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18 novembre 2024
DAOUDA NGOM INVITE LES PAYS MEMBRES DE L'OMVS À PRENDRE EN CHARGE LA POLLUTION DE LA FALÉMÉ
Lors de la COP 29 à Bakou, le ministre sénégalais de l’Environnement et son homologue malien ont appelé à une coopération régionale renforcée afin de préserver ce cours d’eau vital pour les populations locales.
Bakou, 12 nov (APS) – Le ministre sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom et son homologue Malien, Mamadou Samaké (Environnement et Assainissement), ont invité mardi les pays membres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) à prendre en charge la pollution de son affluent le plus important, la Falémé.
”Cette problématique ne peut être réglée par un seul pays d’où la nécessité pour les pays en partage de ce cours d’eau de se retrouver à travers l’OMVS pour prendre à corps la pollution de la Falémé’’, a dit M. Ngom.
Daouda Ngom co-animait, dans le cadre de la Cop 21, un panel de haut niveau de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) avec ses homologues de la Guinée, Diamilatou Diallo (Environnement et du Développement durable) et Mamadou Samaké (Environnement et Assainissement) du Mali ainsi que d’autres officiels des pays du bassin du fleuve Sénégal.
”Le Sénégal, a-t-il déploré, souffre énormément de la pollution de la Falémé dans la zone de Kédougou. Donc, nous appelons à la mise en place d’un grand projet de dépollution et d’un observatoire pour le suivi régulier du fleuve Sénégal, une idée qu’on partage avec le Mali’’, a-t-il lancé.
Il a également appelé l’OMVS à prendre les devants en mettant en place des projets intergouvernementaux pour régler certains problèmes du bassin du fleuve de Sénégal, suggérant entre autres une réserve de biosphère entre le Sénégal, le Mali et la Guinée à travers l’organisation sous régionale.
Selon lui, une telle initiative pourra ‘’concilier la conservation de la biodiversité avec une utilisation des ressources permettant de maintenir les services écosystémiques offerts aux communautés locales’’.
Abondant dans le !e même sens, Mamadou Samaké, ministre Malien de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, a insisté sur l’importance de s’appuyer sur la coopération régionale pour sauvegarder la Falémé.
”Avec mon homologue Sénégalais, Daouda Ngom, nous avons décidé à Cali en Colombie, lors du dernier sommet sur la biodiversité, de renforcer les mesures de sauvegarde de ce cours d’eau prises par nos deux pays dans l’objectif d’aller à un autre niveau de coordination’’, a-t-il rapporté.
Selon lui, ‘’si au-delà du Sénégal et du Mali, les pays qui partagent ce cours n’interviennent pas de façon cordonnée leurs politiques de sauvegarde de la Falémé, nous ne serons pas efficace face à l’ampleur du problème de pollution’’.
”Si nous ne mettons pas un terme aux activités d’orpaillage et de pollution en cours sur la Falémé, nous risquons de perdre ce cours d’eau. Aujourd’hui, nous sommes en train d’aller malheureusement à cela c’est pourquoi, il faut une mobilisation générale et coordonnée des pays qui partagent ce cours d’eau’’, a-t-il prévenu, en soulignant que l’heure est à ‘’des actions énergiques et coordonnées pour plus d’efficacité’’.
Dans cette perspective, des techniciens des départements concernés des pays limitrophes du fleuve Sénégal sont en train de préparer une rencontre destinée à mettre en plan d’actions concertées sur la problématique de la Falémé, a-t-il annoncé.
M. Samaké a assuré que le gouvernement Malien a la volonté politique et la détermination de sauvegarder la Falémé, relevant que la coopération régionale incarnée par l’OMVS est un outil formidable pour la sauvegarde la Falémé.
Ce panel axé sur le thème ”changement climatique une opportunité pour renforcer la résilience des bassins fluviaux transfrontaliers” est organisé par l’OMVS, dans le cadre de la 29e conférence des Parties prévue du 11 au 22 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan.
