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18 novembre 2024
HOMMAGE À MAMADOU MOUSTAPHA BA
L’ancien ministre des Finances a été honoré par sa famille, ses amis, et de hautes autorités lors d’une cérémonie à l'hôpital de Ouakam. Connu pour son dévouement et son sens du patriotisme, il laisse le souvenir d’un fonctionnaire rigoureux.
Le gouvernement, l’Assemblée nationale, les anciens enfants de troupes (AET) de l’école Charles N’Tchoréré de Saint-Louis (nord) et sa famille ont évoqué, mercredi, à Dakar, la personnalité de l’ancien ministre des Finances et du Budget Mamadou Moustapha Ba, en gardant surtout de lui le souvenir d’un homme pieux et disponible, d’un patriote et d’un fonctionnaire dévoué.
Des ministres et directeurs généraux en exercice, d’anciens membres du gouvernement et députés, ainsi que des agents de l’administration financière faisaient partie des centaines de personnes ayant tenu à prendre part à la levée du corps.
Des représentants d’institutions partenaires de l’État du Sénégal, dont le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, étaient également présents à la cérémonie, aux côtés des amis et proches du défunt, dans l’enceinte de l’hôpital militaire de Ouakam.
L’honneur est revenu à l’ancien journaliste Saër Maty Ba d’être le premier à témoigner au nom de la famille du défunt, dont il a loué la ‘’piété’’ et la ‘’sérénité’’, en même temps qu’il a rendu hommage à sa veuve pour sa ‘’dignité’’.
Dans la discrétion, Mamadou Moustapha Ba a fait construire ou aidé à construire des mosquées, en plus d’aider les ‘’daara’’ et les nécessiteux, a-t-il dit.
Au nom de la famille, Saër Maty Ba a adressé de vifs remerciements à l’actuel ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, à l’ex-président de la République, Macky Sall, et à l’ancien Premier ministre Amadou Ba.
El Hadji Abdou Kébé, s’exprimant au nom de la belle famille du défunt, a rendu hommage à ce dernier pour sa ‘’discrétion’’, son ‘’patriotisme’’, sa ‘’disponibilité envers ses compatriotes et l’État du Sénégal’’. Il a tenu à rendre hommage à “un travailleur acharné qui a donné son temps et son savoir à son pays”.
‘’Infiniment généreux et loyal envers l’État’’
À son tour, le colonel Ibrahima Camara a prononcé une ‘’oraison funèbre’’ au nom de l’Association des anciens enfants de troupe de l’école Charles N’Tchoréré, de la promotion entrée en 1977 dans cette école d’excellence surtout, dont fait partie Mamadou Moustapha Ba.
Il a égrené les témoignages faits par de nombreux AET à l’annonce du décès de l’ancien ministre, ceux du chef d’état-major général des armées sénégalaises, le général Mbaye Cissé, ou du colonel Abdoulaye Aziz Ndao par exemple : ‘’un homme noble’’, ‘’un homme d’honneur’’, un monsieur ‘’compétent, engagé, dévoué, rigoureux, généreux’’, ‘’un distributeur automatique de joie’’, un citoyen d’une ‘’exquise courtoisie’’, ‘’un homme multidimensionnel’’, un ‘’travailleur infatigable et rigoureux’’, etc.
‘’Nous vous demandons de vous armer de beaucoup de courage’’, a lancé Ibrahima Camara, s’adressant à la veuve de Mamadou Moustapha Ba à la fin de l’hommage rendu à “Bosquier”, le surnom donné à l’enfant de troupe par ses camarades en souvenir d’un ancien international français de football.
‘’Le footballeur talentueux qu’il a été nous a dribblés tous !’’ a-t-il lancé en citant un membre de l’Association des anciens enfants de troupe.
L’ancien député Seydou Diouf, intervenant au nom de l’Assemblée nationale, a rendu un vibrant et éloquent hommage au défunt. Ses brillantes interventions devant les députés, lors des sessions parlementaires consacrées au budget notamment, ont valu à Mamadou Moustapha Ba d’être surnommé ‘’Le 166e député’’, a rappelé M. Diouf.
Il a évoqué le souvenir d’‘’un cadre brillant’’, ‘’infiniment humain, parfaitement sérieux et exemplaire’’, reconnu pour sa maîtrise des finances publiques.
Un homme aux ‘’excellentes qualités humaines et professionnelles’’
L’ancien ministre était également d’une ‘’grande courtoisie’’, d’une ‘’grande urbanité’’, ‘’infiniment généreux et loyal envers l’État’’, a témoigné Seydou Diouf, estimant qu’il fait partie du ‘’panthéon de ceux qui ont servi le Sénégal avec dignité’’.
