu Sénégaal prédit une défaite de Pastef
La coalition Takku Wallu Sénégaal salue la mobilisation exceptionnelle des bases militantes et la liesse populaire, empreinte d’un espoir qui laisse entrevoir une victoire inéluctable au soir du 17 novembre, indique un communiqué reçu à «L’As ». Selon Macky Sall et Cie, les populations rencontrées n’ont jamais cédé face aux tentatives d’intimidation et de sabotage en provenance du Pastef qui sent déjà une défaite historique planer sur les épaules de sa tête de liste Ousmane Sonko. C’est pourquoi, ajoute la même source, la coalition Takku Wallu Sénégaal invite les militants et sympathisants à rester mobilisés et vigilants jusqu’à la victoire Par ailleurs, elle condamne les violences survenues dans la période du fait des discours haineux, irresponsables et immatures d’appel à la vengeance portés par Ousmane Sonko. La coalition Takku Wallu Sénégaal fustige les attaques grotesques contre les institutions de la République particulièrement contre le président de la République lui-même, Président de tous les Sénégalais. Elle appelle tous les Sénégalais épris de paix et de justice, tous les démocratiques et républicains à sanctionner l’irrévérence et l’arrogance érigées en mode de gouvernance par le Pastef, pour préserver la cohésion sociale et la stabilité du pays. A les en croire, notre modèle démocratique fondé sur le dialogue, la liberté d’expression et de conscience est menacé par une démarche ouvertement autocratique du Pastef et de son leader qui accuse juge et condamne des Sénégalais.
Un trio d’escrocs
Au lieu de gagner dignement leur vie, les amis A. Cissé et A. M. Diop se sont ligués pour escroquer des commerçants. Leur modus operandi consistait à faire des commandes et les récupérer en envoyant à leurs victimes de fausses copies de transfert d’argent. C’est dans ces circonstances qu’ils ont grugé les commerçants M. Cissé et M. Sène de plusieurs paires de chaussures estimées à 250 mille francs. Le 4 novembre dernier, l’un des escrocs, A. Cissé, a fait une commande de chaussures d’un montant de 135 mille francs auprès de M. Cissé. L’acheteur a fait savoir audit commerçant qu’il allait payer via Orange money à la réception de la commande. Mais le commerçant a reçu un faux message de transfert d’argent. M Cissé a alerté ses collègues commerçants en leur envoyant le numéro de son bourreau. Le 8 novembre dernier, A. Cissé a encore passé une nouvelle commande d’un montant de 115 mille francs auprès de M. Sène. Il a ainsi donné rendez-vous au livreur devant la mairie de la Patte D’oie. Toutefois, le malfrat a envoyé son frère I. Fall pour récupérer les chaussures. Ce dernier a été mis aux arrêts par les victimes qui ont suivi le livreur. Acheminé à la section de Recherches de Dakar, I. Fall a confessé ignorer les activités délictuelles de son grand frère. Ce que celui-ci a confirmé avant d’informer que c’est leur ami Joseph qui a commencé en premier ces pratiques. Interpellé, ce dernier a conforté ses dires et souligne avoir reçu deux paires de chaussures de la part de son acolyte. Déférés au parquet le 11 novembre dernier, A. Cissé, A. M. Diop et I. Fall ont été placés sous mandat de dépôt pour escroquerie. Leur procès a été renvoyé au 27 novembre prochain pour la comparution des parties civiles. Abus de confiance Ng. Diop, une fois déféré au parquet pour détention et usage de chanvre indien, croupit encore en prison pour abus de confiance. Le susnommé a été présenté au procureur par la police des Parcelles assainies suite à une plainte de sa patronne Kh. Faye. Cette dernière lui avait confié une moto Jakarta pour transport moyennant un versement journalier de trois mille francs. Les faits remontent à avril 2024. Mais après avoir pris la moto, Diop a disparu de la nature. Et à chaque fois que sa patronne l’appelle, il fait du dilatoire en disant avoir confié la moto à son ami Leuz, mais il ignore son domicile. Ce qui n’a pas convaincu la dame qui a porté plainte à la police des Parcelles assainies. Le mis en cause a reconnu les faits devant les enquêteurs. Il est placé en garde à vue et déféré au parquet pour abus de confiance.