RAP FÉMININ, BRISER LE PLAFOND DE VERRE
Le rap sénégalais, surnommé ‘’rap galsen’’, a commencé à se féminiser à la fin des années 1990, une précocité en dépit de laquelle bon nombre de rappeuses peinent à émerger sur la scène internationale, malgré tous les efforts qu’elles déploient.
Le rap sénégalais, surnommé ‘’rap galsen’’, a commencé à se féminiser à la fin des années 1990, une précocité en dépit de laquelle bon nombre de rappeuses peinent à émerger sur la scène internationale, malgré tous les efforts qu’elles déploient.
L’absence de visibilité ou les difficultés de décrocher des grands contrats dans la World music sont parmi les raisons avancées pour expliquer une telle situation.
Certains acteurs sont en effet convaincus que cette situation ne résulte ni d’un manque de talent, ni d’un faible niveau artistique ni encore moins de l’absence de bons textes de rap.
Pourtant, le Sénégal était autrefois connu comme l’un des pays africains de référence du hip hop, dès l’émergence de ce genre musical dans les années 90. Mais, aujourd’hui, il peine à voir ses filles briller sur la scène nationale et internationale.
Un constat qui pousse certains acteurs de la musique à parler de manque de visibilité du rap galsen. D’autres évoquent la nécessité de l’allier à la musique traditionnelle pour le rendre vendable auprès du grand public.
Pour la rappeuse et animatrice sénégalaise Fatim Sy, dit ‘’Sista Fa’’, ‘’pas question de mixer ce genre de musique au folklore’’. Selon elle, le rap étant un ‘’message’’, il est important de le pratiquer, au lieu de le mixer.
‘’Beaucoup de rappeuses sénégalaises émergent sur le plan international, mais notre presse’’ n’en fait pas écho, déplore ‘’Sista Fa’’.
Elle fait partie de ceux qui sont convaincus que le rap galsen féminin brille aussi bien au Sénégal qu’à l’international. ‘’Nous avons des rappeuses qui brillent sur la scène internationale, mais personne n’en parle’’, s’étonne-t-elle.
Pour elle, si la presse mettait beaucoup plus l’accent sur le rap, elle verrait comment les rappeuses sénégalaises sont respectées et reçoivent des invitations venant de partout.
Des rappeuses souvent sollicitées sur la scène internationale
‘’On a des gens comme Oumou Guèye (OMG), Aminata Gaye [Mia la voilée], Sélbé Diouf [Sista LB] ou moi-même. On est souvent sollicitées sur la scène internationale ou au niveau de la sous-région’’, précise-t-elle.
Elle reconnaît, toutefois, que la société sénégalaise n’accorde pas beaucoup d’importance à la musique, plus particulièrement au rap. ‘’Ils [les gens] sont plus dans le mbalax, dans le folklore’’, poursuit-elle.
‘’La culture, la société sénégalaise est façonnée comme telle. Le rap, c’est un genre musical que les Sénégalais ne connaissaient pas. Avant, ils connaissaient plus le ngoyane, les halam, le tama’’, laisse-t-elle entendre.
Pour le président de l’Association des métiers de la musique du Sénégal (AMS), Daniel Gomes, la scène internationale reste un ‘’peu fermée’’ pour les rappeuses sénégélaises.
‘’Des personnes comme Fatim, comme Sista LB, de par leur caractère, de par le respect qu’elles inspirent, peuvent avoir accès à ces dispositifs qui leur ont ouvert des portes sur l’international’’, estime-t-il.
D’après lui, les femmes gagneraient à travailler en synergie pour aller ensemble et porter leur ‘’voix’’ sur la scène internationale.
‘’ (…) au moins pour la sous-région, elles doivent essayer de voir comment elles peuvent porter leur voix ensemble et comment elles pourront aller sur l’international aussi de manière assez combinée’’, préconise-t-il.
Un nécessaire brassage entre tradition et modernité
‘’Les jeunes aiment bien le rap. Pour qu’il soit beaucoup plus consommé par les Sénégalais, je pense qu’il faudrait qu’ils insistent sur le brassage entre la tradition africaine, sénégalaise’’, indique, quant à elle, , Ngoné Ndour, productrice de musique et co-créatrice du label ‘’Prince art’’.