‘’Un grand homme est parti, un homme qui cultivait l’apaisement. Yacine et les enfants, vous pouvez être fiers de Moustapha’’, a-t-il dit à l’attention de sa veuve.
‘’Nous avons tous été surpris et foudroyés par la disparition brusque et brutale de Mamadou Moustapha Ba […] Nous ne pouvons que confesser notre indicible douleur’’, a dit Cheikh Diba, l’actuel ministre des Finances et du Budget, ancien collaborateur du défunt.
“Lors de la passation de service, je me disais enfin avec cette nouvelle page de son histoire, il va pouvoir être auprès de sa famille et ménagé son corps”, a ajouté son successeur au ministère des Finances et Budget.
De même a-t-il loué ‘’ses excellentes qualités humaines et professionnelles’’, rappelant qu’il avait ‘’une parfaite maîtrise des dossiers’’ budgétaires et ‘’menait de bonnes actions au quotidien, en toute discrétion’’.
‘’Mamadou Moustapha Ba était un homme bon, généreux et affable’’, a ajouté M. Diba en s’exprimant au nom du président de la République, du Premier ministre et des autres membres du gouvernement.
La levée du corps s’est terminée par une longue évocation coranique de l’imam Aliou Ba. ‘’Il était Mamadou Moustapha Ba pour tout le monde’’, a-t-il dit en invoquant la diversité du public ayant pris part à la cérémonie.
‘’Son leadership ont inspiré de nombreux acteurs de la sphère économique’’
Le représentant du FMI au Sénégal, Majdi Debbich, s’est souvenu d’‘’une figure éminente du secteur public sénégalais’’.
‘’En sa qualité de ministre, sa vision et son leadership ont inspiré de nombreux acteurs de la sphère économique. Il fut un interlocuteur respecté, reconnu pour son professionnalisme et son sens du dialogue’’, a écrit M. Debbich dans un message de condoléances.
‘’Son dévouement au service public et son engagement envers le Sénégal ont marqué de nombreux échanges, laissant le souvenir d’un homme apprécié pour sa disponibilité et sa courtoisie’’, a-t-il ajouté.
L’ancien ministre sera inhumé ce mercredi à Nioro du Rip, dans la région de Kaolack (centre), selon un communiqué de sa famille.
La mort de Mamadou Moustapha Ba ‘’n’est pas naturelle’’, a déclaré le procureur de la République, dimanche 10 novembre, en se basant sur l’autopsie effectuée pour identifier la cause du décès de l’ancien ministre.
‘’Les résultats de l’autopsie ordonnée pour déterminer les causes du décès du ministre Mamadou Moustapha Ba ont révélé plusieurs éléments qui sont de nature à attester que la mort n’est pas naturelle’’, a écrit le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Dakar.
Dans un communiqué publié samedi 9 novembre, il avait annoncé l’ouverture d’une enquête visant à identifier la cause de son décès.
‘’Les renseignements reçus sur les circonstances du décès comportent des éléments qui justifient que des diligences soient menées en vue de déterminer les causes de la mort’’, a écrit le procureur de la République.
Mamadou Moustapha Ba est décédé lundi 4 novembre, en France, à l’âge de 59 ans. Il a dirigé le ministère des Finances et du Budget, de septembre 2022 à avril 2024, après avoir exercé les fonctions de directeur général du budget pendant plusieurs années.
MANSOUR FAYE DÉPOUILLÉ DE SA SÉCURITÉ
Le leader de Takku Wallu dénonce une stratégie orchestrée pour déstabiliser sa campagne. Face à cette situation, l'édile de Saint-louisien saisit la CENA et les autorités gouvernementales
L'inter-coalition Takku Wallu Sénégal/Samm Sa Kaddu s'inscrit contre les violences enregistrées lors des parades de sécurité à Saint-Louis. Mansour Faye, la tête de liste départementale, a été dépouillé de sa sécurité. L'élu a donc certainement peur et interpelle les ministres de l'Intérieur et de la Justice.
La tête de liste départementale de l'inter-coalition Takku Wallu Sénégal/Samm Sa Kaddu n'a plus de sécurité. Mansour Faye va devoir chercher d'autres appuis pour le reste de la campagne électorale. Face à la presse hier, l'édile de Saint-Louis n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour condamner ce qu'il est passé à voir dans la ville. "Nous avons vu des vidéos relatant des scènes d'une rare violence via les réseaux sociaux. Nous condamnons fermement l'attitude non responsable d'un parti en l'occurrence le Pastef voulant nous faire porter à leur parti dakal la tradition de manipulation et de calomnie, le Gatsa-Gatsa n'est pas une invention de notre coalition", a déclaré Mansour Faye face à la persistance de l'APR-aise à Ndiebene.