Mamadou Racine Sy contre la violence
La tête de liste de la coalition « And Liggeye Sénégal Ak Racine » (ALSAR) aux élections législatives a laissé hier encore une forte impression à Richard-Toll. Dans la cité sucrière, l’édile de Podor a promis de mettre en place un vaste programme d’emplois pour la jeunesse, en vue de lutter contre l’émigration clandestine. Il a improvisé une caravane nocturne en sillonnant les différentes artères de Richard-Toll. A l’en croire, sa liste incarne la troisième voie. « Je suis très satisfait de notre campagne. Nous avons noté une adhésion massive des populations. Partout où nous sommes passés, elles nous ont apporté leur attachement. Et dans notre projet, un volet spécifique est accordé à la jeunesse avec notamment la mise en place des programmes qui consistent à accompagner les jeunes dans les métiers de l’emploi. Cette initiative permettra de mettre fin à l’émigration clandestine et de retenir les jeunes dans notre pays », a annoncé Mamadou Racine Sy lors d’un meeting à Richard-Toll. La situation des femmes préoccupe aussi Mamadou Racine Sy. Il annonce des projets pour accompagner les femmes dans les activités génératrices de revenus (AGR) pour leur autonomisation.
Escroquerie de 14 millions
Âgé de 50 ans, le commerçant Alioune. B. Nd est dans de beaux draps. Il est poursuivi par la dame S. Kandji pour escroquerie de 14 millions 930 mille francs dans un business de carreaux. Le mis en cause avait reçu des mains de la dame une commande de carreaux. Mais après avoir empoché l’argent et établi une facture, Alioune n’a pas respecté les délais de livraison. Finalement Mme Kandji a saisi la police des Parcelles assainies. Et le commerçant de carreaux a été interpellé par les limiers. Il est placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet pour escroquerie.
Flagrant délit de vol
H. Diallo s’essaie au vol pour subvenir à ses besoins au lieu d’apprendre un métier. Habitant Cambérène, il s’était introduit dans une maison à la cité Soprim pour dérober trois téléphones portables et de l’argent. Mais il a été alpagué après une course poursuite par sa victime M. S. Le voleur a reconnu les faits. Il est placé en garde à vue et déféré au parquet pour flagrant délit de vol.
Vol de moto
Profitant d’une panne sèche de la moto de son camarade G. Diouf qui avait confié la garde à une vendeuse, F. Thiam a volé l’engin. Mais il ne s’imaginait pas qu’il allait être alpagué. Le propriétaire de la moto a porté plainte à la police. F. Thiam a eu la malchance de tomber dans le piège. Il est interpellé par les hommes du Commissaire Kébé. F. Thiam a réfuté les faits en disant être confondu avec le voleur. Il est placé en garde à vue et déféré au parquet pour vol.
3155 cartes d’électeurs en souffrance à Kaffrine
Quelque 3155 cartes d’électeurs sont encore en souffrance à la préfecture de Kaffrine à quelque jours des élections législatives anticipées du 17 novembre prochain, a appris, mercredi, l’Aps de la préfète du département, Aïssatou Ndiaye Diallo, déplorant ainsi un «rythme faible» de retrait. «Nous étions à un stock de 3435 cartes d’électeurs. Et en un mois de fonctionnement de ces commissions administratives, nous en sommes à 3155 cartes d’électeurs restantes. Seuls 280 cartes ont été retirées durant cette période », a expliqué Mme Diallo. Selon l’autorité administrative, 30 cartes ont été retirées dans la commune de Kaffrine, 111 pour les trois communes de l’arrondissement de Gniby et 139 pour les cinq communes de l’arrondissement de Katakel. «La situation de retrait est extrêmement faible», at-elle déploré dans un entretien avec des journalistes. Face à cette situation, elle a invité les populations à aller retirer leurs cartes d’électeurs avant la tenue des élections législatives précisant que depuis deux semaines, il a été institué des commissions itinérantes pour faciliter le retrait. En ce qui concerne le matériel électoral, la cheffe de l’exécutif départemental a assuré que globalement, tout est déjà disponible à la préfecture et dans les sous-préfectures. «On peut dire qu’on est à un taux de réception de 95% voire 97% du matériel. Il reste quelque détails mais tout le matériel sera livré dans les prochaines heures», a-t-elle soutenu.