Nouvellement réélue présidente du conseil d’administration de la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (SODAV), Ngoné Ndour pense que le rap sénégalais gagnerait à être mixé avec le mbalax pour mieux se vendre auprès du public.
‘’Je pense que le rap sénégalais gagnerait à beaucoup plus être traditionnel, pour que la population puisse vraiment suivre. Parce que si on regarde bien, le rap c’est une histoire de jeunes’’, fait-elle valoir.
Elle cite l’exemple de Ngaaka Blindé, qui mixe le rap au mbalax, ou encore de Fata alias ‘’El Presidente’’ qui le fait ‘’très bien’’ aussi.
Au niveau de Prince Art, poursuit-elle, ‘’comme artiste, on ne produit pas n’importe qui’’. La première exigée de l’artiste, c’est d’abord le talent, dit-elle.
Selon elle, beaucoup de gens ont percé dans la musique non seulement à cause de leurs talents mais aussi grâce au marketing.
‘’Le paraître est important. Au-delà de savoir rapper, [il y a ]l’aspect artistique, la présentation. Donc, l’artiste gagnerait à s’adapter, surtout pour le rap’’, laisse-t-elle entendre.
Mme Ndour reste toutefois optimiste concernant l’avenir du rap galsen’’ féminin, tout soulignant cependant ‘’l’importance de s’ouvrir aux autres’’.
S’ouvrir davantage
‘’Peut-être que nous, notre musique est trop fermée. On se dit que cela ne doit être consommé que par la communauté. Donc, il faut qu’on apprenne à s’ouvrir beaucoup plus et à accepter de se transformer’’, suggère-t-elle.
A l’en croire, le manque de ‘’visibilité’’ reste l’un des obstacles à l’émergence du rap féminin au Sénégal.
‘’Elles [les] rappeuses ne sont pas plus visibles. Il y a vraiment du travail à faire. Je pense peut-être que ces femmes-là gagneraient aussi à apprendre comment chanter, mixer, faire autre chose’’, déclare Mme Ndour.
Elle appelle les jeunes femmes qui embrassent le métier à travailler sans relâche et à ne pas se décourager.
‘’Le Sénégal a connu une première génération de rappeuses, avec des gens comme Fatim Sy de BMJ44. Dans cette génération aussi, il y avait Keisha. L’une des caractéristiques de ces premières femmes rappeuses, c’est qu’elles étaient dans des groupes mixtes’’, rappelle Bigué Bob, directrice de publication du journal Enquête et spécialiste de la culture.
Comparée à l’ancienne génération, la nouvelle ne vient pas forcément d’un groupe constitué d’hommes, fait-elle remarquer.
Des figures féminines comme références
‘’Elles ont même des figures féminines comme référence. Alors que pour les premières, c’étaient des figures masculines qu’elles avaient pour référence’’, fait-elle savoir.
A l’époque, rappelle-t-elle, le rap sénégalais était cité comme référence sur le continent africain.
‘’ (…) les Nigérians sont très à l’avance, mais on oublie les Sud-Africains. Ces derniers également sont arrivés à percer aujourd’hui le marché international. Nous, on est très en retard’’, déplore-t-elle.
Selon Bigué Bob, l’Afrique francophone s’attarde plus dans la composition, alors que les anglophones sont dans le business. C’est la raison pour laquelle ils sont, d’après elle, ‘’en avance’’.
‘’ (…) Fatim Sy a un festival annuel qu’elle organise pour les femmes. Et c’est au profit des femmes. C’est aux femmes de se battre pour se faire une place’’, iniste la spécialiste en culture.
Et de poursuivre : ‘’Tant qu’elles vont attendre que les autres leur fassent de la place, elles n’auront rien. Dans ce métier-là, tout le monde se bat. Les hommes n’ont aucun intérêt à faire de la place aux femmes.’’
‘’Je vois des gens comme OMG qui n’attendent pas que les autres leur tirent la main et fassent des choses pour qu’ils s’en sortent (…) ’’, conclut-elle.