Pour lui, l'inter-coalition Takku Wallu Sénégal/Samm Sa Kaddu est venue pour la paix et la culture de la paix est un élément essentiel. A l'en croire, c'est un espoir de vivre ensemble et de la cohésion nationale. "Pour cela, nous position encore pour la paix et rien d'autre. Nous recommandons aux militants de préserver cet esprit de paix et de ne point tomber dans la stratégie d'intimidation et surtout de voter utile au soir du 17 novembre pour perpétuer les valeurs de paix et de concorde pour sous les candidats à l'hémicycle pour faire résumer la voix de la raison sans violence", a-t-il promis. Très en vertu, il termine le Pastef pour la violence au regard du comportement du Gatsa-Gatsa dans son terrain de prédilection. Ils ont librement orchestré ces scènes de vio-
lences pour jeter le discrédit sur l'inter-coalition Takku Wallu Sénégal/Samm Sa Kaddu. Cela montre qu'on est en pleine campagne électorale et que l'exercice ne serait pas un facteur défavorable pour eux. Nous dénonçons ces tentatives de sabotages et d'agression dont l'inter-coalition Takku Wallu Sénégal/Samm Sa Kaddu fait l'objet depuis le début de la campagne électorale", a déclaré Mansour Faye. Pour lui, cette violence est très loin jusqu'à l'Avenue Macky Sall, théâtre de ces scènes de violence, des militants du Pastef se réclamant marchands ambulants ont systématiquement la route à l'inter-coalition et se battre leur convoi par des jets de pierres au moment où paisiblement les leaders démarchaient dans ce secteur très stratégique.
Des véhicules ont été caillassés, des personnes blessées et agressées verbalement. L'intercoalition Takku Wallu Sénégal/Samm Sa Kaddu ne peut plus faire violence qu'elle va savoir continuer ce qu'elle condamne rigoureusement, a signalé ce membre de ladite inter-coalition qui a déploré la vague d'agressions, de militants et d'éléments de sécurité de l'inter-coalition. Les derniers événements deviennent très "difficiles pour Mansour Faye. Les suites demeurent toujours difficiles dans une campagne électorale. C'est pourquoi l'interpelle le ministère pour la République et la Commission Electorale nationale Autonome (CENA) face à cette situation très grave", a t-il averti.
SAINT-LOUIS CONDAMNE LES VILENCES ÉLECTORALES
La tête de liste départementale de l’inter-coalition de l’opposition Takku/Wallu/Sammu Sa Kaddu Mansour Faye a condamné les scènes de violences enregistrées lundi à Saint-Louis (nord) dans le cadre de la campagne électorale
La tête de liste départementale de l’inter-coalition de l’opposition Takku/Wallu/Sammu Sa Kaddu Mansour Faye a condamné les scènes de violences enregistrées lundi à Saint-Louis (nord) dans le cadre de la campagne électorale en vue des élections législatives du 17 novembre prochain.
”Nous condamnons fermement ces scènes de violence’’, a déclaré la tête de liste départementale de l’inter coalition Takku/Wallu dans le département de Saint-Louis Mansour Faye.
M. Faye par ailleurs maire de Saint-Louis animait un point de presse mardi au nom de cette inter coalition.
Nous, inter-coalition Takku Wallu/ Samm Sa Kaddu du département de Saint-Louis avons accueilli lundi la caravane nationale de la coalition Samm Sa Kaddu ici à Saint-Louis, ville de Téranga, ville légendaire de paix et de respect mutuel’’, a notamment dit Mansour Faye.
‘’Après le départ de cette caravane, nous avons suivi avec indignation comme tous les Sénégalais, des vidéos relatant des scènes d’une rare violence via les réseaux sociaux’’, a-t-il poursuivi devant les journalistes.
Face à cette situation, le candidat à la députation interpelle le procureur de la République et les instances en charge de l’organisation électorale pour situer les responsabilités.
De son côté l’Association des marchands tabliers du Sénégal (AMTS) a condamné, ces scènes de violence, survenues lundi au marché Sor.
”Nous nous sommes réunis pour condamner ce qui s’est passé lundi à Saint-Louis. Nous déplorons vraiment les scènes de violence survenues ici. Le fait de voir des machettes, entre autres, armes blanches, c’est vraiment regrettable´´, a déploré Abdou Lahad Faye, président de l’AMTS, lors d’un point de presse tenu mardi à Saint-Louis.