LE DERNIER HOMMAGE A MAMADOU MOUSTAPHA BA AU MENU DE LA PRESSE DU JOUR
Les quotidiens de ce jeudi rendent un dernier hommage à l’ancien ministre des Finances et du Budget Mamadou Moustapha Ba, qui repose désormais à Nioro (centre), sa ville natale, où il a été inhumé mercredi.
Les quotidiens rendent, ce jeudi, un dernier hommage à l’ancien ministre des Finances et du Budget Mamadou Moustapha Ba, qui repose désormais à Nioro (centre), sa ville natale, où il a été inhumé mercredi.
“À Dieu, Almamy !” titre le quotidien Le Soleil, qui a largement évoqué la levée du corps du défunt, mercredi, à l’hôpital militaire de Ouakam, à Dakar. L’enceinte de cet établissement de santé a “refusé du monde”.
Une cérémonie funèbre marquée par une “pluie d’hommages et de témoignages, les uns plus poignants que le autres”, pour saluer la mémoire du défunt, en présence de représentants du gouvernement, dont le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, et de son collègue chargé des Forces armées, le général Birame Diop.
“A Nioro, où il repose désormais, l’émotion est à son comble”, rapporte Le Soleil. “Tout le monde connaît […] Maba Diakhou Ba. Moustapha avait presque tout ce qu’avait son grand-père, qui est décédé à l’âge de 58 ans”, a relevé Mamadou Ndiogou Ba, porte-parole de la famille de Maba Diakhou Ba, dont les propos sont relayés par Vox Populi.
L’ancien ministre des Finances et du Budget est décédé le 4 novembre dernier en France, à l’âge de 59 ans.
“Connu pour sa générosité, son professionnalisme et son esprit patriotique, Mamadou Moustapha Ba repose désormais au cimetière Nouroulaye de Nioro du Rip. Il a été accompagné à sa dernière demeure par une foule immense”, rapporte le quotidien L’As.
Des personnalités politiques et militaires ont pris part aux obsèques de l’ancien enfant de troupe du prytanée Charles-N’Tchoréré de Saint-Louis (nord), signalent L’As et d’autres journaux.
“Moustapha Ba retourne pour toujours à Nioro”
Attendue dans cette ville, dimanche 10 novembre, pour son inhumation, la dépouille du ministre Mamadou Moustapha Ba est finalement arrivée à Nioro trois jours plus tard, note le quotidien EnQuête.
Dans sa ville natale, “parents, amis, collègues et voisins ont prié pour le repos du défunt et fait de nombreux témoignages qui révèlent la dimension exceptionnelle de l’ancien ministre affectueusement appelé Bosquier”, ajoute EnQuête.
“Mamadou Moustapha Ba retourne pour toujours à Nioro”, où il a été inhumé “après plusieurs péripéties”, souligne Libération en rappelant l’enquête ouverte par le parquet du tribunal de grande instance de Dakar pour connaître la cause de son décès.
Le procureur de la République, avant de prendre cette décision, avait préalablement ordonné une autopsie dont les résultats ont révélé des “éléments qui sont de nature à attester que la mort [de Mamadou Moustapha Ba] n’est pas naturelle”.
Les quotidiens abordent en même temps les derniers rassemblements de la campagne électorale en vue des élections législatives de dimanche prochain. Ils constatent que les états-majors concentrent leurs forces sur la capitale, Dakar, avant la fin de la campagne prévue vendredi.
“Dakar, enjeu capital”, titre WalfQuotidien, selon lequel l’enjeu de ces élections législatives est “de taille” pour le Pastef, la formation politique au pouvoir, qui “cherche une majorité pour asseoir son ‘Projet’ et gagner la mairie de Dakar” aux prochaines élections municipales.