À SAINT-LOUIS, DES ARMES SAISIES LORS D'UNE CARAVANE
La Police nationale a mis la main sur un véritable arsenal dissimulé dissimulé à bord de sept véhicules : bombes asphyxiantes, tasers et autres armes blanches. L'opération s'est soldée par 81 interpellations, dont 77 gardes du corps
(SenePlus) - La Police nationale annonce l'interpellation de 81 personnes à Saint-Louis, dont 77 gardes du corps, dans le cadre d'une opération de sécurisation d'une manifestation politique. Cette intervention, détaillée dans un communiqué de la Division Communication et Relations Publiques de la Direction Générale de la Police Nationale, fait suite à des scènes de violence ayant occasionné plusieurs blessés ce lundi 11 novembre 2024.
Les quatre premières interpellations concernent des individus poursuivis pour coups et blessures volontaires. Ils sont actuellement en garde à vue au commissariat central de Saint-Louis. Les 77 autres arrestations sont intervienues dans un second temps, lors d'une opération menée au Km50.
C'est précisément vers 11h30 qu'un important dispositif sécuritaire, mobilisant la Brigade d'Intervention Polyvalente (BIP) et le Groupement Mobile d'Intervention (GMI), ont procédé à l'interception et à la fouille d'une caravane appartenant à une coalition de partis politiques.
Cette opération a permis aux forces de l'ordre de mettre la main sur un arsenal conséquent dissimulé à bord de sept véhicules : des bombes asphyxiantes, des bâtons télescopiques, des douilles, des tasers, des couteaux et des lance-pierres. L'ensemble des véhicules transportant ces armes a été immédiatement saisi.
Les investigations se poursuivent, indique la Police nationale, qui cherche à identifier d'éventuels autres participants aux violences.
INCIDENTS À SAINT-LOUIS, 81 INTERPELLATIONS ET OUVERTURE D’UNE ENQUÊTE
Ces incidents, survenus dans le contexte de la campagne électorale en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre, ont entraîné plusieurs blessés par armes blanches et des vols à l’arraché.
Le lundi 11 novembre 2024, des heurts ont éclaté au marché SOR de Saint-Louis entre des agents de sécurité d’une caravane politique et des marchands ambulants. Ces incidents, survenus dans le contexte de la campagne électorale en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre, ont entraîné plusieurs blessés par armes blanches et des vols à l’arraché, créant une inquiétude au sein de la population locale.
En réponse à ces actes de violence, la police a ouvert une enquête pour identifier les responsables et les traduire en justice. « Dans le cadre de cette investigation, quatre-vingt-et-un individus suspectés d’avoir participé aux incidents ont déjà été interpellés et sont en détention en attendant leur présentation aux autorités judiciaires » selon le communique du gouverneur de la région de Saint-Louis Al Hassan Sall.
Pour garantir la sécurité des populations et éviter d’autres violences en cette période de campagne, le Gouverneur de la région de Saint-Louis a émis un appel à la paix et au respect des lois, exhortant la population et les acteurs politiques à bannir toute forme de violence. Sur instructions du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, des mesures de sécurité renforcées ont été mises en place. Ces mesures incluent :
Le Gouverneur de Saint-Louis a rappelé l’importance de préserver la paix sociale et la stabilité du pays, exhortant les acteurs politiques à faire preuve de responsabilité et de modération dans cette période cruciale. Les autorités espèrent que l’enquête en cours, associée aux mesures de sécurité renforcées, permettra de ramener le calme et d’assurer une fin de campagne dans un climat apaisé et respectueux de la loi.
Alors que l’échéance électorale approche, la région de Saint-Louis reste sous haute vigilance pour prévenir de nouveaux actes de violence et garantir un environnement de campagne sécurisé pour tous.
AMADOU BA DÉNONCE LES VIOLENCES ET APPELLE À LA PAIX
Le président de la Coalition Jamm ak Njariñ exhorte les autorités à garantir la sécurité de tous les citoyens et invite les acteurs politiques à promouvoir une compétition respectueuse et pacifique.