La police a interpellé 81 individus suspectés d’avoir pris part aux incidents ayant éclaté lundi, dans la commune de Saint-Louis, entre des préposés à la sécurité d’une caravane politique et des marchands ambulants, a indiqué mardi le gouverneur de cette région, Al Hassan Sall.
LA LISTE OFFICIELLE DES MEDIAS RECONNUS PAR LA LOI PUBLIEE AU PLUS TARD LE 30 NOVEMBRE
La liste officielle des médias conformes aux régimes juridiques les concernant sera publiée “au plus tard le 30 novembre”, dans le cadre des actions engagées pour la transparence et la restructuration du secteur
La liste officielle des médias conformes aux régimes juridiques les concernant sera publiée “au plus tard le 30 novembre”, dans le cadre des actions engagées pour la transparence et la restructuration du secteur, a-t-on appris mercredi du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique.
“En six mois, des actes forts ont été posés en faveur de la transparence et de la restructuration dans le secteur des médias. Suite à la première réunion de la commission de validation des déclarations des médias, la liste officielle des médias conformes aux régimes juridiques qui les concernent sera publiée au plus tard le 30 novembre”, annonce le ministère de tutelle dans un communiqué transmis à l’APS.
Cette annonce fait suite à la première réunion de la commission de validation des déclarations des médias, dans le cadre des “efforts visant à renforcer la transparence et la restructuration du secteur”.
Le ministère de la Communication a prévenu que cette publication sera “immédiatement suivie de la mise en demeure des médias non conformes à la réglementation”.
“Ces derniers risquent une suspension s’ils continuent d’ignorer la législation en vigueur et s’exposeront à des sanctions légales en cas de persistance dans l’illégalité”, a mis en garde la tutelle.
Le ministère de la Communication précise que si la régulation et l’autorégulation ne sont pas de son ressort, il se veut par contre “pleinement investi dans le processus de restructuration et d’assainissement du secteur des médias”.
Concernant la restructuration du fonds d’appui et de développement de la presse, le ministère de la Communication estime que la répartition doit se faire “sur une base transparente”.
“Ce fonds ne se limite pas simplement à donner des appuis financiers, mais il doit devenir réellement un levier pour permettre d’impulser la montée en puissance économique du secteur des médias”, estime le ministère de tutelle.
LE GRAND ÉCART DE SONKO
De Kolda à Dakar, les ralliements d'anciens opposants au Pastef se multiplient sous l'œil bienveillant de son chef. Ces retournements de veste, jadis fustigés par le leader du parti au pouvoir, créent aujourd'hui des dissensions internes
(SenePlus) - Dans un contexte politique sénégalais en pleine effervescence à l'approche des législatives du 17 novembre, le parti au pouvoir Pastef fait face à une situation paradoxale qui met en lumière les contradictions de son leader, Ousmane Sonko.
Le meeting du 3 novembre à Kolda a marqué un tournant symbolique. Selon Jeune Afrique, deux figures locales antagonistes, Mame Boye Diao, ancien directeur des Domaines et ex-patron de la Caisse de dépôts et consignations, et Abdourahmane Baldé, ex-directeur de la Loterie nationale, se sont réconciliés publiquement sous l'égide de Sonko. Un revirement spectaculaire pour ces anciens opposants au Pastef.
Le cas d'Abdourahmane Baldé est particulièrement révélateur. Comme le rapporte le magazine panafricain, celui qui affirmait en novembre 2023 avoir refusé de militer au Pastef en raison "du discours va-t-en-guerre et de la radicalisation d'Ousmane Sonko" a finalement choisi de rejoindre le parti qu'il critiquait.
La vague de ralliements s'est amplifiée avec l'adhésion de plusieurs cadres de l'ancienne majorité présidentielle. Jeune Afrique cite notamment Gallo Ba, ex-ministre de la Fonction publique, et Adji Mergane Kanouté, ancienne vice-présidente du groupe parlementaire BBY.
La nomination controversée de Samba Ndiaye à la tête du conseil d'administration de la SN/HLM a provoqué une crise interne. "Notre parti reste ouvert à collaborer avec tous les Sénégalais convaincus par le projet [...] En revanche, il reste fermé à toute personne impliquée dans une gestion scandaleuse", avait déclaré Sonko.
L'évolution du discours de Sonko est flagrante. Lors d'un meeting à Mbacké le 10 novembre, il affirmait ne pas avoir besoin "de ces transhumants", tout en concédant pouvoir les accueillir. Pourtant, le même jour, Bara Gaye, maire de Yeumbeul Sud, révélait avoir été personnellement sollicité par Sonko : "Arrête de manger les cuisses de grenouilles en France et reviens, car le pays a besoin de toi", lui aurait lancé le leader du Pastef.