“Depuis 2009, écrit WalfQuotidien, la capitale nargue les pouvoirs [qui se sont succédé à la tête de l’État], en succombant aux charmes de l’opposition, de Taxawu notamment”, une coalition dirigée par Khalifa Sall, un ancien maire de Dakar.
Environ “1.080 agents en situation irrégulière” au ministère de la Santé
Sud Quotidien s’intéresse à la gouvernance du secteur de la santé et exhibe “les chiffres du mal” publiés par le nouveau ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, lors d’une rencontre avec des journalistes.
Outre “des dépenses exécutées mais non encore justifiées de près de 800 millions de francs CFA, concernant le Programme national de lutte contre le paludisme, pour la période 2018-2020”, le ministre révèle que “1.080 agents de santé sont en situation irrégulière, dont 480 présents dans la base de données du ministère de la Santé et de l’Action sociale et non répertoriés [par la direction] de la solde”.
S’y ajoutent “600 agents actifs dans le fichier de [la direction de la] solde et non répertoriés dans la base de données” du ministère de la Santé et de l’Action sociale, ajoute Sud Quotidien en citant Ibrahima Sy.
L’Observateur, pour sa part, s’intéresse au “grand banditisme au cœur de l’État”, une affaire dans laquelle des personnalités “ont monté un faux dossier pour détourner des fonds publics”.
Le journal cite, parmi les personnes mises en cause, un célèbre homme d’affaires, un inspecteur des impôts et un gouverneur
NOAH FADIGA VA SE FAIRE IMPLANTER UN DEFIBRILLATEUR PAR PRECAUTION
La Gantoise a publié un long communiqué pour donner plus de précisions sur la situation de Noah Fadiga, qui s’est effondré sur le terrain lors du match La Gantoise – Standard de Liège ce dimanche.
Noah Fadiga, qui s’est effondré lors du match contre le Standard Liège dimanche dernier, souffre d’une myocardite. Dans un communiqué publié ce mercredi, le club de La Gantoise a indiqué que le Sénégalais de 24 ans allait se faire implanter un défibrillateur par mesure de précaution.
La Gantoise a publié un long communiqué pour donner plus de précisions sur la situation de Noah Fadiga, qui s’est effondré sur le terrain lors du match La Gantoise – Standard de Liège ce dimanche. « La myocardite peut entraîner des troubles du rythme cardiaque, ce qui a effectivement été le cas pour Noah dimanche dernier. Cette affection est totalement nouvelle pour lui et n’a rien à voir avec ses antécédents familiaux. Un éventuel problème héréditaire a déjà été exclu il y a un an et demi. La myocardite peut survenir chez tout le monde, sans distinction », peut-on lire.
Le club souligne que l’avenir de la carrière de Fadiga n’est pas en danger. Il recevra le traitement approprié et, par mesure de précaution, il va se faire implanter un défibrillateur. Pedro Brugada, spécialiste en cardiologie et médecin traitant de Fadiga, a donné plus de détails. « Noah a été, et continue d’être, régulièrement examiné comme tous les sportifs de haut niveau, mais la myocardite peut survenir de manière imperceptible entre deux examens. Nous avons observé du tissu cicatriciel qui n’était pas présent auparavant.
La cause est souvent une infection virale, comme la grippe ou un rhume, où le virus se localise sur le muscle cardiaque. »
Brugada a expliqué que le trouble du rythme cardiaque que Fadiga a subi s’est rapidement résorbé de lui-même, mais qu’il a été enregistré grâce à une puce. « Le problème peut être résolu en implantant un défibrillateur, nous prenons toutes les précautions pour que Noah soit protégé dans l’avenir. » Cette annonce a rassuré les supporters. Il semble que le joueur soit entre de bonnes mains et qu’il ait toutes les chances de récupérer complètement, sans que sa carrière sportive ne soit compromise.