Alors que la campagne pour les élections législatives anticipées atteint son apogée, Amadou Ba, Président de la Coalition Jamm ak Njariñ, a pris la parole pour dénoncer les violences verbales et physiques qui ont marqué le climat électoral ces derniers jours. Dans une déclaration solennelle, il a fermement condamné ces « scènes inacceptables de violence » qui menacent la paix et la stabilité du Sénégal.
Amadou Ba a lancé un appel direct aux autorités, en particulier au Président de la République, les exhortant à mettre en place toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de chaque citoyen, sans distinction. « La protection de nos vies et de notre liberté d’expression doit être une priorité absolue », a-t-il affirmé, insistant sur l’importance de préserver la tranquillité et la sécurité des Sénégalais, en particulier dans cette période électorale sensible.
S’adressant aux acteurs politiques, Amadou Ba a appelé à la responsabilité individuelle et collective, plaidant pour une expression démocratique empreinte de respect et de dignité. « Il est de notre responsabilité de défendre nos idées avec élégance et de bannir à jamais les affrontements physiques dans l’espace politique », a-t-il souligné. Pour Amadou Ba, la campagne électorale doit rester un moment d’échanges d’idées et de propositions concrètes pour le bien-être des citoyens.
Le président de la Coalition Jamm ak Njariñ a également rappelé les traumatismes récents vécus par le pays et la nécessité de rompre avec tout cycle de violence. Les Sénégalais, selon lui, attendent des solutions aux défis socio-économiques actuels, plutôt que des démonstrations de force qui divisent davantage. « Cette campagne doit se terminer dans la paix, la sérénité et le respect mutuel, afin de permettre à chaque citoyen d’exprimer librement son opinion et de participer pleinement à ce moment démocratique en toute sécurité et transparence », a-t-il conclu.
DIOMAYE DÉNONCE L’INACTION DU CONSEIL DE SÉCURITÉ FACE AUX CRISES AU LIBAN ET EN PALESTINE
Selon le chef de l’État sénégalais, ce silence compromet les efforts de paix et fragilise la crédibilité de l'institution, appelant la communauté islamique à se mobiliser pour mettre fin aux souffrances du peuple palestinien.
Le chef de l’Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye s’est élevé lundi à Riyad contre l’inaction du Conseil de sécurité des Nations Unies face aux violations répétées au Liban et en Palestine, estimant qu’elle compromettait l’espoir d’un cessez-le-feu tout en affaiblissant la crédibilité de l’organisation onusienne.
‘’Il est consternant de constater l’inaction du Conseil de sécurité des Nations-Unies devant ces violations répétées. Ce manque de réaction ne compromet pas seulement l’espoir d’un cessez-le-feu mais affaiblit la crédibilité même de cette institution censée garantir la paix et la sécurité mondiale’’ a-t-il déclaré.
Le président de la République intervenait à l’ouverture d’un sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) auquel prennent part une vingtaine de pays de la Ligue Arabe et une cinquantaine d’Etats membres.
Cette rencontre à l’initiative de la diplomatie saoudienne est entre autres consacrée aux perspectives de résolution des crises en Palestine et au Liban, des Etats membres de l’organisation cibles d’attaques aériennes et de raids meurtriers de l’armée israélienne.
Il urge d’exiger un cessez-le-feu immédiat, une réponse ferme pour mettre un terme à cette spirale de violence qui étend ses tentacules au Liban, a tenu à faire savoir Bassirou Diomaye Faye.
Regrettant ce qu’il considère comme un ‘’cuisant échec moral’’ du Conseil de sécurité des Nations Unies, le chef de l’Etat sénégalais a appelé à une mobilisation plus conséquente de la Ummah islamique à travers par exemple des actes concrets.
‘’Permettre cette perpétration de l’injustice, c’est miner les fondations du multilatéralisme et compromettre l’intégrité du système qui doit protéger la vie humaine et défendre la dignité’’, a insisté le président Faye.