Un analyste politique cité par Jeune Afrique résume la situation : "Nous avons l'impression que le Pastef s'est accommodé de la transhumance qu'il dénonçait avec virulence pendant les années d'opposition. Cela revient à dire que peu importe la manière, les législatives doivent être gagnées."
PLUS DE 2 051 CARTES EN ATTENTE À BAKEL
Au total deux mille cinquante une cartes d’électeur sont en souffrance dans le département de Bakel (Tambacounda, est), a-t-on appris de l’adjoint au préfet Ngor Pouye
Au total deux mille cinquante une cartes d’électeur sont en souffrance dans le département de Bakel (Tambacounda, est), a-t-on appris de l’adjoint au préfet Ngor Pouye.
“On a deux mille cinquante et une cartes non retirées au niveau du département de Bakel”, a-t-il dit dans d’un entretien avec l’APS.
Dans l’arrondissement de Moudéry, qui compte quatre communes, 1 096 cartes n’ont pas été retirées par leurs titulaires, contre 584 cartes en souffrance à la préfecture de Bakel.
Selon les données de la carte électorale, le département de Bakel compte 175 bureaux de vote répartis sur 118 lieux de vote pour une population électorale de 66 767 électeurs.
ELIMINATOIRES AFROBASKET MASCULIN 2025 : LE RAWANDA AU PREMIER MENU DES LIONS
L’équipe nationale masculine de basket du Sénégal va jouer le Rwanda pour son premier match de la deuxième fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket 2025, le 22 novembre prochain, à la “Dakar Arena” de Diamniadio, à partir de 18h GMT.
L’équipe nationale masculine de basket du Sénégal va jouer le Rwanda pour son premier match de la deuxième fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket 2025, le 22 novembre prochain, à la “Dakar Arena” de Diamniadio, à partir de 18h GMT.
Dakar accueille la deuxième fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket 2025 qui concerne les groupes A et B.
Le Sénégal est logé dans le groupe B de ces éliminatoires avec le Cameroun, le Gabon et le Rwanda. La poule A comprend le Soudan du Sud, la RD Congo, le Mali et la Libye.
L’équipe du Sénégal, pour sa première sortie comptant pour la deuxième fenêtre de ces éliminatoires, va affronter une équipe coachée par le technicien sénégalais Cheikh Sarr.
Après le Rwanda, les hommes de Ngagne DeSagana Diop feront face à ceux du Gabon, le lendemain, samedi 23 novembre, à la même heure, dans la même enceinte de “Dakar Arena”. Ils vont boucler cette deuxième fenêtre des qualifications contre le Cameroun, dimanche 24 novembre.
La première fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket masculin 2025 s’était tenue en février dernier en Egypte et en Tunisie, avec les groupes B, C et D.
Une troisième fenêtre est prévue en février 2025 pour les cinq groupes.
L’Angola a été désignée pour accueillir l’édition 2025 de l’Afrobasket masculin.
Le Sénégal avait remporté la médaille de bronze à l’Afrobasket masculin 2021 à Kigali, édition remportée par la Tunisie aux dépens de la Côte d’Ivoire.
L’Angola est la nation la plus titrée de cette compétition avec onze trophées au total.
COP 29, LE SÉNÉGAL BIEN REPRESENTÉ
Au total trente panels en ‘’Side-events’’ (évènements parallèles) sont prévus du 13 au 20 novembre 2024 au pavillon Sénégal dans le cadre de la 29e Conférence des Parties de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques à Bakou
Au total trente panels en ‘’Side-events’’ (évènements parallèles) sont prévus du 13 au 20 novembre 2024 au pavillon Sénégal dans le cadre de la 29e Conférence des Parties de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques à Bakou en Azerbaïdjan, a appris des organisateurs l’envoyé spécial de l’APS.
Les thématiques retenues pour l’animation scientifique du stand du Sénégal sont axées au relèvement de l’ambition des contributions nationales déterminées à l’objectif mondial en matière d’adaptation, à la finance climatique, à l’opérationnalisation du fonds pour les pertes et préjudices.
‘’L’article 6 sur les marchés de carbone, la transparence ou encore le fonds pertes et préjudices’’ font également partie des thématiques retenues pour l’animation scientifique du stand sénégalais.
Le stand du Sénégal est implanté sur un espace de 50 mètres carrés, dans la partie réservée aux délégations des pays au stade olympique de Bakou où se déroule cet événement du 11 au 22 novembre 2024.
Des responsables d’ONG et organisations engagées sur le changement climatique, ainsi que d’autres acteurs animent ce stand.