UNE PATHOLOGIE SOUS DIAGNOSTIQUEE
Selon Docteur Abdoul Aziz Ly, Endocrinologue-Diabétologue-Nutritionniste ; Spécialiste des maladies métaboliques et actuellement en service à l’hôpital de Tivaouane dans la région de Thiès, le diabète est une pathologie chronique
Au Sénégal, la prévalence globale du diabète est de 2,1%. Au-delà de 45 ans, elle augmente à 5,4 %. Les hommes sont plus touchés que les femmes avec 2,5% contre 1.6 %. Le diabète est plus fréquent en zone urbaine avec 2 ,9 % contre 1,3% en zone rurale selon les informations de l’enquête (STEPS 2015). Ces statistiques ont évolué, selon le ministère de la Santé et de l’action sociale qui a commandé une nouvelle enquête nationale sur la prévalence des maladies chroniques non transmissibles dont la publication est attendue incessamment. Avec la Journée mondiale du diabète qui est célébrée, ce jeudi 14 novembre, par la communauté internationale, le prétexte est tout trouvé pour parler à nouveau de ce mal qui répand la terreur. Selon Docteur Abdoul Aziz Ly, Endocrinologue-Diabétologue-Nutritionniste ; Spécialiste des maladies métaboliques et actuellement en service à l’hôpital de Tivaouane dans la région de Thiès, le diabète est une pathologie chronique, qui est grave et évolutif en constante augmentation. Néanmoins, il reste sous-diagnostiqué. Le spécialiste estime que la prise en charge du diagnostic au suivi en passant par le traitement ne doit souffrir d’aucune faille car il est responsable d’une mortalité élevée. A cet effet, Dr Ly soutient : « De réelles politiques sont nécessaires afin de le maitriser, de le contrôler et de le prévenir ». Entretien…
Qu’est-ce que le diabète ?
Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), le diabète est un état d’hyperglycémie chronique en rapport avec un défaut de sécrétion et/ou d’action de l’insuline, en rapport avec des facteurs génétiques et/ou environnementaux agissant souvent de concert. Cette affection est caractérisée par un trouble continu de la régulation du taux du sucre sanguin encore appelé glycémie. Cela se traduit par un excès de sucre ou glucose dans le sang et là, on parle d’hyperglycémie
Comment se manifeste cette hyperglycémie ?
Quand on mange, le taux de sucre dans le sang augmente, les glucides sont alors transformés essentiellement en glucose. Le pancréas détecte l’augmentation de la glycémie et sécrète de l’insuline. Elle fonctionne comme une clé et permet au glucose de pénétrer dans les cellules de l’organisme, dans les muscles, dans les tissus graisseux et dans le foie où il va pouvoir être transformé et stocké. Le glucose diminue alors dans le sang. Une autre hormone, le glucagon, permet de libérer le glucose lors d’une baisse de la glycémie. En cas de diabète, ce système de régulation ne fonctionne pas.
Quelle est la différence entre un diabète de type 1 et de type 2 ?
Le diabète de type 1 qui touche environ 6% des diabétiques, appelé autrefois diabète insulinodépendant (DID), est habituellement découvert chez les personnes jeunes dont les enfants, adolescents ou jeunes adultes. Le diabète de type 2 qui en touche 92 % des diabétiques, apparaît généralement chez les personnes âgées de plus de 40 ans. Cependant il peut être précoce. Le surpoids, l’obésité et le manque d’activité physique sont la cause révélatrice du diabète de type 2 chez des personnes génétiquement prédisposées.
En dehors de ces types de diabète, y a-t-il eu d’autres ?
Les autres types de diabète concernent les 2 % restants. Ils sont répartis entre le diabète gestationnel qui se développe au cours de la grossesse, le diabète secondaire à certaines maladies ou prises de médicaments ou encore la dépigmentation.
Comment dépister le diabète ?
En règle générale, tout le monde doit bénéficier d’un dépistage au moins une fois dans sa vie. Le dépistage doit être réalisé par un test de glycémie veineuse à jeun, effectué au laboratoire. Un dépistage opportuniste ciblé des sujets de plus de 45 ans, doit être réalisé tous les 3 ans. Il devra être rapproché à tous les ans si des facteurs de risques sont présents.