Il a déclaré que le Sénégal qui préside le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, créé en novembre 1975, fustige les menaces proférées par Israël à l’encontre du secrétaire général des Nations-Unies.
Il en appelle à ‘’l’esprit de solidarité et de fraternité islamique pour que cessent les souffrances du peuple palestinien’’ en prélude de la célébration le 26 novembre de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.
Bassirou Diomaye Faye n’a pas manqué de proposer à l’OCI ”de demander la révocation immédiate des lois israéliennes illégales”.
L’Organisation pour Ia Coopération Islamique a été créée en septembre 1969 à la suite à de l’incendie criminel de la troisième mosquée de l’Islam (après celles de La Mecque et de Médine), Masdjid Al Aqsa à Jérusalem.
PODOR, DES ÉLEVEURS RÉCLAMENT UN PROGRAMME SPÉCIAL DE SAUVEGARDE DU BÉTAIL
Le débordement du fleuve Sénégal a fortement affecté l’île à Morphil, compromettant les pâturages et les sources de nourriture pour les animaux, poussant ainsi les éleveurs à envisager la transhumance vers d'autres régions.
Les éleveurs du département de Podor ont réclamé, mardi, un ”programme spécial de sauvegarde du bétail”, en vue de faire face aux ‘’difficiles conditions de vie du cheptel” dans l’île à Morphil, une zone grandement impactée par le débordement du fleuve Sénégal.
”Le cheptel fait face à un problème de mobilité et d’alimentation très aiguë. Cette situation est consécutive au débordement du fleuve Sénégal et de ses affluents. Il nous faut un programme spécial de sauvegarde du bétail pour faire face aux difficiles conditions de vie du cheptel’’, a lancé le président de la Maison des éleveurs (MDE) dudit département, Aboubackry Diallo.
L’île à Morphil, située entre le fleuve Sénégal et son défluent, ”le Doué”, est une zone à vocation agricole, où la culture irriguée est fortement pratiquée à côté de l’élevage.
”Un important cheptel y vit et se nourrit des sous-produits de l’agriculture, en plus des pâturages. Mais cette année, les animaux sont confrontés à un problème de mobilité’’, relève l’éleveur.
Il explique que dans le Diéry, qui est une zone d’élevage par excellence, le tapis herbacé n’est pas bien fourni, cette année.
‘’Cette situation a poussé les éleveurs à envisager de transhumer vers les régions du centre, à l’est et au sud du pays. Le gouvernement doit assister les populations et leurs cheptels”, déclare le président de la MDE.
IL SEMBLERAIT QUE DANS NOTRE CONCEPTION DE LA POLITIQUE, LA VIOLENCE SOIT DEVENUE UNE NORME
Dr Cheikh Guèye, Secrétaire Général du Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal (CUDIS), a fermement condamné les récents actes de violence qui ont secoué le pays.
Dr Cheikh Guèye, Secrétaire Général du Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal (CUDIS), a fermement condamné les récents actes de violence qui ont secoué le pays. « Le Sénégal devrait impérativement transcender ces épisodes troublants. Nous avons déjà traversé des moments difficiles entre mars 2021 et mars 2024, durant lesquels nous avons enregistré des blessés, des décès et d’importants dégâts matériels », a-t-il déclaré lors de son intervention sur la matinale « Salam Sénégal » de la RSI.
Il a exprimé sa surprise face à la recrudescence de ces violences, soulignant que les élections législatives auraient dû être un moment d’unification. « Le premier parti au Sénégal devrait incarner le parti de la paix, et nous devrions tous nous identifier à ce parti. Malheureusement, il semble que nos dirigeants politiques aient oublié cet impératif », a-t-il ajouté.
Dr Cheikh Guèye a également souligné la nécessité de s’interroger sur les raisons pour lesquelles, depuis l’époque de Senghor, le Sénégal n’a jamais connu un espace politique apaisé. « Les violences, qu’elles soient physiques ou verbales, font partie intégrante de notre paysage politique. Il semblerait que dans notre conception de la politique, la violence soit devenue une norme », a-t-il affirmé. Malgré les alternances et les élections régulières, il a constaté un manque de débat apaisé. « La violence semble inextricablement liée à nos élections, ce qui constitue un échec pour notre démocratie. Il est grand temps d’aborder cette problématique avec sérieux et de chercher des solutions », a-t-il insisté.