La journée du Sénégal, prévue le 20 novembre prochain est axée sur le thème de ‘’La finance climatique au Sénégal’’.
Les ‘’Side-events’’ sont des événements parallèles ou animations scientifiques sur des thématiques relatives au changement climatique, organisés en marge de la Conférence des parties de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
Par Madiambal DIAGNE
AU NOM DE LA NATION ET DE LA REPUBLIQUE
C’est assurément au regard de tout ce que je dois à mon pays que je m’engage aujourd’hui en politique, après avoir mené une respectable carrière professionnelle comme fonctionnaire, journaliste et administrateur de sociétés.
Il existe deux manières de considérer un engagement en politique : celle qui sollicite l’ascenseur social redoutable par lequel il est possible de se réaliser à titre personnel, en s’appuyant sur les leviers du pouvoir. Et puis, l’autre, l’aboutissement d’une carrière honorable, un accomplissement personnel qui commande de payer à son pays le tribut que l’on estime lui devoir.
J’ai le privilège d’être un enfant de la Nation auquel l’Etat sénégalais, en complément de l’éducation familiale, a prodigué soins et instruction. Au final, la République m’a remis les outils qui m’ont permis de surmonter tout au long de mon itinéraire, les aléas de l’existence, tout en cultivant les principes qui fondent l’honnête homme, le chef de famille digne et le citoyen intègre.
C’est assurément au regard de tout ce que je dois à mon pays que je m’engage aujourd’hui en politique, après avoir mené une respectable carrière professionnelle comme fonctionnaire, journaliste et administrateur de sociétés.
Comme administrateur de sociétés, fonction moins exposée, en dépit des doutes et rumeurs, il n’a jamais été prouvé par mes détracteurs que j’ai commis des malversations ou en ai été le complice. Mieux, en dépit de ma proximité avec les plus hautes autorités de notre pays, depuis plusieurs décennies, je n’ai jamais bénéficié d’un quelconque privilège indu.
En illustration, les péripéties de mon dernier voyage : je fus bloqué à l’aéroport et sommé de restituer un prétendu passeport diplomatique. Peine perdue : jamais je n’ai accepté de détenir ce genre de document de voyage, considérant que ni mon statut ni l’idée que je me fais de la République ne me l’autorisaient.
Comme journaliste, de reporter à mes débuts, je suis devenu éditeur de presse, et fus le président de l’Union internationale de la presse francophone (Upf) durant plusieurs mandats. Le dernier, que je n’avais pas l’intention de briguer, m’ayant été imposé par mes pairs pour sauver une institution en péril, seulement une année après que j’en ai remis les clés à ma successeure.
J’ai pu remettre l’Upf dans le sens de la bonne marche avant de démissionner, pour répondre à l’appel de notre Patrie, parce que l’heure est grave.
Le feu gagne tous les étages de la République
J’ai décidé de m’engager en politique, en ce moment précis, non pas pour y briguer une respectabilité ainsi qu’une relative fortune que j’ai acquises à la sueur de mon front, et construites brique après brique, à force de travail acharné depuis plusieurs décennies.
Si j’ai enlevé ma casquette d’administrateur de sociétés et de journaliste, ce n’est pas pour me revêtir de l’élégant boubou du politicien en mal de reconnaissance, mais plutôt enfiler la tenue du pompier.
Celle qui sied à la situation, parce que le feu a gagné tous les étages de la République
La menace rampante du fascisme allié aux extrémismes rétrogrades que je dénonce depuis une décennie, est devenue une tragique réalité. L’ennemi est dans nos murs, en train de saper les fondements de l’Etat de Droit, les institutions de la République et même l’essence de notre commune volonté de vivre ensemble.
La violence psychologique, verbale et physique a envahi la vie publique, pollué l’espace politique et tient lieu de mode de gouvernance depuis sept interminables mois.
J’ai donc décidé de m’investir aux côtés du président Amadou Ba, tête de liste de la Coalition Jamm ak njariñ, principalement pour la similitude des valeurs que nous incarnons et défendons : celles qui fondent la Nation, respectent la République, consolident l’Etat de Droit, de même que la démocratie, et promeuvent la probité, la compétence, le travail et le mérite.
J’ai battu campagne en essayant de faire montre de pédagogie à l’endroit des électeurs et plus généralement, de mes compatriotes. Hormis les invitations des médias auxquelles je me suis fait un devoir de répondre, je suis allé à la rencontre du Sénégal profond, pour écouter sa respiration et entendre ses doléances, afin de traduire fidèlement ses aspirations en actes.