Quels sont ces facteurs de risques ?
Les facteurs de risques sont généralement l’excès de poids, l’hypertension artérielle, le diabète familial lorsqu’on a des diabétiques dans la famille ; le diabète gestationnel ou enfants de poids de naissance de plus de 4 kg, des troubles du bilan lipidique.
Comment diagnostiquer le diabète ?
Le diagnostic du diabète peut être posé devant le syndrome cardinal : Polyphagie, Amaigrissement Polydipsie, Polyurie. Chez les diabétiques, une carence de l’insuline est observée. Malgré une hyperglycémie récurrente, soit un taux de glucose particulièrement élevé dans le sang, le signal de satiété n’arrive pas jusqu’au cerveau et la faim perdure, aboutissant à une polyphagie. En l’absence d’insuline, le patient diabétique n’arrive pas à métaboliser les glucides. Les cellules métabolisent donc les réserves lipidiques et protéiques, aboutissant à un amaigrissement paradoxal, malgré l’augmentation des apports caloriques oraux. Le diabète induit également un dérèglement du centre hypothalamique de la soif aboutissant à une polydipsie (augmentation des liquides absorbés) et une polyurie (augmentation du volume des urines).
Quel traitement pour le diabète ?
Le traitement du diabète repose sur une triade. Il faut d’abord une alimentation riche, diversifiée et équilibrée. A cet effet, on recommande chez le patient une alimentation « saine et équilibrée » et d’éviter les restrictions. Les conseils diététiques sont la répartition de la prise d’hydrates de carbone en trois repas à horaires relativement fixes. De ce fait, il faut favoriser les aliments riches en fibres dont les céréales complètes, consommer des fruits et des légumes tous les jours, éviter de consommer des boissons sucrées, éventuellement des boissons édulcorées, privilégier les huiles végétales avec acides gras insaturés, les sources de protéines végétales comme les légumes secs, noix ou animales provenant du poisson et de la volaille mais peu de viande rouge et produits dérivés.
Il faut éviter la consommation d’alcool. En dehors de l’alimentation, une activité physique régulière, adaptée est recommandée. Il s’agit, en plus de participer à la perte de poids, augmenter la sensibilité à l’insuline et diminuer la graisse abdominale, même en l’absence de perte de poids. Il est recommandé ainsi au patient diabétique de pratiquer une marche rapide 30 mn cinq fois par semaine. Il y a aussi le traitement médicamenteux par voie orale ou injectable notamment l'insuline. Le traitement s’adapte en permanence au profil du patient et à l’évolution de la maladie. Il n’y a donc pas de traitement “unique” contre le diabète mais un ensemble de mesures qui composent le traitement antidiabétique.
Quelles sont les complications qui peuvent découler du diabète ?
Le diabète est responsable de 6,7 millions de décès dans le monde, soit 1 toutes les 5 secondes. Les complications du diabète peuvent se traduire par une cécité, des atteintes des pieds pouvant conduire à des amputations, des crises cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux, des troubles de l’érection ou une insuffisance rénale.
En parlant d’amputation, le pied diabétique est très redouté par les patients ?
Dans les cas les plus graves, les plaies du pied peuvent s’étendre, s’aggraver et s’infecter, conduisant parfois à une hospitalisation voire à une amputation. Les personnes diabétiques ont les pieds plus fragiles, on parle de « pied diabétique » pour parler des complications liées au diabète et qui apparaissant au niveau des pieds. Cette fragilité est due à plusieurs facteurs dont une mauvaise circulation du sang dans les artères des membres inférieurs, une diminution de la sensibilité au niveau des pieds et une déformation des pieds.
A quel moment le patient diabétique ressent-il la dépression ?
Le risque d’être dépressif est deux fois plus élevé chez les diabétiques de type 2 que chez les personnes qui n’ont pas de diabète. Une souffrance psychologique menant à une dépression peut apparaître à différents moments de la maladie. Il peut se manifester dès le diagnostic, lors de l’apparition d’un handicap ou de douleurs, lors du passage à un traitement par insuline ou lorsque des complications apparaissent.