Il a également exprimé ses préoccupations concernant l’état des partis politiques au Sénégal, affirmant qu’il ne reste plus de véritables partis au sens traditionnel du terme. Selon lui, il est impératif que les médias jouent leur rôle de médiation, tout en rappelant que les acteurs politiques doivent assumer leurs responsabilités. « Si cette situation perdure, nous risquons d’avoir une Assemblée nationale similaire à celle que nous avons connue précédemment », a-t-il averti.
Concernant la criminalité liée à l’homosexualité, Dr Cheikh Guèye a précisé : « Nous ne pouvons pas aller au-delà des propos que le président de la République a tenus au Premier ministre luxembourgeois. » Sur la question du génocide en Palestine et au Liban, il a salué la position du Sénégal, affirmant qu’il est crucial de ne pas faire de calculs économiques ou politiques, mais de considérer cela comme une question humanitaire. « Les déclarations ne suffisent pas ; des actes concrets sont nécessaires, y compris, si nécessaire, la suspension de nos relations diplomatiques », a-t-il déclaré.
Pour promouvoir la paix et l’unité, Dr Cheikh Guèye a annoncé l’organisation de prières à l’Institut islamique. Il a également réagi aux déclarations de certains hommes politiques concernant la présence des étrangers au Sénégal : « Le Sénégal est un pays d’unification où se côtoient presque toutes les nationalités d’Afrique, et nos concitoyens sont également présents sur tout le continent. Il est dangereux de tenir un discours qui désigne du doigt nos frères et sœurs. Ensemble, nous devons œuvrer à bâtir un Sénégal de paix et d’harmonie », a-t-il conclu.
MAMADOU MOUSTAPHA BA SERA INHUME MERCREDI A NIORO
L’ancien ministre des Finances et du Budget décédé à Paris lundi 4 novembre, sera inhumé mercredi 13 novembre à Nioro du Rip, dans la région de Kaolack (centre)
L’ancien ministre des Finances et du Budget Moustapha Ba, décédé à Paris lundi 4 novembre, sera inhumé mercredi 13 novembre à Nioro du Rip, dans la région de Kaolack (centre), a appris l’APS de sa famille.
La levée du corps est prévue le même jour à 10 heures, à l’hôpital militaire de Ouakam, à Dakar, selon la même source.
La mort de Mamadou Moustapha Ba ‘’n’est pas naturelle’’, a déclaré le procureur de la République, dimanche 10 novembre, en se basant sur l’autopsie effectuée pour identifier la cause du décès de l’ancien ministre.
‘’Les résultats de l’autopsie ordonnée pour déterminer les causes du décès du ministre Mamadou Moustapha Ba ont révélé plusieurs éléments qui sont de nature à attester que la mort n’est pas naturelle’’, a écrit le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Dakar.
Pour cette raison, la levée du corps et l’inhumation de l’ancien ministre, prévues dimanche 10 novembre, avaient été reportées.
Dans un communiqué publié samedi 9 novembre, le procureur avait annoncé l’ouverture d’une enquête visant à identifier la cause de son décès.
‘’Les renseignements reçus sur les circonstances du décès comportent des éléments qui justifient que des diligences soient menées en vue de déterminer les causes de la mort’’, a-t-il affirmé.
Mamadou Moustapha Ba est décédé lundi 4 novembre, en France, à l’âge de 59 ans. Il a dirigé le ministère des Finances et du Budget, de septembre 2022 à avril 2024, après avoir exercé les fonctions de directeur général du budget pendant plusieurs années.
L'UE VA S'ÉLOIGNER DES EAUX SÉNÉGALAISES
L’Union européenne n’envisage pas de renouveler le protocole de pêche signé en 2019 avec le Sénégal, en raison de “défaillances” constatées dans la lutte menée par les services de pêche sénégalais contre la pêche
L’Union européenne (UE) n’envisage pas de renouveler le protocole de pêche signé en 2019 avec le Sénégal, en raison de “défaillances” constatées dans la lutte menée par les services de pêche sénégalais contre la pêche INN, c’est-à-dire la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, a déclaré, mardi, à Dakar, son représentant dans le pays, Jean-Marc Pisani.