La Coalition Jamm ak njariñ, à l’image de son leader, est restée tout au long de cette campagne dans les limites de la bienséance bien sénégalaise. Nous regrettons qu’il n’en fût pas le cas pour toutes les listes de candidats dont l’une fait peser de sérieuses menaces sur le processus électoral et la transparence du scrutin.
Nous en appelons à la vigilance et la lucidité de chacun d’entre vous afin que l’ordre républicain soit restauré au terme de ces élections législatives anticipées du 17 novembre 2024.
Pour ce qui concerne la Coalition Jamm ak njariñ, notre mission est de bannir de l’espace public la médiocrité, la vulgarité et la fourberie pour que l’excellence puisse regagner sa place dans la vie publique et surtout dans l’architecture républicaine.
Nous n’y arriverons pas sans vous, chères compatriotes et chers compatriotes de tous âges, tous sexes, toutes cultures, toutes confessions, que nous appelons à voter massivement le 17 novembre 2024 pour que cesse enfin le cauchemar.
Vive la Nation !
Vive la République !
Vive le Sénégal !
lettre d'amérique, par rama yade
DONALD TRUMP ET L’AFRIQUE : QU’EN ATTENDRE ?
Face à un continent qui revendique sa souveraineté et multiplie les partenariats internationaux, la politique du 'America First' devra composer avec un nouveau paradigme
C’est officiel : Donald J. Trump est de retour à la Maison Blanche avec pour objectif clair de placer «l’Amérique d’abord» («America first !») au cœur de sa politique. Quel impact sur l’Afrique ?
Cela reste à voir, mais le mieux serait peut-être de ne rien attendre. De prendre les devants. Et privilégier «Africa first». De toutes les façons, l’Afrique a été complètement absente de la campagne présidentielle américaine, y compris côté démocrate.
On peut néanmoins anticiper quelques changements à partir des sources disponibles, à savoir le premier mandat de Donald Trump d’une part et, le projet 2025 d’autre part.
Le premier mandat de Trump
Si ‘on remonte à son premier mandat, la stratégie isolationniste du Président Trump l’avait conduit à plaider auprès du Congrès pour la réduction des programmes de développement dont beaucoup sont en Afrique. Seuls Mike Pompeo, son secrétaire d’Etat entre 2018 et 2021, s’est rendu au Sénégal et en Ethiopie, et son épouse Melania au Kenya. En quatre ans à la Maison Blanche, seuls deux chefs d’Etat africains ont été reçus : Muhammadu Buhari du Nigeria et Uhuru Kenyatta du Kenya. Washington n’avait pas non plus accueilli de Sommet Etats-Unis Afrique, quand Vladimir Poutine relançait spectaculairement les sommets Russie-Afrique à Sotchi en 2019.
Toutefois, on se souvient que le Président Trump a reconnu la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara occidental en 2020, faisant de ce pays du Maghreb un acteur décisif des Accords d’Abraham.
L’Afrique vue sous l’angle de la compétition avec la Chine
Toutefois, l’influence croissante de la Chine en Afrique et le recul des positions américaines en Afrique avaient amené l’Administration Trump à s’inquiéter, expliquant la création d’une nouvelle agence de développement, Development Finance Corporation, mieux dotée financièrement que ses prédécesseurs. Prosper Africa a aussi été lancé avec pour objectif, selon John Bolton, alors conseiller à la Sécurité nationale, qui en avait fait l’annonce fin 2018, de «favoriser les investissements américains, stimuler la classe moyenne africaine et améliorer le climat des affaires dans la région». Que l’annonce ait été faite par le conseiller à la Sécurité nationale démontrait clairement que c’est la concurrence des Etats «prédateurs», Russie et Chine en tête, qui motivait la nouvelle initiative.
Depuis, la Russie a confirmé son statut de premier vendeur d’armes en Afrique et la Chine celui de premier partenaire commercial de l’Afrique, investissant cinq fois plus que les Etats-Unis sur le continent.
La survenue d’évènements majeurs depuis le départ de Trump de la Maison Blanche laisse également à penser que l’Afrique qu’il retrouvera n’est pas celle qu’il avait quittée en 2020. L’impact de la pandémie, la crise énergétique dans la foulée de la guerre en Ukraine, la série de coups d’Etat au Sahel et le retrait forcé de la France, la guerre civile au Soudan, la montée en puissance des pays du Golfe en Afrique, les initiatives sud-africaines dans la guerre à Gaza, comme le renforcement des Brics, ont profondément bouleversé le paysage africain.