Quel est votre plaidoyer à l’endroit de la tutelle et des autorités étatiques ?
Aujourd’hui, il est primordial de sensibiliser la population sur l’intérêt de connaitre son statut glycémique et définir des programmes nationaux de dépistage. La tutelle doit travailler à unir les parties prenantes par la collaboration, y compris les diabétiques pour la maitrise du diabète au Sénégal sous la houlette de la direction des maladies non transmissibles du ministère de la Santé autour d’un programme commun. Ce qui manque, c’est un programme commun assorti d’objectifs et de cibles clairement définis autour desquels toutes les parties prenantes s’uniront et prendront des mesures dans leurs propres domaines d’expertise. Il faut aussi intégrer la prévention et la prise en charge du diabète dans le cadre des soins de santé primaires et de la couverture sanitaire universelle afin de rendre accessibles les médicaments à moindre coût et instaurer le dépistage au plus bas de la pyramide sanitaire. Il faut qu’il y ait une appropriation du diabète par les diabétiques par l’instauration d’un programme national d’éducation thérapeutique.
LES BACS DE MATAM EN ATTENTE DE FINANCEMENT
Le programme, estimé à plus de 200 millions, vise à révolutionner les échanges transfrontaliers et à dynamiser l'économie régionale. Son président Mamadou Ndiadé annonce un calendrier précis, avec une mobilisation des fonds dès décembre 2024
La Chambre de commerce d’industrie et d’agriculture de Matam (CCIAM) continue à chercher des partenaires pour financer la mise en œuvre de son projet d’installation de bacs sur le Fleuve Sénégal, pour faciliter la traversée des personnes et des échanges de biens avec la Mauritanie, comme le réaffirme son président, Mamadou Ndiadé. Qui ne cache pas son optimisme quant à la réalisation du projet, après la rencontre que son institution vient d’avoir avec Mme la Directrice générale du COSEC.
A la recherche de moyens autour d’un budget initial de près de plus de 200 millions, voilà plus de huit ans, Mamadou Ndiadé continue de vanter l’importance du projet pour la région de Matam, dans le cadre de la libre circulation des personnes et des biens entre le Sénégal et la Mauritanie. Globalement, «on assistera à une facilitation des échanges commerciaux car les bacs de traversées permettront d'accélérer le transport des biens entre les deux pays, stimulant ainsi le commerce transfrontalier, avec une ouverture vers le Maroc et l’Europe. Cela pourrait profiter aux agriculteurs, aux artisans et aux commerçants locaux, ce qui contribuerait à une économie plus dynamique».
En plus, ajoute-t-il, du raffermissement des liens sociaux et culturels, «les familles et amis vivant de part et d'autre du fleuve pourraient se retrouver plus facilement, renforçant ainsi les liens intercommunautaires et culturels. Cela favoriserait également des événements interculturels et des échanges éducatifs», sans parler du «développement du tourisme pour rappeler que le Sénégal et la Mauritanie possèdent des richesses naturelles et culturelles importantes». S’y ajoute, comme l’annonce le président de la Chambre de commerce, sur le volet de la sécurité et de l’accessibilité, «les bacs fourniraient un mode de transport sûr, en particulier durant la saison des pluies, lorsque certaines routes peuvent être impraticables».
Pour la matérialisation de son programme, la Chambre de commerce qui a déjà démarré la vulgarisation du projet, depuis le mois de septembre 2024, ambitionne de mobiliser au moins le tiers du capital (estimé à plus de 200 millions) en décembre 2024, avant de procéder à l’étude de faisabilité du projet, en partenariat avec le COSEC. La Chambre de commerce qui prévoit la création de la société autour du projet en janvier 2025, entend aussi procéder à la mise en place du Conseil d’administration (CA) et du personnel opérationnel durant cette période. La mise en eau des bacs, à laquelle des opérateurs sénégalais et mauritaniens accordent beaucoup d’importance, est prévue en janvier 2026.