Le protocole de pêche en question, d’une durée de cinq ans et comprenant “14 accords” touchant notamment à l’économie et à l’environnement, va expirer le 17 novembre prochain à minuit.
“En raison des défaillances constatées dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, l’UE ne peut envisager le renouvellement du protocole tant qu’il n’y a pas de progrès suffisants du Sénégal dans ce domaine”, a soutenu son ambassadeur au Sénégal.
“Le Sénégal ne recevra plus de contribution financière…”
Le 27 mai dernier, l’Union européenne a identifié le Sénégal comme un “pays non-coopérant” en matière de lutte contre la pêche INN, a rappelé M. Pisani.
Il ajoute que la Commission européenne, par “souci de cohérence politique, a adopté pour principe de surseoir à tout renouvellement d’un protocole […] de pêche avec un État côtier” présentant des “défaillances” dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée.
Selon son ambassadeur au Sénégal, l’UE a une politique de “tolérance zéro” vis-à-vis des États où il est possible de pratiquer la pêche INN.
Jean-Marc Pisani signale toutefois qu'”un dialogue formel entre les autorités sénégalaises et européennes sur les questions de pêche INN s’est ouvert, avec l’objectif de résoudre les problèmes identifiés”. “Il faut que le Sénégal et l’UE fassent le bilan de ce protocole.”
En raison de la décision de l’UE, “les bateaux [des pays membres de l’Union européenne] ne pourront plus pêcher dans la zone économique exclusive du Sénégal, à partir du 17 novembre prochain à minuit”, a-t-il précisé.
“La priorité, à partir du 17 novembre à minuit, ce ne sera plus le protocole de pêche mais l’accompagnement de l’Union européenne en faveur du Sénégal…” a expliqué M. Pisani.
Il déclare que “le Sénégal ne recevra plus de contribution financière” en vertu du protocole de pêche.
“Remédier aux faiblesses du système de contrôle des produits de la pêche”
Selon la délégation de l’Union européenne au Sénégal, l’UE et l’État sénégalais entretiennent une coopération en matière de pêche depuis le début des années 1980.
Mais l’absence d’un protocole ne serait pas une première à partir du 17 novembre, s’il n’est pas renouvelé, car cette coopération avait été rompue entre 2006 et 2014 par le Sénégal, a-t-elle rappelé.
Cette rupture du protocole avait permis aux deux parties de le “renégocier”, selon la délégation de l’UE au Sénégal.
Elle signale qu’une réunion de représentants des deux parties a eu lieu les 5 et 6 novembre 2024 à Bruxelles, ce qui leur a permis d'”avoir des échanges constructifs”.
“La Commission européenne prend note des engagements du nouveau gouvernement sénégalais à remédier aux faiblesses du système de contrôle et de traçabilité des produits de la pêche et reste à sa disposition pour l’accompagner et l’assister dans ces efforts”, affirme la délégation de l’Union européenne, sur la base de la rencontre de Bruxelles.
L’UE déclare avoir fourni au Sénégal une contribution de 8,5 millions d’euros, soit plus de 5,5 milliards de francs CFA, de 2019 à 2024, sur la base du protocole de pêche.
S’y ajoutent les redevances versées par les armateurs européens, qui sont espagnols et français pour la plupart, signale l’Union européenne.
Elle ajoute avoir financé des projets de développement de la pêche au Sénégal, à hauteur de 590 millions de francs CFA, dont la construction des quais de pêche de Ndangane Sambou, dans la région de Fatick (centre), et de Hann, à Dakar.
Au cours de l’exécution du protocole devant expirer le 17 novembre, les captures des armateurs européens dans les eaux sénégalaises représentaient moins de 1 % des captures totales déclarées au Sénégal, selon l’UE.