Le Projet 2025
De fait, avec un tel contexte, il faut sans doute se tourner vers le Projet 2025 pour tenter d’imaginer comment une politique africaine sous un second mandat Trump pourrait évoluer. Conçu par Heritage, un cercle de réflexion très conservateur de Washington, le Projet 2025, document d’un millier de pages, prévoit de remplacer 4000 fonctionnaires dès l’entrée en fonction de Donald Trump, par des alliés susceptibles de mettre en œuvre rapidement une transformation conservatrice de la société américaine. Bien que, durant la campagne, Donald Trump s’en soit distancé, bon nombre des inspirateurs de ce plan sont des proches, notamment Tom Homan à qui il vient de confier la mise en œuvre de sa politique migratoire.
Dans la courte section du Projet 2025 consacrée à l’Afrique, on trouve l’affirmation de deux principes. D’abord, la volonté de privilégier le commerce plutôt que l’assistance ; ensuite, le refus d’intégrer les «valeurs culturelles», notamment les droits des Lgbtq+ (homosexuels, trans…) dans la politique étrangère américaine. Il est indéniable que ces deux principes resonneront positivement en Afrique.
Le business d’abord ?
Concernant le premier, il est de nature à favoriser une approche transactionnelle. S’il a lieu, le renouvellement de l’accord commercial Usa-Afrique (Agoa) et Dfc en 2025, puis d’Exim Bank en 2026, permettra de donner un aperçu de l’orientation que Donald Trump souhaite donner à sa stratégie commerciale vis-à-vis de l’Afrique. Le sort réservé à certains projets d’ampleur comme le Lobito Corridor - héritage majeur de Joe Biden en Afrique - devra aussi être surveillé, tout comme la réforme des institutions de Bretton Woods dont on ignore si elle va être confirmée par la nouvelle équipe. A cet égard, l’Afrique, qui paie pour un réchauffement climatique dont elle n’est pas responsable, a besoin de financements : il faudra voir comment cet impératif se conjugue avec l’approche climato-sceptique du nouveau pouvoir américain, que d’aucuns soupçonnent de vouloir sortir des engagements de Paris.
Aux côtés de Donald Trump, la présence de Elon Musk, désireux de conquérir les marchés africains, notamment avec Starlink, peut cependant offrir des perspectives nouvelles pour réduire la fracture énergétique. On l’avait aperçu à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies de septembre dernier, rencontrer le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, le président namibien, Nangolo Mbumba, et le Premier ministre du Lesotho, Sam Matekane.
Des gagnants et des perdants ?
Concernant le second, des pays comme l’Ouganda -précédemment exclus de l’Agoa en raison de préoccupations concernant les droits des homosexuels- pourraient retrouver une oreille plus bienveillante de la part des Etats-Unis de Donald Trump.
A l’inverse, des pays comme l’Afrique du Sud, qui entretiennent des relations désormais complexes avec les Etats-Unis, pourraient perdre cet accès. Le Maroc devrait rester un partenaire-clé au regard du grand jeu moyen-oriental qui s’ouvre.
Enfin, ces dernières années, quelques républicains ont déployé des efforts pour la reconnaissance du Somaliland, afin de renforcer l’influence des Etats-Unis sur la très disputée Mer Rouge.
Africa first
Au-delà du président Trump, c’est du côté de son équipe - secrétaire d’Etat, secrétaire en charge du Commerce, secrétaire en charge de l’Afrique, directeur Afrique de la Maison Blanche, dirigeants des agences de développement, nouveaux ambassadeurs dont celui des Nations unies - qu’il faudra regarder : les profils choisis diront beaucoup des intentions du nouveau locataire de la Maison Blanche. De Marco Rubio à Elise Stefanik, les premières désignations laissent entrevoir une diplomatie offensive face à la Chine et l’Iran.
En attendant, de l’Egypte à l’Ethiopie, en passant par le Sénégal et la Côte d’Ivoire, de nombreux présidents africains l’ont félicité pour sa «victoire» et ont espéré, à l’instar de Bola Tinubu au Nigeria, de pouvoir renforcer leur «coopération économique» avec les Etats-Unis. Si les dirigeants du Moyen-Orient ont bien accueilli le retour de Donald Trump, à l’inverse des dirigeants européens inquiets des droits de douane et du sort réservé à l’Ukraine, l’Afrique pourrait se montrer plus attentiste, entre la méconnaissance du fonctionnement de Washington par ses dirigeants et la pression de son opinion de plus en plus afro-souverainiste et plus vocale que jamais. Les nations africaines ont un atout dans leur manche : une centralité retrouvée qui en fait des partenaires très courtisés par le monde entier. L’Afrique a désormais des options. La balle est donc du côté de Washington. Sinon, à l’Amérique d’abord, de nombreux Africains seraient tentés d’opposer «l’Afrique d’abord».
Rama Yade est Directrice Afrique Atlantic Council.